Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
FOIL ASSEMBLY COMPRISING A HOLLOW T-SHAPED CONNECTOR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2024/009218
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a foil assembly for a hydrofoil, characterised in that it comprises: - a mast (300) comprising a first transverse longitudinal cavity (320), - a foil (400), and - a T-shaped connector (200) comprising a first part (210) that comprises means for fixing to the foil and a second part (220) that comprises means for fixing to the mast, and in that the T-shaped connector has a second transverse cavity made in it that leads into the first cavity, such that the first and the second cavity together form a chamber that allows for protection of elements which are useful for the operation of the hydrofoil. The invention also relates to a hollow T-shaped connector configured to be mounted in a foil assembly according to the invention. The invention also relates to a hydrofoil comprising a foil assembly according to the invention.

Inventors:
LOGOLTHA SACHA (FR)
DUMET CLÉMENT (FR)
ARNAUD ALEXANDRE (FR)
Application Number:
PCT/IB2023/056922
Publication Date:
January 11, 2024
Filing Date:
July 04, 2023
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
SEABUBBLES (FR)
International Classes:
B63B1/24; B63B1/28
Domestic Patent References:
WO2022019764A22022-01-27
WO2018162962A12018-09-13
Foreign References:
US3354857A1967-11-28
FR1419584A1965-12-03
US3364892A1968-01-23
FR3075688A12019-06-28
Other References:
METS DAME AWARD 2014: "Glide Free Foils", 13 November 2014 (2014-11-13), XP055342635, Retrieved from the Internet [retrieved on 20170206]
MCDOUGALL ET AL: "The details", 27 March 2016 (2016-03-27), XP055342650, Retrieved from the Internet [retrieved on 20170206]
Attorney, Agent or Firm:
SCHMIDT, Martin et al. (FR)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS

1 . Ensemble de foil pour hydroptère caractérisé en ce qu’il comporte :

- un mât (300) comportant une première cavité (320) longitudinale traversante,

- un foil (400) et

- un connecteur en T (200) comportant une première partie (210) qui comporte des moyens de fixation sur foil et une deuxième partie (220) qui comporte des moyens de fixations sur le mât et en ce que le connecteur en T est percé d’une deuxième cavité traversante (290), débouchant sur la première cavité, de sorte que la première et la deuxième cavité forment ensemble une chambre permettant d’abriter des éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère.

2. Ensemble de foil selon la revendication 1 , dans lequel les éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère comportent des moyens choisis parmi : des moyens de transfert de force, des moyens de transmission de signaux électriques et des moyens de transport de fluides.

3. Ensemble de foil selon l’une des revendications 1 ou 2, dans lequel le mât est un corps creux qui comporte une pluralité de longerons (330, 335) séparant le corps creux en plusieurs caissons (320, 340, 345) dont l’un forme la première cavité (320) longitudinale traversante du mât (300).

4. Ensemble de foil selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel les éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère comportent un dispositif de commande (100) de l’inclinaison d’un aileron (400) raccordé à un levier (180).

5. Ensemble de foil selon la revendication 4, la longueur du bras de levier du levier (180) est comprise entre 50% et 100% de la corde des ailerons.

6. Ensemble de foil selon l’une des revendications 4 ou 5, dans lequel le levier (180) est au moins en partie abrité dans la chambre.

7. Ensemble de foil selon l’une des revendications 4 à 6, dans lequel le dispositif de commande de l’inclinaison dudit aileron comporte une bielle (165), ladite bielle étant reliée sur son extrémité basse au levier et sur son extrémité haute à un moyen assurant un mouvement en translation selon un axe sensiblement vertical.

8. Ensemble de foil selon l’une des revendications 4 à 7, dans lequel le bras de levier du levier (180) est à l’avant est à l’avant de l’axe de pivot de l’aileron (400), permettant un mode de travail de la bielle reliée au bras de levier principalement en traction lors des braquages de l’aileron.

9. Ensemble de foil selon la revendication 7 ou 8, dans lequel le moyen assurant un mouvement en translation selon un axe sensiblement vertical comporte un chariot (150) mobile sur un rail (170) et déplacé au moyen d’une vis à billes.

10. Ensemble de foil selon la revendication 9, dans lequel le moyen assurant un mouvement en translation selon un axe sensiblement vertical comporte une poulie d’entraînement (125), configurée pour entrainer la vis à billes, reliée par l’intermédiaire d’une courroie de transmission (130) à une poulie motrice (120) mise en rotation par un moteur (110).

11 . Ensemble de foil selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel la première partie du connecteur en T est montée dans un évidement présent sur le foil de sorte que la surface du foil et la surface visible de la première partie du connecteur en T forment un ensemble lisse.

12. Ensemble de foil selon l’une des revendications 1 à 11 , dans lequel le connecteur en T est une pièce monolithique en titane.

13. Ensemble de foil selon l’une des revendications 1 à 12, la surface de la chambre selon tout plan de coupe transversal du mât est supérieure ou égale à 3000 mm2, préférentiellement supérieure à 3500 mm2, préférentiellement supérieure à 4000 mm2, très préférentiellement supérieure à 4500mm2 ou 4800

14. Ensemble de foil selon l’une des revendications 1 à 13, la surface de la chambre est supérieure ou égale à 30% de la surface totale occupée le mât sur tout plan de coupe transversal du mât, préférentiellement supérieure à 40%, très préférentiellement supérieure 45%. 15. Connecteur en T pour ensemble de foil d’hydroptère comportant un foil et un mât, le connecteur en T étant caractérisé en ce qu’il comporte une première partie qui comporte des moyens de fixation sur foil et une deuxième partie qui comporte des moyens de fixations sur le mât et en ce que le connecteur en T est percé d’une cavité débouchant sur une cavité longitudinale traversante dans le mât, de sorte que les deux cavités forment ensemble une chambre permettant d’abriter des éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère.

16. Hydroptère, caractérisé en ce qu’il comporte un ensemble de foil selon l’une des revendications 1 à 14.

Description:
ENSEMBLE DE FOIL COMPORTANT UN CONNECTEUR EN T CREUX

DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION

La présente invention s’inscrit dans le domaine de la conception navale, elle vise plus particulièrement un ensemble de foil pour hydroptère qui comporte une pièce de connexion en « T » creuse, assurant la liaison entre le foil et le mât.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE

L’art antérieur connait des hydroptères à foil. On appelle hydroptère un bateau capable de déjauger, c’est-à-dire de s'élever hors de l’eau et de se maintenir en équilibre hors de l’eau sous l'effet de la vitesse, au moyen de plusieurs plans porteurs placés sous sa coque.

Un tel plan porteur est le plus couramment désigné par le terme « foil », emprunté de l’anglais. Pour en faciliter la lecture, dans la présente demande, le terme « foil » est utilisé. Le foil peut aussi être dénommé « aile », « aile portante », « plan sustentateur » ou encore être désigné par le terme anglais « hydrofoil ». Le foil est supporté par un élément structurel généralement droit qui s’étend sous la coque appelé « mât ». On désigne par « ensemble de foil » l’ensemble formé par un mât et un foil.

Pour répondre à des contraintes de fabrication, le mât et le foil d’un ensemble de foil sont usuellement fabriqués séparément puis reliés l’un avec l’autre par des moyens de fixations adaptés de type colle et/ou vis et écrous. Étant entendu que les contraintes mécaniques sont particulièrement fortes au niveau de la jonction entre le mât et le foil, il est connu de prévoir une pièce de jonction en forme de « T » renversé dont la partie horizontale est rendu solidaire du foil et dont la partie verticale est rendu solidaire du mât. Cette pièce de jonction ou liaison peut être rapportée, ou faire partie intégrante du foil ou du mât. Pour faciliter la conception, la production et le transport de la pièce de jonction en T, celle-ci est souvent rapportée. Les dimensions et la matière constituant la pièce de jonction en forme de « T » sont choisies en fonction des contraintes structurelles anticipées pour l’ensemble de foil, au niveau de la jonction entre le mât et l’aile.

En outre, l’ensemble de foil comporte usuellement des moyens de transfert de force, permettant notamment de commander un aileron, des moyens de transmission de données et/ou des moyens permettant le transport de liquide, en vue notamment de permettre le refroidissement d’un système de motorisation de l’hydroptère. Ces moyens peuvent être fixés sur le pourtour du mât mais ont dans ce cas un impact négatif sur les performances hydrodynamiques de l’ensemble de foil. Pour limiter cet impact négatif, il est connu de fixer lesdits moyens sur le bord de fuite du mât.

Il existe un besoin d’améliorer l’intégration d’éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère dans l’ensemble de foil tout en conservant à l’ensemble de foil une robustesse compatible avec une navigation en vol hors de l’eau, porté par les foils de l’hydroptère.

OBJETS DE L’INVENTION

La présente invention vise à répondre au besoin décrit plus haut. Pour ce faire et selon un premier aspect, l’invention vise un ensemble de foil pour hydroptère qui comporte :

- un mât comportant une première cavité longitudinale traversante,

- un foil et

- un connecteur en T comportant une première partie qui comporte des moyens de fixation sur le foil et une deuxième partie qui comporte des moyens de fixations sur le mât et dans lequel le connecteur en T est percé d’une deuxième cavité, débouchant sur la première cavité, de sorte que la première et la deuxième cavité forment ensemble une chambre permettant d’abriter des éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère.

Grâce à ces dispositions, des éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère sont abrités dans l’ensemble de foil. Ce positionnement desdits éléments à l’intérieur de l’ensemble de foil améliore les performances hydrodynamiques de l’ensemble de foil comparé à un positionnement externe (par exemple sur le bord de fuite du mât). De plus, ces dispositions permettent de prévenir le risque que lesdits éléments soient endommagés au contact de l’eau lors du déplacement de l’hydroptère.

Dans le cadre de la présente demande, on entend par « connecteur en T » une pièce de jonction comportant deux parties dont l’une est configurée pour être montée solidaire avec le foil et l’autre configurée pour être montée solidaire avec le mât. On précise que l’angle formé entre ces deux parties n’est pas nécessairement un angle droit, bien que ce soit préférentiellement le cas selon au moins un point de vue sur le connecteur en T (en vue de face ou en vue de côté).

Dans des modes de réalisation, le mât est un corps creux comportant une pluralité de longerons, c’est-à-dire des parois longitudinales, séparant le corps creux en plusieurs cavités traversantes appelées « caissons » dont l’un forme la première cavité longitudinale traversante du mât. Par exemple, le mât comporte deux longerons délimitant, avec le pourtour du mât, trois caissons dont un caisson central et deux caissons latéraux, moins volumineux que le caisson central. Avantageusement, lesdits longerons assurent un transfert des efforts mécaniques.

Dans des modes de réalisation, la surface de la chambre selon tout plan de coupe transversal du mât est supérieure ou égale à 3000 mm 2 , préférentiellement supérieure à 3500 mm 2 , préférentiellement supérieure à 4000 mm 2 , très préférentiellement supérieure à 4500mm 2 ou 4800 mm 2 . Dans des modes de réalisation, la surface de la chambre est supérieure ou égale à 30% de la surface totale occupée le mât sur tout plan de coupe transversal du mât, préférentiellement supérieure à 40%, très préférentiellement supérieure 45%.

Grâce à ces dispositions, une chambre de grande dimension est ménagée sur toute la longueur du mât et à travers le connecteur en T.

On appelle plan de coupe transversal du mât un plan de coupe perpendiculaire avec l’axe central longitudinal du mât.

Selon l’invention, la première et la deuxième cavité forment ensemble une chambre permettant d’abriter des éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère. En d’autres termes, la première et la deuxième cavité débouchent l’une sur l’autre et assurent la communication entre le foil et le mât, préférentiellement jusqu’au sommet du mât. Ces dispositions permettent de positionner des systèmes partiellement dans l’une des deux cavités et partiellement dans l’autre cavité. De plus, le vide ainsi créé à travers l’ensemble de foil peut s’étendre jusqu’à l’habitacle de l’hydroptère ou jusqu’à la structure interne de l’hydroptère, permettant par exemple le transfert de force, l’actionnement de systèmes mécaniques, la transmission de signaux électriques ou encore le transport de fluides depuis le foil vers le reste de l’hydroptère.

On entend par éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère tout moyen permettant le fonctionnement d’un système positionné sur l’ensemble de foil et notamment les systèmes reliés à l’hydroptère. Tout particulièrement, les éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère peuvent comporter des moyens choisis parmi : des moyens de transfert de force, des moyens de transmission de signaux électriques et des moyens de transport de fluides.

Les moyens de transfert de forces et d’actionnement de systèmes mécaniques comportent par exemple une bielle, comme décrit dans la présente demande, ou une tige, une poulie, ou encore une courroie de transmission. Ces moyens sont notamment utiles pour commander un ou plusieurs ailerons positionnés sur l’aile. On peut également compter parmi ces moyens de transferts de force les systèmes hydrauliques ou pneumatiques.

On compte parmi les moyens de transmission de signaux électriques tout câble ou fibre permettant un transfert d’une commande ou d’une donnée, par exemple une donnée sonar ou de communication, sous forme de signal électrique. Les signaux transmis peuvent être montants, par exemple lorsqu’une donnée est mesurée par un capteur puis transmise vers un système informatique positionné en dehors de l’aile sur l’hydroptère. Les signaux transmis peuvent être descendants, par exemple dans le cas d’un signal de commande qui serait transmis vers un système localisé dans l’ensemble de foil.

Préférentiellement, la chambre formée par lesdites première cavité et deuxième cavité est traversante, c’est-à-dire qu’elle comporte au moins deux ouvertures, à deux extrémités de l’ensemble de foil. Préférentiellement, une première ouverture de la chambre se trouve au niveau de la tête de mât, par exemple de sorte à déboucher sur la structure interne de l’hydroptère. Préférentiellement, une deuxième ouverture se trouve au pied de mât, par exemple de sorte à déboucher dans la structure interne du foil ou à l’extérieur de l’ensemble de foil.

On entend par « pied de mât » une partie du mât à l’extrémité du mât rattachée au foil, par exemple le pied de mât correspond au cinquième de la hauteur totale du mât la plus proche du foil. On entend par « tête de mât » la partie opposée, par exemple la tête de mât correspond au cinquième de la hauteur totale du mât la plus éloignée du foil.

Dans des modes de réalisation, les éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère un dispositif de commande de l’inclinaison d’un aileron doté d’un levier.

Dans des modes de réalisation, ledit levier est au moins en partie abrité dans la chambre.

Grâce à ces dispositions, le bras de levier est plus grand en comparaison du bras de levier d’un levier qui serait positionné sur le bord de fuite du mât. La commande de l’aileron est ainsi améliorée et/ou nécessite une motorisation de moindre puissance pour son fonctionnement.

Selon l’art antérieur, le bras de levier est habituellement à l’arrière de l’axe de pivot de l’aileron avec comme conséquence un faible bras de levier.

Au contraire, selon un mode de réalisation préférentiel de l’invention, le levier est positionné à l’avant de l’axe de pivot de l’aileron. Ainsi, le bras de levier du levier est à l’avant de l’axe de pivot de l’aileron. Cela a pour conséquence un mode de travail de la bielle reliée au bras de levier principalement en traction lors des braquages de l’aileron vers le bas puisque l’effort est en avant du point de pivot. Ces dispositions permettent de limiter le poids de la bielle.

On souligne que la fourniture d’un connecteur en T creux selon l’invention facilite, au vu de l’espace dégagé pour abriter la bielle et éventuellement une partie du levier, la mise en place d’un bras de levier positionné à l’avant de l’axe de pivot de l’aileron.

Dans des modes de réalisation, la longueur du bras de levier du levier est supérieure ou égale à 120 millimètres (mm), préférentiellement supérieur à 150 mm, préférentiellement supérieure à 180 mm. Dans des modes de réalisation, la longueur du bras de levier du levier est comprise entre 50% et 100% de la corde des ailerons. On appelle corde de l’aileron la distance entre le bord d'attaque et le bord de fuite du profil de l’aileron.

Dans des modes de réalisation, le dispositif de commande de l’inclinaison dudit aileron comporte une bielle abritée au moins en partie dans la première cavité, ladite bielle étant reliée sur son extrémité basse au levier et son sur extrémité haute à un moyen assurant un mouvement en translation selon un axe sensiblement vertical.

Dans la présente demande, on appelle « extrémité basse » de la bielle, son extrémité la plus proche de l’eau lors du fonctionnement normal de l’hydroptère et « extrémité haute » de la bielle sont extrémité la plus éloignée de l’eau, par exemple placée en tête de mât.

Grâce à ces dispositions, les systèmes assurant la motorisation du dispositif de commande de l’inclinaison peuvent être déportés, par exemple au niveau de la tête de mât.

Dans des modes de réalisation, le moyen assurant un mouvement en translation selon un axe sensiblement vertical comporte un chariot mobile sur un rail déplacé au moyen d’une vis à billes.

Grâce à ces dispositions, le chariot contraint le déplacement en translation verticale et la vise à billes permet une commande précise du mouvement de la bielle et par conséquent une commande précise de l’inclinaison dudit aileron.

Dans des modes de réalisation, le moyen assurant un mouvement en translation selon un axe sensiblement vertical comporte une poulie d’entraînement, configurée pour entrainer la vis à billes, reliée par l’intermédiaire d’une courroie de transmission à une poulie motrice mise en rotation par un moteur.

Grâce à ces dispositions, le moteur peut être déporté par rapport à la vis à billes, ce qui permet de réduire l’encombrement au niveau de la tête de mât en comparaison d’un moteur qui serait placé directement à l’aplomb de la poulie configurée pour entrainer la vis à billes. De plus l’utilisation de plusieurs poulies, par exemple d’une première poulie, solidaire de l’arbre du moteur, et d’une deuxième poulie, coopérante avec la vis à billes permet de maîtriser finement le rapport de puissance entre le moteur et la vis à billes.

Dans des modes de réalisation, la première partie du connecteur en T est montée dans un évidement présent sur le foil de sorte que la surface du foil et la surface visible de la première partie du connecteur en T forment un ensemble lisse.

En d’autres termes, une cavité peu profonde, de hauteur sensiblement égale à la hauteur de la première partie du connecteur en T et de largeur et longueur sensiblement égales aux largeur et longueur de la première partie du connecteur en T est ménagée dans l’extrados du foil. Ces dispositions permettent d’éviter la présence d’un épaulement au niveau de l’interface entre la première partie du connecteur en T et le foil. Les performances hydrodynamiques du foil sont ainsi préservées.

On rappelle que l’extrados d’un foil est la face cambrée du foil, orientée vers la surface lors d’une utilisation normale d’un hydroptère, et qui assure la portance. A l’inverse, l’intrados est la face opposée à la cambrure, orientée vers le fond marin lors d’une utilisation normale de l’hydroptère.

Dans des modes de réalisation, le connecteur en T est une pièce monolithique en titane. Dans le cadre de la présente demande, on entend par pièce monolithique une pièce formée d’un seul tenant. Le titane présente une résistance mécanique avantageuse pour un poids relativement léger, permettant de réduire le poids de l’hydroptère. La mise en œuvre d’une pièce monolithique permet de limiter l’utilisation de moyens de liaison entre pièces, ce qui réduit la complexité du connecteur en T et contribue à sa solidité.

Selon un deuxième aspect, l’invention vise un connecteur en T pour ensemble de foil d’hydroptère comportant un foil et un mât, le connecteur en T comportant une première partie qui comporte des moyens de fixation sur foil et une deuxième partie qui comporte des moyens de fixations sur le mât et le connecteur en T est percé d’une cavité débouchant sur une cavité longitudinale traversante dans le mât, de sorte que les deux cavités forment ensemble une chambre permettant d’abriter des éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère.

Selon un troisième aspect, l’invention vise un hydroptère qui comporte un ensemble de foil selon l’invention. Les buts, avantages et caractéristiques particulières du connecteur en T et de l’hydroptère objets de la présente invention étant similaires à ceux de l’ensemble de foil pour hydroptère objet de la présente invention, ils ne sont pas rappelés ici.

BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES

D’autres avantages, buts et caractéristiques particulières de l’invention ressortiront de la description non limitative qui suit d’au moins un mode de réalisation particulier de l’ensemble de foil, du connecteur en T et de l’hydroptère objets de la présente invention, en regard des dessins annexés, dans lesquels :

[Fig 1 ] représente, schématiquement en vue perspective, un mode de réalisation particulier d’un connecteur en T objet de l’invention, illustré seul, avant montage avec un foil et avec un mât pour former un ensemble de foil,

[Fig 2] représente, schématiquement en coupe perspective, le connecteur en T de la figure 1 , illustré monté dans un mât,

[Fig 3] représente, schématiquement en vue de dessus, le connecteur en T de la figure 1 , illustré monté sur un foil,

[Fig 4] représente, schématiquement en coupe en perspective, le connecteur en T de la figure 1 , illustré monté sur le foil et le mât d’un mode de réalisation particulier de l’ensemble de foil objet de l’invention,

[Fig 5] représente, schématiquement en vue de dessus, le connecteur en T de la figure 1 ,

[Fig 6] représente, schématiquement et en vue de côté, un dispositif de commande de l’inclinaison d’un aileron, pouvant être abrité dans des modes de réalisation particuliers de l’ensemble de foil objet de l’invention et

[Fig 7] représente, schématiquement et en vue en perspective, un détail du dispositif de commande de l’inclinaison d’un aileron de la figure 6.

On observe sur les figures, sous le numéro de référence :

100 un dispositif de commande de l’inclinaison d’un aileron

103 un support

105 une platine

110 un moteur

120 une poulie motrice

125 une poulie d’entraînement

130 une courroie de transmission

140 un galet presseur 150 un chariot

153 un écrou en coopération avec la vis à bille

155 une vis de la vis à bille

160 une rotule

162 une rotule

165 une bielle

170 un rail

180 un levier

200 un connecteur en T

210 une première partie du connecteur en T

211 une première plaque formant la partie basse de la première partie du connecteur en T et 212 une deuxième plaque, formant la partie basse de la première partie du connecteur en T

220 une deuxième partie du connecteur en T

290 une deuxième cavité traversante, dans le connecteur en T

300 un mât

301 le bord d’attaque du mât

302 le bord de fuite du mât

310 une paroi délimitant la première cavité dans le mât

320 une première cavité

330 premier longeron

335 deuxième longeron

340 caisson du bord d’attaque

345 caisson du bord de fuite

400 un foil

401 l’extrados du foil

402 l’intrados du foil

410 un aileron

DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE L’INVENTION

La présente description est donnée à titre non limitatif, chaque caractéristique d’un mode de réalisation pouvant être combinée à toute autre caractéristique de tout autre mode de réalisation de manière avantageuse.

On note, dès à présent, que les figures sont, chacune, à l’échelle mais, qu’entre elles, les échelles peuvent varier. On observe, sur les figures 1 et 5 des vues schématiques d’un mode de réalisation particulier d’un connecteur en T 200. Le connecteur en T est illustré seul, avant son montage avec le foil et le mât d’un ensemble de foil. Le connecteur en T 200 est un élément structurel, assurant la solidité de la liaison entre un mât et un foil qui seront décrits plus en détail en regard des figures 3 et 4. Le connecteur en T 200, le foil et le mât forment un ensemble de foil. L’ensemble de foil est destiné à être monté sous la coque d’un hydroptère pour permettre à l’hydroptère de s'élever hors de l’eau et de se maintenir en équilibre hors de l’eau sous l'effet de la vitesse. L’hydroptère (non représenté) pourra comporter plusieurs ensembles de foil. Selon un mode de réalisation particulier, l’hydroptère comporte trois ensembles de foil dont un ensemble de foil positionné sous la coque, proche de la proue de l’hydroptère, et deux ensembles de foil positionnés sous la coque, proches de la poupe de l’hydroptère.

Selon un mode de réalisation préférentiel, le connecteur en T 200 est obtenu par assemblage de plaques de titanes. Dans d’autres modes de réalisation, le connecteur en T 200 est comporte tout métal ou alliage convenable pour répondre aux contraintes de poids et de résistance mécanique. Le connecteur en T peut notamment comporter de l’acier, des polymères, des composites, des alliages légers élaborés à partir d’aluminium ou encore des alliages légers élaborés à partir de magnésium.

Selon un mode de réalisation préférentiel, le connecteur en T 200 est obtenu par assemblage de plaques, préférentiellement en titane, soudées entre elles. Cet assemblage étant ensuite usiné pour obtenir au moins une cavité et dessiner les contours du connecteur en T en vue de faciliter son montage avec l’ensemble de foil.

Le connecteur en T 200 comporte une première partie 210 configurée pour assurer une jonction solidaire entre le connecteur en T et le foil. La première partie 210 du connecteur en T 200 est une pièce sensiblement plane. Selon un mode de réalisation particulier, la première partie 210 est formée de deux plaques rigides, 211 et 212, jointes entre elles. Lesdites plaques comportent une plaque supérieure 211 et une plaque inférieure 212. Préférentiellement, l’une au moins des plaques 211 et 212 présente une forme bombée ou comporte une cavité sur sa face destinée à être montée en regard de l’autre plaque, 211 ou 212, de sorte qu’une ouverture 215 est ménagée entre les deux plaques lorsqu’elles sont fixées ensemble. La liaison entre le connecteur en T 200 et le foil sera mieux comprise au regard de la description des figures 3 et 4.

Le connecteur en T 200 comporte une deuxième partie 220 configurée pour assurer une jonction solidaire entre le connecteur en T et le mât. La deuxième partie 220 est préférentiellement une pièce creuse, sensiblement plane et de section sensiblement rectangulaire ou oblongue. La deuxième partie 220 est liée solidairement et à angle droit avec la première partie 210 du connecteur en T 200. Une cavité 290 est ménagée dans la deuxième partie du connecteur en T.

Selon l’invention, le connecteur en T comporte une cavité 290 traversante, dite « deuxième cavité » permettant d’abriter des éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère et de le faire cheminer à travers l’ensemble de foil, depuis l’hydroptère jusqu’au foil. La deuxième cavité 290 est communicante avec une cavité ménagée dans un mât. La liaison entre le connecteur en T 200 et le mât et la jonction entre les cavités du mât et du connecteur en T 200 seront mieux comprise au regard de la description des figures 2 et 4.

On observe en figure 2 le connecteur en T 200, décrit précédemment, illustré monté dans un mât 300 dont une section seulement est représentée. Le mât 300 est formé en matière polymère ou en composite, notamment sélectionné pour sa légèreté. Le mât pourra par exemple être obtenu par la mise en œuvre du procédé de fabrication décrit dans la demande de brevet français FR 3 075 688. Le mât 300 est au moins en partie creux et comporte une ou plusieurs cavités. En particulier, le mât 300 comporte une première cavité 320 configurée pour être communicante avec la deuxième cavité 290 du connecteur en T.

Le mât 300 est un corps comportant un cœur creux. Deux longerons, dont un longeron avant 330 et un longeron arrière 335 séparent le corps creux du mât 300 en un caisson central et deux caissons latéraux. On appelle caisson de bord d’attaque le caisson 340 situé à l’avant du longeron 330 le plus à l’avant et caisson 345 de bord de fuite le caisson à l’arrière du longeron 335 le plus en arrière, dans le sens de l’écoulement en marche normal de l’hydroptère. Le connecteur en T 200 est inséré dans un caisson central, ledit caisson central formant la première cavité 320.

On observe en figure 3 une vue de dessus du connecteur en T 200, illustré monté sur un foil 400. Préférentiellement, un évidement dont les dimensions sont sensiblement égales aux dimensions de la première partie 210 du connecteur en T 200 est prévu sur l’extrados 401 du foil 400. La première partie 210 du connecteur en T 200 est placée dans ledit évidement de sorte que, une fois fixé en place, la surface du foil et la surface affleurante de la première partie du connecteur en T forment une surface lisse. La première partie 210 du connecteur en T 200 comporte des moyens de fixation sur foil. Les moyens de fixation peuvent comporter des attaches de type vis-écrou ou être assurée au moyen de colle. Par exemple, la pièce de connexion en T est fixée en place sur le foil au moyen de vis, vissée en travers de trous de passages 218 prévus à cet effet sur la première partie 210 du connecteur en T 200. Cette liaison peut être complétée ou remplacée par un encollage du connecteur en T 200 avec le foil 400. On observe figure 4, une représentation en coupe partielle et en perspective du connecteur en T 200, illustré monté avec un foil 400 et avec un mât 300. La première cavité 320 est préférentiellement une cavité présente sur une partie centrale de la section du mât 300 et qui parcourt toute la hauteur du mât. La première cavité 320 est jointive avec la deuxième cavité 290 du connecteur en T. Préférentiellement, cette jonction est opérée par emmanchement de la deuxième partie 220 du connecteur en T 200 dans la cavité 320 du mât 300. Pour ce faire, la deuxième partie 220 du connecteur en T 200 est une pièce dont les dimensions sont légèrement inférieures aux dimensions de la cavité 320 du mât 300, de sorte que la deuxième partie 220 peut être insérée dans la cavité 320 et que l’ouverture de la cavité 290 se trouve en regard de la cavité 320. Préférentiellement, le mât 300 et la deuxième partie 220 du connecteur en T sont rendue solidaires entre eux par encollage des surfaces externes du connecteur en T et/ou de la face interne des parois 310 délimitant la première cavité 320 dans le mât 300.

On prendra soin, lors du montage du connecteur en T 200 avec le mât 300, d’assurer la perpendicularité entre l’axe principal du mât 300 et la première partie 210 qui comporte des moyens de fixation entre le connecteur en T 200 et le mât. Ces moyens de fixation peuvent par exemple comporter des systèmes vis-écrou ou être assurée par collage du foil avec le mât.

Comme détaillé plus haut, la mât 300 comporte une première cavité longitudinale traversante et le connecteur en T comporte une deuxième cavité traversante, montée communicante avec la première cavité, de sorte que la première et la deuxième cavité forment ensemble une chambre permettant d’abriter des éléments utiles au fonctionnement de l’hydroptère. Par exemple, ces éléments sont choisis parmi des moyens de transfert de force, des moyens de transmission de signaux électriques et des moyens de transport de fluides. Dans des modes de réalisation particulière, les moyens de transfert de force comportent un dispositif de commande de l’inclinaison d’un aileron

Dans des modes de réalisation, le foil 400 comporte un aileron 410 et un dispositif de commande de l’inclinaison de l’aileron 410 qui comporte notamment une bielle 165 et un levier 180 qui permet la mise en mouvement de l’aileron. Le dispositif de commande de l’inclinaison de l’aileron 410 sera mieux compris à la lecture de la description des figures 6 et 7.

On observe en figure 6 un dispositif 100 de commande d’un aileron, par exemple un aileron 410 du type de celui décrit précédemment. Le dispositif 100 de commande comporte un levier 180 relié solidairement à l’une de ses extrémités à l’aileron 410 et relié à son autre extrémité à une bielle 165 par une rotule 162 assurant une liaison pivot entre le levier 180 et la bielle 165. On souligne que la bielle 165 et le levier 180 sont abrités en partie dans le vide formé par les cavités 290 et 320, décrites précédemment. Cette disposition présente l’avantage de dissimuler ces mécanismes à l’intérieur de l’ensemble de foil. Cela a pour effet d’améliorer les caractéristiques hydrodynamiques du foil et de prévenir les risques que ces mécanismes soient endommagés lors de la navigation. De plus, le positionnement du levier dans le vide formé par les cavités 290 et 320 permet de ménager un espace nécessaire pour accommoder un bras de levier de plus grande taille, comparé au bras de levier d’un levier qui s’étendrait du bord de fuite du mât de l’ensemble de foil jusqu’à l’aileron. Grâce à l’espace ménagée dans le connecteur en T creux, le positionnement de la bielle est avancé vers l’avant de l’hydroptère. Ces dispositions permettent de positionner le levier 180 à l’avant de l’axe de pivot de l’aileron. Ainsi, le bras de levier du levier 180 est à l’avant de l’axe de pivot de l’aileron, ce qui permet un mode de travail de la bielle reliée au bras de levier principalement en traction lors des braquages de l’aileron 410.

On observe en figure 7 un détail de la figure 6, centré sur la partie supérieure du dispositif 100 de commande d’un aileron. L’extrémité supérieure de la bielle 165 comporte une rotule 160 qui forme une liaison pivot avec un moyen assurant un mouvement en translation selon un axe sensiblement vertical. Par exemple, le moyen assurant un mouvement en translation selon un axe sensiblement vertical est un chariot 150. Le chariot 150 est monté mobile en translation sur un rail 170. Le rail 170 est à son tour fixé sur une platine solidaire d’un élément de structure (non représenté) de l’hydroptère.

Le chariot 150 peut réaliser un mouvement vertical orienté vers le haut M1 ou vertical orienté vers le bas M2 de sorte à transmettre un moment de force au levier 180 par l’intermédiaire de la bielle 165. Ainsi, un mouvement M1 du chariot 150 entraine un mouvement en rotation M3 du levier ayant pour effet d’abaisser le bord de fuite 411 de l’aileron 410 (mouvement M5 en figure 4). Et un mouvement M2 du chariot 150 entraine un mouvement en rotation M4 du levier ayant pour effet de relever le bord de fuite 411 de l’aileron 410 (mouvement M6 en figure 4).

Le mouvement en translation du chariot 150 peut être entrainé par un système de piston pneumatique ou hydraulique, par une vis à billes ou par tout autre actionneur linéaire convenable. On souligne également que, dans d’autres modes de réalisation, la partie supérieure de la bielle 165 peut être reliée directement à un actionneur linéaire.

Selon le mode de réalisation illustré en figures 6 et 7, le mouvement en translation linéaire du chariot 150 est entrainé par une vis à bille comportant une vis 155 filetée et un écrou 153 en prise avec la vis 155. Dans des modes de réalisation (non représentés), un moteur est directement raccordé à la vis 155 et l’entraine en rotation.

Plus préférentiellement, comme illustré en figure 7, une poulie d’entraînement 125 montée en tête de mât 300 est solidaire en rotation de la vis 155. La poulie 125 est entrainée en rotation par une courroie de transmission 130 en prise avec une deuxième poulie motrice 120 mises en rotation par un moteur 110. Préférentiellement, les poulies 125 et 120 ainsi que la courroie de transmission 130 sont crantées. Un galet presseur 140 peut être prévu pour conserver la courroie de transmission en tension. L’ensemble des éléments précités sont supporté, directement ou indirectement, par un support 103 qui est solidaire à son tour d’un élément de structure de l’hydroptère.