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Title:
GLAZING HAVING AN ELECTRICALLY CONDUCTING DEVICE AND HAVING IMPROVED RESISTANCE TO CYCLIC TEMPERATURE TESTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/098164
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to glazing consisting of at least one substrate of which a portion includes an electrically conductive element, said conductive element including a connector made of steel containing chromium, soldered to an electrically conductive track by means of a solder alloy containing tin, silver and copper, in which the electrically conductive track formed by sintering a silver paste including a mixture of silver powder and glass frit has a resistivity not higher than 3.5 µΩ•cm when measured at 25°C and a porosity level less than 20%, said porosity level being measured via scanning electron microscopy on a cross-section of the portion of the substrate including the electrically conductive track and having previously been polished via ion polishing. (No abstract drawing)

Inventors:
WERNER KATJA (DE)
REUL BERNHARD (DE)
SCHMALBUCH KLAUS (DE)
DASSONVILLE CAMILLE (FR)
BRIQUET CLÉMENT (FR)
JAMART JULIETTE (FR)
Application Number:
PCT/FR2016/053274
Publication Date:
June 15, 2017
Filing Date:
December 08, 2016
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN (FR)
International Classes:
B32B17/06
Foreign References:
US20150162677A12015-06-11
US20040104262A12004-06-03
Attorney, Agent or Firm:
SAINT-GOBAIN RECHERCHE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Vitrage constitué d' un substrat dont au moins une partie comprend un élément conducteur électrique, ledit élément conducteur comprenant un connecteur en acier contenant du chrome, soudé par un al liage de soudure à base d' étain, d' argent et de cuivre sur une piste électroconductrice, dans lequel la piste électroconductrice à base d' argent a une résistivité mesurée à 25°C inférieure ou égale à 3.5 ull cm et un niveau de porosité inférieur à 20% ledit niveau de porosité étant mesuré par microscopie électronique à balayage sur une coupe transversale de la partie du substrat comprenant la piste électroconductrice et ayant été préalablement polie par pol issage ionique.

Vitrage selon la revendication précédente caractérisée en ce que la piste électroconductrice est une pâte d' argent f rittée comprenant un mélange de poudre d' argent et de fritte de verre.

Vitrage selon l ' une des revendications précédentes caractérisé en ce que la piste électroconductrice à base de pâte d' argent a une distribution de porosité pour laquelle la pl us grande longueur de 90% des pores est inférieure à 6 μιτι.

Vitrage selon l ' une des revendications précédentes caractérisé en ce que la pâte d' argent comprend des particules de tailles différentes parmi lesquel les on trouve des petites particules de tail le inférieure à 500 nm.

Vitrage sel on la revendication 4 caractérisé en ce que les petites particules sont de forme sphérique dont le diamètre est inférieur à 500nm

Vitrage selon l ' une des revendications précédentes caractérisé en ce que la granulométrie des particules d' argent présentes dans la piste élecroconductrice est tel le que le diamètre moyen D10 est i nférieur à 1,1 μιη, le diamètre D10 représentant le diamètre pour lequel 10%des particules ont un diamètre inférieur à cette valeur.

7. Vitrage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que l'alliage de soudure est un alliage comprenant de 90 à 99, 5% en poids d'étain, préfèrent iellement de 93 à 99% en poids et encore plus préférentiellement de 95 à98%en poids d'étain.

8. Vitrage selon la revendication 7 caractérisé en ce que l'alliage de soudure comprend également, en plus de l'étain de 0,5 à 5 %en poids d'argent et de 0 à 5%en poids de cuivre.

9. Vitrage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que l'alliage de soudure est un alliage contenant 96,5% en poids d'étain, 3%en poidsd'argent et 0,5%en poids de cuivre.

10. Vitrage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que le connecteur électrique est en acier inoxydable.

11. Vitrage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que le connecteur électrique possède sur sa face inférieure destinée à être placée sur le substrat au moins deux plots ou un espaceur.

12. Vitrage selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que épaisseur de la piste électroconductrice en argent mesurée après frittage varie entre 2 et 30 μιτι et préférentiellement entre 5 et 15 μιτι.

13. Vitrage selon l'une des revendications caractérisé en ce que le substrat est un verre trempé.

14. Vitrage selon l'une des revendications 1 à 12 caractérisé en ce que le substrat est un verre non trempé.

15. Procédé de fabrication d'un vitrage constitué d'au moins un substrat possédant un système de connexion électrique, ledit procédé comprenant les étapes suivantes :

-application d'un alliage de soudure à base d'étain, de cuivre et d'argent sur au moins une zone de contact d'un connecteur électrique en acier à base de chrome,

-placement du connecteur électrique muni de l'alliage de soudure sur une piste électroconductrice en argent déposée sur le substrat nu ou avec un revêtement, ladite piste ayant une résistivité mesurée à 25°C i nférieure ou égale à 3.5 μΩ. οιη et un niveau de porosité inférieur à 20% ledit niveau de porosité étant mesuré par microscopie électronique à balayage sur une coupe transversale de la partie du substrat comprenant la piste électroconductrice, préalablement pol ie par pol issage ionique et

-soudure de la zone de contact du connecteur à la piste électroconductrice en argent.

16. Procédé selon la revendication précédente caractérisé en ce que pendant l ' étape a) une plaquette ou une goutte aplatie d' une épaisseur inférieure ou égale à 0, 6 mm est déposée sur la zone de contact du connecteur.

17. Procédé selon l ' une des revendications 15 ou 16 caractérisé en ce que la soudure du connecteur sur la piste électroconductrice en argent est réal isée par poinçonnage, par soudage par piston, par soudage par microf lamme, par soudage laser, par soudage sous air chaud, par soudage par induction, par soudage résistif , par soudage au fer et/ ou avec des ultrasons.

18. Util isation d' un vitrage selon l ' une des revendications 1 à 14 dans des bâti ments ou véhicules, en particul ier des véhicules automobiles, des véhicules ferroviaires ou des avions

19. Util isation selon la revendication 18 en tant que pare-brises, fenêtres latérales, l unettes arrière ou toit chauffants ou équipés d' une antenne ou de tout autre fonction électrique disposée sur ou dans le vitrage.

Description:
VITRAGE MUNI D'UN DISP09TIF CONDUCTEUR ELECTRIQUE ET POSSEDANT UNE RESISTANCE AMELIOREE AUX TESTS CYCLIQUES DE TEMPERATURE

La présente invention porte sur un vitrage comprenant un élément de connexion électrique, son procédé de fabrication et son utilisation dans le domaine des vitrages pour véhicules.

L'invention porte plus particulièrement sur un vitrage pour automobiles équipé d'une fonction électrique comme par exemple des vitrages chauffants ou dégivrants ou encore équipé d'antennes. Les fils chauffants, antennes ou autres capteurs présents dans les vitrages automobiles sont des pistes électroconductrices faites à partir d'une pâte conductrice, comme par exemple une pâte à l'argent sérigraphiée sur un substrat en verre, et sont connectés à un système d'alimentation électrique par l'intermédiaire de connecteurs soudés à la pâte conductrice. En raison des différences des coefficients d'expansion thermique des matériaux utilisés dans ces systèmes, des contraintes ou tensions mécaniques apparaissent pendant la fabrication et la manipulation des vitrages, induisant une fragilisation et l'apparition de fissures dans le vitrage, notamment au niveau de l'emplacement de ces connecteurs. Les alliages de soudure utilisés jusqu'à présent étaient généralement à base de plomb, donc à base d'un métal à ductilité élevée. Ceci permettait de passer les tests de résistance imposés par les constructeurs, sans qu'apparaissent des fissures telles qu'elles rendraient le vitrage non conforme pour l'utilisation souhaitée. Une directive européenne interdit actuellement d'utiliser ce type d'alliage à base de plomb et de nombreux travaux ont été réalisés en vue de trouver d'autres alliages de soudure susceptibles de remplacer les alliages à base de plomb. Un bon compromis est obtenu avec des alliages qui comprennent de l'étain, de l'argent et du cuivre. Ces alliages possèdent à la fois les bonnes propriétés permettant leur soudure et la robustesse nécessaire pour passer les tests actuels imposés par les fabricants automobiles. En parallèle de cette problématique liée à la suppression du plomb dans les alliages de soudure, une sévérisation des tests de vieillissement réalisés sur les connecteurs a été opérée, en particulier sur les conditions des tests de cycle en température. Ces tests sont connus sous la terminologie anglophone de "Température Cycling Test" ou TCT. L'objectif de ces tests est de déterminer si le vitrage peut résister à des montées et descentes en température successives et rapides, sans être fragilisé. Ces tests ont été mis au point pour accélérer les effets qui seraient provoqués par les différences de comportement thermique des différents composants du système. Le nouveau test impose des variations de température entre -40°Cet +105°C, donc sur une plage de variation plus importante que les tests précédents qui se limitaient à 90°C. Le nombre de cycle a également été modifié puisqu'il est passé de 10 cycles à un minimum de 60 cycles. Les nouvelles conditions du TCT imposent également que ces variations de température soient effectuées sous une tension de 14 V pendant les phases de montée en température, ce qui entraîne des échauffements supplémentaires et correspond à des températures locales qui peuvent aller approximativement jusqu'à 120°C. Malgré les optimisât ions fait es sur la forme du connecteur et le choix du matériau, les systèmes connus et utilisés actuellement ne sont pas assez résistants et des craquelures ou fissures peuvent apparaître après les tests sévérisés. En effet, la rigidité plus importante des alliages à base d'étain, d'argent et de cuivre, comparativement aux alliages à base de plomb, entraîne un transfert plus important des contraintes jusqu'au substrat. Les propriétés physiques de cet alliage combinées aux tests TCT plus sévères conduisent à une plus grande génération de défauts ou fissures dans les vitrages. Les températures plus élevées atteintes entraînent également une expansion thermique plus importante du connecteur et de l'alliage de soudure, ce qui conduit à des sollicitations plus importantes de l'élément de connexion électrique dans son ensemble. Les vitrages munis de ce type de connecteur et d'alliage ne passent donc pas les critères imposés par ces tests et deviennent ainsi non conformes aux critères imposés par les constructeurs.

La présente invention porte sur un vitrage constitué d'un substrat comprenant un système de connexion électrique déposé sur le substrat, composé d' au moins un connecteur électrique, une pâte conductrice métal l ique et un al l iage de soudure, ledit système présentant une meil leure robustesse vis-à-vis des tests de comportement en température puisqu' i l permet une réduction signif icative du nombre de f issures susceptibles de pouvoir apparaître dans le substrat après les tests de montée et descente en température.

Un obj et de la présente i nvention est un vitrage constitué d' un substrat dont au moins une partie comprend un élément conducteur électrique, ledit élément conducteur comprenant un connecteur en acier contenant du chrome, soudé par un all iage de soudure à base d' étai n, d' argent et de cuivre sur une piste électroconductrice, dans lequel la piste électroconductrice à base d' argent a une résistivité, mesurée à 25°C, i nférieure ou égale à 3.5 ull cm et un niveau de porosité inférieur à 20% ledit niveau de porosité étant mesuré par microscopie électronique à balayage sur une coupe transversale de la partie du substrat comprenant la piste électroconductrice et ayant été préalablement pol ie par pol issage ionique. Le vitrage selon l ' invention est un vitrage résistant au test TCT i mposant 60 cycles successifs au cours desquels on fait varier la température entre -40°C et +105°C, sous une tension de 14V pendant les phases de montée en température.

Les inventeurs ont montré de façon surprenante qu' en choisissant un matériau particul ier pour le connecteur, un type d' al l iage de soudure spécifique et une pâte conductrice à l ' argent présentant à la fois un faible niveau de porosité et une faible résistance spécif ique, i l était possible d' obtenir un système de connexion électrique pour vitrage automobile qui résiste aux nouvel les conditions des test s TCT.

Lorsqu' on parle de cuisson de la pâte électroconductrice, on parle d' un traitement thermique sous ai r à une température comprise entre 550°C et 700°C pendant une durée variant de 2 à 10 minutes, permettant de f ixer la pâte d' argent électroconductrice sur le substrat. Les mesures permettant de caractériser la piste électroconductrice sont réal isées après sa cuisson.

La piste électroconductrice à base d' argent est une pâte d' argent frittée comprenant un mélange de poudre d' argent et de f ritte de verre. Avantageusement , la pâte d' argent comprend des particules de tailles différentes parmi lesquel les on trouve des petites particules de tai l le inférieure à 500nm. Préfèrent iellement les petites particules sont de forme sphérique dont le diamètre est i nférieur à 500nm. La tail le et la forme des particules d' argent sont mesurées sur des i mages obtenues par observation au microscope électronique à balayage de la coupe transversale du substrat revêtu de la piste électroconductrice d' argent après cuisson et pol issage ionique.

Avantageusement , la granulométrie des particules d' argent présentes dans la piste électroconductrice est tel le que le diamètre moyen D10 est inférieur à 1 , 1 μιτι, le diamètre D10 représentant le diamètre pour lequel 10% des particules ont un diamètre inférieur à cette valeur. Préfèrent iellement , le diamètre D10 est inférieur à 0.8 μιτι. Les mesures de granulométrie sont effectuées à l ' aide d' un granulomètre laser, par exemple Mastersizer MS2000.

Le niveau de porosité de la piste électroconductrice en argent est détermi né par microanalyse de la couche de pâte d' argent déposée par sérigraphie sur au moi ns une partie du substrat . Des observations au microscope électronique à balayage sont effectuées sur une coupe transversale de la partie du substrat revêtu de ladite piste électroconductrice. L' i mage obtenue par microscopie électronique à balayage (MEB) donne accès à des zones de coloration gris clai r, qui correspondent à la pâte d' argent , à des zones d' un gris pl us foncé, correspondant à la f ritte de verre présente dans la pâte conductrice et à des zones noires traduisant la porosité de la couche. Le niveau de porosité de la couche est calculé en détermi nant le pourcentage de zones noi res par traitement d' i mages d' une zone déterminée. L' observation est par exemple effectuée sur une longueur de 50 μιτι de la coupe transversale du substrat, les i mages étant obtenues par MEB, avec un grossissement de 5000 et une tension de 10 kV. Le niveau de porosité est donné en pourcentage et est une valeur correspondant à la moyenne des différentes valeurs des niveaux de porosité obtenues après des observations sur dix positions différentes.

Ai nsi , la mét hode de mesure du niveau de porosité de la piste électroconductrice util isée dans la présente i nvention est la suivante : 1) observation au microscope électronique d'une longueur d'environ 50μιτι de la coupe transversale polie par polissage ionique de la partie du substrat revêtu de ladite piste,

2) détermination par traitement d'images de la quantité de zones noires observées et traduisant la porosité pour déterminer le niveau de porosité exprimé en pourcentage de zones noires par rapport à la totalité de la surface observée,

3) répétition des étapes 1 et 2 sur au moins dix zones différentes de la coupe transversale polie pour obtenir au moins dix valeurs de niveau de porosité,

4) calcul de la moyenne des valeurs obtenues des niveaux de porosité. Il est essentiel pour limiter la propagation des fissures que la piste électroconductrice soit « peu poreuse », c'est à dire que son niveau de porosité soit inférieur à 20%

De façon préférentielle, la piste électroconductrice à base de pâte d'argent possède une distribution de porosité pour laquelle la plus grande longueur de 90% des pores est inférieure à 6 μπι. La taille des pores est mesurée par microscopie électronique à balayage sur une coupe transversale de la partie du substrat comprenant la piste électroconductrice, après cuisson, et ayant été préalablement polie par polissage ionique.

En plus de cette condition relative au niveau de porosité de la couche, il est également nécessaire que la piste électroconductrice en argent présente une résistivité inférieure ou égale à 3.5 μΩ.ατι, cette résistivité étant mesurée à une température de 25°C. La résistivité de moins de 3.5 ullcm permet de s'assurer de la bonne compatibilité entre la pâte conductrice en argent et l'alliage de soudure en acier à base de chrome. La résistivité p, exprimée en Ohms.cm, est obtenue en mesurant la résistance électrique Ren ohms d'un fil conducteur en argent en prenant en compte la longueur I en m et la section du fil Se 2 .

La mesure de la section du fil est par exemple réalisée par une méthode de profilométrie avec ou sans contact. La mesure de résistivité est généralement effectuée sur un méandre de 1 m de longueur. La pâte conductrice en argent utilisée pour sérigraphier les pistes électroconductrices contient de façon avantageuse entre 90 et 97% en poids d'argent, le reste étant de la fritte de verre. Cette teneur en argent correspond à la teneur après cuisson de la pâte électroconductrice. L'épaisseur de la piste électroconductrice en argent mesurée après cuisson varie entre 2 et 30 μιη et préférentiellement entre 5 et 15 μιη.

L'alliage utilisé pour souder le connecteur électrique à la piste électroconductrice en argent est un alliage à base d'étain, d'argent et de cuivre. Il s'agit d'un alliage considéré comme « sans plomb », répondant aux normes imposées par la directive européenne. L'alliage utilisé pour souder le connecteur sur le vitrage selon la présente invention est un alliage qui comprend de 90 à 99,5%en poids d'étain, préférentiellement de 93 à 99%en poids et encore plus préférentiellement de 95 à 98% en poids d'étain. Il comprend également, en plus de l'étain de 0,5 à 5 %en poids d'argent et de 0 à 5%en poids de cuivre. L'alliage peut également comprendre du bismuth, de l'indium, du zinc et/ ou du manganèse. De façon très préférée, l'alliage de soudure est un alliage contenant 96,5%en poids d'étain, 3%en poids d'argent et 0,5% en poids de cuivre. L'alliage de soudure est disposé sur les parties inférieures du connecteur électrique. L'épaisseur de la couche d'alliage de soudure est de préférence inférieure ou égale à 600 μιτι et est encore plus préférentiellement comprise entre 150 et 600 μιτι.

Le connecteur électrique est en acier contenant du chrome. De façon très préférée, le connecteur électrique est en acier inoxydable, c'est-à-dire en acier comprenant au moins 10,5% en poids de chrome. Ce type de connecteur présente l'avantage d'être compatible avec les alliages de soudure à base d'étain, de cuivre et d'argent. Il faut en effet que les différents matériaux possèdent des coefficients d'expansion thermique qui permettent de les utiliser conjointement, sans risquer de générer des contraintes mécaniques trop importantes qui entraîneraient des zones de fragilité et la propagation de fissures. La conductivité thermique des connecteurs en acier inoxydables est d'environ 25 à 30 W/ mK, ce qui est plus élevée que celle d'un connecteur qui serait fait dans un alliage à base de titane par exemple. Cette conductivité thermique plus élevée facilite le procédé de soudage grâce à un chauffage plus uniforme. Le connecteur en acier inoxydable présente l'avantage de moins se dilater qu'un connecteur à base de cuivre, par exemple. Les alliages en acier inoxydables qui conviennent particulièrement sont par exemples les aciers 1.4016, 1.4113, 1.4509 et 1.4510 selon la norme EN 10088-3. Le connecteur a de préférence une épaisseur comprise entre 0,1 et 2 mm, plus préférentiellement entre 0.2 et 1 mm et encore plus préférentiellement entre 0,3 et 0,8 mm.

Le connecteur possède éventuellement un revêtement ou couche de mouillage à base de nickel, cuivre, zinc, étain, argent, or ou leurs alliages, sur la surface qui est contact avec l'alliage de soudure. De façon préférée, ce revêtement est à base de nickel et/ ou d'argent. L'épaisseur de ce revêtement est préférentiellement entre 0,1 μιτι et 0,3 μιτι pour du nickel et de 3 à 20 μιτι pour de l'argent.

Selon un mode de réalisation, le connecteur électrique possède sur sa face inférieure destinée à être placée sur le substrat au moins deux plots ou au moins un espaceur qui permettent de s'assurer que la liaison entre le connecteur et la couche conductrice en argent est correctement faite par l'intermédiaire de l'alliage de soudure. Ces plots ou espaceurs rendent le système plus robuste en aidant à contenir l'alliage et à éviter d'avoir des zones avec des quantités inhomogènes d'alliage de soudure qui pourraient provoquer des zones avec une moins bonne adhésion entre les différents composants. Ces plots ou espaceur permettent également de diminuer les contraintes mécaniques qui peuvent exister entre l'élément connecteur et le substrat. Ils ont avantageusement une forme circulaire et sont notamment décrits dans la demande de brevet US 2014/ 0110166. Ces plots ou espaceurs ont de préférence une largeur variant entre 0.5x10 "4 m et 10x10 "4 m et une hauteur variant entre 0.5x10 "4 m et 5x10 "4 m. La présence de ces plots ou de l'espaceur permet notamment de contrôler l'épaisseur d'alliage de soudure que l'on place sous le connecteur. Il est en effet avantageux de pouvoir maintenir une épaisseur d'alliage la plus homogène possible pour éviter tout amas qui pourrait entraîner une zone particulière de fragilisation, la contrainte étant d'autant plus importante que l'épaisseur est importante. Le connecteur peut également être muni d' au moi ns une bosse de contact qui permet de facil iter sa soudure. Cette bosse de contact est située sur la zone à souder du connecteur.

Le substrat sur lequel est placé le système de connexion électrique est de préférence en verre, et pl us particul ièrement en verre plat, par exemple fabriqué par un procédé de flottage (ou procédé « f loat ») dans lequel le verre fondu est déversé sur un bain métal l ique en f usion. Il peut par exemple être un verre en quartz, un verre borosil icate, un verre al uminosil icate et/ ou un verre sodocalcique. Le substrat peut également être de type polymérique, et peut comprendre du polyét hylène, du polypropylène, du polycarbonate, du polymét hacrylate de mét hyle, du polystyrène, du polybutadiène, des polynitriles, du polyester, du polyurét hane, du polychlorure de vinyle, des polyacrylates, du polyamide, du polyét hylène téréphtalate et/ ou leurs copolymères ou leurs mélanges. Le substrat est de préférence transparent . Il a une épaisseur comprise entre 0, 5 mm et 25 mm, et de façon préférée entre 0, 5 et 10 mm.

Le substrat peut être un verre trempé ou un verre non trempé. Eh util isant un verre trempé, on renforce la couche de surface qui devient donc pl us résistante, ce qui permet de mettre en évidence plus facilement les phénomènes de fragil isation engendrés par la présence du système de connexion électrique.

L' invention porte également sur un procédé de fabrication d' un vitrage constitué d' au moins un substrat possédant un système de connexion électrique, ledit procédé comprenant les étapes suivantes :

a) appl ication d' un al l iage de soudure à base d' étain, de cuivre et d' argent sur au moins une zone de contact d' un connecteur électrique en acier à base de chrome,

b) placement du connecteur électrique avec l ' al liage de soudure sur une piste électroconductrice en argent déposée sur le substrat nu ou avec un revêtement ; ladite piste ayant une résistivité mesurée à 25°C inférieure ou égale à 3.5 μΩ. οιτι et un niveau de porosité inférieur à 20% ledit niveau de porosité étant mesuré par microscopie électronique à balayage sur une coupe transversale polie par polissage ionique d'une partie du substrat comprenant le système de connexion électrique et

c) soudure de la zone de contact du connecteur à la piste électroconductrice en argent.

Préfèrent iellement lors de l'étape a), une faible quantité d'alliage de soudure, sous la forme d'une plaquette ou d'une goutte aplatie est déposée sur la zone de contact du connecteur. La forme, le volume et l'épaisseur de l'alliage déposé sont prédéterminées. De préférence, l'épaisseur de la plaquette d'alliage de soudure déposée est inférieure ou égale à 0,6 mm. La forme est de préférence identique à la forme de la zone de contact, pour s'assurer que celle-ci sera en contact de la piste électroconductrice sur la totalité de sa surface.

La piste électroconductrice en argent est obtenue en déposant sur le substrat par des méthodes connues de l'homme de l'art, par exemple par sérigraphie une pâte conductrice d'argent (émail à base d'argent). Le dépôt de la couche de pâte conductrice en argent est fait indépendamment de l'étape a), dans le sens où il peut être fait avant, pendant ou après l'étape a). La couche de pâte d'argent peut être déposée directement sur le substrat, ou sur une couche elle-même déposée sur le substrat. Ainsi la couche de pâte conductrice en argent peut être déposée sur une couche d'émail noir déposée sur le substrat, essentiellement destinée à rendre invisible de l'extérieur du vitrage le système de connexion électrique.

Une fois déposée, la couche de pâte conductrice est ensuite séchée à

150°C environ puis cuite sous air à une température comprise entre 550°C et 700°C pendant une durée variant de 2 à 10 minutes (étape de frittage). L'émail à base d'argent ainsi fritté se présente sous forme solide. Les cosses de contacts ou connecteurs peuvent être soudées pour permettre I ' al i ment at i on él ect ri que des fils conduct eurs.

La soudure du connecteur sur la piste électroconductrice en argent peut être réalisée par poinçonnage, par soudage par piston, par soudage par microflamme, par soudage laser, par soudage sous air chaud, par soudage par induction, par soudage résistif et/ ou avec des ultrasons.

La présente invention porte également sur l'utilisation d'un vitrage comprenant au moins un système de connexion électrique tel que décrit ci- avant, dans des bâtiments ou des véhicules, en particulier des véhicules automobiles, des véhicules ferroviaires ou des avions. Les vitrages sont notamment utilisés en tant que pare-brises, fenêtres latérales, lunettes arrière ou toit chauffants ou équipés d'une antenne ou de tout autre fonction électrique disposée sur ou dans le vitrage.

Les exemples ci -après illustrent l'invention de façon non limitative.

Le test de montée et descente en température ou « température cycling test » est un test décrit dans la norme EN ISO 16750-4-H section 5.3.1.2. Les températures et les durées des cycles sont données dans le tableau ci-dessous :

Durant ces cycles, l'humidité dans la chambre de mesure n'est pas contrôlée. L'échantillon subit au moins 60 cycles successifs. Une tension de 14V (+/- 0,2) est appliquée sur l'échantillon pendant les phases de montée en température (norme VW80101). La figure 1 est une image observée par microscopie électronique à balayage d'un échantillon non conforme à l'invention sur laquelle on observe un niveau de porosité élevé (supérieur à 20°/) de la couche électroconductrice

(1)- Les figure 2 et 3 sont des images observées par microscopie électronique à balayage d'un échantillon conforme à l'invention sur lesquelles on observe un niveau de porosité faible (inférieur à 20°/) de la couche électroconductrice (1).

SUr ces photos, les zones en gris clair (2) correspondent à la couche électroconductrice en argent (1), les zones en gris plus foncé (3) à la fritte de verre et les zones noires (4) à la porosité de la couche d'argent.

Sur ces figures, la couche électroconductrice (1) est déposée sur une couche d'émail (5). Dans les exemples ci -après, les mesures de granulométrie ont été réalisées avec un granulomètre laser Mastersizer MS2000, fonctionnant avec une source de lumière rouge de type laser He-Ne et une source de lumière bleue de type LED, après dispersion de la pâte d'argent dans de l'acétone. Pour préparer les échantillons, 50 mg de pâte d'argent sont dilués dans 20 mL d'acétone.

Les mesures de la taille des pores, et notamment la mesure de leur plus grande longueur est effectuée à partir des images observées en microscopie à balayage après cuisson de la piste électrocondutrice. Exemple 1 comparatif (non conforme à l'invention)

Plusieurs échantillons sont fabriqués en déposant une couche de pâte conductrice en argent sur une zone d'un substrat en verre sur laquelle a été déposée une couche d'émail noir. Les particules d'argent de cette pâte se présentent essentiellement sous la forme de flocons dont la taille est comprise entre 0,5 et 10 μιτι. La granulométrie des particules d'argent est telle que le diamètre moyen D10 est de 1,25 μιτι. La couche de pâte d'argent et la couche d'émail sont déposées par sérigraphie, avec un écran constitué d'un tissu de fils de polyesters assemblés en un maillage de 77.55 mesh. La pâte en argent est séchée à 150°C puis est frittée sous air à une température de 640 °C, pendant une durée de 140 secondes puis le substrat ainsi revêtu est trempé. L'échantillon ainsi obtenu est découpé et placé dans un polisseur ionique afin que sa coupe transversale soit polie. Le polissage est effectué avec une polisseuse de type Hitatchi IM4000 fonctionnant sous un débit d'argon, avec une tension de 6kV, pendant un cycle de polissage de 2 heures. L'observation est ensuite réalisée au microscope électronique à balayage par détection des électrons rétrodiffusés, avec un grossissement de 5000, sous une tension de 10 kV. L'observation est réalisée sur une zone de 50 μιτι de long. Le niveau de porosité est évalué en mesurant le pourcentage de zones noires sur l'échantillon étudié. Par analyse de l'image obtenue avec le logiciel Image Pro. La piste électroconductrice ainsi obtenue présente un niveau de porosité mesuré par microscopie électronique à balayage d'environ 30% La plus grande longueur des pores L90 vaut 8,5 μιτι.

La mesure de résistivité est effectuée en utilisant un profilomètre de surface de la marque Taylor Hobson Talysurf 50 pour déterminer la section d'une longueur de 1 m de fil. La résistivité de la piste électroconductrice est de 4.5 μΩ.αη, à25°C.

Un connecteur en acier inoxydable (référencé sous le numéro 1.4016) est soudé par induction par l'intermédiaire d'un alliage Sh96.5Ag3CuO.5 sur la piste électroconductrice en argent. Préalablement à cette étape de soudure, le substrat en verre avait été préchauffé à 60°Cet la piste électroconductrice avait subi un brossage de surface avec une brosse en laine d'acier.

Le substrat en verre sur lequel est soudé le connecteur électrique est ensuite soumis 60 foi s consécutives au cycle de température décrit ci-avant.

A l'issu de ces tests, on observe dans tous les échantillons préparés d'importantes fissures. De tels échantillons ne passent donc pas les critères imposés par le test de variation de température. Exempl e 2 sel on I ' i nvent i on

Des échantillons ont été préparés selon le même mode opératoire que celui décrit dans l'exemple 1, avec une pâte d'argent conductrice différente. L'émail utilisé est identique à celui de l'exemple 1. Les particules d'argent de cette pâte se présentent essentiellement sous la forme de flocons dont la taille est comprise entre 1 et 6 μιτι et de particules sphériques de taille comprise entre 140 et 400 nm. La granulométrie des particules d'argent est telle que le diamètre moyen D10 est de 0,46 μιτι. La piste électroconductrice obtenue à partir de cette pâte d'argent a un niveau de porosité de 16%et une résistivité de 3.2 ullcm, à 25°C. La plus grande longueur des pores L90 vaut 3,5 μιτι. L'alliage de soudure et les connecteurs utilisés sont également identiques à ceux de l'exemple 1. Deux types de soudure (soudures par induction et soudures résistives) ont été testés sur différents échantillons. Les échantillons ont ensuite été soumis aux tests cycliques de variation de température, dans les mêmes conditions que celles décrites dans Γ exemple 1.

Tous les échantillons ont passé le test avec succès, sans que des fissures n'apparaissent. Exempl e 3 sel on I ' i nvent i on

Des échantillons ont été préparés selon le même mode opératoire que celui décrit dans l'exemple 1, avec une pâte d'argent conductrice différente de celle des exemples 1 et 2. L'émail utilisé est identique à celui de l'exemple 1. Les particules d'argent de cette pâte se présentent essentiellement sous la forme de sphères dont la taille est comprise entre 1,2 et 2,4 μιη et de plus petites particules de taille comprises entre 70 et 400 nm. La granulométrie des particules d'argent est telle que le diamètre moyen D10 est de 0,43 μιτι. La piste électroconductrice obtenue à partir de cette pâte d'argent a un niveau de porosité de 15% et une résistivité de 2.8 μΩ.ατι, à 25°C. La plus grande longueur des pores L90 vaut 1,8 μιτι. L'alliage de soudure et les connecteurs utilisés sont également identiques à ceux de l'exemple 1. Deux types de soudure (soudures par induction et soudures résistives) ont été testés sur différents échantillons. Les échantillons ont ensuite été soumis aux tests cycliques de variation de température, dans les mêmes conditions que celles décrites dans l'exemple 1.

Tous les échantillons ont passé le test avec succès, sans que des fissures n'apparaissent. Exempl e 4 sel on Γ i nvent i on

Des échantillons identiques à ceux décrits dans l'exemple 2 ont été préparés en utilisant un autre émail noir que celui utilisé dans l'exemple 2. Les autres composants du système sont tous identiques à ceux décrits dans l'exemple 2. Tous les échantillons ainsi obtenus ont passé le test avec succès, sans que des fissures n'apparaissent.