Procédé de martelage, dispositif marteleur actionnable par un système vibrateur et utilisation du dispositif dans une machine de débourrage

La présente invention se rapporte au domaine du martelage de pièces de fonderie ou pièces similaires. L'invention concerne plus particulièrement un procédé de martelage et un dispositif marteleur pour permettre notamment la fragmentation de noyaux de coulée, pendant l'exécution de l'opération de débourrage par secouage ou vibration sur des machines utilisant un procédé de secouage de la pièce par mouvement alternatif linéaire ou autre.

Une pièce de fonderie comportant des parties creuses est généralement moulée autour d'un mélange de sable et de résine, dit noyau de coulée, de formes complémentaires à celles des parties externes. Les noyaux de coulée sont ensuite éliminés, en particulier lorsque la forme interne de la pièce de fonderie est complexe. Ce type d'élimination s'effectue en deux temps. La première opération est de procéder à un martelage afin de décrocher et fragmenter les noyaux de coulée de la dite pièce. La seconde opération est de soumettre ensuite cette même pièce à des vibrations (secouage) afin de désagréger les noyaux et d'évacuer les fragments par gravité.

Il est connu, par le document EP 0 326 138, un dispositif de martelage relativement complexe, doté d'un marteau de frappe qui est disposé dans la cavité d'un piston. Ce piston à entraînement pneumatique est creux pour abriter le marteau de frappe. Le marteau possède un degré de liberté en translation relativement au piston et la translation est délimitée par un épaulement du marteau de frappe. Une alimentation en pression pneumatique est requise pour la frappe. Dans ce type de dispositif à air comprimé, les oscillations du piston sous l'effet de la pression pneumatique entraînent celles du marteau de frappe.

Il est également connu dans l'art antérieur, par la demande de brevet WO 2004/067209 du même inventeur, qu'un dispositif de débourrage peut

être constitué d'un châssis relié à un support fixe par quatre articulations cylindriques verticales, déformables transversalement de façon élastique, et disposées symétriquement par rapport à l'axe de symétrie du châssis -qui correspond à son centre de gravité. Le châssis comporte deux plaques symétriques horizontales reliées entre elles par des âmes soudées aux plaques. Deux moteurs à balourd, à axe de rotation vertical, sont montés dans le plan de symétrie des deux plaques horizontales, de chaque côté du châssis, et permettent de secouer les pièces de fonderie à débourrer. Le châssis comporte en outre deux plaques rectangulaires verticales à chaque extrémité du châssis. Un vérin pneumatique est situé sur un coté de ces deux plaques rectangulaires, afin de maintenir une pièce entre le vérin et la plaque opposée. Une ouverture est prévue sur ce côté opposé pour permettre de faire passer un ou des marteaux pneumatiques qui, indépendamment du secouage, viennent marteler la pièce.

Un inconvénient de ce type de dispositif de débourrage est le coût de maintenance des marteaux pneumatiques et la consommation d'air comprimé nécessaire pour le fonctionnement des marteaux actionnés par cette énergie pose souvent des problèmes de gestion et maintenance de l'alimentation en air comprimé.

La présente invention a donc pour objet de pallier un ou plusieurs des inconvénients de l'art antérieur en définissant un dispositif marteleur facilement contrôlable et permettant d'améliorer l'efficacité de l'opération de martelage dans une machine de débourrage.

Cet objectif est atteint par un dispositif marteleur pour machine de débourrage, comprenant au moins un élément de percussion mobile en translation pour appliquer des chocs directement sur une pièce de fonderie dotée d'un noyau de coulée, caractérisé en ce qu'il comporte :

- un support rigide présentant une face avant et une face arrière ;

- des moyens de guidage de l'élément de percussion, solidaires du support et dotés d'une ouverture prévue du côté de la face avant du support, ces moyens de guidage étant fixes en translation relativement au support ;

- des moyens de rendre solidaire le support d'un ensemble transmetteur de vibration d'une machine de débourrage ; et en ce que chaque élément de percussion est librement déplaçable dans les moyens de guidage entre une première position en saillie vers l'avant (pour percuter la pièce de fonderie) et une seconde position dans laquelle l'élément de percussion est en contact avec un élément de butée formant le fond d'un conduit des moyens de guidage. L'élément de percussion se déplace par l'effet des vibrations de la machine de débourrage.

Ainsi, il est permis d'obtenir un martelage qui s'effectue pendant la vibration qui est transmise via le support du dispositif marteleur. Il n'est plus nécessaire de prévoir deux phases distinctes, parfois sur des postes de travail séparés. La réalisation simultanée du martelage et du secouage ou vibration permet de réduire considérablement les temps de débourrage et d'améliorer l'efficacité de l'opération de débourrage.

Selon une autre particularité, le support occupe au moins un plan qui coupe transversalement ledit élément de percussion lorsque ce dernier est dans sa première position et/ou dans sa seconde position.

Selon une autre particularité, chaque élément de percussion est monobloc et comprend une partie avant de première section pouvant traverser l'ouverture du conduit des moyens de guidage et une partie arrière de seconde section supérieure à la première section.

Selon une autre particularité, la partie avant et la partie arrière de l'élément de percussion sont en contact périphérique avec les moyens de guidage, la partie arrière pouvant s'appuyer sur l'élément de butée ou sur une butée intérieure (circulaire ou d'autre forme adaptée) de l'extrémité avant du conduit, de sorte que l'élément de percussion se déplace en fonction de vibrations reçues par l'intermédiaire de l'ensemble formé par le support et les moyens de guidage.

Selon une autre particularité, le conduit des moyens de guidage est cylindrique et comprend à une extrémité avant une ouverture affleurant sensiblement au même niveau que la face avant du support. Des formes

différentes de conduit, à section circulaire ou autre, peuvent être aussi utilisées.

Selon une autre particularité, la face arrière du support comprend des zones de contact avec le châssis d'une machine de débourrage pour transmettre des vibrations du châssis aux moyens de guidage, le support étant constitué d'une plaque et équipé de moyens de fixation de la plaque au châssis, les moyens de fixation étant situés dans lesdites zones de contact.

Ainsi, le dispositif marteleur peut simplement s'insérer dans une ouverture ou logement du châssis de la machine de débourrage. Chaque élément de percussion du dispositif est soumis naturellement à un mouvement alternatif de va-et-vient lorsque le châssis reçoit des vibrations visant à le faire osciller autour d'un axe virtuel de symétrie vertical.

Selon une autre particularité, les moyens de guidage s'étendent perpendiculairement au support depuis la face arrière du support et sont obturés à l'arrière par un couvercle amovible équipé d'un garnissage souple formant l'élément de butée au fond du conduit.

Selon une autre particularité, le dispositif comprend des moyens pneumatiques de blocage temporaire de l'élément de percussion, par production d'une force d'attraction suffisamment élevée pour bloquer le mouvement de l'élément de percussion.

Selon une autre particularité, le dispositif comprend des moyens électromagnétiques de blocage temporaire de l'élément de percussion, par production d'une force de compression suffisamment élevée pour bloquer le mouvement de l'élément de percussion.

Ainsi, malgré la transmission de vibrations, le martelage peut être arrêté et remis en service selon les besoins par les moyens de blocage temporaire de l'élément de percussion. Le blocage peut être obtenu par un système électromagnétique, lorsque du courant est injecté dans un bobinage prévu le long du conduit ou par une arrivée d'air comprimé, disposée par exemple dans le couvercle des moyens de guidage.

Selon une autre particularité, les moyens de guidage comprennent des perçages permettant d'évacuer des impuretés présentes dans le conduit.

Un autre objet de la présente invention est de fournir un procédé de martelage simple de mise en œuvre lors d'une opération de débourrage.

Cet objectif est atteint par un procédé de martelage d'une pièce de fonderie dotée d'un noyau de coulée, mis en œuvre par une machine de débourrage incluant un dispositif marteleur, le procédé comprenant une étape d'application de vibrations pour faire osciller un châssis rigide de la machine et une étape d'application de chocs, selon une fréquence déterminée, directement sur la pièce de fonderie alors que celle-ci est maintenue en appui contre des moyens de positionnement solidaires du châssis, caractérisé en ce que l'étape d'application de vibrations déclenche une étape de transmission des vibrations, par un ensemble transmetteur de vibration de la machine de débourrage, à un support rigide du dispositif marteleur, pour entraîner en translation un élément de percussion librement déplaçable dans des moyens de guidage du dispositif marteleur solidaires du support, ces moyens de guidage étant fixes en translation relativement au support, l'étape d'application de chocs étant ainsi réalisée en même temps que l'étape d'application des vibrations et comprenant un déplacement de l'élément de percussion entre une première position en saillie pour percuter la pièce et une seconde position dans laquelle l'élément de percussion est en contact avec un élément de butée formant le fond d'un conduit des moyens de guidage, avant d'être renvoyé par cet élément de butée vers la pièce.

Selon une autre particularité, une étape de désactivation du dispositif marteleur est réalisée pendant l'étape d'application de vibrations, l'étape de désactivation comprenant le déclenchement par des moyens de blocage temporaire d'une force suffisamment élevée pour repousser l'élément de percussion vers la pièce de fonderie.

Selon une autre particularité, l'étape d'application de vibrations débute par une mise en route d'au moins deux moteurs à balourd fixés sur le

châssis pour entraîner en vibration ce dernier et faire osciller le châssis autour d'un axe virtuel formé par un axe de symétrie vertical dudit châssis, l'étape d'application de vibrations étant réalisée après que la pièce à marteler a été enserrée par au moins un dispositif de serrage du châssis incluant un vérin.

Un autre objet de l'invention est d'effectuer une opération de débourrage de manière efficace, en gérant de manière simple et optimisée le martelage et le secouage de la pièce de fonderie.

Cet objectif est atteint par une utilisation du dispositif selon l'invention dans une machine de débourrage dotée d'un système vibrateur de châssis, caractérisée en ce que le dispositif marteleur est incorporé dans un logement du châssis de la machine, en vis-à-vis d'un système à vérin de maintien en position d'une pièce de fonderie.

Un autre objet de l'invention , est de fournir une machine de débourrage permettant à la fois de secouer la pièce de fonderie et offrant une fonctionnalité de martelage simple à contrôler durant le secouage.

A cet effet, l'invention propose une machine de débourrage de noyaux de coulée de pièces de fonderie, comprenant un châssis rigide accroché sur un support fixe, au moins un dispositif de serrage d'une pièce à débourrer porté par le châssis et deux moteurs à balourd fixés sur ce châssis et destinés, en fonctionnement, à faire osciller le châssis, le dispositif de serrage incluant un vérin sur lequel est montée une plaque de serrage et, en vis-à-vis de la plaque de serrage, une surface d'appui, caractérisé en ce qu'une surface d'appui du dispositif de serrage opposée au vérin est constituée d'un support rigide d'un dispositif marteleur et rendue solidaire du châssis oscillant lors du fonctionnement des moteurs, ledit dispositif marteleur comprenant :

- au moins un élément de percussion mobile en translation pour appliquer des chocs directement sur la pièce de fonderie ;

- des moyens de guidage de l'élément de percussion, solidaires du support et dotés d'une ouverture prévue du côté de la surface d'appui

formée par le support, ces moyens de guidage pouvant être fixes en translation relativement au support ; et en ce que chaque élément de percussion est déplaçable par l'effet de l'oscillation du châssis dans les moyens de guidage entre une première position en saillie vers l'avant pour percuter la pièce de fonderie et une seconde position dans laquelle l'élément de percussion est en contact avec un élément de butée formant le fond d'un conduit des moyens de guidage.

Selon une autre particularité, le châssis est accroché sur le support par des moyens de liaison déformables élastiquement.

Selon une autre particularité, la machine de débourrage comprend une pluralité d'unités de débourrage, chaque unité de débourrage étant constituée d'un châssis en forme de fourche à deux branches, l'espace compris entre les deux branches de la fourche étant destiné à accueillir une pièce à débourrer, et chaque unité de débourrage étant enfermée dans une enceinte dotée d'au moins une porte de chargement de la pièce.

L'invention, avec ses caractéristiques et avantages, ressortira plus clairement à la lecture de la description faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs dans lesquels :

- la figure 1 représente schématiquement une machine de débourrage dotée d'un dispositif marteleur selon l'invention ;

- la figure 2 montre un exemple de dispositif marteleur selon l'invention ;

- la figure 3 représente une machine de débourrage horizontal avec un logement pour incorporer le dispositif marteleur de façon solidaire au châssis ;

- les figures 4 et 5 représentent une vue en perspective par l'arrière et respectivement par l'avant d'un exemple de dispositif marteleur selon l'invention ;

- les figures 6A et 6B montrent chacune une vue en coupe longitudinale d'un dispositif marteleur selon l'invention doté d'une fonction d'arrêt de martelage en utilisant une arrivée d'air comprimée ;

- la figure 7 montre une vue en perspective d'un dispositif marteleur selon une variante de réalisation de l'invention ;

- la figure 8 montre une vue en coupe longitudinale du dispositif marteleur de la figure 7.

Le dispositif (7) de martelage est utilisé avantageusement selon le mode de réalisation des figures 1 et 3, dans une machine de débourrage du type comprenant un châssis (1) apte à coopérer avec un système vibrateur pour subir des oscillations. Il doit être compris que le dispositif (7) de martelage peut s'utiliser sur toutes machines permettant de réaliser un mouvement de secouage ou de vibration (mouvement alternatif). Le châssis (1) est par exemple en forme de fourche à deux branches (11 , 12), sensiblement horizontal. Comme illustré à la figure 3, le châssis (1) de la machine peut être supporté par quatre suspensions (2) élastiques d'axe sensiblement vertical, pouvant se déformer transversalement, et réparties, sur un socle (3), de façon à supporter chacune sensiblement la même masse. La machine de débourrage comprend également deux moteurs à balourd (4) fixés au châssis (1), chacun d'un côté, à l'arrière de la fourche. L'espace (13) compris entre les deux branches (11 , 12) du châssis (1) permet d'accueillir la pièce à débourrer. Elle est maintenue entre la paroi intérieure d'une des branches (12) et une plaque de maintien en position (non représentée) sensiblement verticale, rendue solidaire, à l'aide de picots (50), d'un vérin (5), par exemple pneumatique, monté dans la paroi intérieure de l'autre branche (11). La plaque de maintien en position peut comporter des dispositifs de soufflage pour favoriser l'évacuation du sable hors de la pièce à débourrer. L'espace (13) compris entre les branches (11 , 12) du châssis (1) comporte un fond muni d'une ouverture (135), ce qui permet, à la fois, de faciliter la mise en place de la pièce à débourrer, et l'évacuation du sable hors du châssis (1).

Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, la paroi de la branche (12) ne portant pas le vérin (5) est munie d'une ouverture formant un logement (L). Le dispositif marteleur (7) est incorporé dans ce logement (L) du châssis (1) de la machine, en vis-à-vis du système à vérin (5) de

maintien en position de la pièce de fonderie. Le dispositif marteleur (7) est doté d'un ou plusieurs guides (20) contenant chacun un élément de percussion (25). Chaque élément de percussion (25) est mobile en translation pour appliquer des chocs directement sur la pièce de fonderie dotée d'un noyau de coulée.

En référence aux figures 2, 4 et 5, le dispositif marteleur (7) comporte un support (10) rigide présentant une face avant (du côté de la pièce de fonderie) et une face arrière. La face avant peut constituer une surface d'appui pour la pièce de fonderie. Ce support (10) qui peut être constitué d'une plaque est rendu solidaire d'un ensemble transmetteur de vibration de la machine de débourrage, par exemple le châssis (1). Ainsi, lorsque le châssis (1) reçoit des vibrations, celles-ci sont transmises via le support (10) et le guide (20) à l'élément de percussion (25) qui se déplace alors selon un mouvement alternatif. La fréquence des vibrations étant élevée, la pièce peut être soumise à des chocs à une fréquence également élevée. Le support (10) est par exemple monté verticalement à l'aide de moyens de fixation sur le châssis (1) et le ou les guides (20) s'étendent horizontalement dans ce cas. Chaque guide (20) contenant l'élément de percussion (25) peut consister en un fût cylindrique, solidaire du support (10) et doté d'une ouverture prévue du côté de la face avant du support (10). Dans le cas où le dispositif (7) comprend plusieurs éléments de percussion (25), les guides (20) sont disposés l'un au-dessus de l'autre, perpendiculairement au support (10) et au plan moyen du châssis (1).

Les moteurs à balourd (4) de la machine de débourrage selon le mode de réalisation des figures 1 et 3 tournent dans le même sens, lorsque le dispositif est en fonctionnement. Le mouvement résultant du châssis (1) entraîne alors un déplacement circulaire alternatif de la pièce par des rotations autour de l'axe vertical (z-z) situé à l'intersection du plan (y-z) passant par la paire de moteurs (4) et du plan vertical (x-z) transversal au châssis (1). Soumis également à ce mouvement, chaque élément de percussion (25) est, alternativement, en saillie par rapport à l'ouverture du guide (20) pour entrer en contact avec la pièce, et en retrait, ce qui permet

ainsi un martelage de la pièce. Une machine de débourrage selon l'invention comprend par exemple une ou plusieurs unités de débourrage du type de celle illustrée à la figure 3. Alternativement, deux moteurs à balourd (4) peuvent être utilisés pour deux unités de débourrage orientées de façon opposée. Chaque unité de débourrage est par exemple enfermée dans une enceinte dotée d'au moins une porte de chargement de la pièce.

Dans une première variante de réalisation, quatre ressorts latéraux peuvent être ajoutés (comme indiquée dans la figure 2 de la demande de brevet WO 2004/067209). Ces ressorts supplémentaires d'axe sensiblement horizontal, fixés par paire de chaque côté du châssis (1), permettent de modifier la fréquence propre de résonance du châssis (1) pour l'amener à la valeur de la fréquence de vibration des moteurs (4). De cette manière, la fréquence de vibration du châssis (1) est augmentée, par exemple d'un facteur 10, ce qui permet, avec un faible effort d'excitation, d'obtenir une valeur d'amplitude acceptable pour le débourrage. La présence de ces ressorts supplémentaires permet donc de réduire considérablement la puissance, la taille et le poids des moteurs (4) à balourd.

Dans une seconde variante de réalisation, le châssis (1) peut être sensiblement vertical. Comme dans le mode de réalisation de la figure 3, il est dans ce cas supporté par quatre suspensions (2) élastiques, d'axe vertical, fixées sur un socle (3), ces suspensions pouvant se déformer transversalement de façon élastique. De même que dans les autres modes de réalisation, elles sont réparties de façon à supporter chacune sensiblement la même masse. Deux moteurs (4) à balourd tournant en sens opposé sont fixés au châssis, chacun d'un côté d'une des branches (11). La pièce à débourrer est à serrer dans l'espace (13) compris entre les deux branches (11 , 12) du châssis (1), à l'aide du vérin (5) par exemple pneumatique, sur lequel est posée une plaque de maintien en position, et qui est monté dans la paroi intérieure de l'une des branches (11). Cette variante de réalisation est illustrée à la figure 4 de la demande de brevet WO 2004/067209.

On comprend qu'un ou plusieurs dispositifs de martelage (7, T, T) peuvent être fixés à l'opposé du vérin (5) sur un des deux flancs verticaux (plaques verticales) délimitant l'espace (13). La plaque formant le support (10) est fixée sur l'intérieur du flanc vertical du châssis à l'opposé du vérin (5) de serrage. Le support (10) s'insère par exemple dans une ouverture du flanc. Dans un mode de réalisation de l'invention, comme illustré à la figure 2, la face arrière du support (10) comprend des zones (Z) de contact avec le flanc ou plaque (P) de châssis de la machine de débourrage. C'est par ces zones (Z) que sont transmises les vibrations du bâti/châssis, qui parviennent ensuite aux guides (20). Le support (10) est équipé de moyens de fixation au châssis qui sont situés dans ces zones de contact (Z). La face avant du support (10) du dispositif marteleur (7) peut donc avantageusement constituer une surface d'appui, par exemple plane, opposée à la plaque de maintien en position portée par le vérin (5) de serrage.

En référence aux figures 2, 4, 5, 6A et 6B, chaque élément de percussion (25) est librement déplaçable dans les guides (20) entre une première position en saillie vers l'avant et une seconde position dans laquelle l'élément de percussion (25) est en contact avec un élément de butée (22) formant le fond d'un conduit (C) des moyens de guidage (20). L'extrémité (250) de l'élément de percussion (25) peut comporter une ou plusieurs empreintes concaves ou des rainures circulaires concentriques. L'élément de percussion (25) forme ainsi un outil à emboutir.

En référence à la figure 6A, le mouvement alternatif balance l'élément de percussion (25), formant une masse ou bouterolle, situé dans le guide (20) contre la pièce à débourrer. Le mouvement alternatif, balance la bouterolle alternativement vers les masselottes de la pièce et la partie arrière fermée par un couvercle (24) du dispositif (7, 7', 7"). Les guides (20) s'étendent perpendiculairement au support (10) depuis la face arrière du support (10) et sont obturés à l'arrière par le couvercle (24) amovible équipé d'un garnissage souple formant l'élément de butée (22) au fond du conduit (C). Les guides (20) traversent ainsi le logement (L) prévu dans le flanc, plaque ouverte (P) ou cadre analogue du bâti. Cette plaque (P) opposée sert

de support au dispositif marteleur (7, 7', 7"). L'élément de butée (22) avec le garnissage souple sert d'amortisseur et permet aussi de renvoyer la bouterolle vers la pièce à débourrer. On comprend que plusieurs dispositifs (7, 7', 7") peuvent être prévus à différentes extrémités du châssis (1).

Tandis que dans le mode de réalisation des figures 1 , 2, 4 et 5, le dispositif (7) ne possède pas de branchement d'air en son extrémité arrière, il peut être prévu de rajouter un moyen de connexion (240) sur le couvercle (24) et/ou sur l'arrière du guide (20) pour faire entrer de l'air comprimé dans le conduit (C) où est logé l'élément de percussion (25). Dans une telle variante illustrée dans les figures 6A et 6B, le dispositif (7') peut simplement différer par son couvercle (24) qui possède le moyen (240) de brancher une arrivée d'air comprimée (A). Cela permet d'arrêter la fonction martelage, comme illustré à la figure 6B, tout en conservant la fonction de secouage de la pièce dont le noyau de coulée doit être évacué. Le système pneumatique avec un raccord d'air permet d'injecter de l'air comprimé et la pression d'air résultante qui s'exerce sur l'élément (25) bloque celui-ci contre la pièce : le martelage est ainsi neutralisé.

Plusieurs guides (20) rendus solidaires du support (10) peuvent être équipés du même type de couvercles (24) ou de couvercles différents. Les couvercles (24) peuvent être ou non équipés du moyen (240) de connexion susmentionné ou les guides (20) peuvent aussi être fermés par un fond inamovible dans un mode de réalisation de moindre préférence.

Plus généralement, le dispositif marteleur (7 ¹ , 7") peut comprendre des moyens de blocage temporaire de l'élément de percussion (25), par exemple par production d'une force d'attraction ou de compression sur l'élément de percussion (25). Ceci permet de marteler ou non et à souhait pendant le secouage ou vibration. Dans l'exemple des figures 7 et 8, le dispositif (7") est équipé d'un système de blocage de type électromagnétique permettant l'arrêt ou la mise en service du martelage alors que la machine de débourrage continue son mouvement de secouage alternatif. L'élément de percussion (25) comporte un matériau ferreux et est de préférence essentiellement métallique. En référence à la figure 8, le système

électromagnétique bloque la bouterolle logée dans le guide (20) par injection de courant dans le bobinage (L) prévu le long de la cavité cylindrique formant le conduit (C). Ce bobinage est interposé par exemple entre un flasque arrière (23) entourant l'élément de butée (22) amortisseur à garnissage souple et une bride avant (21) permettant de solidariser le guide (20) au support (10). Des moyens de fixation tels que des vis peuvent être utilisés à cet effet. Dans l'exemple de la figure 8, l'assemblage comprenant notamment les flasques et le bobinage est maintenu comprimé dans le guide (20) par des tirants (15) reliés au couvercle (24) et s'étendant longitudinalement jusqu'au support, après avoir traversé la bride avant (21).

Les moyens d'injection de courant, non représentés, sont connectés au bobinage (L) comme peut l'apprécier un homme du métier. L'injection de courant provoque le même effet que l'injection d'air comprimé : l'élément de percussion (25) est bloqué, par exemple contre la pièce. Un avantage d'un système avec électro-aimant est qu'il est possible de bloquer la bouterolle ou élément de percussion (25) alors que le jeu entre cet élément (25) et le guide (20) est de plus de 5/10 de mm ce qui n'est pas compatible pour le blocage avec l'air comprimé. En effet, l'air comprimé peut être utilisé pour arrêter le martelage malgré les vibrations à condition que le jeu entre l'élément de percussion (25) et le guide (20) s'élève à moins de 5/10 de mm. De tels jeux réduits ne sont pas toujours compatibles avec les exigences dans le domaine de la fonderie.

Dans un mode de réalisation de l'invention, les moyens de guidage (20) peuvent comprendre des perçages (210) permettant d'évacuer des impuretés présentes dans le conduit (C). Ces perçages (210) sont illustrés de façon non limitative aux figures 7 et 8.

Chaque élément de percussion (25) peut être monobloc et comprend de préférence une partie avant de première section (S1) pouvant traverser l'ouverture du conduit (C) des moyens de guidage (20) et une partie arrière de seconde section (S2) supérieure à la première section (S1). La partie avant et la partie arrière de l'élément de percussion (25) sont en contact périphérique avec les moyens de guidage (20). Chacune de ces parties peut

être cylindrique. En référence aux figures 6A et 6B, la partie arrière de plus grande section (S2) s'appuie lors du balancement alternativement sur l'élément de butée (22) à l'arrière du conduit (C) et sur la butée intérieure circulaire (B) de l'extrémité avant (200) du conduit (C). De cette manière, l'élément de percussion (25) se déplace en fonction des vibrations reçues par l'intermédiaire de l'ensemble formé par le support (10) et les moyens de guidage (20), suivant un mouvement de va-et-vient. On comprend que la forme générale de l'élément de percussion (25) peut varier, un épaulement pouvant être prévu pour que cet élément (25) soit logé de façon imperdable dans le guide (20) : l'épaulement empêche en effet une complète sortie de l'élément de percussion (25) par l'ouverture du guide (20). La butée intérieure (B) peut comprendre un matériau amortisseur de moindre rigidité que le matériau constituant la bouterolle ou élément de percussion (25). La longueur (L1) de l'élément de percussion (25) est par exemple, de manière non limitative, choisie inférieure à la longueur (L2) du conduit (C) du guide (20). L'élément de butée (22) amortisseur occupe par exemple une partie minoritaire de cette longueur (L2) de conduit (C). La longueur du déplacement de l'élément de percussion (25) varie notamment suivant la fréquence et l'amplitude du mouvement alternatif du système de secouage ou vibration. Selon une caractéristique de l'invention, une pièce de fonderie dotée d'un noyau de coulée peut être martelée lors de l'opération de secouage, grâce à l'utilisation du dispositif marteleur (7, 7', 7"). Le procédé de martelage comprend :

- une étape d'application de vibrations pour faire osciller un châssis rigide (1) de la machine, cette première étape déclenchant la transmission de vibrations, par un ensemble transmetteur de vibration de la machine de débourrage, au support (10) rigide du dispositif marteleur (7, 7', 7"), ce qui a pour effet d'entraîner en translation l'élément de percussion (25) ; et

- une étape d'application de chocs, directement sur la pièce de fonderie alors que celle-ci est maintenue en appui contre des moyens de positionnement solidaires du châssis (1), cette seconde étape étant ainsi réalisée en même temps que l'étape d'application des vibrations.

L'étape d'application de chocs sur la pièce, à une fréquence déterminée fonction de la fréquence des vibrations, comprend le déplacement alternatif de l'élément de percussion (25) entre sa première position en saillie pour percuter la pièce et sa seconde position au fond du conduit (C) du guide (20). L'un des avantages de l'invention est donc d'utiliser le mouvement alternatif de la machine de débourrage pour générer le mouvement alternatif de l'élément de percussion (bouterolle) dans le guide (20) cylindrique et frapper la pièce.

Une fois que le vérin (5) a été commandé pour permettre le serrage de la pièce et que le secouage a commencé, les moyens de blocage temporaire peuvent être contrôlés pour désactiver puis réactiver successivement le dispositif marteleur. Un circuit fluidique ou un circuit électronique peut être associé aux guides (20) pour l'actionnement ou l'arrêt du blocage. On peut réitérer les phases d'arrêt et de reprise du martelage, simplement en actionnant un signal de commande. Ce signal de commande déclenche par exemple un signal électrique permettant au système électromagnétique ou au système pneumatique de repousser l'élément de percussion (25). De préférence, l'action exercée par ces moyens de blocage est arrêtée, automatiquement par exemple, lorsque les moteurs à balourd (4) s'arrêtent puisque l'élément de percussion (25) n'est alors plus entraîné par les vibrations.

Il doit être évident pour les personnes versées dans l'art que la présente invention permet des modes de réalisation sous de nombreuses autres formes spécifiques sans l'éloigner du domaine d'application de l'invention comme revendiqué.