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Title:
FACILITY FOR HANDLING ARTICLES WITH SECURE MAINTENANCE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/016008
Kind Code:
A1
Abstract:
A facility (1) for handling articles (2, 3), comprising: - a conveyor (4); - a motorisation of the conveyor (4); - a brake (14) which blocks or releases the conveyor (4); - a secure manual actuator (38) connected to the brake (14); - a member (19) for manually driving the conveyor (4); - a structure (27) housing the conveyor (4) and comprising : o a main door (31) for access to a main maintenance area (29), o an annex door (32) for access to an annex maintenance area (30), o a housing (35) for a lever (21) for actuating the manual driving member (19); a control unit (18), programmed to control the locking of the annex door (32) depending on the position of the main door (31), the state of the secure manual actuator (38) and the presence of the lever (21) in its housing (35).

Inventors:
SANTAIS FRANCK (FR)
PETIT FABIAN (FR)
Application Number:
PCT/EP2018/068507
Publication Date:
January 24, 2019
Filing Date:
July 09, 2018
Export Citation:
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Assignee:
SIDEL PARTICIPATIONS (FR)
International Classes:
F16P3/08
Foreign References:
FR2940964A12010-07-16
FR2938508A12010-05-21
FR2990638A12013-11-22
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
GRASSIN D'ALPHONSE, Emmanuel (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Installation (1) de manutention d'articles (2, 3), qui comprend : Un convoyeur (4) ;

Une motorisation (10) couplée au convoyeur (4) pour entraîner celui-ci dans un mouvement cyclique ;

Un frein (14) pouvant adopter une position serrée dans laquelle il bloque le mouvement du convoyeur (4) et une position desserrée dans laquelle il libère le mouvement du convoyeur (4) ;

Un actionneur (38) manuel de sécurité, apte à adopter une position inactive dans laquelle il commande le desserrage du frein (14) et une position active dans laquelle il permet son serrage ;

Un organe (19) d'entraînement manuel du convoyeur (4) ;

Un bâti (27) abritant le convoyeur (4), ce bâti (27) comprenant : o une porte (31) principale d'accès à une zone (29) principale de maintenance dans laquelle se trouve l'organe (19) d'entraînement manuel,

o une porte (32) annexe d'accès à une zone (30) annexe de maintenance distincte de la zone (29) principale de maintenance, cette porte (32) annexe pouvant adopter une position fermée dans laquelle elle bloque l'accès à la zone (30) annexe de maintenance, et une position ouverte dans laquelle elle donne accès à la zone (30) annexe de maintenance,

o une serrure (34) ayant une position verrouillée dans laquelle elle maintient la porte (32) annexe en position fermée, et une position déverrouillée dans laquelle elle permet l'ouverture de la porte (32) annexe ;

o Un logement (35) propre à accueillir un levier (21) d'actionnement de l'organe (19) d'entraînement manuel ;

Un capteur (41) propre à détecter la position ouverte ou fermée de la porte (31 ) principale ;

Un capteur (42) propre à détecter la position ouverte ou fermée de la porte (32) annexe ;

Un capteur (43) propre à détecter la présence ou l'absence du levier (21) d'actionnement dans son logement (35) ; Une unité (18) de contrôle, reliée à la motorisation (10), à la serrure (34), aux capteurs (41, 42, 43), et à un circuit (15) de commande du frein (14), et programmée pour commander les opérations suivantes, tant que la porte (31) principale est détectée ouverte, que l'actionneur (38) manuel de sécurité est actif et que le levier (21) d'actionnement est détecté absent de son logement (35) :

tant que la porte (31) annexe est détectée fermée :

o commander le verrouillage de la serrure (34) de la porte (32) annexe ;

o commander le maintien ou le passage du frein (14) en position desserrée ;

tant que la porte (32) annexe est détectée ouverte :

o commander le maintien ou le passage du frein (14) en position serrée.

2. Installation (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que le convoyeur (4) est un carrousel tournant pourvu d'un arbre (11) par lequel il est entraîné en rotation, et l'organe (19) d'entraînement manuel se présente sous forme d'une roue accouplée à l'arbre (11) du carrousel (4) par une transmission (22) mécanique.

3. Installation (1) selon la revendication 2, caractérisée en ce que l'organe (19) d'entraînement manuel est pourvu d'une empreinte (23) complémentaire d'une contre-empreinte (26) formée sur le levier (21 ) d'actionnement.

4. Installation (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la motorisation (10) est un moteur-couple.

5. Installation (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend un circuit (15) fluidique de commande du frein (14).

6. Installation (1) selon la revendication 5, caractérisée en ce que le circuit (15) fluidique de commande du frein (14) comprend :

une source (16) de fluide sous pression,

un conduit (17) d'amenée reliant la source (16) de fluide sous pression au frein (14),

- une première électrovanne (EV1) montée sur le conduit (17) d'amenée, pilotée par l'unité (18) de contrôle, une deuxième électrovanne (EV2) montée sur le conduit (17) d'amenée entre la première électrovanne (EV1) et pilotée par l'actionneur (38) manuel de sécurité.

7. Installation (1) selon la revendication 6, caractérisée en ce qu'en position inactive de l'actionneur (38) manuel de sécurité la deuxième électrovanne (EV2) est fermée, tandis qu'en position active de l'actionneur (38) manuel de sécurité la deuxième électrovanne (EV2) est ouverte.

8. Installation (1) selon la revendication 7, caractérisée en ce que, pour commander le maintien ou le passage du frein (14) en position desserrée, l'unité (18) de contrôle commande le maintien ou, respectivement, le passage de la première électrovanne (EV1) en position fermée, tandis que pour commander le maintien ou le passage du frein (14) en position serrée, l'unité (18) de contrôle commande le maintien ou, respectivement, le passage de la première électrovanne (EV1) en position ouverte.

9. Procédé de manutention d'articles (2, 3) au sein d'une installation (1) comprenant :

Un convoyeur (4) ;

- Une motorisation (10) couplée au convoyeur (4) pour entraîner celui-ci dans un mouvement cyclique ;

Un frein (14) pouvant adopter une position serrée dans laquelle il bloque le mouvement du convoyeur (4) et une position desserrée dans laquelle il libère le mouvement du convoyeur (4) ;

- Un actionneur (38) manuel de sécurité, apte à adopter une position inactive dans laquelle il commande le desserrage du frein (14) et une position active dans laquelle il permet son serrage ;

Un organe (19) d'entraînement manuel du convoyeur (4) ;

Un bâti (27) abritant le convoyeur (4), ce bâti (27) comprenant : o une porte (31) principale d'accès à une zone (29) principale de maintenance dans laquelle se trouve l'organe (19) d'entraînement manuel,

o une porte (32) annexe d'accès à une zone (30) annexe de maintenance distincte de la zone (29) principale de maintenance, cette porte (32) annexe pouvant adopter une position fermée dans laquelle elle bloque l'accès à la zone (30) annexe de maintenance, et une position ouverte dans laquelle elle donne accès à la zone (30) annexe de maintenance,

o une serrure (34) ayant une position verrouillée dans laquelle elle maintient la porte (32) annexe en position fermée, et une position déverrouillée dans laquelle elle permet l'ouverture de la porte (32) annexe ;

o Un logement (35) propre à accueillir un levier (21) d'actionnement de l'organe (19) d'entraînement manuel ;

- Un capteur (41) propre à détecter la position ouverte ou fermée de la porte (31) principale ;

Un capteur (42) propre à détecter la position ouverte ou fermée de la porte (32) annexe ;

Un capteur (43) propre à détecter la présence ou l'absence du levier (21) d'actionnement dans son logement (35) ;

Une unité (18) de contrôle, reliée à la motorisation (10), à la serrure (34), aux capteurs (41, 42, 43), et à un circuit (15) de commande du frein (14),

ce procédé comprenant les opérations suivantes, commandées par l'unité (18) de contrôle tant que la porte (31) principale est détectée ouverte, que l'actionneur (38) manuel de sécurité est actif et que le levier (21) d'actionnement est détecté absent de son logement (35) : tant que la porte (31) annexe est détectée fermée :

o commander le verrouillage de la serrure (34) de la porte (32) annexe ;

o commander le maintien ou le passage du frein (14) en position desserrée ;

tant que la porte (32) annexe est détectée ouverte :

o commander le maintien ou le passage du frein (14) en position serrée.

10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que, l'installation (1) étant équipée d'un circuit (15) fluidique de commande du frein (14) comprenant :

une source (16) de fluide sous pression,

- un conduit (17) d'amenée reliant la source (16) de fluide sous pression au frein (14), une première électrovanne (EV1) montée sur le conduit (17) d'amenée, pilotée par l'unité (18) de contrôle,

une deuxième électrovanne (EV2) montée sur le conduit (17) d'amenée entre la première électrovanne (EV1) et pilotée par l'actionneur (38) manuel de sécurité,

le procédé comprend les opérations suivantes, commandées par l'unité (18) de contrôle :

en position inactive de l'actionneur (38) manuel de sécurité, commander la fermeture de la deuxième électrovanne (EV2), ou - en position active de l'actionneur (38) manuel de sécurité, ouvrir la deuxième électrovanne (EV2).

Description:
Installation de manutention d'articles à maintenance sécurisée

L'invention a trait au domaine de la manutention d'articles ; elle concerne, plus précisément, une installation de manutention d'articles.

Bien que l'invention ne soit pas limitée à ce domaine, elle peut s'appliquer à la manutention des corps creux, tels que des préformes (ou ébauches) de récipients, ou encore des récipients, notamment en matière plastique, typiquement en PET.

Un récipient en matière plastique est classiquement fabriqué par formage à partir d'une ébauche (ou d'une préforme), au sein d'une installation qui comprend plusieurs unités de traitement, typiquement : une unité de traitement thermique, dans laquelle l'ébauche (ou la préforme) est chauffée à une température supérieure à la température de transition vitreuse de la matière (laquelle est d'environ 80°C dans le cas du PET),

une unité de formage, qui comprend au moins un moule à l'empreinte du modèle de récipient à former et dans laquelle un fluide sous pression est injecté dans l'ébauche pour la conformer selon cette empreinte,

- une unité de remplissage, dans laquelle le récipient préalablement formé est rempli (par ex. d'un liquide, d'une pâte, ou encore d'une poudre),

une unité de bouchage, dans laquelle le récipient rempli est fermé au moyen d'un bouchon,

- une unité d'étiquetage, dans laquelle le récipient rempli et bouché est revêtu d'une étiquette.

Schématiquement, chaque unité de traitement peut être vue comme un convoyeur (par ex., dans le cas d'une l'unité de formage, du type rotatif) associé à une fonction (par ex., toujours dans le cas d'une l'unité de formage, l'injection de fluide sous pression dans l'ébauche ou la préforme).

Pour entraîner ce convoyeur dans un mouvement cyclique, l'installation comprend une motorisation qui lui est accouplée, ainsi qu'une unité électronique (ou informatique) de contrôle qui pilote cette motorisation. Entre ces différentes unités de traitement, les corps creux (préformes, ébauches, récipients) sont généralement pris en charge par des dispositifs de transfert, notamment des roues, pourvues, sur leur périphérie, de pinces qui viennent s'encliqueter sur les corps creux et assurent leur déplacement d'un point de charge jusqu'à un point de décharge.

Une telle installation comprend généralement un bâti abritant les unités de traitement, ainsi que les différents dispositifs de transfert. Ce bâti comprend des portes qui permettent à des opérateurs d'accéder à des zones de maintenance dans lesquelles les opérateurs peuvent réaliser diverses opérations sur les unités de traitement (notamment sur les convoyeurs) et sur les dispositifs de transfert.

En pratique, ce bâti comprend plusieurs portes donnant accès à différentes zones des maintenance distinctes autour d'une même unité de traitement (c'est-à-dire autour d'un même convoyeur).

Lorsqu'est détecté un incident sur une unité de traitement (par ex. un défaut de fermeture d'un moule dans une unité de formage), l'unité de contrôle commande l'arrêt du convoyeur et génère un signal d'alerte à l'intention d'un opérateur.

Un (premier) opérateur se rend alors dans la zone de maintenance par la porte qui y donne accès. De nombreuses opérations de maintenance nécessitent que l'opérateur commande manuellement le déplacement du convoyeur. Ainsi, sur une unité de formage dont un moule est en défaut de fermeture, ce moule n'est pas nécessairement accessible depuis la zone de maintenance, et l'opérateur doit par conséquent commander lui-même le déplacement du convoyeur pour amener le moule dans la zone de maintenance d'où il pourra effectuer l'opération de maintenance.

Le déplacement est typiquement commandé au moyen d'un levier d'actionnement (par ex. une clé à cliquet) en prise avec un organe d'entraînement (par ex. une poulie couplée au convoyeur).

Cependant il arrive que, profitant de l'arrêt du convoyeur, un deuxième opérateur accède à une autre zone de maintenance pour y effectuer une autre opération, sans en avoir averti le premier opérateur. Dans ce cas, tout mouvement du convoyeur commandé par le premier opérateur est effectué à l'insu du deuxième opérateur, qui peut subir un choc avec un élément mobile du convoyeur, éventuellement jusqu'à être blessé.

Certes, il se peut que le deuxième opérateur réalise une opération de maintenance sur une autre unité de traitement (ou un dispositif de transfert), mais cela ne le met pas nécessairement à l'abri des chocs et des blessures, car cette autre unité de traitement (ou ce dispositif de transfert) peut être asservi(e) et synchronisé(e) au convoyeur sur lequel intervient le premier opérateur, de sorte que tout mouvement du convoyeur commandé par le premier opérateur se traduit par un mouvement synchrone de l'autre unité de traitement (ou du dispositif de transfert).

On voit donc qu'il existe un besoin de sécuriser les opérations de maintenance (ou, à tout le moins, d'améliorer la sécurité de ces opérations) sur les installations de manutention d'articles.

A cet effet, il est proposé, en premier lieu, une installation de manutention d'articles, qui comprend :

Un convoyeur ;

Une motorisation couplée au convoyeur pour entraîner celui-ci dans un mouvement cyclique ;

- Un frein pouvant adopter une position serrée dans laquelle il bloque le mouvement du convoyeur et une position desserrée dans laquelle il libère le mouvement du convoyeur ;

Un actionneur manuel de sécurité, apte à adopter une position inactive dans laquelle il commande le desserrage du frein et une position active dans laquelle il permet son serrage ;

Un organe d'entraînement manuel du convoyeur ;

Un bâti abritant le convoyeur, ce bâti comprenant :

o une porte principale d'accès à une zone principale de maintenance dans laquelle se trouve l'organe d'entraînement manuel,

o une porte annexe d'accès à une zone annexe de maintenance distincte de la zone principale de maintenance, cette porte annexe pouvant adopter une position fermée dans laquelle elle bloque l'accès à la zone annexe de maintenance, et une position ouverte dans laquelle elle donne accès à la zone annexe de maintenance, o une serrure ayant une position verrouillée dans laquelle elle maintient la porte annexe en position fermée, et une position déverrouillée dans laquelle elle permet l'ouverture de la porte annexe ;

o Un logement propre à accueillir un levier d'actionnement de l'organe d'entraînement manuel ;

Un capteur propre à détecter la position ouverte ou fermée de la porte principale ;

Un capteur propre à détecter la position ouverte ou fermée de la porte annexe ;

Un capteur propre à détecter la présence ou l'absence du levier d'actionnement dans son logement ;

Une unité de contrôle reliée à la motorisation, à la serrure, aux capteurs et à un circuit de commande du frein, et programmée pour effectuer les opérations suivantes, tant que la porte principale est détectée ouverte, que l'actionneur manuel de sécurité est actif et que le levier d'actionnement est détecté absent de son logement : tant que la porte annexe est détectée fermée :

o commander le verrouillage de la serrure de la porte annexe ; o commander le maintien ou le passage du frein en position desserrée ;

tant que la porte annexe est détectée ouverte :

o commander le maintien ou le passage du frein en position serrée.

Selon un mode particulier de réalisation, le convoyeur est un carrousel tournant pourvu d'un arbre par lequel il est entraîné en rotation, et l'organe d'entraînement se présente sous forme d'une roue accouplée à l'arbre du carrousel par une transmission mécanique.

La roue est par exemple pourvue d'une empreinte complémentaire d'une contre-empreinte formée sur le levier d'actionnement.

La motorisation du convoyeur est par exemple un moteur-couple. L'installation comprend avantageusement un circuit fluidique de commande du frein. Dans ce cas, le circuit fluidique de commande du frein comprend typiquement :

- une source de fluide sous pression, un conduit d'amenée reliant la source de fluide sous pression au frein,

une première électrovanne montée sur le conduit d'amenée, pilotée par l'unité de contrôle,

- une deuxième électrovanne montée sur le conduit d'amenée entre la première électrovanne et pilotée par l'actionneur manuel de sécurité.

Ainsi, selon un mode de réalisation, en position inactive de l'actionneur manuel de sécurité la deuxième électrovanne est fermée, tandis qu'en position active de l'actionneur manuel de sécurité la deuxième électrovanne est ouverte.

Par ailleurs, selon un mode de réalisation, pour commander le maintien ou le passage du frein en position desserrée, l'unité de contrôle commande le maintien ou, respectivement, le passage de la première électrovanne en position fermée, tandis que pour commander le maintien ou le passage du frein en position serrée, l'unité de contrôle commande le maintien ou, respectivement, le passage de la première électrovanne en position ouverte.

Il est proposé, en deuxième lieu, un procédé de manutention d'articles dans une installation telle que présentée ci-dessus, qui comprend les opérations suivantes, commandées par l'unité de contrôle tant que la porte principale est détectée ouverte, que l'actionneur manuel de sécurité est actif et que le levier d'actionnement est détecté absent de son logement :

- tant que la porte principale est détectée ouverte, que l'actionneur manuel de sécurité est actif et que le levier d'actionnement est détecté absent de son logement :

tant que la porte annexe est détectée fermée :

o commander le verrouillage de la serrure de la porte annexe ; o commander le maintien ou le passage du frein en position desserrée ;

tant que la porte annexe est détectée ouverte :

o commander le maintien ou le passage du frein en position serrée. D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description d'un mode de réalisation, faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels :

la FIG.1 est une vue schématique en perspective montrant une installation de manutention d'articles ;

la FIG.2 est une vue partielle en perspective de dessus, selon un autre angle, de l'installation de la FIG.1 ;

la FIG.3 est une vue partielle en perspective de dessous de l'installation de la FIG.2 ;

- la FIG.4 est une vue de détail en perspective de l'installation de la FIG.1, illustrant une intervention de maintenance, avec, en médaillons, des détails à plus grande échelle centrés sur un organe d'entraînement manuel du convoyeur, un logement d'accueil d'un levier d'actionnement et un actionneur manuel de sécurité ;

la FIG.5 est une vue schématique de dessus de l'installation des figures précédentes, illustrant le fonctionnement de l'installation. Sur les dessins est partiellement représentée une installation 1 de manutention d'articles 2, 3. Les articles 2, 3 sont ici des corps creux. Plus précisément, dans l'exemple illustré, ces corps creux 2, 3 se présentent notamment sous forme d'ébauches de récipients (ou, en l'espèce, de préformes 2) en matière plastique, ou encore sous forme de récipients 3 formé à partir des ébauches (ou des préformes 2).

L'installation 1 est par exemple configurée pour effectuer sur les récipients 3 des opérations consécutives à leur fabrication, par ex. remplissage et/ou étiquetage. Dans ce cas, l'installation 1 comprend une unité de remplissage et/ou une unité d'étiquetage.

Néanmoins, selon un mode de réalisation illustré sur les dessins, l'installation 1 est destinée à la fabrication des récipients 3 à partir des préformes 2.

A cet effet, l'installation 1 comprend, en premier lieu, au moins un convoyeur 4 qui assure le transport des corps creux 2, 3. Selon un mode de réalisation, l'installation 1 comprend une unité 5 de formage des récipients 3 à partir des préformes 2. Dans ce cas, c'est l'unité 5 de formage elle-même qui est équipée du convoyeur 4. En l'espèce, le convoyeur 4 comprend un support 6 mobile et une pluralité de postes 7 de formage montés sur ce support 6 mobile. Dans l'exemple illustré, le convoyeur 4 est du type tournant (on l'appelle dans ce cas « carrousel », et le support 6 est appelé « roue »). Comme on le voit notamment sur la FIG.2, les postes 7 de formage sont répartis sur une périphérie de la roue 6.

Chaque poste 7 de formage comprend un moule 8 incluant deux demi-moules articulés autour d'une charnière entre :

une position ouverte (visible dans la partie centrale basse de la FIG.2) dans laquelle les deux demi-moules sont écartés l'un de l'autre pour permettre l'introduction entre eux d'une préforme 2 ou l'évacuation d'un récipient 3 formé, et

une position fermée dans laquelle les deux demi-moules sont réunis pour définir conjointement une empreinte du modèle de récipient à former.

Chaque moule 8 est équipé d'un mécanisme 9 d'ouverture et de fermeture (par ex. à bielles et came).

Chaque poste 7 de formage comprend en outre un dispositif d'injection, dans chaque préforme 2 (préalablement chauffée et introduite dans un moule 8), d'un fluide sous pression (par ex. de l'air) pour déformer celle-ci jusqu'à lui conférer l'empreinte du modèle de récipient lorsqu'elle est plaquée intérieurement contre le moule 8.

L'installation 1 comprend, en deuxième lieu, une motorisation 10 couplée au carrousel 4 pour l'entraîner dans un mouvement cyclique (rotatif dans l'exemple évoqué ci-dessus et illustré sur les dessins, en particulier sur la FIG.3). La roue 6 est solidaire d'un arbre 11, et c'est à cet arbre 11 qu'est accouplée la motorisation 10.

Selon un mode particulier de réalisation, la motorisation 10 est du type moteur-couple, c'est-à-dire qu'il s'agit d'un servomoteur sans balais à aimants permanents (encore appelé moteur synchrone à aimants permanents, ou encore moteur sans balais à courant continu). Divers modèles sont notamment proposés par la société Etel. Cette motorisation 10 comprend ainsi un rotor 12 central, directement monté sur l'arbre 11 (et solidaire en rotation de celui-ci) et un stator 13 périphérique.

Selon un exemple de réalisation, la motorisation 10 comprend une ou plusieurs bobines solidaire(s) du stator 13, et une série d'aimants permanents solidaires du rotor 12. Lorsque la bobine est parcourue par un courant électrique, elle induit dans les aimants permanents une force électromotrice qui anime le rotor 12 d'un mouvement de rotation dont la vitesse est proportionnelle à l'intensité du courant.

L'installation 1 comprend, en troisième lieu, un frein 14 pouvant adopter deux positions :

une position serrée dans laquelle le frein 14 bloque le mouvement du carrousel, et

une position desserrée dans laquelle le frein 14 libère le mouvement du carrousel.

Ce frein 14 agit par ex. sur l'arbre. Il est par ex. du type à tambour, et comprend alors des sabots qui, en position serrée, viennent enserrer l'arbre 11 et qui, en position desserrée, sont écartés de celui-ci.

Selon un mode de réalisation particulier, l'installation 1 comprend un circuit 15 fluidique de commande du frein 14. Ce circuit 15 comprend, dans l'exemple illustré, une source 16 de fluide sous pression (par ex. de l'air ou de l'huile), un conduit 17 d'amenée reliant la source 15 au frein 14, ainsi qu'une première électrovanne EV1 montée sur le conduit 17, et une deuxième électrovanne EV2 montée sur le conduit 17 en aval de la première électrovanne EV1 (dans le sens de circulation du fluide de la source 16 vers le frein 14).

L'installation 1 comprend, en quatrième lieu, une unité 18 (électronique ou informatique) de contrôle programmable, reliée à la motorisation 10. Dans le mode de réalisation illustrée, l'unité 18 de contrôle est reliée au stator 13 pour commander l'intensité du courant délivré à la bobine pour la mise en rotation du rotor R.

Cette unité 18 de contrôle se présente par ex. sous forme d'un automate programmable industriel (API), pourvu d'une électronique de commande (par ex. un processeur) et une interface homme-machine (typiquement un écran associé à un clavier, ou éventuellement un écran tactile) par laquelle un opérateur peut introduire des instructions ou prendre connaissance d'informations relatives au fonctionnement de l'installation 1 , et en particulier de l'unité 5 de formage.

Comme on le voit sur la FIG.5, l'unité 18 de contrôle est reliée à la première électrovanne EV1 dont elle pilote l'état : ouvert, mettant en communication fluidique la source 16 de fluide sous pression avec la portion du conduit 17 située en aval de la première électrovanne EV1 , ou

fermé, bloquant le passage du fluide entre l'amont (c'est-à-dire la source 16) et la portion du conduit 17 en aval de la première électrovanne EV1.

Selon un mode particulier de réalisation, le frein est par défaut desserré.

En d'autres termes, en l'absence de fluide sous pression parvenant au frein 14, celui-ci est maintenu desserré, par ex. au moyen d'un (ou plusieurs) ressort(s) de rappel.

En revanche, dès lors que le fluide sous pression parvient au frein 14, il force le frein 14 à se serrer à rencontre du (des) ressort(s).

L'installation comprend, en cinquième lieu, un organe 19 d'entraînement manuel du convoyeur 4. Cet entraînement est dit manuel car il peut être actionné à la main par un opérateur 20 au moyen d'un levier 21 d'actionnement.

Dans l'exemple illustré sur les FIG.3 et FIG.4, cet organe 19 d'entraînement se présente sous forme d'une roue (telle qu'une poulie ou une roue dentée) accouplée à l'arbre 11 par une transmission 22 mécanique (à courroie ou, respectivement, à chaîne ou engrenage).

Comme illustré sur la FIG.4, et plus particulièrement dans le médaillon de détail inférieur, la roue 19 est pourvue d'une empreinte 23 (en l'espèce de type femelle, sous forme d'un trou à section par exemple carrée).

Dans l'exemple illustré, le levier 21 d'actionnement est une clé, qui comprend un manche 24 et, à une extrémité de ce manche 24, une tête 25 pourvue d'une contre-empreinte 26 complémentaire de l'empreinte 23 (la contre-empreinte 26 est ici de type mâle - il s'agit d'un embout à section par exemple carrée).

L'installation 1 comprend, en sixième lieu, un bâti 27 abritant le convoyeur 4 (dans le mode de réalisation illustré, le bâti 27 abrite l'unité 5 de formage complète).

Ce bâti 27 comprend une ossature 28 qui peut être formée d'un assemblage de montants et de traverses (typiquement sous forme de profilés en aluminium). Le bâti 27 définit autour du convoyeur 4 au moins deux zones de maintenance distinctes :

une première zone 29 de maintenance, dite principale, dans laquelle se trouve l'organe 19 d'entraînement manuel, et

- une deuxième zone 30 de maintenance, dite annexe.

La zone 30 annexe de maintenance est distante de la zone 29 principale de maintenance. Dans l'exemple illustré, les zones 29, 30 de maintenance sont diamétralement opposées.

Le bâti 27 comprend une porte 31 principale d'accès à la zone 29 principale de maintenance, et une porte 32 annexe d'accès à la zone 30 annexe de maintenance.

La porte 31 principale, qui peut comprendre un vantail 33 ou, comme dans l'exemple illustré, deux vantaux 33, monté(s) sur l'ossature 28, peut adopter une position fermée (en trait plein sur la FIG.1), dans laquelle elle bloque l'accès à la zone 29 principale de maintenance, et une position ouverte (en pointillés sur la FIG.1, et en trait plein sur les FIG.4 et FIG.5) dans laquelle elle donne accès à la zone 29 principale de maintenance.

De même, la porte 32 annexe, qui peut comprendre un vantail 33 ou, comme dans l'exemple illustré, deux vantaux 33, monté(s) sur l'ossature 28, peut adopter une position fermée (en trait plein sur la FIG.1), dans laquelle elle bloque l'accès à la zone 30 annexe de maintenance, et une position ouverte (en pointillés sur la FIG.1, et en trait plein sur les FIG.4 et FIG.5) dans laquelle elle donne accès à la zone 30 annexe de maintenance.

Le bâti 27 est pourvu d'une serrure 34 associée à la porte 32 annexe. Cette serrure 34 peut adopter deux positions :

une position verrouillée dans laquelle, la porte 32 annexe étant en position fermée, la serrure 34 maintient la porte 32 annexe dans cette position (en pointillés sur la FIG.5) ;

une position déverrouillée, dans laquelle la serrure 34 permet l'ouverture (ou la fermeture) de la porte 32 annexe.

Cette serrure 34 peut être partiellement intégrée à un vantail 33 de la porte 32 annexe, et commander le blocage d'une crémone portée par la porte 32 annexe et venant en prise avec une gâche portée par l'ossature 28. Cette serrure 34 est avantageusement du type électromécanique, c'est-à-dire qu'elle comprend une partie mobile qui peut être actionnée à distance. En l'occurrence, la serrure 34 est reliée à l'unité 18 de contrôle, qui peut en commander le verrouillage ou, au contraire, le déverrouillage, selon qu'une opération de maintenance est en cours ou non dans la zone principale.

Par ailleurs, comme on le voit sur la FIG.4, et plus encore dans le médaillon de détail à gauche, le bâti 27 définit un logement 35 propre à accueillir le levier 21. Selon un mode particulier de réalisation, le logement 35 comprend une paire de pattes 36 qui font saillie d'une paroi 37 (ou d'un montant) du bâti 27, et dans laquelle peut venir s'emboîter la tête du levier qui s'y trouve ainsi suspendu, comme illustré en pointillés sur la FIG.5.

L'installation 1 comprend, en septième lieu, un actionneur 38 manuel de sécurité, susceptible d'adopter :

une position inactive dans laquelle il force le desserrage du frein

14, et

une position active dans laquelle il permet le serrage ou le desserrage du frein 14 sur commande de l'unité 18 de contrôle. Comme on le voit sur la FIG.5, l'actionneur 38 manuel de sécurité comprend un boîtier 39 fixé sur une paroi (ou un montant) du bâti 27, et un bouton-poussoir 40 monté à la fois de manière coulissante et tournante par rapport au boîtier 39, entre une position sortie (illustrée sur la FIG.5) correspondant à la position inactive de l'actionneur 38, et une position rentrée correspondant à la position active de l'actionneur 38.

Le passage de la position déployée à la position rentrée du bouton- poussoir 40 se fait par simple appui sur celui-ci, tandis que pour permettre le passage inverse de la position rentrée à la position sortie, il est nécessaire d'imprimer au bouton-poussoir 40 une rotation.

Selon un mode particulier de réalisation illustré sur la FIG.5, l'actionneur 38 manuel de sécurité est relié à la deuxième électrovanne EV2. Concrètement, en position inactive (c'est-à-dire en position sortie du bouton-poussoir 38), l'actionneur 38 manuel de sécurité commande la fermeture de la deuxième électrovanne EV2. De la sorte, quelle que soit la position (ouverte ou fermée) de la première électrovanne EV1, le frein 14, non alimenté en fluide, adopte sa position desserrée par action libératrice de son (ses) ressort(s).

En revanche, en position active de l'actionneur 38 (c'est-à-dire en position rentrée du bouton-poussoir 40), l'actionneur 38 commande l'ouverture de la deuxième électrovanne EV2. L'état du frein 14 dépend alors de la position de la première électrovanne EV1 , commandée par l'unité de contrôle :

En position ouverte de la première électrovanne EV1 (avec la deuxième électrovanne EV2 également ouverte), la source 16 de fluide sous pression est mise en communication avec le frein 14, qui est alors placé en position serrée à rencontre de son (ses) ressort(s) ;

A contrario, en position fermée de la première électrovanne EV1 (avec la deuxième électrovanne EV2 ouverte), le fluide ne circule plus dans le circuit 15 et le frein 14 est placé en position desserrée par action libératrice de son (ses) ressort(s).

L'installation 1 comprend, en huitième lieu, des capteurs reliés à l'unité 18 de contrôle, à savoir :

Un premier capteur 41 propre à détecter la position ouverte ou fermée de la porte 31 principale ;

- Un deuxième capteur 42 propre à détecter la position ouverte ou fermée de la porte 32 annexe ;

Un troisième capteur 43 propre à détecter la présence ou l'absence du 21 levier d'actionnement dans son logement 35.

Chacun de ces capteurs 41, 42, 43 est par ex. un capteur de proximité, pourvu d'un générateur de champ électrique ou magnétique (ou électromagnétique), qui détecte la présence d'un objet (notamment métallique) par altération du champ émis. En variante, on peut utiliser un capteur capacitif, dont la capacité (et donc le signal) change à l'approche d'un objet.

Le premier capteur 41 adresse à l'unité 18 de contrôle soit un signal caractéristique de la présence de la porte 31 principale (correspondant à sa position fermée), soit un signal caractéristique de son absence (correspondant à sa position ouverte).

De la même manière, le deuxième capteur 42 adresse à l'unité 18 de contrôle soit un signal caractéristique de la présence de la porte 32 annexe (correspondant à sa position fermée), soit un signal caractéristique de son absence (correspondant à sa position ouverte).

Le troisième capteur 43 adresse à l'unité 18 de contrôle soit un signal caractéristique de la présence du levier 21 dans son logement 35, soit un signal caractéristique de l'absence du levier 21 dans son logement 35.

Comme on le voit sur les dessins, et en particulier sur les FIG.2, FIG.3 et FIG.5, l'installation 1 peut comprendre un ou plusieurs dispositifs de transfert des articles 2, 3 vers ou depuis le convoyeur 4.

Dans l'exemple illustré, l'installation 1 comprend un dispositif 44 de transfert amont des préformes 2 vers le carrousel 4. Ce dispositif 44 de transfert amont comprend une roue 45 montée sur un arbre 46 tournant, et une série de pinces 47 de préhension montées sur une périphérie de la roue 45, chaque pince 47 pouvant adopter une position ouverte dans laquelle elle peut accueillir ou déposer une préforme 2, et une position fermée dans laquelle elle peut agripper une préforme 2 pour la déplacer dans un mouvement circulaire.

Selon un mode de réalisation illustré sur les dessins, et en particulier sur la FIG.3, la roue 45 du dispositif 44 de transfert amont est synchronisée en rotation au carrousel 4 de l'unité 5 de formage, au moyen d'une courroie 48 qui circule sur des pignons solidaires de leurs arbres 11, 46 respectifs. En variante, la synchronisation de la roue 45 du dispositif 44 de transfert pourrait être électrique, et réalisée par l'unité 18 de contrôle. Dans ce cas, la roue 45 serait mue par un moteur électrique et un codeur en mesurerait la position angulaire instantanée pour communiquer cette position à l'unité 18 de contrôle.

Le dispositif 44 de transfert amont permet d'alimenter le carrousel 4 en préformes 2 chaudes, en prévision de leur formage en récipients 3.

Par ailleurs, dans l'exemple illustré, l'installation 1 comprend également un dispositif 49 de transfert aval des récipients 3 formés. Ce dispositif 49 de transfert aval comprend une roue 50 montée sur un arbre 51 tournant, et une série de pinces 52 de préhension montées sur une périphérie de la roue 50, chaque pince 52 pouvant adopter une position ouverte dans laquelle elle peut accueillir ou déposer un récipient 3 formé, et une position fermée dans laquelle elle peut agripper un récipient 3 pour le déplacer dans un mouvement circulaire. Selon un mode de réalisation illustré sur les dessins, et en particulier sur la FIG.3, la roue 50 du dispositif 49 de transfert aval est mue en rotation par un moteur-couple 53 relié à (et piloté par) l'unité 18 de contrôle. Ce moteur-couple 53 comprend un rotor 54 solidaire de l'arbre 51 et un stator 55 relié à l'unité 18 de contrôle qui en commande l'intensité du courant d'alimentation.

L'unité 18 de contrôle est programmée pour synchroniser la rotation de la roue 50 à celle du carrousel 4, de manière que chaque pince 52 parvienne systématiquement au droit d'un moule 8 pour en décharger, à l'ouverture de celui-ci, le récipient 3 à peine formé.

A cet effet, le carrousel 4 et la roue 18 du dispositif de transfert aval sont tous deux équipés d'un codeur qui fournit à l'unité 18 de contrôle la position angulaire instantanée du carrousel 4 et, respectivement, de la roue 50.

En fonctionnement normal de l'installation 1 :

les portes 31, 32 sont fermées (les capteurs 41, 42 renvoient à l'unité 18 de contrôle un signal caractéristique de cette position) ; l'actionneur 38 manuel de sécurité est en position inactive (bouton- poussoir 40 en position sortie), ce qui ferme la deuxième électrovanne EV2 et libère par conséquent le frein 14, qui est maintenu en position desserrée par son (ou ses) ressort(s) ;

le levier 21 est dans son logement 35 (le capteur 43 renvoie à l'unité 18 de contrôle un signal caractéristique de cette présence) ; l'unité 18 de contrôle pilote la rotation du carrousel 4 et, le cas échéant, de tout dispositif 49 de transfert qui lui est asservi (le dispositif 49 de transfert aval dans l'exemple illustré).

Ce fonctionnement peut néanmoins être entaché d'un incident. Il peut typiquement s'agir d'un défaut d'ouverture (ou de fermeture) d'un moule 8, provoqué par exemple par le grippage d'un mécanisme 9 d'ouverture ou par le mauvais positionnement d'un article 2, 3. Quoiqu'il en soit, l'unité 18 de contrôle reçoit d'un capteur (par ex. une caméra ou un capteur de proximité) un signal caractéristique de l'incident.

L'unité 18 de contrôle est programmée pour, dans ce cas, stopper la rotation du carrousel 4 afin d'éviter (ou de limiter) d'éventuels dégâts matériels causés par l'incident et de permettre l'intervention d'un opérateur 20 de maintenance. L'unité 18 de contrôle est à cet effet programmée pour générer un signal d'alerte à l'intention de l'opérateur 20 de maintenance, de manière à inciter celui-ci à intervenir sans délai pour minimiser l'interruption de la production.

Toute intervention nécessitant une rotation commandée manuellement du carrousel 4 ne peut être réalisée que dans la zone 29 principale de maintenance, car c'est dans cette zone 29 qu'est situé l'organe 19 d'entraînement manuel.

Pour ce faire, l'opérateur 20 ouvre la porte 31 principale et accède à la zone 29 principale de maintenance.

L'unité 18 de contrôle détecte, via le premier capteur 41, l'ouverture de la porte principale 31.

Pour permettre à l'opérateur de réaliser une rotation manuelle du carrousel 4, le levier 21 est requis, et l'unité 18 de contrôle doit lui laisser la main en débrayant la motorisation 10.

Ce débrayage n'est commandé par l'unité 18 de contrôle qu'à condition que la zone 30 annexe de maintenance soit en sécurité.

En pratique, plusieurs conditions sont requises.

Premièrement, l'opérateur 20 doit activer l'actionneur 38 manuel de sécurité. En l'espèce, cette opération est réalisée par enfoncement du bouton-poussoir 40, qui passe de sa position sortie à sa position rentrée, ce qui ouvre la deuxième électrovanne EV2 et met le frein 14 en communication avec la deuxième électrovanne EV2 via le conduit 17 d'amenée.

L'unité 18 de contrôle est programmée pour ne pas permettre une rotation du carrousel 4 si (et tant que) la porte 32 annexe est détectée ouverte. En effet, l'ouverture de la porte 32 annexe signifie qu'un autre opérateur 56 pourrait accéder à la zone 30 annexe de maintenance et serait dès lors en danger physique en raison des mouvements du carrousel 4 (et, comme nous le verrons, des mouvements synchrones du dispositif 49 de transfert aval) commandés manuellement par l'opérateur 20 assurant des manœuvres depuis la zone 29 principale de maintenance.

Si la porte 32 annexe est détectée ouverte, comme illustré en trait plein sur la FIG.5, l'unité 18 de contrôle commande, par sécurité, le serrage du frein 14. Cette commande est réalisée par ouverture de la première électrovanne EV1, qui met en communication la source 16 de fluide sous pression avec le frein 14 et serre celui-ci à rencontre de son (ses) ressort(s).

Le frein 14 est maintenu serré sur commande de l'unité 18 de contrôle tant que la porte 32 annexe est détectée ouverte.

En revanche, si la porte 32 annexe est détectée fermée (en pointillés sur la FIG.5) par l'unité 18 de contrôle, alors celle-ci débraye la motorisation 10 du carrousel 4 (en cessant de l'alimenter en courant) et commande le maintien du frein 14 en position desserrée. Pour ce faire, l'unité 18 de contrôle maintient la première électrovanne EV1 en position fermée, ce qui isole le frein 14 de la source 16 de fluide sous pression.

En outre, pour éviter toute intrusion intempestive d'un opérateur 56 dans la zone 30 annexe de maintenance pendant l'intervention réalisée dans la zone 29 principale de maintenance, l'unité 18 de contrôle commande le verrouillage de la serrure 34, qui maintient alors la porte 32 annexe en position fermée.

Cette situation est maintenue tant que le levier 21 est détecté absent de son logement 35, ce qui signifie que l'opérateur 20 qui se trouve dans la zone 29 principale de maintenance effectue (ou est susceptible d'effectuer) des opérations sur le carrousel 4.

Ces opérations peuvent nécessiter une rotation manuelle le carrousel 4, par ex. pour amener dans la zone 29 principale de maintenance un moule 8 qui n'y trouverait pas.

Comme illustré sur la FIG.4, pour faire tourner le carrousel 4, l'opérateur 20 emboîte sur (ou dans) l'empreinte 23 de l'organe 19 d'entraînement manuel la contre-empreinte 26 correspondante du levier 21. Dès lors, le levier 21 est accouplé au carrousel 4, et toute rotation imprimée au levier 21 par l'exercice d'un effort sur son manche 24 entraîne une rotation du carrousel 4.

Comme, dans l'exemple illustré, le dispositif 44 de transfert amont est accouplé mécaniquement (par la courroie 48) au carrousel 4, la rotation du carrousel 4 entraîne la rotation synchrone du dispositif 44 de transfert amont, qui ne peut par conséquent en être désaccouplé. Si une opération de maintenance doit être réalisée sur le dispositif 44 de transfert amont, dont, dans l'exemple illustré, une partie de la périphérie se trouve en bordure de la zone 29 principale de maintenance, c'est donc par une action sur l'organe 19 d'entraînement du carrousel que l'opérateur 20 amène à sa portée la partie du dispositif 44 nécessitant son intervention.

A contrario, dans l'exemple illustré, la rotation synchrone du dispositif 49 de transfert aval avec celle du carrousel 4 est commandée par l'unité 18 de contrôle.

Aussi, pour éviter toute désynchronisation du dispositif 49 de transfert aval et du carrousel 4, l'unité 18 de contrôle est programmée pour maintenir sa maîtrise de la rotation de la roue 50 du dispositif 44 de transfert aval.

A cet effet, le codeur du carrousel 4 poursuit sa transmission instantanée de son information angulaire à l'unité 18 de contrôle, qui commande en conséquence, via le moteur-couple 53, la rotation de la roue 50 du dispositif 49 de transfert aval de manière synchronisée à la position angulaire du carrousel 4.

Dès lors que les opérations de maintenance sont terminées, l'opérateur 20 replace le levier 21 dans son logement 35. La présence du levier 21 dans son logement 35 est détectée par l'unité 18 de contrôle via le capteur 43, qui lui adresse un signal caractéristique de cette présence.

L'opérateur 20 désactive l'actionneur 38 manuel de sécurité, ce qui maintient le frein 14 desserré (s'il l'était déjà) ou le desserre (s'il était serré). Concrètement, la désactivation de l'actionneur 38 manuel de sécurité, réalisée par rotation et sortie du bouton-poussoir 40, ferme la deuxième électrovanne EV2 et isole le frein 14 de la source 16 de fluide sous pression.

L'unité 18 de contrôle reprend alors la commande électrique de la rotation du carrousel 4, via sa motorisation 10 dont elle assure l'alimentation en courant. Cependant la rotation du carrousel 4 n'est pas commandée tant que la porte 31 principale est détectée ouverte, car l'opérateur 20 peut toujours s'y trouver.

En revanche, dès lors que la porte 31 principale est détectée fermée (c'est-à-dire, en pratique, après que l'opérateur 20 l'a refermée), l'unité 18 de contrôle peut initier sans délai la rotation commandée du carrousel 4 pour faire redémarrer la production.

On voit que cette installation 1, grâce aux détrompages procurés par les capteurs 41, 42, 43, et grâce à la programmation de l'unité 18 de contrôle qui empêche toute rotation commandée manuellement du carrousel 4 si (et tant que) la porte 32 annexe est ouverte, et qui empêche toute intrusion dans la zone 30 annexe tant qu'une opération de maintenance est présumée se dérouler dans la zone 29 principale de maintenance (ce qui est détecté notamment par l'absence du levier 21 de son logement 35), permet de sécuriser les personnels de maintenance en les préservant de tout choc avec des pièces dont ils seraient inconscients du mouvement.

On notera que la présente description ne saurait être considérée comme limitée aux modes de réalisation décrits ci-dessus à titre d'exemple, et que certaines variantes ou alternatives à la portée d'un homme du métier pourraient être considérées sans sortir du cadre de l'invention.