DISPOSITIF D'ARTICULATION D'UN OUVRANT SUR UNE STRUCTURE, TEL QU'UNE PORTE DE CONTENEUR ISOTHERME

La présente invention concerne un dispositif d'articulation d'un ouvrant sur une structure, un ouvrant muni d'un tel dispositif d'articulation, ainsi qu'un conteneur isotherme comportant un caisson ouvert et une porte articulée sur le caisson par un tel dispositif.

On connaît déjà des dispositifs d'articulation d'un ouvrant sur une structure présentant un corps qui comprend un premier et un deuxième alésages parallèles ; chacun de ces alésages reçoit un axe longitudinal et permet l'un le pivotement du dispositif par rapport à l'ouvrant et l'autre le pivotement du dispositif par rapport à la structure. Un tel dispositif est par exemple décrit dans le document EP 0 801 197. Ces dispositifs présentent de nombreux avantages, notamment liés à la possibilité de faire pivoter l'ouvrant d'un angle important, par exemple 270°.

Le montage de l'ouvrant sur la structure s'effectue en deux étapes. Lors d'une première étape, les dispositifs d'articulation sont placés dans des réservations de l'ouvrant puis un axe est inséré dans un logement longitudinal de l'ouvrant aligné avec les réservations et les premiers alésages. Dans une deuxième étape, l'ouvrant ainsi équipé est approché de la structure, et les dispositifs d'articulation sont placés dans des réservations prévues dans la structure. Enfin, un axe est inséré dans un logement longitudinal de la structure aligné avec les réservations et les deuxièmes alésages. Ce montage est peu commode, et demande un espace important et des outils spécifiques pour sa mise en œuvre. Il peut également s'avérer difficile à réaliser. En effet, lors de la deuxième étape, il est nécessaire de maintenir l'ouvrant contre la structure dans la position correcte où le logement de la structure et les deuxièmes alésages sont alignés, tout en insérant l'axe, qui est relativement long. Cela est d'autant plus malaisé dans les cas où l'ouvrant est lourd et ses dimensions importantes, ou lorsque la structure n'est pas au niveau du sol. Ce problème de montage est notamment rencontré dans le cas des portes de conteneurs isothermes destinés à être embarqués sur des véhicules frigorifiques, qui sont massives et constituées d'épaisses couches de matériaux thermiquement isolants.

En outre, les dispositifs connus ne garantissent pas un niveau d'inviolabilité satisfaisant lorsque l'ouvrant est fermé, car ils comportent de façon apparente à l'extérieur de la structure des vis ou autres moyens de fixation qui peuvent être aisément desserrés. De plus, les dispositifs connus ne peuvent être démontés sans l'utilisation d'un outillage spécifique.

Par ailleurs, le document US 4 455 711 décrit un dispositif d'articulation à un seul axe, comprenant un cylindre creux dans lequel sont engagées une ou deux tiges coulissantes. Un actionneur élastique en V permet de solliciter la ou les tiges vers leur position déployée, mais également de maintenir la ou les tiges en position rétractée, par blocage dans des rainures radiales du cylindre. L'actionneur élastique fait saillie en dehors du cylindre creux, ce qui présente notamment les inconvénients suivants :

- encombrement important ;

- risque pour un utilisateur de heurter l'actionneur élastique lorsque celui-ci maintient les tiges en position rétractée, ce qui pourrait conduire au déplacement de l'actionneur et au déclenchement intempestif du système, les tiges se retrouvant en position déployée ;

- risque d'accrocher la poussière ou d'autres salissures, le dispositif d'articulation répondant ainsi mal aux normes d'hygiène, surtout dans l'application aux conteneurs frigorifiques.

En outre, ce dispositif serait mal adapté à une utilisation en position verticale, dans laquelle la tige supérieure aurait tendance à tomber en comprimant l'actionneur élastique, la tige risquant alors de se rétracter et de ne plus assurer la liaison avec l'autre partie du dispositif d'articulation. Ce problème est accentué dans l'application à des véhicules, du fait des secousses qui peuvent s'exercer sur le dispositif d'articulation.

La présente invention vise à remédier aux inconvénients mentionnés ci-dessus, en fournissant un dispositif d'articulation permettant une très grande facilité de mise en place de l'ouvrant sur la structure. Un autre objectif de l'invention est de permettre le démontage de l'ensemble structure - ouvrant sans outillage spécifique.

Encore un autre objectif de l'invention est de fournir un dispositif d'articulation inviolable lorsque l'ouvrant est fermé.

A cet effet, et selon un premier aspect, l'invention concerne un dispositif d'articulation d'un ouvrant sur une structure, comprenant un corps dans lequel sont ménagés un premier et un deuxième alésages longitudinaux

sensiblement parallèles et espacés l'un de l'autre, présentant respectivement un premier et un deuxième axes, le corps étant destiné à être monté d'une part sur l'ouvrant, de façon pivotante autour du premier axe, et d'autre part sur la structure, de façon pivotante autour du deuxième axe, caractérisé en ce qu'il comprend en outre :

- au moins une première tige montée mobile en translation longitudinale dans un alésage entre une position déployée, dans laquelle la première tige fait en partie saillie hors de l'alésage à une première extrémité longitudinale du corps et une position rétractée, dans laquelle la première tige est logée dans ledit alésage ;

- des moyens d'actionnement permettant le déplacement de la première tige entre les positions déployée et rétractée ;

- des moyens de maintien de la première tige dans sa position déployée ; et - des moyens de rappel élastique logés dans le même alésage que la première tige et aptes à solliciter ladite première tige vers sa position déployée.

En pratique, pour le montage du dispositif d'articulation sur l'ouvrant ou sur la structure, la tige est placée en position rétractée. Puis, une fois le dispositif d'articulation mis en place, la tige est déplacée vers sa position déployée où elle forme l'axe de pivotement et assure le maintien du dispositif sur l'ouvrant ou la structure. Ce montage est donc très simple.

En outre, le passage de la tige à la position déployée se fait automatiquement sous l'action des moyens de rappel élastique. Et, puisque ces moyens sont logés dans l'alésage, les inconvénients précités sont évités.

Il est à noter que les moyens d'actionnement et de maintien sont de préférence distincts des moyens de rappel. Ainsi, même si les moyens de rappel sont logés dans l'alésage, et donc difficilement accessibles, il est possible pour un utilisateur de déplacer et bloquer la tige. Le fait que ces différents moyens peuvent être distincts évite également des déplacement intempestifs de la tige sous l'action des moyens élastiques.

Selon une réalisation possible, le dispositif d'articulation comprend une deuxième tige montée dans le même alésage que la première tige, ladite deuxième tige étant mobile en translation longitudinale entre une position déployée, dans laquelle la deuxième tige fait en partie saillie hors dudit alésage à une deuxième extrémité longitudinale du corps et une position rétractée,

dans laquelle la deuxième tige est logée dans ledit alésage, le dispositif comprenant en outre des moyens d'actionnement permettant le déplacement de la deuxième tige entre les positions déployée et rétractée et des moyens de maintien de la deuxième tige dans sa position déployée. Par exemple, le dispositif comprend des moyens de rappel élastique logés dans le même alésage que la deuxième tige et aptes à solliciter ladite deuxième tige vers sa position déployée.

Ces moyens de rappel élastique peuvent comprendre un ressort logé dans l'alésage recevant les deux tiges, entre les deux tiges, ledit ressort prenant appui à sa première partie extrême longitudinale sur une extrémité de la première tige et à sa deuxième partie extrême longitudinale sur une extrémité de la deuxième tige.

Pour faciliter le montage, le dispositif peut comporter des moyens de maintien d'au moins une tige dans sa position rétractée. Selon une réalisation possible, les moyens de maintien de la tige en position déployée et/ou rétractée comprennent une vis apte à être engagée, d'une part, dans une ouverture oblongue longitudinale ménagée dans le corps en regard de l'alésage recevant ladite tige et, d'autre part, dans un orifice traversant ménagé dans ladite tige. La vis réalise un serrage de la tige contre l'alésage à l'une ou l'autre des extrémités de l'ouverture, qui correspondent ainsi l'une à la position rétractée de la tige et l'autre à la position déployée.

Par exemple, c'est dans le deuxième alésage que la première tige est engagée.

Le corps peut comprendre une bande centrale prolongée latéralement d'un premier côté par une première colonne dans laquelle est ménagé le premier alésage et d'un deuxième côté par une deuxième colonne dans laquelle est ménagé le deuxième alésage, lesdites première et deuxième colonnes étant situées dans le même demi-plan défini par la bande centrale.

La première colonne peut comporter une nervure longitudinale faisant saillie à l'opposé de la deuxième colonne ; la première et/ou la deuxième colonne peut comporter deux faces adjacentes inclinées l'une vers l'autre formant une excroissance longitudinale de section sensiblement triangulaire, ladite excroissance étant située du côté de la première et/ou deuxième colonne sensiblement opposé à la bande centrale. Selon un deuxième aspect, l'invention concerne un ouvrant, tel qu'une porte, destiné à être articulé à une structure et comprenant un montant

dans lequel sont ménagés un logement d'axe longitudinal et au moins une réservation située le long de l'axe du logement, l'ouvrant comprenant au moins un dispositif d'articulation tel que précédemment décrit, le corps dudit dispositif d'articulation étant placé en partie dans la réservation de sorte que le premier axe du corps soit sensiblement confondu avec l'axe du logement.

Selon une réalisation possible, l'ouvrant comprend au moins deux réservations situées le long de l'axe du logement l'une au-dessus de l'autre, au moins deux dispositifs d'articulation placés chacun dans l'une des réservations de sorte que les premiers axes des deux corps soient sensiblement confondus avec l'axe du logement, et une broche engagée dans le logement et dans le premier alésage de chacun des deux dispositifs d'articulation, les dispositifs d'articulation étant fixés sur la broche par des moyens de fixation dans une position telle que les deuxièmes axes des deux corps sont sensiblement alignés. Au moins un manchon peut être engagé dans le logement ménagé dans le montant, autour de la broche, le manchon étant réalisé en un matériau permettant de faciliter la rotation de la broche dans le logement, et comportant à l'une au moins de ses extrémités longitudinales un épaulement situé à l'extérieur du logement contre une face transversale d'une réservation, l'épaulement étant interposé entre le corps du dispositif d'articulation et ladite face transversale. En limitant le frottement, on facilite ainsi la rotation de la broche solidaire du corps du dispositif d'articulation, dans le logement. La configuration inverse, dans laquelle le manchon est inséré dans le premier alésage et la broche fixée dans le logement de l'ouvrant, est également envisageable.

Selon un troisième aspect, l'invention concerne un conteneur isotherme, pouvant être embarqué sur un véhicule, comprenant un caisson comportant une ouverture entourée par un cadre et au moins une porte articulée sur le cadre par au moins un dispositif d'articulation tel que précédemment décrit.

Enfin, selon un quatrième aspect, l'invention concerne une structure comportant au moins un montant et un ouvrant articulé sur le montant par au moins un dispositif d'articulation, ledit dispositif d'articulation comprenant un corps dans lequel sont ménagés un premier et un deuxième alésages longitudinaux sensiblement parallèles et espacés l'un de l'autre, présentant respectivement un premier et un deuxième axes, le corps du

dispositif d'articulation étant destiné à être monté d'une part sur l'ouvrant, de façon pivotante autour du premier axe et d'autre part sur le montant, de façon pivotante autour du deuxième axe. Le montant comprend au moins un logement longitudinal et au moins une première tige montée mobile en translation longitudinale dans ledit logement, entre une position déployée, dans laquelle la première tige fait en partie saillie hors du logement et est apte à coopérer avec le deuxième alésage et une position rétractée, dans laquelle la première tige est logée dans ledit logement, et en ce que la structure comprend des moyens d'actionnement permettant le déplacement de la première tige entre les positions déployée et rétractée, des moyens de maintien de la première tige dans sa position déployée et des moyens de rappel élastique logés dans ledit logement et aptes à solliciter ladite première tige vers sa position déployée.

Ce quatrième aspect correspond à une configuration inversée, dans laquelle les tiges ne sont pas prévues sur le dispositif d'articulation, mais dans la structure elle-même.

Pour sa bonne compréhension, l'invention est décrite ci-dessous en référence aux figures annexées représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme de réalisation possible de l'invention. La figure 1 est une vue en perspective éclatée d'un dispositif d'articulation selon l'invention, comprenant deux tiges ;

La figure 2 est une vue en perspective du dispositif de la figure 1, en position montée, les tiges étant en position déployée ;

La figure 3 est une section transversale du corps du dispositif de la figure 1 ;

La figure 4 est une vue partielle en perspective d'un cadre sur lequel est destiné à être monté le dispositif d'articulation ;

Les figures 5 et 6 sont des vues partielles en perspective d'une porte équipée du dispositif d'articulation de la figure 1 , montrant respectivement les faces extérieure et intérieure de la porte ;

La figure 7 est une vue en perspective de la face extérieure de deux portes associées à un cadre par des dispositifs d'articulation conforme à celui de la figure 1 , les portes étant en position fermée ; et

La figure 8 est une vue agrandie du détail A de la figure 7. Le dispositif d'articulation 1 comprend un corps 2 réalisé en métal, par exemple en aluminium. Le corps 2 présente une longueur pouvant être par

exemple de l'ordre de 13 cm, une dimension transversale maximale pouvant être par exemple de l'ordre de 4 cm, et une masse voisine de 0,2 kg. Il présente la même section sur toute sa longueur.

Le corps 2 comprend une bande centrale 3, de largeur pouvant être voisine de 8 mm, prolongée latéralement d'un premier côté par une première colonne 4 et d'un deuxième côté par une deuxième colonne 5, les deux colonnes 4, 5 étant situées dans le même demi-plan défini par la bande centrale 3. Entre les deux colonnes 4, 5 est ainsi formée une gorge longitudinale 6, du côté d'une première face de la bande centrale 3, dite face intérieure 7. A l'opposé de la face intérieure 7, la face extérieure de la bande centrale forme, avec les faces adjacentes des colonnes 4, 5, la face extérieure 8 du corps 2. La face extérieure 8 est courbe et bombée.

Dans la première colonne 4 est ménagé de façon sensiblement centrée un premier alésage cylindrique 9, d'axe longitudinal 10, et de diamètre de l'ordre de 8 mm. Dans la deuxième colonne 5 est ménagé de façon sensiblement centrée un deuxième alésage cylindrique 11 , d'axe longitudinal 12, et de diamètre de l'ordre de l'ordre de 8 mm. Les axes 10, 12 sont situés sensiblement à la même distance de la bande centrale 3.

Le contour de la première colonne 4 comporte, lorsqu'on le parcourt depuis la face intérieure 7 de la bande centrale 3 vers la face extérieure 8 du corps 2 :

- une première face 13 en portion de cylindre, sensiblement concentrique au premier alésage 9, s'étendant sur un angle d'environ 30°, et reliée à la bande centrale 3 par un congé 14 ; - dans le prolongement de la première face 13 de façon sensiblement tangente, une deuxième face 15 sensiblement plane, puis une troisième face 16 sensiblement plane et parallèle à la bande centrale 3. Les deuxième et troisième faces 15, 16 sont ainsi inclinées l'une vers l'autre et forment une excroissance 17 longitudinale de section sensiblement triangulaire, située à l'opposée de Ia face extérieure 8 du corps 2 ;

- dans le prolongement de la troisième face 16, une quatrième face 18 sensiblement plane, inclinée vers la face extérieure 8 ;

- une cinquième et une sixième faces 19, 20 sensiblement planes et parallèles à la deuxième face 15, écartées l'une de l'autre et reliées à leur extrémité par un arrondi 21. Les cinquième et sixième faces 19, 20 définissent ainsi une nervure 22 s'étendant depuis la première colonne 4 sur une distance

de l'ordre de 11 mm, à l'opposé de la deuxième colonne 5, et formant avec la bande centrale 3 un angle voisin de 50° ;

- une septième face 23 en quart de cylindre, reliant la nervure 22 à la face extérieure 8 du corps 2. A l'exception de la nervure 22, le contour de la première colonne 4 s'inscrit globalement dans un cylindre de diamètre 1 ,5 cm.

Le contour de la deuxième colonne 5 comporte, lorsqu'on le parcourt depuis la face intérieure 7 de la bande centrale 3 vers la face extérieure 8 du corps 2 : - une première face 24 en portion de cylindre, sensiblement concentrique au deuxième alésage 11 , s' étendant sur un angle d'environ 50°, et reliée à la bande centrale 3 par un congé 25 ;

- une deuxième et une troisième faces 26, 27 sensiblement planes, inclinées l'une vers l'autre pour former une excroissance 28 longitudinale de section sensiblement triangulaire dont la pointe est dirigée sensiblement à l'opposé de la face extérieure 8 du corps 2 ;

- une quatrième face 29 en portion de cylindre, sensiblement concentrique au deuxième alésage 11 , s'étendant sur un angle d'environ 30° jusqu'à la face extérieure 8. A l'exception de l'excroissance 28, le contour de la deuxième colonne 5 s'inscrit globalement dans un cylindre dont le diamètre peut-être de l'ordre de 1,5 cm.

Dans la troisième face 16 de la première colonne 4, sensiblement à mi-longueur du corps 2, est ménagé un orifice 30 débouchant dans le premier alésage 9. Dans la première face 24 ou la deuxième face 26 de la deuxième colonne 5 sont ménagées deux ouvertures 31 oblongues longitudinales alignées, disposées de part et d'autre de l'orifice 30, de façon symétrique par rapport à un plan transversal médian du corps 2.

Le dispositif d'articulation 1 comprend également une première et une deuxième tiges 32, 33 cylindriques destinées à être engagées dans le deuxième alésage 11. Le diamètre des tiges est légèrement inférieur au diamètre du deuxième alésage 11 , pour permettre un montage coulissant le long de l'axe 12, et la longueur des tiges est inférieure à la demi-longueur du corps 2, par exemple de l'ordre de 5 cm. Les tiges 32, 33 sont par exemple réalisées en acier inoxydable.

Enfin, le dispositif d'articulation 1 comprend un ressort hélicoïdal 34 de diamètre inférieur au diamètre du deuxième alésage 11.

Le ressort 34 et les tiges 32, 33 sont montés longitudinalement dans le deuxième alésage 11 , le ressort étant situé entre les tiges 32, 33 et prenant appui sur les faces d'extrémité 32a, 33a transversales planes des tiges 32, 33 situées à l'intérieur du deuxième alésage 11. Au voisinage de leur face d'extrémité 32a, 33a, les tiges 32, 33 comportent chacune un orifice traversant 35, 36 dans lequel est destinée à être engagée une vis 37 insérée par l'ouverture oblongue 31 correspondante. Chacune des tiges 32, 33 est mobile en translation dans le deuxième alésage 11 , le long de l'axe 12, entre :

- une position rétractée, dans laquelle chaque tige est logée à l'intérieur de l'alésage 11 et ne dépasse pas ou très peu à l'extérieur du corps 2. Dans cette position, l'orifice traversant 35, 36 des tiges 32, 33 est situé au voisinage de l'extrémité de l'ouverture oblongue 31 correspondante proche de l'orifice 30. Le ressort 34 est comprimé entre les deux tiges et, par appui sur les faces 32a, 33a, sollicite les tiges à l'opposé l'une de l'autre vers l'extérieur du corps 2. Le maintien des tiges 32, 33 dans cette position rétractée, malgré l'action du ressort 34, est assuré par le serrage des vis 37 ; - et une position déployée (voir figure 2) dans laquelle les première et deuxième tiges font en partie saillie à l'extérieur du corps 2, respectivement à une première et une deuxième extrémités longitudinales 38, 39 du corps 2. Dans cette position, l'orifice traversant 35, 36 des tiges 32, 33 est situé au voisinage de l'extrémité de l'ouverture oblongue 31 correspondante proche des extrémités longitudinales 38, 39 du corps 2. Le ressort 34 est en position de repos ou légèrement comprimé entre les deux tiges 32, 33. Le maintien des tiges 32, 33 dans cette position déployée est assuré par le serrage des vis 37.

On décrit à présent le montage du dispositif d'articulation 1 sur l'ouvrant et la structure auxquels il est destiné.

L'ouvrant est ici une porte 40 de conteneur isotherme. La porte 40, partiellement représentée sur les figures 5 et 6, présente une face intérieure 41 et une face extérieure 42. Elle comprend un montant 43 dans lequel sont ménagés un logement 44 d'axe longitudinal et au moins deux réservations situées le long de l'axe du logement 44, l'une au-dessus de l'autre.

Un dispositif d'articulation 1 est placé dans chacune des réservations, de sorte que l'axe 10 du premier alésage 9 soit sensiblement confondu avec l'axe du logement 44 et que, lorsque les axes 10, 11 sont disposés dans le plan de la porte 40, la face extérieure 8 du corps 2 soit située du côté de la face extérieure de la porte 40. Une broche, non représentée, est alors engagée dans le logement 44 et dans le premier alésage 9 de chacun des deux dispositifs d'articulation 1. La broche est par exemple réalisée en acier inoxydable. Une vis 45 est ensuite introduite dans l'orifice 30 de chaque dispositif d'articulation 1 et dans un orifice en regard ménagé dans la broche, afin de solidariser la broche et le dispositif d'articulation 1. Les deux orifices pratiqués dans la broche sont alignés parallèlement à l'axe de la broche, de sorte que, une fois les deux dispositifs d'articulation solidarisés à la broche par les vis 45, les deuxièmes axes 12 desdits dispositifs d'articulation sont sensiblement confondus. Ainsi, on assure un pivotement synchronisé au niveau des deux dispositifs d'articulation. Un manchon est prévu dans le logement 44, autour de la broche. Le manchon est une pièce d'usure, et il permet également de faciliter la rotation de la broche dans le logement 44, et donc la rotation du dispositif d'articulation 1 par rapport à la porte 40. Il est par exemple réalisé en matière plastique, mais peut également être constitué de tout matériau possédant un faible coefficient de frottement avec les pièces qui lui sont adjacentes et sont mobiles par rapport à lui. Le manchon comprend un épaulement situé entre le dispositif d'articulation 1 et la face transversale de la réservation, pour éviter le frottement entre ces deux éléments.

L'ensemble porte 40 et dispositif d'articulation 1 est ensuite monté sur la structure, constituée ici par un cadre 46 destiné à être placé autour de l'ouverture du caisson du conteneur isotherme.

Le cadre 46, représenté sur les figures 4 et 7, présente une face intérieure et une face extérieure 47. Il comprend deux montants 48 dans chacun desquels sont ménagées deux réservations 49 situées l'une au-dessus de l'autre le long d'un axe vertical 50. Chaque réservation 49 présente deux faces transversales 51 à partir de chacune desquelles s'étend, dans le montant 48, un logement d'axe 50. Un manchon 52, en matière plastique ou tout autre matériau facilitant la rotation, est engagé dans chacun des logements. Il comporte à l'une de ses extrémités longitudinales un épaulement 53 situé à l'extérieur du logement, contre la face transversale 51 correspondante de la

réservation 49. Comme précédemment, le manchon est une pièce d'usure, et il permet également de faciliter la rotation.

Deux portes 40 telles que précédemment décrites sont destinées à être articulées chacune sur un montant 48 du cadre 46. Les tiges 32, 33 des deux dispositifs d'articulation 1 d'une porte 40 sont placées dans leur position rétractée. Pour cela, l'utilisateur desserre les vis 37, déplace les tiges vers l'intérieur du premier alésage 9 en comprimant le ressort 34 (en poussant les tiges avec les doigts depuis l'extérieur du corps 2 ou en les tirant au moyen des vis 37, à travers les ouvertures oblongues 31), puis serre les vis 37 afin de maintenir les tiges 32, 33 dans leur position rétractée.

La porte 40 est alors approchée du cadre 46 et les dispositifs d'articulation 1 placés dans les réservations 49, de sorte que l'axe 12 du deuxième alésage soit sensiblement confondu avec l'axe 50. Puis l'utilisateur desserre les vis 37. Sous l'action du ressort 34, les tiges 32, 33 sont déplacées vers leur position déployées et pénètrent dans les logements ménagés de part et d'autre des réservations 49. Enfin, l'utilisateur serre les vis 37 pour assurer le maintien des tiges dans leur position déployée. Le ressort 34 permet d'amener automatiquement les tiges dans leur positon déployée dès le desserrage des vis 37, sans que l'utilisateur ait à déplacer lui-même les tiges. Il permet également le maintien des tiges dans la position déployée au cas où les vis 37 viendraient à se desserrer.

Il est à noter que les dimensions du dispositif d'articulation 1 sont prévues pour que les tiges 32, 33 fassent saillie hors du corps 2 de façon suffisante pour d'une part assurer un très bon maintien du dispositif d'articulation dans le cadre 46 et d'autre part former un axe de pivotement satisfaisant.

L'invention fournit ainsi un dispositif d'articulation dont la mise en place est particulièrement aisée et ne nécessite pas d'outil spécifique mais un simple tournevis. Il en va de même du démontage. Un autre avantage réside dans le fait que l'ensemble cadre et porte est mis en place sur le conteneur en fin de process. Par ailleurs, suite à un accident, la porte peut être facilement remplacée en service après vente.

Lorsque la porte 40 est fermée (figures 7 et 8), la face apparente du dispositif d'articulation 1 , à l'extérieur du conteneur isotherme, est Ja face extérieur 8 du corps 2. Les moyens de fixation (vis 45 et 37) ne sont pas

accessibles depuis l'extérieur, ce qui renforce l'inviolabilité du conteneur. De plus, l'esthétique du conteneur en est améliorée.

Les faces inclinées 15, 16 de la première colonne 4 et 26, 27 de la deuxième colonne 5 ainsi que la nervure 22 permettent d'une part de séquencer le pivotement par rapport aux axes 10, 12. D'autre part, ces éléments servent de butée pour limiter le mouvement de la porte 40 par rapport au cadre 46.

En position totalement ouverte, les portes 40 sont adjacentes aux faces latérales du conteneur (ouverture à 270°) ce qui est avantageux en termes d'encombrement.

Il va de soi que l'invention n'est pas limitée à la forme de réalisation décrite ci-dessus à titre d'exemple mais qu'elle en embrasse au contraire toutes les variantes de réalisation. On peut notamment imaginer que l'articulation autour du premier axe de pivotement fasse également intervenir des tiges rétractables, ces tiges pouvant être montées mobiles soit dans le dispositif d'articulation, soit dans l'ouvrant.