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Title:
FLUORINATED POLYMERS, MEMBRANES PREPARED FROM SAME AND FUEL CELL DEVICE COMPRISING SAID MEMBRANES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2004/016665
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention concerns a polymer comprising both fluorinated aliphatic units and fluorinated aromatic units, said aromatic units bearing a -SO2R1 group, R1 representing OH, F or Cl or a -P(=O) (OR2)2, R2 representing H or an optionally substituted alkyl group. Said polymers are used for constituting membranes, in particular fuel cell membranes.

Inventors:
MARSACQ DIDIER (FR)
PINERI MICHEL (FR)
AMEDURI BRUNO (FR)
SOUZY RENAUD (FR)
Application Number:
PCT/FR2003/002485
Publication Date:
February 26, 2004
Filing Date:
August 07, 2003
Export Citation:
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Assignee:
COMMISSARIAT ENERGIE ATOMIQUE (FR)
MARSACQ DIDIER (FR)
PINERI MICHEL (FR)
AMEDURI BRUNO (FR)
SOUZY RENAUD (FR)
International Classes:
B01D71/32; B01D71/34; B01D71/78; B01D71/82; C08F214/18; C08F259/08; C08J5/22; H01M8/10; (IPC1-7): C08F214/18
Domestic Patent References:
WO1996040798A11996-12-19
Foreign References:
US5834523A1998-11-10
EP1172382A22002-01-16
Attorney, Agent or Firm:
Guerre, Fabien c/o Brevatome (3 rue du Docteur Lancereaux, PARIS, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Polymère fluoré, comprenant au moins un motif répétitif de formule (I) : et au moins un motif répétitif de formule (II) : dans lesquelles : les groupes X et Y, identiques ou différents, représentent H ou F ; le groupe Z représente F ou un groupe alkyle perfluoré ; le groupe Ar représente un groupe divalent comprenant au moins un cycle aromatique carboné éventuellement substitué ; le groupe W représenteO,OCFz,CF20, ou (CF2) n avec n étant un entier allant de 1 à 10 ; le groupe Q représente une liaison simple ou un groupe (CF2) n ave n étant un entier allant de 1 à 10 ; le groupe G représente un groupe choisi parmi : SO2Rl, avec R1 représentant OH, F ou Cl ; ou P (=O) (OR2) 2 avec R2 représentant H ou un groupe alkyle éventuellement substitué ; les groupes R3, R4, R5 et R6, identiques ou différents, représentent H, Cl, I, un groupe alkyle éventuellement substitué ou un groupe fluoré choisi parmi : F, un groupe alkyle substitué par au moins un atome de fluor, à condition que l'un au moins des R3, R4, R5 et R6 représente un groupe fluoré.
2. Polymère selon la revendication 1, dans lequel le poids moléculaire est de 104 à 2. 106 g/mol.
3. Polymère selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le poids moléculaire équivalent du polymère selon l'invention est de 800 à 1500.
4. Polymère selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel le ou les motifs répétitifs de formule (I) sont présents en quantité minoritaire par rapport à le ou les motifs répétitifs de formule (II).
5. Polymère selon la revendication 4, comprenant de 10 à 40 % en moles du ou des motifs répétitifs de formule (I) et de 90 à 60 % en moles du ou des motifs répétitifs de formule (II).
6. Polymère selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, qui est un polymère statistique, séquentiel ou alterné.
7. Polymère selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, qui est un polymère linéaire.
8. Polymère selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, qui est un polymère réticulé.
9. Polymère selon les revendications 1 à 8 comprenant comme motif conforme à la formule (I) un motif répétitif de formule (Ia) suivante : (Ia) avec Ri ayant la mme définition que dans la revendication 1 et comme motif conforme à la formule (II) un motif répétitif de formule (IIa) suivante : CH2CF2 (IIa).
10. Polymère selon les revendications 1 à 8, comprenant comme motif de formule (I) un motif répétitif de formule (Ib) suivante : (Ib) avec Ri ayant la mme définition que dans la revendication 1 et comme motif de formule (II) un motif répétitif de formule (IIa) suivante : <BR> CH2CF2<BR> (IIa).
11. Polymère selon les revendications 1 à 8, comprenant comme motif de formule (I) un motif répétitif de formule (Ia) : (Ia) avec RI ayant la mme définition que dans la revendication 1 et comme motifs de formule (II) les motifs de formules (IIa) et (IIb) suivantes : <BR> <BR> CF2CF (CF3) CH2CF2<BR> (IIb) (IIa).
12. Polymère selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, qui est un polymère greffé.
13. Polymère selon la revendication 12, dans lequel le polymère greffé est constitué d'une chaîne principale comprenant au moins un motif répétitif de formule (II), sur laquelle sont greffées une ou plusieurs chaînes latérales constituées d'au moins un motif répétitif de formule (I).
14. Polymère selon la revendication 13, dans lequel la chaîne principale comprend un motif répétitif de formule (IIa), telle que définie dans la revendication 9 et la ou les chaînes latérales sont constituées d'un motif répétitif de formule (Ia) ou (Ib), telles que définies dans la revendication 9 et 10.
15. Membrane comprenant au moins un polymère selon l'une quelconque des revendications 1 à 14.
16. Dispositif de pile à combustible comprenant au moins une membrane selon la revendication 15.
Description:
POLYMERES FLUORES, MEMBRANES PREPAREES A PARTIR DE CEUX-CI ET DISPOSITIF DE PILE A COMBUSTIBLE COMPRENANT CES MEMBRANES DESCRIPTION DOMAINE TECHNIQUE La présente invention a trait à des polymères comprenant des motifs répétitifs fluorés aromatiques et des motifs fluorés aliphatiques, et leur procédé de préparation.

Ces polymères, possédant d'excellentes propriétés physicochimiques, telles que la conductivité protonique et la stabilité chimique, trouvent en particulier leur application dans la préparation de membranes échangeuses d'ions, destinées aux piles à combustible, fonctionnant notamment à des hautes températures, telles que des températures s'échelonnant de 120 à 140°C.

Par conséquent, le domaine de l'invention est également celui des membranes préparées avec lesdits polymères et celui des dispositifs de pile à combustible à électrolyte solide comprenant au moins une de ses membranes.

Le domaine de l'invention peut tre défini comme celui des piles à combustible, et plus particulièrement des piles à combustible ayant une membrane comme électrolyte tels que les piles PEMFC ( « Proton Exchange'Membrane Fuel Cell » pour Pile à combustible à membrane échangeuse de protons) et DMFC

(« Direct Methanol Fuel Cell » pour Pile à combustible directe au méthanol).

ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE Une pile à combustible comporte, généralement, un empilement de cellules élémentaires, au sein desquelles a lieu une réaction électrochimique entre deux réactifs qui sont introduits de manière continue. Le combustible, tel que l'hydrogène, pour les piles fonctionnant avec des mélanges hydrogène/oxygène (PEMFC), ou le méthanol pour des piles fonctionnant avec des mélanges méthanol/oxygène (DMFC), est amené au contact de l'anode, alors que le comburant, généralement l'oxygène, est amené au contact de la cathode. L'anode et la cathode sont séparées par un électrolyte, de type membrane échangeuse d'ions. La réaction électrochimique, dont l'énergie est convertie en énergie électrique, se scinde en deux demi- réactions : - une oxydation du combustible, se déroulant à l'interface anode/électrolyte produisant, dans le cas des piles à hydrogène des protons H+, qui vont traverser l'électrolyte en direction de la cathode, et des électrons, qui rejoignent le circuit extérieur, afin de concourir à la production d'énergie électrique ; - une réduction du comburant, se déroulant à l'interface électrolyte/cathode, avec production d'eau, dans le cas des piles à hydrogène.

La réaction électrochimique a lieu, à proprement parler, au niveau d'un assemblage électrode- membrane-électrode.

L'assemblage électrode-membrane-électrode est un assemblage très mince d'une épaisseur de l'ordre du millimètre et chaque électrode est alimentée par l'arrière, par les gaz par exemple à l'aide d'une plaque cannelée.

Les densités de puissance obtenues par un tel assemblage et qui sont généralement de l'ordre de 0,5 à 2 W/cm2, dans le cas où l'on met en oeuvre de l'hydrogène et de l'oxygène, nécessitent l'association de plusieurs de ces assemblages électrode - membrane-électrode pour obtenir, par exemple les 50 kW nécessaires à un véhicule électrique standard.

Autrement dit, il est nécessaire d'assembler un nombre important de ces assemblages, dont les surfaces élémentaires peuvent tre de l'ordre de 20 x 20 cm2, pour obtenir la puissance voulue, notamment dans le cas où la pile à combustible est mise en oeuvre dans un véhicule électrique.

Dans ce but, chaque ensemble formé de deux électrodes et d'une membrane, définissant une cellule élémentaire de la pile à combustible, est ainsi disposé entre deux plaques étanches qui, d'une part, assurent la distribution de l'hydrogène, côté anode et, d'autre part, de l'oxygène côté cathode. Ces plaques sont appelées des plaques bipolaires.

La membrane conductrice ionique est généralement une membrane organique contenant des groupes ioniques qui, en présence d'eau, permettent la conduction des protons produits à l'anode par oxydation de l'hydrogène.

L'épaisseur de cette membrane est comprise en général entre 50 et 150 um et résulte d'un compromis entre la tenue mécanique et la chute ohmique. Cette membrane permet également la séparation des gaz. La résistance chimique et électrochimique de ces membranes permet, en général, un fonctionnement en pile sur des durées supérieures à 1 000 heures.

Le polymère constituant la membrane doit donc remplir un certain nombre de conditions relatives à ses propriétés mécaniques, physico-chimiques et électriques qui sont, entre autres, celles définies ci-après.

Le polymère doit tout d'abord pouvoir donner des films minces, de 50 à 100 micromètres, denses, sans défauts. Les propriétés mécaniques, module élastique, contrainte à la rupture, ductilité, doivent le rendre compatible avec les opérations d'assemblage comprenant, par exemple, un serrage entre des cadres métalliques.

Les propriétés doivent tre préservées en passant de l'état sec à l'état humide.

Le polymère doit avoir une bonne stabilité thermique à l'hydrolyse et présenter une bonne résistance à la réduction et à l'oxydation jusqu'à des températures voisines de 200°C. Cette stabilité thermomécanique s'apprécie en terme de variation de conductivité ionique, et en terme de variation des propriétés mécaniques.

Le polymère doit enfin posséder une forte conductivité ionique, cette conductivité est apportée par des groupements acides forts, tels que des

groupements acides phosphoriques, mais surtout sulfoniques reliés à la chaîne du polymère. De ce fait, ces polymères seront généralement définis par leur masse équivalente, c'est-à-dire par le poids de polymère en gramme par équivalent acide (ou en d'autres termes, par la capacité d'échange ionique exprimée en millimole de fonction acide par gramme de polymère).

A titre d'exemple, les meilleurs systèmes développés actuellement sont capables de fournir une puissance spécifique de 1 W. cm~2, soit une densité de courant de 2 A. cm~2 pour 0,5 Volts.

Depuis plusieurs décennies, il a été proposé différents types de polymères conducteurs protoniques utilisables pour constituer des membranes de pile à combustible.

On a tout d'abord mis en oeuvre des résines de type phénolique sulfonées préparées par sulfonation de produits polycondensés, tels que les polymères phénol-formaldéhyde.

Les membranes préparées avec ces produits sont peu coûteuses, mais n'ont pas une stabilité à l'hydrogène suffisante à 50-60°C pour des applications de longue durée.

On s'est ensuite tourné vers les dérivés du polystyrène sulfoné qui présentent une stabilité supérieure à celle des résines phénoliques sulfonées, mais ne peuvent tre utilisés à plus de 50-60°C.

Actuellement, les performances les plus intéressantes sont obtenues à partir de polymères constituées d'une chaîne principale linéaire perfluorée

et d'une chaîne latérale portant un groupement acide sulfonique.

Parmi ces polymères les plus connus, et qui sont disponibles dans le commerce, on peut citer les polymères déposés sous les marques NAFIONO de la société Dupont de Nemours, ACIPLEXO de la société Asahi Chemical, ou FLEMIONO et DOWO de la société Dow Chemical.

Ces polymères présentent d'excellentes propriétés électrochimiques du fait de leur conductivité protonique élevée et une bonne stabilité chimique. Leurs propriétés sont stables jusqu'à 90- 100°C environ pendant plusieurs milliers d'heures. Dans de telles conditions d'utilisation, les phénomènes de vieillissement sont peu marqués. En revanche, dans l'hypothèse d'une fabrication à très grande échelle, ces polymères ne sont pas adaptés, notamment pour l'industrie automobile, du fait de leur coût très élevé, de l'ordre de 800 euros/m2.

Par ailleurs, la perméabilité aux alcools, appelée phénomène de cross-over et à des températures supérieures à 100 °C de ce type de polymères les exclut du champ d'application des piles directes au méthanol et fonctionnant à haute température, à savoir entre 100 et 150°C.

Récemment, la société Ballard a développé un polymère aromatique (décrit dans le brevet US 5, 602,185) connu sous le nom de BAM3G, ledit polymère étant obtenu par copolymérisation de perfluorostyrène non sulfoné avec du perfluorostyrène sulfoné.

Toutefois, le coût de préparation de ce polymère reste

très élevé. De plus, des pertes des propriétés thermomécaniques au-delà de températures supérieures à 100 °C ont pu tre observées et les propriétés physico- chimiques sont telles que ce polymère est très sensible aux alcools employés pour certaines configurations de pile à combustible.

Il subsiste donc un besoin pour un polymère conducteur protonique, qui ne présente pas les inconvénients de l'art. antérieur, qui satisfasse aux conditions suivantes : - stabilité chimique et thermomécanique au-delà de 100°C ; - résistance aux principaux alcools employés dans les configurations DMFC (Direct Methanol Fuel Cell) des piles à combustible ; - faible coût.

L'ensemble de ces besoins est atteint par un polymère fluoré, comprenant au moins un motif répétitif de formule (I) : et au moins un motif répétitif de formule (II) :

dans lesquelles : - les groupes X et Y, identiques ou différents, représentent H ou F ; - le groupe Z représente F ou un groupe alkyle perfluoré ; - le groupe Ar représente un groupe divalent comprenant au moins un cycle aromatique carboné éventuellement substitué ; - le groupe W représente-O-,-OCF2-,-CF2O-, ou- (CF2) n- avec n étant un entier allant de 1 à 10 ; - le groupe Q représente une liaison simple ou un groupe- (CF2) n- ave n étant un entier allant de 1 à 10 ; - le groupe G représente un groupe choisi parmi : -SO2R1, avec RI représentant OH, F ou Cl ; ou -P (=O) (OR2) 2 avec R2 représentant H ou un groupe alkyle éventuellement substitué ; - les groupes R3, R4, RB et R6, identiques ou différents, représentent H, Cl, I, un groupe alkyle éventuellement substitué ou un groupe fluoré choisi parmi : - F, un groupe alkyle substitué par au moins un atome de fluor, à condition que l'un au moins des R3, R4, R5 et R6 représente un groupe fluoré.

Selon l'invention, on entend par groupe alkyle, dans ce qui précède et ce qui suit, généralement un groupe alkyle linéaire ou ramifié de 1 à 20 atomes de carbone, cyclique de 3 à 20 atomes de carbone, par exemple, un groupe méthyle, éthyle, n- propyle, i-propyle. Ce groupe alkyle peut tre substitué par un ou plusieurs substituants choisis parmi les atomes d'halogène tels que le fluor, des groupes alkyles, tels que définis ci-dessus.

Par groupe alkyle perfluoré, on entend un groupe alkyle dont tous les atomes d'hydrogène sont substitués totalement par des atomes de fluor.

Par groupe divalent comprenant au moins un cycle aromatique carboné, on entend un groupe aromatique formant pont entre le groupe W et le groupe Q. En particulier, ce groupe peut tre un groupe arylène comportant de 6 à 20 atomes de carbone dont deux hydrogènes sur le cycle sont substitués pour former les liaisons avec les groupes Q et W. Ce groupe peut tre, en outre, également substitué par des atomes d'halogène tels que le fluor, des groupes alkyles, tels que définis ci-dessus. A titre d'exemples, on peut citer le phénylène, le naphtalylène.

Par liaison simple, on entend, dans ce qui précède et ce qui suit, une liaison covalente simple formant un pont entre le groupe Ar et le groupe G. Dans ce cas, l'ensemble de groupes-Ar-Q-G correspond à - Ar-G.

Les polymères de l'invention correspondent donc à des copolymères comprenant un ou plusieurs

motifs répétitifs de formule (I) et d'autre part, un ou plusieurs motifs répétitifs de formule (II). Il est entendu, que ces copolymères peuvent comprendre également des unités de ramification, ces unités de ramification étant dérivées des motifs de formule (I) et (II), ces unités de ramification se situant au niveau des points de ramification lorsque le polymère est un polymère greffé ou un polymère réticulé.

Le ou les motifs de formule (I) comporte (nt) un groupe terminal G pouvant représenter- SO2Rl ou-P (=O) (OR2) 2 avec R1 et R2 étant tels que définis précédemment, ce groupe terminal étant à l'origine de la conduction ionique des polymères de l'invention. Dans ces motifs, on précise que les groupes W et Q peuvent tre positionnés sur le groupe Ar en position ortho, para et méta, mais, avantageusement en position para.

Dans le ou les motifs de formule (II), R3, R4, R, et R6, identiques ou différents, représentent H, C1, I, un groupe alkyle éventuellement substitué ou un groupe fluoré tel que défini précédemment (à savoir F ou un groupe alkyle substitué par au moins un atome de fluor), la condition étant que l'un au moins des groupes R3, R4, R5 et R6 représente un groupe fluoré, à savoir selon l'invention, un atome de fluor ou un groupe alkyle substitué par au moins un atome de fluor.

Grâce à la présence simultanée de ces deux types de motifs répétitifs, les polymères de l'invention présentent une résistance mécanique à des

températures supérieures à 100°C ce qui n'est pas le cas des polymères de l'art antérieur.

Ils peuvent tre mis facilement sous forme de films minces d'épaisseur adéquate, par exemple, de 15 à 150 jim.

Ces polymères, grâce à la présence de fluor, sont également stables chimiquement et ne se dégradent pas, notamment lorsqu'ils sont placés dans des conditions acides. Ainsi, en milieu acide, du fait de la présence des groupements-S02R1, P (=O) (OR2), tels que définis précédemment, ces polymères vont pouvoir assurer la circulation de protons entre les différents groupes-SO2R1 ou P (=O) (OR2) du polymère, sans qu'il n'y ait de dégradation du squelette dudit polymère.

De préférence, le ou les motifs répétitifs de formule (I) sont présents en quantité minoritaire par rapport à le ou les motifs répétitifs de formule (II), ce qui permet d'accéder à un bon niveau de conductivité thermique.

Ainsi, de manière préférentielle, les polymères conformes à l'invention, comprennent de 10 à 40 % en moles de motifs répétitifs de formule (I) et de 90 à 60 % en moles de motifs répétitifs de formule (II).

Le poids moléculaire du polymère selon l'invention est généralement de 104 à 2. 106 g/mol.

Le poids moléculaire équivalent du polymère selon l'invention est généralement de 800 à 1500.

On note, que le poids moléculaire équivalent est défini par le poids de polymère en

grammes par équivalent de fonctions-S02Rl,- P (=O) (OR2) 2- Le polymère selon l'invention peut tre un polymère statistique, séquentiel ou alterné.

Du point de vue de la structure, le polymère peut tre un polymère linéaire, réticulé ou greffé.

Ainsi, lorsque le polymère est linéaire, le polymère est constitué d'une chaîne principale, elle- mme constituée d'au moins un motif répétitif de formule (I) et d'au moins un motif répétitif de formule (II).

Lorsque le polymère est réticulé, le polymère est constitué de plusieurs chaînes comprenant au moins un motif répétitif de formule (I) et au moins un motif répétitif de formule (II), lesdites chaînes étant réticulées entre elles par des agents de réticulation.

Ces agents comportent généralement des groupements terminaux nucléophiles, qui sont aptes à réagir, par exemple, avec des atomes de fluor situées sur deux chaînes de polymère distinctes et par substitution de ces atomes forment ainsi un pont entre lesdites chaînes. Ces agents peuvent tre choisis parmi les diamines, les diols et leurs dérivés.

A titre d'exemple, lorsque l'agent de réticulation est l'hexaméthylène diamine, le motif formant pont correspond à la formule :

- NH- (CHz) 6-NH- Parmi les polymères conformes à la présente invention, on peut citer avantageusement les polymères particuliers suivants : - le polymère comprenant comme motif conforme à la formule (I) un motif répétitif de formule (Ia) suivante : avec RI ayant la mme définition que celle donnée précédemment et comme motif conforme à la formule (II) un motif répétitif de formule (IIa) suivante : <BR> -CH2-CF2-<BR> (IIa) - le polymère, comprenant comme motif de formule (I) un motif répétitif de formule (Ib) suivante :

(Ib) avec RI ayant la mme définition que celle donnée précédemment et comme motif de formule (II) un motif répétitif de formule (IIa) suivante : -CH2-CF2-<BR> (IIa) - le polymère, comprenant comme motif de formule (I) un motif répétitif de formule (Ia) suivante :

avec RI ayant la mme définition que celle donnée précédemment et comme motifs de formule (II) les motifs de formules (IIa) et (IIb) suivantes :

- CF2-CF (CF3)--CH2-CF2- (IIb) (IIa) Ces polymères particuliers sont particulièrement avantageusement, car ils sont peu coûteux à réaliser, ils présentent une bonne résistance à l'oxydation, aux solvants polaires tels que les alcools, ces avantages découlant, en partie, de la présence dans ces polymères du motif répétitif- (CH2- CF2)-issus de la polymérisation du monomère CH2=CF2, intitulé fluorure de vinylène.

Lorsque le polymère selon l'invention est un polymère greffé, il est avantageusement constitué d'une chaîne principale comprenant au moins un motif répétitif de formule (II), sur laquelle sont greffées une ou plusieurs chaînes latérales constitués d'au moins un motif répétitif de formule (I). Ces polymères résultent d'un greffage sur un polymère de base dont le squelette est constitué d'au moins un motif répétitif de formule (II), de chaînes latérales constituées d'au moins un motif répétitif, de formule (I). Une technique de greffage particulière consiste à traiter un polymère de base comprenant au moins un motif répétitif de formule (II) avec de l'ozone puis faire réagir sur le polymère traité un monomère aromatique adéquat permettant après polymérisation d'obtenir des chaînes latérales comprenant au moins un motif répétitif de formule (I). Il est entendu que les motifs permettant

le greffage sont en partie modifiés et constituent des unités de ramification.

Un polymère particulier greffé, selon l'invention, est un polymère, dans lequel la chaîne principale comprend un motif répétitif de formule (IIa), telle que définie précédemment et la ou les chaînes latérales sont constituées d'un motif répétitif de formule (Ia) ou (Ib) telles que définies précédemment.

Les polymères, objet de l'invention, peuvent tre obtenus par tout type de procédé.

En particulier, les polymères linéaires ou réticulés, peuvent tre obtenus par un procédé comprenant une étape de polymérisation d'au moins un monomère de formule suivante (III) : XYC=CZ-W-Ar-Q-G (III) et d'au moins un monomère de formule suivante (IV) : R3R4C=CR5R6 (IV) les X, Y, Z, W, Ar, Q, G, R3, R4, R5 et R6 ayant la mme signification que celle donnée précédemment, ladite étape de polymérisation s'effectuant en présence d'un amorceur de radicaux.

Un amorceur de radicaux efficace dans le cadre de ce procédé peut tre choisi parmi les dérivés peroxypyvalates, tels que le peroxypivalate de tertiobutyle, les dérivés peroxydes tels que le peroxyde de benzoyle.

Ce procédé peut comprendre à l'issue de l'étape de polymérisation une étape de réticulation par ajout d'un agent réticulant.

Les agents réticulants sont choisis de telle sorte à pouvoir assurer une substitution nucléophile, par exemple, de deux atomes de fluor appartenant à deux chaînes de polymère distinctes.

On peut citer comme agents réticulants des agents possédant deux fonctions nucléophiles, tels que des composés diamines tel que l'hexaméthylène de diamine.

Lorsque les Ri représentent F ou Cl et les R2 représentent un groupe alkyle, le procédé peut comporter en outre après l'étape de polymérisation ou éventuellement après l'étape de réticulation une étape d'hydrolyse acide permettant de transformer les RI en fonction OH et les R2 en H.

L'étape de polymérisation s'effectue de préférence dans un solvant polaire aprotique, ledit solvant pouvant tre choisi parmi les solvants suivants : - le DMF : diméthylformamide ; - l'acétonitrile ; - le chloroforme ; - le tétrahydrofurane.

De manière détaillée, on commence par mélanger un des monomères avec l'amorceur de radicaux, dans un réacteur sous atmosphère de gaz inerte.

Ensuite, on introduit les différents comonomères. On

chauffe le mélange réactionnel à une température allant de 40 à 100 °C pendant une durée de 1 à 5 heures, suite à quoi on ajoute un solvant apolaire aprotique. Le copolymère est isolé par recristallisation et séché. On analyse, pour finir, la structure du produit obtenu par des techniques classiques d'analyse telles que la RMN.

En ce qui concerne les polymères greffés, ceux-ci peuvent tre préparés par un procédé de greffage consistant à greffer sur un polymère de base constitué, avantageusement d'une chaîne principale comprenant un ou plusieurs motifs répétitifs de formule (II), une ou plusieurs chaînes latérales constituées d'un ou plusieurs motifs répétitifs de formule (I).

Pour cela, le polymère de base subit un traitement préliminaire apte à créer un ou plusieurs sites réactifs susceptibles de réagir avec le ou les monomères de formule (III) (donnant après polymérisation un ou plusieurs motifs répétitifs de formule (I)). Les sites réactifs créés permettent d'amorcer la réaction de polymérisation des monomères de formule (III) pour former les chaînes latérales. On obtient à l'issue de ce procédé un polymère comprenant une chaîne principale comprenant un ou plusieurs motifs répétitifs de formule (II) et des chaînes latérales de nature polymérique constituées d'un ou plusieurs motifs répétitifs de formule (I). Le traitement préliminaire peut servir par exemple à créer sur la chaîne principale du polymère de base un ou plusieurs sites radicalaires, à partir du ou desquelles peuvent

démarrer une polymérisation du ou des monomères aromatiques de formule (III).

Le polymère de base peut tre obtenu par un procédé de polymérisation radicalaire de monomère de formule (IV) ou peut tre disponible commercialement.

A titre d'exemple, le polymère de base peut tre du polyfluorure de vinylidène.

On fait subir à ce polymère de base, par exemple, un traitement d'ozonisation.

Ce traitement d'ozonisation va permettre de créer sur le squelette du polymère de base des sites radicalaires qui vont permettre d'amorcer la polymérisation des monomères de formule (III).

Les polymères selon l'invention, comme mentionnés précédemment, ont pour particularité de présenter une bonne stabilité chimique et mécanique notamment à des températures supérieures à 100°C.

De ce fait, la présente invention a également pour objet une membrane comprenant au moins un polymère, décrit ci-dessus.

Les membranes peuvent tre préparées de manière classique, par exemple, par coulée, c'est-à- dire que le polymère est mis en solution dans un solvant adéquat, tel que de l'acétone, puis appliqué sur une surface plane, par exemple une plaque de verre, à l'aide d'un dispositif, tel qu'un applicateur à main.

Le polymère formant un film humide est ensuite séché pour former un film d'épaisseur adéquate, par exemple de 15 à 150 , m, puis décollé du substrat.

De telles membranes, notamment lorsque Ri représente-OH, et R2 représente H, présentent une capacité d'échange d'ions très élevée, supérieure à 0,7 méq/g, par exemple de 0,8 à 2 méq/g. De ce fait, ces membranes peuvent tre utilisées notamment pour isoler les compartiments anodiques et cathodiques d'une pile à combustible pouvant fonctionner avec les systèmes suivants : - hydrogène, alcools, tel que méthanol à l'anode - oxygène, air à la cathode.

De ce fait, la présente invention a également pour objet un dispositif de pile à combustible comprenant une ou plusieurs membranes comprenant au moins des polymères selon l'invention.

Pour préparer un tel dispositif, la membrane est placée entre deux électrodes, par exemple, en tissu de carbone, éventuellement platiné, et imprégnées par exemple par du polymère, selon l'invention. L'ensemble est pressé par chauffage.

Cet ensemble est ensuite inséré entre deux plaques (par exemple, en graphite, appelées plaques bipolaires, qui assurent la distribution des gaz et la conductivité électrique).

L'invention va maintenant tre décrite, en référence aux exemples suivants, donnés à titre indicatif et non limitatif.

EXPOSE DETAILLE DE L'INVENTION.

Exemple 1.

L'exemple 1 illustre la préparation d'un polymère selon l'invention obtenu par copolymérisation du monomère aliphatique fluorure de vinylidène de formule : CH2=CF2 et du monomère aromatique de formule : afin d'obtenir un polymère linéaire constitué d'un motif répétitif de formule (Ia) avec R1= Cl et d'un motif répétitif de formule (IIa), telles que décrites ci-dessus.

Dans un réacteur en Hastelloy de 160 mL, équipé de deux vannes, d'un disque de sécurité et d'un manomètre, sont introduits 12,8 g (50 mmoles) de monomère aromatique tel que défini précédemment, 0,61 g de peroxypyvalate de tertiobutyle et 55 g d'acétonitrile. Le réacteur est fermé, mis sous vide et refroidi à-80°C, puis sont introduits 13,3 g (0,208 mol) de fluorure de vinylidène. Le réacteur est laissé revenir à température ambiante puis est placé dans la

glace. Ensuite le réacteur est chauffé à 75°C dans un bain d'huile pendant 15 heures. Après refroidissement à température ambiante puis dans la glace, le réacteur est ramené à pression ambiante. L'acétonitrile est partiellement évaporée, puis le copolymère obtenu est précipité, dans un erlenmeyer par addition lente, par goutte à goutte, sous agitation, de 200 mL de pentane froid. Le copolymère colle aux parois de l'erlenmeyer et après décantation, séparation et séchage sous vide à 80°C jusqu'à poids constant, 13 g de produit visqueux orangé sont obtenus. Le rendement est de 50 %. Les déplacements chimiques, en RMN, des groupements fluorés des copolymères confirment l'existence de polymères comprenant des motifs répétitifs de formule (Ia) avec Rl=Cl et (IIa).

Après hydrolyse en milieu acide fort pour transformer Cl en-OH, un copolymère de capacité d'échange ionique proche de 1,8 méq/g est obtenu. On précise que la capacité d'échange ionique a été mesurée par dosage acido-basique.

EXEMPLE 2.

L'exemple 2 illustre la préparation d'un polymère conforme à la présente invention obtenu par polymérisation des trois monomères suivants : - le fluorure de vinylidène : CH2=CF2 - l'hexafluoropropène (HFP) de formule : F2C=CF (CF3) - le monomère aromatique de formule :

moyennant quoi on obtient un polymère constitué de motifs répétitifs de formule (Ia) avec Rl=Cl, (IIa) et (IIb).

Dans un réacteur en Hastelloy de 160 mL, équipé de deux vannes, d'un disque de sécurité et d'un manomètre, sont introduits 8,5 g (33 mmoles) de monomère aromatique tel que défini précédemment, 0,77 g de peroxypyvalate de tertiobutyle et 55 g d'acétonitrile. Le réacteur est fermé, mis sous vide et refroidi à-80°C, puis sont introduits 13,3 g (89 mmol) d'hexafluoropropène et 13,3 g (0,208 mol) de fluorure de vinylidène. Le réacteur est laissé revenir à température ambiante puis est placé dans la glace.

Ensuite le réacteur est chauffé à 75°C dans un bain d'huile pendant 15 heures. Après refroidissement à température ambiante puis dans la glace, le réacteur est ramené à pression ambiante. L'acétonitrile est partiellement évaporée, puis le copolymère obtenu est précipité, dans un erlenmeyer par addition lente, par goutte à goutte, sous agitation, de 200 mL de pentane froid. Le copolymère colle aux parois de l'erlenmeyer et après décantation, séparation et séchage sous vide à 80°C jusqu'à poids constant, 23,3 g de produit visqueux orangé sont obtenus. Le rendement est de 68 %. Les

déplacements chimiques, en RMN, des groupements fluorés des copolymères confirment l'existence de polymères comprenant des motifs répétitifs de formule (Ia) avec Rl= Cl, (IIa) et (IIb).

Après hydrolyse en milieu acide fort pour transformer Cl en OH, un copolymère de capacité d'échange ionique proche de 0,9 méq/g est obtenu. On précise que la capacité d'échange ionique a été mesurée par dosage acido-basique.

EXEMPLE 3.

L'exemple 3 illustre la préparation d'un polymère selon l'invention obtenu par copolymérisation du monomère aliphatique fluorure de vinylidène de formule : CH2=CF2 et du monomère aromatique parachlorosulfonyl-a, ß, ß- trifluoroxystyrène de formule : moyennnant quoi on obtient un polymère constitué de motifs répétitifs de formule (Ib) avec Rl=Cl, (IIa).

Dans un réacteur en Hastelloy de 160 mL, équipé de deux vannes, d'un disque de sécurité et d'un manomètre, sont introduits 10 g (37 mmoles) de monomère parachlorosulfonyl-a, P, p-trifluoroxystyrène, 0,56 g de

peroxypyvalate de tertiobutyle et 55 g d'acétonitrile.

Le réacteur est fermé, mis sous vide et refroidi à- 80°C, puis sont introduits 13,3 g (0,208 mol) de fluorure de vinylidène. Le réacteur est laissé revenir à température ambiante puis est placé dans la glace.

Ensuite le réacteur est chauffé à 75°C dans un bain d'huile pendant 15 heures. Après refroidissement à température ambiante puis dans la glace, le réacteur est ramené à pression ambiante. L'acétonitrile est partiellement évaporée, puis le copolymère obtenu est précipité, dans un erlenmeyer par addition lente, par goutte à goutte, sous agitation, de 200 mL de pentane froid. Le copolymère colle aux parois de l'erlenmeyer et après décantation, séparation et séchage sous vide à 80°C jusqu'à poids constant, 17,7 g de produit visqueux orangé sont. obtenus. Le rendement est de 76 %.

(Ib), (IIa).

Après hydrolyse en milieu acide fort pour transformer Cl en-OH, un copolymère de capacité d'échange ionique proche de 1,6 méq/g est obtenu. On précise que la capacité d'échange ionique a été mesurée par dosage acido-basique.

EXEMPLE 4.

L'exemple 4 propose un exemple de préparation d'un polymère greffé dont la chaîne principale est constituée d'un motif répétitif aliphatique fluoré (motif IIa) et les chaînes latérales

sont constituées d'un motif répétitif aromatique fluoré (motif Ia) résultant d'une homopolymérisation.

Le polymère de base, sur le squelette duquel sont fixés les greffons, est le polyfluorure de vinylidène (PVDF). Ce polymère subit un traitement d'ozonisation, ce traitement permettant de former des fonctions réactives.

1) Ozonisation du PVDF.

Dans un réacteur en verre, sont introduits 60 g de PVDF et fluidisés par un courant d'air. Une fois cette opération effectuée, on fait circuler un courant d'ozone (produit grâce à un générateur d'ozone à arc électrique). Après lh30 d'ozonisation, une opération d'élimination de l'ozone résiduelle présente dans le réacteur est réalisée en faisant circuler un courant d'air (pendant 2 heures).

2) Greffage de chaînes latérales constituées du motif (Ia) sur le PVDF ozonisé.

Dans un monocol, surmonté d'une colonne réfrigérante, sont introduits 2,10 g de PVDF ozonisé, 1,08 g du monomère aromatique de l'exemple 1 (4 mmol) et 20 g de diméthylformamide. Le milieu réactionnel est agité et chauffé pendant 16 heures à 110°C. La couleur du milieu passe de l'incolore en début de réaction au jaune en fin de manipulation. Le produit est précipité dans 200 g environ de pentane froid puis filtré et

séché à la pompe à vide. 4 g de produit est récupéré après séchage.

Après hydrolyse en milieu acide fort pour transformer Cl en OH, un copolymère de capacité d'échange ionique proche de 2 méq/g est obtenu. On précise que la capacité d'échange ionique a été mesurée par dosage acido-basique.

EXEMPLE 5.

L'exemple 5 propose un exemple de préparation d'un polymère greffé dont le squelette est constitué d'un motif répétitif aliphatique fluoré (IIa) et les chaînes latérales sont constituées d'un motif répétitif aromatique fluoré (motif Ib) résultant de la polymérisation du (para-chlorosulfonyl-a, ß, ß- trifluoroxystyrène).

Le polymère de base, sur le squelette duquel sont fixés les greffons, est le polyfluorure de vinylidène (PVDF). Ce polymère subit un traitement d'ozonisation, ce traitement permettant de former des -fonctions réactives, tel que dans l'exemple 4.

Puis dans un monocol, surmonté d'une colonne réfrigérante, sont introduits 2, 10 g de PVDF ozonisé, 1,08 g (11,3 mmol) de monomère (para- chlorosulfonyl-a, ß, P-trifluoroxystyrène) et 20 g de diméthylformamide. Le milieu réactionnel est agité et chauffé pendant 16 heures à 110 °C. La couleur du

milieu passe de l'incolore en début de réaction au jaune en fin de manipulation. Le produit est précipité dans 200 g environ de pentane et filtré et séché à la pompe à vide. 4 g de produit est récupéré après séchage.

Après hydrolyse en milieu acide fort pour transformer-C1 en-OH, un copolymère de capacité d'échange ionique proche de 2 méq/g est obtenu. On précise que la capacité d'échange ionique a été mesurée par dosage acido-basique.

EXEMPLE 6.

Cet exemple propose la préparation d'une membrane échangeuse de protons pour pile à combustible à partir du copolymère préparé selon l'exemple 3.

Dans un bicol surmonté d'une colonne réfrigérante, sont introduits 5 g du copolymère (après hydrolyse acide) préparé selon l'exemple 3,0, 5 g de MgO, 1 g d'hexaméthylène diamine (8,6 mmol) et 25 g d'acétone. Le milieu réactionnel est agité et chauffé à reflux pendant 1 heure. La suspension ainsi obtenue est déposée de façon homogène sur une plaque de verre revtue d'un film de polytétrafluoroéthylène (PTFE) puis l'acétone est évaporée. Le film ainsi préparé est décollé, séché à l'étuve (100°C, 1 heure).