La présente invention concerne un gant, adapté notamment pour la pratique d'un sport de combat. Elle trouve en particulier une application au domaine des gants pour la pratique de la boxe.

On connaît des gants de boxe qui sont classiquement équipés d'un dispositif de fixation solidarisé au gant lui-même, apte à empêcher ou limiter le retrait du gant lorsque celui-ci est porté par un utilisateur.

Un tel dispositif de fixation prend la forme d'une ou plusieurs bandes, solidarisées en une extrémité au gant, et destinées à être enroulées au moins en partie autour de la base du gant, à proximité de l'ouverture d'introduction de la main.

Ce type de gant est par exemple décrit dans les documents EP 1 522 333 et US 5 295 269.

Le problème posé par ce type de gant est que le poignet n'est pas forcément correctement maintenu, ce qui peut engendrer des blessures, l'articulation du poignet proprement dite n'étant pas suffisamment bloquée ou au moins limitée dans ses possibles mouvements de rotation.

Ainsi, les utilisateurs de ce type de gant, souhaitant immobiliser leur poignet ou réduire l'amplitude de ses mouvements, sont parfois conduits à utiliser un bandage qu'ils mettent en place avant d'enfiler le gant et de le bloquer avec le dispositif de fixation.

L'invention a donc pour objet de résoudre les problèmes précités, parmi d'autres problèmes.

Le but visé par la présente invention est ainsi de proposer un gant qui soit notamment adapté pour un sport de combat, et qui assure un bon maintien du poignet.

L'invention se rapporte ainsi à un gant, notamment pour la pratique d'un sport de combat, tel que la boxe, comprenant une première partie destinée à envelopper au moins une portion de la main d'un utilisateur et une deuxième partie destinée à envelopper au moins une portion du poignet d'un utilisateur. Dans l'ensemble de la présente description, on désigne par poignet d'un utilisateur à la fois l'articulation du poignet au sens anatomique du terme, ainsi que la portion du bras de l'utilisateur qui rejoint le poignet.

Le gant selon l'invention comprend en outre un dispositif de fixation solidarisé au gant lui-même par une première extrémité, et apte à empêcher ou limiter le retrait du gant porté par un utilisateur.

Le dispositif de fixation présente par ailleurs, au moins dans une première partie de sa longueur, une largeur telle qu'il peut s'enrouler depuis sa première extrémité autour d'au moins une portion de la première partie et au moins une portion de la deuxième partie, en sorte d'assurer le maintien du poignet.

Ainsi, avec le gant selon l'invention, l'utilisateur peut en un seul geste et avec un seul moyen, à savoir le dispositif de fixation, assurer à la fois le blocage du gant pour éviter son retrait accidentel, et le maintien du poignet, c'est-à-dire le blocage ou la limitation de l'amplitude de mouvement du poignet.

L'invention est déclinée ci-après dans une série de variantes de réalisation, qui peuvent être considérées seules ou en combinaison avec une ou plusieurs des précédentes.

Le dispositif de fixation présente une largeur telle qu'il peut s'enrouler autour d'au moins une portion de la première partie, en sorte d'entourer au moins en partie la main de l'utilisateur sur environ 30% de sa hauteur.

Au sens de l'invention, la hauteur de la main correspond à la distance entre le centre de l'articulation du poignet et l'extrémité du majeur.

Le dispositif de fixation présente une longueur suffisante pour envelopper au moins toute la circonférence du poignet de l'utilisateur.

Le dispositif de fixation présente une longueur suffisante pour s'enrouler autour de lui-même.

Le dispositif de fixation est apte à coopérer avec lui-même pour empêcher ou limiter le retrait du gant porté par un utilisateur.

Le dispositif de fixation s'étend depuis sa première extrémité selon une configuration, sur au moins une partie de sa longueur, sensiblement trapézoïdale, avec une première largeur à proximité de sa première extrémité supérieure à une deuxième largeur éloignée de sa première extrémité.

La première partie comporte un moyen de passage du pouce destiné à recevoir le pouce d'un utilisateur, et en ce que la première extrémité du dispositif de fixation est solidarisée au gant à l'opposé du moyen de passage du pouce.

Le dispositif de fixation présente, en sa portion destinée à se positionner à proximité du pouce d'un utilisateur, une largeur telle que, lorsque ce dispositif de fixation est enroulé autour du poignet d'un utilisateur, l'un des bords latéraux du dispositif de fixation se trouve positionné sensiblement au niveau de l'apophyse styloïde du radius ou du cubitus et l'autre de ces bords latéraux se trouve positionné sensiblement 1 cm au-delà de l'extrémité distale du métacarpe du pouce.

Le dispositif de fixation comprend au moins une bande de préférence en matériau élastique, par exemple en polyuréthane.

Le dispositif de fixation peut comprendre au moins deux bandes, de préférence en matériau élastique, par exemple en polyuréthane, chacune de ces bandes étant solidarisée en une première extrémité au gant, et solidarisée en son extrémité opposée à la première extrémité à l'autre bande.

La deuxième partie présente au moins un premier élément d'accrochage apte à coopérer avec au moins deux deuxièmes éléments d'accrochage disposés sur chacune des bandes du dispositif de fixation en sorte de contrôler de manière indépendante l'effet de serrage du gant et l'effet de maintien du poignet.

La deuxième partie présente au moins un premier élément d'accrochage apte à coopérer avec au moins un deuxième élément d'accrochage disposé sur le dispositif de fixation, en sorte d'assurer le maintien du dispositif de fixation en position enroulée autour d'au moins une portion de la première partie et au moins une portion de la deuxième partie.

Le dispositif de fixation présente sur une première face au moins un premier élément d'accrochage apte à coopérer avec au moins un deuxième élément d'accrochage disposé sur le dispositif de fixation, sur la face opposée à ladite première face, en sorte que le dispositif de fixation peut coopérer avec lui-même pour empêcher ou limiter le retrait accidentel dudit gant porté par l'utilisateur.

De manière avantageuse, le gant peut être un gant de boxe.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement et de manière complète à la lecture de la description ci-après des variantes préférées de réalisation, lesquelles sont données à titre d'exemples non limitatifs et en référence aux dessins annexés suivants :

- figure 1 : représente schématiquement un exemple de gant selon l'invention, avant mise en œuvre du dispositif de fixation, figure 2 : représente schématiquement le gant correspondant à l'exemple de la figure 1, porté par un utilisateur, vue de côté, figure 3 : représente schématiquement le gant correspondant à l'exemple de la figure 1, porté par un utilisateur, vue de dessous, figure 4 : représente schématiquement une partie de l'anatomie de l'avant-bras et de la main, qui identifie les différents éléments anatomiques évoqués dans la description des variantes préférées de réalisation.

Le gant selon l'invention présente une première partie 1 destinée à envelopper au moins une portion de la main d'un utilisateur, et une deuxième partie 2 destinée à envelopper au moins une portion du poignet de l'utilisateur.

Dans l'exemple représenté à la figure 1, le gant prend la forme d'un gant de boxe avec une première partie 1 constituant un compartiment fermé destiné à envelopper la totalité de la main de l'utilisateur, et une deuxième partie 2 destinée à envelopper la totalité du poignet de l'utilisateur.

On rappellera ici encore que l'on désigne par poignet d'un utilisateur à la fois l'articulation du poignet au sens anatomique du terme, et la portion du bras de l'utilisateur qui rejoint le poignet.

Par ailleurs, la première partie 1 comprend un moyen de passage du pouce la destiné à recevoir le pouce de l'utilisateur. Dans l'exemple représenté à la figure 1, ce moyen de passage du pouce la constitue un compartiment fermé la destiné à envelopper le pouce, distinct du compartiment fermé lb destiné à envelopper les autres doigts de l'utilisateur.

La deuxième partie 2 du gant présente une fente 2a partant de l'ouverture d'introduction de la main, et destinée à faciliter l'insertion de la main de l'utilisateur dans le gant.

Le gant est par ailleurs pourvu d'un dispositif de fixation 3, apte à empêcher ou limiter le retrait du gant lorsque celui-ci est porté par un utilisateur.

Le dispositif de fixation 3 présente une première extrémité 3a et une extrémité opposée 3b.

La première extrémité 3a est solidaire du gant, du côté opposé au moyen de passage du pouce la.

L'extrémité opposée 3b est libre dans la configuration représentée à la figure 1, c'est-à-dire en position dans laquelle le dispositif de fixation 3 n'est pas mis en œuvre.

Le dispositif de fixation 3 s'étend sur une certaine longueur entre sa première extrémité 3a et son extrémité opposée 3b, de sorte qu'il peut s'enrouler autour du gant, en faisant une ou plusieurs fois le tour du gant.

Pour permettre d'empêcher ou de limiter le retrait du gant lorsque celui- ci est porté par un utilisateur, le dispositif de fixation 3 est solidaire du gant au moins à partir de, ou à proximité de, l'ouverture d'introduction de la main de l'utilisateur.

Ainsi, une fois enroulé autour du gant, le dispositif de fixation 3 bloque au moins en partie la fente 2a formée dans la deuxième partie 2 du gant pour faciliter l'introduction de la main de l'utilisateur dans le gant.

Par ailleurs, le dispositif de fixation 3 présente, dans tout ou partie de sa longueur, une largeur qui lui permet de pouvoir être enroulé depuis sa première extrémité 3a autour d'au moins une portion de la première partie 1 et au moins une portion de la deuxième partie 2. De la sorte, non seulement le dispositif de fixation 3 assure le maintien en position du gant, empêchant ou limitant le retrait, mais il bloque ou limite l'amplitude des mouvements du poignet et assure donc le maintien de ce poignet.

De préférence, à la fois pour le maintien du poignet et pour la fixation du gant, le dispositif de fixation 3 s'étend depuis sa première extrémité 3a jusqu'à son extrémité opposée 3b sur une longueur suffisante pour qu'il puisse entourer au moins toute la circonférence du poignet, tel que représenté à la figure 2.

Sur cette figure 2, la première partie 1 du gant est représentée en partie en coupe, laissant la main de l'utilisateur en partie visible, mais la deuxième partie 2 du gant est représentée pleine et entourée du dispositif de fixation 3, masquant le reste de la main de l'utilisateur.

On peut prévoir que le dispositif de fixation 3 est maintenu enroulé autour du gant grâce à des premiers éléments d'accrochage 7 disposés sur le dispositif de fixation 3 lui-même, qui coopèrent avec des deuxièmes éléments d'accrochage 6 disposés sur la deuxième partie 2 du gant.

Il peut par exemple s'agir de premiers et deuxièmes éléments d'accrochage 6, 7 de type boucle-crochet.

Lorsque le dispositif de fixation 3 présente une longueur suffisante pour s'enrouler non seulement autour du poignet, mais également sur lui-même, des éléments d'accrochage tels que les éléments d'accrochage 6 peuvent être disposés sur le dispositif de fixation 3 sur la face opposée à celle sur laquelle sont disposés les éléments d'accrochage 7. Le dispositif de fixation 3 coopère alors avec lui-même pour empêcher ou limiter le retrait du gant porté par l'utilisateur.

Tel que représenté dans l'exemple de la figure 1, le dispositif de fixation s'étend sur sa longueur selon une forme sensiblement trapézoïdale, avec une largeur Ll au niveau ou à proximité de sa première extrémité 3a supérieure à sa largeur à un niveau éloigné de cette première extrémité 3a. Ainsi, la largeur L2 à un premier niveau éloigné de la première extrémité 3a du dispositif de fixation 3, sensiblement au niveau d'un premier des premiers éléments d'accrochage 7, est inférieure à la largeur Ll.

De même, la largeur L3 à un deuxième niveau éloigné de la première extrémité 3a du dispositif de fixation 3, sensiblement au niveau d'un deuxième des premiers éléments d'accrochage 7, est inférieure à la largeur L2 et donc à Ll.

Enfin, la largeur L4 à un troisième niveau éloigné de la première extrémité 3a du dispositif de fixation 3, sensiblement au niveau d'un troisième des premiers éléments d'accrochage 7 et proche de l'extrémité libre 3a du dispositif de fixation 3, est inférieure à la largeur L3 et donc à L2 et Ll également.

Tel que représenté à la figure 3, le dispositif de fixation 3, une fois enroulé autour du gant, entoure au moins une portion de la première partie 1, en sorte d'entourer au moins en partie la main de l'utilisateur sur une hauteur hl correspondant à environ 30% de la hauteur totale h de la main.

Ces hauteurs hl et h sont mesurées à partir du point central P de l'articulation du poignet.

Ainsi, dans l'exemple représenté aux figures 1 et 3, la largeur Ll du dispositif de fixation 3 à proximité de sa première extrémité 3a en laquelle il est solidarisé au gant, est telle que le dispositif de fixation monte jusqu'à la hauteur hl correspondant à environ 30% de la hauteur h de la main.

Comme on peut le voir également aux figures 1 et 3, le dispositif de fixation 3 présente, en sa portion qui vient se positionner au niveau ou à proximité du pouce de l'utilisateur, et donc du moyen de passage du pouce la, une largeur L3.

Cette largeur L3 est telle que l'un 3d des deux bords latéraux 3c, 3d du dispositif de fixation 3 se trouve positionné, une fois ce dispositif 3 mis en place autour du poignet, sensiblement au niveau de l'apophyse styloïde 8a du radius, ou de l'apophyse styloïde 9a du cubitus 9. Par ailleurs, cette largeur L3 est telle que l'autre 3c de ces bords latéraux 3c, 3d se trouve positionné, une fois ce dispositif 3 mis en place autour du poignet, sensiblement 1 cm au-delà de l'extrémité distale 10a du métacarpe du pouce 10.

La figure 4 représente schématiquement une partie de l'anatomie de l'avant-bras et de la main, afin d'identifier les différents éléments anatomiques évoqués ci-dessus pour préciser la largeur L3 du dispositif de fixation.

Ainsi, on retrouve sur cette figure 4 l'apophyse styloïde 8a du radius 8 et l'apophyse styloïde 9a du cubitus 9. On retrouve également sur cette figure 4 l'extrémité distale 10a du métacarpe 10.

Tel que représenté à la figure 1, le dispositif de fixation peut prendre la forme d'une ou plusieurs bandes 4, 5 s'étendant entre l'extrémité 3a solidaire du gant et l'extrémité libre 3b.

Ces bandes sont par exemple des bandes élastiques qui peuvent être en polyuréthane.

Dans le cas précis représenté à la figure 1, le dispositif de fixation 3 comprend deux bandes 4, 5.

La bande 4 présente une première extrémité 4a solidarisée au gant, et la bande 5 présente une première extrémité 5a solidarisée au gant. Les premières extrémités 4a, 5a des bandes respectives 4, 5 constituent la première extrémité 3a du dispositif de fixation.

Par ailleurs, les extrémités opposées 4b, 5b respectivement aux premières extrémités 4a, 5a des deux bandes 4, 5 sont solidaires l'une de l'autre, par exemple par couture, et forment l'extrémité libre 3b du dispositif de fixation.

Un tel dispositif de fixation à deux bandes 4 et 5 permet notamment de mieux contrôler à la fois l'effet de serrage du gant et l'effet de maintien du poignet.

Ainsi, à titre d'exemple, et contrairement aux dispositifs à une seule bande, un tel dispositif à deux bandes permet de ne pas imposer un niveau de blocage du poignet lorsque l'utilisateur présente un petit périmètre de poignet, tout en permettant l'application d'une grande force de serrage pour maintenir le gant en position et éviter son retrait.

L'ensemble de la description ci-dessus est donné à titre d'exemple, et n'est donc pas limitatif de l'invention.

En particulier, l'invention, bien que particulièrement adaptée au domaine des gants pour la pratique d'un sport de combat tel que la boxe, s'étend à la pratique d'autres sports de combat, et, plus généralement, à toute activité nécessitant le port d'un gant.

On rappellera également que l'invention ne se limite pas à un gant de structure présentée plus haut, ou structure de type moufle, avec un compartiment fermé pour le pouce, et un compartiment fermé pour l'ensemble des autres doigts. L'invention s'étend en effet également à des gants à structure de type mitaine, c'est-à-dire sans compartiments pour les doigts, ou avec des compartiments ouverts. L'invention s'étend encore à des gants à structure classique, avec un compartiment fermé pour chaque doigt. Enfin, toute combinaison des trois types de gant présentés ci-dessus, à savoir type classique, type moufle ou type mitaine, entre dans le cadre de l'invention, à partir du moment où le gant est pourvu d'un dispositif de fixation permettant le maintien du poignet, tel que revendiqué.