La présente invention concerne une poutre avant d'absorption de choc frontal pour véhicule automobile.

L'invention concerne également un véhicule automobile équipé d'une telle poutre d'absorption de choc.

La figure 1 est une vue en perspective d'un sous-ensemble de la structure avant d'un véhicule automobile.

Ce sous-ensemble comprend de façon connue, une poutre avant 1 dont les extrémités sont fixées chacune sur un absorbeur 2 dont la face arrière est fixée sur une platine qui est elle-même fixée sur l'extrémité d'un longeron.

Cette platine 3 et ce longeron 4 sont visibles sur la vue en perspective de la figure 2.

Chacune des platines 3 porte une bretelle 5 s'étendant vers le bas et vers l'avant dont l'extrémité comporte une platine 9 supportant une poutre inférieure (non représentée) d'absorption des chocs « piétons ».

Les vues en perspective des figures 2, 3 et 4 montrent que lorsque la poutre 1 est montée sur un véhicule, elle s'étend devant le radiateur 8, à peu près à mi-hauteur de celui-ci.

Par ailleurs, la poutre 1 porte deux pattes 6 destinées chacune à la fixation d'une optique de projecteur avant 7 (voir figure 2).

Chacune des deux pattes 6 comporte une première partie 6a qui est fixée au moyen de deux vis contre la face avant 1 a de la poutre 1 et une seconde partie 6b, libre par rapport à la poutre 1.

Cette seconde partie 6b est située dans le plan de la première partie 6a et comporte une extrémité 6c pliée en équerre, adaptée pour permettre la fixation de l'optique de projecteur 9, comme montré par la figure 2. Cette seconde partie 6b de chaque patte 6 s'étend sensiblement verticalement devant le radiateur 8, et l'extrémité 6c pliée en équerre fait saillie vers ce radiateur 8, comme montré notamment par la figure 3. Les véhicules automobiles subissent des tests normalisés pour évaluer leur aptitude à résister aux chocs frontaux.

L'un de ces tests consiste à envoyer un véhicule à une vitesse de 16 km/h contre un mur incliné de 10° avec un recouvrement de 40% de l'avant du véhicule par rapport à ce mur.

Après un tel choc frontal, on évalue les dégâts causés sur le véhicule.

Ainsi, la figure 3 représente la poutre 1 , l'une des béquilles 5 et l'une des pattes 6 de fixation précitées, avant le choc et la figure 4 montre les dégâts subis par ces constituants, à la suite du choc. On voit sur cette figure 4 que la poutre 1 s'est rapprochée du radiateur 8, la béquille 5 s'est pliée et que la partie libre 6b de la patte 6 s'est pliée vers le radiateur 8, son extrémité pliée en équerre 6c ayant percuté ce radiateur 8.

Ainsi, le radiateur 8 doit être remplacé, en plus des autres composants ci-dessus, ce qui augmente le coût de la réparation. Le but de la présente invention est de remédier à cet inconvénient.

Ce but est atteint selon l'invention, grâce à une poutre avant d'absorption de choc frontal pour véhicule automobile, cette poutre portant deux pattes destinées chacune à la fixation d'une optique de projecteur avant du véhicule, chacune des deux pattes comportant une première partie qui est fixée contre la face avant de la poutre et une seconde partie libre par rapport à la poutre dont l'extrémité est adaptée pour permettre la fixation de l'optique de projecteur, ladite seconde partie libre de la patte étant destinée à s'étendre sensiblement verticalement devant le radiateur du véhicule, caractérisée en ce que ladite seconde partie libre de la patte est située dans un plan décalé vers l'arrière par rapport à la face avant de la poutre.

Grâce à ce décalage vers l'arrière des pattes de fixation ci-dessus, celles-ci ne risquent pas de percuter le radiateur lors d'un choc frontal du type décrit plus haut.

Le remplacement du radiateur est ainsi évité et les frais de réparation du véhicule sont diminués.

Selon une version préférée de l'invention, l'extrémité de la seconde partie libre de la patte est constituée par une partie pliée en équerre destinée à la fixation de l'optique, cette partie pliée en équerre s'étendant vers l'avant par rapport au plan dans lequel est situé la seconde partie de la patte.

Ainsi, cette partie pliée vers l'avant n'est plus dirigée vers le radiateur, ce qui permet d'éviter que celui-ci soit percuté par une partie saillante. De plus, cette disposition permet de décaler vers l'avant la zone de fixation sur les équerres des optiques, ce qui compense le décalage vers l'arrière des parties libres des pattes.

De préférence également, ladite seconde partie libre de la patte est raccordée à la première partie qui est fixée contre la face avant de la poutre par une partie intermédiaire qui s'appuie sur la face supérieure de la poutre.

Cette partie intermédiaire de la patte qui s'appuie sur la poutre permet non seulement de décaler vers l'arrière la seconde partie libre de la patte, mais également de renforcer la liaison de la patte par rapport à la poutre.

Cette partie intermédiaire peut être sensiblement perpendiculaire à la première partie et à la seconde partie de la patte.

Selon d'autres particularités avantageuses de l'invention :

- ladite seconde partie libre de la patte est située sensiblement dans le plan de la face arrière de la poutre ;

- la face supérieure de la poutre comporte une feuillure située dans le plan de la face arrière de la poutre, la partie inférieure de ladite seconde partie libre de la patte s'appuyant contre ladite feuillure ;

- chacune desdites pattes est d'une seule pièce en tôle d'acier emboutie. D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore tout au long de la description ci-après. Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples, non limitatifs :

- la figure 5 est une vue en perspective partielle montrant une poutre avant d'absorption de choc frontal selon l'invention, portant une patte de fixation d'une optique,

- la figure 6 est une vue de face de la poutre et de la patte représentées sur la figure 5,

- la figure 7 est une vue analogue à la figure 5 montrant les effets d'un choc frontal sur la patte de fixation, - la figure 8 est une vue en perspective à échelle agrandie, d'une patte de fixation.

Sur les figures 5 et 6, la poutre 1 , l'absorbeur 2 et la béquille 5 sont inchangés par rapport aux figures 1 à 4. Seule la patte 10 de fixation d'une optique de projecteur avant est différente de celles représentées sur les figures 1 à 4.

Elle comporte comme dans le cas des figures 1 à 4, une première partie 10a fixée contre la face avant 1 a de la première poutre au moyen de deux vis traversant des trous 11 , 12 et une seconde partie 10b, libre par rapport à la poutre 1 dont l'extrémité 10c est adaptée pour permettre la fixation de l'optique de projecteur.

Conformément à l'invention, la seconde partie 10b libre de la patte 10 est située dans un plan décalé vers l'arrière par rapport à la face avant 1 a de la poutre 1. L'extrémité 10c de la seconde partie 10b libre de la patte 10 est constituée par une partie pliée en équerre destinée à la fixation de l'optique.

Cette partie pliée en équerre 1 c s'étend vers l'avant par rapport au plan dans lequel est située la seconde partie 10b de la patte 10.

Cette partie pliée en équerre 1 c comporte des trous de fixation. Par ailleurs, cette seconde partie 10b libre de la patte 10 est raccordée à la première partie 10a qui est fixée contre la face avant 1 a de la poutre 1 par une partie intermédiaire 10d qui s'appuie sur la face supérieure 1 b de la poutre 1.

Cette partie intermédiaire 10d est sensiblement perpendiculaire à la première partie 10a et à la seconde partie 10b de la patte 10. D'autre part, la seconde partie 10b libre de la patte 10 est située sensiblement dans le plan de la face arrière de la poutre 1 qui est parallèle à la face avant 1 a de cette poutre.

Dans l'exemple montré sur les figures 5 et 6, la face supérieure 1 b de la poutre 1 comporte une feuillure 13 située dans le plan de la face arrière de la poutre 1.

La partie inférieure de la seconde partie 10b libre de la patte 10 s'appuie contre cette feuillure 13. Les deux pattes de fixation 10 peuvent être réalisées chacune d'une seule pièce en tôle d'acier embouti.

Chacune des ces pattes 10 peut par exemple présenter les dimensions indiquées sur la figure 7 : Longueur totale L : 184 mm

Largeur de la partie 10b I : 35 mm

Longueur de l'équerre 10c 11 : 55 mm

La figure 8 montre le comportement d'une patte de fixation 10 lors d'un choc frontal exécuté dans les mêmes conditions que dans le cas de la figure 4, c'est-à-dire à une vitesse de 16 km/h contre un mur incliné de 10 °.

La partie libre 10b a été légèrement pliée par rotation autour d'un axe horizontal 14 situé au niveau de la liaison entre cette partie 10b et la partie intermédiaire 10d qui s'appuie sur la face supérieure 1 b de la poutre 1.

L'extrémité pliée en équerre 10c de la patte 10 n'a pas touché le radiateur 8 et est restée écartée de ce dernier d'une distance égale à 42 mm.

Par conséquent, le choc n'a pas endommagé le radiateur.

Le résultat favorable de ce test est dû principalement au fait que la partie libre 10b des pattes 10 est située dans un plan décalé vers l'arrière par rapport à la face avant de la poutre. Ce résultat favorable est également dû à l'appui de la partie intermédiaire

10d des pattes 10 sur la face supérieure 1 b de la poutre et à l'appui de la base de la partie libre 10b contre la feuillure supérieure 13 de la poutre 1.