La présente invention concerne le domaine technique des appareils de coiffure tels que les fers à boucler ou encore les lisseurs. De tels appareils comprennent généralement deux mâchoires dont l'une au moins est chauffante et qui sont articulées entre elles de manière à pouvoir pincer une mèche de cheveux devant être mise en forme. L'une des mâchoires ou les deux mâchoires sont alors chauffées directement ou indirectement par un organe de chauffage électrique dont la température est régulée par un système thermostatique pour atteindre une température déterminée en fonction d'une valeur de température éventuellement sélectionnée par un utilisateur de l'appareil.

Un tel type d'appareil de coiffure permet avec une certaine pratique d'obtenir un bon résultat de lissage. Ce bon résultat de lissage est obtenu en appliquant un effort de pression important pour maintenir les mâchoires fermées et appliquer une pression suffisante sur la mèche de cheveux à traiter. Eventuellement, l'utilisatrice peut avoir recours à ses deux mains pour augmenter cet effort en vue d'un meilleur résultat. Dans tous les cas, le maintien de cet effort de pression important pendant tout le cycle de traitement de la chevelure est pénible et contraignant pour l'utilisatrice. Des tests en laboratoire ont mis en évidence que la combinaison de la tension des cheveux et de la chaleur appliquée par le fer avec une pression de serrage raisonnable permet d'obtenir un résultat équivalent voire meilleur que celui obtenu avec le fer seul en appliquant une pression plus importante. Afin de remédier à l'inconvénient précité de pénibilité et d'éventuelle monopolisation des deux mains, il est apparu le besoin d'un nouveau type de lisseur qui permette de recréer ces conditions de mises en tension et de chauffage des cheveux, sans que les deux mains soient mobilisées, de manière à faciliter la tâche de l'utilisateur. Afin d'atteindre cet objectif, l'invention concerne un appareil de coiffure comprenant au moins :

- deux mâchoires, première et deuxième, allongées et articulées entre elles pour être mobiles entre une position ouverte et une position fermée dans laquelle elles définissent par des surfaces de travail en regard une zone de traitement de cheveux, - des moyens électriques de chauffage associés à l'une au moins des surfaces de travail, Selon l'invention, la première mâchoire au moins comprend au moins une barre de friction qui est mobile par rapport à la surface de travail adjacente et qui est adaptée pour coopérer avec un élément en regard de manière à définir, en position fermée des mâchoires sur une mèche de cheveux, une zone de traction générant, lors du déplacement de l'appareil, sur la mèche de cheveux une force de traction supérieure à la force de traction générée par la zone de traitement. On entend par « barre de friction mobile par rapport à la surface de travail adjacente » la mobilité relative des deux pièces. Ainsi la barre de friction peut être fixe par rapport à la mâchoire et la surface de travail mobile par rapport à la mâchoire, ou bien la barre de friction peut être mobile par rapport à la mâchoire et la surface de travail fixe par rapport à la mâchoire, ou bien la barre de friction peut être mobile par rapport à la mâchoire et la surface de travail mobile par rapport à la mâchoire mais de façon différente, La barre de friction est aussi appelée barre de traction.

Afin d'obtenir ce différentiel de force de traction, la barre de friction peut par exemple être conçue pour qu'en position fermée des mâchoires, la zone de traction présente un coefficient de friction supérieur au coefficient de friction de la zone de traitement.

Cette différence de traction ou de friction permet donc à un utilisateur, qui aura veillé à disposer l'appareil de coiffure de manière que la zone de traitement soit située entre la zone de traction et le cuir chevelu, de tendre la partie des cheveux situés entre le cuir chevelu et la zone de traction et donc notamment celle située dans la zone de traitement, de sorte que le chauffage des cheveux en traction dans la zone de traitement permet d'obtenir un lissage optimal et très nettement supérieur à celui qui résulterait d'un simple chauffage des cheveux. Selon l'invention l'élément coopérant avec la barre de friction peut être soit porté par la deuxième mâchoire soit porté par la première mâchoire.

Par ailleurs, selon l'invention la barre de friction peut être située soit au niveau d'un bord extérieur de la zone de traitement, soit au contraire, au centre de cette dernière de manière que l'utilisateur n'ait pas à se préoccuper du sens dans lequel il utilise l'appareil de coiffure conforme à l'invention.

La barre de friction peut être à côté du bord extérieur de la surface de traitement et en contact avec la surface de traitement de la même mâchoire, ladite surface de traitement présentant une surface plane destinée à entrer en contact avec la mèche de cheveux. La barre de friction peut venir en appui contre le côté de la surface de traitement et/ou sous la surface de traitement et/ou sous les bords latéraux de la surface de traitement.

Selon l'invention, la mobilité de la barre de friction par rapport à la surface de travail adjacente peut être réalisée de différentes manières.

Selon une première variante de réalisation la barre de friction est mobile par rapport à la première mâchoire et l'appareil comprend des moyens de contrainte qui sont interposés entre la barre de friction et la première mâchoire, et qui tendent à éloigner la barre de friction de la première mâchoire, c'est-à-dire qui repoussent la barre de friction vers la deuxième mâchoire.

Les moyens de contrainte peuvent alors être réalisés de toute façon appropriée comme, par exemple mais non exclusivement, sous la forme d'un ou plusieurs ressorts travaillant en compression interposés entre la barre de friction et la première mâchoire. Les moyens de contrainte pourraient également être réalisés sous la forme de systèmes magnétiques, électromécaniques, pneumatiques ou hydrauliques. Les moyens de contrainte peuvent aussi être associés à des moyens de réglage de l'intensité de la contrainte qu'ils exercent.

Selon l'invention, la surface de travail peut être fixe par rapport à la mâchoire qui la porte tandis que la barre de friction est mobile par rapport à la première mâchoire et donc à la surface de travail. Toutefois selon l'invention, la surface de travail peut également être mobile par rapport à la première mâchoire qui la porte. Dans ce cas, la barre de friction peut être immobile par rapport à la mâchoire ou mobile selon une contrainte différente, inférieure par exemple, à la contrainte exercée sur la surface de travail. Le résultat reste que la zone de traction générant lors du déplacement de l'appareil sur la mèche de cheveux une force de traction est supérieure à la force de traction générée par la zone de traitement adjacente. Selon une variante de réalisation de l'invention, la surface de travail, adjacente à la première barre de friction, est formée par une plaque de lissage mobile par rapport à la première mâchoire.

Dans le cadre de cette variante de réalisation, la barre de friction et la plaque de lissage peuvent être mobiles indépendamment l'une de l'autre par rapport à la première mâchoire qui les porte. Il pourrait également être envisagé que la barre de friction soit fixe par rapport à la première mâchoire tandis que la plaque de lissage est mobile par rapport à cette dernière.

Dans le cas où la surface de travail de la première mâchoire est formée par une plaque de lissage mobile, l'appareil de lissage selon l'invention peut comprendre des moyens de contrainte qui sont interposés entre la plaque de lissage et la première mâchoire, et qui tendent à éloigner la barre de friction de la première mâchoire. Dans le cas où la barre de friction et la plaque de lissage sont toutes deux mobiles par rapport à la première mâchoire en étant indépendantes l'une de l'autre et chacune associée à des moyens de contrainte, les moyens de contrainte associés à la plaque de lissage peuvent être adaptés pour exercer sur ladite plaque une contrainte inférieure à la contrainte exercée sur la barre de friction par les moyens de contrainte associés à ladite barre. Un tel différentiel de pression permet d'assurer que la friction sera plus élevée au niveau de la barre de friction qu'au niveau de la plaque de lissage. Ainsi lors du déplacement de l'appareil, la zone de traction appliquera à la mèche de cheveux une force de traction supérieure à la force de traction générée par la zone de traitement, ce qui garantira une mise en tension optimale des cheveux. Ce différentiel de friction peut également être optimisé en mettant en œuvre les matériaux présentant des coefficients de frottement différents pour d'une part la surface de contact de la barre de friction avec les cheveux et, d'autre part, la surface de contact de la plaque de lissage avec les cheveux.Ainsi, la barre de friction mobile relativement à la surface de travail adjacente couvre au moins trois combinaisons : la barre de friction mobile par rapport à la mâchoire avec la surface de travail adjacente mobile par rapport à la mâchoire ; la barre de friction mobile par rapport à la mâchoire avec la surface de travail adjacente immobile par rapport à la mâchoire ; la barre de friction immobile par rapport à la mâchoire avec la surface de travail adjacente mobile par rapport à la mâchoire,

Selon une autre forme de réalisation de l'appareil de coiffure conforme à l'invention :

- la barre de friction est portée par une extrémité libre d'un bras qui est articulé par une extrémité opposée sur la première mâchoire,

- la surface de travail, adjacente à la barre de friction, est formée par une plaque de lissage mobile, par rapport à la première mâchoire, en translation selon une direction perpendiculaire à un axe longitudinal de la première mâchoire,

- la première plaque de lissage est solidaire d'un doigt de traction adapté pour exercer une traction sur le bras articulé lorsque la plaque de lissage se déplace en translation à l'opposé de la barre de friction.

En position de repos, le bras articulé est alors de préférence incliné par rapport à la surface de travail de la plaque de lissage, de sorte que la traction exercée par cette dernière sur le bras contribue à éloigner la barre de friction de la première mâchoire et donc à pincer la mèche de cheveu entre ladite barre de friction et l'élément en regard de la deuxième mâchoire. Une telle forme de réalisation permet donc un pincement et une traction de la mèche de cheveu dans un sens prédéterminé de déplacement de l'appareil de coiffure.

Afin de permettre un tel pincement et une telle mise en tension automatique de la mèche de cheveu dans les deux sens de déplacement de l'appareil de coiffure, ce dernier peut également être réalisé de manière que :

- la première mâchoire comprend une deuxième barre de friction qui est située à l'opposée de la première barre de friction par rapport à la plaque de lissage et qui est portée par une extrémité libre d'un deuxième bras qui est articulé par une extrémité opposée, sur la première mâchoire, la deuxième barre de friction étant adaptée pour coopérer avec un élément en regard de la deuxième mâchoire de manière à définir une deuxième zone de traction présentant un coefficient de friction supérieur au coefficient de friction de la zone de traitement, - la plaque de lissage est solidaire d'un deuxième doigt de traction adapté pour exercer une traction sur le bras articulé lorsque la plaque de lissage se déplace en translation à l'opposé de la deuxième barre de friction.

Selon l'invention, l'élément situé en regard de chaque barre de friction peut être de toute nature et par exemple constitué par une partie d'une plaque de lissage portée par la deuxième mâchoire. La contrepartie de chaque barre de friction peut également être formée par une barre de friction portée par la deuxième mâchoire, cette deuxième barre de friction ou contre-barre de friction peut alors avoir un montage analogue à celui de la barre de friction de la première mâchoire, mobile par rapport à la surface de travail adjacente. Ainsi, l'appareil de coiffure peut être réalisé de manière que :

- la deuxième mâchoire comprend également une contre-barre de friction qui est portée par une extrémité libre d'un bras qui est articulé, par une extrémité opposée, sur la deuxième mâchoire, la contre-barre barre de friction de la deuxième mâchoire étant située en regard d'une barre de friction de la première mâchoire pour former la zone de traction,

- la surface de travail de la deuxième mâchoire, adjacente à la barre de friction, est formée par une deuxième plaque de lissage mobile, par rapport à la deuxième mâchoire, en translation selon une direction perpendiculaire à un axe longitudinal de la deuxième mâchoire,

- la deuxième plaque de lissage est solidaire d'un doigt de traction adapté pour exercer une traction sur le bras articulé lorsque la plaque de lissage se déplace en translation à l'opposé de la contre-barre de friction.

De la même façon, l'appareil de coiffure selon l'invention peut être réalisé de manière que :

- la deuxième mâchoire comprend une deuxième contre-barre de friction qui est située à l'opposée de la première contre-barre de friction par rapport à la deuxième plaque de lissage et qui est portée par une extrémité libre d'un deuxième bras qui est articulé, par une extrémité opposée, sur la deuxième mâchoire, la deuxième contre-barre de friction étant adaptée pour coopérer avec la deuxième barre de friction de la première mâchoire de manière à définir la deuxième zone de traction, - la deuxième plaque de lissage est solidaire d'un deuxième doigt de traction adapté pour exercer une traction sur le deuxième bras articulé lorsque la deuxième plaque de lissage se déplace en translation à l'opposé de la deuxième contre-barre de friction. Afin de garantir un différentiel de friction optimal entre la zone de travail et la zone de traction, l'appareil de coiffure selon l'invention peut être réalisé de manière qu'en position ouverte des mâchoires, chaque surface de travail d'une mâchoire est en retrait par rapport à chaque barre de friction ou chaque contre- barre de friction portée par ladite mâchoire. La valeur de ce retrait mesuré perpendiculairement à la surface de travail peut par exemple être comprise entre 0,1 mm et 5 mm.

Selon encore une autre forme de réalisation de l'appareil de coiffure, la première mâchoire comprend une pluralité de barres de friction qui sont chacune mobiles par rapport à la surface de travail adjacente selon une direction parallèle à un axe longitudinal de la première mâchoire et qui forment chacune une dent destinée à coopérer avec une contredent pour définir une zone de traction. Chaque contredent peut alors être portée par la première mâchoire ou au contraire être portée par la deuxième mâchoire.

Par ailleurs, dans l'ensemble des modes de réalisation de l'invention précédemment décrits, la barre de friction peut être froide ou chaude.

Elle peut être chaude par un moyen « passif » de chauffage, l'énergie venant de la plaque par conduction thermique et/ou chauffée par des moyens de chauffage « actifs » notamment électriques du type CTP ou céramique.

Dans le cas de chauffage par conduction thermique, la ou les barres de friction adjacentes sont en contact au moins partiellement avec une des surfaces de travail chauffées elle-même par des moyens électriques. Le contact peut s'effectuer sur le côté et/ou sur le dessous de la plaque de travail. La barre de traction peut être à côté du bord extérieur de la surface de traitement et en contact thermique avec la surface de traitement de la même mâchoire, ladite surface de traitement présentant une surface plane destinée à entrer en contact thermique avec la mèche de cheveux. La barre de traction peut venir en appui contre le côté de la surface de traitement et/ou sous la surface de traitement et/ou sous les bords latéraux de la surface de traitement. Dans le cas de chauffage électriques, ces moyens de chauffage électriques peuvent alors être les moyens de chauffage associés à la surface de travail adjacente ou des moyens de chauffage électriques distincts, complémentaires de ceux de la surface de travail adjacente. Bien entendu, les différentes caractéristiques, formes et variantes de réalisations de l'invention peuvent être associées les unes avec les autres selon diverses combinaisons dans la mesure où elles ne sont pas incompatibles ou exclusives les unes des autres. Aussi, dans l'ensemble des modes de réalisation de l'invention décrits, la barre de friction ou la surface de la barre de friction destinée à être en contact avec la mèche de cheveux peut être composée ou revêtue au moins partiellement d'un matériau particulier, notamment en silicone. La couche de silicone peut avoir une épaisseur comprise entre 1 et 10mm, elle peut avoir une dureté entre 5 et 90 shores, préférentiellement dans une gamme entre 40 et 50 shores, préférentiellement égale à 46 shore A. Le silicone est résistant à température élevée au moins au dessus de 100 ⁰ C, voire 150°C et jusqu'à environ 270 ⁰ C, voire même 300 ⁰ C.

Ce silicone peut être surmoulé, serti ou sur système de glissière sur la barrette de lame de friction. Ce silicone a pour but de tendre, freiner, plaquer homogéneiquement la mèche de cheveux sur le contre-appui au regard de la barre de friction. Bien entendu tout matériau alternatif au silicone et permettant d'atteindre au moins un des trois résultats mentionnés peut être utilisé par l'homme du métier. Par ailleurs, diverses autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortent de la description ci-dessous effectuée en référence aux dessins annexés qui illustrent des formes non limitatives de réalisation d'un appareil de coiffure selon l'invention.

- La figure 1 est une vue de côté d'un appareil de coiffure selon l'invention dont les mâchoires sont en position ouvertes.

- La figure 2 est une section droite transversale selon la ligne M-Il des mâchoires de l'appareil de coiffure illustré à la figure 1 les mâchoires étant en position ouverte - Les figures 2' et 2" sont une section droite transversale de modes alternatifs à celui présenté en figure 2 ;

- La figure 3 est une section droite transversale analogue à la figure 2 montrant les mâchoires en position fermées en train de pincer une mèche de cheveux. - Les figures 4 et 5 sont des sections droites transversales analogues à la figure 2, montrant des variantes de réalisation de l'appareil de coiffure selon l'invention.

- La figure 6 est une section droite transversale analogue à la figure 2 montrant une autre forme de réalisation des mâchoires de l'appareil de coiffure en position ouverte.

- Les figures 7 et 8 sont des sections analogues à la figure 5 des mâchoires en position fermée et montrent le fonctionnement des barres de friction mises en œuvre par ces mâchoires selon le sens de déplacement des mâchoires par rapport aux cheveux à lisser ; - la figure 9, illustre une autre forme de réalisation de l'appareil de coiffure selon laquelle, la première mâchoire comprenant une pluralité de barres de friction ;

- La figure 10 représente un exemple de fixation d'une couche de silicone sur la surface de la lame de friction. Sur ces figures, les références communes désignent des éléments communs aux différentes formes de réalisation.

Un appareil de coiffure conforme à l'invention, tel qu'illustré à la figure 1 et désigné dans son ensemble par la référence A comprend deux mâchoires allongées 1 et 2 de forme générale parallélépipédique et s'étendant chacune selon un axe longitudinal L. Les mâchoires 1 et 2 sont liées à proximité de l'une de leur extrémité par une charnière ou liaison pivot 4 d'axe Δ. Ainsi, les mâchoires 1 et 2 sont articulées entre elles et mobiles entre une position ouverte O telle qu'illustrée à la figure 1 et 2, et une position fermée représentée à la figure 3. Chaque mâchoire 1 et 2 comprend à proximité d'une extrémité opposée à la liaison 4, une surface de travail respectivement Si, S ₂ . Ces surfaces de travail S ₁ , S ₂ sont situées en regard l'une de l'autre et s'étendent sur une partie seulement de la longueur des mâchoires 1 et 2, de manière à définir en position fermée une zone de traitement des cheveux. Chaque surface de travail Si et S ₂ présente selon l'exemple illustré, une forme générale rectangulaire et se trouve réalisée en un matériau thermiquement conducteur ayant un état de surface adapté pour être placé au contact de cheveux sans risque de les détériorer. Ainsi, chaque surface de travail Si, S ₂ pourrait par exemple être lisse en étant polie ou éventuellement recouverte d'un émail, d'un matériau céramique, d'un matériau polymère à faible coefficient de friction ou d'un émail à faible coefficient de friction ou encore d'une couche de verre.

Selon une première forme de réalisation et comme le montrent plus particulièrement les figures 2 et 3, la surface de travail S ₂ de la deuxième mâchoire 2 est formée par une plaque de lissage 5 qui s'étend sur toute la largeur de la deuxième mâchoire 2 en étant fixée de manière rigide sur cette dernière. La plaque de lissage 5 est alors associée à des moyens électriques de chauffage 6 en contact avec la face arrière de la plaque 5, située à l'opposé de la surface de travail S ₂ . Les moyens électriques de chauffage 6 peuvent être réalisés de toute manière appropriée telle que par exemple sous la forme d'un élément chauffant résistif à CTP ou à émission infrarouge. Les moyens électriques de chauffage 6 sont donc situés à l'intérieur de la deuxième mâchoire 2. Les moyens de chauffage 6 sont par exemple conçus pour maintenir une température cible prédéterminée de manière automatique. Les moyens de chauffage 6 pourraient également être reliés à des moyens de commande non représentés permettant une sélection, par un utilisateur, d'une température de consigne. Les moyens de chauffage et/ou leur unité de commande sont alimentés en énergie électrique par un cordon de branchement qui s'étend à partir d'une extrémité de la deuxième mâchoire 2 opposée à la surface de travail S ₂ . Bien entendu, l'alimentation électrique de l'appareil de coiffure A pourrait également être assurée par des batteries ou des piles disposées à l'intérieur de l'une et/ou l'autre des mâchoires 1 et 2. Les modes de réalisation des moyens de chauffage et de l'éventuelle unité de commande sont bien connus de l'homme du métier et ne nécessitent donc pas une plus ample description dans le cadre de la présente invention.

Selon l'exemple illustré, la surface Si de la première mâchoire 1 est formée par une plaque de lissage 7 qui peut être adaptée sur la première mâchoire 1 de manière à être mobile en translation selon une direction N perpendiculaire à la surface de travail Si. L'appareil A comprend alors des moyens de contrainte 8 interposés entre la plaque de lissage 7 et la première mâchoire 1. Les moyens de contrainte sont par exemple formés par un ou plusieurs ressorts hélicoïdaux qui tendent à éloigner la plaque de lissage 7 de la première mâchoire 1. Les ressorts 8 repoussent donc la plaque de lissage 7 en direction de la deuxième mâchoire 2 et plus particulièrement de la surface de travail S ₂ de la plaque de lissage 5.

Selon l'exemple illustré, la première mâchoire 1 comprend également le long d'un côté de la plaque de lissage 7, une barre de friction 10 qui est mobile par rapport à la surface de travail Si et, selon l'exemple illustré, également par rapport à la première mâchoire 1. En effet, selon l'exemple illustré, la barre de friction 10 s'étend le long du bord gauche de la plaque de lissage 7 et se trouve mobile en translation par rapport à la première mâchoire selon une direction N' parallèle à la direction N et donc perpendiculaire à un plan défini par la surface de travail S-i. L'appareil de coiffure A comprend alors des moyens de contrainte 11 interposés entre la première mâchoire 1 et la barre de friction 10. Ces moyens de contraintes 11 qui peuvent être de même nature que les moyens de contraintes 8 tendent donc à éloigner la barre de friction 10 de la première mâchoire et à la repousser vers la deuxième mâchoire 2. Un autre mode de réalisation est présenté en figure 2'. Il reprend toutes les caractéristiques décrites ici pour le mode de la figure 2 et diffère en ce que la barre de friction 10 est en contact thermique avec la surface de travail S-i.

La barre de friction définit une protubérance longitudinale 12 en retrait par rapport à la surface de la zone de friction qui est destinée à venir en contact avec les cheveux. Cette protubérance vient en appui contre la surface S ₄ intérieure de la plaque de lissage et/ou le côté de la barre de friction vient en contact thermique avec la surface S ₃ latérale de la plaque de lissage. La conduction thermique est permise par ces contacts contre le côté de la plaque et et sous les bords latéraux de la plaque. Et particulièrement, si la barre de friction est mobile, en position ouverte du lisseur. Par des tests de température, on s'est aperçu par cette disposition que la barre de friction peut chauffée à une température avoisinant les 100-110°C lorsque la température de la plaque de lissage avoisine les 150 ⁰ C. Cette configuration peut bien entendu être appliquée aux modes de réalisation présentés en figure 4 et 5.

Un autre mode de réalisation proche de celui de la figure 2 est également présenté en figure 2". Selon ce mode, la barre de friction présente une base intérieure 13 plus grande que dans le mode précédent permettant de recevoir un moyen de fixation ou un moyen de pression plus encombrant ou plus large (un ressort plus large par exemple) sans nécessiter la protubérance 12 du mode de la figure 2'. Cette configuration peut bien entendu être appliquée aux modes de réalisation présentés en figure 4 et 5. La barre de friction est à côté du bord extérieur de la plaque et en contact thermique avec une plaque de lissage de la même mâchoire, ladite plaque présentant une surface plane destinée à entrer en contact thermique avec la mèche de cheveux. La barre de traction vient en appui et sous les bords latéraux de la plaque.

La lame de tension peut être montée sur au moins deux ressorts 11 substantiellement agencés aux deux extrémités longitudinales de la barre de friction.

L'appareil de coiffure A ainsi constitué est mis en œuvre de la manière suivante. Lorsqu'un utilisateur souhaite procéder au lissage d'une mèche M de cheveux, il vient refermer l'appareil A sur ladite mèche, comme le montre la figure 2. L'utilisateur aura alors veillé à placer la barre de friction 10 à l'opposé du cuir chevelu C par rapport à la plaque de lissage 7. La barre de friction 10 définit alors avec la partie en regard de la plaque de lissage 5, une zone de traction 12 de la mèche de cheveux M. En effet, les moyens de contraintes 11 et 8 sont adaptés pour que la pression exercée sur la mèche de cheveu M par la barre de friction 10 soit supérieure à celle exercée par la plaque de lissage 7. A cet effet, les moyens de contraintes 11 seront conçus pour assurer une poussée supérieure à celle exercée par les moyens de contraintes 8. Il est à noter que les surfaces en regard des plaques de lissage 5 et 7 définissent la zone de travail de l'appareil A. La différence de friction entre la zone de traction 12 et la zone de travail 13 combinée à un déplacement de l'appareil de lissage à l'opposé du cuir chevelu dans le sens de la flèche F1 induit une mise en tension de la partie de la mèche de cheveux M se trouvant entre le cuir chevelu C et la zone de traction 12 et notamment dans la zone de travail 13. Il est à noter que lors du déplacement de l'appareil la zone de traction 12 exerce sur les cheveux une traction supérieure T ₁₂ à celle Ti ₃ exercée par la zone de traitement 13. Cette traction Ti ₃ contribue à favoriser l'effet lissant de la chaleur appliquée par la plaque de lissage 5 de la deuxième mâchoire 2. Ainsi, cette mise en tension permet d'obtenir un meilleur résultat de lissage que celui qui serait obtenu avec le même appareil en l'absence de la barre de friction 10. Afin d'augmenter plus encore le différentiel de pression et donc de friction entre la zone de travail 13 et la zone de traction 12, la barre de friction 10 et la plaque de lissage 13 de la première mâchoire sont conçues pour qu'en position ouverte, il existe un retrait r entre la surface Si de la plaque de lissage 7 et la surface de la barre de traction orientée vers la deuxième mâchoire. Le retrait r mesuré parallèlement aux directions N et N' pourra, par exemple, présenter une valeur comprise entre 0,1 mm et 5 mm. Il est à noter que le différentiel de friction entre la zone de travail 13 et la zone de traction peut également être augmenté en adoptant des états de surface et/ou des matériaux différents pour notamment la plaque de lissage 7 et la barre de friction 10.

Bien entendu, selon l'invention, il pourrait être envisagé que les deux mâchoires 1 et 2 portent chacune une barre de friction. Ainsi, la figure 4 illustre une forme de réalisation de l'appareil de coiffure 1 selon laquelle la première et la deuxième mâchoire possèdent une configuration sensiblement symétrique, au moins pour ce qui concerne la région de travail.

Ainsi, selon cet exemple, la plaque de lissage 5 de la deuxième mâchoire 2 est montée sur cette dernière, de manière à être également mobile en translation de direction N. La deuxième mâchoire 2 comprend alors des moyens de contrainte 18 adaptés pour pousser la plaque de lissage 6 en direction de la première mâchoire 1. De la même manière, la deuxième mâchoire 2 comprend alors une contre-barre de friction 20 située en regard de la barre de friction 10, la contre-barre de friction 20 est mobile en translation de direction N' et se trouve poussée vers la première mâchoire 1 et plus particulièrement vers la contre- barre de friction 10 par des moyens de contraintes 21. Il doit être noté que, selon cet exemple, les deux plaques mobiles de lissage 5 et 7 sont chacune associées à des moyens de chauffage respectivement 6 et 22. L'appareil de coiffure ainsi constitué s'utilise et de la même manière que décrit précédemment. Il est à noter que les formes de réalisation telles que décrites en relation avec les figures 2 et 3, d'une part, et la figure 4, d'autre part, nécessitent toutes de veiller à placer les barres de frictions à l'opposé du cuir chevelu, de manière à assurer la tension de la partie de la mèche située entre les plaques de lissage dans la zone de travail 13.

Cependant il est possible de s'affranchir de cette obligation d'orientation convenable de l'appareil de coiffure A.

Ainsi, la figure 5 illustre une autre forme de réalisation de l'appareil de coiffure selon l'invention, dans laquelle la première mâchoire 1 comprend une barre de friction disposée sensiblement au centre de la mâchoire en étant sensiblement alignée par rapport à un plan médian longitudinal de cette dernière. La barre de friction 10 divise alors la plaque de lissage 7 en deux parties égales, respectivement, gauche et droite. Il est à noter que, selon cet exemple, la plaque de lissage 7 de la première mâchoire est fixée de manière rigide sur cette dernière et n'est donc pas mobile, comme cela a été décrit en relation avec les exemples précédents. De la même manière, la deuxième mâchoire 2 présente une conception sensiblement analogue à celle de la deuxième mâchoire 2 de l'appareil décrit en relation avec les figures 2 et 3. La position centrale de la barre de friction 10 permet donc de garantir la tension de la partie de la mèche de cheveux M située entre la barre de friction 10 et le cuir chevelu en étant également dans une partie de la zone de travail 13 délimitée par les parties en regard de la plaque de lissage 5 et de la plaque de lissage 7. Bien entendu, il pourrait être envisagé de réaliser l'appareil de coiffure en mettant en œuvre pour les deux mâchoires une conception sensiblement analogue à celle de la première mâchoire décrite en relation avec la figure 5. Dans ce cas, il pourrait également être envisagé d'associer chaque demi-plaque de lissage avec des moyens de chauffage électrique.

Les figures 6 à 8 illustrent une autre forme de réalisation de l'appareil de coiffure selon l'invention qui permet également d'assurer une tension adéquate de la mèche de cheveux à traiter indépendamment de l'orientation de l'appareil A par rapport au cuir chevelu. Selon cette autre forme de réalisation, la plaque de lissage de la première mâchoire 1 est supportée par un chariot 30 mobile en translation parallèlement à la surface de travail Si. La première mâchoire 1 comprend également deux barres de friction 31 chacune disposées de part et d'autre de la plaque de lissage 7. Chaque barre de friction 31 est alors portée par l'extrémité libre d'un bras 32 dont l'extrémité opposée est articulée sur la mâchoire 1. L'articulation de chacun des bras 32 sur la première mâchoire peut être réalisée de toute façon appropriée comme par exemple sous la forme d'une articulation élastique ou encore une liaison pivot. Selon l'exemple illustré, les bras 32 sont formés par des lames élastiques et leur articulation au niveau de la mâchoire 1 résulte de leurs caractéristiques élastiques. Les bras 32 sont, en outre, disposés de manière à être inclinés vers l'extérieur en direction de la deuxième mâchoire 2. La plaque de lissage 7 est en outre associée à des doigts de traction 33 qui, selon l'exemple illustré, sont portés par le chariot 30. Chaque doigt 33 est alors adapté pour exercer une traction sur le bras 32 correspondant lorsque le chariot 30 se déplace en translation à l'opposé dudit bras. En revanche, chaque doigt 33 est adapté pour ne pas déplacer le bras 32 correspondant lorsque le chariot se déplace en direction de ce dernier.

Selon l'exemple illustré, la deuxième mâchoire 2 présente une configuration sensiblement analogue à celle de la première mâchoire 1 , ainsi, la plaque de lissage 5 est également portée par un chariot 35 mobile en translation parallèlement à la surface de travail S ₂ . La deuxième mâchoire 2 comprend aussi deux contre-barres de friction 36, portée chacune par l'extrémité libre d'un bras articulé sensiblement analogue au bras articulé 32. Le chariot 35 comprend également des doigts de traction 38 ayant une fonction analogue à celle des doigts de traction 33. Enfin, selon cet exemple, chacune des plaques de lissage 5 et 7 est associée avec des moyens de chauffage respectivement 6 et 22.

L'appareil de lissage ainsi constitué fonctionne de la manière suivante comme cela est illustré plus particulièrement aux figures 7 et 8. Lorsque l'appareil de coiffure A est placé, par exemple, à gauche du cuir chevelu C, comme le montre la figure 7, et qu'une traction dans le sens de la flèche Fi est exercée, les plaques de lissage 5 et 7 ont tendance à se déplacer ensemble en sens opposé, tel qu'illustré par les flèches. Cette translation relative, des plaques de lissage 5 et 7 vers la droite par rapport aux mâchoires qui les portent, induit une traction sur les bras gauche 32 et 37 ce qui contribue à rapprocher les barres de frictions gauches 31 et 36 l'une de l'autre, de manière à pincer la mèche de cheveu M. La friction accentuée dans la zone de traction définie par la barre et la contre-barre rapprochées tend la partie de la mèche de cheveux M située entre la zone de traction et le cuir chevelu. Il est à noter que dans cet écart, la barre de traction 31 et la contre-barre de friction correspondante 36 situées à droite ne travaillent pas et n'exercent aucun effort sur la mèche de cheveux. En cas de configuration inverse, tel qu'illustré à la figure 8, il doit être remarqué que ce sont les barres de frictions droites qui travaillent, tandis que les barres de frictions gauches sont au repos. Il apparaît donc que cette forme de réalisation permet d'avoir un fonctionnement symétrique de l'appareil et affranchit l'utilisateur de devoir prendre en considération le placement de l'appareil par rapport à la mèche de cheveux et au cuir chevelu pour assurer un traitement adéquat.

Par ailleurs, il doit être remarqué que les différentes formes de réalisation de l'appareil de coiffure selon l'invention, permettent à l'utilisateur d'assurer une tension adéquate des mèches de cheveux à lisser, au seul moyen de l'appareil à coiffure selon l'invention tenu dans une main sans devoir utiliser l'autre main, ce qui facilite l'opération de lissage.

Selon les exemples décrits précédemment en relation avec les figures 1 à 8, chaque barre de friction est mobile par rapport à la surface de travail adjacente selon un mouvement contenu dans un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal L de la mâchoire correspondante. Toutefois, selon l'invention un autre type de déplacement des barres de friction pourrait être envisagé.

Ainsi, la figure 9, illustre une autre forme de réalisation de l'appareil de coiffure selon laquelle, la première mâchoire 1 comprend une pluralité de barres de friction 40 qui sont chacune mobiles par rapport à la surface de travail S ₁ adjacente selon une direction parallèle à l'axe longitudinal L de la première mâchoire 1. Chaque barre de friction forme alors une dent s'étendant selon un plan perpendiculaire à la surface de travail Si et à l'axe longitudinal. La première mâchoire 1 comprend en outre des moyens manœuvres, non représentés, destinés à rapprocher les dents les unes des autres lors de la fermeture de l'appareil A de sorte que les dents définissent deux à deux des zones de traction au niveau desquelles les cheveux sont pinces. Il pourrait également être envisagé d'interposer entre chaque dent mobile 40 une contre-dent fixe vers laquelle une des dents mobiles est déplacée lors de la fermeture de l'appareil A pour définir avec la contre-dent correspondante une zone de traction. La figure 10 représente un exemple de fixation d'une couche de matériau 100 améliorant la tension et/ou le freinage sur la surface de la lame de friction. Cette couche est avantageusement d'épaisseur uniforme, peut présenter une surface destinée à être en contact avec les cheveux substantiellement plane. On a vu que cette couche peut être surmoulée ou sertie ou sur système de glissière sur la barrette de lame de friction 130. La figure 10 représente un mode de fixation par queues de sapin 110 destinées à traverser et se fixer dans au moins deux perçages 120 agencés perpendiculaires à l'axe longitudinal de la barre de friction.

La couche de matériau tenseur rehaussé 100 peut présenter sur les bords longitudinaux un retour pour éviter toute arête dommageable pour les cheveux. Cette couche de matériau tenseur 100 rehaussé peut être appliquée de façon fixe ou de façon amovible pour le remplacement de la couche ou pour revenir à une configuration de lisseur classique sans lame de friction.

La barrette de friction 130 sur laquelle vient se fixer la couche 100 d'élément tenseur rehaussé peut être faite dans un profil extrudé en aluminium ou équivalent.

La combinaison du matériau tenseur rehaussé type silicone avec le montage de la barre de friction mobile augmente exceptionnellement la tension appliquée aux cheveux tout en évitant un endommagement des cheveux.

Par ailleurs, l'appareil de coiffure selon l'invention peut également intégrer, en amont ou en aval de la zone de traction, des moyens d'application des produits cosmétiques sur les cheveux. Le ou les produits appliqués pourront alors être par exemple contenus dans une ou plusieurs cartouches amovibles.

De même, afin d'optimiser l'efficacité de la mise en forme, l'appareil de coiffure selon l'invention peut aussi comprendre des moyens de production de vapeur adaptés pour appliquer un flux de vapeur sur les cheveux en amont ou en aval de la zone de traction.

Bien entendu, diverses autres modifications peuvent être apportées à l'invention dans le cadre des revendications annexées.