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Title:
HEATING DEVICE FOR OPEN KILNS WITH REVOLVING FIRE AND METHOD FOR IMPLEMENTING SUCH DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1983/001677
Kind Code:
A1
Abstract:
The heating device according to the invention relates to open kilns with revolving fire, comprising an assembly of chambers heated by gases which circulate in hollow partition walls (19, 25) which subdivide said chambers into compartments. The production of the hot gases is provided by fuel injection means (26, 29) arranged at the upper portion of the partition walls in counter current (26, 29) of the combustive gas stream, thereby allowing to improve considerably the distribution of the temperature and the regulation precision. The device applies particularly to the firing of carbon anodes used in cells for the electrolysis of aluminum.

Inventors:
THOMAS JEAN-CLAUDE (FR)
Application Number:
PCT/FR1982/000175
Publication Date:
May 11, 1983
Filing Date:
October 27, 1982
Export Citation:
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Assignee:
PECHINEY ALUMINIUM (FR)
International Classes:
C04B35/52; C04B35/532; F23L1/00; F23N3/00; F27B5/00; F27B7/00; F27B13/12; F27B13/14; F27D7/00; F27B; (IPC1-7): F27B13/12; C04B35/52
Foreign References:
US3975149A1976-08-17
FR1404628A1965-07-02
US2699931A1955-01-18
DE693298C1940-07-05
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Dispositif de chauffage pour four de cuisson ouvert à feu tournant, comportant des cloisons creuses (19,25) à l'intérieur desquelles circule une veine gazeuse comburante, des moyens d'injection (26, 29) introdui¬ sant un combustible dans cette veine gazeuse, caractérisé en ce que, au moins un moyen d'injection (26, 29) est orienté de façon à diriger un jetde combustible à contre courant de la veine gazeuse comburante.
2. Dispositif de chauffage suivant renvendication 1, caractérisé en ce que le moyen d'injection est disposé à la partie supérieure d'une cloison (19) et dirige un jet de combustible vers le bas.
3. Dispositif de chauffage suivant revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le combustible est gazeux, liquide ou solide.
4. Dispositif de chauffage suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la veine gazeuse est guidée à l'intérieur d'une cloison creuse par des chicanes (20, 21, 22).
5. Dispositifde chauffage suivant lτune des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'un moyen de contrôle et/ou de réglage de la tem¬ pérature (28,31) est disposé en vue d'une partie au moins de la flamme produite par la combustion.
6. Procédé permettant de prolonger la durée de vie des cloisons chauf fantes d'un four, de cuisson ouvert à feu tournant, caractérisé en ce que l'on diminue la longueur de la flamme qui se forme à la sortie du ou des injecteurs de combustible placés à la partie supérieure de ces cloisons, en guidant la veine gazeuse comburante à l'intérieur de chacune.de ces cloisons, de façon que son sens de déplacement soit opposé à celui .du ou des jets de combustible pendant au moins une partie du temps de chauf¬ fage de ces cloisons.
7. Procédé suivant la revendication 6, caractérisé en ce que, au cours de la durée de vie des cloisons chauffantes, on déplace le ou les injec teurs de combustible de façon que le ou les jets de combustible soient dirigés tantôt dans le sens du courant de la veine gazeuse comburante, tantôt à contre courant de celleci.
8. Anodes en carbone pour cellules d'électrolyse de l'aluminium cuite par le procédé suivant l'invention.
Description:
DISPOSITIF DE CHAUFFAGE POUR FOURS DE CUISSON OUVERTS A FEU TOURNANT ET PROCEDE DE MISE EN OEUVRE DE CE DISPOSITIF

Le dispositif de chauffage à contre-courant, qui fait l'objet de l'in- vention, concerne les fours de cuisson dits ouverts à feu tournant, dans lesquels un ensemble de chambres, souvent disposées en deux lignes parallèles, est chauffé' par des gaz portés à température élevée, qui circulent dans des cloisons creuses. Ces cloisons qui divisent les chambres en compartiments sont elles-mêmes disposées en plusieurs files parallèles entre elles et aussi aux lignas de chambres.

Les cloisons d'une même file sont reliées entre elles, à leurs extrémités, pour permettre aux gaz de les parcourir en série.- Les produits à chauffer sont entassés dans les compartiments et reçoivent la chaleur par conduc- tion à travers les parois des cloisons. De tels fours sont utilisés, en particulier, pour la cuisson des produits carbonés, tels que, par exemple, les anodes en carbone des cellules d'électrolyse de l'aluminium. Dans cha¬ que compartiment, les produits carbonés sont protégés de l'oxydation par une épaisse couche de matière carbonée en petits grains, qui les recouvre et remplit tous les espaces libres. Les compartiments restent ouverts à la partie supérieure.

L'une des difficultés importantes qu'on rencontre dans l'exploitation de tels fours est la réalisation, de façon reproductible, d'un cycle de chauf fage et de refroidissement des produits, qui permette leur' cuisson dans les conditions optimales. On connaît généralement bien le cycle de tempé¬ rature qu'il convient d'imposer aux produits pour les cuire, mais la difficulté est d'obtenir que les produits, placés dans les différentes zones de chaque compartiment, subissent effectivement un cycle de tempé- rature proche du cycle optimal. -. **'

Dans le cas de la cuisson des anodes en carbone, il est, en particulier, important que celles-ci soient portées à une température maximale d'au moins environ 1100°C pour obtenir les caractéristiques physico-chimiques souhaitées. Une surchauffe 'éventuelle des anodes placées dans les zones les plus chaudes peut entraîner une modification des caractéristiques physiques de celles-ci, par rapport aux caractéristiques de celles cuites

à des températures moins élevées. Il en résulte une hétérogénéité des caractéristiques des lots d'anodes cuites obtenues, qui a, comme on le sait, des conséquences très défavorables sur les conditions de fonction¬ nement des cellules d'électrolyse de l'aluminium sur lesquelles seront montées les anodes. De plus, les surchauffes non contrôlées provoquent une détérioration accélérée des réfractaires et il en résulte une déformation rapide des cloisons de chauffage, dont la durée est ainsi réduite de façon très notable.

De la façon la plus générale, le chauffage des cloisons dans la zone dite de cuisson, est effectué grâce à des moyens d'injection de combus¬ tible placés à la partie supérieure de ces cloisons.

Un jet de combustible, tel qu'un fuel lourd ou un gaz combustible, est ainsi introduit dans un courant de gaz comburant préchauffé au préalable, le jet de fuel ou de gaz étant orienté dans le sens d'écoulement de ce gaz comburant.

Dans de nombreux cas, les cloisons comportent des chicanes permettant de faire circuler les gaz en zig zag, de haut en bas, puis de bas en haut et ainsi de suite.

L'expérience a montré que ce mode de chauffage des cloisons entraînait une surchauffe de la partie inférieure de celles-ci. Une telle surchauffe comme cela vient d'être dit, a pour conséquences, d'une part, une hétéro¬ généité des caractéristiques physiques des anodes qui sont cuites dans les chambres et, d'autre part, une déformation accélérée des cloisons dans la zone la plus chargée^ qui réduit de façon très importante leur durée de vie.

On a donc recherché la possibilité d'éviter une telle surchauffe de.„ces cloisons dans la zone inférieure et, aussi, celle d'obtenir, une meil¬ leure répartition des contraintes de déformation de ces cloisons afin de prolonger leur durée de vie de façon importante.

Le dispositif de chauffage pour four de cuisson ouvert à feu tournant, qui fait l'objet de l'invention, permet d'éviter ou de réduire la.sur¬ chauffe des cloisons dans la zone inférieure. Il comporte des moyens

d'injection d'un combustible liquide, gazeux ou même solide à l'intérieu d'une veine gazeuse comburante, le ou les jets de combustible étant orientés à contre-courant, c'est-à-dire dans un sens opposé au sens de déplacement de la veine gazeuse comburante.

La description et les figures ci-après permettront de mieux comprendre les caractéristiques des dispositifs de chauffage des fours de cuisson ouverts à feu tournant, utilisés en général, et celles du nouveau dispo¬ sitif de chauffage qui fait l'objet de l'invention. Comme on le verra par ailleurs, l'invention concerne aussi un procédé qui permet de mieux v répartir les déformations des briques qui constituent les cloisons, de façon à prolonger la durée de vie de celles-ci.

Figure 1 : vue en plan d'une partie d'un four de cuisson ouvert à feu tournant, de type connu. '

Figure 2 : vue en élévation et en coupe des cloisons du four de la figure 1 . • Figure 3 : vue en élévation et en coupe de la disposition habituelle des injecteurs sur une cloison d'un four à feu tournant de type connu.

Figure 4 : vue en élévation et en coupe de la disposition à contre-couran suivant l'invention, des injecteurs sur la cloison de la figu¬ re 3.

Le brevet US. 2 699 931 décrit, comme le montre la figure 1 (qui repro¬ duit partiellement la figure 1 du brevet cité) un four de cuisson à feu tournant comprenant 60 chambres, ou sections, disposées en deux rangées parallèles de 30 chambres, dont 28 sont visibles sur la figure. Chaque chambre comprend six compartiments côte à côte tels que (1) dans lesquels on place les produits à cuire recouverts par une matière de remplissage. Entre les compartiments, des cloisons creuses telles .que (2) sont dispo¬ sées en file de façon que les gaz puissent parcourir en série les cloi¬ sons faisant partie d'une même file. En extrémité, une canalisation de bouclage (3) permet de raccorder les circuits de gaz d'une rangée à l'autre.

En exploitation, le cycle de chauffage puis refroidissement des produits

s'effectue grâce à un système dit de feu tournant qui s'applique à un groupe de chambres disposées en série, dans lequel un certain nombre de chambres sont en préchauffage, quelques-unes en cuisson et, enfin, quelques-unes en refroidissement.

L'emplacement d'un tel groupe dans l'ensemble de chambres, qui constitue le four est déterminé par les points de raccordement respectifs de la canalisation d'arrivée d'air froid (K) , de la rangée de brûleurs de chauffage (L) et, enfin, de la canalisation d'extraction des gaz brûlés (M). Après u temps de maintien de l'ordre de 16 à 48h, on déplace d'une chambre les points de raccordement des canalisations d'arrivée d'air (K) et de départ, des gaz brûlés (M) ainsi que la rangée de brûleurs (L) . Ce déplacement est effectué dans le sens de parcours de l'air et des gaz brûlés. Comme. le montre la figure 1, plusieurs feux tournants peuvent parcourir les chambres d'un même four à la même cadence.

La figure 2 représente en coupe ce qui se passe à l'intérieur d'une file de cloisons faisant partie d'un même groupe de chambres. On voit qu'une partie au moins de l'air froid qui est introduit par la canalisation (4) au niveau de la séparation entre les cloisons (A) et (B), traverse la cloison (B) , puis les deux suivantes (C) et (D) , qui correspondent à des chambres en refroidissement, ce qui l'échauffé progressivement. Au moment où cette veine d'air, qui a été ainsi préchauffée vers500°C, passe de la cloison (D) à la cloison (E) , un injecteur (5) envoie dans cette veine un jet de fuel, dans le même sens que le sens d'écoulement de la veine.-Ce jet pénètre dans la cloison (E) en brûlant au contact de l'air * très chaud qui parcourt cette cloison. Au-delà, les gaz de combustion traversent les cloisons des chambres (F), (G) et (H), en les préchauffant et, enfin, . sortent par la canalisation (6) qui évacue les gaz en direction de la cheminée.

On comprend qu'avec une disposition des brûleurs telle qu'elle est repré¬ sentée sur la figure 2, il soit très difficile d'obtenir une certaine homogénéité de température de la cloison dans laquelle se produit la combustion, compte tenu de l'étroitesse relative de l'espace réservé au passage des gaz à l'intérieur de la cloison. Il est, du reste, indiqué dans le brevet cité que, pour mieux répartir les températures, on peut envisager de disposer, à l'intérieur des cloisons, des chicanes permettant

de faire circuler les gaz suivant un parcours tortueux.

La figure 3 représente une cloison creuse (7) comparable dans son princi pe aux cloisons des figures 1 et 2, qui a été aménagée de façon à favori ser les échanges de chaleur' entre ses parois et les gaz qui parcourent son volume intérieur. On a cherché à obtenir un balayage des parois par les gaz sur toute la hauteur et la longueur de la cloison. Pour cela, on dispose, dans l'espace creux intermédiaire de la cloison (7), des chicanes verticales (8), (9) et (10) enserrées entre les deux grandes parois de la cloison. Ces chicanes obligent donc la veine gazeuse pro¬ venant de la cloison précédente, qui entre par l'orifice de raccordement (11), à parcourir la cloison en zig zag suivant les flèches pour sortir finalement par l'orifice (12) de raccordement à la cloison suivante.

L'injecteur (13), qui traverse le couvercle (14) de la cloison, pulvérise un jet de fuel dirigé de haut en bas, qui s'enflamme au contact de l'air chaud qui, après avoir pénétré par l'orifice (11), se dirige vers le bas grâce à la chicane (8) et à la paroi (15) de la cellule. Suivant les caractéristiques du fuel utilisé, la combustion se poursuit sur une longueur de parcours plus ou moins grande, puis les gaz chauds continuent leur parcours en zig zag jusqu'à l'orifice de sortie. Un couple thermo¬ électrique (16) de régulation de la température est généralement disposé hors de la vue directe de la flamme, derrière la chicane (8) au voisina¬ ge du haut de la cellule. Dans bien des cas, pour améliorer la réparti- tion du chauffage, un deuxième injecteur (17) est placé dans la zone où le flux gazeux redescend en direction du fond de la cloison entre les chicanes (9) et (10).. Il est, à son tour, régulé par un couple thermo¬ électrique (18) séparé du brûleur par la cloison (10). Dans certains cas, le couple thermoélectrique (16) est supprimé et c'est le couple ther o- électrique (18) qui régule les deux injecteurs (13) et (17). Les essais ont montré qu'une telle disposition des chicanes, ainsi que des injec¬ teurs et de leurs couples de régulation, donnait des résultats relative¬ ment favorables en ce qui concerne l'efficacité des échanges thermiques, entre les gaz chauds et les produits contenus dans les compartimen.ts, par conduction à travers les parois des cellules.

Par contre, de sérieuses difficultés ont été rencontrées pour obtenir verticalement une répartition homogène des températures et, plus _ _ y " : - "

particulièrement, dans le cas d'un chauffage au fuel. Habituellement, on observe les températures les plus élevées au fond des cloisons et, les plus basses, au sommet. Il est clair que, dans ces conditions, les pro¬ duits placés au fond atteignent un degré de cuisson plus élevé que ceux du sommet. D'autre part, en ce qui concerne les parois des cloisons, on a observé des déformations très importantes par fluage des structures en briques réfractaires qui les constituent, au voisinage du fond, c'est- à-dire dans la région où les briques supportent la charge de tout 1'empilement. '

Si on veut éviter de telles déformations en abaissant la température de réglage, on constate que, dans bien des cas, la température atteinte dans les zones supérieures des compartiments n'est plus suffisante pour une cuisson correcte des produits. Les mesures de température effectuées à l'intérieur des cloisons, au moyen de couples permettant d'enregistrer les températures atteintes simultanément dans plusieurs emplacements ré¬ partis dans ces cloisons, ont fait apparaître des écarts de température pouvant atteindre 150°C ou davantage entre le haut et le bas de ces cloisons, les températures maximales étant toujours atteintes dans le fond des cloisons, dans les zones situées dans le prolongement de l'axe des injecteurs. On a recherché la possibilité de réduire de façon très importante les écarts de température existant entre les zones supérieures et inférieures des cloisons, sans apporter de modifications notables à la structure proprement dite de ces cloisons creuses, structure qui résulte d'une optimisation progressive basée sur une longue expérience.

Le dispositif et le procédé suivant l'invention permettent de réduire les écarts de température ainsi que les déformations des cloisons de façon simple et efficace.

Le dispositif de chauffage pour four de cuisson ouvert à feu tournant, suivant l'invention comporte des cloisons creuses, à l'intérieur desquelles circule une veine gazeuse comburante ainsi que des moyens d'injection introduisant un combustible dans cette veine gazeuse, l'un u moins de ces moyens d'injection étant orienté de façon à diriger un jet de combustible à contre courant de la veine gazeuse comburante.

L'invention concerne aussi un procédé qui permet de prolonger la durée de vie des cloisons chauffantes d'un four de cuisson ouvert à feu tour¬ nant, dans lequel on diminue la longueur .de la flamme qui se forme à la sortie du ou des injecteurs de combustible placés à la partie supérieu- re de ces cloisons, en guidant la veine gazeuse comburante à l'intérieur de chacune de ces cloisons, de façon que son sens de déplacement soit opposé à celui du ou des jets de combustible pendant au moins une partie du temps de chauffage de ces cloisons.

La figure 4 représente, de façon non limitative,, un ' ode de réalisation du nouveau dispositif selon l'invention. La cloison (19), dont les chi¬ canes (20), (21) et (22) sont disposées de la même façon que dans le cas de la cloison (7), est parcourue en zig zag par une veine gazeuse qui entre dans la cloison par l'orifice (23), puis la * parcourt suivant le sens des flèches jusqu'à l'orifice de sortie (24) qui raccorde la cloison (19) à la cloison (25). Un injecteur de combustible (26), qui traverse le couvercle (27) de la cloison (19), envoie un jet de fuel lourd dirigé de haut en bas dans la zone comprise entre les chicanes (20) et (21), zone dans laquelle la veine gazeuse se dirige de bas en haut. Le couple thermoélectrique de contrôle et/ou de régulation de la température (28) est placé à la partie ' supérieure de la zone comprise entre les chi¬ canes (21) et (22), de façon que, grâce à la position basse de la chi¬ cane (21), il soit en vue d'une partie au moins de la flamme résultant de la combustion du combustible projeté à partir de l'injecteur (26).

Comme le montre également la figure 4, il est possible de placer dans la même cloison un deuxième injecteur (29), dans la zone comprise entre la chicane (22) et la paroi (30), qui sépare la cloison (19) de la cloi¬ son suivante (25). Cet injecteur est également disposé, comme le montre la figure 4, de façon que le sens du jet de combustible qu'il projette, soit orienté à contre courant de la veine gazeuse qui remonte de bas * -en haut. Le fonctionnement de ce deuxième injecteur (29) est contrôlé et/ou régulé par un deuxième couple thermoélectrique (31), qui est placé à la partie supérieure de la cloison suivante (25) en contact avec la veine gazeuse gui sort de la cloison (19) par l'orifice (24).

Des essais pratiques d'exploitation ont été effectués sur un même four de cuisson à feu tournant, comportant des chambres équipées de cloisons- f *- * - *- ? ** :

du type représenté aux figures 3 et 4, et comportant soit des dispositifs classiques d'injection de combustible dans les cloisons des chambres en cuisson, comme ceux représentés à la figure 3, soit, au contraire, des dispositifs d'injection à contre courant suivant l'invention, comme ' ceux ' représentés à la figure 4. Le combustible utilisé était un fuel lourd. Les cloisons avaient environ 4,5 m de hauteur et 5 m de longueur pour une largeur intérieure de 0,250 m.

Les essais comparatifs de cuisson de produits carbonés ont montré que, toutes choses égales par ailleurs, les températures des parois des cloi¬ sons sont beaucoup mieux réparties en utilisant le nouveau dispositif d'injection à contre courant suivant l'invention.

Les mesures de température ont été effectuées au voisinage de l'axe des injecteurs dans la paroi ."εéfractaire de la cloison, en haut de celle-ci, à mi-hauteur et en bas. Le tableau ci-après donne les résultats obtenus :

*

On voit que, dans le dispositif classique, le bas des cloisons atteint une température moyenne de 1295°C. En fait, dans bien des cas, cette température dépasse 1300°C, et ceci est une cause de déformation par fluage, qui réduit de façon très importante la durée de vie. Dans le haut de la cloison, la température moyenne est inférieure de 120°C, tandis que, au milieu, cette température est seulement légèrement infé¬ rieure à celle du bas. On constate aussi que la température du fond dé¬ passe de plus de 120°C celle qui est fixée comme consigne à la régulation, ce qui enlève à cette régulation toute la précision que l'on attend d'elle.

Au contraire, dans le cas du fonctionnement à contre courant, les tempé¬ ratures des cloisons, en haut et en bas, sont pratiquement égales, tandis qu'à mi-hauteur, la température est supérieure d'environ une centaine de degrés. Une telle répartition des températures est beaucoup plus favora¬ ble. En effet, la partie basse de la tloison, dans laquelle les briques supportent la plus forte charge, se trouve alors à une température plus faible qu'à mi-hauteur, et résiste donc beaucoup mieux au fluage. Par ailleurs, la zone supérieure, qui est généralement trop froide, se trouve à une température au moins égale à celle du fond, ce qui est particulière¬ ment favorable pour l'homogénéité de la cuisson. Enfin, on a constaté que la disposition adoptée pour les thermocouples de régulation, exposant ceux-ci à une partie des flammes d'injection, améliore considérablement la précision et la sensibilité de l'équipement de régulation.

Les essais ont montré que l'utilisation du dispositif suivant l'invention permet d'augmenter de 30 % environ la durée de vie des cloisons de ces fours. En effet, la déformation des cloisons par fluage rend généralement nécessaire leur remplacement, dans le cas de la cuisson des produits car- bonés, à des intervalles de temps de l'ordre de deux années. L'utilisa¬ tion du dispositif d'injection suivant l'invention permet de prévoir ' une augmentation moyenne de six à huit mois de la durée de vie des d'oisons, ce qui représente une économie importante.

Cet avantage de l'injection à contre courant est particulièrement impor¬ tant quand on utilise des fuels lourds du type de celui qui correspond à l'essai décrit. En effet, lorsqu'on injecte de tels fuels dans le sens du courant gazeux, la surchauffe des bas de cloisons est particulièrement

élevée. Ceci est dû à la combustion lente de ces fuels dont la températu¬ re de vaporisation est élevée. L'effet du contre courant qui freine considérablement la chute des gouttelettes de fuel est particulièrement sensible. D'autre part, dans le cas du fuel, une grande partie de la chaleur est émise par le rayonnement de la flamme.

Dans le cas de la disposition classique, le thermocouple étant isolé des flammes par une chicane, ne prend pas en compte ce rayonnement qui, par contre, affecte directement les briques environnantes. A contre courant, par contre, le thermocouple est exposé à la flamme, il peut ainsi rece¬ voir, de façon directe, son rayonnement.

L'avantage de l'injection à contre courant suivant l'invention, quoique moins important, est également observé dans le cas de l'injection de fuels plus légers, et aussi, quoique de façon nettement moins sensible, dans le cas de l'injection de combustibles gazeux tels que, par exemple, le gaz naturel. Dans le cas du gaz naturel, le problème posé par la vapo¬ risation lente des gouttelettes d'hydrocarbures n'existe pas . en effet, et l'on observe verticalement une distribution des températures plus régulière.

Cependant, suivant le type d'injecteur à gaz utilisé, la flamme peut avoir un rayonnement calorifique aussi élevé que celui d'une flamme de fuel. Dans ce cas, la position du thermocouple offrant l'exposition à la flamme que permet le contre courant, est décisive pour la précision et la sensibilité de la régulation.

Dans le cas où sont utilisée des injecteurs à gaz qui, dans l'une ou l'autre des deux positions, donnent une répartition des températures assez peu différente, il est cependant intéressant, pour prolonger-J.a durée de vie des cloisons, d'utiliser simultanément les deux modes "de combustion, les injecteurs étant disposés alternativement dans le sens du courant ou à contre courant.

Dans le cas où le four comporte un seul feu, on modifie à intervalles de temps réguliers la position des injecteurs.

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Dans le cas d'un four à plusieurs feux, on peut faire fonctionner systé¬ matiquement un feu dans une position, et l'autre, dans la position con¬ traire. La partie des cloisons, qui est la plus sujette aux déformations, est, en effet, celle qui se trouve directement sous les injecteurs. La disposition préconisée permet alors de répartir l'action thermique des flammes issues des injecteurs sur l'ensemble de la cloison. Il en résulte un ralentissement de la déformation des cloisons dans le temps.

D'autres modes de réalisation du dispositif d'injection à contre courant pour four de cuisson ouvert à feu tournant peuvent être envisagés, qui ne sortent pas du domaine de l'invention. De même, de nombreux procédés peuvent être envisagés pour utiliser ce dispositif' dans des conditions permettant une meilleure répartition des températures dans ce type de four, une moindre déformation des cloisons chauffantes, ou encore une meilleure répartition des déformations de ces cloisons conduisant à une plus grande durée de vie de celles-ci. Tous ces procédés' font également partie de l'invention.

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