La présente invention a pour objet la dilatation locale de conduits physiologiques tels que veines et artères dans le but de diminuer les troubles circulatoires et en particulier les risques d'infarctus provoqués par l'oblitération d'un vaisseau, par exemple du myocarde.

Ce type de prothèse est en soi connu et utilisé depuis plusieurs années. Il en existe plusieurs modèles, fabriqués en faisant appel à des techniques variées.

Par exemple, le brevet N° FR 2 728 156 déposé par l'auteur de la présente demande décrit une gaine chirurgicale constituée d'un élément tubulaire cylindrique dont la paroi forme un treillis ou grillage métallique malléable pouvant s'étendre radialement sous l'effet d'une pression interne et garder la forme ainsi obtenue, cet élément tubulaire comportant des moyens d'accrochage intégrés dirigés vers l'extérieur de façon A pouvoir pénétrer dans la paroi interne du vaisseau sous l'effet de la pression d'expansion, afin d'empcher toute migration du dispositif.

Les dispositifs réalisés à ce jour présentent généralement l'inconvénient d'tre rigides, ce qui rend leur utilisation délicate dans le cas de lésions situées dans une partie courbe du vaisseau à traiter ou s'étend sur une longueur importante. Dans ce dernier cas, il est généralement nécessaire de mettre en place plusieurs gaines extensibles à la suite les unes des autres, ce qui peut entrainer des interventions extrmement lourdes.

Pour tenter de résoudre ce problème, la demande de brevet international N° PCT/FR96/01590, du mme inventeur, fait état d'une gaine extensible formée d'un tube composé d'au moins deux éléments non cintrables à structure en treillis expansible reliés l'un à l'autre par une zone cintrable formée de barres longitudinales en zigzag, 1'ensemble étant agencé pour assurer une force

radiale d'expansion contre la paroi interne du vaisseau d'un bout à l'autre de la gaine.

Cependant, il subsiste toujours des éléments rigides de gaine et les barres en zigzag risquent, dans les parties comprimées, de créer des éléments proéminents susceptibles d'entraîner des lésions de la paroi interne du vaisseau si la gaine n'est pas mise en place avec suffisamment de précautions.

L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients. En effet, elle permet de réaliser des gaines expansible destinées à assurer la dilatation de vaisseaux, ne comportant aucune partie rigide de manière à pouvoir s'adapter aux sinuosités du conduit dans lesquels elles sont placées.

Une gaine selon l'invention est constituée de modules cylindriques formés d'un assemblage de barres décrivant des méandres périphériques et comportant des éléments rectilignes longitudinaux sinueux susceptibles d'tre allongés ou raccourcis, les barres étant solidarisées de manière à ce qu'un module soit composé de motifs fermés comprenant chacun quatre éléments rectilignes.

Sur les dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs de formes de réalisation de l'objet de l'invention : la figure 1 représente un module de gaine expansible sous forme développée, la figure 2 montre à une échelle différente un motif fermé, la figure 3 représente un fragment de module montrant la déformation des éléments rectilignes lors du cintrage de la gaine, et les figures 4 et 5 sont deux exemples de gaines expansibles réalisées à partir de modules conformes à celui de la figure 1.

Le dispositif, figures 1 à 5, est constitué d'une gaine tubulaire 1 cylindrique de section circulaire, dont la paroi est ajourée de façon à former un grillage réalisé en matériau semi-rigide malléable agencé de manière à permettre à ladite gaine de s'étendre radialement sous 1'effet d'une pression interne et de garder la forme ainsi obtenue, cette pression interne étant provoquée par exemple au moyen d'un ballonnet gonflable monté à l'extrémité d'un cathéter selon une technique connue.

La gaine 1 comporte un ou plusieurs modules 2 identiques constitués chacun de deux barres de section sensiblement constante parcourant la périphérie de la gaine en dessinant des méandres réguliers formés d'éléments longitudinaux 3 reliés par des éléments en arcs de cercles 4 alternés, la dimension de chaque méandre mesurée parallèlement à l'axe de la gaine 1 étant environ trois à quatre fois plus grande que la distance séparant deux éléments longitudinaux.

Ces derniers ne sont pas rectilignes mais formés d'une partie courbe 5 déformable insérée entre deux parties droites 6,7 solidaires chacune d'un élément en arc de cercle 4.

Des barres courtes 8 relient les éléments en arc de cercle 4 respectifs de deux barres en méandres contiguës pour former un module 2, qui est ainsi constitué d'une succession périphérique de motifs fermés 9 (figure 2) comportant chacun quatre parties courbes 5.

Cette disposition permet au module 2, non seulement d'tre extensible radialement, mais surtout de pouvoir tre cintré pour épouser une partie courbe d'un conduit physiologique (figure 3). En outre, elle diminue la modification de la longueur de la gaine lors de la dilatation de celle-ci.

Une gaine 1 est constituée d'un nombre quelconque de modules 2 reliés entre eux par une ou plusieurs barres de liaison courtes 10, ou de barres longues 11 pouvant atteindre les deux tiers de la longueur

d'un module, et disposées, selon les besoins, de façon contiguë (figure 5), en quinconce ou décalées périphériquement d'un module à l'autre (figure 4).

La gaine 1 est de préférence réalisée en une seule pièce par gravure ou usinage laser d'un tube métallique à paroi mince en acier inoxydable ou en tantale, ou par électro-érosion laser à partir d'un bloc de métal. Elle peut tre fabriquée sous forme expansée, puis"écrasée"sur un ballonnet gonflable destiné à tre monté à l'extrémité d'un cathéter.

Les barres formant les méandres auront avantageusement une section rectangulaire de largeur sensiblement égale à 0,12 mm et d'une épaisseur voisines de 0,1 mm, la longueur d'un module 2 étant de l'ordre de 4 mm.

Afin d'éviter que l'endothélium des vaisseaux de pénétrer à l'intérieur de la gaine expansible 1, à travers le grillage constituant sa paroi, celle-ci sera avantageusement recouverte d'un film souple en matériau synthétique tel que polyuréthanne, silicone ou polyester.

Pour faciliter les opérations de mise en place et éventuellement de retrait, la gaine 1 pourra comporter des repères radio-opaques visibles aux rayons X constitués de couches d'un métal lourd tel que le tantale, le titane ou l'or déposé par voie électrolytique.

Le positionnement des divers éléments constitutifs donne à l'objet de l'invention un maximum d'effets utiles qui n'avaient pas été, à ce jour, obtenus par des dispositifs similaires.