Domaine de l'invention

L'invention concerne un afficheur horloger comportant au moins un composant mobile horloger de montre ou de pièce d'horlogerie.

L'invention concerne encore un mouvement mécanique horloger comportant au moins un tel afficheur horloger.

L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie comportant un tel mouvement mécanique, ou/et au moins un tel afficheur horloger.

L'invention concerne le domaine de l'horlogerie mécanique.

Arrière-plan de l'invention

L'affichage des différentes fonctions horlogères est souvent complexe sur les pièces d'horlogerie mécaniques comportant des complications. Les sorties de ces mécanismes de complications ont des répartitions dans l'espace qui rendent souvent malcommode l'affichage direct par aiguilles ou disques, et imposent l'utilisation de renvois, qui compliquent encore la pièce d'horlogerie, la renchérissent, et augmentent son épaisseur.

D'autres fonctions nécessitent la fourniture à l'utilisateur d'une information rapide et approximative, c'est notamment le cas des affichages de réserve de marche, où il s'agit de signaler à l'utilisateur quand des rechargements en énergie sont souhaitables.

Tout affichage est consommateur d'énergie, et le cumul des consommations d'énergie est un problème chronique de l'horlogerie mécanique. Résumé de l'invention

L'invention se propose de fournir une solution peu encombrante, et peu consommatrice d'énergie, au problème de la visualisation de certains afficheurs horloger d'une montre mécanique, ou, plus généralement, d'une pièce d'horlogerie mécanique. A cet effet, l'invention concerne un afficheur horloger comportant au moins un composant mobile horloger de montre ou de pièce d'horlogerie, caractérisé en ce que ledit au moins un composant horloger transmet et diffuse de la lumière émise par au moins une source d'énergie lumineuse.

Selon une caractéristique de l'invention, ledit au moins un composant horloger est en silice, ou en quartz, ou en quartz monocristallin, ou en verre, ou en saphir, ou en céramique ou en matériau partiellement transparent aux longueurs d'onde visibles ou ultra-violettes ou en matériau transparent ou translucide au moins partiellement amorphe.

L'invention concerne encore un mouvement mécanique horloger comportant au moins un tel afficheur horloger, caractérisé en ce que ladite source de lumière est, ou bien située au niveau dudit afficheur horloger, ou bien est déportée hors dudit afficheur horloger et à l'intérieur dudit mouvement auquel cas elle est reliée par au moins un guide de lumière ou une fibre optique à un relais lumineux lequel est situé au niveau dudit afficheur horloger à proximité dudit composant horloger.

L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie comportant un tel mouvement mécanique, ou/et au moins un tel afficheur horloger, caractérisé en ce que ladite source de lumière est, ou bien située au niveau dudit afficheur horloger, ou bien est déportée hors dudit afficheur horloger et à l'intérieur dudit mouvement auquel cas elle est reliée par au moins un guide de lumière ou une fibre optique à un relais lumineux lequel est situé au niveau dudit afficheur horloger à proximité dudit composant horloger ou à son contact, ou bien est déportée hors dudit mouvement et à l'intérieur de ladite pièce d'horlogerie auquel cas elle est reliée par au moins un guide de lumière ou une fibre optique à un relais lumineux lequel est situé au niveau dudit afficheur horloger à proximité dudit composant horloger ou à son contact.

Description sommaire des dessins

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où : - la figure 1 représente schématiquement une pièce d'horlogerie, en l'occurrence une montre, avec un mouvement comportant un afficheur horloger selon l'invention, comportant au moins un composant mobile horloger, dans une application particulière à l'affichage de la réserve de marche de ce composant horloger qui est un ressort de barillet ;

- la figure 2 représente, de façon schématisée, une section transversale courante d'un composant horloger selon un premier mode d'exécution où ce composant horloger est de section rectangulaire, et est nu ;

- la figure 3 représente, de façon schématisée, une section transversale courante d'un composant horloger selon un deuxième mode d'exécution où ce composant horloger est de section rectangulaire, et comporte un revêtement mince sur ses quatre faces longues;

- la figure 4 représente, de façon schématisée, partielle, et en perspective, l'extrémité d'un composant horloger en forme de ressort de barillet avec une spire externe dont la section est parallèle aux autres spires, cette extrémité faisant face à un relais lumineux ;

- la figure 5 représente, de façon schématisée, partielle, et en perspective, l'extrémité d'un composant horloger en forme de ressort de barillet avec une spire externe vrillée dont la section est perpendiculaire aux autres spires, cette extrémité comportant un biseau pour la collecte de lumière provenant sensiblement perpendiculairement au plan de ce biseau ;

- la figure 6 représente, de façon schématisée, partielle, et en coupe passant par l'axe de pivotement de l'arbre de barillet, l'afficheur horloger de la figure 1 , où une source de lumière située à l'intérieur d'une montre, et qui n'est pas à proximité immédiate de l'afficheur horloger, est reliée par un guide de lumière à un relais lumineux positionné sur un pont à proximité de l'afficheur horloger ou du composant horloger ;

- la figure 7 représente, de façon partielle et en vue en plan, deux sources de lumière disposées sous un ressort de barillet, l'une à proximité de l'arbre de barillet, et l'autre à proximité d'une bride glissante d'accrochage du ressort à un tambour, dans deux positions du ressort, en contraction maximale figure 7A et en élongation maximale figure 7B. Description détaillée des modes de réalisation préférés

L'invention concerne le domaine de l'horlogerie mécanique.

L'invention fournit une visualisation nouvelle d'un afficheur horloger d'un mouvement d'une montre mécanique, ou, plus généralement, d'une pièce d'horlogerie mécanique.

Tout particulièrement, il s'agit de rendre lumineux cet afficheur horloger, en utilisant, pour la confection d'au moins un de ses constituants appelé « composant horloger », un matériau particulier permettant la diffusion de la lumière, et pour lui permettre de visualiser une information sur son état, soit par la mise en évidence de contraintes mécaniques dans sa structure interne, soit par la mise en évidence de sa position particulière relative par rapport à son environnement, par exemple l'armement ou le désarmement d'une fonction particulière. Notamment et non limitativement la silice, le quartz, le quartz monocristallin, le saphir et le verre peuvent être employés comme guides de lumière.

La lumière, en provenance d'une source lumineuse active ou passive, injectée dans une partie du composant horloger, ressort de manière distribuée sur au moins une partie du composant horloger, ou tout au long de ce composant horloger, ce qui permet de le voir dans la pénombre. Le composant horloger conduit et diffuse cette lumière. L'injection de lumière peut être faite plus facilement à une des extrémités du composant horloger, et en particulier à une extrémité externe de préférence éloignée du centre du mouvement d'horlogerie, par une source lumineuse telle qu'une diode électro-luminescente, ou un composant revêtu d'une couche phosphorescente passive, ces sources lumineuses n'étant pas limitatives.

Le composant horloger est, si nécessaire, revêtu d'une couche permettant la diffusion d'une partie seulement de la lumière vers l'extérieur, tout en guidant la plupart de la lumière le long du composant horloger, une telle couche superficielle peut être aussi phosphorescente ou fluorescente. Le matériau du composant horloger, silice, quartz, quartz monocristallin, verre, saphir, verre photo- structurable, ou similaire, peut être élaboré de façon à inclure une phosphorescence ou une fluorescence, soit dans la masse du matériau, soit par implantation. Le composant horloger selon l'invention se comporte comme une fibre optique, pour guider et/ou diffuser la lumière.

On comprend que, non seulement la présence ou l'absence de lumière, mais aussi la modulation de cette lumière, ou/et son changement de longueur d'onde, fournissent des informations à l'utilisateur.

Ainsi l'invention concerne un tel afficheur horloger 4 comportant au moins un composant mobile horloger 1 d'un mouvement de montre ou de pièce d'horlogerie 100.

Si l'invention est décrite ici dans le cas avantageux d'un mouvement mécanique 10, l'invention est, bien sûr, également applicable aux mécanismes d'un mouvement électronique ou hybride mécanique-électronique.

Selon l'invention, ce composant mobile horloger 1 transmet et diffuse de la lumière émise par au moins une source d'énergie lumineuse 5 que comporte cet afficheur horloger 4, ou bien le mouvement, ou la montre, ou la pièce d'horlogerie 100.

On appelle ici « mobile » un composant horloger qui, ou bien change de position ou d'emplacement du fait de sa fonction, comme un mobile pivotant entre deux pivots, ou une bascule, ou autre, ou bien qui se déforme du fait de sa fonction pendant le fonctionnement du mouvement d'horlogerie 10, comme un ressort de barillet ou un ressort-spiral de régulateur, ces exemples n'étant nullement limitatifs.

La présente description est illustrée pour un cas particulier non limitatif, qui est celui d'un ressort de barillet, pour la visualisation de sa réserve de marche. L'homme du métier saura transposer cet exemple à d'autres composants et d'autres fonctions d'une montre. L'invention s'applique particulièrement bien à des composants longilignes, et élastiques, leur fonction étant précisément liée à leur caractère élastique, et à leur changement d'état dans le temps, liée à un changement d'état de contraintes internes et externes.

Le composant mobile horloger 1 de montre ou de pièce d'horlogerie est ici représenté par un ressort de barillet 1 , monté entre un arbre 2 et une structure 3, qui peut être ici un tambour, ou un pont, ou similaire. L'invention est ici décrite, non limitativement, dans le cas d'un composant horloger sensiblement plan, c'est-à-dire qui s'étend entièrement, dans toutes les positions extrêmes et intermédiaires du composant horloger 1 , entre deux plans parallèles P1 et P2. Seules, dans le cas particulier d'un ressort, une spire interne à l'extrémité interne 7 du composant horloger 1 , et une spire externe, à l'extrémité externe 6 du composant horloger 1 , peuvent, de façon connue, se déployer dans l'espace hors de l'intervalle entre ces deux plans, pour l'attache de ce ressort à d'autres éléments, ici un arbre 2 et un tambour 3.

Selon l'invention, le au moins un composant horloger transmet et diffuse de la lumière émise par au moins une source d'énergie lumineuse 5.

Dans une réalisation préférée, cet au moins un composant horloger est en silice, ou en quartz, ou en quartz monocristallin, ou en verre, ou en céramique, comme le saphir, ou en matériau partiellement transparent aux longueurs d'onde visibles ou ultra-violettes ou en matériau transparent ou translucide au moins partiellement amorphe.

Cette source d'énergie lumineuse 5 peut être une source primaire, qui emmagasine de l'énergie, puis la restitue par émission lumineuse, ou une source secondaire, qu'on appelle ici relais lumineux 50, reliée par un chemin optique constitué par un guide de lumière 51 ou une fibre optique ou similaire, à une telle source primaire 5. Le composant horloger 1 est alors, soit en contact, soit à proximité immédiate, ou bien d'une source primaire, ou bien d'un relais lumineux 50, le choix se faisant selon l'espace disponible dans la montre et le volume de la source 5 ou du relais 50.

Dans une réalisation particulière illustrée par les figures 1 et 6, le tambour 3 porte la source d'énergie lumineuse 5 à proximité d'une extrémité externe 6 du composant horloger 1 . On comprend que le tambour 3 porte indifféremment une source primaire 5, ou un tel relais lumineux 50, le choix se faisant là encore selon l'espace disponible dans la montre et le volume de la source 5 ou du relais 50.

Dans une autre variante non illustrée par les figures, l'arbre 2 porte la source d'énergie lumineuse 5, ou un relais lumineux 50, à proximité d'une extrémité interne 7 du composant horloger 1 . Ce peut notamment être le cas avec un ensemble arbre-composant horloger monobloc en silice, en quartz, en quartz monocristallin, ou en verre ou en céramique, comme le saphir, ou en matériau transparent ou translucide au moins partiellement amorphe, et la lumière peut être collectée et ramenée en une zone de convergence, par exemple au niveau de l'arbre ou similaire.

Dans une autre variante encore, pour cet exemple particulier de composant

1 constitué d'un ressort enroulé en spirale, la source lumineuse 5 ou le relais 50 est à proximité du composant horloger 1 , au-dessus ou au-dessous des spires de ce composant horloger. Dans une exécution particulière de cette variante, plusieurs telles sources sont disposées à proximité du composant horloger 1 . La figure 7 montre ainsi deux sources de lumière 5A et 5B, disposées sous le composant horloger 1 , l'une à proximité de l'attache du composant horloger à l'arbre 2, et l'autre à proximité du système de fixation du composant horloger 1 au tambour 3. Dans le cas d'un ressort-spiral de régulateur, l'attache est une virole 21 , et le système de fixation est un piton 31. Dans le cas d'un ressort de barillet, l'attache à l'arbre est un crochet de l'arbre 2 coopérant avec une lumière du coquillon, et le système de fixation est une bride glissante ou similaire. Leur disposition est telle que la première source 5A vienne à proximité immédiate d'au moins une spire externe 86, et de préférence de plusieurs spires externes consécutives 84, 85, 86, lors de l'élongation maximale du composant horloger 1 et transmette de la lumière à la fois à ces trois spires 84, 85, 86 ensemble, uniquement dans cette configuration d'élongation, alors que cette source 5A ne transmet de la lumière qu'à une seule des spires 86 en configuration de contraction du composant horloger. De façon analogue, une deuxième source 5B vient à proximité immédiate d'au moins une spire interne 87 et de préférence de plusieurs spires internes consécutives 87, 82, 83, lors de la contraction maximale du composant horloger 1 et transmette de la lumière à la fois à ces trois spires 87, 81 , 82 ensemble, uniquement dans cette configuration de contraction, alors que cette source 5B ne transmet de la lumière qu'à une seule des spires 87 en configuration de contraction du composant horloger. Il est alors possible de visualiser la contraction ou l'élongation du composant horloger 1 , soit par l'emploi de filtres colorés différents sur la première source 5A et la deuxième source 5B, soit en colorant différemment le composant horloger 1 au niveau de sa spire externe 86 (et des spires voisines 84 et 85) et de sa spire interne 87 (et des spires voisines 81 et 82), soit dans la masse du matériau composant le composant horloger, soit plus simplement par une couche superficielle 40 sur une au moins des surfaces latérales, ici aussi dites faces, du composant horloger 1 .

Du fait du choix des matériaux particuliers pour sa réalisation, le composant horloger 1 , quand il est plat comme dans le cas d'espèce, est de préférence confectionné en grappes sur un même substrat. Chaque composant horloger 1 comporte une attache relativement étendue, et dont les dimensions sont importantes devant la section S des spires 8 du composant horloger 1 . Cette attache constitue une surface de réception bien adaptée pour la lumière émanant de la source 5 ou du relais 50, en même temps qu'elle autorise une bonne fixation mécanique du composant horloger 1 sur le tambour 3.

Le au moins un composant horloger 1 diffuse de la lumière sur au moins une partie de sa plus grande dimension appelée longueur ou/et sur au moins une partie de sa section orthogonale à cette longueur.

De préférence mais non limitativement, ce composant horloger 1 comporte, des faces dites latérales, supérieure 41 , inférieure 42, transversale interne 46, transversale externe 47, qui se développent selon sa. La lumière est alors diffusée au niveau d'au moins une de ses faces latérales. Le composant comporte encore deux faces d'extrémité externe 43 et interne 43A, généralement limitées à ses sections, et correspondant à au moins une zone de fixation du composant 1 .

Dans le cas fréquent où l'une des faces latérales n'est pas visible par l'utilisateur, car faisant face à un composant non transparent, platine, ou pont, d'un mouvement, cette face non visible peut avantageusement comporter une couche mince 40 superficielle de métallisation pour constituer une surface miroir réflectrice et empêcher la diffusion lumineuse par la face non visible considérée. Ce peut notamment être le cas de la face inférieure 42, ou/et des faces transversales 46, 47. Le revêtement local de la totalité des surfaces latérales par une telle couche 40 réflectrice permet de canaliser la lumière dans le composant horloger sur une certaine distance sans déperdition notable. Il est ainsi possible de choisir, sur la longueur du composant horloger 1 , les zones par lesquelles on souhaite avoir une diffusion de lumière, et l'orientation des faces concernées, en général la face supérieure 41 et l'une ou/et l'autre des faces transversales 46, 47. Dans une réalisation particulière, le au moins un composant horloger 1 diffuse de la lumière sur la totalité de sa longueur entre le tambour 3 et l'arbre 2.

De préférence, le au moins un composant horloger 1 est de section rectangulaire et est composé d'un seul matériau, par exemple de la silice, ou du quartz, ou de quartz monocristallin, ou du verre, ou du saphir, ou de la céramique ou un matériau partiellement transparent aux longueurs d'onde visibles ou ultraviolettes ou un matériau transparent ou translucide au moins partiellement amorphe, selon la figure 2.

Dans une variante de l'invention, le au moins un composant horloger 1 est de section rectangulaire et est composé d'au moins deux matériaux : d'une part par un premier matériau qui est de la silice, ou du quartz, ou de quartz monocristallin, ou du verre, ou du saphir, ou de la céramique ou un matériau partiellement transparent aux longueurs d'onde visibles ou ultra-violettes ou un matériau transparent ou translucide au moins partiellement amorphe, et d'autre part par un dopant phosphorescent ou fluorescent, ce dopant étant incorporé dans la masse du premier matériau. On peut doper dans la masse le matériau, quartz ou verre ou similaire, par exemple par implantation, avec au moins un tel dopant phosphorescent ou fluorescent.

Dans une autre variante, le au moins un composant horloger 1 est de section rectangulaire et est composé d'une part par un premier matériau qui est de la silice, ou du quartz, ou de quartz monocristallin, ou du verre, ou du saphir, ou de la céramique ou un matériau partiellement transparent aux longueurs d'onde visibles ou ultra-violettes ou un matériau transparent ou translucide au moins partiellement amorphe, et d'autre part par au moins un deuxième matériau phosphorescent ou fluorescent appliqué en couche mince 40 sur au moins une des surfaces latérales du composant horloger 1 .

Dans la variante visible sur la figure 3, le deuxième matériau phosphorescent ou fluorescent est appliqué en couche mince 40 sur les quatre surfaces latérales du composant horloger 1 .

Dans une variante avantageuse, le au moins un composant horloger 1 comporte, sur ses faces supérieure 41 et inférieure 42 définissant deux plans parallèles P1 , P2, une rugosité de surface Rt comprise entre 10 nanomètres et 20 micromètres, et de préférence voisine de un micromètre ou légèrement supérieure à cette valeur. Cette légère rugosité conférant un aspect dépoli au composant horloger 1 peut être obtenue lors de la fabrication d'un composant horloger 1 en quartz, par exemple, les paramètres de pilotage du procédé permettant d'obtenir un état de surface plus ou moins lisse. La présence, selon certains angles, d'un surplomb le long des faces transversales 46, 47, peut conférer un effet analogue. Le composant horloger 1 peut aussi être retravaillé, notamment par attaque chimique, de façon à comporter de micro-alvéoles lui conférant localement la rugosité recherchée.

L'ajout de dépôts en couches minces 40 selon la figure 3, par exemple, permet d'augmenter ou d'atténuer la diffusion ou le guidage de la lumière dans le composant horloger 1 , le cas d'une couche 40 fluorescente ou phosphorescente permet, soit de modifier le spectre d'émission (par exemple si on utilise une diode électro-luminescente UV comme source lumineuse 5), soit pour stocker et émettre de la lumière dans la couche. On connaît notamment l'aluminate de strontium SrAI204 dopé par de l'europium, dont une variété est connue sous le nom de « Super-LumiNova ».

Un tel dépôt en couches minces 40 peut être utilisé pour colorer au moins une face latérale lors de la réémission de lumière par diffusion à travers au moins une spire du composant horloger 1 .

Le dépôt de couche peut aussi, assurer la rugosité superficielle recherchée pour une bonne diffusion.

L'épaisseur d'une telle couche 40 est, de préférence, comprise entre 10 nanomètres et 1 micromètre, et, de préférence, voisine de 100 nanomètres.

II est possible d'utiliser des couches 40 de différentes natures : métaux, oxydes, par exemple TiO, Ti0 ₂ , Ta ₂ 0 ₅ , Si0 ₂ , Si ₃ N ₄ , Al ₂ 0 ₃ , ou encore des intermétalliques à base d'aluminium et d'or, cette liste n'étant nullement limitative. Et aussi de revêtir les différentes faces latérales de couches 40 de nature différente.

Une couche 40 peut être colorée selon une longueur d'onde particulière.

L'interaction avec la lumière issue de la source 5 produit un effet particulier, surtout si la source 5 ou le relais 50 comporte un filtre monochromatique, ou est puisée sur une longueur d'onde unique.

La structuration des faces latérales du composant horloger 1 est réalisable, notamment en photolithographie.

Le cheminement de la lumière au sein du composant horloger 1 peut être modifié par la présence d'obstacles particuliers ou de changements de milieux lumineux, par exemple par la présence d'encoches, de perçages, de chanfreins, ou similaire.

Une structuration au niveau des masques, lors de la réalisation du composant horloger 1 , permet de réaliser des surfaces transversales 46, 47 particulières, pour deux spires voisines du composant horloger 1 quand il s'agit comme ici d'un ressort, notamment une complémentarité, de crans ou de polarisation optique par exemple, de façon à ce qu'une surface transversale interne 46 de la plus externe de deux spires coopère de façon particulière lors de sa plus grande proximité avec la surface transversale externe 47 de la plus interne des deux spires en contraction du composant horloger 1 , et que l'effet optique produit lors de cette plus grande proximité soit différent de l'effet otique que présentent, ensemble, ces deux spires voisines quand elles sont à la plus grande distance l'une de l'autre en élongation du composant horloger 1 . Notamment ces deux surfaces transversales antagonistes peuvent recevoir un traitement monochrome différent, par exemple bleu sur l'une, jaune sur l'autre, ces deux couleurs étant distinctement visibles en élongation, alors que la diffusion se fait en vert en position de contraction.

Dans une exécution particulière, au moins une des extrémités 6, 7, du composant horloger 1 comporte une face de bout 43 recevant directement de la lumière de la source lumineuse 5 ou d'un relais lumineux 50 de cette dernière. La figure 4 illustre une telle réalisation, où toutes les spires du composant horloger 1 sont parallèles.

Dans une autre exécution particulière visible sur la figure 5, et notamment dans le cas où le composant horloger 1 comporte un vrillage 45 proche d'une de ses extrémités 6, 7, cette extrémité comporte au moins un biseau 44 pour la réception de lumière selon une direction D sensiblement perpendiculaire à un plan parallèle à deux plans parallèles P1 , P2, que définissent les faces supérieure 41 et inférieure 42 du composant horloger 1 . La direction D est avantageusement parallèle à l'axe A de pivotement de l'arbre 2. Cette disposition permet de disposer une source lumineuse 5 ou un relais lumineux 50 au-dessus ou en-dessous du composant horloger 1 , juste au-dessus ou en-dessous du tambour 3, ce qui peut être avantageux en termes d'encombrement.

L'invention permet de réaliser le composant horloger 1 comme guide de lumière avec des pertes contrôlées tout au long du composant horloger.

L'illumination du composant horloger 1 ne se fait pas nécessairement selon une direction privilégiée, en effet, elle peut se faire par une face supérieure 41 (plan P1 des figures), ou/et par les faces transversales 46 et 47 du composant horloger 1 .

Selon la conception de la source lumineuse 5 et celle du composant horloger 1 , on peut obtenir plusieurs types d'illumination. On citera notamment :

- une illumination constante, malgré le mouvement du composant horloger ;

- une illumination variable, selon le mouvement du composant horloger, par exemple pour simuler le battement d'un cœur humain : notamment on peut illuminer le composant horloger sur toute sa longueur lorsque les spires sont proches les unes des autres, et réduire cette illumination au minimum (effet d'extinction) lorsque les spires sont éloignées les unes des autres ; ou encore l'inverse. Le contrôle des pertes se fait alors selon la position des spires ;

- une illumination colorée, avec des couleurs différentes aux deux extrémités du composant horloger, ce qui peut être obtenu avec un composant horloger 1 revêtu de couches minces 40 ad hoc.

Le couplage entre la source lumineuse 5, ou le relais 50, et le composant horloger 1 , peut résulter de leur proximité : la source 5 ou le relais 50 émet de la lumière avec un niveau énergétique suffisant pour que le composant horloger 1 puisse capter cette lumière, avant de la réémettre par diffusion.

Le couplage peut aussi être avantageusement et préférentiellement réalisé par contact direct, surface contre surface, ou par enfichage, ou par toute technologie connue dans les guides de lumière et dans les fibres optiques. De façon préférée, la lumière est concentrée en amont de son envoi au composant horloger, ou lors de l'entrée dans le composant horloger 1 , au niveau d'un concentrateur. Dans une réalisation particulière et avantageuse, le concentrateur est intégré au composant horloger 1 lors de sa fabrication.

La répartition des contraintes dans le composant horloger 1 varie, lors de la contraction ou de l'élongation de ce composant horloger pour un réglage donné. Elle varie, aussi, lors d'un changement de caractéristiques du composant mobile horloger : Notamment, dans le cas d'un ressort-spiral de régulateur, en fonction de l'amplitude d'oscillation de l'arbre 2 ; une variation de l'illumination du composant horloger 1 peut, ainsi, permettre de mettre en évidence une modification de l'amplitude.

Le composant horloger 1 selon l'invention peut ne pas être homogène, ce qui permet alors de créer des fonctionnalités techniques particulières, et des zones de diffusion lumineuse différenciées.

On entend ici par « amorphiser » le fait de changer la structure de façon à modifier l'indice de réfraction. On peut amorphiser localement une spire, notamment grâce à un traitement laser.

Le composant horloger 1 peut être, au moins localement, poli. Une structuration mécanique particulière permet de créer des surfaces de fuite de lumière choisies avec des orientations particulières sur certaines faces et en des localisations particulières.

La problématique du guidage et de la diffusion de lumière sur toute la longueur d'un composant horloger 1 qui peut avoir une longueur développée importante peut amener à neutraliser certaines spires, ou certaines portions de spires, en empêchant la lumière de s'en échapper, par exemple par des dépôts de couches réflectrices ou des épargnes de fonctionnalité similaire. Ceci permet alors une économie de lumière, et le guidage de lumière jusqu'aux extrémités 6 et 7 du composant horloger 1 .

Dans une réalisation particulière et préférée, le composant mobile horloger 1 comporte au moins une partie élastique et déformable, et la diffusion de la lumière au travers de ce composant mobile horloger 1 est variable selon les contraintes dans cette partie élastique et déformable. Dans une réalisation particulière, le composant mobile horloger 1 est un ressort de stockage d'énergie ou un ressort de barillet ou un ressort de sonnerie, et son mode d'illumination visualise sa réserve de marche restante.

Dans une autre réalisation particulière, le composant mobile horloger 1 est un ressort de récupération de jeu. Plus particulièrement encore, il constitue un ressort de récupération de jeu pour montre altimètre.

Dans une autre réalisation particulière, le composant mobile horloger 1 est un ressort de rattrapante.

Dans une autre réalisation particulière encore, le composant mobile horloger 1 est un sautoir ou un ressort de sautoir

Le composant 1 peut, encore, être un ressort-spiral de même matériau qui aurait d'autres fonctions que celle dans un organe réglant.

Le composant 1 peut, encore, être un ressort spiral en quartz prévu pour être utilisé comme ressort de rappel pour éliminer le jeu d'une aiguille, ou similaire.

La source lumineuse 5 peut prendre diverses formes. De préférence, cette source 5 est une diode électro-luminescente ou un composant phosphorescent ou fluorescent.

Avantageusement la source 5 est phosphorescente ou/et fluorescente, de préférence phosphorescente en raison de la plus longue durée de rémanence, qui peut atteindre plusieurs heures, et est compatible avec une possibilité d'illumination du composant horloger à tout moment pendant la durée d'une nuit.

On qualifiera, par simplification, de « phosphorescente » la source de lumière dans la suite de l'exposé. Une telle source phosphorescente comporte avantageusement des aluminates de terres rares, bien connues des physiciens, par exemple de l'aluminate de strontium SrAI204 dopé par de l'europium, dont une variété est connue sous le nom de « Super-LumiNova », ou encore des silicates de terres rares, ou un mélange d'aluminates et de silicates de terres rares. D'autres matériaux du négoce tels que le « Lumibrite » conviennent également. Des matériaux comme le tritium 3H, le prométhium 147, ou le radium 226, présentent d'excellentes propriétés phosphorescentes, mais leur forte radioactivité bêta ou/et gamma limite fortement leur emploi, et ils ne peuvent être utilisés qu'en quantités infimes, de préférence en conjugaison avec des aluminates de terres rares, pour certaines applications très particulières, militaires, astronautiques, utilisation aux grandes profondeurs, ou similaire, et avec une protection augmentant notablement le volume de la pièce d'horlogerie, on parle alors de radioluminescence ou d'autoluminescence en cas d'emploi de ces matériaux. On connaît encore des capsules en verre borosilicate contenant des gaz dites « GTLS » de la société « MB Microtech », contenant du tritium 3H, et qui, comme le radium, ne nécessitent aucune excitation externe pour émettre de la lumière, de telles capsules sont utilisées notamment pour la visualisation d'aiguilles ou d'appliques de montres, essentiellement militaires.

La lumière d'excitation provient de l'environnement de l'utilisateur, lumière solaire, lumière ambiante. La source lumineuse est logée dans le volume intérieur de la boîte de la pièce d'horlogerie ou de la montre. L'énergie ambiante peut être collectée au niveau d'une carrure partiellement ou totalement transparente, ou translucide ou/et au niveau d'un cadran partiellement ou totalement transparent, ou translucide, ou/et encore au niveau d'un guichet d'affichage, notamment pour un quantième ou similaire. L'énergie ambiante peut, encore, être collectée par un accessoire contigu à la pièce d'horlogerie, tel un bracelet de montre, et être transmise par un guide d'onde ou une fibre optique, ou similaire. De la même façon, la captation d'énergie ambiante peut être exécutée au niveau d'autres éléments d'habillage tels que le fond, la lunette, le rehaut, ou autres.

La source lumineuse 5 peut émettre une lumière puisée monochromatique.

Une des applications préférées de l'invention est la visualisation des contraintes internes au sein du composant horloger, révélées par la lumière issue de la source lumineuse 5, transmise et diffusée par le composant 1.

L'invention concerne encore un mouvement mécanique 10 horloger comportant au moins un tel afficheur horloger 4. La source de lumière 5 est, ou bien située au niveau de cet afficheur horloger 4 ou bien est déportée hors de cet afficheur horloger 4 et à l'intérieur du mouvement 10 auquel cas elle est reliée par au moins un guide de lumière 51 ou une fibre optique à un relais lumineux 50 lequel est situé au niveau de l'afficheur horloger 4 à proximité immédiate du composant mobile horloger 1 ou à son contact. L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie 100 comportant un tel mouvement mécanique 10, ou/et au moins un tel afficheur horloger 4. La source de lumière 5 est, ou bien située au niveau de l'afficheur horloger 4, ou bien est déportée hors de l'afficheur horloger 4 et à l'intérieur du mouvement 10 auquel cas elle est reliée par au moins un guide de lumière 51 ou une fibre optique à un relais lumineux 50 lequel est situé au niveau de l'afficheur horloger 4 à proximité immédiate du composant mobile horloger 1 ou à son contact, ou bien est déportée hors du mouvement 10 et à l'intérieur de la pièce d'horlogerie 100 auquel cas elle est reliée par au moins un guide de lumière 51 ou une fibre optique à un relais lumineux 50 lequel est situé au niveau de l'afficheur horloger 4 à proximité immédiate du composant mobile horloger 1 ou à son contact.

De préférence, cette pièce d'horlogerie 100 est une montre, et le composant horloger 1 est du type dit « plat » décrit ci-dessus.

Dans une variante non illustrée par les figures, si le composant 1 est mobile avec une fréquence d'oscillation élevée, l'invention peut être couplée avec un dispositif stroboscopique intercalé sur la trajectoire lumineuse entre la source lumineuse et le composant horloger, de façon à effectuer des éclairages particuliers.

Une structuration avec effet stroboscopique, selon la fréquence et la longueur d'onde de la lumière diffusée par la source 5 ou le relais 50, permet d'effectuer un marquage anti-contrefaçon ou une signature secrète, par structuration ou masquage, et qui n'est révélée que sous certaines conditions d'éclairage.

Le ralentissement de la lumière, du fait de la variation de l'indice de réfraction qui est liée à la variation des contraintes à cœur lors de la contraction ou l'élongation du composant horloger, permet aussi une authentification particulière.

La diffusion, par un composant horloger 1 traité et coloré selon une première longueur d'onde, d'une lumière puisée monochrome d'une autre longueur d'onde, permet une visualisation particulière.

Une variante de l'invention, plutôt applicable aux pendules et pièces d'horlogerie statiques, consiste dans son application à composant mobile horloger, qui n'est pas un ressort sensiblement plat comme ci-dessus, mais qui est un ressort hélicoïdal.

En somme, le dispositif de visualisation du composant horloger offert par l'invention est peu encombrant, et peu consommateur d'énergie. Il attire le regard de l'utilisateur sur le cœur visible de sa montre ou de sa pièce d'horlogerie, et met en évidence le caractère particulièrement vivant d'une pièce d'horlogerie mécanique, en économisant des éléments mécaniques d'affichage de l'état d'une fonction horlogère.