[02] Afin d'obtenir un meilleur résultat de coiffure avec un lisseur, un produit cosmétique peut s'appliquer sur les cheveux à traiter et coopérer pendant l'application avec la chaleur diffusée par les plaques chauffantes. Par exemple, des coiffeurs professionnels ont l'habitude d'appliquer de la crème de lissage avant d'effectuer un lissage dans le but de rendre les cheveux plus lisses sans pour autant les abîmer par la chaleur, les cheveux lissés ont également une meilleure tenue. Une telle crème cosmétique ou plus généralement un tel produit chimique pour les cheveux procure un effet chimique sur les surfaces des plaques chauffées ou non. Cet effet est d'autant plus marqué quand les plaques sont en métal simplement peintes et cela les endommage en y laissant des traces d'abrasion et, par conséquent, diminue l'efficacité de lissage et leur durée de vie. Il existe différentes technologies pour rendre la plaque chauffante plus dure et donc plus résistante aux attaques chimiques, dont un revêtement en céramique ou encore un traitement hard anodisation. L'anodisation dite 'dure' avec un bain d'acide sulfurique, permet d'obtenir les épaisseurs les plus élevées de l'ordre de 100 μιτι. Sa couche permet une bonne résistance à l'abrasion et une dureté élevée de 700 à 900 HV. Néanmoins, un tel traitement que ce soit le revêtement céramique ou l'anodisation rend le montage de la plaque chauffante plus délicat.

[03] On connaît le document KR 20050063632 qui est un lisseur avec la surface des plaques chauffantes hard anodisée comprenant une plaque mono pièce dans laquelle est prévu un emplacement pour recevoir par glissement un élément chauffant fin et un coussin silicone pour plaquer l'élément chauffant contre la plaque de lissage.

[04] Un autre document WO2008030064 divulgue un lisseur comprenant un élément chauffant destiné à être monté sur une plaque chauffante en même temps qu'une plaque céramique destinée à transmettre la chaleur et une feuille d'isolation thermique, l'élément chauffant étant poussé par un ressort de fixation.

[05] Encore un autre document CN201 153656 propose une structure de la plaque chauffante en mettant l'élément chauffant dans une cavité formée par une plaque métallique chauffante qui elle-même est agencée dans la plaque de travail céramique. La fixation de la plaque métallique dans la plaque de travail céramique se fait par de la colle thermique ou un disque flexible. [06] Au travers de ces documents, on arrive à maîtriser un montage de l'élément chauffant entre une plaque que l'on peut choisir soit en céramique soit en métal hard anodisé destinée à travailler sur une mèche de cheveux et une autre pièce qui permet de le maintenir en place. Néanmoins, mis à part ces trois éléments importants dans une plaque chauffante, on retrouve toujours d'autres pièces supplémentaires qui font augmenter le prix de revient du produit et qui rendent le montage plus long et plus complexe.

[07] Par ailleurs, le document CN201248456 divulgue une plaque chauffante d'un lisseur comprenant une plaque de base aplatie qui forme une cavité destinée à contenir un élément chauffant, la fixation de l'élément chauffant étant réalisée par un effort de sertissage appliqué sur le couvercle de la cavité qui est du métal souple fixé sur la plaque de base par le biais des connecteurs par extrusion destinés à conformer le couvercle. Cette solution simplifie la nomenclature de la plaque chauffante en la réduisant à deux pièces pouvant être montées ensemble par simple glissement et fixées l'une par rapport à l'autre par une simple pression. Néanmoins cette solution ne s'adapte pas à un lisseur aux plaques hard anodisées. [08] Le but de la présente invention est donc de remédier aux inconvénients précités et de proposer un lisseur possédant au moins une plaque chauffante anti abrasive au regard des produits chimiques et ayant une structure simplifiée. [09] Un autre but de l'invention est de proposer un lisseur qui peut être industrialisé à faible coût avec moins de pièces.

[10] Un autre but de l'invention est de proposer un lisseur qui permet une meilleure productivité avec un temps de montage réduit.

[11] Afin d'atteindre cet objectif, l'invention concerne un appareil de coiffure, plus particulièrement un lisseur, comprenant au moins : deux mâchoires allongées et articulées entre elles par une charnière, chaque mâchoire comprenant une plaque chauffante, les deux plaques étant l'une en regard de l'autre pour former une zone de traitement de cheveux en position fermée, chaque plaque chauffante comprenant une plaque de travail métallique dont au moins la surface de travail destinée à entrer en contact avec une mèche de cheveux a subi un traitement de surface, un élément chauffant destiné à transmettre de la chaleur à ladite plaque de travail, et une plaque de fixation métallique distincte de ladite plaque de travail ayant subi une déformation. Selon l'invention, ledit élément chauffant est serré directement en contact entre la plaque de travail et la plaque de fixation.

[12] Du fait que la plaque chauffante est constituée seulement de trois pièces différentes, l'assemblage de la plaque est réalisé en mettant tout simplement ces trois pièces dans un certain ordre et les serrant par la déformation de la plaque de fixation, par exemple un sertissage sur celle-ci. Une telle structure permet donc à la fois de proposer aux utilisateurs un lisseur plus performant et plus fiable grâce à ses plaques chauffantes à surface de travail traitée anti abrasive, et aux fabricants un assemblage rapide et une production économique avec le nombre de pièces réduit.

[13] Selon une variante de réalisation de l'invention, la plaque de travail et la plaque de fixation ont une forme en U et sont attachées l'une à l'autre par une liaison glissière pour former une cavité recevant l'élément chauffant. Chaque côté du U formé par la plaque de travail ou la plaque de fixation présente au moins une rainure pour que, en formant une cavité entre elles, les deux plaques puissent s'emboîter par une liaison glissière. Dans cette cavité on viendra mettre ledit élément chauffant. La mise en place de ladite plaque de fixation et ledit élément chauffant ne nécessite aucun outil spécial et ne fait intervenir aucune autre pièce auxiliaire ce qui diminue le nombre de pièces dans ladite plaque chauffante ainsi que son coût. [14] Dans le cadre de cette variante, la liaison glissière entre la plaque de travail et la plaque de fixation a un ajustement serré de H7m6 ou H7p6. Ainsi, la plaque de travail, l'élément chauffant et la plaque de fixation sont fixés entre eux par un sertissage sur la plaque de fixation. [15] Afin de réaliser une telle fixation, la plaque de fixation présente au moins une arête longitudinale de forme amincie ayant subi l'effort de sertissage. Ceci permet de réduire ou voire de supprimer le jeu entre la plaque de fixation et l'élément chauffant. [16] Selon une autre variante de réalisation de l'invention, ladite plaque de travail a une forme en U présentant une rainure sur les deux côtés du U et ladite plaque de fixation est une pièce métallique ayant une élasticité assez importante pour que celle-ci puisse subir une déformation. Ainsi, ladite plaque de travail, ledit élément chauffant et ladite plaque de fixation sont assemblés de manière fixes entre eux par une liaison clippage.

[17] De façon avantageuse, ladite plaque de travail et ladite plaque de fixation sont en aluminium. [18] Par ailleurs, ledit élément chauffant a un coefficient de température positif.

[19] Avantageusement, le traitement de surface de la surface de travail(510) est un traitement de durcissement, plus particulièrement un traitement d'anodisation dure. [20] Plus particulièrement, le traitement de surface de la surface de travail(510) est un traitement de finition. Par exemple un revêtement or, un revêtement argent, un revêtement céramique ou encore un revêtement jade etc..

[21] L'invention sera mieux comprise à l'étude des modes de réalisation pris à titre nullement limitatif et illustrés dans les figures annexées dans lesquelles :

- La figure 1 est une vue latérale d'un appareil complet selon l'invention ;

- La figure 2 est une vue éclatée d'une plaque chauffante selon une première variante de l'invention avant sertissage;

- La figure 3 est une vue latérale d'une plaque chauffante assemblée selon la première variante de l'invention après sertissage ;

- La figure 4 est une vue latérale d'une deuxième variante de l'invention avec un montage par clippage.

[22] L'appareil 1 de la figure 1 est un lisseur selon un mode préféré de réalisation de l'invention, l'appareil étant illustré en position ouverte ou de repos. L'appareil comprend deux mâchoires 2, 3 montées pivotantes autour d'une charnière 4. Chaque mâchoire2, 3 comprend à proximité d'une extrémité opposée à la charnière, une plaque chauffante respective5, 6. Ces plaques chauffantes sont situées en regard l'une de l'autre de manière à définir en position fermée une zone de traitement des cheveux. [23] Dans la figure 2 et selon l'invention, chaque plaque chauffante 5 ou 6 est composée d'une plaque de travail 51 , 61 , un élément chauffant 52 et une plaque de fixation 53. La plaque de travail 51 est une pièce métallique, plus particulièrement une pièce en aluminium thermiquement conducteur, elle comporte sur sa face externe une surface de travail 510 destinée à entrer en contact avec une mèche de cheveux ayant une forme générale rectangulaire, de préférence ayant substantiellement la même forme et les mêmes dimensions que la plaque chauffante 5 qu'elle habille. Cette surface de travail est polie et ici hard anodisée. En fait, l'anodisation dite 'dure' avec un bain d'acide sulfurique, permet d'obtenir les épaisseurs les plus élevées de l'ordre de 100 μιτι. Sa couche permet une bonne résistance à l'abrasion et une dureté élevée de 700 à 900 HV. Dans d'autres modes alternatifs de réalisation, cette surface peut avoir un revêtement du type céramique, du type or , du type argent, ou encore du type jade, etc. Cette surface est adaptée pour être placée au contact de cheveux sans risque de les détériorer. Elle est aussi adaptée pour résister à l'abrasion de différents produits chimiques. Afin d'obtenir une surface de travail hard anodisée, la plaque de travail est totalement trempée dans le bain d'acide sulfurique. Dans cette solution d'hard anodisation, la surface de travail traitée présente également un avantage esthétique avec une meilleure finition.

[24] L'élément chauffant 52 a un coefficient de température positif (CTP). C'est une thermistance dont la résistance augmente fortement avec la température dans une plage de température limitée (typiquement entre 0°C et 100°C), mais diminue en dehors de cette zone. Elle est fabriquée à base de titanate de baryum et souvent utilisée dans les appareils de coiffure, plus particulièrement dans les lisseurs. Un tel élément chauffant utilisé dans le lisseur selon l'invention est pressé dans une cavité formée par la plaque de fixation 53 et la plaque de travail 51 qui sont thermiquement conductrices pour obtenir une meilleure conductivité.

[25] Toujours illustrée par la figure 2, et selon une variante de l'invention, la plaque de fixation 53 est une pièce métallique, plus particulièrement une pièce en aluminium thermiquement conducteur. Elle présente deux arêtes 530 ayant une forme amincie longitudinale, ces arêtes 530 ayant pour but de rendre la plaque de fixation 53 élastique et déformée au moment de recevoir une pression. Comme illustré, les deux arêtes sont parallèles l'une par rapport à l'autre et symétriques par rapport à l'axe central de la plaque de fixation 53, cela permet une réception de l'effort de sertissage plus homogène. Plusieurs arêtes de formes différentes peuvent être envisagées suivant des modes de réalisation différents. Par exemple, une vague d'épaisseur amincie comme illustrée, ou encore toute autre forme similaire à une vague et à la portée de l'homme du métier. [26] La figure 3 illustre une variante de l'assemblage des différentes parties de la plaque chauffante 5 dans laquelle les deux plaques ont une forme en U et possèdent sur chaque côté de leur U une rainure 51 1 et 531 pour former une liaison glissière. L'ajustement entre les deux plaques est très serré, du type H7g6, H7p6 ou H7m6, pour qu'elles soient complètement solidaires. Une fois les deux plaques montées l'une sur l'autre, elles forment une cavité dans laquelle on vient insérer l'élément chauffant. Afin de rendre les trois pièces solidaires entre elles, l'assemblage est finalisé par un sertissage, la pression étant appliquée sur les deux arêtes 530 de la plaque de fixation 53 suivant la direction illustrée par les flèches. Ayant subi une légère déformation, la plaque de fixation 53 appuie sur l'élément chauffant 52 pour qu'il n'y ait aucun jeu entre les trois pièces.

[27] En général, le sertissage nécessite un effort de 40N environ sur une plaque en aluminium. Il se peut qu'en fabrication l'effort dépasse les 40N, et qu'à ce moment là le caillou de l'élément chauffant se casse et vient perturber le fonctionnement de l'appareil. C'est le cas lorsque l'élément chauffant est enrobé directement par une pièce ayant subi un traitement hard anodisation ou autre qui oblige une augmentation d'effort de sertissage à 80 à 120N. Notre solution de mettre une plaque de travail traitée en surface et une plaque de fixation non traitée permet de garder un effort de sertissage raisonnable qui ne pourra jamais endommager l'élément chauffant, ceci optimise le procédé de sertissage.

[28] En figure 4 est illustré un autre mode de réalisation selon l'invention. L'élément chauffant 52, la plaque de travail 51 et la plaque de fixation 53 métallique sont assemblés de manière fixe entre eux par une liaison clippage ou clipsage. Dans ce mode de réalisation, la plaque 53 a une forme en U dont les deux branches parallèles présentent chacune un crochet 532 et une réduction d'épaisseur 533 entre le crochet et la base du U. Les réductions d'épaisseur permettent une flexibilité des deux branches du U et forment avec les crochets les deux zones latérales de clippage 534 comme indiqué dans le détail A. Une fois l'élément chauffant mis en place à l'intérieur de la plaque de travail 51 , les crochets 532 s'incrustent dans les rainures latérales 51 1 de la plaque de travail 51 par une déformation de la plaque de fixation. La déformation est réduite après la mise en place de la plaque de fixation 53 mais toujours présente pour que l'élément chauffant 52 soit maintenu par la résilience de la plaque de fixation 53.

[29] Une fois assemblée par l'une ou l'autre alternative proposée, la plaque chauffante 5 est insérée dans le boîtier de chaque mâchoire 2, 3 du lisseur selon l'invention.

[30] Bien entendu, d'autres modifications peuvent être apportées à l'invention dans le cadre des revendications annexées.