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Title:
EXCREMENT TREATMENT INSTALLATION COMPRISING THE TREATMENT OF URINE AND FAECES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/156744
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to an installation (1) for treating excrement, comprising a unit (3) for treating urine and a station (5) for combusting faeces, the unit (3) for treating urine comprising a station (4) for converting urine into dihydrogen, the station (5) for combusting faeces comprising, housed inside a combustion chamber (6), a burner (7) operating on dihydrogen, and the treatment installation (1) comprising a fluid connection (8) between the station (4) for converting urine into dihydrogen and the station (5) for combusting faeces to allow a supply of dihydrogen to the burner (7) from the dihydrogen produced at the station (4) for converting urine into dihydrogen. The installation comprises an excrement collecting station (2) having a urine collecting part (2A), which is connected to the inlet (41) of the station (4) for converting urine into dihydrogen by means of a fluid circulation circuit (9), and a separate faeces collecting part (2B) which is connected to the combustion chamber (6) without passage of the connection by the unit (3) for treating urine.

Inventors:
EVRARD ALEXANDRE (FR)
SIEVERS GUSTAV (DE)
Application Number:
PCT/FR2023/050220
Publication Date:
August 24, 2023
Filing Date:
February 16, 2023
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Assignee:
ETTELIOT (FR)
International Classes:
C02F1/461; A47K11/00; A47K11/02; B03B7/00; B09B3/40; C02F1/36; C02F11/06; E03D5/014; C02F103/00
Foreign References:
US10981811B22021-04-20
US4045314A1977-08-30
GB2571413A2019-08-28
CN113184953A2021-07-30
JP2001128886A2001-05-15
US4045314A1977-08-30
Other References:
KAVANAGH L J: "MODERN APPROACH FOR WATER RENEWAL IN SINGLE TOILET SYSTEMS USED ON TRAINS,BOATS, COACHES AND MOTOR HOMES", INTERNET CITATION, 1 January 2005 (2005-01-01), pages 50PAGES, XP007912085, Retrieved from the Internet [retrieved on 20100305]
Attorney, Agent or Firm:
GODINEAU, Valérie et al. (FR)
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Claims:
Revendications

[Revendication 1] Installation (1) de traitement d’excréments comprenant de l’urine et des matières fécales, ladite installation (1) de traitement comprenant une unité (3) de traitement de l’urine et un poste (5) de combustion des matières fécales, l’unité (3) de traitement de l’urine comprenant au moins un poste (4) de transformation d’urine en dihydrogène, le poste (5) de combustion des matières fécales comprenant, logé à l’intérieur d’une chambre de combustion (6), au moins un brûleur (7) fonctionnant au dihydrogène et l’installation (1) de traitement comprenant au moins une liaison (8) fluidique entre le ou au moins l’un des postes (4) de transformation d’urine en dihydrogène et le poste (5) de combustion des matières fécales pour permettre une alimentation en dihydrogène du brûleur (7) à partir du dihydrogène produit au niveau du poste (4) de transformation d’urine en dihydrogène , caractérisée en ce que l’installation comprend un poste (2) de collecte d’excréments avec une partie collectrice d’urine (2A) et une partie collectrice de matières fécales (2B) distinctes pour une collecte dissociée de l’urine et des matières fécales, en ce que le poste (4) de transformation d’urine en dihydrogène présente au moins une entrée (41) de liquide et une sortie (42) de fluide gazeux sous forme de dihydrogène, en ce que la partie collectrice d’urine (2A) du poste (2) de collecte d’excréments est raccordée à la ou l’une des entrées (41) du poste (4) de transformation d’urine en dihydrogène par un circuit (9) de circulation de fluide, et en ce que la partie collectrice de matières fécales (2B) du poste (2) de collecte d’excréments et la chambre de combustion (6) du poste (5) de combustion des matières fécales qui comprend une entrée (61 ) d’alimentation en matières fécales sont raccordées l’une à l’autre sans passage par l’unité (3) de traitement de l’urine.

[Revendication 2] Installation (1 ) de traitement d’excréments selon la 1 , caractérisée en ce que le circuit (9) de circulation de fluide raccordant la partie collectrice d’urine (2A) du poste (2) de collecte d’excréments à la ou l’une des entrées (41) du poste (4) de transformation d’urine en dihydrogène comprend au moins un électrolyseur (10) disposé sur ledit circuit (9), cet électrolyseur (10) comprenant au moins une entrée (100) de liquide raccordée à la partie collectrice d’urine (2A) du poste (2) de collecte et au moins une sortie (101 ) de liquide raccordée au moins par ledit circuit (9) de circulation de fluide à la ou une entrée (41 ) du poste (4) de transformation d’urine en dihydrogène.

[Revendication 3] Installation (1) de traitement d’excréments selon la revendication 2, caractérisée en ce que le circuit (9) de circulation de fluide comprend entre la partie collectrice d’urine (2A) du poste (2) de collecte d’excréments et l’entrée (100) de liquide de l’électrolyseur (10) un réservoir (11 ) à fonction de réservoir tampon pour permettre un fonctionnement dit "par batch", c’est-à-dire par lot, de l’électrolyseur (10).

[Revendication 4] Installation (1) de traitement d’excréments selon l’une des revendications 2 ou 3, caractérisée en ce que le circuit (9) de circulation de fluide comprend, entre l’électrolyseur (10) et l’entrée (41 ) du poste (4) de transformation d’urine en dihydrogène, une ramification (12) sur laquelle est disposé un générateur (13) d’ultrasons, le point au niveau duquel le circuit (9) se divise pour former ladite ramification (12) étant appelé point (121 ) de naissance de ladite ramification (12).

[Revendication 5] Installation (1) de traitement d’excréments selon la revendication 4, caractérisée en ce que le générateur (13) d'ultrasons comprend une chambre (130) et un appareil (131 ) de nébulisation à ultrasons logé à l’intérieur de ladite chambre (130), en ce que ladite chambre (130) est équipée au moins d'un dispositif de circulation forcée de fluide (132), d'au moins une sortie à l'air ambiant (133) et d’au moins une entrée de liquide (134) en communication fluidique avec la ou au moins l’une des sorties (101 ) de liquide de l’électrolyseur (10) pour une alimentation de ladite chambre (130) en urine liquide électrolysée , en ce que ledit appareil (131 ) de nébulisation est configuré pour transformer au moins une partie de l’urine liquide électrolysée issue de l’électrolyseur (10) en un nuage de particules fines de type brouillard, et en ce que le dispositif de circulation forcée de fluide (132) est configuré pour guider en déplacement le brouillard produit en direction de la ou d’au moins l’une des sorties à l'air ambiant (133) de ladite chambre (130).

[Revendication 6] Installation (1) de traitement d’excréments selon l’une des revendications 4 ou 5, caractérisée en ce que le circuit (9) de circulation de fluide comprend audit point (121 ) de naissance de la ramification (12) un organe de raccordement (14), tel qu’une vanne trois voies ou un raccord en T, configuré pour permettre, en parallèle, une alimentation de la ramification (12) et du poste (4) de transformation d’urine en dihydrogène en liquide issu de l’électrolyseur (10).

[Revendication 7] Installation (1) de traitement d’excréments selon l’une des revendications 4 à 6, caractérisée en ce que le circuit (9) de circulation de fluide comprend, entre le point (121 ) de naissance de la ramification (12) et l’entrée (41 ) du poste (4) de transformation d’urine en dihydrogène, au moins un dispositif (15) de filtration.

[Revendication 8] Installation (1) de traitement d’excréments selon l’une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que la chambre de combustion (6) du poste (5) de combustion des matières fécales comprend au moins un bac à cendres (62).

[Revendication 9] Installation (1) de traitement d’excréments selon l’une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que l’installation (1) comprend un réservoir (16) de produit de nettoyage.

[Revendication 10] Installation (1 ) de traitement d’excréments selon l’une des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que le poste (4) de transformation d’urine en dihydrogène est un électrolyseur à membrane (44).

[Revendication 11] Procédé de traitement d’excréments comprenant de l’urine et des matières fécales au moyen d’une installation (1 ) de traitement d’excréments comprenant au moins un brûleur (7), le procédé comprenant une étape de traitement de l’urine comprenant au moins une opération de transformation d’au moins une partie de l’urine en dihydrogène et une étape de combustion des matières fécales à l’aide du brûleur (7) fonctionnant au dihydrogène et alimenté en dihydrogène au moins à partir de dihydrogène produit à partir d’ au moins une partie de l’urine, caractérisée en ce que l’installation (1) de traitement d’excréments étant conforme à l’une des revendications 1 à 10et comprenant au moins une unité (3) de traitement de l’urine et un poste (5) de combustion des matières fécales, l’unité (3) de traitement de l’urine comprenant au moins un poste (4) de transformation d’urine en dihydrogène, le poste (5) de combustion des matières fécales comprenant, logé à l’intérieur d’une chambre de combustion (6), le brûleur (7) fonctionnant au dihydrogène , le procédé comprend une étape de collecte dissociée de l’urine et des matières fécales pour alimenter en urine le poste (4) de transformation d’urine en hydrogène de l’unité (3) de traitement de l’urine et pour alimenter en matières fécales la chambre de combustion (6) sans passage par l’unité (3) de traitement de l’urine.

Description:
Description

Titre de l'invention : Installation de traitement d’excréments comprenant de l’urine et des matières fécales

[0001] La présente invention concerne une installation de traitement d’excréments comprenant de l’urine et des matières fécales.

[0002] Elle concerne en particulier une installation de traitement d’excréments comprenant de l’urine et des matières fécales, ladite installation de traitement, pouvant dans certains cas encore être appelée cabinet de toilette, comprenant une unité de traitement de l’urine et un poste de combustion des matières fécales, l’unité de traitement de l’urine comprenant au moins un poste de transformation d’urine en dihydrogène, le poste de combustion des matières fécales comprenant, logé à l’intérieur d’une chambre de combustion, au moins un brûleur fonctionnant au dihydrogène et l’installation de traitement comprenant au moins une liaison fluidique entre le ou au moins l’un des postes de transformation d’urine en dihydrogène et le poste de combustion des matières fécales pour permettre une alimentation en dihydrogène du brûleur à partir du dihydrogène produit au niveau du poste de transformation d’urine en dihydrogène.

[0003] De nombreuses installations de traitement d’excréments doivent, en raison, par exemple, de leur localisation, permettre un traitement in situ, c’est-à-dire au niveau ou à proximité de la zone de miction et de défécation. De telles installations de traitement forment ainsi également l’appareil sanitaire pour la miction et la défécation et sont donc appelées toilettes. Toutefois, les installations de traitement d’excréments développées à ce jour, qu'elles intègrent ou non une zone de miction et de défécation, sont encombrantes, nécessitent une maintenance fréquente, notamment en termes de vidange de l’installation et sont très consommatrices en énergie. Tel est le cas de l’installation décrite dans le document US-4.045.314 qui propose une évaporation de l’urine très consommatrice d’énergie. En outre, une telle installation est, du fait de sa conception, très encombrante et le temps de traitement très long.

[0004] Le but de la présente invention est donc de proposer une installation de traitement d’excréments du type précité, dont la conception permet la réalisation d’une installation compacte, de maintenance réduite et optimisée en termes de consommation en énergie.

[0005] À cet effet, l’invention a pour objet une installation de traitement d’excréments comprenant de l’urine et des matières fécales, ladite installation de traitement comprenant une unité de traitement de l’urine et un poste de combustion des matières fécales, l’unité de traitement de l’urine comprenant au moins un poste de transformation d’urine en dihydrogène, le poste de combustion des matières fécales comprenant, logé à l’intérieur d’une chambre de combustion, au moins un brûleur fonctionnant au dihydrogène et l’installation de traitement comprenant au moins une liaison fluidique entre le ou au moins l’un des postes de transformation d’urine en dihydrogène et le poste de combustion des matières fécales pour permettre une alimentation en dihydrogène du brûleur à partir du dihydrogène produit au niveau du poste de transformation d’urine en dihydrogène, caractérisée en ce que l’installation comprend un poste de collecte d’excréments avec une partie collectrice d’urine et une partie collectrice de matières fécales distinctes pour une collecte dissociée de l’urine et des matières fécales, en ce que le poste de transformation d’urine en dihydrogène présente au moins une entrée de liquide et une sortie de fluide gazeux sous forme de dihydrogène, en ce que la partie collectrice d’urine du poste de collecte d’excréments est raccordée à la ou l’une des entrées du poste de transformation d’urine en dihydrogène par un circuit de circulation de fluide, et en ce que la partie collectrice de matières fécales du poste de collecte d’excréments et la chambre de combustion du poste de combustion des matières fécales qui comprend une entrée d’alimentation en matières fécales sont raccordées l’une à l’autre sans passage par l’unité de traitement de l’urine.

[0006] Les conceptions de l’unité de traitement de l’urine et du poste de combustion permettent d’utiliser le dihydrogène produit au niveau de l’unité de traitement de l’urine pour le fonctionnement du poste de combustion. Il en résulte une consommation moindre en énergie. Grâce au fait que la partie collectrice d’urine du poste de collecte d’excréments est distincte de la partie collectrice de matières fécales, et que le poste de transformation d’urine en hydrogène est alimenté exclusivement par la partie collectrice d’urine tandis que la chambre de combustion est alimentée directement par la partie collectrice des matières fécales, c’est-à-dire sans passage des matières fécales par l’unité de traitement d’urine, il en résulte un volume de produit à traiter plus faible et un temps de traitement réduit sans nuire à l’efficacité du traitement.

[0007] Selon un mode de réalisation de l’invention, le circuit de circulation de fluide raccordant la partie collectrice d’urine du poste de collecte d’excréments à la ou l’une des entrées du poste de transformation d’urine en dihydrogène comprend au moins un électrolyseur disposé sur ledit circuit, cet électrolyseur comprenant au moins une entrée de liquide raccordée à la partie collectrice d’urine du poste de collecte et au moins une sortie de liquide raccordée au moins par ledit circuit de circulation de fluide à la ou une entrée du poste de transformation d’urine en dihydrogène.

[0008] La présence d’un électrolyseur interposé entre la partie collectrice d’urine du poste de collecte d’excrément et l’entrée du poste de transformation d’urine en dihydrogène permet de prétraiter l’urine, en particulier de lui faire subir une oxydation avant introduction de l’urine dans le poste de transformation d’urine en dihydrogène. L’urine est dite transformée en eau grise.

[0009] Selon un mode de réalisation de l’invention, le circuit de circulation de fluide comprend entre la partie collectrice d’urine du poste de collecte d’excréments et l’entrée de liquide de l’électrolyseur un réservoir à fonction de réservoir tampon pour permettre un fonctionnement dit "par batch", c’est-à-dire par lot, de l’électrolyseur. Cette disposition permet de garantir l’efficacité du traitement de l’urine au niveau de l’électrolyseur.

[0010] Selon un mode de réalisation de l’invention, le circuit de circulation de fluide comprend, entre l’électrolyseur et l’entrée du poste de transformation d’urine en dihydrogène, une ramification sur laquelle est disposé un générateur d’ultrasons, le point au niveau duquel le circuit se divise pour former ladite ramification étant appelé point de naissance de ladite ramification. La présence d’un générateur d’ultrasons permet la transformation d’au moins une partie de l’urine issue de l’électrolyseur en un nuage de particules sous forme de brouillard et son rejet dans l’atmosphère. Il en résulte une disparition d’une grande partie de l’urine sans avoir à vidanger l’installation. [0011] Selon un mode de réalisation de l’invention, le générateur d'ultrasons comprend une chambre et un appareil de nébulisation à ultrasons logé à l’intérieur de ladite chambre, ladite chambre est équipée au moins d'un dispositif de circulation forcée de fluide, d'au moins une sortie à l'air ambiant et d’au moins une entrée de liquide en communication fluidique avec la ou au moins l’une des sorties de liquide de l’électrolyseur pour une alimentation de ladite chambre en urine liquide électrolysée, ledit appareil de nébulisation est configuré pour transformer au moins une partie de l’urine liquide électrolysée issue de l’électrolyseur en un nuage de particules fines de type brouillard, et le dispositif de circulation forcée de fluide est configuré pour guider en déplacement le brouillard produit en direction de la ou d’au moins l’une des sorties à l'air ambiant de ladite chambre.

[0012] Selon un mode de réalisation de l’invention, le circuit de circulation de fluide comprend audit point de naissance de la ramification un organe de raccordement, tel qu’une vanne trois voies ou un raccord en T, configuré pour permettre, en parallèle, une alimentation de la ramification et du poste de transformation d’urine en dihydrogène en liquide issu de l’électrolyseur. Ainsi, il peut être produit en parallèle du dihydrogène et un brouillard à partir de l’urine électrolysée, issue de l’électrolyseur. Cela permet une durée de traitement suffisante à chaque niveau de l’installation.

[0013] Selon un mode de réalisation de l’invention, le circuit de circulation de fluide comprend, entre le point de naissance de la ramification et l’entrée du poste de transformation d’urine en dihydrogène, au moins un dispositif de filtration. La présence d’un dispositif de filtration permet d’améliorer la qualité de l’urine électrolysée entrant dans le poste de transformation d’urine en dihydrogène.

[0014] Selon un mode de réalisation de l’invention, la chambre de combustion du poste de combustion des matières fécales comprend au moins un bac à cendres. Ce bac à cendres est de préférence un bac amovible pour en faciliter la vidange.

[0015] Selon un mode de réalisation de l’invention, l’installation comprend un réservoir de produit de nettoyage. La présence d’un réservoir de produit de nettoyage permet le nettoyage de l’ensemble de l’installation. [0016] Selon un mode de réalisation de l’invention, le poste de transformation d’urine en dihydrogène est un électrolyseur à membrane. Un tel électrolyseur à membrane en tant qu’appareil de production de dihydrogène et de dioxygène en particulier par électrolyse de l’eau est bien connu à ceux versés dans cet art et offre un rendement particulièrement intéressant pour le traitement de l’urine riche en eau.

[0017] L’invention a encore pour objet un procédé de traitement d’excréments comprenant de l’urine et des matières fécales au moyen d’une installation de traitement d’excréments comprenant au moins un brûleur, le procédé comprenant une étape de traitement de l’urine comprenant au moins une opération de transformation d’au moins une partie de l’urine en dihydrogène et une étape de combustion des matières fécales à l’aide du brûleur fonctionnant au dihydrogène et alimenté en dihydrogène au moins à partir de dihydrogène produit à partir d’ au moins une partie de l’urine, caractérisée en ce que l’installation de traitement d’excréments étant du type précité et comprenant au moins une unité de traitement de l’urine et un poste de combustion des matières fécales, l’unité de traitement de l’urine comprenant au moins un poste de transformation d’urine en dihydrogène, le poste de combustion des matières fécales comprenant, logé à l’intérieur d’une chambre de combustion, le brûleur fonctionnant au dihydrogène , le procédé comprend une étape de collecte dissociée de l’urine et des matières fécales pour alimenter en urine le poste de transformation d’urine en hydrogène de l’unité de traitement de l’urine et pour alimenter en matières fécales la chambre de combustion sans passage par l’unité de traitement de l’urine.

[0018] Brève description des dessins

[0019] L'invention sera bien comprise à la lecture de la description suivante d'exemples de réalisation, en référence aux dessins annexés dans lesquels :

[0020] [Fig. 1] représente une vue schématique partielle d’une installation de traitement d’excréments conforme à l’invention ;

[0021] [Fig. 2] représente une vue schématique partielle d’un poste de transformation d’au moins une partie de l’urine en dihydrogène d’une installation de traitement d’excréments conforme à l’invention ; [0022] [Fig. 3] représente une vue schématique partielle d’un poste de combustion des matières fécales d’une installation de traitement d’excréments conforme à l’invention ;

[0023] [Fig. 4] représente une vue schématique partielle d’un électrolyseur d’une installation de traitement d’excréments conforme à l’invention ;

[0024] [Fig. 5] représente une vue schématique partielle d’un générateur d’ultrasons d’une installation de traitement d’excréments conforme à l’invention.

[0025] Comme mentionné ci-dessus, l’installation 1 de traitement d’excréments objet de l’invention et une installation permettant de traiter les excréments au plus près du lieu de miction et de défécation.

[0026] Une telle installation 1 permet de centraliser la collecte et le traitement.

[0027] Une telle installation 1 est dite autonome.

[0028] Une telle installation 1 peut être une installation portable.

[0029] L’installation 1 de traitement comprend un poste 2 de collecte d’excréments configuré pour une collecte dissociée de l’urine et des matières fécales.

[0030] Ce poste de collecte d’excréments comprend donc une partie collectrice d’urine 2A et une partie collectrice des matières fécales 2B. Lesdites parties collectrices se présentant chacune sous forme d’un réceptacle. Lesdits réceptacles peuvent être accolés comme illustré à la figure 1 , soit pour former l’équivalent d’une cuvette de toilette au niveau de laquelle la dissociation des excréments en matières fécales et en urines s’opère automatiquement au regard de la géométrie et de la disposition retenue pour lesdits réceptacles, soit des réceptacles directement raccordables à la cuvette de toilette, lorsque la cuvette de toilette n’est pas intégrée à l’installation 1 de traitement d’excréments.

[0031] L’installation 1 de traitement d’excréments comprend encore une unité 3 de traitement de l’urine et un poste 5 de combustion des matières fécales.

[0032] Le poste 2 de collecte des excréments, l’unité 3 de traitement de l’urine et le poste 5 de combustion des matières fécales peuvent être logés à l’intérieur d’une même enceinte pour former un ensemble compact et éventuellement portable. Au moins une partie de l’unité 3 de traitement d’urine peut s’étendre à la verticale et au-dessous de la partie collectrice d’urine 2A du poste 2 de collecte tandis qu’au moins une partie du poste 5 de combustion des matières fécales peut s’étendre au-dessous et à la verticale de la partie collectrice des matières fécales 2B du poste 2 de collecte.

[0033] L’unité 3 de traitement de l’urine est raccordée en entrée à la partie collectrice d’urine 2A du poste 2 de collecte pour être alimentée en urine.

[0034] Cette unité 3 de traitement de l’urine comprend au moins un poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène.

[0035] Ce poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène est un poste électrolytique configuré pour transformer l’urine en dihydrogène.

[0036] Dans l’exemple représenté à la figure 2, le poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène est un électrolyseur à membrane 44. Cet électrolyseur à membrane 44 peut être un électrolyseur à membrane du commerce. Cet électrolyseur à membrane 44 en soi connu, utilisé classiquement pour l’électrolyse de l’eau en dihydrogène et en dioxygène comprend une enceinte logeant une membrane 44. Cette membrane 44 sépare l’enceinte de l’électrolyseur à membrane 44 en deux chambres équipées, l’une, d’une cathode représentée en 45 à la figure 2, l’autre, d’une anode représentée en 46 à la figure 2.

[0037] Le poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène comprend encore une entrée de liquide représentée en 41 à la figure 2, une sortie de fluide gazeux sous forme de dihydrogène représentée en 42 à la figure 2 et une sortie de fluide gazeux sous forme de dioxygène représentée en 43 à la figure 2. L’entrée et les sorties sont formées par des ouvertures ménagées au niveau de l’enceinte de l’électrolyseur à membrane 44.

[0038] Dans les exemples représentés, une seule entrée 41 de liquide est prévue au niveau de l’électrolyseur à membrane 44, même si ce dernier peut en comporter plusieurs sans sortir du cadre de l’invention.

[0039] L’entrée 41 du poste de transformation d’urine en dihydrogène est alimentée en liquide par la partie collectrice d’urine 2A par un circuit 9 de circulation de fluide dont le détail sera fourni ci-après. [0040] Le poste 5 de combustion des matières fécales comprend quant à lui, comme illustré à la figure 3, une chambre de combustion 6 logeant un brûleur 7 à dihydrogène pour la combustion des matières fécales et la transformation en cendres.

[0041] La chambre de combustion 6 du poste 5 de combustion des matières fécales comprend une entrée 61 d’alimentation en matière fécale raccordée à la partie collectrice de matières fécales 2B du poste 2 de collecte d’excréments et au moins un bac à cendres 62. La partie collectrice de matières fécales 2B est raccordée directement à l’entrée 61 d’alimentation en matières fécales de la chambre de combustion 6 sans passage de la liaison partie collectrice de matières fécales/chambre de combustion par l’unité 3 de traitement de l’urine. Il en résulte une faible quantité de produits à brûler dans la chambre de combustion.

[0042] La chambre de combustion 6 comprend une sortie 63 d’évacuation de fumée résultant de la combustion.

[0043] Le bac à cendres 62 est disposé de préférence sous le brûleur 7 à dihydrogène qui se présente sous forme d’une rampe à l’intérieur de la chambre 6 de combustion.

[0044] Pour permettre l’alimentation en dihydrogène du brûleur 7, l’installation 1 de traitement comprend au moins une liaison 8 fluidique entre le poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène et le poste 5 de combustion des matières fécales pour permettre une alimentation en dihydrogène du brûleur 7 à partir de dihydrogène produit au niveau du poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène.

[0045] Ainsi, le brûleur 7 à dihydrogène est alimenté en dihydrogène à partir du dihydrogène produit au niveau du poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène. Il en résulte un besoin en énergie extérieure réduit.

[0046] Dans l’exemple représenté, le brûleur 7 se présente sous forme d’une rampe délimitant une cavité. Cette rampe est raccordée à une extrémité par une liaison 8 fluidique sous forme d’une conduite de gaz à la sortie 42 de fluide gazeux sous forme de dihydrogène du poste de transformation d’urine en dihydrogène. Le dihydrogène produit est ainsi immédiatement utilisé pour réduire la quantité d’excréments à stocker.

[0047] Le circuit 9 de circulation de fluide par l’intermédiaire duquel la partie collectrice d’urine 2A du poste 2 de collecte d’excrément est raccordée à l’entrée 41 du poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène comprend un électrolyseur 10 disposé sur ledit circuit 9. Cet électrolyseur 10 comprend au moins une entrée 100 de liquide raccordée à la partie collectrice d’urine 2A du poste de collecte et au moins une sortie 101 de liquide raccordée au moins par ledit circuit 9 de circulation de fluide à la ou une entrée 41 du poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène.

[0048] Le détail d’un tel électrolyseur 10 est représenté à la figure 4. Cet électrolyseur 10 est exempt de membrane. Idéalement, le circuit 9 de circulation de fluide comprend, entre la partie collectrice d’urine 2A du poste de collecte d’excrément et l’entrée 100 de liquide de l’électrolyseur 10, un réservoir 11 à fonction de réservoir tampon pour permettre un fonctionnement dit « par batch », c’est-à-dire et par lot de l’électrolyseur 10.

[0049] De préférence, l’électrolyseur 10 tel que représenté à la figure 4 comprend, entre l’entrée 100 de liquide et la sortie de liquide 101 par laquelle le liquide électrolysé est évacué de l’électrolyseur pour aller alimenter notamment le poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène, deux électrodes à savoir une anode 102 et une cathode 103 ainsi qu’une alimentation électrique 104 qui peut se présenter sous forme d’une batterie fonctionnant au solaire ou autre comme le vent et raccordée à l’électrolyseur.

[0050] L’anode est de préférence en titane et en iridium, la cathode en graphite, en carbone ou en acier inoxydable ou bien encore en fer.

[0051] Généralement, le traitement électrolytique est effectué avec une tension comprise entre 2 et 12 volts, la durée du traitement peut aller jusqu’à 20 minutes pour un volume unitaire de 250 ml. La durée de traitement dépend du courant et du potentiel sélectionné.

[0052] Le traitement électrolytique de l’urine détruit toutes les enzymes, désinfecte l’urine et oxyde certains composants de l’urine en nitrate, en struvite ou en d’autres matériaux de dégradation. [0053] Généralement, la contenance du réservoir tampon est comprise entre 25 mL et 10 Litres. En variante, l’électrolyseur 10 peut être compartimenté et comprendre un premier compartiment logeant les électrodes et équipé de la sortie de liquide de l’électrolyseur 10 et un deuxième compartiment communiquant avec le premier compartiment d’une part, par trop-plein, d’autre part, par un dispositif de pompage. Un capteur de niveau est associé au dispositif de pompage.

[0054] En pratique, pour obtenir l’efficacité de traitement requise, une quantité maximale prédéterminée d’urine est introduite via la liaison entre le réservoir tampon et l’électrolyseur dans l’électrolyseur 10. Cette liaison entre le réservoir tampon et l’électrolyseur comprend au moins une pompe et une unité de commande de la pompe.

[0055] À l’issue d’une période de temps prédéterminée, l’urine électrolysée est évacuée de l’électrolyseur 10. Une fois que cette fraction d’urine électrolysée a quitté l’électrolyseur 10, une nouvelle fraction d’urine peut être introduite à partir du réservoir tampon, dans l’électrolyseur.

[0056] Dans les exemples représentés, la totalité de l’urine électrolysée issue de l’électrolyseur n’est pas amenée au poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène. Généralement, environ 10 à 20 % de la quantité d’urine électrolysée issue de l’électrolyseur 10 sert à la production de dihydrogène. Le reste est transformé en brouillard pour être évacué dans l’atmosphère.

[0057] À cet effet, le circuit 9 de circulation de fluide comprend, entre l’électrolyseur 10 et l’entrée 41 du poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène, une ramification 12 sur laquelle est disposée un générateur 13 d’ultrasons, ladite ramification 12 présentant un point 121 de naissance sur ledit circuit 9. Ainsi, entre l’électrolyseur 10 et l’entrée 41 du poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène, le circuit 9 de circulation de fluide se divise en deux branches menant l’une, au poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène, l’autre débouchant, via le générateur 13 d’ultrasons, à l’air libre. Le détail du générateur 13 d’ultrasons est fourni de manière schématique à la figure 5.

[0058] Le générateur 13 d’ultrasons comprend une chambre 130 et un appareil 131 de nébulisation à ultrasons logé à l’intérieur de ladite chambre 130. Ladite chambre 130 est équipée au moins d'un dispositif de circulation forcée de fluide 132, d'au moins une sortie à l'air ambiant 133 et d’au moins une entrée de liquide 134 en communication fluidique avec la ou au moins l’une des sorties 101 de liquide de l’électrolyseur 10 pour une alimentation de ladite chambre 130 en urine liquide électrolysée. L'appareil 131 de nébulisation est configuré pour transformer au moins une partie de l’urine liquide électrolysée issue de l’électrolyseur 10 en un nuage de particules fines de type brouillard, et le dispositif de circulation forcée de fluide 132 est configuré pour guider en déplacement le brouillard produit en direction de la ou d’au moins l’une des sorties à l'air ambiant 133 de ladite chambre 130.

[0059] Dans l’exemple représenté, le circuit 9 de circulation de fluide comprend audit point 121 de naissance de la ramification 12 un organe de raccordement 14, tel qu’une vanne trois voies ou un raccord en T, configuré pour permettre, en parallèle, une alimentation de la ramification 12 et du poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène en liquide issu de l’électrolyseur 10.

[0060] Dans l’exemple représenté, le dispositif de circulation forcée de fluide 132 se présente sous forme d’un ventilateur. Ce dispositif de circulation forcée de fluide 132 est disposé dans une sortie à l’air ambiant de la chambre pour aspirer ledit air extérieur et générer un flux d’air à l’intérieur de la chambre. Ce flux d’air entraîne le brouillard produit au niveau de l’appareil 131 de nébulisation par ultrasons disposé dans la partie inférieure de la chambre 130 du générateur 13 d'ultrasons en direction d’une autre sortie à l’air ambiant de la chambre disposée en partie supérieure de la chambre pour permettre une dispersion de ce brouillard dans l’atmosphère. Ainsi, le générateur 13 d'ultrasons permet d’évacuer dans l’atmosphère la quasi-totalité de l’urine électrolysée issue de l’électrolyseur 10 et transférée dans le générateur 13 d'ultrasons.

[0061] Pour parfaire l’installation, un clapet antiretour peut être disposé sur la sortie à air ambiant du générateur d'ultrasons.

[0062] Pour obtenir une nébulisation efficace, la quantité de liquide à introduire dans le générateur 13 d'ultrasons est contrôlée. Idéalement, l’électrolyseur 10 et le générateur 13 d'ultrasons sont dimensionnés en correspondance, de sorte que le volume maximal contenu dans l’électrolyseur peut être traité en une fois par le générateur 13 d'ultrasons.

[0063] Pour parfaire l’installation et augmenter la qualité du liquide en entrée 41 du poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène, le circuit 9 de circulation de fluide comprend, entre le point 121 de naissance de la ramification 12 et l’entrée 41 du poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène au moins un dispositif 15 de filtration.

[0064] De même, l’installation 1 comprend un réservoir 16 de produit de nettoyage.

[0065] En pratique, le fonctionnement d’une telle installation s’opère comme suit : un utilisateur de l’installation 1 de traitement d’excréments prend place au niveau du poste 2 de collecte ou au niveau d’un appareil sanitaire raccordable au poste de collecte. L’urine résultant de la miction et les matières fécales résultant de la défécation sont collectées de manière dissociée. L’urine disposée dans la partie collectrice d’urine 2A du poste de collecte est amenée par pompage ou par écoulement gravitaire dans le réservoir tampon. Depuis ce réservoir tampon, une quantité maximale prédéterminée d’urine est amenée par pompage ou autre dans l’électrolyseur 10. Le traitement électrolytique s’opère. L’urine électrolysée est ensuite évacuée de l’électrolyseur 10. Une partie de cette urine électrolysée (environ 80 à 90 %) atteint le générateur 13 d’ultrasons pour y être transformée en brouillard expulsé dans l’air ambiant, tandis qu’une autre partie de cette urine (10 à 20 %) est amenée au poste 4 de transformation d’urine en dihydrogène. Ce dihydrogène produit est amené au brûleur de la chambre de combustion du poste de combustion.

[0066] Les matières fécales issues de la partie collectrice de matières fécales 2B du poste 2 de collecte d’excréments et amenées directement par gravité ou par pompage dans la chambre de combustion sont brûlées et transformées en cendres, collectées dans le bac à cendres du poste 5 de combustion. Ce bac à cendres peut être régulièrement vidangé.