Les pièces fémorales de prothèse de hanche comprennent généralement une partie diaphysaire en forme de tige fémorale se développant selon un axe longitudinal moyen de tige et conformée pour être engagée dans le canal médullaire d'un fémur, et une partie métaphysaire évasée latéralement et se raccordant par une partie cervicale ou col à une tête généralement sphé ique conformée pour s 'engager et pivoter dans une cavité correspondante du cotyle.

La configuration anatomique du fémur normal est telle qu'il existe en projection horizontale un angle, appelé angle d'antéversion, entre l'axe du col du fémur et l'axe bicondylien à l'extrémité inférieure du fémur, classiquement de 15° environ

Cette disposition entraîne le positionnement du massif trochantéπen en arrière de la tête du fémur. Ceci a pour but de favoriser le fonctionnement des haubans musculaires formés par l'éventail des fessiers et en particulier, le moyen et le petit fessier, et le tenseur du fascia-lata situé en avant du grand fessier

Des pièces fémorales de prothèse de hanche connues, par exemple décrites dans le document FR-A-2 700 947, reproduisent ce déport en prévoyant un col antéversé à sa base, c'est-à-dire reliant la zone supérieure de partie métaphysaire à la tête selon une orientation contenue dans un plan cervical radial passant par l'axe longitudinal moyen de la tige fémorale et pivoté autour dudit axe longitudinal moyen Cette solution est efficace dans le cas de prothèses à col court pour hanches dysplasiques décrites dans ce document. Cependant, ces essais d'antéversion du col de la prothèse par rapport à l'axe de la prothèse sont apparemment à l'origine de luxations antérieures lorsqu'on les applique à des prothèses pour hanches normales, c'est-à-dire à col long

EXPOSE DE L'INVENTION Un premier problème proposé par l'invention est ainsi de concevoir une nouvelle forme générale de pièce fémorale de prothèse de hanche permettant de réduire sensiblement les risques de luxation

antérieure, en optimisant le fonctionnement de l'éventail fessier par un positionnement antéro-posténeur correct du trochanter.

D'autre part, lors du remplacement d'une articulation naturelle par une prothèse de hanche, il est nécessaire de respecter les contraintes suivantes :

- selon la première contrainte, les membres doivent avoir la même longueur selon la seconde contrainte, le pied du membre doit être axé en orientation normale pour les deux membres , une antéversion trop forte entraîne une rotation interne du pied , une antéversion trop faible entraîne une rotation externe du pied ,-

- selon la troisième contrainte, le membre doit avoir un positionnement latéral approprié, c'est-à-dire une distance appropriée entre l'axe longitudinal moyen du membre et le plan sagittal ,

- selon la quatrième contrainte, il convient d'éviter les risques de luxation, c'est-à-dire les risques de sortie de la tête de fémur hors de la cavité correspondante du cotyle, lors des mouvements d'orientation angulaire du membre.

Le respect des contraintes ci-dessus vise notamment à assurer une tension musculaire correcte des muscles assurant les mouvements du fémur par rapport au bassin. Une tension musculaire anormale conduit à des boiteries ou à des luxations.

On comprend que les contraintes ci-dessus peuvent être respectées par le réglage de la position relative de la tête de fémur, par rapport à l'axe longitudinal moyen du fémur, selon trois directions une direction X de réglage de position antéro-postérieure de la tête, une direction Y de latéralisation, et une direction Z de hauteur.

Le réglage de la hauteur Z peut être assuré de manière aisée, avec les prothèses connues à tige fémorale généralement cylindrique, par enfoncement différentiel de la tige fémorale dans le fémur, en adaptant le calibrage du fût fémoral dans le canal diaphysaire.

Par contre, les techniques connues ne permettent pas un réglage aisé de la latéralisation Y En effet, dans les prothèses connues, on tente d'effectuer ce réglage en déplaçant plus ou moins la tête de prothèse le long de 1 'axe du col , par engagement plus ou moins profond sur un cône morse Le problème est que ce réglage modifie simultanément et nécessairement la position antéro-postérieure X, induisant une rotation du membre par l'effet des muscles qui rappellent à l'équilibre Cette

rotation ne peut pas être compensée par une rotation de la tige fémorale dans le fémur, notamment dans le cas de prothèses autobloquantes

De manière similaire, les prothèses connues ne permettent pas de modifier librement la position antéro-postérieure X de la tête, sans modifier l'ensemble des autres paramètres.

On a également tenté, dans le document FR-A-2 700 947, de concevoir des pièces fémorales de prothèse de hanche présentant un degré de liberté supplémentaire de réglage, comprenant un corps de pièce fémorale avec platine supérieure inclinée, une pièce d'adaptation de tête comportant une embase conformée pour sa fixation sur la platine supérieure de corps de pièce fémorale et portant un cône morse d'adaptation de tête, orienté selon un axe oblique de cône morse, et une tête généralement sphérique à trou conique s'adaptant par coincement sur le cône morse La pièce d'adaptation de tête constitue le col, et présente une antéversion traditionnelle, c'est-à-dire avec l'axe du col situé dans un plan contenant l'axe de la tige fémorale et pivoté autour dudit axe de tige fémorale La pièce d'adaptation de tête peut en outre être fixée sur la platine supérieure de corps de pièce fémorale selon deux positions distinctes réalisant deux valeurs distinctes de pivotement du col par rapport au plan médian longitudinal de tige, offrant une possibilité supplémentaire de régler 1 'antéversion ou la rétroversion du col Cette solution ne permet cependant pas de régler séparément la latéralisation Y et la position antéro-postérieure X II en résulte αes difficultés de réglage de la prothèse lors de la pose, et des risques de luxation ultérieure

Le document WO 89 10730 A décrit une prothèse fémorale dont le col est en prolongement d'une partie métaphysaire hélicoïdale La forme hélicoïdale de partie métaphysaire induit à la fois un décalage angulaire et un décalage antéro-posténeur du col par rapport à l'axe de tige fémorale Lors de la pose de la prothèse, la forme hélicoïdale de partie métaphysaire, qui est engagée dans l'os, induit une rotation difficile à contrôler, de sorte qu'un réglage en hauteur Z par enfoncement de la prothèse perturbe tous les autres réglages en X et Y En outre, l'ablation ultérieure éventuelle de la prothèse est rendue difficile Un second problème proposé par la présente invention est ainsi de concevoir une nouvelle structure de pièce fémorale de prothèse de hanche permettant αe modifier de façon simple et indépendante la position

antéro-postérieure X, la latéralisation Y et la hauteur Z de la tête de prothèse par rapport à la tige fémorale. Un objet de l'invention est de multiplier les possibilités de réglage tout en utilisant un nombre minimum de pièces. Pour atteindre ces objets ainsi que d'autres, une pièce fémorale de prothèse de nanche selon 1'invention comprend .

- une partie diaphysaire en forme de tige fémorale se développant selon un axe longitudinal moyen de tige et conformée pour être engagée dans le canal médullaire d'un fémur, - une partie métaphysaire évasée latéralement et orientée sensiblement dans le plan frontal contenant l'axe longitudinal moyen,

- une partie cervicale comportant un cône morse d'adaptation de tête orienté selon un axe oblique de cône morse, une tête, généralement sphérique, à trou conique s'adaptant par coincement sur le cône morse,

- l'axe du cône morse étant dans un plan cervical P sensiblement parallèle à l'axe longitudinal moyen de tige fémorale et au plan frontal F qui contient ledit axe longitudinal moyen, et décalé par rapport audit axe longitudinal moyen de t ge fémorale selon une distance D de décalage antéro-posténeur appropriée

Grâce à cette disposition, le coulisse ent de la tête le long de l'axe du cône morse, par enfoncement plus ou moins profond de la tête sur le cône, n'induit pas de déplacement significatif de la tête perpendiculairement au plan frontal F, c'est-à-dire dans le sens du décalage antéro-posténeur X Le réglage de hauteur de prothèse par enfoncement dans le canal médullaire du fémur selon la direction Z n'induit pas de rotation axiale perturbatrice des réglages en X et en Y Egalement, les risques de luxation antérieure sont considérablement réduits On notera que, selon l'invention, le décalage de l'axe du cône morse s'effectue dans la partie de prothèse extérieure à l'os, a la base ou dans la partie distale du col, à l'interface ou au voisinage de 1' interface entre la partie métaphysaire et la partie cervicale

Selon un premier mode de réalisation, la partie diaphysaire, la partie métaphysaire et la partie cervicale sont monobloc

Selon un second mode de réalisation avantageux la pièce fémorale est telle que

- la partie diaphysaire et la partie métaphysaire forment un corps de pièce fémorale monobloc, comportant une platine supérieure inclinée conformée pour la fixation d'une partie cervicale distincte,

- la partie cervicale est une pièce distincte d'adaptation de tête, comportant une embase conformée pour sa fixation sur la platine supérieure de corps de pièce fémorale, et comportant le cône morse d'adaptation de tête.

De préférence, la pièce d'adaptation est fixée sur la platine de corps de pièce fémorale par des moyens de fixation autorisant ladite fixation selon deux positions retournées l'une par rapport à l'autre et dans lesquelles l'axe de cône morse présente, par rapport à l'axe longitudinal moyen de la tige fémorale, deux inclinaisons distinctes parallèlement au même plan cervical.

Egalement, on peut avantageusement prévoir que le retournement de la pièce d'adaptation sur la platine de corps de pièce fémorale produit un déplacement antéro-posténeur de la tête.

De cette façon, une première pièce d'adaptation peut être fixée dans une première position sur un corps de pièce fémorale pour prothèse gauche, afin d'assurer par exemple une médialisation du fémur gauche avec antépulsion de la tête, cette même première pièce d'adaptation pouvant être fixée par retournement dans l'autre position sur un corps de pièce fémorale pour prothèse droite, assurant alors une latéralisation du fémur droit avec la même antépulsion de la tête. La même première pièce d'adaptation peut servir pour latéraliser un fémur gauche avec rétropulsion de la tête, ou médialiser un fémur droit avec rétropulsion de la tête. Inversement, une seconde pièce d'adaptation, symétrique de la première pièce d'adaptation, pourra servir pour médialiser un fémur droit ou latéraliser un fémur gauche avec antépulsion de la tête, ou pour latéraliser un fémur droit ou médialiser un fémur gauche avec rétropulsion de la tête.

On peut avantageusement prévoir que le corps de pièce fémorale est généralement symétrique par rapport au plan frontal contenant l'axe longitudinal moyen de tige fémorale.

Selon un mode de réalisation avantageux, les moyens de fixation de la pièce d'adaptation sur la platine de corps de pièce fémorale comprennent :

- sur la platine de corps de pièce fémorale, une face frontale d'appui orientée selon un plan sensiblement perpendiculaire au plan frontal contenant l'axe longitudinal moyen de tige fémorale,

- sur la pièce d'adaptation, une face frontale d'appui correspondante, orientée selon un plan sensiblement perpendiculaire au plan cervical contenant 1 'axe du cône morse,

- des moyens d'engagement mâle-femelle, disposés sur les faces frontales respectives des platines de corps de pièce fémorale et de pièce d'adaptation, pour assurer l'assemblage solidaire de la pièce d'adaptation sur la platine de corps de pièce fémorale.

Les moyens d'engagement mâle-femelle peuvent être de différents types. On pourra avantageusement prévoir des moyens d'engagement mâle- femelle comprenant :

- sur la platine de corps de pièce fémorale, un cône mâle orienté selon un axe d'engagement moyen sensiblement perpendiculaire au plan de la face frontale de platine,

- sur la pièce d'adaptation, un cône femelle correspondant adapté pour s'engager en force sur le cône mâle, d'axe sensiblement perpendiculaire au plan de la face frontale de pièce d'adaptation et angulairement décalé par rapport a l'axe du cône morse.

Selon l'invention, le réglage de la longueur du membre inférieur se fait par l'enfoncement plus ou moins important de la tige fémorale, par la forme varisante ou valgisante de la pièce d'adaptation, et par l'utilisation du cône morse qui reçoit des têtes s 'engageant plus ou moins profondément sur le cône.

Le réglage de l'orientation du col peut être assuré par le choix de la pièce d'adaptation, pour mettre le col en position de varus ou de valgus.

Le réglage de la latéralisation peut être effectué par le choix du positionnement de la pièce d'adaptation, et par enfoncement plus ou moins grand de la tête sur le cône morse.

Le réglage en translation antéro-postérieure peut être assuré par le choix et le positionnement de la pièce d'adaptation.

Pour réaliser ces différents modes de réglage, la présente invention prévoit un ensemble d'éléments modulaires permettant de constituer une pièce fémorale de prothèse de hanche L'ensemble comprend :

- au moins un modèle de corps de pièce fémorale à platine supérieure inclinée, généralement symétrique par rapport au plan frontal contenant l'axe longitudinal moyen de tige fémorale,

- au moins trois modèles de pièce d'adaptation, chaque modèle de pièce d'adaptation étant adaptable sur la platine supérieure de corps de pièce fémorale par des moyens de fixation autorisant sa fixation selon deux positions distinctes obtenues par pivotement de 180° autour d'un axe d'engagement moyen situé dans le plan frontal contenant l'axe longitudinal moyen de tige fémorale, et chaque modèle de pièce d'adaptation comprenant un cône morse d'adaptation de tête orienté selon un axe de cône morse présentant un même décalage antéro-posténeur approprié par rapport audit axe d'engagement moyen, les trois modèles de pièce d'adaptation ayant des axes de cône morse décalés angulairement selon des valeurs angulaires respectives A ^* , zéro, et A ^" par rapport à l'axe d'engagement moyen, - une pluralité de têtes, chacune à surface externe généralement sphérique avec une embase à trou conique s'adaptant par coincement sur le cône morse, les modèles de tête ayant des embases à trous coniques de diamètres et profondeurs différents pour s'engager selon des profondeurs différentes sur le cône morse. Un tel ensemble d'éléments modulaires permet, par interchangeabilité des éléments, de régler la médialisation ou latéralisation du fémur, sans interférer avec le décalage antéro- posténeur entre le fémur et la tête, en choisissant la pièce d'adaptation appropriée et son orientation autour de l'axe d'engagement moyen, et en choisissant la tête appropriée conservant la longueur de membre.

DESCRIPTION SOMMAIRE DES DESSINS D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description suivante de modes de réalisation particuliers, faite en relation avec les figures jointes, parmi lesquelles:

- la figure 1 est une vue de face éclatée d'une pièce fémorale de prothèse de hanche droite selon un mode de réalisation de la présente invention ;

- la figure 2 est une autre vue de face de la prothèse de la figure 1, après assemblage, illustrant le réglage d'orientation du col par retournement de la pièce d'adaptation ;

- la figure 3 est une vue de la face intérieure de la prothèse pour fémur droit des figures 1 et 2 ;

- la figure 4 illustre le réglage possible, obtenu par inversion de la pièce d'adaptation, vu du côté droit de la figure 2 ,-

- la figure 5 est une vue de dessus de la pièce fémorale illustrée sur la figure 2 ; - la figure 6 est une vue de face d'une même pièce fémorale de prothèse de hanche selon 1 ' invention, adaptée soit pour latéraliser un fémur droit soit pour médialiser un fémur gauche ;

- la figure 7 illustre les réglages possibles par adaptation de trois types de têtes s'engageant plus ou moins profondément sur le cône morse de pièce d'adaptation ;

- la figure 8 illustre, en vue de face, les possibilités de réglage résultant des choix de tête de prothèse et d'orientation du col par inversion de la pièce d'adaptation ,- et

- les figures 9 et 10 illustrent respectivement, en vue de dessus, les libertés de rotation latérale d'une prothèse connue à col antéversé et d'une prothèse selon l'invention à col antépulsé.

DESCRIPTION DES MODES DE REALISATION PREFERES Dans le mode de réalisation illustré sur la figure 1, la pièce fémorale de prothèse de hanche comprend un corps de pièce fémorale 104 monobloc constitué d'une partie dιaphysa ^* >re en formr- de tige fémorale 1, se développant selon un axe longitudinal moyen 2 de tige, conformée pour être engagée dans le canal médullaire d'un fémur, et d'une partie métaphysaire 101 évasée latéralement et orientée sensiblement dans le plan frontal contenant l'axe longitudinal moyen 2 comme illustré sur la figure. Le corps de pièce fémorale 104 comprend, à la partie supérieure de sa partie métaphysaire 101, une platine supérieure 3 inclinée vers l'intérieur et conformée pour la fixation d'une pièce d'adaptation de tête 4 formant la partie cervicale de prothèse

Le corps de pièce fémorale 104 est ainsi généralement symétrique par rapport au plan frontal contenant l'axe longitudinal moyen 2 de tige, ou plan de la figure 1.

Sur la platine supérieure 3 de corps de pièce fémorale 104, on prévoit une face frontale d'appui 5, orientée selon un plan sensiblement perpendiculaire au plan frontal contenant l'axe longitudinal moyen 2 de tige. Un cône mâle 6, à section transversale par exemple elliptique, dépasse de la face frontale d'appui 5 de tige fémorale 1 et est orienté selon un axe d'engagement moyen 7 sensiblement perpendiculaire au plan de

la face frontale 5 de platine 3. L'axe d'engagement moyen 7 est situé dans le plan frontal contenant l'axe longitudinal moyen 2 de tige.

La pièce d'adaptation de tête 4 comprend une embase 8 conformée pour sa fixation sur la platine supérieure 3 de corps de pièce fémorale 104, et comporte un cône morse 9 d'adaptation d'une tête 10. Le cône morse 9 est orienté selon un axe oblique 11 de cône morse. La tête 10 présente une surface externe 112 généralement sphérique et une embase 12 à trou conique 13 s'adaptant par coincement sur le cône morse 9.

Comme on le voit en particulier sur les figures 3 et 5, l'axe 11 du cône morse est dans un plan cervical P sensiblement parallèle à l'axe longitudinal moyen 2 de tige fémorale 1 et au plan frontal F qui le contient, et décalé par rapport audit axe longitudinal moyen 2 de tige fémorale 1 selon une distance D de décalage antéro-posténeur appropriée. On comprend ainsi que le coulissement éventuel de la tête 10 sur le cône morse 9, parallèlement à l'axe 11, ne modifie pas la distance D entre la tête 10 et le plan frontal F contenant l'axe longitudinal moyen 2 de tige, et ne modifie donc pas la position antéro-postérieure X de la tête 10.

En se référant à nouveau à la figure 1, l'embase 8 de la pièce d'adaptation de tête 4 comporte une face frontale d'appui 14, conformée pour venir en appui sur la face frontale d'appui 5 du corps de pièce fémorale 104, et orientée selon un plan sensiblement perpendiculaire au plan cervical P contenant l'axe 11 du cône morse L'embase 8 comprend en outre un cône femelle 15, d'axe 16 sensiblement perpendiculaire au plan de la face frontale 14 de pièce d'adaptation 4, et de section transversale correspondant à celle par exemple elliptique du cône mâle 6. La pièce d'adaptation 4 peut ainsi s'engager sur la platine supérieure 3 de corps de pièce fémorale 104 selon deux positions distinctes obtenues par pivotement de 180° autour de l'axe d'engagement moyen 7 ou axe du cône mâle 6. Tou ours dans ce mode de réalisation de la figure 1, on voit que l'axe 16 du cône femelle 15 de pièce d'adaptation 4, qui vient s'aligner sur l'axe d'engagement moyen 7, est angulairement décalé d'un angle A par rapport à l'axe 11 du cône morse 9. De cette façon, par rotation de la pièce d'adaptation 4 autour de l'axe d'engagement moyen 7 dans l'une ou l'autre des positions distinctes d'adaptation, l'axe 11 du cône morse 9 se retrouve dans deux orientations distinctes A ^* ou A autour de 1 'axe d'engagement moyen 7, permettant de régler l'orientation du col de fémur

dans le plan frontal, pour augmenter sélectivement la medialisation ou la latéralisation.

Comme on le voit sur les figures 2, 4 et 5, lorsque la pièce d'adaptation 4 est dans sa première position d'engagement sur le corps de pièce fémorale 104, la tête 10 est antépulsée et est dans une position latérale relativement écartée de l'axe longitudinal moyen 2 de la tige fémorale l, assurant la latéralisation du fémur En retournant la pièce d'adaptation 4 , la tête prend la position illustrée par la référence 10a, et se trouve alors latéralement rapprochée de l'axe longitudinal moyen 2 de la tige fémorale l, pour assurer la medialisation d'un fémur Cependant, par ce retournement, comme on le voit en particulier sur les figures 4 et 5, la tête 10 est alors rétropulsée, déplacée vers l'arrière selon l'axe antéro-posténeur, et ne convient plus pour le traitement du même membre Cette configuration à tête rétropulsée peut être utilisée sur une hanche présentant des séquelles de luxation congénitale Mais surtout, par le fait que le corps de pièce fémorale 104 est généralement symétrique par rapport au plan frontal contenant l'axe longitudinal moyen 2 de tige fémorale 1, on peut alors utiliser l'ensemble pour adaptation sur le membre opposé, la tète 10 présentant alors la même antépulsion dans le sens convenable, et le même déplacement, latéral rapproche que dans la position 10a

Cette possibilité est illustrée sur la figure 6, dans laquelle, sur un bassin 100 pourvu de cotyles 110 et 111, on adapte un même corps de pièce fémorale 104 avec la même pièce d'adaptation 4 dans une première position pour latéraliser le fémur droit R, ou on adapte la même pièce d'adaptation 4 dans sa seconde position pour médialiser le fémur gauche L Les déplacements relatifs du fémur par rapport au centre de la tête 10 sont illustrés dans l'une et l'autre des positions par les flèches respectives 17 et 18 II n'y a pas de déplacement du fémur dans la direction antéro-postérieure

Sur la figure 7, on a illustré l'adaptation possible, sur une même pièce d'adaptation 4, de différentes têtes s'engageant plus ou moins profondément sur le cône morse 9 la tête 10 est une tête à engagement moyen La tête 10b est une tête à engagement réduit, réalisant un col plus long La tête 10c est une tête à engagement plus profond réalisant un col plus court

La figure 8 illustre, en vue de face, les possibilités de réglage de position du centre de la tête 10 de prothèse, par rapport au fémur, par l'adaptation des différentes têtes illustrées sur la figure 7, et par le changement d'orientation de la pièce d'adaptation 4 entre ses deux positions de fixation. On peut ainsi déplacer le centre de la tête 10 dans une zone 19.

La figure 9 illustre en vue de dessus les possibilités de rotation latérale d'une prothèse fémorale à col 4 antéversé par rapport à un cotyle 110. Le cotyle 110 est naturellement désaxé selon l'axe II par rapport à l'axe antéro-posténeur I, et le col 4 est décalé angulairement selon l'axe III au repos. En rotation latérale maximale, le col 4 vient selon l'axe IV. L'antéversion du col 4 réduit l'amplitude de rotation latérale, et accroît les risques de luxation par le fait que le col 4 vient en appui contre le bord 210 de cotyle 110. La figure 10 illustre en vue de dessus les possibilités améliorées de rotation latérale de la prothèse selon l'invention, 1'antépulsion du col 4 conservant l'amplitude de rotation latérale et réduisant les risques de luxation par le fait que, pour la même rotation limite IV, un espace 310 est conservé entre le col 4 et le bord 210 du cotyle 110. En se référant à nouveau à la figure 1, un trou fileté 20 <_st prévu dans la platine supérieure 3 de la tige fémorale 1, destiné à coopérer avec des dispositifs de préhension et d'extraction de la tige De même, un trou 21 est prévu dans le cône morse 9, pour coopérer avec un dispositif de préhension et d'extraction Pour obtenir des possibilités de réglage particulièrement étendues au moyen d'un nombre réduit de pièces à utiliser, on peut avantageusement prévoir un ensemble d'éléments modulaires comprenant les éléments suivants : - au moins un modèle de corps de pièce fémorale 104 à platine supérieure 3 inclinée, généralement symétrique par rapport au plan frontal F contenant l'axe longitudinal moyen 2 de la tige fémorale 1 ,- au moins trois modèles de pièce d'adaptation 4, dont deux sont symétriques l'un de l'autre chaque modèle de pièce d'adaptation est adaptable sur la platine supérieure 3 du corps de pièce fémorale 104 par des moyens de fixation autorisant sa fixation selon deux positions distinctes obtenues par pivotement de 180° autour de l'axe d'engagement moyen 7 situé dans le plan frontal F contenant l'axe longitudinal moyen 2

de la tige fémorale 1 ; chaque modèle de pièce d'adaptation comporte un cône morse 9 d'adaptation d'une tête 10, les axes respectifs 11 de cône morse 9 présentant un même décalage antéro-posténeur D approprié par rapport à l'axe d'engagement moyen 7 ; les trois modèles de pièce d'adaptation 4 ont chacun des axes 11 de cône morse 9 décalés angulairement selon des valeurs angulaires respectives A ^* , zéro et A par rapport à 1'axe d'engagement moyen 7 ;

- et une pluralité de modèles de tête, ayant chacun une surface externe 112 de tête 10, généralement sphérique, avec une embase 12 à trou conique 13 s'adaptant par coincement sur le cône morse 9, les modèles de tête 10 ayant des embases 12 à trous coniques 13 de diamètres et profondeurs cifférents pour s'engager selon des profondeurs différentes sur le cône morse 9.

La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été explicitement décrits, mais elle en inclut les diverses variantes et généralisations qui sont à la portée de l'homme du métier.