VEHICULE

DOMAINE TECHNIQUE

La présente invention concerne un raccord fluidique pour un système d'essuie-glace de véhicule, en particulier automobile.

ETAT DE L'ART

Les automobiles sont couramment équipées de systèmes d'essuie- glace pour assurer un essuyage et un lavage du pare-brise et éviter que la vision qu'a le conducteur de son environnement ne soit perturbée. Ces systèmes comprennent des bras effectuant un mouvement de va-et-vient angulaire, au bout desquels sont installés des balais d'essuie-glace allongés, porteurs eux-mêmes de lames racleuses réalisées en une matière élastique. Les lames frottent contre le pare-brise et évacuent l'eau en l'amenant en dehors du champ de vision du conducteur.

Les systèmes d'essuie-glace peuvent comprendre des moyens de projection de liquide lave glace sur le pare-brise. Ces moyens de projection peuvent être situés sur le capot, sur la grille de baie de pare-brise ou, dans une version plus récente, sur les balais d'essuie-glace, ceci en particulier pour les balais de type plat ou « flat blade » en anglais, c'est-à-dire, pour les balais présentant par eux-mêmes un cintrage leur permettant d'être montés sur les bras sans l'intermédiaire d'étriers ou de palonniers.

Dans le cas de moyens de projection intégrés au balai, le liquide lave- glace est acheminé jusqu'aux moyens de projection, tels que des buses, par des conduites fixées au bras et raccordées par un raccord fluidique à un système de distribution du liquide intégré au connecteur du balai, ce connecteur permettant d'établir une liaison articulée entre le bras et le balai.

La demande de brevet FR 2 971 470 de la demanderesse décrit un raccord fluidique de ce type. Le raccord comporte des canules présentant chacune une extrémité tubulaire d'entrée configurée pour être raccordée à une conduite de liquide et une extrémité tubulaire de sortie configurée pour être raccordée au connecteur du balai. La conduite est équipée de conducteurs électriques chauffants, ou fils résistifs, qui permettent de réchauffer voire de dégivrer le liquide lave glace dans la conduite. Pour éviter l'apparition d'une zone froide dans le raccord fluidique, la demande de brevet précitée prévoit que les conducteurs chauffants sont électriquement raccordés pour former une boucle conductrice de chauffage s'étendant au moins partiellement à proximité des canules du raccord en vue de les réchauffer également.

Dans la technique actuelle, lorsque le balai d'essuie-glace n'est pas équipé de moyens de chauffage/dégivrage, ses moyens de projection peuvent se boucher en cas de gel. Dans ce cas, même si la conduite et le raccord fluidique d'alimentation en liquide lave glace du balai sont chauffés, il n'est pas possible de pulvériser du liquide sur le pare-brise car les moyens de projection du balai ne sont pas opérationnels.

Par ailleurs, lorsque les moyens de projection du balai sont bouchés par des impuretés, il n'est pas non plus possible de pulvériser du liquide sur le pare-brise par ses moyens de projection.

Dans ces deux cas où les moyens de projection du balai sont bouchés, l'alimentation en fluide du balai peut provoquer une augmentation significative de la pression du liquide dans les moyens d'alimentation en liquide du balai, et peut entraîner une dégradation de ces moyens ainsi que des fuites. Ceci peut également occasionner une gêne du conducteur, ce dernier ne parvenant plus à nettoyer son pare-brise malgré le fait qu'il active sa commande de nettoyage.

La présente invention propose une solution simple, efficace et économique à au moins une partie de ces problèmes.

EXPOSE DE L'INVENTION

L'invention propose un raccord fluidique pour système d'essuie- glace de véhicule, comportant au moins une canule présentant au moins une extrémité tubulaire d'entrée configurée pour être raccordée à une conduite de fluide et une extrémité tubulaire de sortie configurée pour être raccordée à un connecteur d'un balai d'essuie-glace, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un moyen de pulvérisation de fluide qui est en communication fluidique avec ladite canule.

Le raccord fluidique selon l'invention est ainsi équipé d'un moyen de pulvérisation de fluide, et en particulier d'un liquide lave glace, ce qui n'était pas le cas dans la technique antérieure. Ceci est particulièrement avantageux car cela permet de pulvériser du liquide lave glace sur le pare- brise même lorsque les moyens de projection de liquide du balai sont bouchés par le gel ou des impuretés. Le raccord fluidique et la conduite raccordée à ce raccord sont en général montés dans le bras d'entraînement du balai et sont ainsi protégés davantage du froid par rapport au balai. Il est donc envisageable que les moyens de projection du balai craignent plus le gel et se bouchent plus facilement que le ou les moyens de pulvérisation du raccord fluidique selon l'invention.

Le raccord fluidique peut comprendre deux moyens de pulvérisation de fluide indépendants. Il peut comprendre deux canules qui sont chacune en communication fluidique avec l'un des deux moyens de pulvérisation.

L'un des moyens de pulvérisation peut être configuré pour pulvériser du fluide sur un côté du balai et l'autre moyen de pulvérisation peut être configuré pour pulvériser du fluide sur le côté opposé du balai. Dans un tel cas, la pulvérisation de liquide est pilotée de manière à ce que le liquide soit projeté selon le sens de déplacement du balai.

Le ou chaque moyen de pulvérisation peut comprendre un gicleur en saillie sur la ou chaque canule. Dans le cas où le raccord est équipé de deux canules et deux gicleurs, ces gicleurs peuvent s'étendre dans des directions sensiblement opposées. En variante ou en caractéristique additionnelle, les gicleurs sont situés sur des côtés opposés des canules et sont coupés par un plan passant par les axes longitudinaux des extrémités tubulaires d'entrée des canules.

Le ou chaque moyen de pulvérisation peut comprendre un orifice. Avantageusement, le ou chaque moyen de pulvérisation est équipé d'un clapet configuré pour se déplacer d'une position d'obturation du moyen de pulvérisation à une position de libération de ce moyen. En position d'obturation, le clapet ferme le moyen de pulvérisation qui n'est donc pas opérationnel et ne peut pas pulvériser du fluide. En position de libération, le moyen de pulvérisation est opérationnel et peut pulvériser du fluide.

Le clapet est de préférence configuré pour être actionné par la pression du fluide dans la canule. Il peut être configuré pour se déplacer de la position d'obturation à la position de libération lorsque la pression du fluide dans la canule est supérieure à une valeur prédéterminée.

Ceci est particulièrement avantageux car cela permet de remédier au problème précité de bouchage des moyens de projection ou de circulation de liquide du balai. Du fait de ce bouchage, l'alimentation en liquide du balai provoque une augmentation de la pression du liquide dans le raccord fluidique. Lorsque cette pression est supérieure à une valeur qui est prédéterminée pour correspondre à ce cas de bouchage (par le gel ou par des impuretés) par exemple, le clapet est actionné et passe de sa position d'obturation à sa position de libération. Le fonctionnement du clapet est ainsi autonome et dépend de la pression du liquide dans le raccord fluidique.

L'extrémité tubulaire de sortie de la ou de chaque canule peut comprendre des moyens d'emboîtement du type mâle. Le raccord fluidique est ainsi un raccord mâle.

Le raccord peut comprendre des moyens de fixation configurés pour coopérer avec des moyens correspondants d'un bras d'entraînement d'un balai d'essuie-glace. Le raccord selon l'invention est ainsi destiné à être porté par le bras et non pas par le balai du système d'essuyage.

La présente invention concerne également un dispositif de raccordement fluidique pour système d'essuie-glace du véhicule, caractérisé en ce qu'il comprend un raccord fluidique tel que décrit ci- dessus et au moins une conduite de fluide raccordée à l'extrémité tubulaire d'entrée de la ou d'une canule du raccord fluidique. De préférence, le dispositif comporte en outre des conducteurs chauffants qui s'étendent en partie le long de la conduite et dont une partie est configurée pour former une boucle conductrice de chauffage s'étendant à proximité de la ou de chaque canule du raccord fluidique.

Cette boucle de chauffage permet également de chauffer, par exemple par conduction, le ou les moyens de pulvérisation du raccord fluidique. Le raccord fluidique est alors équipé de moyen(s) de pulvérisation de fluide chauffé(s).

La présente invention concerne encore un système d'essuie-glace de véhicule, caractérisé en ce qu'il comprend un raccord fluidique tel que décrit ci-dessus et un balai d'essuie-glace, ce balai comportant un connecteur comportant des moyens de raccordement à l'extrémité tubulaire de sortie de la ou de chaque canule du raccord fluidique. De préférence, le balai comporte en outre des moyens de projection de fluide reliés par au moins un canal auxdits moyens de raccordement. Ce balai peut ne pas comprendre de moyens de chauffage/dégivrage.

La présente invention concerne enfin un procédé de pulvérisation de fluide au moyen d'un système d'essuie-glace tel que décrit ci-dessus, caractérisé en ce qu'il comprend

l'étape consistant à :

a) en fonctionnement normal, pulvériser du fluide par les moyens de projection du balai d'essuie-glace ainsi que par le ou chaque moyen de pulvérisation du raccord fluidique, pendant toute la durée d'alimentation en fluide du raccord fluidique,

ou les étapes consistant à :

a') en fonctionnement normal, pulvériser du fluide uniquement par les moyens de projection du balai d'essuie-glace, pendant toute la durée d'alimentation en fluide du raccord fluidique, et b') en fonctionnement d'urgence où au moins l'un des éléments parmi lesdits moyens de projection, ledit au moins un canal, et lesdits moyens de raccordement du balai d'essuie-glace, est au moins partiellement bouché par le gel ou par des impuretés, pulvériser du fluide par le ou chaque moyen de pulvérisation du raccord fluidique, pendant toute la durée d'alimentation en fluide du raccord fluidique.

L'étape a) du procédé peut correspondre au cas où le ou les moyens de pulvérisation du raccord fluidique ne sont pas équipés de clapets tels que décrits dans ce qui précède. A contrario, les étapes a') et b') peuvent correspondre au cas où le ou les moyens de pulvérisation du raccord fluidique sont équipés de tels clapets. On comprend alors que les moyens de pulvérisation équipés de ces clapets ne sont destinés à être utilisés que dans des cas d'urgence, dans lesquels la pulvérisation de liquide par les moyens de projection du balai n'est pas possible.

DESCRIPTION DES FIGURES

L'invention sera mieux comprise et d'autres détails, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante faite à titre d'exemple non limitatif et en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

- la figure 1 est une vue schématique en perspective d'un système d'essuie-glace de véhicule qui comprend des moyens d'alimentation en liquide lave glace du balai d'essuie-glace,

- la figure 2 est une vue en coupe d'une conduite de liquide lave glace du système de la figure 1 ,

- la figure 3 est une vue en perspective d'un dispositif de raccordement fluidique et d'un connecteur d'un balai d'essuie-glace,

- la figure 4 comprend une vue schématique en perspective du dispositif de raccordement de la figure 3 et une vue de face du connecteur de balai d'essuie-glace de la figure 3, ladite conduite et ledit connecteur étant déconnectés, et - la figure 5 est une vue schématique en perspective d'un dispositif de raccordement fluidique selon l'invention.

DESCRIPTION DETAILLEE

Il faut noter que les figures exposent l'invention de manière détaillée pour mettre en œuvre l'invention, lesdites figures pouvant bien entendu servir à mieux définir l'invention le cas échéant.

Il est illustré à la figure 1 un système d'essuie glace de pare-brise d'un véhicule, en particulier automobile. Ce système comprend un balai 10 d'essuyage du pare-brise et un bras d'entraînement 12 qui est partiellement représenté et destiné à être entraîné par un moteur pour suivre un mouvement angulaire de va-et-vient permettant d'évacuer l'eau et éventuellement d'autres éléments indésirables recouvrant le pare-brise.

De façon connue, le balai 10 comprend un corps longitudinal 14, une lame raclante 16 en général en caoutchouc, et au moins une vertèbre interne (non visible) qui confère un cintrage à la lame 16 de manière à favoriser l'application de cette lame sur le pare-brise. Le corps 14 du balai 10 comporte un déflecteur supérieur destiné à améliorer le fonctionnement du système d'essuyage, le but de ce déflecteur étant d'améliorer le plaquage du balai sur le pare-brise et donc la performance aérodynamique du système.

Le balai 10 comprend en outre des embouts ou agrafes d'accrochage 20 de la lame 16 et de la vertèbre sur le corps, ces agrafes 20 étant situées à chacune des extrémités longitudinales du corps 14.

Le corps 14 du balai est ici réalisé en deux parties indépendantes qui sont disposées sensiblement bout à bout et raccordées l'une à l'autre par un connecteur 22 intermédiaire (représenté en figure 3). Ce connecteur 22 est donc intercalé entre les deux parties du corps 14 et comprend des moyens 24 de fixation à ces parties, par exemple par emboîtement.

Pour assurer son montage sur le bras 12, le système d'essuie glace comprend un adaptateur (non visible) monté sur le connecteur 22 et permettant une articulation du balai 10 par rapport au bras 12. L'articulation du balai 10 par rapport au bras 12 est une articulation selon un mouvement de rotation autour d'un axe de rotation Y perpendiculaire à l'axe longitudinal du balai 10. Le balai 10 doit en effet présenter au moins un degré de liberté en rotation par rapport au bras 12, et plus spécifiquement par rapport à une pièce terminale 26 du bras 12, pour permettre au balai 10 de suivre la courbure du pare-brise. A cet effet, l'adaptateur et le connecteur 22 sont articulés en rotation l'un à l'autre autour d'un axe perpendiculaire au balai.

Le balai 10 comprend des moyens (non représentés) de projection de liquide lave glace sur le pare-brise, telles que des rampes d'arrosage, qui sont alimentés en liquide lave glace par un dispositif de raccordement fluidique comportant un raccord fluidique 30 et une conduite 32, seule la conduite étant visible en figure 1 .

Le balai d'essuie-glace 10 est ici équipé de deux rampes d'arrosage qui sont situées de chaque côté du balai. Chaque rampe est pourvue d'un gicleur ou d'une multitude de gicleurs ou orifices d'arrosage sous pression, permettant la distribution du liquide lave-glace sur le pare-brise. Ces rampes d'arrosage peuvent être avantageusement aménagées dans le déflecteur.

Le liquide lave-glace est envoyé uniquement sur la partie avant du balai, c'est-à-dire que le liquide lave-glace est envoyé sur la rampe d'arrosage située du côté duquel le bras du balai d'essuie-glace avance pendant une phase montante du balayage et de l'autre côté pendant la phase descendante du balayage. Cet agencement permet d'essuyer instantanément le liquide lave-glace après son dépôt sur la surface vitrée, supprimant ainsi tout intervalle durant lequel la vision aurait pu être réduite.

Mieux visible sur la vue en coupe de la figure 2, la conduite 32 comporte un manchon 34 extrudé de deux canaux de circulation 36a, 36b et comporte deux conducteurs chauffants 37a, 37b noyés dans la masse du manchon 34. Le manchon 34 est en matériau souple, par exemple en caoutchouc. Les canaux de circulation 36a, 36b du liquide lave-glace et les conducteurs chauffants 37a, 37b sont obtenus, par exemple, par co- extrusion : les conducteurs chauffants 37a, 37b sont introduits avec la matière de manchon extrudée. La section du manchon 34 présente par exemple une forme générale en huit et les conducteurs chauffants 37a, 37b sont alignés au centre entre les canaux de circulation 36a, 36b. Les conducteurs chauffants 37a, 37b et les canaux de circulation 36a, 36b sont longitudinalement sensiblement parallèles entre eux.

Les conducteurs chauffants 37a, 37b sont gainés et comportent par exemple un fil résistif chauffant ou des fils reliés à des éléments chauffants, de sorte que le liquide lave-glace prélevé dans le réservoir par la ou les pompe(s) vers la rampe d'arrosage respective soit réchauffé lorsque les conducteurs chauffants 37a, 37b sont alimentés. En cours d'utilisation dans un premier sens du balai d'essuie-glace, le liquide lave-glace est réchauffé dans le premier canal de circulation 36a de la conduite 32 et alimente la première rampe d'arrosage du balai d'essuie-glace 10. Dans le sens opposé, le deuxième canal de circulation 36b alimente la deuxième rampe d'arrosage du balai d'essuie-glace 10. Le liquide lave-glace réchauffé participe au dégivrage du pare-brise.

Comme on peut le voir sur les figures 3 et 4, la conduite 32 est raccordée au connecteur 22 du balai par l'intermédiaire du raccord fluidique 30 qui est ici un raccord mâle. On constate également que ce raccord 30 porte un connecteur électrique 39 mâle destiné à être relié électriquement au connecteur 22 du balai.

Le connecteur électrique 39 comporte deux fiches électriques 40 pour l'alimentation électrique des éléments de chauffage du balai 10. On peut aussi envisager que le raccord 30 ne porte par un tel connecteur 39, c'est-à-dire que la conduite 32 est chauffée mais pas le balai d'essuie-glace 10.

Le raccord fluidique 30 comporte deux canules 41 a, 41 b. Chaque canule 41 a, 41 b présente une forme tubulaire ayant une entrée 42a, 42b et une sortie 43a, 43b entre lesquelles le liquide lave-glace peut circuler. Les canules 41 a, 41 b présentent une portion coudée entre une extrémité tubulaire droite d'entrée et une extrémité tubulaire droite de sortie. Les canules 41 a, 41 b sont des canaux de circulation indépendants, maintenues entre elles par des traverses de renfort. Les extrémités tubulaires d'entrée des canules 42a, 42b sont insérées dans les canaux de circulation 36a, 36b du manchon 34 de manière à assurer le raccordement fluidique entre les canaux de circulation 36a, 36b et les canules 41 a, 41 b.

Le connecteur 22 du balai 10 comprend une partie de raccord femelle qui est destinée à coopérer avec le raccord 30 pour assurer le raccordement fluidique du liquide lave-glace. Le connecteur 22 présente ainsi deux orifices d'entrée 44a, 44b dans lesquels les extrémités tubulaires de sortie 43a, 43b des canules 41 a, 41 b peuvent être insérées.

Egalement, dans le cas où le balai 10 est chauffé, le connecteur 22 du balai comporte un socle électrique présentant deux orifices électriques 45a, 45b pouvant coopérer avec les fiches électriques 40 du connecteur électrique 39 pour assurer le raccordement électrique permettant l'alimentation électrique d'éléments chauffants du balai d'essuie-glace.

Le maintien du raccordement électrique et fluidique est réalisé par des moyens de maintien mécanique amovible du raccord 30 et du connecteur 39, qui coopèrent avec des moyens complémentaires du connecteur 22 du balai.

Les conducteurs chauffants 37a, 37b sont électriquement raccordés entre eux pour former une boucle conductrice de chauffage s'étendant hors du manchon 34, la boucle conductrice est disposée au moins partiellement à proximité des canules 41 a, 41 b du raccord 30 tout en restant de préférence à distance des sorties 43a, 43b des canules. Les conducteurs chauffants 37a, 37b sont destinés à être connectés à une alimentation électrique de l'autre côté du manchon 34. On profite ainsi de la présence des conducteurs chauffants 37a, 37b noyés dans le manchon 34 pour réchauffer également le raccord 30 sans nécessiter de connecteurs électriques intermédiaires, ni de câbles électriques supplémentaires, c'est à dire sans surcoût en utilisant les moyens déjà existants. On assure ainsi une continuité du chauffage du liquide lave glace dans la conduite de réchauffage et de transport jusqu'aux sorties du raccord mâle à liquide.

La figure 5 représente un mode de réalisation du raccord fluidique 30' selon l'invention, les éléments déjà décrits dans ce qui précède étant référencés par les mêmes chiffres dans cette figure pour faciliter la compréhension de l'invention.

Selon l'invention, le raccord 30' comprend au moins un moyen de pulvérisation de liquide lave glace. Dans l'exemple représenté, le raccord 30', qui comprend deux canules 41 a, 41 b d'alimentation de deux rampes d'arrosage d'un balai d'essuie-glace 10, respectivement, est équipé de deux moyens de pulvérisation 50 indépendants, chacun de ces moyens 50 étant en communication fluidique avec l'une des canules 41 a, 41 b pour son alimentation en liquide lave glace.

Le moyen de pulvérisation 50 de chaque canule 41 a, 41 b comprend ici un gicleur qui est en saillie sur la canule, et plus précisément le moyen de pulvérisation 50 est situé à proximité de la partie coudée des canules 41 a, 41 b. Comme représenté, le moyen de pulvérisation 50 peut être situé sur l'extrémité tubulaire droite d'entrée 42a, 42b de la canule.

Les gicleurs des canules 41 a, 41 b peuvent s'étendre dans des directions sensiblement opposées. Ils peuvent être situés sensiblement dans un même plan passant par les axes longitudinaux des extrémités tubulaires droites d'entrée 42a, 42b des canules.

Chaque gicleur comprend un orifice 51 de pulvérisation de liquide lave glace qui est relié par un canal interne 52 au passage interne 53 de la canule, ce canal 52 formant une dérivation de ce passage 53 pour l'alimentation en liquide lave glace du gicleur.

Dans le cas où les orifices 51 des gicleurs sont en permanence ouverts, l'alimentation en liquide lave glace du balai 10 par la conduite 32 et le raccord 30' (pour la projection de liquide lave glace sur le pare-brise par les rampes d'arrosage du balai) entraîne la pulvérisation de liquide lave glace sur le pare-brise par l'intermédiaire des gicleurs. Il est toutefois possible d'équiper les gicleurs de clapets destinés à obturer les orifices 51 des gicleurs lorsque la pulvérisation de liquide par les gicleurs n'est pas souhaitée. C'est par exemple le cas lorsque les rampes du balai 10 fonctionnent correctement. Il n'est alors pas nécessaire de pulvériser davantage de liquide par l'intermédiaire des gicleurs du raccord 30'.

Selon un mode de réalisation de l'invention, chaque gicleur est équipé d'un clapet mobile qui est apte à se déplacer d'une position d'obturation de l'orifice 51 à une position de libération de celui-ci, ce déplacement étant de préférence provoqué par la pression du liquide lave glace à l'intérieur du raccord 30'. Le clapet est par exemple configuré pour se déplacer de la position d'obturation à la position de libération lorsque la pression du liquide dans la canule 41 a, 41 b est supérieure à une valeur prédéterminée, comme décrit dans ce qui précède.

Le clapet de chaque gicleur comprend par exemple une bille sollicitée par un ressort de compression contre un siège s'étendant autour de l'orifice 51 du gicleur, la force exercée par le ressort sur la bille s'opposant à celle exercée par le liquide sur la bille. La raideur du ressort est ainsi de préférence déterminée pour qu'il se comprime et que la bille s'éloigne de son siège lorsque la pression du liquide dans la canule correspondante devient anormale, par exemple lorsque les orifices de sortie de liquide de la rampe alimentée par cette canule sont obturés par le gel ou par des impuretés et que la pression de liquide dans le raccord 30' augmente du fait que la pompe continue d'alimenter le raccord en liquide.

Dans un exemple particulier de réalisation de l'invention, la valeur précitée de pression à partir de laquelle le clapet est destiné à être actionné est de l'ordre de 3 bars, cette valeur peut notamment varier en fonction de la pression délivrée par la pompe.

La présente invention propose aussi un procédé de pulvérisation de liquide lave glace au moyen d'un système d'essuie-glace tel que décrit ci- dessus. Comme décrit dans ce qui précède, ce procédé peut comprendre une étape consistant, en fonctionnement normal, à pulvériser du liquide par les rampes d'arrosage du balai d'essuie-glace ainsi que par les gicleurs (dépourvus de clapets) du raccord fluidique, pendant toute la durée d'alimentation en fluide du raccord fluidique. En variante, le procédé comprend les étapes consistant, en fonctionnement normal, à pulvériser du liquide par les rampes du balai, pendant toute la durée d'alimentation en fluide du raccord fluidique, et, en fonctionnement d'urgence où le gel ou des impuretés gênent ou empêchent la projection de liquide par le balai, à pulvériser du liquide uniquement par les gicleurs (équipés de clapets) du raccord fluidique, pendant toute la durée d'alimentation en fluide du raccord fluidique.

Bien que l'invention ait été décrite dans ce qui précède en relation avec un raccord fluidique à deux canules pour l'alimentation en liquide lave glace d'un balai bi-rampe, il est bien entendu envisageable d'appliquer cette invention à un raccord fluidique comportant une seule canule pour l'alimentation en liquide lave glace d'un balai mono-rampe.

De même, le raccord fluidique selon l'invention peut appartenir à un système d'essuie glace dont les balais sont dépourvus de rampe de projection de liquide lave-glace. Dans un tel cas, le raccord 30' raccordé à la conduite de fluide 32 constitue le seul moyen de pulvérisation de liquide lave-glace sur le pare-brise.

En variante, le raccord fluidique selon l'invention peut appartenir à un système d'essuie glace dépourvu de système de chauffage du balai (comme décrit précédemment) et/ou de système de chauffage de la conduite de fluide 32.