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Patent Searching and Data


Title:
FLOOR, METHOD FOR MAKING SAME AND BUILDING COMPRISING AT LEAST ONE SUCH FLOOR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1995/025861
Kind Code:
A1
Abstract:
A floor for buildings is disclosed. The floor comprises a prefabricated reinforced concrete slab (1) with a smooth flat top surface (15), said slab (1) having been cast upside-down in a mould with a smooth flat bottom (2). Said slab (1) is supported on a base (11) arranged beneath the slab (1) with the weight of the slab (1) uniformly distributed thereover. A method for making said floor is also disclosed.

Inventors:
WYBAUW JACQUES (BE)
Application Number:
PCT/BE1995/000024
Publication Date:
September 28, 1995
Filing Date:
March 17, 1995
Export Citation:
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Assignee:
REBUILD WORLD RBW SA (LU)
WYBAUW JACQUES (BE)
International Classes:
B28B7/00; B28B23/00; E04B1/348; E04F15/20; (IPC1-7): E04F15/20; B28B7/00; B28B19/00; B28B23/00; E04B1/348
Foreign References:
US4639204A1987-01-27
US4660344A1987-04-28
DE804035C1951-04-16
DE3510473A11986-10-02
DE2930895A11981-02-19
DE8800710U11988-04-28
US4184296A1980-01-22
DE3510756A11986-10-02
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Claims:
R E V E N D I C A T I O N S
1. Procédé pour la réalisation d'un plancher pour bâtiment, caractérisé en ce qu'il comporte les opérations suivantes: prévoir un moule pour dalle en béton armé (1), ce moule comportant un fond de moule (2) à surface plane et lisse et un cadre contre lequel se formeront les bords (3) de la dalle (1), ce cadre étant fixé de manière détachable au fond de moule (2), placer ce moule dans un plan horizontal, la surface plane et lisse du fond de moule (2) étant tournée vers le haut, placer dans ce moule une armature à béton (8), mettre en place dans ce moule des moyens de solidarisation (4) démontables aptes à solidariser le fond (2) du moule et la dalle en béton (1) lorsque celleci y sera moulée, couler du béton dans le moule et laisser durcir la dalle (1) ainsi formée, réaliser un support (11) sur lequel pourra être posée la dalle en béton (1) et sur lequel le poids de cette dalle (1) sera réparti de façon sensiblement régulière, transporter la dalle de béton (1) contenue dans son moule, vers ledit support, enlever le cadre du moule, retourner sens dessus dessous l'ensemble formé par le fond de moule (2) et la dalle en béton (1) et poser cet ensemble sur ledit support (11), désolidariser la dalle en béton (1) du fond de moule (2) et enlever ce fond de moule (2).
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le fond de moule (2) est muni de moyens de rigidification (10) montés contre sa face qui est opposée à sa dite surface plane et lisse.
3. Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le fond de moule (2) est pourvu de moyens d'accrochage aptes à faciliter sa manutention par des grues ou autres moyens de levage. 4. Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte en outre l'opération suivante, préalable à la mise en place de la dalle en béton (1) sur son support (11): placer un matelas antivibratile (16) sur la face supérieure dudit support (11).
4. Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte en outre, avant la coulée du béton dans le moule, l'opération suivante: couler dans le fond (2) du moule une couche de mortier additionné de matériaux de charge aptes à conférer à la face supérieure (15) de la dalle (1) un aspect décoratif. 6.
5. Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le béton de la dalle (1) est vibré.
6. Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte en outre l'opération suivante: poser dans le moule, préalablement à la coulée du béton, au moins un serpentin (20) apte à véhiculer un fluide caloporteur, les extrémités de ce serpentin (20) sortant par un bord latéral (3) de la dalle (1). 8. Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit moule est de forme telle qu'une feuillure (18) est ménagée le long des bords de la face (15) de la dalle en béton (1) en contact avec le fond (2) du moule. 9.
7. Plancher pour bâtiment comportant une couche continue, cohérente et durcie de matériau à prise hydraulique et un support situé sous ladite couche et sur lequel le poids de cette couche est réparti de façon sensiblement régulière, caractérisé en ce que ladite couche consiste en une dalle préfabriquée (1) en béton armé dont la face supérieure (15) présente une surface plane et lisse, cette dalle (1) ayant été moulée à l'envers, dans un moule dont le fond (2) présente une surface plane et lisse.
8. Plancher suivant la revendication 9, caractérisé en ce qu'il comporte, entre ledit support (11) et la dalle en béton (1), une couche intermédiaire (16).
9. Plancher suivant la revendication 10, caractérisé en ce que la couche intermédiaire (16) est un matelas antivibratile (16). 12. Plancher suivant l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en ce que ladite dalle (1) a une superficie d'au moins 3 m2. 13'. Plancher suivant l'une quelconque des revendications 9 à 12, caractérisé en ce que ladite dalle (1) a une surperficie d'au moins 6 m2. 14: Plancher suivant l'une quelconque des revendications 9 à 13, caractérisé en ce que ladite dalle (1) a une épaisseur comprise entre 3 et 7 cm.
10. 15 Plancher suivant l'une quelconque des revendications 9 à 14, caractérisé en ce que ladite dalle (I) a une épaisseur comprise entre 4 et 6 cm.
11. 16 Plancher suivant l'une quelconque des revendications 9 à 15, caractérisé en ce que ledit support (II) consiste en une tôle trapézoïdale. 17. Plancher suivant l'une quelconque des revendications 9 à 16, caractérisé en ce que la dalle en béton (1) comporte, noyé dans sa masse, au moins un serpentin (20) apte à véhiculer un fluide caloporteur, et des moyens de connexion pour relier ce serpentin (20) à un circuit d'alimentation.
12. 18 Plancher suivant l'une quelconque des revendications 9 à 17, caractérisé en ce que la dalle en béton (1) présente une forme en substance rectangulaire à coins coupés (13).
13. 19 Plancher suivant la revendication 18, caractérisé en ce que la dalle de béton (1) comporte au moins un serpentin (20) apte à véhiculer un fluide caloporteur, et des moyens de connexion pour relier ce serpentin (20) à un circuit d'alimentation, les moyens de connexion du serpentin (20) étant situés dans les coins coupés (13) de la dalle de béton (1).
14. 20 Plancher suivant l'une quelconque des revendications 9 à 19, caractérisé en ce que la dalle de béton (1) comporte une feuillure (18) le long des bords de sa face supérieure (15), ladite feuillure (18) étant apte à coopérer avec un joint (19) disposé entre deux dalles (1) voisines.
15. 21 Plancher suivant la revendication 13, caractérisé en ce que les joints (19) disposés entre les dalles de béton (1) voisines ont la forme d'un profilé à section en T, les dimensions de la feuillure (18) correspondant à celles d'une des branches de la section en T.
16. 22 Bâtiment caractérisé en ce qu'il comporte au moins un plancher suivant l'une quelconque des revendications 9 à 21.
Description:
Plancher,, procédé pour sa fabrication et bâtiment comportant au moins un tel plancher.

L'invention concerne un plancher ainsi qu'un procédé pour la fabrication de ce plancher.

Dans le domaine du bâtiment, le plancher est un ouvrage qui constitue une plate-forme horizontale au niveau inférieur de la construction, ou une séparation entre deux étages.

Pour la réalisation de planchers, de nombreuses techniques ont été proposées et mises en oeuvre et des matériaux divers ont été utilisés. Parmi les planchers les plus anciennement connus, il y a notamment le plancher rustique formé de planches clouées sur des solives.

Dans beaucoup de cas, on préfère réaliser des planchers en matériaux incombustibles. On connaît notamment les planchers consistant en des dalles de béton armé coulées en place et solidaires des murs ou de l'ossature du bâtiment. On connaît également des planchers formés de poutres ou poutrelles (en béton ou en métal) entre lesquelles se placent des hourdis de béton en guise de remplissage. De tels planchers composés de hourdis, tout comme ceux qui consistent en des dalles de béton coulées en place, doivent cependant plutôt être considérés comme constituant le gros oeuvre de planchers. Il est dès lors de règle de recouvrir de tels planchers d'une chape qui est réalisée généralement avec un matériau à prise hydraulique consistant essentiellement en un mélange humide de ciment et de sable.

La réalisation d'une telle chape de plancher entraîne tous les inconvénients connus propres aux chantiers humides. La mise en place de matériaux à prise hydraulique est une opération salissante pendant laquelle les autres corps de métier doivent rester à l'écart. De plus, la prise et le durcissement du matériau à prise

hydraulique prend beaucoup de temps (quelques semaines), ce qui complique et ralentit le calendrier des travaux.

De toute manière, la réalisation d'une telle chape de plancher nécessite une main d'oeuvre qualifiée et, malgré cela, la surface de la chape n'est jamais exempte de défauts et sa résistance mécanique ainsi que son hydrophobie ne sont pas optimales. En général, une telle chape est encore recouverte d'un revêtement de finition tel que carrelage, tapis plain, linoléum, etc. Suivant certaines techniques connues, une couche d'isolant thermique est interposée entre le gros oeuvre du plancher et la chape de plancher.

Il est également connu de noyer dans la masse de la chape de plancher des éléments chauffants qui sont quelquefois des résistances électriques mais plus couramment des serpentins qui sont reliés à un circuit d'alimentation et dans lesquels on peut faire circuler un fluide caloporteur. Lorsque des éléments chauffants sont noyés dans la masse de la chape, il est évidemment tout particulièrement avantageux d'interposer un isolant thermique .entre cette chape et le gros oeuvre du plancher.

Il est également bien connu d'interposer un matelas antivibratile entre le gros oeuvre du plancher et la chape de ce plancher, assurant ainsi une isolation acoustique entre les étages et réduisant en particulier la transmission des bruits de pas vers l'étage inférieur. De telles chapes qui sont habituellement appelées "chape flottantes" ou "dalles flottantes" peuvent éventuellement être munies d'éléments chauffants noyés dans leur masse. La demande de brevet DE-A-29 30 895 décrit un plancher comportant une chape qui repose sur son support par l'intermédiaire d'une couche thermo-isolante et d'une couche d'isolation acoustique. La chape elle-même est coulée en place "par voie humide" et des canalisations de chauffage sont noyées dans sa masse.

Toutes ces techniques connues de réalisation de

planchers qui comportent la coulée de chapes sur site, entraînent inévitablement les inconvénients qui ont été évoqués plus haut.

On connaît un procédé de réalisation de chape flottante suivant lequel des couches successives de plaques de plâtre sont posées sur un matelas de matériau antivibratile. Lors de la pose de ces plaques de plâtre, on prend soin de décaler les joints entre les plaques d'une couche avec les joints entre les plaques des couches voisines. Une telle chape flottante est donc réalisée à sec et assez proprement mais sa résistance mécanique et sa résistance à l'eau sont insuffisantes pour certaines applications. De toute manière, une telle chape flottante doit nécessairement être recouverte d'un revêtement de finition.

Les matelas antivibratiles utilisés pour la réalisation de chapes flottantes sont assez fragiles et donc vulnérables. On a pu constater qu'avec les techniques actuellement utilisées, ces matelas sont facilement dégradés par les ouvriers qui réalisent la chape. Il existe dès lors un risque trop élevé de création de "ponts phoniques" qui annulent pratiquement les propriétés d'isolation acoustique de la chape flottante.

En conclusion, on constate que les techniques de réalisation de planchers actuellement utilisées présentent toutes des inconvénients assez importants concernant les problèmes et contraintes qu'elles entraînent et/ou concernant les caractéristiques des planchers réalisés. Ces problèmes et contraintes qu'entraînent ces techniques se font sentir en particulier (mais non exclusivement) lorsqu'on utilise des méthodes de construction rapides de bâtiments faisant usage d'éléments préfabriqués, assemblés sur chantier. Avec de telles méthodes de construction, il est très avantageux de pouvoir réaliser le bâtiment en "chantier sec". La coulée en place de planchers ou chapes de plancher est donc très mal adaptée à ces méthodes. De

plus, un des avantages très importants de la construction de bâtiments par assemblage d'éléments préfabriqués consiste en la rapidité d'exécution; une part importante de cet avantage est perdu si les planchers ou chapes de plancher sont coulés en place (et doivent ensuite faire prise, durcir et sécher pendant des semaines).

On a donc cherché à mettre en oeuvre un procédé permettant de réaliser de manière rapide des planchers présentant de bonnes caractéristiques physiques. L'invention a également pour but de mettre en oeuvre un tel procédé qui permet, si on le désire, de réaliser un plancher assurant une bonne isolation acoustique entre étages.

Un autre but de l'invention est de mettre en oeuvre un tel procédé qui permet, si on le désire, de réaliser un plancher muni d'échangeurs de chaleur incorporés.

L'invention a également pour but de fournir de tels planchers présentant un degré de finition très satisfaisant permettant, si on le désire, de ne pas les recouvrir d'un revêtement additionnel.

La présente invention a pour objet un procédé pour la réalisation d'un plancher pour bâtiment, ce procédé comportant les opérations suivantes: - prévoir un moule pour dalle en béton armé, ce moule comportant un fond de moule à surface plane et lisse et un cadre contre lequel se formeront les bords de la dalle, ce cadre étant fixé de manière détachable au fond de moule, - placer ce moule dans un plan horizontal, la surface plane et lisse du fond de moule étant tournée vers le haut, placer dans ce moule une armature à béton, - mettre en place dans ce moule des moyens de solidarisation démontables aptes à solidariser le fond du moule et la dalle en béton lorsque celle-ci y sera

moulée, couler du béton dans le moule et laisser durcir la dalle ainsi formée, réaliser un support sur lequel pourra être posée la dalle en béton et sur lequel le poids de cette dalle sera réparti de façon sensiblement régulière, transporter la dalle en béton, contenue dans son moule, vers ledit support, enlever le cadre du moule, - retourner sens dessus dessous l'ensemble formé par le fond de moule et la dalle en béton et poser cet ensemble sur ledit support, désolidariser la dalle en béton du fond de moule et enlever ce fond de moule. La dalle en béton utilisée dans le procédé suivant l'invention sera avantageusement réalisée en atelier, dans une usine de moulage d'éléments de construction.en béton.

Pour ce qui concerne la réalisation et la mise en place dudit support, plusieurs variantes du procédé suivant l'invention peuvent être appliquées.

Suivant une première de ces variantes, ledit support est séparément mis en place dans le bâtiment en construction et la dalle en béton (réalisée en atelier) est transportée (contenue dans son moule) sur le chantier de construction du bâtiment où elle est alors mise en place sur son support.

Suivant une autre variante du procédé, ledit support et la dalle en béton sont tous deux réalisés en atelier et c'est également en atelier que ladite dalle est posée sur son support, l'ensemble constitué par la dalle et le support sur lequel elle repose étant alors transporté sur le chantier de construction où cet ensemble est mis en place dans le bâtiment. Cette seconde variante du procédé peut être particulièrement avantageuse dans le cas où le support lui-même est un élément de construction

préfabriqué ou fait partie d'une unité de constriction préfabriquée.

Suivant une forme préférée de réalisation de l'invention, le fond de moule est muni de moyens de rigidification montés contre sa face qui est opposée à sa dite surface plane et lisse (c'est-à-dire, contre sa face qui, lors de l'opération de moulage, est tournée vers le bas). Cette rigidification est généralement nécessaire du fait que les dalles à mouler qui sont de faible épaisseur et de grande superficie, doivent pouvoir être transportées et manutentionnées, fixées au fond de moule.

Le fond de moule est avantageusement pourvu de moyens d'accrochage aptes à faciliter sa manutention par des grues ou autres moyens de levage. Suivant une forme d'exécution préférée de l'invention, un matelas antivibratile est interposé entre la dalle en béton et son support. On obtient ainsi un plancher à dalle flottante.

Les dalles de plancher réalisées suivant l'invention sont des dalles minces mais en général de grande superficie.

Dans la plupart des cas, le plancher d'une pièce du bâtiment peut être réalisé avec une seule dalle préfabriquée suivant l'invention. Pour des pièces de bâtiment de grande dimension, il peut être nécessaire ou avantageux de réaliser le plancher par juxtaposition de deux ou plusieurs dalles suivant l'invention. Il importe, en effet, que la dimension de ces dalles n'empêche pas leur manutention et leur transport. La surface supérieure des dalles mises en place est de toute façon parfaitement plane et lisse ce qui a comme résultat que pour beaucoup d'applications il est inutile de les recouvrir d'un revêtement.

L'aspect de la face supérieure de la dalle de plancher peut encore être amélioré en mettant en oeuvre une forme d'exécution particulière de l'invention, suivant

laquelle, avant de couler le béton dans le moule, on y coule d'abord une couche de mortier additionné de matériaux de charge ou de pigments aptes à conférer à la face supérieure de la dalle un aspect décoratif. Lors du moulage de la dalle de béton il est avantageux de vibrer le béton comme cela se fait de manière courante.

Suivant un mode d'exécution particulier du procédé suivant l'invention, un serpentin apte à véhiculer un fluide caloporteur est disposé dans le moule préalablement à la coulée du béton. Ce serpentin est disposé de manière telle que ses extrémités sortent par un bord latéral de la dalle.

Suivant une forme d'exécution avantageuse du procédé suivant l'invention, le moule est de forme telle qu'une feuillure est ménagée le long du bord de la face de la dalle en béton qui est en contact avec le fond du moule.

L'invention a également pour objet un plancher pour bâtiment comportant une couche continue, cohérente et durcie de matériau à prise hydraulique et un support situé sous ladite couche et sur lequel le poids de cette couche est réparti de façon sensiblement régulière. Dans le * plancher suivant l'invention, ladite couche consiste en une dalle préfabriquée en béton armé dont la face supérieure présente une surface plane et lisse, cette dalle ayant été moulée à l'envers, dans un moule dont le fond présente une surface plane et lisse.

Suivant une forme d'exécution préférée de l'invention, le plancher comporte, entre ledit support et la dalle en béton, une couche intermédiaire.

Cette couche intermédiaire peut éventuellement être mince (quelques millimètres) et consister, par exemple, en un feutre imputrescible apte à compenser les petites inégalités que présentent la face supérieure du support et la face inférieure de la dalle, de manière à

répartir le poids de la dalle le plus régulièrement possible sur le support.

La couche intermédiaire consistera avantageusement en un matelas antivibratile en sorte que la dalle en béton soit une dalle flottante assurant ainsi une bonne isolation acoustique entre étages et amortissent, en particulier, la transmission des bruits de pas vers l'étage inférieur.

La couche intermédiaire peut également être faite en un matériau d'isolation thermique.

Lorsqu'un matelas antivibratile est interposé entre le support et la dalle en béton, ce matelas antivibratile assure déjà une assez bonne isolation thermique mais il peut être souhaitable d'interposer entre le matelas antivibratile et la dalle en béton une couche faite en un matériau assurant une bonne isolation thermique.

L'isolation thermique de la dalle en béton par rapport à son support est évidemment particulièrement importante lorsque des éléments chauffants (ou, de manière plus générale, des échangeurs de chaleur) sont noyés dans la masse de la dalle de béton.

Les dalles en béton utilisées pour réaliser les planchers suivant l'invention sont, en règle générale, minces et de grande superficie.

Suivant une forme d'exécution avantageuse, les dalles en béton utilisées ont une superficie d'au moins

3 m 2 et de préférence d'au moins 6 m 2 . L'épaisseur de ces dalles est avantageusement comprise entre 3 et 7 cm et, de préférence entre 4 et 6 cm.

Pour la réalisation des planchers suivant l'invention, on peut utiliser des supports très divers.

Le support de la dalle en béton préfabriquée suivant l'invention peut notamment consister en une dalle continue en béton coulée en place (mais dont la surface supérieure n'est, de ce fait, pas parfaitement plane et

lisse) .

Le support de la dalle en béton suivant l'invention peut également consister en une série de poutres ou poutrelles (en métal ou en béton) . Comme il est souhaitable que les dalles en béton soient minces, l'ecartement entre les poutres ou poutrelles de support doit être adapté en conséquence. Dans la plupart des cas cet écartement sera inférieur à 40 cm.

Suivant une forme d'exécution particulière de l'invention, le support consiste en une tôle profilée telle qu'une tôle trapézoïdale.

La dalle en béton du plancher suivant l'invention peut comporter, noyé dans sa masse, au moins un serpentin apte à véhiculer un fluide caloporteur et des moyens de connexion pour relier ce serpentin à un circuit d'alimentation.

Suivant une forme d'exécution particulière, la dalle en béton présente une forme en substance rectangulaire à coins coupés. Lorsqu'une telle dalle est pourvue d'un serpentin, les moyens de connexion de ce serpentin sont avantageusement situés dans les coins coupés de la dalle.

Suivant une forme d'exécution particulière, la dalle de béton comporte une feuillure le long des bords de sa face supérieure, cette feuillure étant apte à coopérer avec un joint disposé entre deux dalles voisines.

Lorsque deux dalles voisines sont pourvues d'une telle feuillure on insère de préférence entre elles un joint profilé présentant une section en T, les dimensions de chaque feuillure correspondant à celles d'une des branches de la section en T.

L'invention a également pour objet un bâtiment qui comporte au moins un plancher conforme à l'invention ou réalisé suivant le procédé conforme à l'invention. Un des avantages importants de la technique suivant l'invention consiste dans le fait qu'il permet la

réalisation très rapide et à sec de planchers présentant de bonnes caractéristiques. Le moulage des dalles en béton peut être réalisé en atelier, à l'écart du site du chantier, plusieurs semaines avant que ces dalles doivent être mises en place dans le bâtiment en construction.

Ce procédé de réalisation de planchers peut être utilisé pour des bâtiments de types très divers.

L'avantage économique du procédé est particulièrement sensible lorsqu'un nombre assez important de dalles doivent être produites pour un chantier ou pour un ensemble de chantiers.

On conçoit qu'il est avantageux de pouvoir produire, dans la mesure du possible, des dalles suivant un nombre réduit de formats. C'est notamment pour cette raison que les avantages du procédé suivant l'invention sont particulièrement importants lorsqu'il est appliqué à la réalisation de planchers dans des bâtiments modulaires et notamment dans des bâtiments réalisés par assemblage d'unités de construction préfabriquées de dimensions standardisées.

D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront de la description ci-après d'une forme d'exécution particulière de l'invention, appliquée ici plus particulièrement à des bâtiments réalisés par l'assemblage d'unités de construction modulaires, référence étant faite aux dessins annexés, dans lesquels: la Fig. 1 est une vue en perspective d'une dalle suivant l'invention, au stade de la fabrication; la Fig. 2 est une vue en coupe suivant un plan vertical II-II d'un détail de la dalle de la Fig. 1; la Fig. 3 est une vue en perspective d'une dalle après sa mise en place sur de l'élément horizontal inférieur d'une unité de construction modulaire; la Fig. 4 est une vue en coupe suivant le plan vertical IVIV de la Fig. 3;

la Fig. 5 est une vue en perspective d'une dalle comportant des éléments chauffants noyés dans sa masse; la Fig. 6 est une vue en perspective, avec arrachement, d'une dalle avec éléments chauffants, posée sur l'élément horizontal inférieur d'une unité de construction modulaire.

La dalle flottante suivant l'invention, contrairement à une "chape flottante" classique n'est pas confectionnée sur place mais dans un moule, aux dimensions souhaitées.

La dalle 1, en béton armé, est représentée à la Fig. 1, reposant sur le fond 2 du moule dans lequel elle a été confectionnée. Les autres parties du moule, qui sont destinées à former les bords 3 de la dalle 1, et qui ne présentent pas de caractéristiques particulières, n'ont pas été représentées.

La dalle 1 est solidarisée au fond de moule 2 par des fixations démontables 4 que l'on peut voir plus en détail à la Fig. 2. Grâce à ces fixations 4, il est possible de manipuler et de retourner tout simplement la dalle 1 avec son fond de moule 2, sans risque de briser ou fêler cette mince dalle (épaisseur 5 cm).

La Fig. 2 montre à plus grande échelle la dalle 1 en coupe à l'endroit d'une de ces fixations démontables 4.

La fixation 4 représentée comporte essentiellement un élément tubulaire 5 destiné à être noyé dans la masse de la dalle 1. Cet élément tubulaire 5 est fileté intérieurement et coopère avec un boulon 6 qui le maintient en place par rapport au fond de moule 2. A l'extrémité de cet élément tubulaire 5 est fixé un flasque 7 destiné à répartir les sollicitations exercées sur la fixation 4 dans la dalle 1 après la prise du béton qui la compose. On a représenté sur la Fig. 2, en coupe, des éléments d'une armature légère 8 noyée dans la masse de la

dal le 1 .

Le flasque 7 est représenté aux Figs. 1 et 2 affleurant à la surface 9 de la dalle; cela ne nuit en rien à l'aspect de la dalle 1, cette surface 9 étant destinée à former la face inférieure de la dalle 1 une fois celle-ci retournée et mise en place.

Pour désolidariser la dalle 1 du fond du moule 2 après mise en place de la dalle 1 durcie, il suffit de dévisser le boulon 6 dont la tête est accessible. Il apparaîtra à l'homme du métier qu'il est possible d'utiliser pour la même fonction de multiples variantes de cette fixation 4 sans sortir du cadre de l'invention.

Le fond de moule 2 comporte en outre des raidisseurs 10. La présence de ces raidisseurs 10 s'explique par la faible épaisseur de la dalle 1 et par ses grandes dimensions, qui correspondent sensiblement à celles de l'élément horizontal inférieur 11 d'une unité de construction préfabriquée 12, comme on peut le voir à la Fig. 3. Les coins 13 de la dalle 1 sont coupés de façon à s'adapter à la forme particulière de cette unité de construction modulaire 12, laquelle est constituée essentiellement d'un élément horizontal inférieur 11 en forme de caisson et de colonnes 14 à section en V aptes à être érigées à chaque coin de cet élément inférieur 11. La forme en V de ces colonnes 14 permet de faire passer dans leur encoignure des circuits électriques et des canalisations desservant les niveaux inférieurs ou supérieurs du bâtiment (non représenté) dans lequel l'unité de construction 12 est destinée à être intégrée. Les coins coupés 13 de la dalle 1 donnent un accès facile permettant le passage de ces circuits et canalisation, comme exposé plus loin.

La face du fond de moule 2 qui est tournée vers la dalle 1 présente une qualité de finition élevée, ce qui confère à la face correspondante 15 de la dalle 1 un aspect d'emblée lisse et soigné. C'est précisément cette

face 15 à l'aspect soigné qui est utilisée comme face supérieure de la dalle flottante 1, après retournement et démoulage.

Comme on n'est donc pas limité par les caractéristiques d'un mélange qui se prête au lissage (fluidité, temps de prise etc.), on a la possibilité d'utiliser pour réaliser la dalle 1 suivant l'invention tout type de béton permettant d'obtenir une dalle en béton armé 1 présentant les caractéristiques mécaniques ou physiques (hydrophobie etc.) souhaitées.

La dalle 1 suivant l'invention, destinée à être mise en place comme dalle flottante, peut être fabriquée en atelier. Grâce à cette préfabrication en atelier, l'organisation et le programme de construction d'un bâtiment ne sont dès lors pas gênés ou ralentis par la durée de prise et de séchage de la dalle flottante.

On conçoit que dans ces conditions, on peut disposer un matelas antivibratile 16 avec beaucoup plus de soin et avec moins de danger de l'abîmer que sur un chantier traditionnel.

On peut même procéder à un contrôle de qualité directement après la pose, avec localisation quasi instantanée de l'un ou l'autre (improbable) défaut et y remédier sur-le-champ. La dalle 1 représentée à la Fig. 3 a été coulée à des dimensions standards correspondant à celles de l'élément horizontal inférieur 11 d'une unité de construction 12, ce qui peut représenter une vingtaine de mètres carrés. Pour des raisons de facilité de manipulation, on peut éventuellement réaliser une telle dalle flottante 1 à partir de plusieurs parties 17 plus petites et donc plus maniables (de + 6 m 2 par exemple).

Ces parties 17 (délimitées par des lignes interrompues, à la Fig. 3) sont assemblés par des procédés classiques pour l'assemblage de plaques de béton armé, une fois mises en place sur l'élément horizontal inférieur 11

de l'unité de construction modulaire 12.

La Fig. 4 montre plus en détail un raccordement entre deux dalles flottantes 1 suivant l'invention disposées chacune sur l'élément horizontal inférieur 11 d'unités de construction 12 juxtaposées, comme représenté à la Fig. 3.

Comme ces dalles flottantes 1 présentent un aspect lisse et bien fini, elles rendent superflu la présence d'un revêtement additionnel décoratif. L'absence d'un tel revêtement rend cependant nécessaire que les jointures entre deux dalles 1 voisines présentent un aspect particulièrement net.

A cet effet, une feuillure 18 est ménagée lors du moulage sur le pourtour de la face supérieure 15 de chaque dalle flottante 1.

Un joint 19 se présentant sous la forme d'un profilé à section en forme de T est inséré à la jointure de deux dalles flottantes 1.

L'épaisseur de la barre du T correspond à la profondeur des feuillures 18 de façon à ce que le sommet du joint 19 vienne juste au niveau de la surface supérieure des deux dalles flottantes 1, évitant toute discontinuité apparente.

Le joint 19 est de préférence réalisé en un matériau élastique et à faible conductivité thermique (tel qu'une matière plastique), de façon à éviter la création d'un pont phonique entre deux dalles 1 voisines.

La pose d'un tel joint 19 réclame que les feuillures 18 présentent des dimensions très rigoureuses, ce qui ne peut pas être obtenu avec une chape flottante classique, mais se réalise très aisément grâce au procédé de moulage adopté pour la présente dalle 1.

La Fig. 5 montre une forme d'exécution avantageuse d'une dalle flottante 1 suivant l'invention, qui comprend des éléments chauffants 20 noyés dans la masse de la dalle 1.

Le chauffage par le sol ' est connu pour causer peu d'ennuis dans la mesure où la pose a été effectuée de façon correcte. Dans le cas de la présente dalle flottante 1, les chauffagistes peuvent travailler dans des conditions optimales, puisqu'ils peuvent procéder à la pose des éléments chauffants 20 dans un atelier particulier, soit en-dehors de toutes les contraintes de délais et d'intempéries imposées par le travail sur chantier. Suivant les besoins, on peut même envisager la pose de plusieurs éléments chauffants 20 de différentes puissances, la seule contrainte technique étant de pouvoir raccorder les éléments chauffants 20 après que la dalle 1 a été mise en place. Lors de la pose des éléments chauffants 20, il est avantageux que les moyens de raccordement (connexions, etc) de ces éléments chauffants 20 soient disposés dans les coins coupés 13 de la dalle flottante 1, de façon à ce qu'ils puissent être aisément raccordés aux circuits disposés dans les encoignures des colonnes 14.

La Fig. 6 montre en perspective une coupe avec arrachement, d'une dalle flottante 1, mise en place sur l'élément horizontal inférieur 11 d'une unité de construction 12. On voit notamment sur cette coupe les parties subsistantes 5, 7 des fixations 4 ayant servi à maintenir, avant sa mise en place, la dalle 1 sur le fond de moule 2.

Le fond de moule 2 ayant été retiré, il subsiste sur la face supérieure de la dalle 1 de petits orifices qui, une fois obturés, deviennent quasiment invisibles.

L'arrachement permet de voir également des éléments d'armature 8, noyés dans la dalle 1.

La face supérieure 15 de la dalle 1 présente toutes les qualités d'un revêtement fini (dureté, résistance à l'eau et à l'humidité). Pour améliorer ses qualités esthétiques, on peut, lors du moulage, étendre et

répartir sur le fond de moule 2 une couche d'un mélange de mortier additionné d'une charge (colorants, granulés décoratifs, etc) conférant à la surface 15 de la dalle 1 démoulée un aspect décoratif, du type granito par exemple, qui rend un revêtement additionnel superflu.