On dénomme par pièce de fixation, une pièce qui permet de créer une liaison entre un tube ou un profil plastique et un élément externe (exemple la carrosserie d'un véhicule).

II existe deux familles de pièces de fixation pour tubes ou profils plastiques dans le domaine des véhicules routiers ou plus largement dans le domaine des faisceaux électriques d'engins mobiles.

D'une part, il existe des pièces de forme annulaire dont la géométrie est accordée au tube ou profil à fixer. Ces fixations ont deux inconvénients majeurs. À chaque géométrie et taille de tube ou de profil doit correspondre une géométrie de fixation. Ces fixations, qu'elles soient en forme de lyre ou utilisant un capot de verrouillage, doivent tre positionnées sur le tube ou le profil après la mise en place de ce dernier.

D'autre part, on connaît des pièces liées mécaniquement à une surface du tube ou du profil. II peut s'agir de fixations soudées, qui nécessitent une machine de mise en oeuvre et une compatibilité d'accrochage chimique entre la matière de la fixation et celle du tube ou profil à fixer ; ou de fixations rivetées, leur réalisation et leur mise en oeuvre pouvant tre complexe. Pour une bonne résistance aux efforts mécaniques d'arrachement, les surfaces de rivetage en vis à vis doivent tre suffisantes, il peut en résulter une obstruction non négligeable de la section utile du tube ou du profil ; ou de fixations collées, les surfaces encollées devant tre de taille suffisamment importantes, la colle devant résister aux agressions chimiques de son environnement. Le coût de la colle s'additionne à celui de la pièce plastique ; ou de fixations clipsées dans une découpe prévue à cet effet sur la surface du tube ou profil.

Pour ces pièces de fixation clipsées, on peut identifier deux modes de clipsage, clipsage par l'extérieur ou clipsage par l'intérieur du tube ou du profil.

Dans le cas du clipsage par l'intérieur, la forme de la découpe est simple, tout comme la forme de la fixation (on pourrait la comparer à un clou). Le problème

réside dans le fait que l'enfilage de la fixation par l'intérieur de la gaine à travers un trou interdit l'adjonction d'une collerette d'appui sur la fixation. Ces collerettes ont pour rôle d'assurer l'isostatisme entre la fixation et son support. Lorsqu'une collerette est requise elle doit tre rapportée. Dans le cas du clipsage par l'extérieur on peut disposer une collerette mais les découpes et cinématiques de pose sont complexes.

Plusieurs paramètres permettent d'évaluer la pertinence de ces fixations clipsées : la taille de la découpe réalisée dans le profil ou le tube doit tre la plus réduite possible pour ne pas affaiblir localement les propriétés mécaniques des tubes ou profils concernés ; la forme de la découpe doit tre simple pour obtenir un procédé de découpe peu coûteux ; la géométrie de la découpe doit favoriser la tenue mécanique de la fixation aux contraintes d'arrachement, vis-à-vis du tube ou du profil ; la découpe doit s'affranchir au maximum des diamètres des tubes et formes des profils ; la facilité et la rapidité de mise en oeuvre de la fixation sur le tube ou le profil ; l'encombrement généré à l'intérieur de la section utile du tube ou du profil doit tre la plus réduite ; les surfaces en vis-à-vis de la fixation et du tube ou du profil après clipsage doivent tre maximum pour obtenir une bonne résistance aux contraintes mécaniques d'arrachement et assurer l'isostatisme entre l'objet à fixer et son support.

On connaît du document DE-A-198 27 472 ou EP-A-526 782 une pièce de fixation selon le préambule de la revendication 1 permettant d'accrocher un tube ou profil extrudé par exemple sur une surface extérieure dans laquelle est aménagée un trou à cet effet.

Le but de l'invention est de perfectionner une telle pièce de fixation.

A cet effet, l'invention a pour objet une pièce de fixation selon le préambule de la revendication 1, caractérisée en ce que des guides de rotation des deux ailes autour de la charnière d'articulation sont disposées au départ des deux bras par rapport aux coudes. Les guides en rotation limitent la possibilité de glissement et de rotation entre les deux bras lors de leur réunion pour former le pion d'attache. Ils créent un point d'accrochage supplémentaire entre les deux bras et permettent de répartir les efforts appliqués au pion d'attache.

Avantageusement, la pièce de fixation selon l'invention possède des bras chacun muni de collerettes qui s'étendent perpendiculairement au plan défini

par le bras et l'avant-bras de chaque ailes pour presser par déformation élastique la surface extérieure sur laquelle est l'objet à fixer est attaché par la pièce de fixation.

D'autres avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description d'un mode de réalisation illustré par les dessins.

La figure 1 montre une pièce de fixation selon l'invention.

La figure 2 montre la pièce de fixation de la figure 1 montée entre un tube à fixer et une paroi, le tube étant montré en coupe partielle.

Les figures 3 à 5 montrent la pièce de fixation dans différentes positions d'articulation des deux ailes lors de son installation sur le tube de la figure 2.

La figure 6 montre une pièce de fixation selon la figure 1 dans laquelle les crochets de verrouillage sont remplacés, par des lyres de verrouillage.

Une pièce de fixation comprend, figure 1, deux ailes 10,20 l'une et l'autre comprenant un bras de fixation 11,21 et un avant bras de support 13,23 réunis par un coude 15,25 sensiblement à angle droit. Les deux ailes sont articulées par une charnière 3 disposée au sommet des coudes.

Dans une première position d'articulation, les deux avant-bras 13,23 sont rapprochés pour tre introduits à l'intérieur d'un objet à fixer 5 à travers une découpe 7 formée dans cet objet.

Dans une deuxième position d'articulation, les deux bras 11,21 sont rapprochés pour tre réunis en un pion d'attache 30 saillant du côté extérieur de l'objet tout en écartant les deux avant-bras 13,23 du côté intérieur contre le rappel élastique de deux jupes 17,27 disposées l'une et l'autre à creux des coudes et au départ des bras pour presser le côté extérieur de l'objet.

Dans le mode d'exécution illustré par les figures 1 à 5, les jupes 17,27 s'étendent dans le plan défini par le bras et l'avant-bras de chaque aile pour former un levier en appui sur le côté extérieur de l'objet à fixer dans la position d'introduction des avant-bras à l'intérieur de l'objet. Les deux bras sont pourvus de crochets 12,22 ou de lyres 101,201 du pion d'attache disposés aux extrémités des bras. Les deux bras portent également des crans 14,24 pour attacher le pion d'attache dans une ouverture d'une paroi 6.

Selon l'invention, des guides en rotation 19,29 des deux ailes autour de la charnière d'articulation sont disposés au départ des deux bras par rapport aux coudes.

Comme bien visible sur les figures 1 et 4, les guides en rotation 19,29 comprennent de préférence des ergots 19A, 29A saillants par rapport aux coudes de chaque aile et des logements de guidage 19B, 29B formés en creux dans les coudes. De surcroît, chaque ergot, par exemple 19À formé en saillie sur un coude 15 d'une des deux ailes de la pièce de fixation s'étend en regard d'un logement de guidage 29B formé en creux sur le coude 25 de l'aile opposée par rapport à la charnière d'articulation 3.

Les ergots 19A, 29A s'engagent dans les logements de guidage 19B, 29B lorsque les deux bras de fixation 11,21 sont rapprochés et réunis pour former le pion d'attache 30. De cette façon, ils limitent la possibilité de glissement et de rotation entre les deux bras 11,21 lors de leur réunion. Ils créent un point d'accrochage supplémentaire entre les deux bras 11,21 et permettent de répartir les efforts appliqués au pion d'attache 30. En cas de rupture de la charnière 3, les ergots 19A, 29A engagés dans les logements de guidage 19B, 19A contribuent à maintenir réunies les deux ailes 10,20 formant le pion d'attache 30.

Avantageusement, les bras sont chacun muni d'une paire de collerettes 180,181 respectivement 280,281 qui s'étendent perpendiculairement au plan défini par le bras et l'avant-bras de chaque aile pour presser la paroi 6 par déformation élastique.

La forme de la découpe 7 est oblongue ; cela améliore la résistance mécanique puisqu'une forme arrondie ne présente pas d'angle, les angles étant des amorces de rupture potentielles. Elle est aussi une forme simple à découper sur un tube ou un profil.

La conception du pion papillon favorise une découpe de petite dimension, des surfaces d'appui importantes entre le pion d'attache et le tube ou le profil et la réalisation d'une collerette d'appui. La forme oblongue de la découpe permet l'orientation et l'anti-rotation du pion. Comme bien visible sur la figure 1 ou 6, les coudes 15,25 possèdent une section rectangulaire pour bloquer en rotation le pion d'attache 30 par rapport à la découpe 7 de forme oblongue. La longueur des

pattes est au maximum égale au diamètre intérieur du tube ou à la hauteur du profil.

L'encombrement dans la section utile du tube ou du profil est très réduite, elle est égale à la section des pattes. La mise en oeuvre se fait par un mouvement simple de translation qui referme automatiquement la pièce, comme illustré par les figures 3 à 5. La cinématique de fermeture est simple et permet d'adjoindre une collerette à la pièce de fixation. La mise en place de la fixation ainsi montée dans le trou de la paroi 6 garantit une tenue de la fixation sur le tube ou le profil.