La présente invention concerne un plateau de meuble servant de vitrine pour la présentation d'objets divers tels que des supports d'information ou à des éléments de décors interchangeables éventuellement périssables.

Elle s'applique notamment, mais non exclusivement, à des tables de type "table de bistrot"utilisables aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur et dont le plateau/vitrine est conçu de manière à pouvoir y introduire aisément aussi bien des objets plats, par exemple des supports publicitaires en papier ou en carton, que des objets tridimensionnels relativement volumineux, (par exemple des récipients de boisson, des bouquets de fleurs, etc.), voire mme des liquides.

En vue de parvenir à ces résultats, on a déjà proposé, notamment par le brevet FR No 97 08989, déposé le 09 juillet 1997, au nom de Monsieur Armand POCHERON, une table dont le plateau comprend : -d'une part, une structure support horizontale constituant un caisson, qui présente un fond pouvant se fixer sur un piétement, ce caisson étant muni d'un rebord périphérique sensiblement vertical qui délimite avec le fond un volume libre ouvert dans sa partie supérieure, et -d'autre part, un ensemble de couverture ou couvercle comprenant une plaque en un matériau transparent, enchâssée dans un cerclage périphérique comportant une jupe verticale orientée vers le bas et se

prolongeant, dans sa partie supérieure, par un repli horizontal en retour sur la face supérieure de la plaque.

Ce cerclage délimite avec la plaque un volume sensiblement complémentaire de celui du caisson et ouvert dans sa partie supérieure de manière à permettre l'emboîtement de l'ensemble de couverture sur ledit caisson.

Selon cet emboîtement, la jupe verticale du cerclage vient jointivement en recouvrement sur le rebord périphérique vertical de la structure support.

Des moyens d'étanchéité sont en outre prévus pour assurer à la fois une étanchéité entre le cerclage, la plaque et le rebord périphérique vertical du caisson.

En fait, l'étanchéité entre le caisson et la plaque est assurée par une garniture d'étanchéité qui s'engage entre le bord supérieur du rebord vertical du caisson et la bordure périphérique de la face inférieure de la plaque.

La pression d'étanchéité exercée sur la garniture et donc la qualité de l'étanchéité obtenue, dépendent essentiellement du poids du couvercle qui repose par simple gravité sur le bord supérieur du rebord.

Aucun autre moyen de verrouillage n'est prévu entre le caisson et l'ensemble de couverture. En effet, une telle fixation risquerait de nuire à l'obtention d'une bonne étanchéité qui, comme précédemment indiqué, repose sur la pression exercée en permanence par l'ensemble de couverture sur le rebord supérieur du caisson, et de l'auto-adaptatibilité du contact de ces deux pièces au travers de la garniture d'étanchéité : une telle fixation conduirait à solidariser le caisson au couvercle et rendrait la pression d'étanchéité indépendante du poids du couvercle. Cette solution ne permettrait pas de garantir une bonne étanchéité.

Ainsi, par exemple, en raison des tolérances de fabrication, il n'est pas possible

de prévoir une fixation sans jeu qui corresponde à une position relative des deux pièces dans laquelle on obtienne une étanchéité homogène et continue sur tout le pourtour du rebord supérieur du caisson. Par contre, en l'absence de fixation, compte tenu de la déformabilité des deux pièces et de la résilience de la garniture, on obtient une pression d'application homogène tout au long de la portée de contact entre les deux pièces.

Néanmoins, cette absence de verrouillage présente l'inconvénient de permettre à quiconque d'ouvrir le plateau de la table, ce qui n'est pas acceptable dans la plupart des cas.

L'invention a donc tout d'abord pour but de résoudre ce problème grâce à un mode de verrouillage caisson/couvercle qui garantisse, voire mme qui améliore, l'étanchéité.

Elle a en outre pour but de résoudre le problème de la conservation des objets périssables, en particulier des végétaux, disposés à l'intérieur du plateau.

En effet, ces objets périssables tels que du café en grain, des feuillages, des fleurs, etc. ne se conservent que très peu de temps et doivent tre fréquemment remplacés, ce qui implique des séquences fréquentes d'ouverture/fermeture des plateaux avec tous les inconvénients qui peuvent en résulter : détérioration du couvercle, de la garniture d'étanchéité, etc.

L'invention propose donc une solution permettant d'obtenir une fermeture garantissant une bonne étanchéité et de résoudre les problèmes de conservation précédemment évoqués.

En vue de répondre à tous ces problèmes, l'invention propose un plateau présentant une structure analogue à celle précédemment décrite, exempte de moyens de verrouillage mécanique entre caisson et couvercle et comprenant

en outre des moyens permettant d'engendrer une dépression à l'intérieur du plateau ainsi que des moyens permettant ensuite d'y rétablir la pression atmosphérique voire mme d'y engendrer une surpression.

La dépression à l'intérieur du plateau permet d'obtenir au moins les trois résultats suivants : -elle assure un verrouillage plateau/couvercle suffisant pour interdire l'ouverture par simple soulèvement du couvercle, -elle accroît la qualité de l'étanchéité sans nuire pour autant à son auto- adaptatibilité notamment pour tenir compte des phénomènes de dilatation, -elle améliore considérablement la conservation des produits qui se trouvent sous un vide relatif.

La remise à la pression atmosphérique est, quant à elle, indispensable pour ouvrir le plateau. Cette ouverture pourra tre facilitée par une injection d'air comprimé.

Des modes d'exécution de l'invention seront décrits ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, avec référence aux dessins annexés dans lesquels : La figure 1 est une représentation schématique d'une table/guéridon de type table de bistrot permettant d'illustrer le principe d'un plateau selon l'invention ; La figure 2 est une coupe axiale schématique d'une valve réversible utilisable sur un plateau selon l'invention ; La figure 3 est une coupe axiale partielle d'une variante d'exécution du plateau représenté figure 1.

Dans 1'exemple représenté sur la figure 1, la table 1 comprend un plateau circulaire 2 porté par une colonne 3 montée sur un piétement 4.

Le plateau 2 qui présente la forme d'un caisson cylindrique comprend une structure support ou caisson en tôle emboutie comportant un fond plat circulaire 5 qui s'étend horizontalement et dont le bord périphérique est prolongé par un rebord vertical cylindrique 6 orienté vers le haut qui délimite avec le fond 5 un volume cylindrique ouvert vers le haut, destiné à contenir des objets 7, par exemple des objets décoratifs et/ou publicitaires que l'on désire présenter.

Dans cet exemple, l'assemblage du plateau 2 au sommet de la colonne 3 est assuré au moyen d'une pièce de liaison en tôle emboutie qui comprend un fond circulaire horizontal 8 dont la périphérie est prolongée par un rebord cylindrique vertical 9 dont le bord supérieur est lui-mme prolongé par une couronne plate horizontale 10 orientée vers l'extérieur.

Cette couronne plate horizontale 10 est fixée, coaxialement, sur la face inférieure du fond 5, par exemple par une multiplicité de points de soudage.

Le fond 8 est, quant à lui, muni d'une série de perçages par lesquels s'engagent des vis de fixation 11 passant dans des perçages correspondants d'un collet 12 solidaire de l'extrémité supérieure de la colonne 3. La fixation du fond 8 sur le collet 12 est alors assurée par le vissage d'écrous 13 sur les vis 11.

Sur le caisson vient s'emboîter un ensemble de couverture ou couvercle comprenant une plaque circulaire 14 en matière transparente (verre ou matière plastique) enchâssée dans un cerclage 15 dont la jupe verticale 16, cylindrique, est sensiblement au diamètre de la face extérieure du rebord cylindrique 6 sur lequel elle vient s'engager par coulissement.

Dans cet exemple, la plaque circulaire 14 présente un diamètre sensiblement égal au diamètre inférieur du rebord cylindrique 6.

La jupe verticale 16 du cerclage 15 pourra comprendre des sinuosités (non représentées sur la figure 1) destinées à réduire les forces de frottement qui s'exercent lors de l'assemblage ou le désassemblage de 1'ensemble de couverture sur la structure support, ainsi que les risques de coincement de ces deux éléments. La jupe verticale 16 est en outre prolongée au niveau de son extrémité supérieure par un repli 17 venant en retour vers le centre, en recouvrement sur la bordure de la plaque circulaire 14 sur laquelle il vient en appui par son bord inférieur, avec interposition d'un joint d'étanchéité Ei.

En position assemblée sur la structure de support, le couvercle vient porter sur le rebord 6, par l'intermédiaire d'un joint d'étanchéité E2 en délimitant ainsi avec le caisson un volume étanche V.

Un avantage important de cette solution consiste en ce qu'elle permet d'assurer une suspension résiliente"anti-choc"étanche avec absorption des dilatations différentielles de la plaque 14. Le risque de bris de cette plaque est donc réduit, ce qui est particulièrement appréciable lorsque la matière transparente utilisée est du verre.

Conformément à l'invention, le plateau 1 est équipé de moyens permettant de créer un vide relatif dans le volume fermé et étanche V délimité entre le caisson et le couvercle.

Dans cet exemple, ces moyens consistent en une valve 20 sur laquelle peuvent se connecter des moyens d'aspiration. Cette valve 20, ici un clapet à bille, qui est montée dans un orifice du fond, est conçue de manière à ne laisser circuler le gaz présent dans le volume que vers l'extérieur. Des moyens (non

représentés) sont prévus pour effectuer une ouverture forcée de la valve 20 afin de ramener la pression du volume V à la pression atmosphérique.

Comme précédemment mentionné, le verrouillage du couvercle sur le caisson est obtenu grace à la dépression engendrée à l'intérieur du volume V, cette dépression tendant à accroître l'étanchéité (compression des joints entre les portées d'étanchéité).

Pour ouvrir le plateau, il convient de ramener la pression du volume V à la pression atmosphérique de manière à obtenir un déverrouillage puis à soulever le couvercle en le faisant coulisser sur le caisson. Comme précédemment mentionne, cette ouverture peut tre assistée en injectant dans le volume V de l'air comprimé. Cette solution peut s'avérer nécessaire notamment lorsqu'il se produit un"collage"des portées d'étanchéité par le joint E2- La figure 2 illustre le principe d'une valve 21 réversible utilisable pour engendrer alternativement une pression ou une dépression dans le volume V.

Cette valve 21 comprend un manchon cylindrique 22 présentant deux alésages cylindriques coaxiaux 23,24 débouchant respectivement à ses deux extrémités et se terminant vers le centre du manchon 22 par deux fraisages coniques 25, 26 constituant chacun une portée d'étanchéité. Ces deux fraisages sont connectés l'un à l'autre par un canal coaxial 27.

Les deux couples d'alésages 23,24 et de fraisages constituent deux chambres d'obturation dans lesquelles sont respectivement montés coulissants deux obturateurs 28,29 présentant chacun une forme conique destinée à venir porter avec étanchéité sur un fraisage conique 25,26 correspondant.

Les deux obturateurs 28,29 sont reliés l'un à l'autre par une tige rigide 30 montée coulissante avec jeu dans le canal 27.

Cette tige 30 s'étend au-delà de l'obturateur 29 et du manchon 22 et porte à son extrémité un disque d'appui 31.

Autour de la portion de la tige 30 comprise entre l'obturateur 29 et le disque 31 sont disposés deux ressorts successifs 32,33.

Par ailleurs, la surface extérieure du manchon 22 porte deux filetages séparés par un épaulement 34.

L'un de ces filetages est destiné à venir se visser dans le perçage taraudé du fond 5 du caisson.

Sur l'autre filetage vient se visser un embout cylindrique 35 muni d'un élément de butée interne 36 qui s'engage entre les ressorts 32,33.

Sur cet embout 35 peut venir se raccorder un tuyau souple S d'une source d'aspiration ou d'un compresseur.

En vissant l'embout 35 sur le manchon on vient comprimer le ressort 32 situé du côté de l'obturateur 29 et l'on obtient une vanne d'aspiration pouvant tre connectée à une source d'aspiration qui permet d'aspirer l'air contenu dans le volume V mais qui n'en laisse pas entrer.

Par contre, en dévissant l'embout 35, on relâche le ressort 32 puis on comprime le ressort 33 qui, en prenant appui sur le disque 31, amène l'obturateur 28 en contact étanche avec le fraisage 25.

On obtient alors une valve d'admission permettant l'injection de l'air à l'intérieur du volume V en interdisant sa sortie.

En position intermédiaire de 1'embout 35, la valve 21 est passante dans les deux sens, par exemple pour une mise à la pression atmosphérique du volume.

Dans 1'exemple représenté sur la figure 3, la jupe verticale 16 du cerclage est prolongée au niveau de son extrémité supérieure par un repli 17 de forme incurvée venant en retour vers le centre, en recouvrement sur la bordure de la plaque circulaire 14 sur laquelle il vient en appui par son bord intérieur.

La fixation du cerclage 15 sur la plaque 14 est obtenue grâce à un mastic d'étanchéité 18 ayant des propriétés adhésives telles que, par exemple, un mastic de silicone ou un mastic de polyuréthanne qui est disposé dans la cavité annulaire du repli 17.

Avantageusement, le volume de mastic utilisé sera supérieur au volume de la cavité du repli 17 de manière à ce que lors de l'engagement de la plaque 14 on obtienne un fluage ou un débordement du mastic initialement pâteux au travers de 1'espace compris entre le bord périphérique de la plaque 14 et la paroi intérieure de la jupe 16.

Grâce à cette disposition, en position assemblée sur la structure de support, le couvercle vient porter sur le rebord 6, au niveau du débordement de mastic D.

Du fait qu'après sa prise, le mastic solidifié présente de bonnes propriétés de résilience, on obtient une excellente étanchéité entre le couvercle et le caisson.

Cette étanchéité se maintient dans le temps en dépit des phénomènes de dilatations différentielles, en dépit de nombreux montages et démontages.

Dans cet exemple, le mastic vient en retour sur la bordure périphérique de la face inférieure de la plaque 14, au-delà de la jupe verticale du caisson. Cette solution présente l'avantage d'améliorer la suspension du couvercle sur le caisson et d'autoriser de plus larges tolérances dimensionnelles des pièces métalliques embouties sans nuire pour autant à l'étanchéité. On sait en effet

que les techniques de fabrication de ces pièces ne permettent pas d'obtenir des précisions à la mesure du niveau d'étanchéité requis pour obtenir une dépression durable à l'intérieur du volume V.

Bien entendu, 1'invention ne se limite pas aux modes d'exécution précédemment décrits. Ainsi, la dépression à l'intérieur du volume V pourra par exemple tre obtenue en réchauffant le gaz contenu dans le volume V de manière à en laisser échapper une fraction sous 1'effet de la pression engendrée par dilatation puis en le laissant ensuite refroidir. A cet effet, des moyens de chauffage, par exemple électriques, pourront tre intégrés au caisson.