MASQUE FILTRANT RESPIRATOIRE A SOUPAPE EXPIRATOIRE

DESCRIPTION

DOMAINE DE L'INVENTION

La présente invention concerne un masque de protection respiratoire entrant dans la nomenclature des demi-masques filtrants, du type « bec de canard » contre les particules solides ou liquides en suspension dans l'air.

ARRIERE PLAN TECHNOLOGIQUE

La norme en vigueur définit tous les paramètres liés à la résistance respiratoire, aux exigences de colmatage, à la fuite au niveau du joint facial et également au niveau de la soupape expiratoire (lorsqu'elle existe), etc.

La soupape expiratoire a été introduite sur les masques respiratoires dans le but de faciliter le passage de l'air expiré afin d'éviter le décollement du masque et d'assurer un plus grand confort à l'utilisateur.

Les soupapes, ou valves, les plus répandues sont généralement réalisées en une ou plusieurs parties qui s'emboîtent sur un ouverture pratiquée sur la face inférieure de la pièce faciale.

De telles soupapes présentent les principaux inconvénients :

- de nécessiter des moules pour leur réalisation qui induisent des investissements conséquents ;

- de nécessiter des manipulations mécanisées spécifiques pour leur mise en place sur le masque qui d'une part induisent des postes de travail adaptés et d'autre part limitent les cadences de production :

- d'offrir un volume rigide ayant une certaine épaisseur qui ne facilite pas le stockage à plat desdits masques et qui constitue une gène pour l'utilisateur.

Concernant lesdites soupapes, la norme définit également les paramètres liés à leur fonctionnement correct dans toutes les positions, à leur protection contre les salissures et contre les dommages mécaniques, à leur résistance, etc.

L'état de la technique la plus proche est décrit dans les brevets GB2072516 et WO2005044029 qui traitent d'un masque qui comprend essentiellement : a) une pièce faciale filtrante, réalisée généralement en matériau multicouche non-tissé, destinée à recouvrir le nez et la bouche et à s'appuyer, par son bord périphérique, contre les parties du visage situées autour desdits orifices respiratoires afin d'assurer l'étanchéité de ladite jonction faciale aux particules à filtrer ; ladite pièce faciale étant généralement constituée de la superposition de deux faces, de forme trapézoïdale, dont les bords inclinés sont solidarisés entre eux par collage ou soudage et dont les petites bases sont solidarisées entre elles soit par collage ou soudage soit par pliage,

selon une ligne déterminée, d'une pièce unique comportant lesdites deux faces disposées en opposition ; b) une soupape expiratoire, située sur l'une des faces de ladite pièce faciale, destinée à s'opposer au passage de l'air inspiré et à s'ouvrir au passage de l'air expiré, réalisée au moyen d'une ouverture pratiquée sur l'une des faces de la pièce filtrante et d'une membrane, imperméable, solidaire de ladite face, recouvrant la partie externe de ladite ouverture et adaptée pour d'une part se plaquer contre celle-ci lors de l'inspiration avec pour effet d'empêcher le passage de l'air inspiré et d'autre part de s'écarter de celle-ci lors de l'expiration avec pour effet de laisser passer l'air expiré ; c) un jeu de brides destinées à maintenir ledit masque dans sa position fonctionnelle sur le visage de l'utilisateur.

RESUME DE L'INVENTION

L'invention vise à réaliser un masque et plus particulièrement une soupape expiratoire qui a pour but de supprimer les inconvénients susmentionnés.

Dans le but de simplifier la fabrication et la mise en place de la soupape expiratoire, la membrane est solidarisée à la face correspondante de la pièce faciale d'une part, par son bord longitudinal situé du côté de la petite base de celle-ci et d'autre part, par ses deux bords transversaux opposés de manière à laisser libre le bord longitudinal qui lui est opposé.

Ainsi conçue, ladite soupape est réalisée en même temps que la fabrication du casque proprement dit, à savoir : en continu et à la même cadence de fabrication aussi bien pour la réalisation de l'ouverture de passage de l'air expiré que pour la pose et la fixation de celle-ci sur le masque.

Dans le but de protéger mécaniquement le bord libre de la membrane contre toute détérioration par déformation ou arrachement, on lui associe un film non tissé, à faible résistance respiratoire, n'opposant qu'une faible résistance mécanique à l'ouverture et à la fermeture de ladite membrane.

Selon deux variantes de mise en place dudit film de protection :

- le bord longitudinal libre de la membrane est solidarisé, par soudage ou collage, à celui-ci qui est lui même solidarisé, par soudage ou collage, à la face correspondante de la pièce faciale ;

- le bord longitudinal libre de la membrane est recouvert par celui-ci qui est lui même solidarisé, par soudage ou collage, à la face correspondante de la pièce faciale ; ledit film pouvant s'étendre ou non jusqu'aux bords correspondants de la pièce faciale et être soudé, ou collé, avec les bords correspondants de celle-ci.

PRESENTATION DES FIGURES

Les caractéristiques et les avantages de l'invention vont apparaître plus clairement à la lecture de la description détaillée qui suit d'au moins un mode de réalisation préféré de celle-ci donné à titre d'exemple non limitatif et représenté aux dessins annexés. Sur ces dessins :

- la figure 1 est une vue schématique intérieure de la pièce faciale selon l'invention, en position développée à plat, mettant plus particulièrement en évidence les zones de collage ou de soudage des deux faces destinées à être superposées, la zone de pliage correspondante et la ou les ouvertures de la soupape pratiquées sur l'une desdites deux faces ;

- la figure 2 est une vue schématique extérieure de ladite pièce faciale, en position pliée, telle que commercialisée ;

- la figure 3 est une vue schématique, de profil, de ladite pièce faciale, positionnée sur le visage de l'utilisateur, pendant la phase d'inspiration ;

- la figure 4 est une vue schématique, de profil, de ladite pièce faciale, positionnée sur le visage de l'utilisateur, pendant la phase d'expiration.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

Le masque représenté aux figures est du genre comprenant : a) une pièce faciale filtrante (1 ), réalisée généralement en matériau multicouche non- tissé, destinée à recouvrir le nez et la bouche et à s'appuyer, par son bord périphérique (11), contre les parties du visage situées autour desdits orifices respiratoires afin d'assurer l'étanchéité de ladite jonction faciale aux particules à filtrer ; ladite pièce faciale (1 ) étant généralement constituée de la superposition de deux faces (12) et (13), de forme trapézoïdale, dont les bords inclinés (14) et (15) sont solidarisés entre eux par collage ou soudage et dont les petites bases sont solidarisées entre elles soit par collage ou soudage soit par pliage, selon une ligne (16), d'une pièce unique comportant lesdites deux faces disposées en opposition ; b) une soupape expiratoire (2,3), située sur l'une (13) des faces de ladite pièce faciale, destinée à s'opposer au passage de l'air inspiré et à s'ouvrir au passage de l'air expiré, réalisée au moyen d'une ouverture (2), constituée de un ou plusieurs trous, pratiquée sur l'une (13) des faces de la pièce filtrante (1 ) et d'une membrane (3), imperméable, avantageusement sous la forme d'une bande, solidaire de ladite face, recouvrant la partie externe de ladite ouverture et adaptée pour d'une part se plaquer contre celle-ci lors de l'inspiration avec pour effet d'empêcher le passage de l'air inspiré et d'autre

part de s'écarter de celle-ci lors de l'expiration avec pour effet de laisser passer l'air expiré (E) ; c) un jeu de brides (4) destinées à maintenir ledit masque dans sa position fonctionnelle sur le visage de l'utilisateur.

Selon les caractéristiques basiques de réalisation de l'invention :

- la membrane (3) est solidarisée à la face correspondante (13) de la pièce faciale (1) d'une part, par son bord longitudinal (31 ) situé du côté de la petite base de celle-ci et d'autre part, par ses deux bords transversaux opposés (32) de manière à laisser libre le bord longitudinal (33) qui lui est opposé ;

- le bord longitudinal libre (33) de la membrane (3) est associé à un film non tissé (5), à faible résistance respiratoire, n'opposant qu'une faible résistance mécanique à l'ouverture et à la fermeture de ladite membrane.

Selon deux variantes de mise en place dudit film de protection :

- le bord longitudinal libre (33) de la membrane (3) est solidarisé, par soudage ou collage, audit film qui est lui même solidarisé, par soudage ou collage, à la face correspondante (13) de la pièce faciale (1 ) ;

- le bord longitudinal libre (33) de la membrane (3) est recouvert dudit film (5) qui est lui même solidarisé, par soudage ou collage, à la face correspondante (13) de la pièce faciale (1 ).

Selon d'autres particularités de réalisation de l'invention :

- les bords transversaux opposés (32) de la membrane (3) sont solidarisés aux bords inclinés (14,15) de la face correspondante (13) de la pièce faciale (1 ), avantageusement au cours de la même opération de collage ou de soudage que celle desdits bords inclinés (14,15) ;

- le bord longitudinal (31) de la membrane (3) destiné à être solidarisé à la face correspondante (13) de la pièce faciale (1 ), est solidarisé au bord (16) constituant la petite base du trapèze ;

- les bords du film (5) non solidarisés au bord longitudinal libre (33) de la membrane (3), sont solidarisés, pour partie, aux bords inclinés (14,15) de la face correspondante (13) de la pièce faciale (1) et, pour autre partie, à ladite face (13), avantageusement au cours de la même opération de collage ou de soudage que celle desdits bords inclinés (14,15) ;

- les bords du film (5) recouvrant le bord longitudinal libre (33) de la membrane (3), sont solidarisés aux bords inclinés (14,15) et aux bords (11 ) et (16) constituant la grande et la petite base de la face correspondante (13) de la pièce faciale (1),

avantageusement au cours de la même opération de collage ou de soudage que celle desdits bords inclinés (14,15) ;

- le jeu de brides (4), qui est généralement constitué d'une bande élastique fendue ou de deux bandes élastiques superposées, est fixé, à ses extrémités, avantageusement au cours de la même opération de collage ou de soudage que celle desdits bords inclinés (14,15).

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés pour lesquels l'homme de métier pourra prévoir d'autres variantes, en particulier dans :

- la nature des matériaux constitutifs des sous-ensembles du masque ;

- les proportions géométriques et les dimensions des faces superposables des masques ;

- les dimensions et le nombre des ouvertures et des membranes constitutives des soupapes expiratoires ; sans pour cela sortir du cadre de l'invention qui est déterminé par la teneur des revendications.