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Title:
GEOPOLYMER STONE FOR BUILDING AND DECORATION AND METHOD FOR OBTAINING SAME
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2003/040054
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a geopolymer stone for building and decoration, similar in appearance to natural stone. It consists of: 65 to 95 wt. % of residual rock derived from a naturally weathered rock and/or dendrital rock derived from erosion; 5 to 25 wt. % of geopolymer binder of poly(sialate), poly(sialate-siloxo) and/or poly(sialate-disiloxo) type. Said geopolymer stone is for example sandstone similar to natural rocks belonging to the category of silicious cement or pellitic cement sandstones, or foraminiferous limestone similar to natural rock belonging to the category of limestones with organisms, or arkose-type granite similar to natural stone belonging to the category of arkoses. The geopolymer stone is used as outdoor and/or indoor covering with Portland cement concrete core, dense or expanded (cellular concrete).

Inventors:
DAVIDOVITS JOSEPH (FR)
WAENDENDRIES FRANCOIS (FR)
DAVIDOVITS RALPH (FR)
Application Number:
PCT/FR2002/003815
Publication Date:
May 15, 2003
Filing Date:
November 07, 2002
Export Citation:
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Assignee:
DAVIDOVITS JOSEPH (FR)
CORDI GEOPOLYMERE SA (FR)
WAENDENDRIES FRANCOIS (FR)
DAVIDOVITS RALPH (FR)
International Classes:
C04B28/00; C04B41/50; C04B41/65; (IPC1-7): C04B28/00
Foreign References:
FR2528818A11983-12-23
FR2621260A11989-04-07
Attorney, Agent or Firm:
Davidovits, Joseph (16 rue Galilée Saint-Quentin, FR)
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Claims:
Revendications
1. : 1) Pierre géopolymèrique pour la construction et la décoration, analogue d'aspect à de la pierre naturelle, caractérisée en ce qu'elle est constituée de : a) 65 à 95% en poids de roche résiduelle provenant d'une roche naturellement altérée et/ou de roche détritique provenant de l'érosion ; b) 5 à 35% en poids de liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialatesiloxo) et/ou poly (sialatedisiloxo).
2. Pierre géopolymèrique pour la construction et la décoration selon la revendication 1), caractérisée en ce qu'elle constitue le revtement décoratif extérieur et/ou intérieur d'un bloc de béton à base de ciment Portland, et que la liaison entre l'âme en béton et la face en pierre géopolymèrique est réalisée par le dit liant géopolymèrique.
3. Pierre géopolymèrique pour la construction et la décoration selon la revendication 1), caractérisée en ce qu'elle constitue le revtement décoratif extérieur et/ou intérieur d'un bloc de béton expansé (béton cellulaire), et que la liaison entre l'âme en béton cellulaire et la face en pierre géopolymèrique est réalisée par le dit liant géopolymèrique.
4. Pierre géopolymèrique en grès, selon l'une quelconque des revendications 1, 2 ou 3, analogue aux roches naturelles appartenant à la classe des grès à ciment siliceux ou des grès à ciment pellitique, caractérisée en ce qu'elle est constituée de : a) 65 à 95% en poids d'arène (sable) quartziques et/ou feldspathiques ; b) 5 à 35% en poids de liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialatesiloxo) et/ou poly (sialatedisiloxo).
5. Pierre géopolymèrique en calcaire à foraminifères, selon l'une quelconque des revendications 1, 2 ou 3, analogue à la roche naturelle appartenant à la classe des calcaires à organismes, caractérisée en ce qu'elle est constituée de : a) 65 à 95% en poids d'un mélange de tests et de sable calcaire ; b) 5 à 35% en poids de liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialatesiloxo) et/ou poly (sialatedisiloxo). 6) Pierre géopolymérique en granit de type arkose, selon l'une quelconque des revendications 1, 2 ou 3, analogue à la roche naturelle appartenant à la classe des arkoses, caractérisée en ce qu'elle est constituée de : a) 65 à 95% en poids d'arène granitique ; b) 5 à 35% en poids de liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialatesiloxo) et/ou poly (sialatedisiloxo).
6. Procédé de fabrication d'une pierre géopolymèrique selon la revendication 1), caractérisé en ce qu'on obtient cette pierre en faisant durcir un mélange géopolymèrique contenant : a) 65 à 95% en poids de roche résiduelle provenant d'une roche naturellement altérée et/ou de roche détritique provenant de l'érosion ; b) 5 à 35 % en poids d'une résine géopolymèrique d'aluminosilicates de sodium, de potassium et de calcium générant, après durcissement, un liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialatesiloxo) et/ou poly (sialatedisiloxo).
7. Procédé de fabrication d'une pierre géopolymèrique en grès à ciment siliceux ou en grès à ciment pellitique, selon la revendication 4) et la revendication 7), caractérisé en ce qu'on obtient ces grès en faisant durcir un mélange géopolymèrique contenant : a) 65 à 95% en poids d'arène (sable) quartziques et/ou feldspathiques ; b) 5 à 35 % en poids d'une résine géopolymèrique d'aluminosilicates de sodium, de potassium et de calcium générant, après durcissement, un liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialatesiloxo) et/ou poly (sialatedisiloxo).
8. Procédé de fabrication d'une pierre géopolymèrique en calcaire selon la revendication 5) et la revendication 7), caractérisé en ce que lorsque le foraminifère est du type nummulite, on obtient cette pierre calcaire nummulitique en faisant durcir un mélange géopolymèrique contenant : a) 65 à 95% en poids de calcaire naturellement altéré, constitué de tests libres de sable calcaire à tests libres b) 5 à 35 % en poids d'une résine géopolymèrique d'aluminosilicates de sodium, de potassium et de calcium générant, après durcissement, un liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialatesiloxo) et/ou poly (sialatedisiloxo).
9. Procédé de fabrication d'une pierre géopolymèrique en granit de type arkose selon la revendication 6) et la revendication 7), caractérisé en ce qu'on obtient cette pierre granit arkose en faisant durcir un mélange géopolymèrique contenant : a) 65 à 95% en poids d'arène granitique naturellement altérée, constituée de grains quartzeux libres, de grains feldspathiques libres, de mica (muscovite et/ou biotite) libre, de kaolinite résiduelle, b) 5 à 35 % en poids d'une résine géopolymèrique d'aluminosilicates de sodium, de potassium et de calcium générant, après durcissement, un liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialatesiloxo) et/ou poly (sialatedisiloxo).
10. Procédé de fabrication d'une pierre géopolymèrique en granit de type arkose selon la revendication 10), caractérisé en ce que l'arène granitique est constituée du déchet résultant de l'extraction du kaolin, à partir des granites naturellement altérés.
11. Procédé de fabrication d'une pierre géopolymèrique pour la construction et la décoration selon la revendication 2) et la revendication 7), caractérisé en ce qu'on verse dans un moule le dit mélange géopolymèrique, puis on le tasse et vibre afin d'évacuer les bulles d'air, puis, sur la surface supérieure, où surnage le surplus de liant géopolymèrique, on verse du béton de ciment Portland. On vibre et l'on tasse et l'on fait durcir la réaction géopolymèrique.
12. Procédé de fabrication d'une pierre géopolymèrique pour la construction et la décoration selon la revendication 3) et la revendication 7), caractérisé en ce qu'on verse dans un moule le dit mélange géopolymèrique, puis on le tasse et vibre afin d'évacuer les bulles d'air, puis, sur la surface supérieure, où surnage le surplus de liant géopolymèrique, on pose un bloc de béton cellulaire, propre et précédemment griffé pour une meilleure adhérence. On vibre et l'on tasse et l'on fait durcir la réaction géopolymèrique.
Description:
Pierre géopolymèrique pour la construction et la décoration, et procédé d'obtention.

Description La présente invention concerne un nouveau type de pierre reconstituée destinée à la construction et la décoration. Cette pierre reconstituée est appelée pierre géopolymèrique car le liant d'agglomération est à base de géopolymère minéral, constitué d'alumino- silicates alcalins, plus connus sous l'appellation de poly (sialate), poly (sialate-siloxo) et/ou poly (sialate-disiloxo).

Techniques antérieures.

Les pierres reconstituées sont dans l'art antérieur fabriquées en agglomérant des charges minérales soit avec des liants organiques, soit avec des liants hydrauliques à base de chaux et de ciment Portland. Les pierres faites avec des liants organiques ne peuvent pas tre destinées à un usage extérieur car il est connu que la matrice en résine organique ne résiste pas aux rayonnements UV et IR. On trouve ce type de pierre reconstituée essentiellement sous forme de dalles de « marbre artificiel », à l'intérieur des bâtiments. Les pierres reconstituées à l'aide de liants hydrauliques sont stables aux UV et IR et sont utilisées à l'extérieur, mais leur aspect décoratif est relativement médiocre. Mais, étant constituées de matrices sensibles à l'attaque chimique des acides, ces pierres, en général à base de calcaire, sont très rapidement attaquées par la pollution atmosphérique.

Les liants à base de géopolymère minéral, constitué d'alumino-silicates alcalins, plus connus sous l'appellation de poly (sialate), poly (sialate-siloxo) et/ou poly (sialate- disiloxo), n'ont pas les défauts présentés par les liants organiques et les liants hydrauliques traditionnels. Ils sont stables aux UV et IR, et sont très résistants aux acides.

Le terme poly (sialate) a été proposé pour désigner les géopolymères alumino- silicates. Le réseau sialate est constitué par des tétraèdres Si04 et A104 alternativement liés par des atomes d'oxygène. Les cations (Na+, K+, Ca++, H30+) présents dans les cavités structurales du poly (sialate) équilibrent la charge négative de AI 3+ en coordination (IV). La formule empirique des Polysialates est : Mnf- (Si02).,-A102n, wH20, avec M représentant le cation K, Na ou Ca et « n » le degré de polymérisation ; « z » est égal à l, 2,3 ou plus, jusque 32. Les polymères à réseau tridimensionnel (3D) sont de type :

Poly (sialate) M"- (-Si-O-Al-O-) , M-PS Si : Al= 1 : 1 Poly (sialate-siloxo) Mn-(Si-O-Al-O-Si-O-) n M-PSS Si : AI=2 : 1 Poly (sialate-disiloxo) M"- (Si-O-AI-O-Si-O-Si-O-) , M-PSDS Si : AI=3 : 1 Les géopolymères de type poly (sialate), poly (sialate-siloxo) et/ou poly (sialate- disiloxo), ont fait l'objet de plusieurs brevets mettant en évidence leurs propriétés particulières. On peut citer par exemple les brevets français : FR 2.489. 290,2. 489.291, 2.528. 818,2. 621.260, 2.659. 319,2. 666.253, 2.758. 323. En utilisant diverses charges minérales, avec les géopolymères, on a réalisé différents objets décoratifs, comme des objets moulés (statues, bas-reliefs) ou des revtements de sol et de mur comme décrit dans le certificat d'utilité français 2.528. 818. Cependant, la matière finale obtenue ne reproduit pas les caractéristiques d'une pierre naturelle. Plus généralement, la charge minérale a une granulométrie fine, car l'expérience montre que l'emploi de charges de dimension importante (comprise entre 1 mm et 10 mm) s'accompagne irrémédiablement d'un aspect « béton ». En effet, comme il est fait usage de matériaux broyés et sélectionnés, la forme anguleuse des grains ne permet pas d'obtenir une densification optimale, laissant toujours en évidence une zone non cristalline entre les grains.

Au contraire, dans le cadre de la présente invention, on utilise des roches résiduelles naturellement altérées et/ou des roches détritiques, non broyées, permettant de réaliser une pierre dans laquelle on ne voit plus cette zone non cristalline. Dans l'examen optique des lames minces coupées dans les pierres géopolymèriques produites selon l'invention, le pétrographe n'aperçoit en général que les parties cristallines des matériaux d'origine. Le liant géopolymèrique est complètement amorphe, mme à la lumière polarisée, et n'est pas détectable par les moyens conventionnels de microscopie optique.

Exposé de l'invention : L'objet principal de l'invention est de fabriquer une pierre géopolymèrique pour la construction et la décoration, ayant un aspect analogue à de la pierre naturelle. Dans ce qui suit nous utilisons les définitions géologiques et pétrographiques suivantes tirées de l'ouvrage « Précis de Pétrographie » de Jean Yung, Masson et Cie Editeurs, Paris, 1969 : - roche altérée : roche ayant subi une altération superficielle principalement due à l'infiltration des eaux acides (eau de pluie, acides humiques).

-roche résiduelle : l'altération superficielle donne naissance à deux sortes de substances, les unes solides, les autres passées en solution. Les substances solides accumulées sur place forme une roche résiduelle.

- érosion : au contraire de l'altération, phénomène chimique, l'érosion ne met en oeuvre que des processus mécaniques : alternances de sécheresse et d'humiditié et variations brutales de la température, qui entraînent une désagrégation physique des matériaux anciens produisant un arène détritique.

- roche détritique : les arènes détritiques accumulées sur place forme une roche détritique - arkose : variété de grès feldspathique dans laquelle, à coté des grains de quartz, le minéral feldspath se présente en grain dont la taille est analogue à celle des feldspaths du granit d'origine.

- grès à ciment pellitique : à coté des grains de quartz, on trouve de nombreux grains de feldspath, ainsi que des grains microconglomératiques de roches dures, grains composites. Le ciment est fait de poussière de particules de quartz, feldspath, mica, kaolinite.

- arène : dans les régions à climat tempéré, les granites et les grès se transforment communément, par altération superficielle, en une roche sableuse ou en sable, appelée arène. Dans les régions à climat sec et chaud, les roches plutoniques et ignées se transforment par érosion en arène détritique.

- test : coquille, coque, carapace en calcaire de mollusques et de crustacés.

L'objet principal de l'invention est la description de pierres géopolymèriques pour la construction et la décoration, analogue d'aspect à de la pierre naturelle, qui sont constituées de 65 à 95% en poids de roche résiduelle provenant d'une roche naturellement altérée et/ou de roche détritique provenant de l'érosion, et de 5 à 35% en poids de liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialate-siloxo) et/ou poly (sialate-disiloxo).

Les pierres géopolymèriques en grès analogue aux roches naturelles appartenant à la classe des grès à ciment siliceux ou des grès à ciment pellitique sont constituées de 65 à 95% en poids d'arène quartziques et/ou feldspathiques, et de 5 à 35% en poids de liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialate-siloxo) et/ou poly (sialate-disiloxo).

Les pierres calcaires géopolymèriques de type calcaire à foraminifères, analogues aux roches naturelles appartenant à la classe des calcaires à organismes, sont constituées de

65 à 95% en poids d'un mélange de tests et de sable calcaire, et de 5 à 35% en poids de liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialate-siloxo) et/ou poly (sialate-disiloxo).

Parmi les roches à aspect granitique, les pierres géopolymèriques sont de type arkose, c'est à dire analogues aux roches naturelles appartenant à la classe des arkoses. Elles sont constituées de 65 à 95% en poids d'arène granitique et de 5 à 35% en poids de liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialate-siloxo) et/ou poly (sialate-disiloxo).

Un second objet de l'invention est la description de pierres géopolymèriques servant de revtement extérieur et/ou intérieur à une âme en béton de ciment Portland et/ou de béton expansé (béton cellulaire).

Le béton cellulaire a les avantages et les qualités suivantes. Les blocs peuvent tre porteurs, isolants, hydrofuges, légers à manier. Le béton cellulaire permet de faire des chantiers propres, car il suffit de mélanger une colle et de monter le mur. Plus besoin de bétonnière, de tas de sable, de ciment Portland avec les problèmes de dosage. Cependant, on a toujours déploré leur fragilité et l'obligation de leur fournir un revtement de finition, après la pause. Pour celle-ci, nous revenons aux problèmes traditionnels du chantier : protection, échafaudages, machine pour projeter, finition manuelle, auxquels s'ajoutent les problèmes liés aux intempéries. Quelles sont les solutions utilisées actuellement. On protège leur surface en collant ou agrafant dessus des briques, des pierres de parement, des carreaux de grès. Ou alors, on projette des enduits hydrofuges dont la durée de vie, pour en conserver un aspect satisfaisant avec la pollution des villes, est de l'ordre de 12 à 15 ans.

On le recouvre aussi de revtements minces s'apparentant à des peintures microporeuses.

Dans aucun cas, le bloc ne se présente dans son aspect de surface fini.

Depuis longtemps on a cherché une finition pouvant tre faite en usine qui permettrait de monter un mur porteur fini et isolé en une seule opération de pose et sans pont thermique. Il ne resterait ainsi qu'au peintre à l'abri des intempéries à enduire et peindre de manière décoratives l'intérieur, l'immeuble étant terminé extérieurement, d'où l'intért de la présente invention comme détaillé ci-dessous. Non seulement la pierre géopolymèrique offre toutes les garanties d'une pierre (calcaire, granit, grès, etc. ) naturelle, mais aussi un aspect final qui peut, par moulage, reprendre n'importe quelle modénature, copie d'ancien ou création contemporaine. Le joint de finition peut également tre fait directement en montant, pour peu que la colle à béton cellulaire soit compatible et légèrement teintée pour l'aspect souhaité.

Meilleures manières de réaliser l'invention Pour réaliser une pierre géopolymèrique selon l'invention on n'utilise pas de préférence de matériaux géologiques broyés mécaniquement en usine, comme c'est traditionnellement le cas dans la fabrication des"marbres artificiels". De préférence, la pierre géopolymèrique selon l'invention est obtenue en utilisant des roches résiduelles et/ou des roches détritiques qui sont employées telles qu'extraites du sol, ou au plus après avoir subit une simple opération de lavage des poussières. De préférence, il n'y a pas de broyage, tout au plus une désagrégation des mottes, pour faciliter le lavage et l'élimination des matières parasites (terre, humus, etc.).

Pour fabriquer une pierre géopolymèrique selon la présente invention on fait durcir un mélange géopolymèrique contenant : a) 65 à 95% en poids de roche résiduelle provenant d'une roche naturellement altérée et/ou de roche détritique provenant de l'érosion ; b) 5 à 35 % en poids d'une résine géopolymèrique d'alumino-silicates de sodium, de potassium et de calcium générant, après durcissement, un liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialate-siloxo) et/ou poly (sialate-disiloxo).

Les pierres géopolymèriques de l'invention ainsi que leur procédé de fabrication sont illustrés par les Exemples suivants. Ces exemples n'ont pas de caractère limitatif sur la portée globale de l'invention telle que présentée dans les revendications. Toutes les parties indiquées sont en poids.

Exemple 1 : On utilise une machine employée quotidiennement pour fabriquer des carreaux de marbre artificiel ou de granit artificiel. Cette machine est constituée d'une presse hydraulique dans laquelle on trouve également une table vibrante ainsi qu'une cloche à vide. Les agrégats sont du granit concassé et broyé doté d'une granulométrie optimale afin de laisser le moins de vide entre les grains. La table vibrante permet de placer les grains et la cloche à vide d'éliminer les bulles d'air incluses dans le liant. Pour le marbre artificiel, le liant est une résine organique (acrylique ou polyester) et pour le granit artificiel, le liant est du ciment hydraulique. Au lieu de ces liants traditionnels on utilise maintenant un ciment géopolymèrique de type (K, Ca)-Poly (sialate-siloxo) comme par exemple celui décrit dans le brevet français FR 2 666 253.

On mélange 80 parties d'agrégats avec 18 parties de ciment géopolymèrique et 2 parties de pigment noir. On place le tout dans le moule puis sous la presse vibrante, et on applique le vide. Le carreau comprimé est ensuite laissé à durcir à 60 deg. C pendant 2 heures. Puis on procède à l'opération de finissage qui consiste en un ponçage puis à un polissage. On obtient un carreau de pierre géopolymèrique qui est du granit artificiel, de couleur noire. Dans la structure on distingue nettement entre les grains anguleux une phase amorphe constituée par le ciment et les fines.

Exemple 2 : On fait un mélange contenant 484 parties de granit broyé dont la granulométrie s'étale de 0. 05mm à 7mm, avec 90 parties de ciment géopolymérique (K, Ca)- (poly (sialate-siloxo) et 30 parties d'eau. Ce mélange est introduit dans un moule sous lequel on applique une vibration pour permettre un bon tassement. On fait durcir pendant une journée à la température ambiante et ensuite on démoule. La pierre géopolymèrique est ensuite laissée dans un sac plastique fermé, pendant 1 semaine. On découpe à la scie diamantée. La structure de la pierre est similaire à celle de l'exemple 1 : on distingue nettement entre les grains anguleux une phase amorphe constituée par le ciment et les fines.

Exemple 3 : Dans un gisement de granit fortement altéré où la kaolinisation très avancée donne lieu à une industrie de séparation du kaolin, on choisi une arène granitique qui contient moins de 10% en poids de kaolinite. Cette arène granitique est constituée de grains quartzeux libres, de grains feldspathiques libres, de mica muscovite libre et de kaolinite résiduelle. On fait un mélange contenant 500 parties de cette arène granitique avec 100 parties de ciment géopolymérique (K, Ca)- (poly (sialate-siloxo) et 30 parties d'eau. On fait durcir à 80°C pendant 2 heures et ensuite on démoule. La pierre est ensuite laissée dans un sac plastique fermé, pendant 1 semaine. On découpe à la scie diamantée. La structure de la pierre géopolymèrique est différente de celle des exemples 1 et 2 : on obtient une structure cristalline extrmement dense, chaque grain étant enrobé d'une fine couche amorphe de kaolinite transformée en tecto-alumino-silicate par géopolymérisation. La pierre géopolymèrique obtenue est du type arkose.

Exemple 4 : On procède comme dans l'exemple 3, mais au lieu de prendre l'arène granitique on utilise le résidu d'extraction du kaolin. En effet, lorsque l'arène granitique est riche en kaolin (de l'ordre de 30% en poids par exemple), on extrait ce kaolin par décantation dans l'eau. Les parties lourdes restantes constituent une arène granitique résiduelle contenant au plus 2% en poids de kaolin. On utilise ce résidu comme dans l'exemple 3. La structure de la pierre est différente de celle des exemples 1 et 2 ; elle est similaire à celle de l'exemple 3 ; chaque grain est enrobé avec une très fine couche amorphe de liant géopolymèrique. La pierre obtenue est du type arkose.

Pour fabriquer une pierre géopolymèrique en calcaire on choisira un calcaire à coquillage naturellement altéré. Par exemple pour réaliser un calcaire foraminifère du type nummulite, on fera durcir un mélange contenant 65 à 95% en poids de calcaire naturellement altéré, non broyé, constitué de tests libres et de sable calcaire à tests libres, avec 5 à 35 % en poids d'une résine géopolymèrique d'alumino-silicates de sodium, de potassium et de calcium générant, après durcissement, un liant géopolymèrique de type poly (sialate), poly (sialate-siloxo) et/ou poly (sialate-disiloxo).

Dans le cas des grés à texture fine, on choisira de préférence un gisement d'arène quartzique (ou de sable quartzique) très peu consolidé qui se désagrège aisément par simple pression. L'ajout du ciment géopolymèrique aboutit à la fabrication d'un grès à ciment siliceux ou plus spécialement d'un grès à ciment pellitique.

Les arènes détritiques et les roches détritiques très peu consolidées, par exemple de type basalte et autres roches plutoniques et ignées, permettent l'obtention de pierres naturelles imitant certaines roches métamorphiques.

Les pierres géopolymèriques peuvent tre utilisées comme revtement décoratif ou de protection, en statuaire et autre objet décoratif. Dans la construction elles peuvent servir de revtement extérieur, sous forme de carreaux, de blocs, de briques. On peut également mettre le mélange géopolymèrique en fond de moule et couler dessus soit du béton traditionnel à ciment Portland, soit un béton cellulaire, ou appliquer un bloc de béton dense ou cellulaire déjà durci. L'élément de liaison entre la couche de pierre géopolymèrique et l'âme en béton à ciment Portland dense ou cellulaire est le liant géopolymérique.

Exemple 5 : Le mélange géopolymèrique d'un des exemples précédents 1 à 4 est versé progressivement dans un moule fait soit en plâtre, bois, métal, élastomère, plastique, ou autre, et tassé, vibré afin d'évacuer les bulles d'air. Sur la surface supérieure, où surnage le surplus de liant, est posé le bloc de béton cellulaire, propre et précédemment griffé pour une meilleure adhérence. On vibre et on tasse le tout, sans abîmer le bloc. Puis ont fait durcir la réaction géopolymèrique. Après démoulage, on sable ou on brosse avec une brosse métallique ou on passe le"chemin de fer", selon la finition désirée. Au besoin, et dans certaines conditions, on passera un produit anti-graffiti transparent. On obtient ainsi un bloc de pierre d'aspect naturel à l'extérieur et isolant à l'intérieur. Pour accélérer la prise, l'opération de pose du béton cellulaire sur le surplus de liant peut se faire à la sortie de l'autoclave, le bloc encore chaud.

Au lieu de bloc de béton denses ou de béton cellulaire, déjà durci, on peut aussi couler sur la surface du mélange géopolymèrique, du béton frais de ciment Portland ou un béton cellulaire prt à l'expansion. Le durcissement de l'âme de béton en ciment Portland se fait dans les mmes conditions que celui de la pierre géopolymèrique.

Par ailleurs, dans le but d'une meilleure intégration de la construction dans le cadre bâti local, sachant que l'on trouve des roches résiduelles ou des roches détriques dans presque toutes les régions, le choix se portera sur la plus proche d'aspect de l'architecture traditionnelle locale.

Bien entendu, diverses modifications peuvent tre apportées par l'homme de l'art aux méthodes et aux pierres géopolymèriques qui viennent d'tre décrites uniquement à titre d'exemple, sans sortir du cadre de l'invention.