L'invention concerne un dispositif de levage et de transport de charge, à flottabilité réglable, pour les- travaux en mer, ledit dispositif étant constitué de deux groupes parallèles de flotteurs reliés à une de leurs extrémités, chaque groupe comprenant un flotteur horizon¬ tal sur lequel sont fixés, par une de leurs extrémités, des flotteurs verticaux, une extrémité d'un groupe étant reliée à une extrémité de l'autre groupe par un flotteur horizontal et ^' es entretoises. L'invention concerne égale ment un procédé pour la mise en oeuvre dudit dispositif. Les travaux en mer et notamment la construction ou la maintenance des plateformes pétrolières nécessitent des moyens de transport et de levage puissants faisant appel à des ^" barges et des grues ^" barges dont les capacités; limitées posent des problèmes réclamant des solutions complexes et onéreuses.

Le ^" brevet français ÏT° 2.474 _* 992 décrit un dispo sitif à flottabilité réglable permettant le levage à des hauteurs importantes de charge dépassant lesj possibilités des grues barges disponibles. Le dispositif se présente sous la forme d'un TJ constitué de deux groupes: parallèles . de flotteurs reliés à une de leurs ^" extrémités: par un flot¬ teur d'axe horizontal et par des entretoises en partie dé¬ montables. Les flotteurs horizontaux et verticaux sont baL- lastables. Les flotteurs verticaux d'un groupe sont reliés; à leur- extrémité émergeante par des entretoises; formant une poutre longitudinale. La charge est placée entre les deux poutres longitudinales alors que les pompes et le pos¬ te de commande sont disposés sur les entretoises-, formant outre transversale à l'extrémité des groupes de flotteurs..

Un tel dispositif est utilisé entre autres pour la mise en place des ponts sur les colonnes, lors de la construction ou du démontage des plateformes.Généralement, le pont est amené à pied d'oeuvre sur des barges d'où il est repris par le dispositif à flottabilité réglable qui est amené au-dessus des colonnes et de part et d'autre de e'. c r v-c

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celles-ci. Après ballastage, le pont vient reposer sur les colonnes.

Le dispositif décrit, ainsi d'ailleurs que tout moyen de levage, s'appliquant sur les bords du pont ou de l'élément de construction, soumet celui-ci à des efforts qui nécessitent un renforcement de la structure pour évi¬ ter les déformations. Généralement, la structure d'un pont est prévue pour reposer en quatre points ou plus si¬ tués à l'intérieur du périmètre du pont et qui transmetten tous les efforts aux colonnes. La répartition dès moments fléchissants dans la structure du pont correspond approxi¬ mativement à celle d'une poutre reposant en deux points non extrêmes. Dans le cas du levage par ses bords d'un pont tout équipé, la répartition des moments fléchissants correspond à celle d'une poutre reposant à ses extrémités. La réalisation d'une structure susceptible de répondre aux deux conditions entraîne une augmentation des coûts de fabrication non négligeables, par suite de l'augmenta¬ tion du poids du pont lui-même. L'invention a pour but un dispositif de levage, à. flottabilité réglable, comportant des moyens de soutien du pont tout équipé ne nécessitant pas un renforcement de sa structure, et un procédé pour la mise en oeuvre du- dit dispositif. Les explications et figures données ci-après à titre d'exemple permettront de comprendre comment l'inven¬ tion peut être réalisée.

La figure 1 représente une vue longitudinale du dispositif selon l'invention. La figure 2 est une vue en plan du même dispo¬ sitif.

La figure 3 est une vue selon la coupe III III de la figure 1.

La figure 4 est une vue selon la coupe IV IY de la figure 1.

La figure 5 est une vue en plan et en coupe par¬ tielle d'une poutre de soutien.

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.La figure 6 est une vue en coupe selon VI VI de la figure -5.

La figure 7 est une vue selon VII de la figure

6. La figure 8 est une vue à plus grande échelle du détail VIII de la figure 6.

La figure 9 est une vue selon IX de la figure 8.

^• La figure 10 est une vue en coupe selon X X de la figure 8.

La figure 11 représente une vue de côté et par¬ tiellement arrachée de la première étape du procédé de mise en oeuvre du dispositif de l'invention.

Les figures 12 à 22 montrent les différentes étapes du procédé selon l'invention, vues selon la coupe . XII XII de la figure 11.

Lee figures 1 et 2 montrent en vue longitudinale et en plan le dispositif à flottabilité réglable, selon l'invention, constitué de deux groupes parallèles 1 et 2 de flotteurs. Chaque groupe comprend un flotteur horizon¬ tal 3» 4 sur leq.uel sont fixés par une de leurs extrémi¬ tés, des flotteurs verticaux 5 à 14.

Les deux groupes sont reliés à une de leurs ex¬ trémités par des flotteurs, horizontaux transversaux 15 _» 6 (Pig,4). Selon le mode de réalisation représenté, les flot teurs 15 et 16 sont fixés au droit des flotteurs verticaux 9 et 14 d'extrémité et des avant-derniers flotteurs 8, 13 disposés approximativement au quart de la longueur des groupes par rapport à une extrémité. Les flotteurs verticaux sont maintenus à leur, partie supérieure par des poutres longitudinales 17 et 18 et par une poutre caisson transversale 19 recouvrant tout l'espace compris entre les flotteurs verticaux 13, 14 _» 18, 19» I« poutre caisson est fixée sur la face supérieure des poutres longitudinales 17, 18. Au moins une partie des flotteurs horizontaux et verticaux sont divisés en compar¬ timents par des cloisons étanches (non représentées) et

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sont équipés de circuits de ballastage et d'assèchement (non représentés) commandant la flottabilité et l'attitude du dispositif.

Dans l'exemple de réalisation représenté, les flotteurs verticaux 7 et 12, disposés approximativement à la partie médiane de chaque groupe, peuvent être mis éven¬ tuellement en communication, d'une part, avec la mer par des moyens constitués de vannes de gros diamètre et, d'au¬ tre part, avec l'atmosphère par des purges d'air. Lorsque les communications sont assurées, les mouvements du dispositif de levage dus à la houle, sont fortement ^" diminués.

L'espace compris entre les flotteurs verticaux 5, 6, 7, 10, 11, 12 est entièrement libre dans le sens vertical et longitudinal, et celui compris entre les flot¬ teurs 8, 9, 13, 14 est libre longitudinalement et limité dans le sens vertical par la poutre caisson 19 et les flot teurs horizontaux 15 et 16. Selon l'exemple de réalisation le passage libre vertical entre les flotteurs horizontaux 15» 16 et la poutre 19 est de l'ordre de 15 mètres et le passage libre transversal, de l'ordre de 30 mètres.

Le long des poutres longitudinales 17 _» 18 sont disposées des poutres mobiles transversales de soutien 20, 21, 22, 23 susceptibles de se déplacer selon leur axe longitudinal. Les poutres peuvent être également déplacées le long des poutres longitudinales 17 _» 18 et immobilisées, par des moyens connus, en des positions déterminées en fonction des caractéristiques di ensionnelles de la charge La réalisation des poutres mobiles de soutien sera décrite ultérieurement.

Le dispositif à flottabilité réglable selon l'invention est équipé de huit ancres 27, 28 montées à l'extrémité de câbles enroulés sur des treuils 24 et 25, sur lesquelles il peut se hâler ou s'Immobiliser. La ré- partition des ancres est la suivante : quatre ancres 28 à l'avant, deux à bâbord et deux à tribord, et quatre ancres 27» à l'arrière, deux à bâbord et deux à tribord.

Ces ancres permettent entre autres les déplacements trans versaux et longitudinaux du dispositif. Les treuils 24 et 25 sont disposés dans la poutre caisson 19 e les ancre 28 de bâbord sont commandés par les treuils 25 de tribord et inversement pour les ancres de tribord. Cette disposi¬ tion permet un bon enroulement des câbles sur les treuils.

La poutre caisson 19 _» cLont la fonction princi¬ pale est d'assurer une liaison rigide et indéformable entr les deux groupes.de flotteurs, est aménagée sur deux éta- ges en locaux d'habitation et locaux techniques.

Selon une particularité de ces locaux, la poutre caisson est entièrement étanche, les accès et sorties sont prévus.uni uement sur la partie supérieure ou toit de la poutre. Des moyens connus, tels qu'échelles et/ou escaliers relient le toit aux poutres longitudinales 17» 18.

Les poutres mobiles de soutien 20, 21, 22, 23 représentées figures 5, 6,. 7 sont constituées d'un bras 26 formé d'une structure caisson parallélépipédique 29 pré- sentant une extrémité prismatique 30 munie d'une fourche 31. Ce bras coulisse longitudinalement entre les branches d''un étrier 32 sur une semelle 33 constituée, par exemple, en un bronze antifriction. Des patins 34 d'appui et de friction fixés à une traverse 35 reliant l'extrémité des branches de l' trier, reprennent les efforts de basculemen du bras. A la partie supérieure du bras est fixée une cré¬ maillère 36 coopérant avec un pignon 37 monté en bout d'ar bre d'un moteur 38 fixé à la traverse 35. La commande de c moteur permet le déplacement du bras 26 et son positionne- ment sous des moyens supports 39 fixés à la charge. Les doigts 311» 312 de la fourche 31 portent des appuis 40,41, élastiques, formés de manière connue de couches alternées d'élastomère et de feuilles métalliques vulcanisées ensem¬ ble. Le rôle de ces appuis sera précisé ultérieurement. Les appuis 40, 41 viennent en contact avec les supports 39 (Fig.β) fixés à la charge.

Les figures 8, 9 _» 10 montrent à plus grande

échelle différentes vues du détail VIII de la figure 6. Le pont de la plateforme dont une partie des éléments est représentée en trait interrompu, est constitué de poutres principales prenant appui sur des jambes porteuse 42. Les poutres principales portent des jambes destinées à servir d'appui à la structure du pont lorsqu'elle repo¬ sera sur les colonnes de la structure marine ou "jacket". Pour faciliter le positionnement des jambes sur les co¬ lonnes, une pièce cylindrp-conique de centrage 43 est fi- 'xée à l'extrémité des jambes et est susceptible de s'en¬ gager dans les tubes qui forment les colonnes.

Afin de permettre le levage du pont par ses jambes, on a prévu un support 39 formant un U dont la branche transversale 44 porte un alésage central 45 sus- ceptible de recevoir le tube 42. Les branches latérales 46, 47 du J sont, vues en plan, triangulaires et forment vis-à-vis de la branche transversale 44 des goussets de renfort qui reprennent les efforts exercés aux extrémités de ladite branche. Le support 39 est soudé perpe ^' ndiculai- rement au tube 42 le long de son alésage central et, par ses branches latérales, selon une génératrice du tube, La branche 44 forme deux traverses de longueur suffisante pour reposer sur les appuis 40, 41 de la fourche 31. Les appuis élastiques 40, 41 jouent le rôle d'amortisseurs et évitent les chocs violents qui pourraient se produire lors du levage et/ou de la mise en place du pont lui con¬ férant un certain degré de liberté dans le sens transver¬ sal (montré par la flèche 3?ig.9).

Le dispositif de levage et de transport, selon un exemple de réalisation de l'invention, a une longueur hors tout de 61 mètres, une largeur hors tout de 41 mètres et une hauteur de 19 mètres aux poutres longitudinales et 24 mètres-à la poutre caisson. Il est capable de transpor¬ ter et de soulever une charge de l'ordre de 2.000 tonnes. Les quartiers d'habitation sont prévus pour 80 hommes.

Le procédé pour la mise en oeuvre du dispositif de levage et de transport, selon l'invention, est décrit

par rapport à une charge, qui, selon un exemple, est représentée par un pont de plateforme entièrement équipé, soit d'installations à usage d'habitations, soit d'ins¬ tallations techniques de forage ou d'exploitation. Les figures 11 à 22 montrent les différentes étapes d'un levage et d'une mise en place d'un pont sur les colonnes de la structure marine ^' ..- .

Les figures 11 et 12 montrent, vue en élévation et en coupe, l'arrivée de la barge 50 supportant le pont 51. La barge pénètre par l'arrière du dispositif de le¬ vage et de transport entre les groupes de flotteurs 1, 2, les poutres de soutien 20, 21, 22, 23 étant rétractées vers l'extérieur dans le sens de la flèche. Le ballasta- ge de la barge est tel qu'il permet à celle-ci de passer librement sous la poutre caisson 19» De pont est mainte¬ nu sur la barge, de manière connue, les extrémités des jambes du pont coopérant avec des colonnes supports faisan partie d'une structure treillis fixée sur le pont de la barge.Les extrémitésdes colonnes supports de la barge 'ont une forme et une ^' position relative identiques à celles des colonnes de la structure marine ou "jacket". La hau¬ teur des colonnes est prévue de manière que, dans les conditions de flottabilité ci-dessus définies, la struc¬ ture du pont soit à un niveau supérieur à celui des pou- très de soutien 20, 21, 22, 23. On :sort les poutres de soutien (î?ig.l3) vers l'intérieur, dans le sens des flè¬ ches, de manière à amener les fourches 31 sous les sup¬ ports 39 fixés aux jambes du pont. Les deux opérations précédentes sont faites sans modification du ballastage de la barge et du dispositif de levage. On déballaste le dispositif pour augmenter sa flottabilité et mettre en ^• contact les fourches 31 et les supports 39 (Pig.14). On poursuit le déballastage de manière que la charge repose entièrement sur les poutres de soutien par l'intermédiaire des fourches 31 et des supports 39 (î'ig.15). On continue le déballastage pour dégager totalement la barge 50 (Fig.16 et l évacuer soit vers l'avant, soit vers l'arrière du

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dispositif. Le dispositif portant la charge est remorqué vers le site (Fig.17) et, après déballastage éventuel, est placé au-dessus de l'ouvrage devant supporter la charge, c'est-à-dire au-dessus des colonnes de la struc- ture marine 52 (fig.18). La charge est positionnée exac¬ tement à l'aplomb des colonnes par les manoeuvres du dis¬ positif sur ses ancres. Le dispositif est.ballasté jusqu'à mise en contact des jambes du pont avec les colonnes de la structure ( ig.19)~ et continué (Pig.20) jusqu'au trans- fert du poids de la charge sur les colonnes. Les poutres de soutien sont rétractées vers l'extérieur dans le sens des flèches (Pig.21) et le dispositif est dégagé de la plateforme.

Pendant les opérations préparant le transfert de charge de la barge de transport au dispositif ou du dispositif à la structure marine, on met de préférence les flotteurs verticaux (7, 12) du milieu du dispositif en communication avec la mer pour diminuer les effets de la houle, les mouvements résiduels étant absorbés par les appuis élastiques disposés sur les fourches des pou¬ tres de soutien.

Le dispositif, selon l'invention, permet donc de façon simple et sans immobilisation de moyens impor¬ tants, la pose ou la dépose du pont, équipé ou non, sur des structures marines à colonnes du type "jacket" ou autres et, par conséquent, la modification de destination d'une plateforme,pourvu que ces supports aient les mêmes positions relatives et formes.

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