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Title:
HIGH TEMPERATURE PRE-TREATMENT BY MEANS OF AN AQUEOUS ALCOLYNE SOLUTION OF CLAYISH GANGUE ORE CONTAINING AT LEAST ONE VALUABLE ELEMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1984/004333
Kind Code:
A1
Abstract:
High temperature pre-treatment process using a so called pre-treatment aqueous solution of crashed ore containing at least one valuable metal element of which the gangue contains clayish compounds capable of forming during the valorizing attack of the ore a water-stable plastic suspension making practically impossible to further separate the liquid phase from the solid phase due to its infiltrable and/or undecantable character, which is characterized in that, to cause a stabilisation of the clayish gangue before the valorizing attack of the ore and to obtain after the attack easy separations of the liquid and solid phases, the mineral ore, of which the grain size is at the most equal to the release mesh of the metal(s) to be valorized and before being subjected to the valorizing attack, is contacted with an aqueous pre-treatment solution containing at least 2.10-5 j/l of OH- ions and the medium thus formed is immediately brought at the minimum pre-treatment temperature of at least 120oC within 30 minutes at the most from the time where the ore is contacted with the aqueous pre-treatment solution.

Inventors:
LAMERANT JEAN-MICHEL (FR)
PALLEZ FRANCOIS (FR)
PERSONNET PIERRE-BERNARD (FR)
Application Number:
PCT/FR1984/000110
Publication Date:
November 08, 1984
Filing Date:
April 18, 1984
Export Citation:
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Assignee:
PECHINEY URANIUM (FR)
International Classes:
C22B1/00; C22B3/00; C22B3/14; C22B3/22; C22B34/22; C22B34/34; C22B60/02; C22B; (IPC1-7): C22B1/00; C22B3/00; C22B11/04; C22B23/04; C22B34/22; C22B34/34; C22B60/02
Foreign References:
FR2512005A11983-03-04
FR2432554A11980-02-29
FR2416952A11979-09-07
US2992887A1961-07-18
FR1069426A1954-07-07
EP0005420A11979-11-14
US3238038A1966-03-01
FR360602A1906-04-27
FR2358466A11978-02-10
FR2379612A11978-09-01
FR1092946A1955-04-28
US3429693A1969-02-25
US3036881A1962-05-29
Other References:
Hydrometallurgy, Vol. 6, No. 1, 2 published in September 1980, Elsevier Scientific Publishing Co., Amsterdam (NL) J.G.H. DU PREEZ et al.: "The Chemistry of Uranium. Part XXVI, Alkaline Dissolution of Gold and/or Uranium Dioxid Powders", see pages 147-158
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de prétraitement à haute température au moyen d'une solution aqueuse dite de prétraitement, de minerais broyés contenant au moins un élément métallique valorisable dont la gangue contient des composés ar¬ gileux susceptibles de former lors de l'attaque valorisante du minerai une suspension plastique stable en présence d'eau rendant pratiquement impossible la séparation ultérieure des phases liquide et solide en raison de son caractère infiltrable et/ou indécantable, caractérisé en ce_que, pour provoquer une stabilisation de la gangue argileuse avant l'attaque valorisante du minerai et obtenir après l'attaque des sépa rations aisées des phases liquide et solide, le minerai, dont la granu¬ lometrie est au plus égale à la maille de libération du ou des métaux à valoriser et avant d'être soumis à l'attaque valorisante, est mis au contact avec une solution aqueuse de prétraitement contenant au moins 2.1Q g i d'ions OH puis le milieu formé est immédiatement porté à la température minimale de prétraitement d'au moins 120°C en un temps d'au plus 30 minutes compté à partir de la mise en contact du minerai avec la solution aqueuse de prétraitement.
2. 2 Procédé de prétraitement à haute température selon la revendication 1, caractérisé en ce que le minerai est soumis à un séchage préalable à sa mise à la maille de libération du ou des éléments métalliques à valoriser.
3. Procédé de prétraitement à haute température selon la revendication 1, caractérisé en ce que .le minerai est soumis à un séchage simultané¬ ment à sa mise à la maille de libération du ou des éléments métalliques à valoriser.
4. Procédé de prétraitement à haute température selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la mise à la maille de libération du ou des éléments métalliques à valoriser s'effectue par broyage sans ajout d'eau.
5. Procédé de prétraitement à haute température selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la concentration en ions OH de la solution aqueuse de prétraitement peut varier entre 5 4 210 g/l et 20 g/1, mais preférentiellement entre 2.10 g/i et 12 g/1.
6. 6 Procédé de prétraitement à haute température selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le rapport de la phase liquide exprimée en mètre cube à la phase solide exprimée en tonne de minerai est toujours supérieur à 1 et est preférentiellement compris entre 2 et 10.
7. 7 Procédé de prétraitement à haute température selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la température minimale de prétraitement est preférentiellement choisie dans l'intervalle de 140°C à 300βC.
8. 8 Procédé de prétraitement à haute température selon l'une quelconque desrevendications 1 à 7, caractérisé en ce que le temps nécessaire à la montée en température jusqu'à la température minimale de prétraite., ment est preférentiellement comprise entre l'instantané et au plus 20 minutes.""""' 9 Procédé de prétraitement à haute température selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le milieu ayant atteint la température minimale de prétraitement est portée à une température choisie audessus de le température minimale de prétraitement.
9. 10 Procédé de prétraitement à haute température selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le milieu ayant atteint au moins la température minimale de prétraitement est maintenue à cette température choisie pendant un. temps compris entre 1 et 60 minutes.
10. 11 Procédé de prétraitement à haute température selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que, pendant la durée du traitement, le milieu aqueux résultant de la mise en contact du minerai avec l solution aqueuse de prétraitement est soumis à une agitation au moins .suffisante pour s'opposer à la décantation des plus gros grains de la phase solide.
11. 12 Procédé de prétraitement à haute température selon l'une quelconque _ .. . . _. 37 des revendications 1 à 11, caractérise en ce que, un agent d'oxydation est introduit dans le milieu de prétraitement.
12. 13 Procédé de prétraitement à haute température selon la revendicatio 12, caractérisé en ce que l'agent d'oxydation appartient au groupe constitué par l'air, l'air enrichi en oxygène, l'oxygène seul, l'ozone, l'eau oxygénée, le permanganate de potassium, les persulfates.
13. 14 Procédé de prétraitement à haute température selon l'une quelconque des revendications 12 et 13, caractérisé en ce que quand l'agent d'oxy¬ dation est gazeux, la pression partielle d'oxygène dans le réacteur est comprise entre 0,1 et 20 bars et preférentiellement entre 5 et 15 bars.
14. 15 Procédé de prétraitement à haute température selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que du gaz CO est insuffi dans le milieu réactionnel pendant que s'effectue le prétraitement.
Description:
PRETRAITEMENT A HAUTE TEMPERATURE Au MOYEN D'UNE SOLUTION AQUEUSE ALCALINE DE MINERAIS A GANGUE ARGILEUSE CONTENANT AU MOINS UN ELEMENT VALORISABLE .

L'invention concerne un procédé de prétraitement à haute température, au moyen d'une solution aqueuse alcaline, de minerais contenant au moins un élément valorisable, dont la gangue contient des composés argileux susceptibles de former une suspension plastique stable en présence d'eau.

Par l'expression "prétraitement", la demanderesse entend définir un trai¬ tement hydrométallurgique préalable à l'extraction du ou des éléments valorisables du minerai dans le but de conférer ultérieurement à la phase solide, en présence d'une phase liquide, une aptitude à une séparation aisée des deux phases en présence.

Par l'expression "élément valorisable", la demanderesse entend également définir tous les éléments métalliques présents dans au moins l'un des minéraux constituant le minerai argileux, susceptibles d'en être extrait en vue de sa valorisation, tels, que, par exemple, l'uranium, le vanadium, le molybdène, l'or, le nickel....

Depuis longtemps déjà, il est bien connu de l'homme de l'art que des com¬ posés argileux formant la gangue de certains minerais (qu'il serait sou- haitable d'exploiter) ont une réelle propension à gonfler, puis se dé¬ liter et enfin se disperser sous la forme de fins cristaux et de petits agglomérats au contact d'une phase aqueuse. Ce phénomène rend très dif¬ ficile la pratique de traitements hydrométallurgiques de valorisation desdits minerais puisque la suspension obtenue devient inapte à une séparation des phases liquide et solide, aussi bien par filtration que par décantation ou peut se trouver dans un état de forte viscosité.

Les composés argileux susceptibles de former une suspension plastique stable au contact de l'eau, et fréquemment présents dans les minerais précités à gangue argileuse, peuvent appartenir aux groupes constitués par des kaolinites,. telles que, par exemple, la kaolinite, la dickite, l'halloysite, les kaolinites désordonnées, les serpentines ; le groupe des micas, tels que, par exemple, muscovite, biotite, et paragoni . te, la pyrophyllite et le talc, les illites et la glauconite ; le groupe des

montmorillonites, telles que, par exemple, la beidéllite, la s évensite, la saponite et l'hectorite ; le groupe des chlorites ; le groupe des vermiculites ; le groupe des argiles interstratifiées dont la structure unitaire est une combinaison des groupes précédents ; le groupe des argiles fibreuses, telles que, par exemple, l'attapulgite (palygorski e) , la sépiolite. Ces minerais à gangue argileuse peuvent également contenir . d'autres composés tels que, par exemple, le quartz, la calcite (CaCO_) , la dolomie, le gypse, la li onite (FeO(OH)nH_0) et d'autres oxydes et hydroxydes métalliques.

Si les procédés hydrométallurgiques de traitement des minerais, c'est-à- dire d'attaque des minerais, sont généralement bien connus de l'homme de l'art, il est également notoire que les minerais à gangue argileuse re¬ lèvent de traitements spécifiques adaptés à la gangue et/ou à l'élément inclus à valoriser.

La simple transposition de procédés hydrométallurgiques connus de trai¬ tement de minerais à gangue, au plus, faiblement argileuse à des minerais à gangue fortement argileuse se révèle sinon impossible du moins très difficile en raison de l'inaptitude dans laquelle se trouve la suspension résultant de l'attaque à subir une séparation de phases liquide et solide. •

Parmi les procédés hydrométallurgiques de.traitement de minerais, urani- fères par exemple, il est connu de réaliser préférablement l'attaque alcaline oxydante du minerai d'uranium au moyen d'une solution aqueuse de carbonate et/ou bicarbonate de sodium. Cette attaque s'effectue géné¬ ralement en présence d'oxygène libre insufflé dans le milieu réactionnel chaud afin de permettre l'oxydation de l'uranium, et sa solubilisation, mais également d'assurer l'oxydation des sulfures d'impuretés, et des matières organiques présentes dans le minerai.

C'est ainsi que la littérature spécialisée en la matière a décrit des modes opératoires pour la réalisation de cette attaque alcaline oxy— dante. (The extractive Metallurgy of uranium, de Robert C. Merritt, édité par Colorado School of Mines Research Institute, édition 1971, page 83 et suite) .

Selon un premier mode opératoire, on attaque un minerai uranifere, pré- férentiellement à"*"Kàtïte teneur en carbonates, par une liqueur contenant 40 à 50 g/1 de Na.CO et 10 à 20 g/1 de NaHCO en présence d'oxygène ou d'air insufflé dans le milieu réactionnel. Les conditions de l'attaque qui s'effectue dans un autoclave, se situent dans un domaine de tempé¬ ratures comprises entre 95° C et 120° C, de pression totale régnante dans l'enceinte comprise entre 2 et 6,5 bars, avec des durées d'attaques qui peuvent varier entre 4 et 20 heures.

Selon un deuxième mode-, le même minerai uranifere à haute teneur en car¬ bonates est attaqué par la même liqueur, contenant 40 à 50 g/1 de Na,CO_ et 10 à 20 g/1 de NaHCO , en présence d'oxygène ou d'air insufflé dans le milieu réactionnel. Mais, les conditions de l'attaque qui s'effectue dans un "Pachuca" sont différentes : la température-est comprise dans l'intervalle 75° C à 80° C,. andis que la pression d'injection de l'air ou de-l'oxygène dans le milieu réactionnel se situe dans l'intervalle de 2 à 3 bars, pour une durée d'attaque de 96 heures.

Selon un autre mode, décrit dans * ï'ϋSP 3 036 881, le minerai uranifere contenant de l'uranium hexavalent est attaqué pendant environ 6 heures, en présence d'oxygène, par une liqueur contenant de 4,2 g/1 à 70 g/1 de bicarbonate de sodium.et.de 40 g/1 à 100 g/1 de carbonate de sodium, cette attaque s'effectuant en présence d'un catalyseur d'oxydation à une température d'environ 80° C à 90° C.

De tels modes opératoires, qui se sont révélés intéressants pour l'attaqu de certains minerais uranifères, sont difficilement applicables quand il s'agit de réaliser l'attaque de minerais dont la gangue est formée de composés argileux ainsi que éventuellement de composés carbonates et sulfatés, des éléments alcalino-terreux, de même que de la silice, car l'application d'un tel procédé à un minerai à gangue argileuse conduit certes à une solubilisation correcte du métal à valoriser, mais aussi à l'obtention d'une suspension résultant de.l'attaque dont il est prati¬ quement impossible d'assurer la séparation des phases liquide et solide, quelle que soit la quantité de floculant ajoutée, en raison de son ca¬ ractère infiltrable et même indécantable.

Parmi les procédés hydrométallurgiques de traitement de rainerais, certains de ces procèdes décrits dans: la littérature spécialisée consistent à sou¬ mettre les minerais à une attaque oxydante alcaline à températures plus élevées au moyen d'une solution beaucoup plus concentrée en bicarbonate 5. et carbonate de sodium.

Un premier exemple peut être pris dans le brevet américain US 3 429 693. Ce brevet propose un procédé d'attaque d'un minerai de béryllium, de vanadium, de molybdène ou de tungstène au moyen d'une solution aqueuse 0 contenaiten pratique au moins 100 g/1, et pouvant atteindre plus de

500 g/1 de trôna (composé naturel de Nâ-CO , NaHCO , 2H O) pour aboutir à un bon rendement de dissolution, et à une température comprise entre 60° et 250°C pendant un temps se situant en pratique entre 90 minutes et 240 minutes. Un tel mode opératoire qui se révèle -intéressant pour 5 l'attaque . de minerais à gangue non argileuse ou encore faiblement argi¬ leuse, contenant du molybdène, du vanadium, du béryllium ou du tungstè¬ ne, n'est pas applicable à un minerai à gangue franchement argileuse, .. car, en l'absence d'une calcination préalable vers 900°C de ce minerai argileux (exemple 7 dudit brevet) , il conduit à l'obtention d'une sus- 0 pension à caractère plastique, résultant de l'attaque, dont il n'est pratiquement pas possible de réaliser la séparation des phases liquide et solide, quelle que soit la quantité de floculant utilisée.

Un autre exemple, extrait de la revue "Les Techniques Î Industrie Miné- 5 raie", publiée en Novembre 1982, concernant "les journées d'études 1982 des sections Mines et Minéralurgie", Besançon 6-7 mai 1982, par Ollivier, Thomassin et Winter, concerne un procédé de valorisation d'un " minerai aurifère argileux. Ce procédé consiste à traiter le minerai par une solution aqueuse de cyanure de sodium ayant la propriété de 0 dissoudre l'or. Comme les opérations de séparation des phases liquide et solide après attaque par filtration ou décantation conduisent soit à des temps de décantation trop longs, soit à des surfaces de filtra¬ tion excessives entraînant pour l'un et l'autre cas des coûts d'inves¬ tissement et d'exploitation élevés, la suspension aurifère résultant de 5 l'attaque cyanuree est traitée au moyen de charbon actif. Ledit charbon piège l'or dissous par un procédé comparable à l'échange d'ions, ..

le charbon aurifère de dimension de grains supérieurs à ceux du mine¬ rai de la gangue stérile étant séparé par tamisage.

Dès lors que l'application de procédés-classiques d'attaque à des mine- rais dont la gangue est formée, entre autres de composés argileux conduit certes à une solubilisation correcte du métal à valoriser, mais aussi à l'obtention d'une suspension résultant de cette solubilisation dont il est pratiquement impossible d'assurer la séparation des phases liquide et solide, en raison de son caractère infiltrable et même indécantable, quelle que soit la quantité de floculant ajoutée, la demanderesse poursuivant ses recherches a trouvé et mis au point un procédé de prétraitement à haute température de minerais à gangue argi¬ leuse, sans calσination préalable, au moyen d'une solution aqueuse al- 1 - câline, permettant une séparation ultérieure très facile des phases liquide et solide.

Le procédé selon l'invention de-prétraitement à haute température au moyen d'une solution aqueuse diΕe de prétraitement, de minerais conte¬ nant au moins un élément métallique valorisable dont la gangue contient des composés argileux susceptibles de former lors de l'attaque valori¬ sante du minerai une suspension plastique stable en présence d'eau :: rendant pratiquement impossible la séparation ultérieure des phases liquide et solide en raison de son caractère infiltrable et/ou indécantable, se caractérise en ce que, pour provoquer une stabilisa- tion de la gangue argileuse avant l'attaque valorisante du minerai et obtenir après l'attaque des séparations aisées des phases liquide et solide, le minerai, dont la granulométrie est au plus égale à la maille de libération du ou des métaux à valoriser et avant d'être sou¬ mis à l'attaque valorisante, est mis en contact avec une solution aqueuse de prétraitement contenant au moins 2.10 g/1 d'ions OH puis le milieu formé est immédiatement porté à la température minimale de prétraitement d'au moins 120°C en un temps d'au plus 30 minutes compté à partir de la mise en contact du minerai avec la solution aqueuse de prétraitement.

Comme cela est bien connu de l'homme de l'art, le minerai au moment de

la mise en contact avec la solution aqueuse de prétraitement doit dis¬ poser d'une granulometrie correspondant au plus à la maille de libération du ou des éléments valorisables.

Quand . le minerai ne dispose pas naturellement d'une telle granulometrie, il est soumis à une opération de broyage, préférentiellement effectuée en l'absence de tout ajout de phase aqueuse-

Dès lors que le minerai dispose de la granulometrie correspondant au plus à la maille de libération du ou des éléments à valoriser, l'écoulement des particules solides doit se faire avec une fluidité proche de celle d'un sable sec de silice.

Mais, il peut se produire que le minerai dispose avant broyage d'une quantité d'eau telle, que les particules solides après broyage aient tendance à créer des agglomérats ou granules qui empêchent le bon écou¬ lement de ces particules. Dans ce cas, le minerai est soumis à un séchage préalable au broyage ou encore est simultanément broyé et séché de telle manière que les particules solides en résultant disposent d'une capacité d'écoulement équivalente à celle du sable sec de silice.

Comme cela a déjà été exprimé, la solution aqueuse du prétraitement selon l'invention est alcaline. Cette solution aqueuse contient des composés qui mis en contact avec de l'eau libèrent des ions OH . De tels composés sont par exemple, les hydroxydes alcalins, les hydroxydes alcalino- terreux tels ceux de calcium et de baryum ; les carbonates alcalins tels ceux de sodium, potassium, et ammonium, le carbonate d'ammonium pouvant contenir du carbonate d'ammonium. Sa concentration en OH est d'au moins

2.10~ 5 g/1.

Selon la nature du minerai, la concentration en réactif de la solution alcaline de prétraitement peut varier dans de larges limites. Ainsi, la concentration en OH peut varier entre 2.10 g/1 et 20 g/1, mais pré-

-4 ferentiellement entre 2.10 g/1 et 12 g/1.

Dès lors que le minerai et la solution aqueuse de prétraitement possèdent les caractéristiques souhaitées, ils sont mis en contact formant ainsi le

milieu de prétraitement qui se présente sous l'aspect d'une suspension qui est preférentiellement préparée par l'introduction de la phase solide dans la phase liquide.

Le rapport de la phase liquide exprimée en mètre cube, à la phase solide exprimée en tonne de minerai (L/S) , est toujours supérieur à 1, et est preférentiellement choisi entre 2 et 10.

Selon un aménagement particulier, il peut être intéressant d'effectuer le prétraitement en un milieu plus ou moins oxydant par introduction d'un agent d'oxydation approprié.

L'agent d'oxydation peut être utilisé sous au moins l'une des formes gazeuse, liquide ou solide.

Quand * il est sous la forme gazeuse, l'agent d'oxydation, qui est de l'o¬ xygène libre, est choisi par exemple dans le groupe constitué par de l'air, de l'air enrichi en oxygène, de l'oxygène seul, de l'ozone. Son introduction par insufflation s'effectue sous une pression telle que la pression partielle d'oxygène dans le réacteur se situe dans l'intervalle 0,1 à 20 bars, mais de préférence entre 5 et 15 bars.

Quand il est sous une forme non gazeuse, l'agent d'oxydation est choisi parmi les composés oxydants connus, tels que par exemple le permanganate de potassium, les persulfates, ou l'eau oxygénée, qui peuvent être intro¬ duits sous la forme solide ou bien sous la forme d'une solution aqueuse.

Selon une variante, qui peut se révéler intéressante dans le cadre du procédé selon l'invention, du gaz C0- peut être insufflé dans le milieu réactionnel pendant que s'effectue le prétraitement, ou à l'issue du prétraitement.

Cette insufflation peut se faire d'une mantière continue ou discontinue selon un débit constant ou variable. Ainsi, l'injection de ce gaz CO permet, tout à la fois, de contrôler et d'ajuster la teneur en 0H~ du milieu réactionnel.

_ OMPI

La température à laquelle s'effectue le prétraitement qui est d'au moins 120° C, est des lors, définie comme la température minimale de prétrai¬ tement ; elle est preférentiellement choisie dans l'intervalle de 140° C à 300° C, selon la nature de la gangue argileuse du minerai.

- La durée du prétraitement est généralement courte, étant entendu que le - temps de prétraitement est d'autant plus court que la température est choisie dans les hautes valeurs de l'intervalle correspondant.

Cette durée de prétraitement se décompose en deux périodes _

- une première période dite de montée en température de la suspension jusqu'à la température minimale de prétraitement, cette période devant être très courte : elle est choisie entre 1*instantané et au plus

30 minutes, et preférentiellement entre l'instantané et au plus 20 mi- . nutes, ce temps étant compté à partir de la mise en contact du minerai avec la solution aqueuse de prétraitement.

- une deuxième période dite de séjour à au moins 120° C correspond à une durée preférentiellement choisie dans l'intervalle de 30 minutes à

1 minute et n'a pas besoin d'excéder 60 minutes, car la prolongation au-delà de 60 minutes du séjour à la température choisie au-dessus de la température minimale de prétraitement, n'améliore plus l'aptitude à la séparation ultérieure liquide et solide.

Si, toutefois la phase suivante de traitement exige une température égale ou supérieure à la température de prétraitement, la deuxième période de prétraitement peut être incluse dans la " phase suivante du traitement.

Pendant la durée du prétraitement, la suspension peut être soumise à une agitation mécanique minimale mais agitation au moins suffisante pour s'op poser à la décantation des plus gros grains de la phase solide.

La demanderesse a en effet constaté, lors de nombreuses expérimentations l'ayant conduite à l'invention, que les minerais argileux mis en contact* avec une phase aqueuse dont la température est inférieure à 120° C et soumis à une action mécanique prolongée d'agitation, sont très progres¬ sivement délités avec production de particules extrêmement fines, dont la plus grande dimension est généralement inférieure à deux microns,

_ OMPI

inhibant la séparation des phases solide et liquide par l'apparition d'une suspension plastique irrémédiablement stable. .

Ainsi, grâce au procédé de prétraitement selon l'invention,, le processus de délitage dés argiles, qui se produit en présence d'une phase aqueuse, est inhibé d'une manière quasiment irréversible permettant d'effectuer par la suite et au moment opportun tout traitement ultérieur de valori¬ sation, tel que par exemple, une attaque acide ou alcaline en réacteur du minerai à gangue argileuse prétraité, pouvant comporter sans inconvé- nient des étapes d'agitation, de stockage, de vehiculation et de sépa¬ ration.

De plus, le procédé de prétraitement selon l'invention ne provoque pas ultérieurement de limitation des rendements de solubilisation de l'élé- ment à valoriser, quel que soit le type de traitement pratiqué, acide . ou alcalin, à basse ou. à haute température.

Enfin, dans le but de faciliter , la séparation des phases liquide et so- lide de la suspension résultant.du traitement du minerai selon l'inven- tion, il est souhaitable d'introduire un agent de floculation en solution aqueuse diluée, généralement d'une concentration au plus égale à un gramme par litre, selon des quantités ne dépassant pas 500 grammes par tonne de minerai, mais toujours adaptées aux résultats souhaités.

Les avantages du procédé selon l'invention seront plus perceptibles grâce aux exemples donnés à titre illustratif.

EXEMPLE 1

Cet exemple illustre l'influence bénéfique, sur la séparation des phases liquide et solide, du prétraitement selon l'invention d'un minerai à gangue argileuse au moyen d'une solution aqueuse alcaline, et plus par¬ ticulièrement la concentration minimale en OH qu'il faut au moins at¬ teindre pour provoquer une stabilisation de la gangue et aboutir à une séparation aisée de ces phases.

Pour ce faire, on a prétraité un minerai uranifere argileux contenant 25 % en poids d'eau et ayant après séchage, la composition pondérale

_O PI

suivante .

— U 0,064 % sio 2 38,20 % 1 2 0 3 4,30 %

MgO 7,40 %

CaO 12,60 %

Na 2 0 0,80 %

S0 4 2,90 % co 2 9,10 % divers 24,70 % ce minerai sec contenant en pour cent en poids quartz 23,0 argiles 54,0

Les argiles étaient essentiellement constituées de smectite, attapulgite et de sépiolite.

100 g de ce minerai sec, broyé et passant au tamis de 500 microns ont été introduits dans un autoclave cylindrique de 500 millilitres de capacité totale, avec 300 g d'une solution aqueuse alcaline d -prétrai¬ tement en formant une suspension .

L'autoclave était placé dans un four électrique et soumis à des oscil¬ lations dans un plan vertical autour de son axe horizontal transversal.

La suspension était très rapidement portée à la température choisie de 180° C en 3 minutes, et était maintenue à cette température pendant 30 minutes.

Au bout de ce temps, le réacteur était immergé dans de l'eau froide afin de provoquer un refroidissement rapide de la suspension. Après refroi¬ dissement à la température de 60° C, la suspension ainsi prétraitée • était soumise à un test de séparation qui consistait à faire passer la suspension sur un filtre Buchner en pratiquant un vide de 500 milli- mètres de mercure, et à mesurer ainsi la vitesse de séparation de la phase liquide en-mè .tre 3 x heure—1 x mè ^ tre —2

O FI

Afin de vérifier l'efficacité du prétraitement, c'est-à-dire de s'assurer que la gangue-argileuse du minerai a bien été stabilisée dans un état physique propice à une séparation aisée ultérieure des phases liquide et solide, la phase solide recueillie sur Bϋchner à la fin du prétrai- tement était soumise à un test de dégradation en présence d'une solution aqueuse carbonatée.

Le test de dégradation consistait à introduire le gâteau provenant du prétraitement dans un réacteur cylindro-hémisphérique en acier inoxy- dable avec une solution aqueuse de dégradation contenant 20 g/1 de Na 2 C0_ selon un rapport des phases liquide et solide exprimées en grammes égal à 3. .

Le réacteur, qui avait une capacité de 2 litres, était muni d'une tur- * bine à axe vertical, comportant 3 pales verticales, tournant à 375 tours par minute.

Le milieu réactionnel était alors porté à la température de 60° C, puis maintenu à cette température pendant une heure, toutes ces opérations s'effectuant sous violente agitation.

A l'issue de ce traitement de dégradation, la suspension était soumise à nouveau à un test de séparation sur le filtre Bϋchner en pratiquant encore un vide de 500 millimètres de mercure, en mesurant la vitesse de

3 —1 -2 séparation de la phase liquide en mètre x heure x mètre

Neuf essais ont été réalisés selon le protocole précité de prétraitement et de dégradation. Pour chacun de ces essais, la solution aqueuse de prétraitement était spécifique.

L'essai 1 consistait à utiliser de l'eau permutée comme solution aqueuse de prétraitement.

L'essai 2 était réalisé en faisant usage d'une solution aqueuse de pré- traitement contenant 50 g/1 de Na»S0 donnant une concentration de 2.10 "6 g/1 de OH-.

L'essai 3 était effectué en utilisant comme solution de prétraitement une solution aqueuse de NaCl à -50 g/1 donnant une concentration en OH de 2.10 -6 g/1.

L'essai 4 était réalisé par usage d'une solution de prétraitement conte¬ nant 50 g/1 de HNaCO , donnant une concentration de 2.10 g/1 en OH .

L'essai 5 mejttait en oeuvre une solution aqueuse de prétraitement con-

_ _4 tenant 50 g/1 de Na_C0 donnant une concentration en-OH de 5.10 g/1-

L'essai 6 était conduit en utilisant une solution de prétraitement con-

—3 - tenant 10 g/1 de KOH donnant une concentration de 2.10 g/1 en OH .

L'essai 7 était effectué en utilisant comme- solution de prétraitement, une solution aqueuse d'ammoniaque à 20 g/1 de NH, donnant une concen-

- -2 tration en OH de 2.10 g/1.

L'essai 8 était réalisé à partir d'une solution aqueuse de prétraitement

* *"xle? - - __ —l saturée en Ca(OH)_ donnant une concentration en OH de 5,4.10 g/1.

-L'essai 9 était conduit en utilisant une solution aqueuse de prétrai¬ tement contenant 50 g/1 de NaOH donnant une concentration en OH de 15 g/1.

Les suspensions résultant du prétraitement et du test de dégradation dans chacun des essais précités, ont été adjuvantées au moyen d'un agent de floculation.

3 Dans les essais 1 à 7, chaque suspension-a reçu sous agitation 20 cm d'une solution à 0,5 g/1 de Floerger- FA 10, préparée à partir d'une so¬ lution aqueuse à 2,5 g/1.

3 • Dans les essais 8 et 9, chaque suspension a reçu sous agitation 20 cm d'une solution à 0,5 g/1 de Magnafloc 455, préparée à partir d'une so- lution aqueuse à 2,5 g/1.

Les vitesses de filtration ont été consignées dans le tableau I ci-après.

TABLEAU I

Ce tableau révèle que d'une part, un prétraitement d'un minerai argileux au moyen d'une solution aqueuse,de très faible alcalinité ne stabilise pas la gangue argileuse (essais 1 à 3) , car le test alcalin de dégrada- tion pratiqué après le prétraitement, détériore la capacité de séparation des phases liquide et solide, et que d'autre part, l'alcalinité de la so¬ lution aqueuse de prétraitement doit être d'au moins 2.10 g/1 pour conduire à une filtrabilité industriellement acceptable (essai 4) et ' .d'une stabilisation favorable de la gangue argileuse . (essais.5 à 9) par le prétraitement.

Ce tableau révèle également que la concentration en OH dès lors qu'elle devient élevée (essai 9) ne provoque plus d'amélioration substantielle dans la séparation des phases et/ou la stabilisation de la gangue argi¬ leuse.

EXEMPLE 2

Cet exemple concerne et illustre le prétraitement selon le procédé de l'invention, d'un minerai à gangue argileuse fortement kaolinitique, suivi d'une attaque selon un procédé d'attaque appartenant à l'art antérieur.

Dans ce but, on a fait usage d'un minerai urano-vanadifère qui avait à sec la composition suivante exprimée en pour cent en- poids :

U 0,045

V ' 0,025

34,10

A1 2°3

0,95

Fe 2°3 τio 2 2,19 sio 2 48,40 eau de constitution et divers 14,29

Une analyse par diffraction aux rayons X a montré que la fraction argi¬ leuse de la gangue contenait environ 82 % de ' kaolinite.

100 g de ce minerai sec, passant au tamis de 500 microns ont été intro¬ duits dans un autoclave avec 300 millilitres d'une solution de NaOH à 10 g/1, donnant une concentration en OH de 4,2 g/1.

• «#".* = -

L'autoclave utilisé (SOTELEM) était en acier inoxydable et avait une ' ca- pacité de 2 litres. Il était muni d'une turbine à axe vertical, compor¬ tant 3 pales verticales, tournant à 150 tours par minute.

Le milieu aqueux était porté à 180° C en 5 minutes et maintenu à cette température pendant 30 minutes.

Au bout de ce temps, la suspension était refroidie à 95° C, puis soumise à l'injection de CO_ jusqu'à ce que la totalité de NaOH encore présente soit transformée en HNaCO , et était enfin maintenue à cette température pendant 2 heures à 95° C.

La suspension obtenue, à laquelle étaient ajoutés sous agitation, 20 cm 3 d'une solution à 0,5 g/1 de floculant (Floerger FA 10) préparée à partir d'une solution aqueuse à 2,5 g/1, était soumise à une séparation liquide- solide sur filtre Buchner, sous un vide de 500 millilitres de mercure.

La vitesse de filtration mesurée était de 2,5 m 3.h—1.m—2, tandis que les rendements de solubilisation étaient de 96 % pour l'uranium et de

76 % pour le vanadium.

A titre de comparaison, le même minerai a été soumis au même procédé d'attaque que celui pratiqué précédemment, mais en l'absence du prétrai- tement selon l'invention.

Pour cela, 100 g dudit minerai sec, passant au tamis de 500 microns ont été introduits dans le même autoclave avec 300 millilitres d'une solu¬ tion bicarbonatée contenant 21 g/1 de NaHCO . Le milieu aqueux était ' porté à 95° C et maintenu à cette température pendant 2 heures. La sus¬ pension obtenue à laquelle était ajouté le même floculant que précédem¬ ment en une quantité identique, était soumise à une séparation liquide- solide sur filtre Biichner sous un vide de 500 mm de mercure.

3 -1 —2 La vitesse de filtration mesurée était de 0,13 m .h .m

Ainsi, la seule application d'un procédé d'attaque de l'art antérieur à un minerai à gangue fortement argileuse, conduit à une séparation dif- ficile des phases liquide et solide, alors que l'application du procédé selon l'invention avant l'attaque du minerai provoque une séparation aisée des phases après l'attaque dudit minerai.

EXEMPLE 3

Cet exemple illustre les effets relativement compensateurs des paramètres concentration en OH de la solution de prétraitement et temps de maintien en palier à la température de prétraitement quand l'un et l'autre de ces paramètres se situent dans les limites des intervalles choisis.

Dans ce but, on a traité le même minerai que dans l'exemple 1, au sein du même autoclave cylindrique de 500 millilitres de capacité totale, chauffé dans un four électrique soumis à des oscillations dans un plan vertical autour de son axe transversal horizontal.

Deux essais ont été réalisés dans ledit autoclave en introduisant pour chacun d'entre eux 100 g du minerai séché et passant au tamis de

500 microns, et 300 millilitres d'une solution aqueuse contenant du bicarbonate et carbonate de sodium dans un rapport massique de 0,86.

O PI

Pour le premier essai (essai 10) , la solution aqueuse de prétraitement contenait 25,8 g/1 de NaHCO et 30 g/1 de Na_CO donnant une concentra-

-4 tion en OH de 2,7.10 g/1.

Pour le deuxième essai (essai 11) la solution aqueuse de prétraitement contenait 8,6 g/1 de NaHC0 3 et 10 g/1 de ViaJZO donnant une concentra¬ tion de 2,7.10~ g/1 en OH~.

Pour chaque essai, la suspension était très rapidement portée à la tem- pérature choisie de 180° C en 3 minutes, et était maintenue à cette température pendant 5 minutes pour l'essai 10 et 30 minutes pour l'es¬ sai 11.

Au bout de ce temps, le réacteur était immergé dans de l'eau froide afin de provoquer un refroidissement rapide de la suspension. Après refroidis¬ sement à la " température de 60° C, la suspension ainsi prétraitée était soumise au test de séparation qui consistait à faire passer la suspension sur le filtre Bϋchner en pratiquant un vide de 500 millimètres de mer¬ cure, et à mesurer ainsi la vitesse de séparation de la phase liquide en m .h .m

Pour vérifier l'efficacité du prétraitement, c'est-à-dire pour s'assurer .que la gangue argileuse du minerai a bien été stabilisée dans un état physique propice à une séparation ultérieure aisée des phases liquide et solide, la phase solide recueillie sur Bϋchner a l'issue du prétrai¬ tement était soumise au test de dégradation en présence de la solution carbonatée précitée.

Ce test de dégradation consistait à introduire le gâteau provenant du prétraitement dans le réacteur cylindro-hémisphérique en acier inoxy¬ dable, décrit dans l'exemple 1, avec une solution aqueuse contenant 20 g/1 de Na 2 CO , selon le rapport des phases liquide et solide expri¬ mées en grammes, égal à 3.

Le milieu réactionnel était alors porté à la température de 60° C, puis maintenu à cette température pendant 1 heure, toutes ces opérations s'effectuant sous violente agitation.

A l'issue de ce traitement de dégradation, la suspension était soumise à nouveau au-test de séparation sur le filtre Bϋchner en pratiquant encore le vide de 500 millimètres de mercure, en mesurant la vitesse de

3 -1 -2 séparation de la phase liquide en m .h .m

Les suspensions résultant du prétraitement et du test de dégradation dans les deux essais précités ont reçu un agent de floculation à raison de 20 cm de la solution à 0,5 g/1 de Floerger FA 10 préparée à partir d'une solution aqueuse à 2,5 g/1.

Les résultats expérimentaux ont été rassemblés dans le tableau II ci- après.

TABLEAU II-

Ainsi, ce tableau confirme que l'alcalinité de la solution de prétraite¬ ment doit être d'au moins 2.10 g/1, si l'homme de l'art souhaite sta¬ biliser la gangue argileuse du . minerai par le prétraitement. Une faible augmentation de l'alcalinité au-delà de ce seuil limite inférieur, pro¬ cure une amélioration sensible de la filtrabilité, même pour des temps très courts de prétraitement (essai 10) .

EXEMPLE 4

Cet exemple met en exergue la relative et faible influence de la prolon¬ gation du temps consacré à l'opération de dégradation quand ce test est pratiqué après l'application du procédé selon l'invention.

Pour ce faire, on a utilisé un minerai urano-vanadifère à gangue argi¬ leuse qui avait à sec, la composition suivante en pour" cent en poids :

u 0,117

V 0,034

. 6,6

A1 2°3

CaO 11,6

3,0

Pe 2°3 κ 2 o 1,0

MgO 9,1

Na 2 0 I, 3 sio 2 32,0 τio 2 0,7 co 2 9,95

Cl 1,78 so 3 1,02

H 2 0 de liaison ' et divers 21,79

100 g de ce minerai sec et broyé, passant au tamis de 500 microns ont été introduits dans l'autoclave de 500 millilitres décrit dans l'exera- pie.1, avec 300 millilitres d'une solution aqueuse alcaline de recyclage d'un procédé d'attaque dudit minerai, destinée à être utilisée comme so¬ lution aqueuse de prétraitement. Cette solution avait la composition suivante : a 2 3 30,0 g/1

NaHCO. 23,4 g/1 a 2 S0 4 75,0 g/1 NaCl 10,0 g/1 et donnait une concentration en ÛH de 0,30.10-3 g/1

L'autoclave était placé dans un four électrique et soumis à des oscilla¬ tions dans un plan vertical autour de son axe horizontal transversal.

La suspension était portée d'abord à la température choisie de 140° C en 21 minutes, puis à la température de 220° C en 16 minutes et maintenue à cette dernière température pendant 5 minutes.

Au bout de ce temps, le réacteur était immergé dans de l'eau froide " afin de provoquer un refroidissement rapide de la suspension. Après refroi-

dissement à la température de 60° C, la suspension a reçu un agent de floculation,' par ajout de 20 cm d'une solution à 0,5 g/1 de Floerger FA 10, préparée à partir d'une solution aqueuse à 2,5 g/1. Après refroi¬ dissement à la température de 60° C, la suspension ainsi prétraitée était soumise au test de séparation qui consistait à faire passer la suspension sur le filtre Bϋchner en pratiquant un vide de 500 milli¬ mètres de mercure, et à mesurer ainsi la vitesse de séparation de la

3 —1 —2 3 —1 —2. phase liquide en m .h .m . Cette vitesse était de 10,8 m .h .m

Afin de s'assurer de l'efficacité du prétraitement c'est-à-dire de vérifier que la gangue a bien été stabilisée dans un état favorable à une séparation aisée des phases liquide et solide, la phase solide recueillie sur Bϋchner à l'issue du prétraitement, a été soumise au test de dégradation, décrit dans. l'exemple 1, en présence d'une solution aqueuse carbonatée.

La phase solide provenant du prétraitement était introduite dans le réacteur cylindro-hémisphérique en acier inoxydable avec la solution aqueuse de dégradation contenant ' 20 g/1 de Na.CO selon le rapport des phases liquide et solide exprimées en masse, égal à 3.

Le réacteur était muni de la turbine à axe vertical, comportant 3 pales verticales dont il a été fait mention dans l'exemple 1.

Le milieu réactionnel était alors porté à la température de 60° C, puis maintenu à cette température pendant un temps propre à chaque essai, toutes ces opérations s'effectuant sous une agitation spécifique. .

A l'issue de.ce traitement de dégradation, la suspension était soumise à nouveau à un test de séparation sur le filtre Bϋchner en pratiquant encore un vide de 500 millimètres de mercure, en mesurant la vitesse

3 —1 -2 de séparation de la phase liquide en m .h .m

Trois essais ont s été réalisés : deux (essais 12 et 13) selon le protό- cole précité faisant chacun usage de la moitié du gâteau recueilli après le prétraitement, et un (l'essai 14) , essai témoin, n'ayant subi que le traitement de dégradation, c'est-à-dire n'ayant pas été soumis au pré-

O PI

traitement selon l'invention.

L'essai 12, consistait à introduire la moitié de la phase solide résul¬ tant du prétraitement dans la solution carbonatee de dégradation, puis à- orter la suspension obtenue à la température de 60° C et à la main¬ tenir pendant 3 heures et 30 minutes, tout en agitant le milieu au moyen de la turbine qui tournait à 150 t/mn.

L'essai 13, comportait l'introduction de l'autre moitié de la phase solide résultant du prétraitement dans la solution carbonatee de dégra- * dation, puis à porter la suspension obtenue à la même température de 60° C et à la maintenir pendant 23 heures, tout en pratiquant une agi¬ tation du milieu au moyen de la turbine qui tournait à 375 t/mn.

L'essai 14, essai témoin, consistait à faire subir le même test de dé¬ gradation à 100 g du minerai sec précité, sans qu'il ait subi un pré¬ traitement, en lui appliquant le même protocole que l'essai 12.

Pour chaque essai, les suspensions résultant du prétraitement ou du test de dégradation ont été adjuvantees au moyen d'un agent de floculation (Floerger FA 10) introduit en une quantité suffisante pour provoquer une floculation permettant la séparation des phases liquide et solide. Ce floculant était introduit sous la forme d'une solution aqueuse à concen¬ tration de 0,5 g/1.

Tous les résultats ont été réunis dans le tableau III ci-après.

TABLEAU III

Quantité de flo¬ Vitesse de filtra¬ culant en gramme tion en m .h~*-.m~"2 par tonne de minerai après dégradation

164 8,9 271 5,6. 290 0,07

Ce tableau révèle qu'une fois le prétraitement selon l'invention réalis la gangue argileuse du minerai est stabilisée, même pour un test de dé¬ gradation long et violent. Il révèle également qu'un minerai argileux non soumis au prétraitement, ne résiste pas à un test de dégradation, même court et modéré.

EXEMPLE 5

Cet exemple se propose de mettre en évidence le seuil de température mi male de prétraitement conduisant ultérieurement à une séparation aisée des phases liquide et solide.

Pour cela, on a utilisé le minerai dont la composition a été décrite dans l'exemple 1.

100 g de ce minerai sec et broyé, passant au tamis de 500 microns, ont été introduits dans l'autoclave de 500 millilitres, décrit dans l'exem¬ ple 1, avec 300 millilitres d'une solution aqueuse alcaline de recy¬ clage d'un procédé d'attaque dudit minerai, destinée à être utilisée comme solution aqueuse de prétraitement. Cette solution avait la com- position suivante :

Na 2 C0 3 30,0 g/1 NaHCO 23,4 g/1

Na 2 S0 4 75,0 g/1 NaCl 10,0 g/1 et donnait une concentration en OH de 0,30.10 . g/1.

L'autoclave était placé dans un four électrique et soumis à des oscil¬ lations comme cela a été décrit dans les exemples précédents.

La suspension était rapidement portée, en 3 minutes, à une température choisie, puis maintenue à cette même température pendant 30 minutes.

L'autoclave était ensuite refroidi à 60° C par immersion dans de l'eau froide.

La suspension était enfin soumise au test de filtration sur filtre Bϋch¬ ner sous vide de 500 millimètres de mercure, afin de mesurer la vitesse

22

3 -1 -2 de séparation de la phase liquide en m .h .m

Les résultats de ces essais à diverses températures de palier ont été réunis dans le tableau IV ci-après.

TABLEAU IV

Ainsi, ce tableau confirme les excellents résultats provoqués par l'appli¬ cation du procédé selon l'invention quand le prétraitement est effectué a. une température d'au moins 120° C. -

EXEMPLE 6

Cet exemple permet de mettre en évidence l'influence du temps nécessaire pour porter la suspension du minerai à la température minimale du pré¬ traitement selon l'invention.

Dans ce but, on a utilisé le minerai dont la composition a été décrite dans l'exemple 1.

100 g de ce minerai sec et broyé, passant au tamis de 500 microns ont été introduits dans l'autoclave de 500 millilitres, décrit dans l'exem- pie 1, avec 300 millilitres d'une solution aqueuse alcaline de recyclage d'un procédé d'attaque dudit minerai, destinée à être utilisée comme solution aqueuse de prétraitement. Cette solution avait la composition

suivante :

Na 2 C0 3 30,0 g/1

NaHC0 3 23,4 g/1 a 2 S0 4 75,0 g/1

NaCl 10,0 g/1

- -3 et donnait une concentration en OH de 0,30.10 g/1.

L'autoclave était placé dans un four électrique et soumis à des oscil¬ lations comme cela a été décrit dans les exemples antérieurs.

Cinq essais de montée en température jusqu'à 220° C ont été réalisés, chaque essai étant conduit avec une vitesse de montée en température spécifique, caractérisé par le temps exprimé en minutes de passage à 120° C ( 12QO c ).

A l'issue de cette montée en température à 220° C, l'autoclave était ensuite refroidi à 60° C par immersion dans de l'eau froide.

La suspension était enfin soumise au test de filtration sur filtre Bϋch¬ ner sous vide de 500 millimètres de mercure afin de mesurer la vitesse

3 -1 -2 de séparation de la phase liquide en m .h .m .

Les résultats de ces essais à diverses vitesses de montée en température jusqu'à 220° C ont été réunis dans le tableau V ci-après.

TABLEAU V

Ce tableau révèle d'une manière absolue la nécessité d'atteindre très rapidement la température de prétraitement pour disposer d'une bonne aptitude à la séparation ultérieure des phases liquide et solide.

EXEMPLE 7

Cet exemple montre l'influence favorable du séchage du minerai avant l'exécution du prétraitement.

Pour ce faire, on a repris l'essai 26 de l'exemple 6, qui a été pratiqué sur le même minerai que dans l'exemple 1, mais avant que celui-ci ait été séché.

Il renfermait alors 25 % d'eau en pour cent en poids.

Les résultats découlant de ce nouvel essai ont été consignés, en même temps que ceux de l'essai 26, dans le tableau VI ci-après.

.. TABLEAU VI

Ainsi, il apparaît à travers ce tableau que, s'il n'est pas indispensable de sécher le minerai avant de le soumettre au prétraitement, il est ce¬ pendant intéressant de le faire, dans le but d'améliorer l'aptitude à la séparation des phases solide et liquide.

EXEMPLE 8

Cet exemple illustre l'influence favorable sur l'aptitude à la séparation des phases liquide et solide du rapport de la phase liquide à la phase solide (L/S) en mètre cube par tonne.

Six essais ont été réalisés sur le minerai de l'exemple 1.

O ?I

Pour chacun de ces essais, 40 g de ce minerai sec et broyé, passant au tamis de 500-microns ont été introduits dans l'autoclave de 500 milli¬ litres décrit dans l'exemple 1, avec une solution aqueuse alcaline de recyclage d'un procédé d'attaque dudit minerai, destinée à être utilisée comme solution aqueuse de prétraitement. Cette solution avait la compo¬ sition suivante :

Na 2 C0 3 30,0 g/1

NaHCO., 23,4 g/1 Na 2 S0 4 75,0 g/1 NaCl 10,0 g/1

- -3 et donnait une concentration en OH de 0,30.10 g/1.

Le rapport L/S précédemment défini est spécifique de chaque essai.

Pour chacun de ces essais, le prétraitement a été exécuté dans le même réacteur que celui décrit dans l'exemple 1. La température de prétrai¬ tement de 180° C était atteinte en 3 minutes, et maintenue à ce palier pendant 30 minutes.

Toutes les autres conditions de refroidissement, de floculation et du test de séparation, ont été les mêmes que celles décrites dans l'exem¬ ple 1.

Le tableau VII ci-après résume simultanément les valeurs L/S pratiquées et les résultats obtenus.

TABLEAU VII

OMPI

Ainsi, les résultats consignés dans ce tableau, montrent l'intérêt d'ef- fectuer le prétraitement selon l'invention à un rapport L/S preféren¬ tiellement d'au moins 2.

EXEMPLE 9 '

Cet.exemple concerne et illustre le prétraitement selon le procédé de l'invention, d'un minerai urano-molybdénifère à gangue relativement peu argileuse.

On a, pour cela, fait usage d'un minerai qui avait à sec la composition suivante exprimée en pour cent en poids î u 0,20

Mo 0,15

AS 0,04

S 0,20

Al 7,0

Ba 0,035

Ca 0,1

Fe A» 1

K 2,2

Mg 0,1

Na 1,0

Si 35,0

Ti 0,25 oxygène des oxydes • eau de liaison et divers 52,625

Sur ces minerais, on a déterminé un pourcentage d'argile voisin de 10 % en poids.

Deux essais ont été effectués à partir de ce minerai, en utilisant les conditions générales ci-après pour ce qui est de la partie prétraitement.

100 g de ce minerai sec et broyé, passant au tamis de 500 microns ont été introduits dans l'autoclave de 500 millilitres décrit dans l'exem¬ ple 1, avec 200 millilitres d'une solution aqueuse alcaline de recyclage

. . . .. . . " 27

d'un procédé d'attaque dudi minerai, destinée à être utilisée comme sol tion aqueuse de prétraitement. Cette solution avait la composition sui¬ vante :

Na 2 C0 3 50,0 g/1 NaHCO 80,0 g/1

Mo 11,9 g/1

- -4 et donnait une concentration en OH de 2.10 g/1.

L'autoclave était placé dans un four électrique et soumis à une agitati par oscillation.

La suspension était portée à la température choisie de 180° C en 5 minu tes, puis maintenue à cette température pendant 30 minutes.

Pour le premier essai (essai 35) , la suspension provenant du prétraitem a été rapidement refroidie à la température de 60° C, puis après avoir été aménagée par floculation selon les conditions décrites dans l'exem¬ ple 1, elle a été soumise au test de séparation par filtration sur Bϋch ner avec un vide de 500 millimètres de mercure. La vitesse de séparatio

3 -1 -2 de la phase liquide était de 3,7 m _h .m .

Pour le deuxième essai (essai 36) , la suspension après le prétraitement a été portée dans le même réacteur, à 205° C puis maintenue à cette tem perature pendant 60 minutes en présence d'oxygène insufflé à une pressio partielle de 5 bars. Cette deuxième phase de traitement poursuivait le but de solubiliser l'uranium et le molybdène valorisables.

La suspension résultante a été refroidie à 60° C, puis floculée et fil- trée dans les mêmes conditions que l'essai 35. La vitesse de séparation

3 —1 -2 de la phase liquide était de 3,3 m .h -m tandis que les rendements de solubilisation de l'uranium et du molybdène étaient de 97 % et 95 %.

Enfin, un dernier essai (essai 37) a été réalisé, à partir du même miner et des mêmes solutions, mais sans appliquer le prétraitement selon l'in¬ vention. La suspension dudit minerai a été portée à 205° C en 120 minute puis maintenue à cette température pendant 60 minutes.

La suspension ainsi traitée, a été refroidie, floculée et filtrée comme dans l'essai 35.

La vitesse de séparation de la phase liquide était de 0,29 m 3.h-1.m-2 tandis que les rendements de solubilisation de l'uranium et du molybdène étaient de 97,3 % et 95,4 %.

Ainsi, il apparaît que ce minerai, bien que, à gangue faiblement argi¬ leuse, voit son aptitude à la séparation améliorée, grâce au phénomène mis en évidence pour des minerais à gangue beaucoup plus argileuse.

EXEMPLE 10

Cet exemple concerne et illustre le prétraitement selon le procédé de l'invention, d'un minerai aurifère à gangue argileuse.

On a, ' pour cela, fait usage d'un minerai qui avait à sec la composition suivante, exprimée en pour cent en poids :

Au 6 ppra (parties par million) sio 2 57,5 τio 2 1,6 1 2 0 3 22,5

2,9

Fe 2°3

MgO 0,7

CaO 0,55 . a 2 0 1,0 κ 2 o 1,5 eau de liaison et divers 11,75

Sur ce minerai, on a déterminé un pourcentage d'argile voisin de 54 % en poids, essentiellement constituée de kaolinite et de chlorite.

100 g de ce minerai sec, broyé et passant au tamis de 500 microns ont été introduits dans un autoclave cylindrique de 500 millilitres de capa- cité totale, avec 300 g d'une solution aqueuse alcaline voisine de pré¬ traitement en formant une suspension.

L'autoclave était placé dans un four électrique et soumis à des oscil¬ lations danslin plan vertical autour de son axe horizontal transversal.

La suspension était très rapidement portée à la température choisie de 180° C en 3 minutes, et était maintenue à cette température pendant 30 minutes.

Au bout de ce temps, l'autoclave était immergé dans de l'eau froide afin de provoquer un refroidissement rapide de la suspension. Après refroi- dissement à la température de 60° C, la suspension ainsi prétraitée était soumise à un test de séparation qui consistait à faire passer la suspen¬ sion sur un filtre Bϋchner en pratiquant un vide de 500 millimètres de mercure, et à mesurer ainsi la vitesse de séparation de la phase liquide

3 -l -2 en m .n .m .

Afin de vérifier l'efficacité du prétraitement, c'est-à-dire de s'assurer que la gangue argileuse du minerai a bien été stabilisée dans un état physique propice à une séparation aisée ultérieure des phases liquide et solide, la phase solide recueillie sur Bϋchner à la fin du prétraitement était soumise à un test de dégradation en présence d'une solution aqueuse alcaline.

Le test de dégradation consistait à introduire le gâteau provenant du prétraitement dans un réacteur cylindro-hémisphérique en acier inoxydable avec une solution aqueuse de dégradation identique à celle du prétrai¬ tement selon un rapport des phases liquide et solide exprimées en

3 m /t égal à 3. Le réacteur, qui avait une capacité de 2 litres, était muni d'une turbine à axe vertical, comportant 3 pales verticales, tour¬ nant à 375 t/mn.

Le milieu réactionnel était alors porté à la température de 60° C, puis maintenu à cette température pendant une heure, toutes ces opérations s'effectuant sous violente agitation.

A l'issue de ce traitement de dégradation, la suspension était soumise à nouveau à un test de séparation sur le filtre Bϋchner en pratiquant encore un vide de 500 millimètres de mercure, en mesurant la vitesse de

3 -1 -2 séparation de la phase liquide en m .h .m

Deux essais ont été réalisés : l'un (essai 37) selon le protocole précité de prétraitement et de dégradation, l'autre (essai 38) selon le seul protocole de dégradation.

L'essai 37 était réalisé en faisant usage d'une solution aqueuse de pré¬ traitement contenant 0,2 g/1 de NaCn et 2 g/1 de Ca(OH donnant une

-2 - concentration de 10 g/1 de OH .

L'essai 38 était effectué en utilisant la même solution aqueuse que l'essai 37.

Les suspensions résultant du prétraitement et/ou du test de dégradation dans chacun des essais précités, ont été adjuvantees au moyen d'un agent de floculation.

Dans les essais 37 et 38, chaque suspension a reçu sous agitation 20 cm d'une solution à 0,5 g/1 de Floerger FA 10, préparée à partir d'une solu¬ tion aqueuse à 2,5 g/1.

Les vitesses de filtration ont été consignées dans le tableau VIII ci- après.

TABLEAU VIII

Ce tableau révèle que, en l'absence du prétraitement selon l'invention, l'aptitude à la séparation des phases liquide et solide est très faible. Par contre, cette aptitude devient excellente quand le prétraitement

- ∑E

est réalisé.

EXEMPLE 11

Cet exemple illustre le prétraitement selon le procédé de l'invention d'un minerai formé d'une latérite nickelifère à gangue argileuse.

On a, pour cela, fait usage d'un minerai qui avait à sec la composition suivante exprimée en pour cent en poids -:

Ni 1,5

Co O, 3 sio 2 53,9

A1 2 0 3 11,8

26,0

Fe 2°3 eau de liaison et divers 6,5

Sur ce minerai, on a déterminé un pourcentage d'argile voisin de 30 % en poids (kaolinite) .

Six essais ont été effectués :

Deux premiers essais (39 et 40) ont été effectués à partir de ce minerai en utilisant les conditions générales de l'exemple 10, mais avec une solution de prétraitement et de dégradation constituée par une solution aqueuse d'ammoniaque.

Deux autres essais (41 et 42) ont également été réalisés à partir du même minerai, en utilisant les conditions générales de l'exemple 10. *

L'essai 39 était effectué en utilisant comme solution de prétraitement et de dégradation, une solution aqueuse à 50 g/1 d'ammoniaque, repré-

- -2 sentant une concentration en OH de 4.10 g/1-

L'essai 40 était réalisé par usage d'une solution aqueuse de dégradation sans prétraitement, ayant une composition en ammoniaque identique à celle de l'essai 39.

L'essai 41 mettait en oeuvre d'abord une solution aqueuse alcaline de prétraitement saturée en Ca(OH) 2 donnant une concentration en OH de

5,4.10 g/1, puis une solution de dégradation acide à 60° C maintenue à pH compris entre 2 et 3 par addition de H_S0..

L'essai 42 mettait en oeuvre une solution de dégradation acide identique à celle de l'essai 41 sans pratiquer le prétraitement selon l'invention.

L'essai 43 était réalisé d'abord au moyen d'une solution aqueuse alca¬ line de prétraitement saturée en Ca(OH)_ de même concentration que pour l'essai 41, suivi d'un test de dégradation effectué dans un même auto- clave que celui décrit dans l'exemple 10, travaillant à une température de 240° C eη milieu initialement acide (60 kg H-SO /tonne de minerai)

L'essai 44 était effectué en utilisant une solution acide de dégradation identique à l'essai 43.

Les résultats expérimentaux ont été rassemblés dans " le tableau IX ci- après.

TABLEAU IX

g i

Les résultats consignés dans le tableau précité montrent l'intérêt d'ef¬ fectuer'un prétraitement des minerais de nickel-cobalt à gangue argileuse, que les traitements ultérieurs, par exemple une attaque dudit minerai soient effectués en milieu acide ou alcalin ' à basse ou haute température.