La présente invention concerne les carters pour appareil d'accouplement hydrocinétique.

Un appareil d'accouplement hydrocinétique comporte généralement, comme décrit par exemple dans le document WO 94/07058, un carter comprenant, de révolution autour d'un axe, d'une part, une enveloppe munie d'une paroi transversale propre à être liée en rotation à un arbre menant et, d'autre part, une roue à aubes, ou impulseur, propre à entraîner hydrocinétiquement une roue également à aubes, ou turbine, solidaire d'un moyeu propre à être lié en rotation à un arbre mené ; ladite enveloppe présente une jupe s'étendant axialement vers ledit impulseur pour sa liaison à celui-ci de manière étanche.

Jusqu'ici, le plus souvent, la solidarisation de la jupe de l'enveloppe avec l'impulseur est réalisée par soudage directement d'une pièce sur l'autre ,- pour assurer une parfaite concentricité des pièces assemblées et une bonne résistance aux contraintes de vibrations, lesquelles sont importantes lorsque, par exemple, l'accouplement hydrocinétique est implanté pour la transmission du couple moteur à bord d'un véhicule automobile, il est nécessaire de prendre des précautions particulières lors de l'opération de soudage ; par ailleurs, pour ce faire, on va jusqu'à donner à la jupe de l'enveloppe et à l'impulseur des formes et dimensions axiales qui ne sont pas nécessaires pour le fonctionnement proprement dit de l'appareil d'accouplement ; tout ceci conduit à un prix de revient de l'appareil relativement élevé.

La présente invention a pour but de pallier cet inconvénient.

Selon l'invention, un carter pour appareil d'accouplement hydrocinétique comprenant, de révolution autour d'un axe, d'une

part, une enveloppe munie d'une paroi transversale propre à être liée en rotation à un arbre menant et, d'autre part, une roue à aubes, ou impulseur, ladite enveloppe présentant une jupe s'étendant axialement vers ledit impulseur pour sa liaison à celui-ci de manière étanche, est caractérisé en ce que ladite liaison est réalisée par l'intermédiaire d'une pièce annulaire liée, d'un côté, à la jupe de l'enveloppe et, de l'autre côté, à 1'impulseur et en ce que la pièce annulaire est disposée en bout de la jupe de l'enveloppe à laquelle elle est solidarisée. De préférence, la pièce annulaire est liée à la jupe de l'enveloppe par une opération de soudage par friction.

En variante, la pièce annulaire est liée à la jupe de 1'enveloppe par un cordon de soudure.

Avantageusement, l'impulseur comprend une demi-coquille externe prolongée axialement selon un rebord s'étendant au moins partiellement à l'intérieur de la pièce annulaire ; selon une forme de réalisation préférée, le rebord de l'impulseur traverse complètement la pièce annulaire et s'étend partiellement à l'intérieur de la jupe de l'enveloppe. De préférence, l'impulseur et la pièce annulaire sont liés par un cordon de soudure.

Selon une application avantageuse, le carter est destiné à équiper un véhicule automobile, la pièce annulaire étant la couronne de démarreur destinée au démarrage du moteur dudit véhicule, l'arbre menant auquel est solidarisée l'enveloppe du carter étant l'arbre dudit moteur.

La présente invention a également pour objet un appareil d'accouplement hydrocinétique comportant un carter, ledit appareil étant caractérisé par le fait que ledit carter a les caractéristiques du carter ci-dessus.

Pour mieux faire comprendre l'objet de l'invention, on va en décrire maintenant, à titre d'exemple purement illustratif et non limitatif, un mode de réalisation représenté sur le dessin annexé.

Sur ce dessin : la figure 1 est une vue en coupe d'un carter selon l'invention ;

- la figure 2 est une vue partielle éclatée en coupe du carter de la figure 1 ,-

- la figure 3 est une vue partielle en coupe montrant deux des pièces de la figure 2 assemblées ;

- la figure 4 est une vue analogue à la figure 3 mais représente une variante d'assemblage. En se reportant aux figures 1 à 3, on voit que le carter 1 pour appareil d'accouplement hydrocinétique comprend une enveloppe 10 de révolution autour de l'axe 2 ; l'enveloppe 10 est munie d'une paroi transversale 11 pour sa liaison en rotation à un arbre menant, par exemple le vilebrequin du moteur d'un véhicule automobile, auquel elle est liée par des moyens de fixation tels que des vis 12 ; à cette enveloppe 10 est associé centralement un moyeu 13 et, dans sa zone la plus éloignée de l'axe 2, la paroi transversale 11 est prolongée à sa périphérie externe selon une jupe 14 cylindrique s'étendant axialement. Le carter 1 comprend également un impulseur 20 constitué d'une demi-coquille externe 21 et d'une demi-coquille interne 22, de forme globalement semi-torique, entre lesquelles s'étendent des aubes 23. Dans sa zone proche de l'axe 2, l'impulseur 20 est associé à un moyeu 24 et le carter 1 est destiné à recevoir intérieurement une turbine, non représentée, munie d'aubes également et entraînée par l'impulseur grâce à la circulation d'huile contenue dans le carter. Un accouplement hydrocinétique et son fonctionnement sont bien connus et ne seront pas décrits en détail ; il suffit, éventuellement, de se reporter, par exemple, au document WO 94/07058 qui montre également un embrayage de verrouillage équipant l'appareil.

L'invention concerne la liaison entre l'enveloppe 10 et 1'impulseur 20.

Selon l'invention, cette liaison est réalisée par l'intermédiaire d'une pièce annulaire 30 liée, d'un côté, à la jupe 14 de l'enveloppe 10 et, de l'autre côté, à 1 ' impulseur 20, la pièce annulaire 14 étant disposée en bout de la jupe 14 à laquelle elle est solidarisée.

Lorsque le carter 1 est le carter d'un appareil d'accouplement hydrocinétique pour véhicule automobile, il est avantageux d'utiliser comme pièce annulaire 30 la couronne de démarreur destinée à être entraînée par le démarreur du véhicule grâce aux dents 33 qu'elle présente.

La figure 2 montre les zones d'assemblage des trois pièces enveloppe 10, pièce annulaire 30, impulseur 20 avant que celles-ci ne soient assemblées.

La pièce annulaire 30 est un anneau de section rectangulaire portant à sa périphérie externe des dents 33 et ayant une face cylindrique interne 34 limitée axialement par deux faces transversales 31, 32.

La jupe 14 de l'enveloppe 10 a son extrémité libre limitée par un bord transversal 15 et intérieurement par une paroi cylindrique interne 16 dont le diamètre est égal à celui de la face cylindrique interne 34 de la pièce annulaire 30.

Lorsque l'enveloppe 10 et la pièce annulaire 30 sont assemblées, le bord transversal 15 de l'enveloppe 10 et la face transversale 31 de la pièce annulaire 30 coopèrent, la paroi cylindrique interne 16 de l'enveloppe 10 et la face cylindrique interne 34 de la pièce annulaire 30 étant axialement alignées. Une telle position est représentée sur la figure 3 sur laquelle on voit qu'un cordon de soudure 3 assemble l'enveloppe 10 et la pièce annulaire 30, le cordon 3 étant placé dans l'angle formé par la face transversale 31 de la pièce annulaire 30 et la paroi cylindrique externe de l'extrémité de la jupe 14 de l'enveloppe 10.

En variante, comme le montre la figure 5, l'assemblage est réalisé par soudage par friction ; le soudage par friction est

obtenu en faisant tourner une pièce par rapport à l'autre, tout en exerçant une pression d'une pièce sur l'autre ; la vitesse relative de rotation est par exemple de 2500 tours par minute, et la pression de l'ordre de 20 à 30 bars ,- lorsqu'une certaine température est atteinte, par exemple 200 degrés en dessous de la température de fusion, la pièce mobile est arrêtée brusquement pendant 0,5 seconde et la pression est élevée à une valeur de l'ordre de 60 à 1 00 bars et maintenue pendant deux secondes ; le soudage obtenu est très homogène et précis, rattrapant les tolérances de fabrication.

Grâce à l'invention, on voit que la pièce annulaire 30 s'ajoute axialement à la jupe 14 de l'enveloppe 10 : ainsi, le flan métallique à partir duquel est réalisée, par emboutissage, l'enveloppe 10 est plus réduit, l'emboutissage moins profond et le prix de revient réduit.

Pour compléter le carter 1, l'impulseur 20 est ensuite solidarisé à la pièce annulaire 30, par exemple par un cordon de soudure 5 comme le montre la figure 1 .

Sur cette figure, on voit que la demi-coquille externe 21 de l'impulseur 20 est prolongée axialement selon un rebord cylindrique 25 d'une longueur axiale supérieure à la longueur axiale de la pièce annulaire 30 et dont la paroi cylindrique externe a un diamètre égal à celui de la face cylindrique interne 34 de la pièce annulaire 30 et de la paroi cylindrique interne 16 de l'enveloppe 10 ; grâce à cette disposition, l'impulseur 20 est parfaitement centré, avant soudage, par rapport à l'enveloppe 10 et la pièce annulaire 30.

Selon une variante non représentée, le bord transversal de l'impulseur 20 est plaqué contre la face transversale 32 de l'anneau 30 puis solidarisé, à la manière de la pièce annulaire 30 et de l'enveloppe 10.

Selon une autre variante, également non représentée, le rebord 25 ne s'étend que partiellement à 'intérieur de la pièce annulaire 30.