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Title:
ILIOSACRAL IMPLANT FOR CONNECTION TO A SPINAL OSTEOSYNTHESIS SYSTEM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/182780
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to an iliosacral implant (2) for a spinal osteosynthesis system, comprising a connection element (100) having: a collar (110) with a continuous axial hole (111) through which an anchoring element (10) is intended to pass, and a continuous transverse hole (112) which opens into the axial hole, a receptacle (130) which is secured to the collar and has a receiving seat (131) for a connection rod (3) of the spinal osteosynthesis system, and a retainer (150) which is intended to block the anchoring element in the axial hole of the collar. According to the invention, the retainer has a body (151) which is mounted so as to be movable through the transverse hole of the collar, and a manoeuvring part which is accessible by way of the receiving seat of the receptacle and which allows the body to be moved from a first position, in which it leaves the anchoring element free to move through the axial hole of the collar, to a second position, in which it blocks the anchoring element in the axial hole of the collar.

Inventors:
MILADI LOFTI (FR)
Application Number:
PCT/FR2013/051190
Publication Date:
December 12, 2013
Filing Date:
May 28, 2013
Export Citation:
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Assignee:
EUROS SA (FR)
International Classes:
A61B17/70
Foreign References:
FR2794962A12000-12-22
US8052726B22011-11-08
US8052726B22011-11-08
US6254602B12001-07-03
Attorney, Agent or Firm:
ORSINI, Fabienne (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Implant ilio-sacré (2) pour système d'ostéosynthèse rachidienne (1 ), qui comprend un élément de connexion (100) comportant :

- un collier (1 10) qui présente un trou axial (1 1 1 ) traversant qui est destiné à être traversé par un élément d'ancrage (10), et un trou transversal (1 12) traversant qui débouche dans le trou axial (1 1 1 ),

- un réceptacle (130) qui est solidarisé au collier (1 10) et qui présente un logement d'accueil (131 ) d'une tige de liaison (3) du système d'ostéosynthèse rachidienne (1 ), et

- un arrêtoir (150) qui est destiné à bloquer l'élément d'ancrage (10) dans le trou axial (1 1 1 ) du collier (1 10),

caractérisé en ce que l'arrêtoir (150) comporte :

- un corps (151 ) qui est monté mobile au travers du trou transversal (1 12) du collier (1 10), et

- une partie de manœuvre (153) qui est accessible par le logement d'accueil (131 ) du réceptacle (130) et qui permet de déplacer le corps (151 ) depuis une première position dans laquelle il laisse l'élément d'ancrage (10) libre de se mouvoir au travers du trou axial (1 1 1 ) du collier (1 10) jusqu'à une seconde position dans laquelle il bloque l'élément d'ancrage (10) dans le trou axial (1 1 1 ) du collier (1 10).

2. Implant ilio-sacré (2) selon la revendication précédente, dans lequel le trou transversal (1 12) du collier (1 10) est au moins en partie taraudé et dans lequel ledit corps comporte une tige filetée (151 ) vissée dans le trou transversal (1 12) du collier (1 10).

3. Implant ilio-sacré (2) selon la revendication précédente, dans lequel la partie de manœuvre comporte une empreinte (153) en creux, dans laquelle un outil de vissage est adapté à être engagé pour visser la tige filetée (151 ) dans le trou transversal (1 12) du collier (1 10).

4. Implant ilio-sacré (2) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le logement d'accueil (131 ) du réceptacle (130) est délimité du côté du collier (1 10) par un fond (132) qui présente une ouverture (133) dans laquelle est engagé l'arrêtoir (150).

5. Implant ilio-sacré (2) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le réceptacle (130) est solidarisé au collier (1 10) au moyen d'une liaison rotule.

6. Implant ilio-sacré (2) selon la revendication précédente, dans lequel l'arrêtoir (150) comporte une tête (152) au moins partiellement sphérique ou conique, formant la partie mâle de ladite liaison rotule.

7. Implant ilio-sacré (2) selon les revendications 4 et 6, dans lequel le fond (132) du réceptacle (130) présente, autour de ladite ouverture (133), une face intérieure (134) sphérique ou conique sur laquelle s'appuie la tête (152) de l'arrêtoir (150) et qui forme la partie femelle de ladite liaison rotule.

8. Implant ilio-sacré (2) selon l'une des revendications 5 à 7, dans lequel l'élément de connexion (100) comporte un moyen de retenue (170) monté mobile dans le logement d'accueil (131 ) du réceptacle (130), entre une position de libération dans laquelle la liaison rotule est libre et une position de retenue dans laquelle la liaison rotule est bloquée pour rendre le collier (1 10) et le réceptacle (130) fixes l'un par rapport à l'autre.

9. Implant ilio-sacré (2) selon les revendications 7 et 8, dans lequel, le logement d'accueil (131 ) du réceptacle (130) débouchant vers l'extérieur par deux ouvertures latérales (135) en forme de berceaux et situées en regard l'une de l'autre, ledit élément de retenue comporte une bague (170) dont une face (171 ) s'appuie, en position de retenue, sur la tête (152) de l'arrêtoir (150), et dont une partie (172) s'étend, en position de libération, au-dessus des fonds des berceaux formés par lesdites deux ouvertures latérales (135).

10. Implant ilio-sacré (2) selon la revendication précédente, dans lequel ladite bague (170) est fendue et est engagée dans une gorge périphérique (136) située en creux dans le réceptacle (130), à l'intérieur du logement d'accueil (131 ).

1 1 . Implant ilio-sacré (2) selon l'une des deux revendications précédentes, dans lequel ledit logement d'accueil (131 ) débouche vers l'extérieur à l'opposé du fond (132) par une ouverture d'introduction (137) taraudée, et dans lequel ledit élément de connexion (100) comporte un verrou (190) qui est vissé dans ladite ouverture d'introduction (137) pour immobiliser ladite tige de liaison (3) contre la bague (170) et contre les fonds des berceaux formés par lesdites deux ouvertures latérales (135).

12. Implant ilio-sacré (2) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel il est prévu un élément d'ancrage (10) comportant une tige allongée (11) qui est adaptée à se fixer à l'os iliaque (201) d'un patient et qui est engagée dans le trou axial (111 ) du collier (110).

Description:
IMPLANT ILIO-SACRE DE CONNEXION A UN SYSTÈME D'OSTEOSYNTHESE RACHIDIENNE

DOMAINE TECHNIQUE AUQUEL SE RAPPORTE L'INVENTION La présente invention concerne de manière générale les systèmes d'ostéosynthèse rachidienne (ou « de connexion spinale ») permettant d'immobiliser au moins une vertèbre relativement au bassin d'un patient.

Elle concerne plus particulièrement un implant ilio-sacré pour système d'ostéosynthèse rachidienne, qui comprend un élément de connexion comportant :

- un collier qui présente un trou axial traversant qui est destiné à être traversé par un élément d'ancrage, et un trou transversal traversant qui débouche dans le trou axial,

- un réceptacle qui est solidarisé au collier et qui présente un logement d'accueil d'une tige de liaison du système d'ostéosynthèse rachidienne, et

- un arrêtoir qui est destiné à bloquer l'élément d'ancrage dans le trou axial du collier.

ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE

Pour corriger des déviations importantes de la colonne vertébrale telles que les scolioses ou les cyphoses, il était connu d'utiliser des tiges de liaison rigides permettant d'immobiliser toutes les vertèbres de la colonne vertébrale dans une position prédéterminée. Pour ce faire, les tiges de liaison étaient cintrées suivant une courbure adéquate, puis étaient fixées parallèlement à la colonne vertébrale au moyen d'une pluralité d'implants vissés ou accrochés à l'ensemble des vertèbres de la colonne vertébrale.

Plus récemment, une nouvelle technique moins invasive et plus légère pour le patient a été mise au point. Cette nouvelle technique consiste à utiliser un nombre réduit d'implants, dont une partie d'entre eux est installée sur une ou plusieurs des vertèbres thoraciques du patient, et dont l'autre partie est vissée dans l'os iliaque du bassin du patient.

On parle alors de « montage suspendu » en ce sens que les vertèbres thoraciques sont suspendues aux extrémités hautes des tiges de liaison fixées par leurs extrémités basses au bassin du patient.

Pour fixer chaque tige de liaison au bassin du patient, il est alors connu du document US 8 052 726 d'utiliser un implant ilio-sacré du type cité en introduction, dont l'élément d'ancrage est une vis vissée dans le bassin du patient. Selon ce document, l'élément de connexion de l'implant est formé d'une seule pièce. Le collier, qui est enfilé sur la vis, et le réceptacle, qui reçoit la tige de liaison, sont alors monoblocs.

L'arrêtoir, qui permet de bloquer la vis dans le collier, est quant à lui formé par une bague fendue engagée dans une gorge prévue à l'intérieur du trou axial du collier.

Il est en outre prévu une fenêtre dans le fond du réceptacle, par laquelle la face externe de la bague fendue débouche dans le logement d'accueil. Ainsi, lorsque la tige de liaison est rapportée dans son logement d'accueil, elle vient s'appuyer contre la face externe de cette bague fendue, de manière que la bague se resserre autour de la vis et la bloque dans le trou axial.

L'inconvénient majeur de cet implant est qu'il arrive que la bague sorte de sa gorge, soit lors de la mise en place de l'implant sur le bassin du patient, ce qui nécessite le remplacement de l'implant, soit plus tard au cours de la vie du patient, ce qui nécessite une nouvelle opération chirurgicale pour extraire la bague et l'implant et les remplacer.

Un autre inconvénient de cet implant est que, au cours de l'opération chirurgicale, l'élément de connexion reste mobile par rapport à la vis jusqu'à ce que la tige de liaison soit rapportée et fixée dans le réceptacle, ce qui risque d'entraîner un dévissage de la vis avant la mise en place de cette tige de liaison.

Un autre inconvénient est engendré par le fait que le système de blocage par la bague n'est complètement fiable de sorte que dans certains cas, la vis peut se dévisser spontanément avec le temps et nécessiter une nouvelle intervention pour son changement.

OBJET DE L'INVENTION

Afin de remédier aux inconvénients précités de l'état de la technique, la présente invention propose un nouvel implant ilio-sacré, dans lequel l'arrêtoir est parfaitement solidarisé à l'élément de connexion et peut être actionné avant la mise en place de la tige de liaison.

Plus particulièrement, on propose selon l'invention un implant tel que défini dans l'introduction, dans lequel l'arrêtoir comporte un corps qui est monté mobile au travers du trou transversal du collier, et une partie de manœuvre qui est accessible par le logement d'accueil du réceptacle et qui permet de déplacer le corps depuis une première position dans laquelle il laisse l'élément d'ancrage libre de se mouvoir au travers du trou axial du collier jusqu'à une seconde position dans laquelle il bloque l'élément d'ancrage dans le trou axial du collier.

Grâce à la position de son corps dans le trou transversal du collier, l'arrêtoir ne peut donc pas se désolidariser de l'élément de connexion, de sorte que l'implant ne peut se désassembler ni pendant l'opération, ni après.

Par ailleurs, grâce à l'accessibilité de sa partie de manœuvre, l'arrêtoir peut être manœuvré indépendamment de la tige de liaison, ce qui permet de bloquer le réceptacle de l'élément de connexion par rapport à l'élément d'ancrage avant la mise en place de la tige de liaison.

Préférentiellement, le réceptacle est solidarisé au collier au moyen d'une liaison rotule.

En effet, un autre inconvénient de l'état de la technique est dû au fait que la partie de connexion étant monobloc, il était nécessaire de cintrer la tige pour permettre son introduction dans le réceptacle dans les cas fréquents où il y a un décalage entre les implants.

Ici, cette liaison confère une plus grande liberté pour la mise en place de la tige de liaison dans le réceptacle, ce qui facilite l'opération.

D'autres caractéristiques avantageuses et non limitatives de l'implant conforme à l'invention sont les suivantes :

- le trou transversal du collier est au moins en partie taraudé et ledit corps comporte une tige filetée vissée dans le trou transversal du collier ;

- la partie de manœuvre comporte une empreinte en creux, dans laquelle un outil de vissage est adapté à être engagé pour visser la tige filetée dans le trou transversal du collier ;

- le logement d'accueil du réceptacle est délimité du côté du collier par un fond qui présente une ouverture dans laquelle est engagé l'arrêtoir ;

- l'arrêtoir comporte une tête au moins partiellement sphérique ou conique, formant la partie mâle de ladite liaison rotule ;

- le fond du réceptacle présente, autour de ladite ouverture, une face intérieure sphérique ou conique sur laquelle s'appuie la tête de l'arrêtoir et qui forme la partie femelle de ladite liaison rotule ;

- l'élément de connexion comporte un moyen de retenue monté mobile dans le logement d'accueil du réceptacle, entre une position de libération dans laquelle la liaison rotule est libre et une position de retenue dans laquelle la liaison rotule est bloquée pour rendre le collier et le réceptacle fixes l'un par rapport à l'autre ;

- le logement d'accueil du réceptacle débouchant vers l'extérieur par deux ouvertures latérales en forme de berceaux et situées en regard l'une de l'autre, ledit élément de retenue comporte une bague dont une face s'appuie, en position de retenue, sur la tête de l'arrêtoir, et dont une partie s'étend, en position de libération, au-dessus des fonds des berceaux formés par lesdites deux ouvertures latérales ;

- ladite bague est fendue et est engagée dans une gorge périphérique située en creux dans le réceptacle, à l'intérieur du logement d'accueil ;

- ledit logement d'accueil débouchant vers l'extérieur à l'opposé du fond par une ouverture d'introduction taraudée, il est prévu un verrou qui est vissé dans ladite ouverture d'introduction pour immobiliser ladite tige de liaison contre la bague et contre les fonds des berceaux formés par lesdites deux ouvertures latérales ;

- il est prévu un élément d'ancrage comportant une tige allongée qui est adaptée à se fixer à l'os iliaque d'un patient et qui est engagée dans le trou axial du collier.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE D'UN EXEMPLE DE RÉALISATION La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle peut être réalisée.

Sur les dessins annexés :

- la figure 1 est une vue en perspective du bassin d'un patient et de certaines de ses vertèbres lombaires, dont l'une d'entre elles est bloquée par rapport au bassin à l'aide d'une tige de liaison, d'un implant rachidien et d'un implant ilio-sacré selon l'invention ;

- la figure 2 est une vue éclatée de l'élément de connexion de l'implant ilio-sacré de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue assemblée de l'élément de connexion de la figure 2 ;

- la figure 4 est une vue éclatée de l'implant ilio-sacré de la figure 1 , sur laquelle apparaît également la tige de liaison de la figure 1 ;

- la figure 5 est une vue en coupe axiale de l'implant ilio-sacré de la figure 1 , sur laquelle la liaison rotule de l'élément de connexion est laissée libre et sur laquelle l'élément d'ancrage est laissé mobile par rapport à l'élément de connexion ;

- la figure 6 est une vue en coupe axiale de l'implant ilio-sacré de la figure 1 , sur laquelle la liaison rotule de l'élément de connexion est laissée libre et sur laquelle l'élément d'ancrage est bloqué par rapport à l'élément de connexion ;

- la figure 7 est une vue en coupe axiale de l'implant ilio-sacré de la figure 1 , sur laquelle la liaison rotule de l'élément de connexion est bloquée et sur laquelle l'élément d'ancrage est bloqué par rapport à l'élément de connexion.

La description qui va suivre porte sur un système de connexion 1 permettant à un chirurgien de bloquer une ou plusieurs vertèbres d'une colonne vertébrale d'un patient par rapport au bassin de ce patient. Elle permet notamment de redresser la colonne vertébrale du patient lorsque celle-ci présente une scoliose ou une cyphose prononcée.

Elle permet en particulier de bloquer les vertèbres cervicales du patient par rapport à son bassin, au moyen d'une ou de deux tiges de liaison rigides, préalablement cintrées de manière adéquate.

Elle permet plus généralement de bloquer toute vertèbre du patient par rapport à son bassin, et de corriger la bascule de ce dernier dans les trois plans de l'espace.

Sur la figure 1 , pour la clarté des figures, on a représenté un montage permettant de bloquer la dernière des vertèbres lombaires 210 du patient (la vertèbre L5) par rapport à l'os iliaque 201 gauche et au sacrum 202 du patient.

Le système de connexion 1 comporte à cet effet ici une tige de liaison 3 connectée, d'une part, à la vertèbre lombaire 210 au moyen d'un implant rach idien 4, et, d'autre part, à l'os iliaque 201 et au sacrum 202 du patient au moyen d'un implant ilio-sacré 2.

La tige de liaison 3 est une tige en titane, de diamètre environ égal à 5 millimètres.

L'implant rachidien 4 est quant à lui ici une vis pédiculaire, par exemple du type de celle décrite dans le document US 6 254 602.

Cette tige de liaison 3 et cet implant rachidien 4 ne faisant pas en propre l'objet de la présente invention, ils ne seront pas ici décrits plus en détail.

L'invention porte plus particulièrement sur l'implant ilio-sacré 2.

Comme le montre bien la figure 4, cet implant ilio-sacré 2 est ici composé de deux éléments, à savoir un élément d'ancrage 10 à fixer au bassin du patient, et un élément de connexion 100 faisant office de connecteur entre l'élément d'ancrage 10 et la tige de liaison 3.

L'élément d'ancrage, tel qu'il apparaît sur les figures 4 et 5, se présente sous la forme d'une vis 10, avec une tête 12 et une tige filetée 1 1 allongée suivant un axe longitudinal A1 . Cette vis présente ici un diamètre extérieur d'environ 7 millimètres.

Le profil du filetage de la tige filetée 1 1 est conçu de telle sorte que la vis 10 est auto-taraudeuse et qu'elle peut parfaitement pénétrer et s'ancrer dans l'os iliaque et dans le sacrum du patient.

La tête 12 de la vis 10 présente une première face, celle raccordée à la tige filetée 1 1 , qui est légèrement incurvée vers la tige filetée 1 1 , et une seconde face, opposée à la première, qui est sensiblement plane pour réduire au mieux l'irritation des tissus et de la peau du patient.

La seconde face présente en son centre une empreinte 13 en creux, permettant de recevoir l'extrémité d'un outil de vissage. Ici, cette empreinte 13 est hexagonale, de manière à pouvoir recevoir l'extrémité d'une clef allen.

Comme le montre bien la figure 5, la vis 10 est traversée par un canal 14 cylindrique de révolution autour de l'axe longitudinal A1 . Comme cela sera exposé dans la suite de cet exposé, ce canal 14 permet de faciliter la mise en place de la vis 10.

Tel qu'il apparaît sur la figure 4, l'élément de connexion 100, qui fait la liaison entre la vis 10 et la tige de liaison 3, comporte quant à lui :

- un collier 1 10 qui présente un trou axial 1 1 1 par lequel il est enfilé sur la tige filetée 1 1 de la vis 10, et un trou transversal 1 12 qui débouche latéralement dans le trou axial 1 1 1 ,

- un réceptacle 130 qui est connecté par son fond 131 au collier 1 10, et qui comprend un logement d'accueil 131 dans lequel est engagée transversalement la tige de liaison 3,

- un verrou 190 qui permet de bloquer la tige de liaison 3 dans le réceptacle 130, et

- un arrêtoir 150 qui permet de bloquer la vis 10 dans le collier 1 10.

Selon une caractéristique particulièrement avantageuse de l'invention, cet arrêtoir 150 comporte :

- un corps 151 qui est monté mobile au travers du trou transversal 1 12 pour déboucher par une première de ses extrémités dans le logement axial 1 1 1 , et

- une partie de manœuvre 153 qui est accessible par le logement d'accueil 131 du réceptacle 130 et qui permet de déplacer le corps 151 depuis une première position (fixe ou non) dans laquelle la vis 10 est libre de se déplacer par rapport au collier 1 10 jusqu'à une seconde position stable et fixe dans laquelle la vis 10 est bloquée dans le collier 1 10.

Selon une autre caractéristique avantageuse de cette invention, le réceptacle 130 est solidarisé au collier 1 10 au moyen d'une liaison rotule.

Préférentiellement alors, l'arrêtoir 150 comporte, à la seconde extrémité 155 du corps 151 , une tête 152 au moins partiellement sphérique ou conique, qui forme la partie mâle de cette liaison rotule et qui est à cet effet engagée dans le logement d'accueil 131 du réceptacle 130 au travers d'une ouverture d'accès 133 pratiquée dans le fond 132 de ce réceptacle 130.

La partie femelle de la liaison rotule est alors formée, d'un côté, par la face interne du fond 132 du réceptacle 130 (autour de l'ouverture d'accès 133), et, de l'autre, par une bague 170 engagée dans le logement d'accueil 131 du réceptacle 130.

Les différents éléments de l'implant ilio-sacré 2, tels qu'ils sont représentés sur les différentes figures, vont maintenant être décrits plus en détail.

Dans la suite de la description, les termes « avant » et « arrière » seront utilisés par rapport à la direction du regard du chirurgien qui pratique l'opération vers le patient. Dans l'exemple représenté sur les figures, l'avant désignera alors le côté tourné vers le patient et l'arrière désignera le côté tourné à l'opposé, vers le chirurgien.

Comme le montre la figure 2, le collier 1 10 se présente sous la forme d'un monolithe, avec une face arrière 1 13 plane, deux faces latérales 1 14 opposées, planes et perpendiculaires à la face arrière 1 13, et une face avant 1 15 bombée. Les faces latérales 1 14 présentent des formes globalement triangulaires, avec une base raccordée à la face arrière 1 13 et un sommet arrondi. La face avant 1 15 est alors bombée en forme de U, de manière à border les deux faces latérales 1 14, depuis un côté jusqu'à l'autre de la face arrière 1 13.

La face arrière 1 15 du collier 1 10 présente ici deux encoches 1 16 opposées, situées à proximité de la face arrière 1 13, pour faciliter la mise en place du collier 1 10 sur le bassin du patient au moyen d'une pince ou d'un outil adapté. Le trou axial 1 1 1 pratiqué dans ce collier 1 10 s'étend alors entre les deux faces latérales 1 14 et il présente ici une forme cylindrique de révolution autour d'un axe longitudinal A1 orthogonal à ces deux faces latérales 1 14.

Ce trou axial 1 1 1 présente un diamètre supérieur au diamètre extérieur de la tige filetée 1 1 de la vis 10, qui est en pratique ici presqu'égal (au jeu près) à celui-ci.

Le trou transversal 1 12 pratiqué dans ce collier 1 10 s'étend quant à lui depuis la face arrière 1 13 jusqu'à l'intérieur du trou axial 1 1 1 . Il présente ici une forme cylindrique de révolution autour d'un axe transversal A2 qui est perpendiculaire à l'axe longitudinal A1 du trou axial 1 1 1 et à la face arrière 1 13.

Ce trou transversal 1 12 présente ici un diamètre inférieur au diamètre du trou axial 1 1 1 , environ égal à 5 millimètres.

Le collier 1 10 est ici formé d'une seule pièce par moulage, et éventuellement aussi perçage et taraudage, en titane.

Comme le montrent bien les figures 2 et 3, le réceptacle 130 présente une forme allongée, globalement cylindrique autour d'un axe représenté sur les figures comme étant confondu avec l'axe transversal A2.

Ce réceptacle 130 est creux pour délimiter intérieurement le logement d'accueil 131 .

Le logement d'accueil 131 présente une forme globalement cylindrique, de diamètre supérieur à celui de la tige de liaison 3, de telle manière que celle-ci puisse être rapportée transversalement dans le logement d'accueil 131 .

Le logement d'accueil 131 débouche à l'arrière du réceptacle 130 par une ouverture d'introduction 137. Il comporte par ailleurs, à l'opposé de cette ouverture d'introduction 137, un fond 132 traversé par l'ouverture d'accès 133.

L'ouverture d'accès 133 présente une forme circulaire centrée sur l'axe A2, de diamètre inférieur au diamètre du logement d'accueil 131 et sensiblement égal au diamètre du trou transversal 1 12 du collier 1 10.

Le réceptacle 130 présente par ailleurs deux encoches latérales 135, situées en regard et à l'opposé l'une de l'autre par rapport à l'axe A2, qui s'étendent en longueur à partir de l'arrière du réceptacle 130 jusqu'à proximité du fond 132 du réceptacle 130. Les fonds de ces encoches latérales 135 sont arrondis et présentent ainsi des formes de berceaux. Ces deux encoches latérales 135 permettent d'engager la tige de liaison 3 transversalement dans le logement d'accueil 131 du réceptacle 130. Le réceptacle 130 présente par ailleurs deux empreintes 138 en creux dans sa face externe, situées à l'opposé l'une de l'autre, pour faciliter la manœuvre du réceptacle 130 au moyen d'une pince ou d'un outil adapté.

Le réceptacle 130 est ici formé d'une seule pièce par moulage, et éventuellement perçage et taraudage, en titane.

Comme cela a été exposé supra, l'arrêtoir 150 présente plusieurs fonctions puisque son corps 151 permet de bloquer la vis 10 dans le collier 1 10, tandis que sa tête 152 permet de relier le collier 1 10 au réceptacle 130 via une liaison rotule.

Le corps 151 de l'arrêtoir 150, qui est monté mobile au travers du trou transversal 1 12 pratiqué dans le collier 1 10, se présente ici sous la forme d'un axe fileté d'axe A2. En correspondance, le trou transversal 1 12 du collier 1 10 est taraudé sur toute sa longueur. Le corps 151 de l'arrêtoir 150 est alors en prise par vissage avec le collier 1 10.

Ce corps 151 présente une longueur supérieure à la longueur du trou transversal 1 12 du collier 1 10, de telle manière que sa première extrémité 154 puisse déboucher à l'intérieur du trou axial 1 1 1 du collier 1 10. De cette manière, lorsque la vis 10 est engagée dans le trou axial 1 1 1 du collier 1 10, il est possible de visser l'arrêtoir 150 dans le trou transversal 1 12 de manière que la première extrémité 154 de son corps 151 bloque fixement la vis 10 dans le trou axial 1 1 1 .

La tête 152 de l'arrêtoir 150 se présente quant à elle ici sous la forme d'une sphère centrée sur l'axe A2, de diamètre supérieur à celui du corps 151 .

Cette tête 152 est raccordée à la seconde extrémité du corps 151 par un raccord 155, de section réduite par rapport à la section transversale du corps 151 .

Lors de l'assemblage de l'élément de connexion 100 de l'implant ilio- sacré 2, l'arrêtoir 150 est engagé par la première extrémité 154 de son corps 151 dans le logement d'accueil 131 du réceptacle 130, au travers de l'ouverture d'introduction 137, de telle manière que son corps 151 traverse entièrement l'ouverture d'accès 133 située dans le fond 132 du réceptacle 130 et que sa tête 152 s'appuie sur la face intérieure 134 du fond 132 du réceptacle 130.

La face intérieure 134 du fond 132 du réceptacle 130 présente à cet effet, autour de l'ouverture d'accès 133, une forme telle que la tête 152 de l'arrêtoir 150 puisse pivoter librement suivant 3 degrés de liberté.

Ici, la face intérieure 134 du fond 132 du réceptacle 130 présente une forme de tronçon de sphère de diamètre égal, au jeu près, au diamètre de la tête 152 de l'arrêtoir 150. En variante, elle pourrait par exemple présenter une forme conique.

Grâce au rétrécissement de section formé par le raccord 155 de l'arrêtoir 150, la tête 152 de l'arrêtoir 150 peut librement pivoter dans le fond 132 du réceptacle 130 sans que le corps 151 de l'arrêtoir 150 ne vienne immédiatement buter contre le bord de l'ouverture d'accès 133 du réceptacle 130.

La partie de manœuvre de l'arrêtoir 150 qui permet de visser le corps 151 de l'arrêtoir 150 dans le trou transversal 1 12 du collier 1 10 est formée par une empreinte 153 en creux dans la tête 152, située à l'opposé du corps 151 . Cette empreinte 153 est ainsi prévue pour recevoir l'extrémité d'un outil de vissage engagé au travers du logement d'accueil 131 du réceptacle 130. Ici, cette empreinte 153 est hexagonale, de manière à pouvoir recevoir l'extrémité d'une clef allen.

Ainsi, cette empreinte 153 est située de telle sorte que le chirurgien peut y avoir accès et intervenir sur elle indépendamment de la tige de liaison 3. Le chirurgien peut ainsi bloquer la vis 10 dans le collier 1 10 lorsqu'il le souhaite, avant de rapporter la tige de liaison 3 dans le logement d'accueil 131 prévu dans le réceptacle 130.

Dans le mode de réalisation représenté, l'arrêtoir 150 est formé d'une seule pièce en titane, par moulage.

La bague 170, qui est prévue à l'arrière de la tête 152 de l'arrêtoir 150, à l'intérieur du logement d'accueil 131 du réceptacle 130, présente plusieurs fonctions. Elle permet tout d'abord de retenir la tête 152 de l'arrêtoir 150 contre le fond 132 du réceptacle 130, si bien qu'elle forme une partie de la liaison rotule.

Elle permet également de bloquer cette liaison rotule.

Cette bague 170 est à cet effet montée mobile dans le logement d'accueil 131 du réceptacle 130, entre une position de libération dans laquelle la liaison rotule est laissée libre et une position de retenue dans laquelle la liaison rotule est bloquée pour rendre le collier 1 10 et le réceptacle 130 fixes l'un par rapport à l'autre.

Ici, la bague 170 présente une forme globalement annulaire autour de l'axe A2. Elle présente une face arrière 172 plane et orthogonale à l'axe A2, des faces latérales externe et interne globalement cylindriques de révolution autour de l'axe A2, et une face arrière globalement conique de révolution autour de l'axe A2 pour s'appliquer contre la tête 152 de l'arrêtoir 150. Pour son montage mobile dans le logement d'accueil 131 du réceptacle 130, la bague 170 porte sur sa face externe une nervure périphérique 173 de hauteur réduite, qui s'étend le long de son arête avant et qui est engagée dans une gorge périphérique 136 prévue en creux dans la face intérieure du réceptacle 130, à proximité du fond 132.

La bague 170 est ici fendue pour présenter une élasticité nécessaire à son montage dans cette gorge périphérique 136.

La gorge périphérique 136 présente une hauteur légèrement supérieure à la hauteur de la nervure périphérique 173 de la bague 170, ce qui confère à cette dernière la mobilité nécessaire pour libérer ou bloquer la liaison rotule.

La bague 170 est conçue de telle manière que, quelle que soit la position de sa nervure périphérique 173 dans la gorge périphérique 136, sa face supérieure 172 s'étend au-dessus ou à l'affleurement des fonds des berceaux formés par les deux encoches latérales 135 du réceptacle 130. Elle est plus précisément conçue de telle sorte que lorsque sa face avant 171 s'appuie sur la tête de l'arrêtoir 150 et bloque la liaison rotule, sa face arrière 172 s'étend à l'affleurement des fonds des berceaux formés par les deux encoches latérales 135 du réceptacle 130.

De cette manière, lorsque la tige de liaison 3 est rapportée dans le logement d'accueil 131 du réceptacle 130 et s'appuie contre les fonds des berceaux formés par les deux encoches latérales 135 du réceptacle 130, elle appuie également sur la bague 170 et bloque ainsi la liaison rotule.

Dans le mode de réalisation représenté sur les figures, la bague 170 est formée d'une seule pièce par moulage en titane.

Comme le montrent les figures 4 et 5, le verrou 190 est alors prévu pour bloquer la tige de liaison 3 dans le logement d'accueil 131 , contre les fonds des berceaux formés par les deux encoches latérales 135 du réceptacle 130.

Ce verrou 190 se présente ici sous le forme d'une vis de verrouillage globalement cylindrique de révolution autour de l'axe A2, filetée sur sa face extérieure pour pouvoir se visser dans un taraudage prévu en correspondance dans l'ouverture d'introduction 137 du réceptacle 130.

Pour visser le verrou 190 dans le réceptacle 130, il est prévu au travers de ce verrou 190 un trou traversant d'axe A2 et de section transversale hexagonale, adapté à recevoir l'extrémité d'une clef allen. Le verrou 190 est ici formé d'une seule pièce par moulage en titane.

La mise en place de l'implant ilio-sacré 2 sur le bassin du patient est réalisée par le chirurgien de la manière suivante.

Après avoir dégagé les arcs postérieurs du rachis lombosacré, le chirurgien creuse une petite cavité sous la corticale postérieure du sacrum 202, dans l'espace situé entre le pied de l'articulaire L5S1 et le premier trou sacré. Cette cavité, une fois dégagée, permettra d'accueillir le collier 1 10.

A l'aide d'une pointe carrée, le chirurgien réalise ensuite un trou de passage pour la vis 10, depuis la crête de l'os iliaque 201 jusque dans le corps de la vertèbre S1 du sacrum 202, en vérifiant que ce trou de passage traverse la cavité préalablement dégagée.

Le chirurgien retire ensuite cette pointe, place le collier 1 10 de l'élément de connexion 100 dans la cavité, puis engage une broche de guidage dans le trou de passage en prenant soin de vérifier que celle-ci traverse le trou axial 1 1 1 du collier 1 10.

La vis 10 est ensuite engagée sur cette broche de guidage et vissée solidement dans le bassin du patient, au travers de l'os iliaque 201 , du trou axial

1 1 1 du collier 1 10, et du sacrum 202.

Une fois la vis 10 parfaitement ancrée dans le bassin du patient, le chirurgien replace si nécessaire le collier 1 10 sur la vis 10, puis il visse l'arrêtoir

150 dans le trou transversal 1 12 du collier 1 10 de manière à bloquer fixement le collier 1 10 sur la vis 10.

Le chirurgien place alors le réceptacle 130 dans la position désirée, en profitant des degrés de liberté offerts par la liaison rotule. Une fois cette position atteinte, le chirurgien engage la tige de liaison 3 dans le logement d'accueil 131 du réceptacle 130. Il visse ensuite le verrou 190 dans l'ouverture d'introduction 137 taraudée de manière à bloquer rigidement la tige de liaison 3 contre la bague 170 et contre les fonds des encoches latérales 135 du réceptacle 130, ce qui permet de bloquer la liaison rotule.

La tige de liaison 3 est ainsi parfaitement bloquée sur le bassin du patient.

La présente invention n'est nullement limitée au mode de réalisation décrit et représenté, mais l'homme du métier saura y apporter toute variante conforme à son esprit.

On pourrait notamment prévoir de remplacer le filetage du corps de l'arrêtoir par des dents d'encliquetage adaptées à s'accrocher à des griffes prévues en correspondance dans le trou transversal du collier. Dans cette variante, l'implant ilio-sacré serait alors livré avec l'arrêtoir positionné dans une position arrière, dans laquelle il ne bloquerait pas le passage de la vis dans le collier. Au cours de l'opération, cet arrêtoir serait alors adapté à être enfoncé par le chirurgien jusqu'à une position encliquetée sur les griffes du collier dans laquelle il bloquerait la vis dans le collier.

Selon une autre variante, on pourrait prévoir un implant ilio-sacré dont l'élément de connexion serait dépourvu de liaison rotule, de sorte que le collier et le réceptacle forment une seule pièce monobloc, ou forment deux pièces distinctes connectées l'une l'autre par une simple liaison pivot d'axe A2.