Dispositif de traitement thermique apte à recevoir des produits en vrac

Arrière-plan de l'invention

La présente invention se rapporte au domaine général des dispositifs de traitement thermique de produits sous emballage disponibles en vrac comprenant une enceinte destinée à être mise sous pression et à mettre en œuvre un tel traitement thermique par immersion des dits emballages dans de l'eau chauffée à température donnée , notamment des traitement de stérilisation, notamment à T=100 à 125°C ou pasteurisation, notamment à T= 80-90°C.La mise sous pression vise à maintenir l'eau à l'état liquide à la dite température le cas échéant et vis aussi à conférer une contre pression qui maintient en forme les emballages qui du fait du chauffage se déforme du fait de l'augmentation de pression et volume du gaz contenu dans l'emballage le cas échéant notamment pour des emballages souples en matière plastique.

Actuellement, pour automatiser une chaîne de stérilisation en amont et en aval d'une enceinte de traitement thermique, aussi appelé autoclave, il est nécessaire d'avoir des accessoires spécifiques tels que paniers, claies, plateaux destinés à porter des produits stérilisés sur des chaînes de production et/ou dans les autoclaves et un système de convoyage, chargement, déchargement. Les autoclaves sont conçus pour accueillir les accessoires, paniers, claies, plateaux, dans lesquels sont stockés les produits.

Un tel système est coûteux financièrement. Il est aussi coûteux en termes d'espace et encombrement dans les usines puisque le système de chargement/déchargement doit trouver devant ou derrière l'autoclave. Selon le nombre d'autoclaves, et donc de jeu d'accessoires, un espace de stockage des accessoires doit également être prévu.

Par ailleurs, comme il est nécessaire de remplir les dits accessoires avant l'acheminement de ceux-ci vers et/ou dans l'autoclave puis de les vider après la stérilisation, les procédés connus sont très coûteux en termes de temps de production.

En outre une très grande attention est requise d'un point de vue maintenance et entretien pour éviter les défaillances mécaniques. Peu de solutions existent à ce jour en matière d'automatisation complète de la chaîne de traitement.

Concernant la gestion des produits traités, les procédés connus ne permettent pas de détecter visuellement et directement un mauvais scellage, la porosité et/ou la fuite d'un emballage.

Objet et résumé de l'invention

La présente invention a donc pour but principal de pallier les inconvénients des procédés et autoclaves connus et de permettre un traitement thermique simplifié des produits en proposant un dispositif de traitement thermique de produits sous emballage disponibles en vrac comprenant une enceinte destinée à être mise sous pression et à mettre en œuvre un tel traitement thermique, caractérisé en ce que le dispositif comprend :

- un bac destiné à contenir un fluide d'une densité telle que les produits (P) sous emballage flottent lorsqu'ils y sont déversés en vrac, ce bac présentant des moyens d'évacuation des produits en état de flottaison, ces moyens d'évacuation comprenant une trappe apte à être immergée puis ouverte pour permettre l'évacuation d'une partie du fluide comportant les produits (P) en état de flottaison,

- des moyens de fourniture de fluide pour remplir le bac et réguler le niveau de fluide dans le bac

- des moyens d'immersion ( aussi dénommés ci-après « presseurs ») agissant au niveau de la surface supérieure de fluide présent dans le bac pour immerger les produits en vrac dans le fluide,

- des moyens de récupération des produits au sein du fluide évacué du bac lors de l'ouverture du compartiment d'évacuation,

- des moyens de réception du fluide déversé lors de l'ouverture du compartiment d'évacuation.

Plus particulièrement, la dite trappe est située au niveau d'une paroi latérale notamment la paroi avale ou avant en partie supérieure de la paroi du bac.

Un tel dispositif de traitement thermique permet un chargement par acheminement direct dans le bac, typiquement par convoyage simple des produits, permettant de s'abroger entièrement desdits accessoires ainsi que de tous systèmes de navette, de quais d'amenée etc.

Au déchargement, il est aussi possible de mettre en place un acheminement direct des produits vers l'extérieur sans accessoires, ni système de navette ou de quai de sortie comme cela est le cas aujourd'hui.

Des économies substantielles en termes d'investissement en infrastructures sont réalisées. En outre le nouveau dispositif permet de gagner de la place puisqu'il n'est plus utile de prévoir des zones pour stocker et pour manipuler les accessoires.

Au niveau du temps de productivité, les doubles opérations de remplissage d'accessoires sont économisées puisque les produits sont chargés directement dans le bac de l'autoclave.

Des principes simples de déplacement des produits par circulation du fluide dans le bac sont utilisés au sein du dispositif selon l'invention ce qui réduit au maximum les systèmes mécaniques.

En outre, parmi les avantages additionnels, le dispositif permet que les emballages défectueux non étanches coulent au fond du bac. Cela permet leur visualisation et leur élimination par non évacuation lors du déchargement des produits par flottaison. Cela permet d'améliorer le contrôle sur la sécurité des aliments.

Dans un mode préféré de réalisation, le dit bac est amovible pouvant être introduit et sortie de la dite enceinte par au moins une porte de la dite enceinte, de préférence ledit bac étant aptes à coopérer avec des moyens de déplacement tels que des rails et/ou glissières sur lesquels il est posé.

On remarque aussi que l'invention nécessite ainsi des modifications mineures au sein des enceintes autoclaves connues à ce jour puisque le bac peut être installé sur les rails et autres dispositifs permettant l'amenée des accessoires. Les aménagements nécessaires à la mise en place du bac et mise en œuvre de l'invention sont donc mineurs et peuvent être réalisés à bas cout puisque l'enceinte reste une enceinte standard. La transformation de l'enceinte peut aussi être aisément réalisée de manière réversible de manière à pouvoir revenir à un dispositif permettant de traiter des produits non flottants par des traitements conventionnels. On note enfin que l'enceinte subit moins de sollicitations mécaniques puisque les chocs thermiques ne sont pas directement appliqués sur le corps de l'enceinte mais sur le bac lequel est plus facilement réparable et/ou remplaçable ceci d'autant plus s'il est amovible et coopère avec des moyens de déplacement tels que des rails sur lesquels il est posé. La durée de vie de la partie chaudronnée de l'enceinte est donc allongée.

Selon une caractéristique avantageuse, le dit bac comporte, de préférence à une extrémité en vis-à-vis d'une porte de l'enceinte, un compartiment supérieur dénommé compartiment d'évacuation dont une paroi forme ou comprend une dite trappe d'évacuation du compartiment d'évacuation, la dite trappe étant ouvrable, de préférence par pivotement ou coulissement, le dit compartiment d'évacuation étant disposé de telle sorte que le nombre de produit à l'intérieur dudit compartiment d'évacuation en vis-à-vis de la dite trappe soit en nombre inférieur au nombre de produit total contenu dans le bac.

Ce compartiment permet ainsi de mieux contrôler l'évacuation des produits par la dite trappe en limitant le nombre de produits en regard de la trappe.

Plus particulièrement, le dit compartiment d'évacuation constitue une structure en surplomb s'étendant sur un des côtés du bac. La trappe du compartiment d'évacuation peut ainsi être placée à une extrémité longitudinale du bac orientée vers une sortie de l'enceinte ce qui autorise une gestion plus facile de l'évacuation des produits traités.

Selon une caractéristique avantageuse, le dit compartiment supérieur comprend un plancher s'étendant horizontalement au-dessus du plancher de l'enceinte, et s'étendant au-delà et à partir du sommet d'une paroi transversale verticale inférieure du bac jusque vers la porte de sortie de l'enceinte, ladite paroi transversale verticale inférieure du bac délimitant une partie inférieure du bac dessous et amont du dit compartiment d'évacuation. Ainsi, du fait de la diminution de la hauteur d'eau au niveau du compartiment d'évacuation, le flux de circulation du fluide et des produits évacués au niveau de la trappe lorsqu'elle est ouverte est accélérée ce qui permet de mieux régulé l'évacuation des produits par la dite trappe. D'autre part, ceci permet de distinguer une partie inférieure du bac en amont dudit compartiment d'évacuation plus profonde que le dit compartiment, au sein de laquelle on réalise l'immersion totale des produits à l'aide de dits presseurs et sur la paroi de fonds de laquelle on peut récupérer les produits non flottants dont l'emballage est endommagé.

Plus particulièrement encore, la dite trappe du compartiment d'évacuation est placée au niveau d'une paroi transversale verticale dudit compartiment d'évacuation à une extrémité du bac disposée en vis-à-vis d'une sortie de l'enceinte.

On comprend que cette paroi latérale transversale d'extrémité dudit compartiment d'évacuation constitue la partie supérieure de la paroi latérale transversale du bac à cette extrémité.

La structure en surplomb du compartiment d'évacuation par rapport au plancher de l'enceinte à l'extérieur sur un des côtés du bac, permet aussi de libérer l'espace sous une partie du bac pour y disposer un récipient de réception du fluide séparé des produits en cours d'évacuation sur ladite rampe ou goulotte perforée .

Avantageusement, les moyens de récupération des produits au sein du fluide évacué du bac lors de l'ouverture de la dite trappe comprennent une rampe ou goulotte inclinée, de préférence perforée, s'étendant à l'extérieur du dit bac depuis juste dessous la dite trappe et sont associés à des moyens de déshumidification ou de séchage des produits évacues sur la dite rampe ou goulotte. Cette caractéristique permet de réduire encore les durées de traitement en combinant deux étapes du procédé de traitement des produits.

Selon une variante de réalisation, la trappe du compartiment d'évacuation est placée sous la structure en surplomb.

Préférentiellement, la trappe du compartiment d'évacuation est placée en extrémité de la structure en surplomb. Avec cette caractéristique, on permet une régulation plus aisée et un flux de sortie des produits plus contrôlé.

Selon une caractéristique particulière de l'invention, les moyens mécaniques d'immersion comprennent une ou plusieurs plaques percées ou une ou des grilles aptes à être montées et descendues entre une position émergée et une position immergée, position immergée dans laquelle les produits, piégés sous la plaque ou la grille, peuvent être immergés, de préférence dessous la dite trappe.

Cette réalisation des moyens d'immersion est particulièrement simple et efficace. Elle permet d'immerger mécaniquement les produits de manière sure et simple.

Selon une caractéristique avantageuse, les moyens de fourniture de fluide comprennent des entrées de fluide tels que notamment des buses de refoulement, situés du côté opposé au compartiment d'évacuation, de préférence sur une dite paroi latérale transversale verticale amont du bac de préférence encore au-dessus et au-dessous du plancher du dit compartiment d'évacuation, de préférence encore à différentes hauteur au-dessus et au-dessous du plancher du dit compartiment d'évacuation, et sont aptes à injecter du fluide pour diriger les produits flottants en direction du compartiment d'évacuation d'évacuation. Cette caractéristique permet d'activer la circulation des produits en flottaison lors de leur évacuation.

Selon une caractéristique avantageuse, le dispositif comprend des moyens de régulation de l'ouverture de la trappe en fonction du niveau d'eau dans le bac et le compartiment et/ou de la vitesse d'évacuation des produits. Une telle régulation permet ainsi d'adapter la rapidité d'évacuation des produits en fonction de leur nombre, de leur taille ou encore de l'amenée de fluide.

Avantageusement, ledit bac comprend des moyens formant une deuxième paroi de fond ouvrable disposée au-dessus de la première paroi de fond, la dite deuxième paroi de fond étant apte à adopter :

- une position de fermeture empêchant que des produits coulés ou des parties de produits coulés d'un lot précédent reposant sur la première paroi de fond ne se mélangent avec les produits flottants d'un lot suivant, à traiter thermiquement, immergés dans le fluide au-dessus de la deuxième paroi de fond, les produits non flottants dudit lot suivant étant déposés sur ladite deuxième paroi de fond en position de fermeture, et

- une position d'ouverture permettant de laisser tomber sur la dite première paroi de fond, les produits non flottants reposant précédemment sur ladite deuxième paroi de fond. En dite position de fermeture les première et deuxième parois de fond dudit bac délimitent un compartiment aptes à piéger les produits non flottants.

Plus particulièrement, lesdits moyens formant la deuxième paroi de fond comprennent deux volets pivotants montés articulés sur les parois latérales longitudinales opposées dudit bac au-dessus de ladite première paroi de fond, celle-ci comprenant une deuxième trappe d'évacuation, les dits volets étant aptes à flotter de sorte que :

- lorsque le niveau de fluide est situé au-dessous des bords des volets équipés de charnières fixées sur les dites parois longitudinales, les dits volets sont en dite position d'ouverture, et

- lorsque le niveau de fluide est situé au-dessus des bords des volets équipés de charnières fixées sur les dites parois longitudinales, les dits volets sont en dite position de fermeture.

L'invention concerne également un procédé de traitement thermique de produits sous emballage disponibles en vrac mettant en œuvre une enceinte destinée à être mise sous pression, de préférence avec un dispositif selon l'invention tel que défini ci-dessus, caractérisé en ce que le procédé comprend les étapes suivantes consistant à:

- remplir un bac placé dans une enceinte avec un fluide

- remplir le bac avec un lot de produits P sous emballage en vrac , ledit fluide étant d'une densité telle que les produits sous emballage flottent lorsqu'ils y sont déversés dans le dit bac , le bac présentant des moyens d'évacuation des produits en état de flottaison comprenant une trappe apte à être immergée,

- immerger les produits mécaniquement,

- clore l'enceinte,

- procéder au traitement thermique au sein de l'enceinte par chauffage de l'eau au sein dudit bac et mise en pression de l'intérieur de l'enceinte,

- laisser remonter en flottaison les dits produits,

- ouvrir la trappe d'évacuation des produits en état de flottaison, - alimenter le dit bac en fluide et faire circuler le fluide et les produits pour réguler l'évacuation du fluide et des produits (P) au niveau de la trappe,

- récupérer lesdits produits au sein du fluide évacué à l'extérieur du bac, - récupérer le fluide déversé.

Plus particulièrement, le procédé comprend les étapes suivantes consistant à :

- remplir de fluide un dit bac présentant un dit compartiment d'évacuation des produits en état de flottaison comprenant une trappe apte à être immergée, jusqu'à un premier niveau situé dessous la dite trappe,

- déverser les dits produits en vrac au sein dudit bac,

- immerger les dits produits mécaniquement,

- clore ladite enceinte,

- procéder au traitement thermique au sein de ladite enceinte,

- ajouter dudit fluide au sein dudit bac jusqu'à un second niveau permettant l'immersion dudit compartiment d'évacuation et de ladite trappe,

- laisser remonter en flottaison les dits produits,

- ouvrir ladite trappe dudit compartiment d'évacuation desdits produits en état de flottaison,

- alimenter le dit bac en dit fluide et faire circuler le fluide et les produits pour réguler l'évacuation du fluide et des dits produits au niveau de la trappe, en régulant le niveau de fluide au sein dudit bac pendant l'évacuation des dits produits,

- récupérer les dits produits au sein du fluide évacué dudit bac,

- récupérer le fluide déversé.

Dans un mode de réalisation du procédé, on réalise les étapes suivantes dans lesquelles :

- les produits non flottants sont déposés sur des moyens formant une deuxième paroi de fond en position de fermeture disposée au-dessus de la première paroi de fond, la dite deuxième paroi de fond étant apte à adopter:

- une position de fermeture empêchant que des produits coulés ou des parties de produits coulés d'un lot précédent reposant sur la première paroi de fond ne se mélangent avec les produits flottants d'un lot suivant, à traiter thermiquement, immergés dans le fluide au-dessus de la deuxième paroi de fond, les produits non flottants dudit lot suivant étant déposés sur ladite deuxième paroi de fond en position de fermeture, et - une position d'ouverture permettant de laisser tomber sur la dite première paroi de fond, les produits non flottants reposant précédemment sur ladite deuxième paroi de fond, et

-après que tous les produits flottants aient été évacués par la dite trappe d'évacuation, on ouvre la dite deuxième paroi de fond pour déposer sur la dite première paroi de fond , les produits non flottants reposant précédemment sur ladite deuxième paroi de fond les produits.

Avantageusement, après plusieurs cycles de traitement thermique, si nécessaire, on sort le bac amovible de l'enceinte pour en assurer la maintenance ou le remplacement.

Un avantage essentiel des dispositif et procédé selon l'invention réside en effet dans

la mise en œuvre d'un bac amovible que l'on peut retirer le bac ce qui permet de :

- pouvoir le remplacer et/ou en assurer la maintenance plus facilement que les parois de l'enceinte si l'enceinte faisait office de bac, et

-mettre en œuvre l'enceinte pour réaliser un autre type de traitement thermique par autoclavage par vapeur sous pression par exemple en retirant le dit bac.

La facilité de remplacement ou manutention du bac amovible est particulièrement avantageuse du fait que c'est celui-ci qui subit des contraintes mécaniques du fait de la pression à l'intérieur de l'enceinte et la température de l'eau à l'intérieur du bac, et non les parois de l'enceinte principale. Brève description des dessins

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description faite ci-dessous, en référence aux dessins annexés qui en illustrent un exemple de réalisation dépourvu de tout caractère limitatif. Sur les figures :

la figure 1 montre un dispositif selon l'invention ;

la figure 2 montre schématiquement l'étape de déversement des produits du procédé de traitement thermique dans un dispositif selon l'invention ; la figure 3 montre schématiquement l'étape d'immersion des produits dans un procédé de traitement thermique selon l'invention ;

la figure 4 montre schématiquement l'étape de dé-immersion des produits à l'issue du traitement thermique dans un dispositif selon l'invention ;

la figure 5 montre schématiquement l'étape de poussée des produits vers le compartiment d'évacuation dans un dispositif selon l'invention ;

la figure 6 montre schématiquement l'étape d'évacuation des produits dans un procédé de traitement thermique selon l'invention ;

la figure 7 montre schématiquement la fin du procédé de traitement thermique selon l'invention.

La figure 8 représente une variante de réalisation du dispositif sans l'enceinte.

Les figures 9A et 9B montrent schématiquement en coupe transversale verticale, le bac équipé de volets pivotants aptes à former une deuxième paroi de fond 7 au-dessus d'une première paroi de fond à section incurvée.

Description détaillée d'un mode de réalisation

La figure 1 montre un dispositif selon l'invention. Il comprend une enceinte 1 qui est avantageusement une enceinte autoclave classique préalablement utilisée avec des accessoires. Cette enceinte 1 comprend un corps sensiblement cylindrique d'axe longitudinal horizontal comprenant à chaque extrémité longitudinale une porte d'entrée 11 et respectivement une porte de sortie 12.

L'aménagement interne est modifié selon l'invention. Pour cela, un bac à eau 2 ouvert en surface est installé de manière amovible à l'intérieur de l'enceinte 1 par les portes d'entrée 11 ou sortie 12. Ledit bac est posé et apte à être déplacé sur des rails 2-1. Le bac 2 présente une partie inférieure à parois latérales parallélépipédiques avec une paroi de fond 2b plane ou incurvée dont une paroi latérale transversale d'extrémité amont 2a-l en vis-à-vis d'une porte d'entrée 11 à une extrémité de l'enceinte 1 et une paroi latérale transversale d'extrémité avale 2a-2 en vis-à-vis d'une porte de sortie 12 à l'autre l'extrémité de l'enceinte l.La paroi 2a-2 est moins haute que la paroi 2a-l. La paroi 2a-2 se prolonge par une paroi horizontale 21a en porte à faux s'étendant vers la porte de sortie 12 de l'enceinte. La paroi ou plancher 21a se termine par une paroi latérale transversale formant ou comprenant une trappe pivotante 22, délimitant avec le plancher 21a et les extrémités des autres parois latérales longitudinales du bac 2 un compartiment supérieur du bac dénommé compartiment d'évacuation de sortie.

Le bac 2 comprend ainsi un compartiment d'évacuation 21 en surplomb sur un des côtés du bac 2 positionné du côté de la porte de sortie 12.

Ce compartiment d'évacuation 21 comprend une trappe 22 situé en extrémité latérale du compartiment d'évacuation 21 et donc orienté vers la porte de sortie 12. Mais, dans un mode de réalisation la trappe 22 pour être intégrée dans le plancher 21a du compartiment d'évacuation 21. Cette trappe 22 débouche dans des moyens de récupération des produits 4, typiquement une rampe ou goulotte inclinée en pente descendante depuis le compartiment d'évacuation 21 en hauteur vers le plancher de l'enceinte à l'extérieur du bac.

La rampe ou goulotte d'évacuation des produits P est associée à des moyens de récupération du fluide déversé avec les produits P par la trappe dans la goulotte lors de l'ouverture de la trappe comprenant des perforations aptes à retenir les produits P et laisser s'écouler le fluide et des moyens de réception 5 du fluide disposé sous la goulotte tel qu'un récipient ou le fond de l'enceinte 1. Les moyens de réception du fluide 5 sont avantageusement couplés avec des moyens de recyclage qui recyclent le fluide vers le bac pour une réutilisation dans le procédé de traitement. Typiquement le fluide recyclé sera réchauffé afin d'être réinjecté lors du remplissage du bac pour un cycle de traitement ultérieur ou sera réinjecté en circuit fermé au niveau de la buse de refoulement 6 au niveau de la paroi latérale transversale amont 2a-l pour faire circuler les produits ainsi que décrit ultérieurement.

Avant la mise en œuvre du procédé, le bac à eau 2 est rempli jusqu'à un premier niveau NI ou niveau bas. Ce niveau NI est situé en dessous de la trappe 22. Ici, comme le compartiment d'évacuation est en surplomb et que la trappe ferme l'extrémité du compartiment d'évacuation 21, le niveau NI est donc en dessous de la surface basse 21a du compartiment d'évacuation 21. Le fluide est alors à une température constante de quelques dizaines de degrés, avantageusement préchauffé donc.

Préférentiellement, pendant cette phase, la porte d'entrée 11 est ouverte pour permettre l'alimentation du bac 2 en produit P venant de l'extérieur de l'enceinte 1 et entrant dans l'enceinte par la porte 11, et la porte de sortie 12 est fermée.

La figure 2 montre la première étape du procédé de traitement thermique selon l'invention. Les produits à traiter P sont convoyés et déversés en vrac dans le bac à eau 2. Une fois la quantité idoine d'emballages à traiter atteinte, la porte d'entrée 11 est fermée. Un bac par exemple de 5 à 15m ² , de préférence 7-8m ² de surface de plancher 2b et de hauteur de paroi 2a de lm- 1,50m pourra contenir 5 à 10 T de produits , plus particulièrement 6-8T représentant par exemple un lot (batch) de 10000 à 15000 produits P de 100- 250g disposés sur au moins 3 couches superposées dans la partie au-dessus du plancher 2b du bac 2.

Au-dessus de la partie supérieure ouverte du bac 2 sont installés des moyens mécaniques d'immersion 3. Ces moyens sont ici des plaques horizontales percées ou des grilles 3a dont les perforations sont d'une taille inférieure à la taille du plus petit produit susceptible d'être traités dans l'enceinte l.Ces plaques d'immersion sont actionnables en déplacement vertical par des vérins 3b.

Ainsi qu'illustré sur la figure 3, les moyens d'immersion 3 sont alors actionnés en position d'immersion forcée des produits en surface. Les plaques sont descendues mécaniquement jusque sous le niveau NI afin d'assurer l'immersion complète des produits P. on assure ainsi que l'intégralité des produits soit traitée thermiquement lorsque l'eau sera chauffée ultérieurement. Ainsi les plaques d'immersion sont descendues, par exemple à l'aide de vérins dont les tiges traversent le plafond de l'enceinte par des piquages typiquement déjà existants dans les enceintes existantes pour des amenées de vapeur ou autres.

On remarque ici que les emballages défectueux se déposent alors naturellement au fond du bac 2 en raison de leur non flottaison.

On effectue la fermeture des portes 11 et 12, puis la mise en pression de l'intérieur de l'enceinte par exemple à pression de 10 ⁵ à 5.10 ⁵ .Pa (1 à 5 bars), notamment en 2.10 ⁵ à 3,5.10 ⁵ .Pa (2 à 3,5 bars). Le traitement thermique proprement dit est alors réalisé par chauffage de l'eau dans le bac jusqu'à la température prévue, cette température étant maintenue durant un temps d'immersion prédéterminé, par exemple 121°C pendant ¾ hr à 2hr pour stérilisé tout le lot de produits immergés.

Une phase de refroidissement des emballages suit jusqu'à une température souhaitée.

Une fois le cycle de traitement thermique terminé, une mise à un nouveau niveau N2 du bac 2 au-dessus du plancher 21a est alors réalisée. Cette mise à niveau peut être réalisée par les moyens d'amenée d'eau qui ont servi à remplir le bac 2. Avantageusement elle sera réalisé à l'aide d'entrée de fluide, typiquement des buses de refoulement 6 situées du côté amont opposé au compartiment d'évacuation 21 (en aval). Le niveau N2 correspond au niveau auquel le compartiment d'évacuation 21 est au moins partiellement rempli permettant le déchargement des emballages P par la trappe 22 ouverte du compartiment d'évacuation 21 selon un système de type écluse.

La figure 4 montre le bac après mise à niveau N2 lors de l'étape de remontée des plaques d'immersion 3 illustrée par des flèches. Les produits P sont alors libérés en flottaison et remontent naturellement à la surface du fluide dans le bac 2. Les premiers emballages remontés en surface sont alors dirigés vers le compartiment d'évacuation 21 par un courant d'eau généré par les buses de refoulement 6.

La figure 5 montre que le compartiment d'évacuation 21 en aval permet d'une part de limiter la quantité de produits en vis-à-vis de la trappe 22 à l'issue de cette étape de poussée des produits P.

Ensuite, la porte de sortie 12 peut être ouverte alors que la porte d'entrée 11 reste fermée, et la trappe 22 du compartiment d'évacuation 21 est ouverte et les premiers emballages commencent à tomber sur une goulotte 4 qui récupère les produits P dans le flux de fluide.

Les emballages suivants, grâce au principe d'Archimède, remontent alors à la surface et dans le compartiment d'évacuation 21 et sont acheminés par le courant d'eau maintenu par les buses 6 vers le compartiment d'évacuation 21. Cette étape est illustrée sur la figure 6 qui montre un autre effet technique avantageux du compartiment d'évacuation 21 lequel du fait de sa hauteur réduite par rapport à la hauteur total du bac permet de susciter une accélération du débit des produits et fluide sortant par la trappe 22.

Le fluide évacué à la sortie des emballages est récupéré ici dans un récipient 5 posé sur le fond de l'enceinte 1 ou directement dans le fonds de l'enceinte qui réceptionne le fluide dessous la goulotte 4 et avantageusement la recycle pour une réinjection dans le bac 2 par les buses de refoulement 23. Une partie de l'eau peut aussi être récupérée pour être réchauffée puis réinjectée lors d'un cycle suivant. Cela permet de conserver le niveau N2 et le courant d'eau nécessaire à l'évacuation continue des produits P.

Avantageusement, la goulotte 4 est associée avec des moyens de déshumidification 23 sur le chemin de sortie des emballages de l'enceinte 1, par exemple des moyens de soufflage d'air sur le produits P, les dits moyens 23 étant donc disposés au-dessus de la rampe 4. Ceci évite de devoir prévoir un acheminement spécifique pour la déshumidification.

La figure 7 illustre schématiquement le bac à eau 2 à l'issue de l'évacuation des produits P après arrêt du fonctionnement des buses de refoulement 6. Tous les emballages ayant eu un problème d'étanchéité par scellage, soudage ou collage défaillant sont restés au fond 2b du bac 2. Le contrôle qualité est alors plus rapide et aisé en sortie du dispositif de traitement thermique.

Le niveau de fluide est ramené au niveau NI initial. La trappe 22 se ferme alors et le dispositif est prêt pour accueillir un nouveau chargement de produits en vrac.

Avantageusement le fluide utilisé est de l'eau. Le dispositif selon l'invention est particulièrement adapté pour les emballages souples mais peut également être utilisé pour les barquettes et autres emballages étanches devant subir un traitement thermique et ayant une densité compatible avec une flottaison dans le fluide utilisé dans le dispositif selon l'invention.

Une trappe annexe située sur le bas du bac à eau 2 sera avantageusement installée pour pouvoir aller récupérer les emballages ayant coulé au fond du bac 2, par exemple avec un râteau ou autre outil. On remarque enfin que diverses mises en œuvre peuvent être réalisées selon les principes de l'invention. En particulier la trappe pourra être installée au niveau de la surface inférieure 21a du compartiment d'évacuation.

De même, le plancher 21a peut être supprimé et la trappe 22 disposé sur la partie supérieure d'une paroi latérale transversale 2a-2 surélevée. Mais ceci implique une gestion précise de son ouverture et de la régulation du remplissage du bac et débit d'évacuation des produits.

Sur la figure 8, le dispositif comporte des patins 1-1 aptes à coopérer avec des rails 2-1 déposés sur le fond la de l'enceinte. Le dispositif comporte un unique presseur 3 avec un grand plateau perforé 3a recouvrant toute la surface du bac en amont du compartiment d'évacuation ( le décroché de la paroi latérale avant du bac formant le compartiment d'évacuation 21 n'est visible car il est caché par la trappe 22 ). D'autre part, le fluide est récupéré directement dans le fond de l'enceinte , celui-ci étant délimité par une tôle de retenue dont la forme incurvée du bord inférieur épouse la forme de la section du fond de l'enceinte. La dite tôle de retenue 5a est située en aval de l'enceinte de manière à pouvoir retenir le fluide dans le fond de l'enceinte lorsque la porte avale 11 de l'enceinte est ouverte pour permettre l'évacuation des produits sur un convoyeur 24 à l'extérieur de l'enceinte.

Sur les figures 9A et 9B, on a représenté un mode de réalisation dans lequel le bac 2 est équipé d'un double fond, la première paroi de fond 2b étant surmontée d'une deuxième paroi ouvrable 7 constituée par 2 volets pivotants 7- 1, 7-2 montés, en vis-à-vis l'un de l'autre, sur les 2 parois latérales longitudinales du bac 2c-l,2c-2. Les dits volets sont articulés en rotation de telle sorte que les bords 7b des deux volets se rejoignent au niveau du plan axial vertical médian du bac pour former une dite paroi de double fond, par rotation des volets autour de charnières à axes de rotation horizontaux fixées dur les parois 2c-l, 2c-2, solidaires des bords opposés 7a au niveau des dites parois latérales opposées longitudinales 2c-l et 2c-2. D'autre part, les volets sont équipés de flotteurs. Les volets flottants sont ici fixés sur les parois du bac et pivotent vers le milieu mais ils pourraient également être fixés sur un axe au milieu du bac et pivoter de chaque côté vers les parois. Ainsi, en l'absence de fluide dans le bac, figure 9B, les volets sont en position basse d'ouverture, les bords 7b en contact contre les parois respectives 2c-l, 2c-2, et lorsque l'on remplit le bac de fluide jusqu'à un niveau situé au- dessus des volets, les volets se ferment en position haute. Les deux volets en position haute de fermeture de la double paroi de fond, figure 9A, délimitent avec la paroi de fond 2b, un compartiment 8 servant de piège à produits coulés non flottants.

Ce compartiment piège 8 permet de confiner les produits coulés d'un premier traitement et ainsi d'éviter que leur emballage et/ou leur contenu ne se mélangent avec les produits à traiter lors d'un traitement subséquent d'un deuxième lot de produits. Il permet aussi de stocker les produits coulés provenant de différents lots dans le dit compartiment piège 8 que l'on évacue ultérieurement à l'aide d'une deuxième trappe 9 dans la paroi de fond 2b. Ceci permet d'éviter d'évacuer les produits coulés d'un lot précédent avant le traitement d'un lot suivant. A défaut de compartiment piège, il y un risque que les emballages coulés ne viennent à se séparer de leur contenu et ne se mélange dans le fluide avec les produits à traiter d'un lot suivant.