VIDAL STEPHANE (FR)
US20020157530A1 | 2002-10-31 | |||
US20060039801A1 | 2006-02-23 | |||
US3535984A | 1970-10-27 | |||
FR1440180A | 1966-05-27 | |||
US20040208759A1 | 2004-10-21 |
REVENDICATIONS 1. Dispositif hydraulique (100) tel qu'un moteur ou une pompe comprenant un premier ensemble de pièces (1C) comprenant une partie de carter (1C) dans laquelle est disposé un bloc-cylindres (2), et un deuxième ensemble (1D) fixé audit premier ensemble, lesdits ensembles présentant respectivement une première et une deuxième face de contact (1C',1D'), les deux faces de contact étant sollicitées l'une vers l'autre et placées en contact mutuel par des moyens (15) exerçant une contrainte axiale, le dispositif se caractérisant en ce qu'une au moins desdites première et deuxième face de contact présente une surface de friction (24,25) rugueuse, afin de permettre la transmission d'un couple élevé entre les deux ensembles. 2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel ledit premier ensemble (1C,22) comporte en outre une plaque de solidarisation (22) ; lesdites première (24) et deuxième (1D faces de contact sont formées respectivement sur des parois en regard de ladite plaque de solidarisation et dudit deuxième ensemble (1D) ; en outre, une troisième (1C) et une quatrième (25) face de contact sont formées respectivement sur des parois en regard de ladite partie de carter et de ladite plaque de solidarisation ; et l'une desdites troisième et quatrième faces de contact présente une surface de friction rugueuse (25), afin de permettre la transmission d'un couple élevé entre ladite partie de carter et ladite plaque de solidarisation. 3. Dispositif selon la revendication 2, dans lequel lesdites surfaces de friction (24,25) sont alignées axialement de part et d'autre de la plaque de solidarisation (22). 4. Dispositif selon la revendication 2 ou 3, dans lequel la deuxième et/ou la troisième face de contact présente un renfoncement (28) d'accueil de plaque prévu pour recevoir la plaque de solidarisation (22). 5. Dispositif selon la revendication 4, dans lequel l'une seulement (1D') parmi la deuxième et la troisième face de contact comporte un renfoncement d'accueil de plaque, l'autre face de contact (IC) étant dépourvue d'un tel renfoncement. 6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, dans lequel la plaque (22) est une rondelle disposée autour d'un axe (A) de rotation du dispositif. 7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel ladite ou l'une desdites surfaces de friction (24,25) présente un indice de rugosité Ra supérieur à 12 pm ou un indice de rugosité Rz supérieur à 80 pm. 8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel sur ladite ou sur l'une au moins desdites surfaces de friction (24,25), les parties saillantes sont pointues. 9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, dans lequel ladite ou l'une au moins desdites surfaces de friction (24,25) présente une dureté Vickers supérieure à 450 HV. 10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel au moins une face de contact (1C',1D') placée en regard d'une surface de friction (24,25) présente une dureté superficielle inférieure à celle de ladite surface de friction. 11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel le dispositif comporte des moyens d'étanchéité (40) pour empêcher le passage radial de fluide entre deux faces de contact (1C',25 ; 24, 1D') en contact mutuel. 12. Dispositif selon la revendication 11, dans lequel les moyens d'étanchéité (40) comportent au moins un joint d'étanchéité (42,43,46), agencé de manière à réaliser une étanchéité entre d'un côté une surface plane, et de l'autre côté une gorge (50) formée dans une face de contact (1D') et agencée de manière à recevoir ledit joint d'étanchéité (46) et permettre la déformation de celui-ci. 13. Dispositif selon la revendication 11, dans lequel les moyens d'étanchéité (40) comportent un joint (46,47) interposé entre la deuxième et la troisième face de contact et placé directement en contact avec chacune de ces faces. 14. Procédé de réalisation d'un dispositif hydraulique comportant les étapes suivantes : a) on fournit un premier et un deuxième ensemble de pièces (1C,1D) tels que : - les deux ensembles sont aptes à être fixés l'un à l'autre pour constituer un dispositif hydraulique (100) tel qu'un moteur ou une pompe, - les deux ensembles présentent respectivement une première et une deuxième face de contact (1C',1D'), - le premier ensemble comprend une partie de carter (1C) dans laquelle est disposé un bloc-cylindres (2) ; d) on assemble les deux ensembles de manière à placer les deux faces de contact en contact mutuel à l'aide de moyens (15) exerçant une contrainte axiale, le procédé se caractérisant en ce qu'il comporte en outre une étape b) suivante : b) on forme sur l'une desdites faces de contact une surface de friction (24,25) rugueuse, afin de permettre la transmission d'un couple élevé entre les deux ensembles. 15. Procédé de réalisation selon la revendication 14, comprenant en outre après l'étape b) l'étape c) suivante : c) on réalise un traitement de surface augmentant la dureté superficielle de la surface de friction, de telle sorte que la face de contact (1C',1D') placée en regard de ladite surface de friction (24,25) présente une dureté superficielle inférieure à celle de la surface de friction. |
La présente invention concerne un dispositif hydraulique tel qu'un moteur ou une pompe comprenant un premier ensemble de pièces comprenant une partie de carter dans laquelle est disposé un bloc- cylindres, et un deuxième ensemble de pièces fixé audit premier ensemble, lesdits ensembles présentant respectivement une première et une deuxième face de contact, les deux faces de contact étant sollicitées l'une vers l'autre et placées en contact mutuel par des moyens exerçant une contrainte axiale.
Les moyens exerçant une contrainte axiale sont ici des moyens exerçant une contrainte tendant à rapprocher l'une vers l'autre les deux faces de contact, suivant un axe perpendiculaire à ces faces.
Dans les moteurs hydrauliques ou les pompes, le carter comporte en général plusieurs parties, qui sont usinées individuellement, et qui sont assemblées entre elles. Cet assemblage doit permettre le passage d'un couple. Par exemple, le carter d'un moteur hydraulique présente une partie de came dont la périphérie interne est ondulée pour coopérer avec les pistons du bloc-cylindres et une partie dite de couvercle de distribution, disposée autour du distributeur interne qui distribue le fluide aux cylindres du bloc-cylindres. Ces deux parties doivent être fixées entre elles de manière à être parfaitement solidaires.
Dans le cas d'un carter fixe, c'est généralement la partie de couvercle de distribution qui est fixée à une pièce fixe telle que le châssis d'un véhicule, et la partie de came doit être parfaitement fixée à cette partie de couvercle sans pouvoir tourner, puisque c'est la rotation du bloc- cylindres par rapport à la came qui conditionne le fonctionnement du moteur. Dans ce cas, le couple qui est transmis entre le couvercle de distribution et la partie de came est le couple résistant au couple moteur.
Par ailleurs, certains moteurs hydrauliques sont pourvus de systèmes de freinage qui sont disposés dans une partie de carter dite couvercle de frein. Cette partie est fixée à une autre partie de carter, par exemple le couvercle de distribution et elle doit en être parfaitement solidaire pour transmettre le couple de freinage.
II peut notamment arriver que le freinage au lieu d'être régulier, se produise avec des à-coups importants. Lors de ces à-coups, un couple considérable doit être transmis d'une partie à l'autre du moteur. Par suite, la qualité de la fixation entre les différentes parties du moteur est particulièrement importante dans les moteurs équipés de moyens de freinage.
Dans le cas d'un moteur à carter tournant, le couple moteur ou le couple de freinage doivent être également transmis entre les différentes parties de carter assemblées ensemble.
Ainsi, dans de nombreux dispositifs tels que des moteurs ou pompes hydrauliques, un couple important doit être transmis entre un premier ensemble et un deuxième ensemble de pièces (chaque ensemble pouvant ne comporter qu'une seule pièce). Ce couple est en général transmis principalement via des parties de carter faisant partie respectivement du premier et du second ensemble.
Pour assembler deux ensembles d'un moteur hydraulique, on prévoit habituellement tout d'abord sur chacun des ensembles une face de contact. Des moyens (par exemple des vis) exerçant une contrainte axiale perpendiculairement aux faces de contact sollicitent les deux faces de contact l'une vers l'autre et les placent en contact mutuel.
Par ailleurs, la rotation l'un par rapport à l'autre des deux ensembles est en général bloquée par des moyens pour solidariser en rotation les deux ensembles, qui sont en général des vis.
Dans un tel moteur, la transmission du couple se fait de la manière suivante ;
Tout d'abord, en plus de leur rôle de mise en contrainte axiale et de blocage en rotation, les vis servent d'organe de cisaillement, c'est-à-dire qu'elles transmettent une partie du couple entre les deux ensembles. D'autre part, en plus des vis et lorsque le couple à transmettre est important, des organes de cisaillement supplémentaires, tels que des billes, des goupilles, etc., peuvent également être utilisés si nécessaire.
Cependant, lorsqu'un couple important doit être transmis entre les ensembles, le nombre et les diamètres des vis et/ou des autres organes de cisaillement utilisés doivent être importants. Cela pose des problèmes notamment d'encombrement et de complexité de l'assemblage, dans un certain nombre d'applications.
Pour éviter le recours à des vis ou autres organes de cisaillement trop nombreux ou de trop grand diamètre, de manière connue on peut également prévoir de coller l'une à l'autre les faces de contact. Cependant, ce procédé est délicat à mettre en œuvre industriellement, et de plus rend les opérations de montage/démontage très problématiques.
Un premier objectif de l'invention est de remédier aux inconvénients précités grâce à un dispositif du type présenté en introduction mais comportant des moyens de fixation améliorés, permettant de transmettre un couple important entre deux pièces d'un dispositif hydraulique, sans qu'il soit nécessaire de multiplier les vis ou organes de cisaillement liant ces deux pièces. Ces moyens doivent notamment permettre le maintien de l'étanchéité vis-à-vis des fuites de fluide hydraulique, au niveau de la jonction entre les deux ensembles de pièces.
Ce but est atteint grâce au fait que dans le dispositif, l'une au moins desdites première et deuxième face de contact présente une surface de friction rugueuse, afin de permettre la transmission d'un couple élevé entre les deux ensembles.
Il est apparu en effet que grâce à cette surface de friction rugueuse, aménagée sur l'une des faces de contact, les faces de contact sont aptes à transmettre entre les deux ensembles un couple important, et même bien plus important qu'avec les modes de réalisation antérieurs connus. Ainsi dans un dispositif selon l'invention, le besoin de recourir à des organes de cisaillement pour la transmission du couple est réduit, voire annulé.
L'invention vise particulièrement l'assemblage de faces de contact toutes deux métalliques, les métaux permettant la transmission de contraintes élevées.
L'invention peut être mise en œuvre notamment dans un dispositif hydraulique comportant un rotor et un stator, un dispositif hydraulique de ce type requérant généralement la transmission de couples élevés, en particulier si le dispositif comporte des moyens de freinage.
L'invention peut être mise en œuvre également en particulier dans des dispositifs dans lesquels le deuxième ensemble de pièces comporte également une partie de carter, les moyens exerçant une contrainte axiale servant alors à solidariser l'une avec l'autre les deux parties de carter.
La surface de friction rugueuse peut être aménagée sur tout ou partie de la face de contact. Dans un mode de réalisation, le premier ensemble comporte en outre une plaque de solidarisation ; les première et deuxième faces de contact sont formées respectivement sur des parois en regard de ladite plaque de solidarisation et dudit deuxième ensemble ; en outre, une troisième et une quatrième face de contact sont formées respectivement sur des parois en regard de ladite partie de carter et de ladite plaque de solidarisation.
Avantageusement, ce mode de réalisation est assez simple à mettre en oeuvre. En effet, les opérations spécifiques, à savoir notamment les opérations pour préparer la surface de friction rugueuse, peuvent ne concerner que la plaque de solidarisation.
Comme la plaque de solidarisation est (en général) plus petite et moins complexe que les autres pièces constituant le premier ou le second ensemble (comme la partie de carter), il reste relativement facile de réaliser sur la plaque de solidarisation les opérations spécifiques mentionnées précédemment.
La plaque de solidarisation peut ainsi être réalisée par des procédés usuels : La plaque peut être fabriquée par découpe de tôle, suivie par un grenaillage et par un traitement de surface augmentant la dureté superficielle de la plaque. Ainsi dans ce cas, ni la partie de carter, ni le second ensemble, ne nécessite d'opération additionnelle spécifique. Un simple usinage pour leur permettre d'accueillir la plaque de solidarisation peut être cependant nécessaire.
Dans une variante optionnelle du mode de réalisation précédent (avec plaque de solidarisation), l'une desdites troisième et quatrième face de contact présente une surface de friction rugueuse, afin d'augmenter la valeur du couple maximal transmissible entre la partie de carter et la plaque de solidarisation. Les deux surfaces de friction rugueuses sont alors aménagées sur les deux côtés opposés de la plaque de solidarisation, et le principe de solidarisation en rotation selon l'invention est ainsi mis en œuvre de chaque côté de la plaque de solidarisation.
Selon l'invention, la surface de friction doit être rendue rugueuse de telle sorte que le dispositif soit apte à transmettre un couple élevé entre les deux ensembles.
Dans ce but, dans un mode de réalisation ladite ou l'une desdites surfaces de friction présente un indice de rugosité Ra supérieur à 12 μιη et de préférence supérieur à 18 μηι, ou un indice de rugosité Rz supérieur à 80 um (Les paramètres de rugosité Ra et Rz étant définis par la norme ISO 4287). Ainsi, la surface de friction présente une rugosité importante, adaptée pour la transmission d'un couple important entre les deux ensembles de pièces.
Pour atteindre un tel indice de rugosité, ladite ou l'une au moins desdites surfaces de friction peut faire l'objet d'un traitement de surface d'augmentation de la rugosité, par exemple un grenaillage. Un tel traitement (ou grit blasting) permet non seulement de nettoyer la face de contact de la pièce, mais assure également que la face de contact concernée présente une rugosité suffisante. D'autres procédés, par exemple par rainurage, peuvent être envisagés pour augmenter la rugosité de cette face de contact.
De préférence, le traitement de surface d'augmentation de la rugosité est un traitement de surface sans apport de matière (au sens où les matériaux mis en œuvre ne sont pas destinés à être incorporés à la surface de friction). Ainsi les traitements comportant un apport de grains de matière sont à éviter, car de tels grains seraient susceptibles de se détacher de la surface de friction et pourraient endommager le dispositif hydraulique, s'ils venaient à être disséminés dans celui-ci.
De préférence, la surface de friction occupe la majeure partie de la face de contact sur laquelle elle est aménagée, par exemple au moins 80 %, voire 95 % de cette surface.
Dans un mode de réalisation, ladite ou l'une au moins desdites surfaces de friction présente une dureté Vickers supérieure à 450 Hv (la dureté Vickers étant mesurée suivant la norme EN ISO 6507-1).
En effet, un coefficient d'adhérence particulièrement important entre la surface de friction et la face de contact qui lui fait face peut être atteint lorsque les reliefs formés sur la surface de friction pénètrent dans la face de contact en regard. Un couple très important peut alors être transmis d'un ensemble à l'autre. Pour atteindre pleinement ce but, les reliefs doivent être conservés, au moins partiellement, lorsque les deux faces sont sollicitées l'une vers l'autre au moment de l'assemblage des deux ensembles l'un à l'autre. La dureté Vickers des surfaces de friction doit donc de préférence être élevée. Plus généralement, l'invention peut également être mise en œuvre avec une face de friction dont la dureté Vickers est supérieure à 400 Hv, voire 370 Hv.
Pour obtenir une telle dureté Vickers, ladite ou l'une au moins desdites surfaces de friction peut suivre un traitement de surface d'augmentation de la dureté superficielle, par exemple une nitruration.
Dans un mode de réalisation, au moins une face de contact placée en regard d'une surface de friction présente une dureté superficielle inférieure à celle de ladite surface de friction.
De préférence, la dureté superficielle HV con tact de la face de contact considérée est inférieure d'au moins 20 %, et si possible d'au moins 30 %, à celle HVfnction de la surface de friction en regard de laquelle elle se trouve. En d'autres termes, HV CO ntact est de préférence inférieure à Hv> nct ion * 0,8 (voire à HV fnctlon * 0,7).
Du fait de ce différentiel de dureté superficielle, lors de l'assemblage des deux ensembles l'un à l'autre, les reliefs formés sur la surface de friction peuvent pénétrer relativement facilement dans la face de contact en regard, la dureté superficielle de celle-ci étant moindre. Il en résulte que les reliefs de la surface de friction sont réellement engagés avec la face de contact en regard, ce qui permet la transmission d'un couple important. De plus, ce couple peut être transmis sans qu'il soit nécessaire que la force de plaquage ou de traction entre les deux pièces soit particulièrement importante.
On comprend donc que l'invention est particulièrement adaptée à la solidarisation de pièces de carter réalisées dans des métaux de relativement faible dureté, comme par exemple de la fonte, de l'acier fondu ou encore de l'acier forgé.
De plus, lorsqu'une plaque de solidarisation est utilisée, le fait que la plaque de solidarisation soit une pièce distincte des pièces qu'elle permet de solidariser, permet de choisir relativement librement le matériau de la plaque et les traitements de surface appliqués à celle-ci. Il est ainsi possible de choisir pour la plaque un matériau particulièrement dur ; d'autre part il est relativement facile d'appliquer des traitements à la plaque, que ce soit pour rendre la plaque rugueuse ou pour augmenter sa dureté superficielle. Au contraire il serait en général plus délicat d'appliquer de tels traitements à une partie de carter toute entière, ces parties de carter comportant des zones usinées avec précision, relativement fragiles et devant être préservées.
En conclusion, l'invention apporte une solution performante en termes de transmission de couple, et particulièrement simple de mise en œuvre et peu coûteuse au plan industriel.
Un deuxième objectif de l'invention est de proposer un procédé de réalisation d'un dispositif hydraulique du type présenté en introduction, permettant de constituer entre les deux ensembles de pièces constituant le dispositif une liaison permettant la transmission d'un couple important entre ces deux ensembles de pièces.
Cet objectif est atteint grâce au fait que le procédé comporte les étapes suivantes :
a) on fournit un premier et un deuxième ensemble de pièces tels que :
- les deux ensembles sont aptes à être fixés l'un à l'autre pour constituer un dispositif hydraulique tel qu'un moteur ou une pompe,
- les deux ensembles présentent respectivement une première et une deuxième face de contact,
- le premier ensemble comprend une partie de carter dans laquelle est disposé un bloc-cylindres ;
b) on forme sur l'une desdites faces de contact une surface de friction rugueuse, afin de permettre la transmission d'un couple élevé entre les deux ensembles ; et
d) on assemble les deux ensembles de manière à placer les deux faces de contact en contact mutuel à l'aide de moyens exerçant une contrainte axiale.
On notera que dans ce procédé, l'étape b) de formation de la surface de friction rugueuse peut être faite alors que l'étape a) de fourniture des différents ensembles de pièces du dispositif n'est pas terminée.
La surface de friction rugueuse peut être formée en appliquant à la face de contact concernée l'un des traitements de surface d'augmentation de la rugosité présentés précédemment.
Pour améliorer encore l'efficacité du procédé, dans un mode de mise en œuvre, le procédé de réalisation comprend en outre, après l'étape b), l'étape c) suivante ; c) on réalise un traitement de surface augmentant la dureté superficielle de la surface de friction, de telle sorte que la face de contact placée en regard de la surface de friction présente une dureté superficielle inférieure à celle de la surface de friction.
L'invention sera bien comprise et ses avantages apparaîtront mieux à la lecture de la description détaillée qui suit, de modes de réalisation représentés à titre d'exemples non limitatifs. La description se réfère aux dessins annexés, sur lesquels :
la figure 1 est une vue en coupe axiale d'un moteur hydraulique conforme à l'invention ;
la figure 2 est une vue en perspective éclatée d'une partie du moteur de la figure 1, dans un premier mode de réalisation ;
la figure 3 est une vue en perspective éclatée d'une partie d'un moteur similaire à celui de la figure 1 mais comportant une plaque de solidarisation, et constituant un deuxième mode de réalisation de l'invention ;
la figure 3A est une section d'un détail extrait de la figure 3, faisant apparaître localement la forme (en coupe) de la plaque de solidarisation ; la figure 4 est une coupe axiale d'une partie du moteur de la figure 3;
la figure 5 est une section d'un détail extrait de la figure 4, montrant l'agencement de la plaque de solidarisation ;
la figure 6 est une coupe axiale locale éclatée de la partie du moteur représentée en figure 3, montrant l'agencement de la plaque de solidarisation ;
la figure 7 est une vue en perspective éclatée d'une partie d'un moteur similaire au moteur de la figure 3, faisant apparaître la plaque de solidarisation, dans un troisième mode de réalisation ;
la figure 8 est une section d'un détail du moteur de la figure 7, montrant l'agencement de la plaque de solidarisation ; et
les figures 9A et 9B sont des sections axiales d'un détail d'un moteur selon l'invention dans un quatrième et un cinquième mode de réalisation, faisant apparaître deux autres agencements possibles pour la plaque de solidarisation.
Dans les figures, différents modes de réalisation de l'invention sont présentés, en relation avec différentes variantes d'un moteur 100. Dans ces différentes variantes, les éléments identiques ou similaires conservent la même référence numérique.
Le moteur hydraulique 100 de la figure 1 est un moteur à pistons radiaux. Il présente un carter en quatre parties 1A, 1B, 1C et 1D. La partie 1B présente une périphérie interne ondulée et forme la came contre laquelle réagissent les pistons du bloc-cylindres 2. Le bloc-cylindres 2 représenté en l'espèce comporte deux rangées de cylindres décalées et dont les cylindres respectifs 2' sont décalés angulairement. Des pistons 2" sont disposés et coulissent dans ces cylindres. L'arbre moteur 3 est solidaire en rotation du bloc-cylindres 2 par des cannelures et s'étend dans la partie 1A du carter, qui porte les paliers 4 du moteur. Ce dernier comporte un distributeur interne de fluide 5 dont les conduits de distribution 6 sont alternativement reliés aux conduits de cylindre 7 du bloc-cylindres 2. Le distributeur s'étend à l'intérieur de la partie 1C du carter, dénommée couvercle de distribution. A l'intérieur du distributeur s'étend également un arbre de frein 8 qui, comme l'arbre 3, est solidaire en rotation du bloc-cylindres 2. L'extrémité de cet arbre opposée au bloc- cylindres 2 s'étend dans la partie 1D du carter, dénommée couvercle de frein. Cette extrémité et cette partie de freinage portent des organes de freinage constitués en l'espèce par des disques 9 intercalés les uns entre les autres. Un piston de frein 10 est sollicité par un ressort 11 pour pousser les disques 9 en contact de freinage et peut être commandé en sens inverse par alimentation en fluide sous pression d'une chambre de freinage 12.
Le moteur 100 est du type à arbre tournant, puisque son carter est fixe, la partie de carter 1A comportant des éléments de fixation non représentés avec, par exemple, le châssis du véhicule.
Un tel moteur nécessite la transmission de couples importants, principalement dans deux modes de fonctionnement : le mode moteur, et le freinage.
En mode moteur, le couple est transmis par le bloc-cylindres tournant 2 à l'arbre 3 qui, par des brides 3', est destiné à entraîner un élément extérieur. Pour permettre le fonctionnement du moteur, il importe que la partie de carter 1B ou came soit parfaitement solidaire vis-à-vis de la rotation autour de l'axe A, de la partie 1A du carter qui est celle fixée à un élément fixe. Un couple résistant au couple moteur doit donc être transmis entre les parties 1A et 1B du carter.
Inversement lors du freinage, le couple de freinage doit être transmis entre la partie 1D du carter et les parties 1A, 1B et 1C.
Ainsi, les différentes parties de carter 1A, 1B, 1C et 1D doivent-elles être parfaitement fixées entre elles et notamment permettre la transmission de couples importants.
Dans ce but, pour solidariser en rotation les pièces 1A, 1B et le, le moteur 100 comporte tout d'abord sur les pièces 1A, 1B et 1C des faces de contact permettant la fixation de ces pièces deux à deux. Ces faces sont planes et perpendiculaires à l'axe de rotation A du moteur ; ce sont les faces 1A' et 1B' entre les pièces 1A et 1B, 1B" et 1C" entre les pièces
1B et 1C, IC et 1D' entre les pièces 1C et 1D.
D'autre part, des vis de fixation 14 assurent la fixation des pièces 1A, 1B et IC entre elles, de manière connue.
Inversement, la solidarisation des pièces IC et 1D est réalisée suivant l'invention. Ces pièces IC et 1D sont représentatives d'un premier et d'un deuxième ensemble au sens de l'invention, entre lesquels doit être transmis un couple important.
Pour la fixation des pièces IC et 1D, le moteur 100 comporte tout d'abord des vis 15. Celles-ci sollicitent l'une vers l'autre les pièces IC et 1D et par conséquent, les faces de contact IC et 1D', qui constituent les première et deuxième faces de contact au sens de l'invention. Les vis 15 sont ainsi des moyens exerçant une contrainte axiale suivant l'axe A du moteur 100, et plaquent les faces de contact IC et 1D' l'une contre l'autre.
Les vis 15 sont aptes à transmettre un certain couple entre les pièces IC et 1D.
Cependant, dans le moteur présenté, du fait du diamètre et/ou du nombre limités des vis 15, ces dernières ne permettent pas la transmission d'un couple suffisant entre les pièces IC et 1D.
Aussi, afin d'augmenter la valeur du couple pouvant être transmis entre les pièces IC et 1D, la face de contact IC a fait l'objet d'un aménagement particulier. Elle a subi un grenaillage suivi d'un traitement de surface de durcissement. Grâce à ces traitements, la face IC est devenue rugueuse. Elle constitue une surface de friction et est apte à transmettre un couple important entre les pièces IC et ID,
Une partie de moteur illustrant un second mode de réalisation de l'invention est représentée sur la figure 3.
Dans ce mode de réalisation le premier ensemble au sens de l'invention comprend non seulement la pièce IC, mais également une pièce supplémentaire, à savoir une plaque de solidarisation 22. Celle-ci sert à transmettre le couple entre les pièces IC et ID. Cette plaque 22 est une rondelle disposée autour d'un axe A de rotation du dispositif (le moteur 100). Par rondelle on désigne ici une pièce sensiblement plane, percée d'un trou dans lequel passe une autre pièce.
(On notera que la plaque de solidarisation peut prendre la forme d'une rondelle également dans les modes de réalisation dans lesquels la plaque de solidarisation ne comporte de surface rugueuse que sur un côté).
Chacun des deux côtés opposés de la plaque 22 présente une surface de friction rugueuse (24,25). La plaque 22 est interposée entre les faces de contact IC et ID' de telle sorte que les surfaces de friction 24 et 25 sont respectivement en contact avec les faces de contact IC et ID'. Les surfaces 24 et ID', au niveau desquelles sont en contact le premier ensemble (pièce IC et plaque 22) et le deuxième ensemble (pièce ID), constituent les premières et deuxièmes faces de contact au sens de l'invention. Les surfaces IC et 25 constituent les troisième et quatrième faces de contact au sens de l'invention.
Dans le mode de réalisation de la figure 2, les surfaces de friction
24 et 25 sont alignées axialement de part et d'autre de la plaque de solidarisation 22. En fait, les surfaces de friction 24 et 25 s'étendent exactement au droit l'une de l'autre, suivant la direction axiale, de part et d'autre de la plaque 22.
L'effet technique de la plaque 22 peut être mieux compris à l'aide de la figure 2A. Celle-ci montre la forme des surfaces de friction 24,25.
Sur ladite ou sur l'une au moins desdites surfaces de friction (24,25), les parties saillantes sont pointues ; elles forment ainsi des pics ou des pointes 26 (vues dans une section perpendiculaire au plan de la plaque). Lorsque les pièces IC, 22 et ID sont assemblées et mises sous contrainte axiale par les vis 15, les pointes 26 se plantent dans la surface de contact en regard (en l'occurrence, les surfaces IC et 1D') ; elles empêchent ainsi toute rotation, tout glissement relatif entre les pièces IC, 22 et 1D.
De plus, dans le mode de réalisation représenté, les pièces IC et 1D présentent une dureté superficielle inférieure à celle de la plaque 22. Aussi, lorsque le moteur est assemblé, la plaque se trouve serrée, au moyen des vis 15, entre les faces de contact IC et 1D'. Un système de pressage spécifique peut éventuellement être utilisé pour imposer une pression particulièrement forte sur la plaque de solidarisation, si nécessaire. Sous l'effet de cette pression, les pointes 26 pénètrent donc (superficiellement) dans les pièces IC et 1D. Aussi après montage, l'épaisseur réellement occupée par la plaque 22 entre les faces de contact est sensiblement plus faible que son épaisseur initiale et vaut environ l'épaisseur minimale de la plaque mesurée au fond des reliefs des surfaces de friction (épaisseur e, figure 2A). En pratique, pour une rondelle ayant une épaisseur d'environ 1 mm, une perte d'épaisseur de l'ordre de 0,1 à 0,3 mm lors du montage peut être constatée.
Ainsi montée, la plaque 22 se trouve étroitement liée aux pièces IC et 1D et permet la transmission d'un couple important de l'une à l'autre de ces pièces. En outre, avantageusement l'invention peut être mise en œuvre aussi bien sur des dispositifs neufs que lors d'opération de maintenance de dispositifs, par rétrofit.
Pour loger la plaque de solidarisation 22, on peut prévoir que la deuxième et/ou la troisième face de contact (IC, 1D') présente un renfoncement 28 d'accueil de plaque prévu pour recevoir la plaque de solidarisation 22. (On notera qu'un tel renfoncement d'accueil de plaque peut être prévu dans un mode de réalisation dans lequel la plaque de solidarisation ne présente de surface rugueuse que sur un côté).
Différentes configurations sont possibles.
Dans les deuxième et troisième modes de réalisation (figures 4 à
8), le renfoncement 28 est prévu sur la face 1D', la face IC restant lisse. C'est aussi le cas dans la variante présentée en figure 9A. Ainsi, l'une seulement (1D') parmi la deuxième et la troisième face de contact comporte un renfoncement 28 d'accueil de plaque, l'autre face de contact IC étant dépourvue d'un tel renfoncement. Inversement, dans la variante présentée en figure 9B, des renfoncements 30,31 d'accueil de plaque sont aménagés de manière symétrique sur les deux faces de contact IC et 1D'. Dans cette configuration, un joint d'étanchéité se positionne de manière symétrique entre les deux faces IC et 1D'.
Si la plaque 22 apporte un gain certain en termes de transmission de couple, en général des dispositions spécifiques doivent également être prises pour assurer l'étanchéité de la connexion entre les pièces IC et 1D. Il peut être en effet nécessaire en effet d'éviter toute fuite de fluide de l'intérieur vers l'extérieur du moteur 100 entre les pièces IC et 1D.
Pour assurer cette étanchéité, le dispositif 100 comporte des moyens d'étanchéité 40 pour empêcher le passage radial de fluide entre deux faces de contact (1C',25 ; 24, 1D') en contact mutuel.
Ces moyens peuvent prendre diverses formes. Dans l'exemple présenté sur les figures 3, 4, 5 et 6, les moyens d'étanchéité 40 comportent deux joints toriques 42,43 disposés de part et d'autre de la rondelle 22 et coaxiaux avec celle-ci. Ces joints s'étendent continûment sur toute la périphérie du moteur au droit des faces de contact, et empêchent ainsi tout passage de fluide de l'intérieur vers l'extérieur du moteur, entre les faces IC et 1D'. Ils assurent un contact continu entre la face IC et la plaque 22 d'une part, et entre la plaque 22 et la face 1D' d'autre part.
En outre, la plaque 22 présente des surfaces d'étanchéité au droit des joints 42, 43, c'est-à-dire des surfaces aptes à réaliser une étanchéité lorsque les joints 42,43 sont pressés sur celles-ci. En l'occurrence, ce sont des surface lisses prévues sur la périphérie intérieure de la plaque 22, de chaque côté de celle-ci.
Dans un autre mode de réalisation, illustré par les figures 7 et 8, les moyens d'étanchéité 40 comportent deux joints 44,45 fixés respectivement sur les deux côtés de la rondelle 22, par exemple surmoulés. Ce mode de réalisation simplifie le montage de la plaque 22 dans la mesure où les deux joints sont solidaires avec celle-ci.
Le ou les joints d'étanchéité prévus dans les moyens 40 d'étanchéité peuvent être agencés de différentes manières.
Dans un mode de réalisation, les moyens d'étanchéité (40) comportent au moins un joint d'étanchéité (42,43,46), agencé de manière à réaliser une étanchéité entre d'un côté une surface plane, et de l'autre côté une gorge 50 formée dans la face de contact ID' et agencée de manière à recevoir ledit joint d'étanchéité 46 et permettre la déformation de celui-ci.
Par exemple, sur la figure 9A, le joint 46 est agencé pour réaliser une étanchéité sur la face 1C. La face ID' comporte une gorge 50 prévue pour recevoir le joint 46. Dans cette configuration, la plaque 22 contribue au maintien du joint 46 et la gorge 50 est relativement peu profonde.
Dans l'expression précédente, le terme « surface plane » signifie en particulier que ladite surface plane contre laquelle le joint fait étanchéité ne présente pas de relief(s) susceptible d'entrer en contact avec le joint de manière à favoriser l'étanchéité. Ainsi avantageusement la réalisation de l'étanchéité sur cette surface (ladite surface plane) ne requiert pas de traitement spécifique, tel qu'un usinage.
Dans un mode de réalisation, les moyens d'étanchéité 40 comportent un joint 46,47 interposé entre la deuxième face de contact ID' et la troisième face de contact 1C et placé directement en contact avec chacune de ces faces.
Dans ce cas, ce joint peut être placé radialement à l'intérieur ou à l'extérieur de la rondelle. Il y a ainsi dissociation entre la fonction d'étanchéité, assurée par le joint, et la fonction de transmission de couple, assurée notamment par la plaque 22.
Un exemple de réalisation est donné sur les figures 9A et 9B. Sur ces figures, l'étanchéité entre les parties 1C et ID du carter est assurée de manière classique à l'aide d'un joint torique disposé entre les surfaces 1C et ID'. Le joint en l'occurrence est placé radialement à l'intérieur de la plaque 22, et est relativement indépendant de celle-ci. Avantageusement, le bord de la rondelle 22 est utilisé pour le maintien du joint (46, 47).
L'invention a été présentée dans ce qui précède dans le cas d'un moteur à pistons radiaux. Naturellement, elle peut être mise en œuvre dans de nombreux autres types de dispositifs hydrauliques, notamment des pompes à pistons axiaux.
Différents essais ont été réalisés pour vérifier l'efficacité de l'invention. Il a ainsi pu être constaté que le couple maximal pouvant être transmis entre deux ensembles de pièces d'un moteur hydraulique peut être triplé (et passer par exemple de 9000 Nm à 27500 Nm) lorsqu'une rondelle de solidarisation telle que celle présentée en figure 3 est insérée entre deux ensembles de pièces à solidariser.
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