Il existe différents appareils auditifs qui comprennent une coque creuse intra-auriculaire dont l'extrémité interne doit se trouver au voisinage du tympan.

Ces appareils sont destinés à transmettre des sons et, par conséquent, la coque loin de contrarier leur transmission doit au contraire la favoriser. C'est pourquoi les coques de ces appareils ont un passage à celle de leurs extrémités qui doit être proche du tympan.

Or, l'oreille est le siège de sécrétions naturelles, qui sont des agents agressifs pour les appareils intra-auriculaires.

Le cérumen, notamment, a pour effet d'obturer le passage des coques.

Quand la coque contient des composants électriques ou électroni¬ ques, un nettoyage simple est impossible sans risquer d'endommager ces composants.

En outre, les sécrétions autres que le cérumen ont des composés acides qui sont très néfastes aux circuits et à leurs composants.

On comprend que l'on ait cherché à les protéger en plaçant sur le passage de la coque une pièce formant barrage. Malheureusement, jusqu'à ce jour, une telle pièce n'a pu être réalisée avec succès, car elle doit à la fois avoir une bonne efficacité, être d'un usage commode, pouvoir s'adapter à tous les types de prothèses et être économique.

Le brevet FR-A-t.466.547 décrit une prothèse qui comprend une pièce nommée "chapeau" qui entoure une partie volumineuse du récep¬ teur et qui est amovible en vue, notamment, de nettoyer les ouvertu¬ res par lesquelles le son doit passer. Mais cette solution n'est pas satisfaisante car, dans la pratique, on ne peut accepter de laisser à l'usager la possibilité de mettre à jour les composants électriques et électroniques. Or, ce brevet ne permet aucune autre possibilité car le "bout" est fixé de manière inamovible sur le chapeau. Ce der¬ nier équivaut à la coque conformée selon le conduit auditif de chaque usager et que comporte les prothèses du type nommé dans le commerce "tout dans l'oreille". Or, c'est une condition de la présente inven¬ tion que d'interdire le retrait de cet élément de protection essen¬ tiel par un usager qui, par nature, n'est pas qualifié pour accéder aux composants internes de la prothèse. Le brevet DE-B-1.259.951 décrit lui aussi une prothèse dont les passages de son ne peuvent être nettoyés que par démontage d'un élément essentiel pour la protection des composants intérieurs de la prothèse.

La présente invention, au contraire, prévoit l'inamovibilité, p _0ur ie simple usager, de la partie qui enveloppe et protège les ^" composants (une coque conformée, par exemple), garantissant ainsi la robustesse et 1 'étanchéité de la partie qui entoure et protège les composants internes de la prothèse.

L'invention résoud donc le problème apparamment insoluble de concilier deux nécessités contradictoires : si l'on veut que le son passe bien, il faut que le passage soit aussi dégagé que possible et si l'on veut empêcher efficacement les entrées de sécrétions ainsi que le dépôt de cérumen, il faut que la passage soit aussi restreint que possible. A cette fin, l'invention a pour objet un appareil auditif tel qu'une prothèse du type comprenant une coque creuse intra-auricu- laire, caractérisé en ce que l'extrémité de cette coque devant être proche du tympan présente un seul trou destiné au passage des sons et avec lequel doit coopérer un embout élastiquement déformable et a o- vi le comprenant un corps central destiné à être engagé dans le trou de la coque et une tête ^' large constituant un chapeau convexe non blessant destiné à demeurer à une petite distance de la coque pour

protéger au moins un passage des sons situé(s) près de son centre e pour déterminerun passage annulaire continu.

Selon d'autres caractéristiques de l'invention :

- l'embout présente une gorge dont la section est sensiblemen égale à celle du trou et qui est située entre deux parties plus lar ges, l'une étant formée par une protubérance ovoïde de section maximu supérieure à celle du trou de la coque pour être engagée à force dan ce trou et y être retenue par les bords internes dudit trou, tandi que l'autre est formée par le chapeau devant demeurer à l'extérieur d la coque;

- le passage des sons est constitué par au moins un espace qui subsiste entre le trou de la coque et le corps central de l'embout, c trou et ce corps central ayant, dans leurs parties en regard, de formes et/ou des dimensions différentes; - le trou est carré et le corps de l'embout a une section circu laire de diamètre inférieur à la longueur de la diagonale du tro carré;

- le passage des sons est constitué par un conduit borgne qui débouche à l'extrémité du corps de l'embout devant être engagée dans le trou de la coque et qui communique avec au moins un passage radial débouchant à l'extérieur de l'embout, au-dessus de la partie activ d'au moins une butée située sous le chapeau et devant s'appliquer sur la coque pour retenir le chapeau à petite distance de la coque;

- le passage radial est formé par au moins un canal; - le passage radial est formé par une fente latérale substantiel¬ lement perpendiculaire à l'axe de l'embout;

- le ou chaque passage radial est constitué par l'extrémité d'une fente longitudinale qui divise le corps de l'embout en au moins deux éléments déformables élastiquement et de préférence munis chacun d'un renflement;

- l'extrémité de l'embout devant être introduite dans le trou de la coque est adaptée à coiffer une extrémité proéminente d'un écouteur placé dans la coque;

- le chapeau a une forme ovale. L'invention sera mieux comprise par la description détaillée ci-. après faite, en référence au dessin annexé. Bien entendu, la descrip¬ tion et le dessin ne sont donnés qu'à titre d'exemple indicatif et non limitatif. .../...

La figure 1 est une vue schématique d'ensemble montrant une pro¬ thèse auditive placée dans le conduit auriculaire d'un usager.

Les figures 2 à 8 sont des vues schématiques partielles en coupe de différents modes de réalisation de l'invention. En se reportant à la figure 1, on voit une prothèse auditive du type connu sous l'appellation de "tout dans l'oreille".

Les différentes pièces nécessaires à son fonctionnement (micro, circuits, écouteur) sont logées dans une coque 1 dont la forme exté¬ rieure est adaptée à la morphologie de l'utilisateur, afin que la prothèse soit entièrement placée dans le conduit auditif pour être aussi discrète que possible.

Sur la face de cette coque 1 qui est accessible de l'extérieur, se trouvent un bouton 3 pour le réglage du niveau sonore, un petit volet 4 pivotant autour d'un axe 5 pour permettre d'accéder à un comparti- ment à pile et un orifice 6 pour la prise de son.

Sur les figures 2 et 3, on voit que l'extrémité de la coque 1 devant être proche du tympan présente un seul trou 7 et est munie d'un embout protecteur amovible 2 qui doit laisser subsister un pas¬ sage pour les sons entre l'intérieur et l'extérieur de la coque 1, bien qu'il soit engagé dans le trou 7, ce qui peut être réalisé de différentes manières comme on va le voir maintenant.

L'embout 2 présente un corps central 2a_ et un chapeau 2b_ qui doit demeurer à l'extérieur de la coque 1, à une petite distance de celle- ci. A cette fin, il faut limiter l'enfoncement de l'embout 2 dans le trou 7.

Cela est obtenu au moyen d'une butée 10 prévue sous le chapeau 2b_ selon une étendue supérieure à celle du trou 7, afin que cette butée 10 prenne appui sur la coque 1. ^Ici » le "trou 7 et le corps 2a_ de l'embout 2.n'ont pas la même forme. En effet, le trou 7 est carré tandis que le corps 2a_ a une section circulaire de diamètre inférieur à la longueur de la diago¬ nale du trou carré 7.

De la sorte, quand l'embout 2 est mis en place, le corps 2a_ est engagé dans le trou carré 7, il y est retenu par les côtés du trou 7 mais il laisse subsister aux quatre ^" coins des espaces 7a_ qui consti¬ tuent le passage pour les sons, selon les flèches F1.

Le chapeau 2b_ protège les espaces 7a_ situés près de son centre e détermine un espace annulaire continu 8. La butée 10 limite l'enfon cement de l'embout 2 dans le trou 7 afin que le chapeau 2b_ ne vienn pas obturer les espaces 7a_ par contact avec la coque 1. On comprend que les espaces 7a_ sont maintenus à l'abri des dépôt de cérumen par le chapeau 2b_, de sorte qu'ils restent dégagés e laissent bien passer les sons.

Si du cérumen se déposait, cela serait sur le chapeau 2b_ lui-mêm ou, à la rigueur, sous sa périphérie, au bord de l'espace 8 qui sub siste entre la coque 1 et le chapeau 2b_.

En réalité, l'embout 2 étant simplement engagé élastiquement dans le trou 7 et étant amovible par une petite traction des doigts, sans outil, l'usager lui-même peut aussi souvent qu'il le désire retire l'embout 2, le nettoyer et le remettre en place, ce qui évite la for- mation de dépôts de cérumen.

Le retrait de l'embout 2 dégage le trou 7 et cet embout 2 entraî¬ ne avec lui les dépôts indésirables ou n'autorise leur formation qu'assez loin du trou 7, sur la coque 1.

Par conséquent, l'usager n'a aucune raison d'introduire un quel- conque instrument de nettoyage dans le trou 7 de la coque 1, Ainsi, on peut laisser à l'usager l'initiative du nettoyage, d'abord parce que le retrait de l'embout 2 ne nécessite ni outil, ni opération délicate et ensuite parce que l'usager n'est ni obligé, ni tenté d'intervenir sur la coque 1, sauf pour un léger essuyage. En se reportant maintenant aux figures 4 à 8, on voit d'autres variantes du mode de réalisation selon lequel le passage de sons est prévu dans l'embout 2 lui-même.

Sur la figure 4, ce passage est constitué par un conduit borgne 14 qui débouche à l'extrémité du corps 2a_ de l'embout 2 engagé dans la coque 1 et qui communique avec un passage radial formé par des canaux 15, dans la matière constitutive de l'embout 2 ou encore par des tubes placés en inserts. Naturellement, on peut ne prévoir qu'un seul passage radial.

Les sons émis par l'écouteur 11 passent par le conduit 14 puis par le canal ou les canaux radiaux 15, et sortent par le passage annulaire 8 selon les flèches F2.

Pour limiter l'enfoncement de l'embout 2 dans la coque 1, afin

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d'assurer la sortie des sons par le canal ou les canaux radiaux 15 et le-passage annulaire 8, l'embout présente ici encore une butée 16.

Le débouché du canal ou des canaux radiaux 15 doit être situé au- dessus de la partie utile de la butée 16, c'est-à-dire au-dessus de sa face devant entrer en contact avec la coque 1.

En pratique, on peut dire que les canaux radiaux 15 sont prévus "dans" la butée 16.

Si l'on forme deux canaux radiaux 15 opposés par un petit tube, ce dernier peut servir de butée si on lui donne une longueur supérieure au diamètre du trou 7.

Comme dans le cas du mode de réalisation de la figure 4, il est nécessaire de protéger le débouché des canaux radiaux 15, en particu¬ lier à l'égard des dépôts de cérumen. Dans ce but, le chapeau 2b_ a une étendue telle que l débouché de chaque canal radial 15 se trouve en retrait par rapport à la partie correspondante du chapeau 2b_.

Le nombre de canaux radiaux 15 peut être quelconque, y compris égal à un. Mais, même dans ce cas, une telle disposition peut conduire à des difficultés de fabrication et/ou à des coûts élevés.

Sur les figures 5 à 8 on a représenté des variantes plus simples à fabriquer et plus économiques, qui remédient à ces inconvénients tout en assurant un bon fonctionnement :

Sur les figures 5 et 6, le conduit borgne 14 communique non plus avec un canal ou plusieurs canaux, mais avec une fente latérale 18 qui s'étend dans un plan substantiellement perpendiculaire à l'axe x _^ de l'embout 2.

Cette fente 18 se trouve au droit du chapeau 2b_ qui tient au corps de l'embout 2 par la partie latérale non fendue 2ç_.

Ici encore, il faut limiter l'enfoncement de l'embout 2 dans la coque 1 pour que la fente 18 soit hors de la coque 1 et que l'espace annulaire 8 soit bien dégagé. On utilise une butée 19 analogue à la butée 16 et dont la partie utile est au-dessous de la fente 18.

Les sons émis par l'écouteur 11 passent par le conduit 14, puis par la fente 18 selon les flèches F3.

En se reportant à la figure 7, on voit une autre variante pré- voyant un passage à travers l'embout 2.

Ce passage est formé par un conduit borgne 20 prévu au centre du corps 2a_ de l'embout 2 et limité par le chapeau 2b_.

Pour assurer le débouché latéral du conduit longitudinal 20 sous le chapeau 2b, on prévoit une butée 22 et des passages radiaux 23 qui s'étendent depuis le conduit 20 jusqu'à l'extérieur.

Ces passages 23 sont constitués par l'extrémité de fentes radiales

24 qui divisent le corps de l'embout 2 en autant d'éléments 25. Ici, on a représenté quatre fentes 24 déterminant quatre passages 23 et quatre éléments en croix 25. Outre la facilité d'obtention des passages radiaux 23 lors du moulage de l'embout 2, cette variante permet d'obtenir que la déforma- bilité de l'embout 2, nécessaire à sa mise en place et à son retrait, provient de l'élasticité des éléments 25 due à leur forme et non pas seulement à l'élastiticé de la matière dont ils sont faits. Ils présentent chacun un renflement 26 qui forme rampe lors de l'introduction de l'embout 2 dans le trou 7 de la coque 1 et qui provoque le repliement vers le centre des éléments 25. Dès que l'enfoncement de l'embout 2 est suffisant, les éléments 25 reprennent élastiquement leur positition primitive et assurent le blocage de l'embout 2 dans le trou 7.

L'immobilisation élastique de l'embout 2 dans le trou 7 de la coque 1 signifie que l'embout 2 ou la coque 1 (considérée autour du trou 7) doit être élastique.

On a représenté ici le cas le plus fréquent, et préféré pour l'invention, selon lequel la coque 1 est inélastique dans son ensemble afin notamment de constituer une protection rigide des circuits et composants fonctionnels.

L'embout 2 est, alors, avantageusement obtenu par moulage en une seule pièce d'une matière synthétique. II présente une gorge 2d_ dont la section peut être inférieure à celle du trou 7. Elle peut aussi être un peu supérieure mais sans ex¬ cès pour éviter toute difficulté de mise en place et de retrait de l'embout 2 dans le trou 7.

La gorge 2d_ est située entre deux parties plus larges. L'une doit être engagée dans la coque 1, grâce à son élasticité propre (du fait de sa matière constitutive ou de ses formes). Dans le cas des figures 2 à 6, cette partie est une protubérance ovoïde 2e_ dont la section maximum y_ est supérieure à celle du trou 7 pour être retenue par les bords internes dudit trou 7.

Dans le cas de la figure 7, . 'élasticité peut ne provenir que des formes de l'embout 2 (éléments 25).

L'autre est formée par le chapeau 2b_, convexe et non blessant. Ce chapeau 2b_ joue le rôle qui lui est spécifiquement attribué, comme on l'a expliqué ci-dessus, sans constituer pour autant une possibilité de gêne ou de blessure, du fait qu'il ne présente aucune arête vive ou autre élément agressif. La surface doit être aussi lisse et uniforme que possible, ce qui est facile à obtenir par moulage d'une matière synthétique. Sur la figure 8 on a représenté un mode de réalisation selon lequel l'embout 2 a un corps central 2f_ tubulaire dont l'extrémité intérieure 2g est adaptée à coiffer une extrémité proéminente cylin¬ drique 11a_ de l'écouteur 11.

Dans ce cas, le son est conduit sans dispersion, par couplage direct, depuis l'écouteur 11, par le corps tubulaire 2f et par des passages radiaux 30 jusqu'à l'extérieur de la coque 1, dans le conduit auditif, à proximité du tympan, selon les flèches F4.

Comme dans les exemples précédents, le chapeau 2b_ est maintenu à petite distance de la coque 1 au moyen de butées 31, garantissant le libre débouché des passages radiaux 30 et la transmission parfaite des sons par ces passages radiaux 30 et par le passage annulaire 8.

Si l'engagement du corps 2f_ sur l'extrémité 11a_ est assez énergi¬ que pour maintenir l'embout 2 en place, le corps central 2f_ peut avoir une forme qui se réduit à celle d'un petit tuyau, comme cela est représenté.

Si l'engagement de l'embout 2 sur l'extrémité 11a_ est doux, ou si l'on veut prendre des précautions supplémentaires, on peut prévoir pour la partie de l'embout 2 située près de la coque 1 une forme ovoïde comme celle représentée sur les figures 2 à 6. Le chapeau 2b_ facilite ici le retrait de l'embout 2.

Il faut noter qu'en plan le chapeau 2b_ peut avoir une forme ovale

(Fig.6) pour que ses parties les plus éloignées du centre protègent mieux, à la manière d'une visière, le passage des sons. Cette forme facilite, en outre, le retrait du chapeau en insérant un ongle ou une petite lame sous .l'une des deux parties allongées de l'ovale.

En outre, le chapeau 2b_ peut avoir une face inférieure courbe, sensiblement parallèle à l'extrémité de la coque 1, comme on le voit sur les figures 3, 4 et 8.

Il ressort de la description ci-dessus que les passages des sons, qu'ils soient longitudinaux (cas des figures 2 et 3) ou radiaux (cas des figures 4 à 8), sont toujours situés sous le chapeau ^* 2b_ et que celui-ci laisse subsister un passage radial annulaire 8 de grande étendue (même dans le cas des figures 5 et 6) que le cérumen ne peut obturer facilement et qui, en revanche, laisse parfaitement passer les sons.

L'emplacement de l'embout 2 dans l'unique trou 7 met celui-ci à l'abri de toutes souillures, celles-ci ne pouvant se produire de manière significative qu'à l ^l aplomb du bord du chapeau 2b_, dont le di^ètre peut être grand relativement à l'extrémité de la coque 1 pour minimiser, corrélativement, les conséquences des souillures, notamment par dépôt de cérumen.

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