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Title:
IMMUNOSTIMULANT DRUG BASED ON POLAR GLYCOPEPTIDOLIPIDS OF MYCOBACTERIUM CHELONAE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1991/018617
Kind Code:
A1
Abstract:
A pharmaceutical composition having as the active ingredient an at least partially purified extraction fraction of polar glycopeptidolipids of Mycobacterium chelonae having formula (1). The composition can be used in particular for stimulating non-specific immunity in humans and animals.

Inventors:
NEWAY TSEHAY (FR)
PILET CHARLES (FR)
Application Number:
PCT/FR1991/000449
Publication Date:
December 12, 1991
Filing Date:
June 06, 1991
Export Citation:
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Assignee:
NEWAY TSEHAY (FR)
PILET CHARLES (FR)
International Classes:
A61K35/74; A61K39/39; A61K45/00; A61K45/06; A61K38/00; A61P3/00; A61P5/00; A61P35/00; A61P37/04; C07K9/00; C07K14/195; C07K14/41; C12P21/02; A61K39/00; C12R1/32; (IPC1-7): A23K1/16; A61K37/02; A61K37/22; A61K39/39; C07K9/00
Other References:
BIOLOGICAL ABSTRACTS, vol. 89, no. 1, javier 1990, (Philadelphia, PA, US), T. NEWAY et al.: "Immunomodulatory properties of a strain of mycobacterium chelonae I. Mouse lymphocyte responses in vitro", voir page AB-438-9, Résumé no. 4236, & Comp. Immunol. Microbiol. Infect. Dis. 12(3): 63-70, 1989. (cité dans la demande)
CHEMICAL ABSTRACTS, vol. 100, no. 17, 23 avril 1984, (Columbus, Ohio, US), A.Y. TSANG et al.: "Antigenic relationships of the mycobacterium fortuitum-mycobacterium chelonae complex", voir page 479, résumé no. 137060x, & Int. J. Syst. Bacteriol. 1984, 34(1), 35-44 (cité dans la demande)
INFECTION AND IMMUNITY, vol. 56, no. 5, mai 1988, (Washington, DC, US), P.E. BROWNBACK et al.: "Modified lymphocyte response to mitogens after intraperitoneal injection of glycopeptidolipid antigens from mycobacterium avium complex", voir pages 1044-1050, voir en particulier page 1045, colonne de gauche, lignes 22-27 (cité dans la demande)
Attorney, Agent or Firm:
TONNELLIER, Jean-Claude (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Composition pharmaceutique caractérisée par le fait qu'elle contient comme ingrédient actif une fraction d'extraction au moins partiellement purifiée de GPL polaires de M.chelonae ou d'un dérivé, actif comme immunostimulant, de GPL polaires de M.chelonae.
2. Composition selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ladite fraction au moins partiellement purifiée est une fraction solubie dans le methanol à + 4°C.
3. Composition selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ladite fraction est une fraction qui peut être obtenuepar extraction de cellules ou de parois de M.chelonae à l'aide d'un mélange chloroforme : methanol (2 : 1) à une température de 18 à 50 °C, et qui en outre est soluble dans le methanol à 4 °C.
4. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par la fait qu'elle contient comme ingrédient actif au moins un glycopeptidolipide de formule 1 : RCONHDPhéDaThrDAlaLAlaninol0Sucre (1) oligosaccharide où Phé représente la phénylalanine, aThr représente l'allothréonine, Ala représente l'alanine, le sucre est le 3,4diOméthyl rhamnose, l'oligosaccharide a la structure suivante : 3,4di0méthylrhamnoserhamnose6désoxytalose, RCO est le reste acyle d'un acide gras, les groupements 3,4diOméthylrhamnose étant reliés respectivement à l'allothréonine et à l'alaninol par une liaison glycosidique, et le groupement C terminal de l'alanine étant lié à l'alaninol par une liaison amide.
5. Composition selon la revendication 4, caractérisée par le fait que RCO est le reste acyle d'un acide gras ayant au moins 16 atomes de carbone.
6. Composition selon la revendication 5, caractérisée par le fait que RCO est le reste acyle d'un acide gras ayant moins de 36 atomes de carbone.
7. Composition selon la revendication 5 ou 6, caractérisée par la fait que ledit acide gras contient une ou plusieurs doubles liaisons et/ou une ramification et/ou un substituant bêtahydroxy ou bêtaméthoxy.
8. Composition selon l'une quelconque des revendications — précédentes, caractérisée par le fait que ledit dérivé est un dérivé désacétylé.
9. Composition selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisée par le fait que ledit ingrédient actif est au moins un composé de formule 1 obtenu par synthèse ou hémisynthèse.
10. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu'elle se présente sous la forme de gélules, de comprimés, de poudres, de suppositoires, de pâtes gingivales, de crèmes, ou de compositions conditionnées pour l'application nasale ou conjonctivale.
11. Composition selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée par le fait qu'elle se présente sous la forme d'une suspension dans un véhicule pharmaceutique liquide, ou d'un lyophilisât.
12. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu'elle contient en outre une quantité efficace d'un agent conservateur et/ou d'un agent tensioactif.
13. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu'elle contient 0,02 à 8 % en poids d'ingrédient actif, par rapport au poids total de la composition.
14. Utilisation d'une fraction au moins partiellement purifiée de GPLp de M.chelonae, telle que définie dans l'une quelconque des revendications 1 à 9, comme ingrédient actif dans la préparation d'un médicament immunostimulant non spécifique ou d'un médicament anabolisant, comme adjuvant dans la réalisation d'un vaccin ou comme additif dans la préparation d'une composition alimentaire.
15. Utilisation selon la revendication 14, dans la préparation d'un médicament destiné à corriger les effets immunodépresseurs des thérapeutiques anticancéreuses.
Description:
Kédicament immunostimulant à base de glycopeptidolipides polaires de Mycobacterium chelonae_.

La présente invention a pour objet un nouveau médicament immunostimulant contenant comme principe actif des glycopeptidolipides polaires (GPLp) de Mycobacterium chelonae.

On sait que les glycopeptidolipides polaires (GPLp) , qui sont présents dans la paroi des mycobactéries atypiques, présentent une grande spécificité d'espèce.

Les glycopeptidolipides (GPL) sont des composés associant des acides gras, des peptides et des sucres. —

Des études très approfondies de ces GPL ont été réalisées dans un but de classification et d'identification des mycobactéries.

Des auteurs ont montré la diminution de la réponse proliférative, induite par les mitogènes non spécifiques, des splénocytes de souris traitées par les GPLp de M.avium (voir

Brownback et Barrow, Infection and Immunity, 5b_, 1044-1050 (1988)). Les mêmes auteurs ont également montré la diminution de la réponse proliférative de ces cellules lors des costimulations in vitro avec ces GPLp et des mitogènes. Les propriétés immunostimulantes de M.chelonae vivante sur les cellules immunocompétentes ont été démontrées (voir Biozzi et al. , Eev. Franc. Etudes Clin. Biol. , 5^ 867-890 (1960) ; Pilet et Goret, J. Réticuloendoth. Soc. 3 ^ , 305-309 (1966) ; Neway et al., Comp. Inmπmol. Infect. Dis., _12, 63-70 (1989)). On a maintenant découvert que les GPLp de M.chelonae possèdent, contrairement aux GPLp de M. avium, des propriétés immunostimulantes.

On sait que les GPL de la plupart des mycobactéries atypiques ont en commun la structure :

Phé-aThr-Ala-Alaninol_ e groupement Phé amino-ter inal étant acylé par un acide gras à longue chaîne, le groupement Alaninol étant lié à un sucre, et le groupement allo-thréonine (aThr) étant lié soit à un sucre (GPL apolaires) soit à un oligosaccharide (GPL polaires) . Cette structure glycopeptidolipidique est la même notamment chez toutes les mycobactéries du complexe M.A.I.S. (Mycobacterium

Avium-Intracellulare-Scrofulaceum) et chez les deux sous-espèces de

M.chelonae (Voir Brennan et Goren, J. Biol. Che . 254, 4205-4211 (1979) ; Brennan, Rev. Infect. Dis. _3, 905-913 (1981) ; Brennan "The Mycobacteria : A Source book", part A, Kubica and ayne Eds, Marcel Dekker, New York and Basel, 467-489 (1984) ; et Tsang et al, Int. J. Syst. Bacteriol. 3_4_, 35-44 (1984) ; Asselineau et

Asselineau, "The Micobacteria : A Source Book", Part A, Kubica and Wayne Eds, Marcel Dekker, New York and Basel, pp. 345-360, (1984).

Les GPLp de M.chelonae ont été décrits par TSANG et al., article déjà cité. Du fait que les variations d'espèce des GPLp de mycobactéries atypiques concernent la partie osidique, les mêmes auteurs ont étudié cette partie osidique chez M.chelonae et ont proposé pour 1Oligosaccharide la structure suivante : 3,4-di-0-méthylrhamnose-(l —> ?)-rhamnose-(cλ-1—> 2)-6-désoxytalose. Les GPLp ont été utilisés dans l'identification et la différenciation de M.chelonae du complexe M.fortuitum-M.chelonae par chromâtographie sur couche mince (Tsang et al. , article cité) et par la méthode ELISA (Yanagihara et al. , J. Clin. Microbiol. 21, 569-574 (1985)).

En définitive, les GPLp de M.chelonae répondent à la formule 1 : R-CO-NH-D-Phé-D-aThr-D-Ala-L-Alaninol-0-Sucre

(1)

oligosaccharide où Phé représente la phénylalanine, aThr représente l'allo-thréonine, Ala représente l'alanine, le sucre est le 3,4-di-O-méthyl rha nose, l'oligosaccharide a la structure suivante : 3,4-di-0-méthylrhamnose-rhamnose-6-désoxytalose, R-CO- est le reste acyle d'un acide gras, les groupements 3,4-di-O-méthylrhamnose étant reliés respectivement à l'allo-thréonine et à l'alaninol par une liaison glycosάdique, et le groupement C terminal de l'alanine étant lié à l'alaninol par une liaison amide.

La structure plus précise de l'oligosaccharide est celle donnée par Tsang et al., comme indiqué ci-dessus, dans laquelle cependant la position de la liaison du rhamnose au diméthylrhamnose n'est pas connue. En outre, les sucres de la partie oligosaccharidique sont acétylés dans les GPLp naturels..

Dans les GPLp de M.chelonae, de même que dans les GPL des autres Mycobactéries, la nature des acides gras (longueur de chaîne, présence éventuelle d'une ou plusieurs doubles liaisons, d'une ramification ou d'un substituant bêta-hydroxy ou bêta-méthoxy) dépend du milieu de culture, de la température et de la durée de la culture ; voir par exemple Ratledge, "Lipids : Cell Composition, Fatty Acid Biosyntheses", in "The Biology of the Mycobacteria", Vol. 1, Ratledge and Stanford Eds, Académie Press, London (1982) pages 53-93, et les articles ou ouvrages déjà cités précédemment.

Les GPLp naturels sont en fait des mélanges de composés de formule 1, dans lesquels le groupement acyle gras R-C0- est variable. Ces acides gras ont au moins 16 atomes de carbone, et ont généralement moins de 36 atomes de carbone. La présente invention a donc pour objet une composition pharmaceutique immunostimulante contenant comme principe actif au moins un GPLp de M.chelonae, ou un dérivé, actif comme immunostimulant, de GPLp de M.chelonae.

Les GPLp présents dans la composition pharmaceutique de l'invention sont notamment des fractions d'extraction, au moins partiellement purifiées, des glycopeptidolipides de la paroi de M. chelonae, obtenues selon les méthodes connues, et il est bien entendu que l'invention ne s'étend pas à des compositions pharmaceutiques contenant comme seule source de GPLp de M.chelonae des M.chelonae vivantes ou tuées, ou des parois entières ou fragments de parois de ces mycobactéries.

Les fractions d'extraction des GPLp au moins partiellement purifiées utilisées comme principe actif dans les compositions pharmaceutiques de l'invention sont notamment des extraits glycopeptidolipidiques de la paroi de M.chelonae qui sont solubleε

par exemple dans le methanol froid (en particulier dans le methanol à + 4°C).

Ce sont en particulier des fractions glycopeptidolipidiques qui peuvent être obtenues par extraction de cellules ou de parois de M.chelonae à l'aide d'un mélange chloroforme : methanol (2 : 1) à une température de 18 à 50 °C, et qui, en outre, sont solubles à froid dans le methanol, par exemple qui restent solubles après addition de methanol froid (4°C) en quantité suffisante pour que le rapport methanol : chloroforme (en volume) soit au moins égal à 5 : 1. Ces fractions peuvent également être obtenues par extraction comme indiqué ci-dessus puis purifiées par chromatographie sur colonne de gel de silice.

L'invention a en particulier pour objet une composition pharmaceutique immunostimulante contenant comme ingrédient actif au moins un composé de formule 1, ou un dérivé actif de celui-ci.

Les GPLp présents dans les compositions pharmaceutiques de l'invention peuvent être non seulement les GPLp naturels acétylés, mais aussi les dérivés actifs de GPLp, et en particulier les dérivés désacétylés correspondants. Les GPLp ou dérivés de GPLp constituant le principe actif du médicament de l'invention peuvent être préparés à partir de souches de M.chelonae.

Des souches de M.chelonae peuvent être obtenues notamment auprès des collections publiques suivantes : - NCTC-National Collection of Type Cultures (U.K.) n° de dépôt 946 (M.chelonae sous-espèce chelonae)

- ATCC-American Type Culture Collection (U.S.A.) n° de dépôt 19977 (M.chelonae sous-espèce abscessus)

- CIPT-Collection Institut Pasteur Tuberculose, Paris (France) n° de dépôt 140420019 (M.chelonae sous-espèce chelonae)

- CIPT-Collection Institut Pasteur Tuberculose, Paris (France) n c de dépôt 140420020 (M.chelonae sous-espèce abscessus)

M.chelonae peut être entretenu en milieu de Lowenstein-Jensen (Institut Pasteur-Paris) et cultivé en milieu de Sauton mis dans des boites de Roux après solidification par addition de 1,5 % de

Bacto-agar (DIFCO) . M.chelonae peut également être cultivée en

fermenteurs ou à l'aide de cultures en voiles ou de tous autres moyens similaires.

L'extraction des GPLp de M.chelonae est connue, comme mentionné ci-dessus. Elle consiste à extraire les complexes lipidiques totaux de la bactérie vivante ou tuée ou de la paroi bactérienne. On effectue par exemple l'extraction à l'aide de mélanges chloroforme-methanol, sur les bactéries, y compris sur les bactéries lyophilisées.

On peut éliminer ensuite, au moins partiellement, les glycolipides, les carotenoxdes et les lipides libres. On peut par exemple opérer par addition de quantités importantes de methanol, à froid, dans une solution des complexes lipidiques totaux dans le chloroforme. Il y a alors précipitation des glycolipides, des carotènoïdes et de lipides libres. Les GPL polaires et apolaires, les phospholipides et les autres lipides libres restent en solution.

Il est intéressant à ce stade de procéder, de façon connue, à une désacétylation par traitement alcalin modéré (addition d'une solution de NaOK dans le methanol) . Aux complexes lipidiques issus de l'étape ci-dessus, en solution dans un mélange chloroforme-methanol, en particulier un mélange chloroforme-methanol (2 : 1), on ajoute par exemple un volume égal d'une solution 0,2M de NaOH dans le methanol. Cette désacétylation est un caractère spécifique des GPL des mycobactéries qui résistent à ce traitement alcalin alors que les autres lipides que l'on souhaite éliminer (phospholipides, carotènoïdes et d'autres lipides indésirables) sont dégradés. La désacétylation facilite aussi leur séparation et leur purification ultérieures en chro atographie sur colonne et/ou sur couche mince. Après le traitement alcalin, on neutralise avec un acide, par exemple l'acide acétique concentré. Il est avantageux, à ce stade, de laver la phase organique avec un mélange de chloroforme : methanol : eau, 4 : 2 : 1, ou un mélange similaire. La phase organique lavée peut ensuite être soumise à une purification par chromatographie sur colonne soit par la méthode de TSANG et al., article déjà cité, soit par la méthode de Dimitrijevich et al., J. Chromato., 377, 345-349 (1986).

On obtient ainsi une fraction partiellement purifiée contenant les GPLp de M.chelonae.

La chromatographie sur colonne permet de séparer les lipides indésirables échappant à la destruction par le traitement alcalin, les glycopeptidolipides apolaires, les glycopeptidolipides polaires, et éventuellement les glycolipides contenant du tréhalose (qui sont présents dans le cas où la précipitation au methanol froid n'a pas été réalisée) .

Les glycopeptidolipides apolaires de M.chelonae sont des fractions proches du front du solvant et qui se colorent en jaune rosé à l'orcinol dans l'épreuve de chromatographie sur couche mince ; ils ne sont pas spécifiques de l'espèce (voir par exemple Tsang et coll., article cité).

Les glycopeptidolipides polaires de M.chelonae, qui sont spécifiques de l'espèce, sont des fractions éloignées du front du solvant et qui se colorent en marron doré chez M.chelonae sous-espèce chelonae, et en orange foncé chez M.chelonae sous-espèce abscessus, dans l'épreuve a l'orcinol en chromatographie sur couche mince, (voir par exemple Tsang et al., article cité).

L'ingrédient actif des compositions de l'invention peut aussi être au moins un composé de formule 1 obtenu, par synthèse ou hémisynthèse, selon les techniques classiques de la synthèse peptidique et saccharidique.

La composition de l'invention est préparée selon les méthodes galéniqueε usuelles.

Les GPLp, ou les fractions d'extraction les contenant, peuvent être soumis à l'action des ultrasons pendant 20 à 50 minutes, avec une longueur d'onde de 8 um, à une concentration de GPLp de 1 à 20 mg/ml, afin d'homogénéiser le produit, dans un véhicule liquide approprié.

Dans les compositions de l'invention, l'ingrédient actif (GPLp) est généralement présent à raison de 0,02 à 8 % en poids, par rapport au poids de la composition.

Les compositions de l'invention peuvent se présenter notamment sous la forme d'une suspension dans un véhicule pharmaceutique liquide convenable. La suspension peut contenir un agent tensioactif utilisable en pharmacie, en particulier un tensioactif non ionique tel qu'un mono-oléate de sorbitan polyoxyéthyléné (par exemple le Tween 80) . Les compositions liquides peuvent être soumises à une

lyophilisation, éventuellement avec un adjuvant de lyophilisation, conservées sous forme de lyophilisât, et reconstituées au moment de l'emploi. La composition liquide prête à l'emploi contient généralement de 0,2 à 80 mg/ml de GPLp (en fonction de la voie d'administration utilisée) .

La suspension peut également contenir jusqu'à 0,2 % en volume de tensioactif. Les compositions de l'invention peuvent généralement contenir une quantité efficace d'un agent conservateur usuel, par exemple le merthiolate. Les compositions de l'invention sont notamment des compositions conditionnées sous la forme de suspensions buvables ou injectables, ou pour application locale, ou encore sous la forme de compositions conditionnées pour l'application par voie nasale ou conjonctivale. Les compositions de l'invention peuvent être également présentées sous forme de gélules, de comprimés, de poudres, de suppositoires, de pâtes gingivales ou de crèmes.

Comme on le verra dans la partie expérimentale ci-après, les GPLp de M.chelonae sont des stimulants des réponses de défense non spécifique de l'organisme. Ils peuvent également stimuler de façon non spécifique une réaction immunitaire spécifique (effet adjuvant). La composition de l'invention est donc utilisable comme médicament immunostimulant, chez l'homme ou chez l'animal. Elle est également utilisable notamment comme adjuvant de l'immunité conférée par les vaccins et comme potentialisateur d'antibiothérapie. La composition de l'invention peut être également utilisée comme facteur de croissance et/ou anabolisant chez les animaux et chez les humains.

Elle peut être administrée notamment par voie parentérale (intra-péritonéale, sous-cutanée, intra-musculaire, intraveineuse, percutanée), par voie orale, par voie nasale, par voie con onctivale, par voie rectale ou par voie per-linguale.

Elle peut aussi être utilisée en application locale, à l'aide de pâtes gingivales ou de comprimés à délitement buccal, notamment dans l'immunothérapie non spécifique des maladies de la cavité buccale (pyorrhee alvéolo-dentaire, gingivites, parodontites, etc.). La posologie habituelle peut aller par exemple de 0,1 à 12, en particulier de 0,5 à 10 mg/kg de poids corporel et par jour, en une

ou plusieurs administrations. Par exemple, elle est le plus souvent de 0,5 à 3 mg/kg pour la voie parentérale, de 4 à 10 mg/kg pour la voie orale, et de 2 à 4 mg/kg pour la voie nasale.

Le médicament de l'invention est administré, à dose efficace, notamment à titre de traitement immunostimulant, dans les cas de déficit immunitaire secondaire ; comme traitement adjuvant dans les cas de maladies infectieuses locales ou générales ; comme traitement adjuvant dans le traitement du syndrome immunodéficitaire acquis, notamment en association avec des traitements antiviraux ; comme traitement adjuvant dans les cas de maladies parasitaires et d'atteintes cancéreuses ; et comme traitement correcteur des effets immunodépresseurs (révélés notamment par la leucopénie) des thérapeutiques anti-cancéreuses.

Le médicament de l'invention peut être administré également à titre prophylactique, dans les différents cas ci-dessus, et notamment pour la prévention des infections récidivantes de la sphère otorhinolaryngologique, et pour la prévention des risques infectieux chez les malades chroniques, ainsi que comme adjuvant de vaccins. Il peut également être utilisé pour favoriser la croissance ou la prise de poids chez les animaux et chez les humains. Les GPLp de M.chelonae peuvent en particulier être utilisés comme additifs alimentaires pour animaux, destinés à favoriser la croissance et/ou la résistance à l'infection.

L'invention a également pour objet l'utilisation des GPLp de M.chelonae, tels que définis ci-dessus, comme ingrédients actifs dans la préparation d'un médicament immunostimulant non spécifique, ou d'un médicament anabolisant, comme adjuvants dans la réalisation d'un vaccin, ou encore comme additifs dans la préparation d'une composition alimentaire. L'invention concerne en particulier l'utilisation des GFLp de M-chelonae comme ingrédients actifs dans la préparation d'un médicament immunostimulant non spécifique destiné notamment à corriger les effets immunodépresseurs (par exemple les leucopénies chimio-induites) des thérapeutiques anti-cancéreuses. Les exemples suivants illustrent l'invention sans toutefois la limiter.

EXEMPLE 1

PURIFICATION D'UNE FRACTION GPLp DE M.CHELONAE

CULTURE DES BACTERIES

Mycobacterium chelonae sous-espèce chelonae est cultivée à 35°C dans les milieux qui ont été indiqués dans la description ci-dessus, jusqu'à la phase stationnaire, puis récoltée et lavée par centrifugation à 5900 x g. Les cellules sont ensuite séchées ou lyophilisées et soumises à l'extraction dans les plus brefs délais.

EXTRACTION DES COMPOSES LIPIDIQUES TOTAUX :

L'extraction des lipides totaux de la paroi de M.chelonae est réalisé selon une technique voisine de celle décrite par Brennan et Goren, Journal of Biological Chemistry, Vol. 254, n° 10, 4205-4211 (1979).

On procède à une extraction à l'aide d'un mélange chloroforme : methanol (2 : 1), à raison de 40 ml du mélange par gramme de mycobactéries lyophilisées, à 50 C C pendant 18 heures dans un ballon immergé dans un bain-marie. L'extrait est ensuite récupéré par filtration sur papier Whatman n° 3. On soumet le résidu à une nouvelle extraction, de la même façon, mais pendant 4 heures seulement. On réunit les extraits et on évapore les solvants. L'extrait sec est conservé à + 4 °C jusqu'à l'étape suivante.

ELIMINATION DES GLYCOLIPIDES, DES CAROTENOÏDES ET DES LIPIDES LIBRES

Les complexes lipidiques totaux sont solubilisés avec une quantité suffisante de chloroforme et on ajoute une quantité importante de methanol à +4°C. On observe alors une précipitation. La quantité de methanol doit être suffisante pour qu'une addition ultérieure de methanol ne provoque plus de précip tation. Le précipité contient des glycolipides, des carotenoxdes et des lipides

libres. Les GPLp, les GPL apolaires, les phospholipides et les autres lipides libres restent en solution.

On élimine le précipité par centrifugation, puis on évapore les solvants du surnageant.

DESACETYLATION ET LAVAGE :

On soumet le résidu d'évaporation obtenu au stade précédent à un traitement alcalin modéré (désacétylation) , et on effectue ensuite un lavage avec un mélange chloroforme-méthanol-eau.

Pour cela, le résidu obtenu au stade précédent est repris dans un mélange chloroforme : methanol (2 : 1), et on ajoute un même volume d'une solution de NaOH 0,2M dans le methanol. Après 30 minutes à 37 °C le mélange est neutralisé par 12,5 μl/ml d'acide acétique concentré, puis lavé. Pour cela, on ajuste la proportion du mélange chloroforme : methanol : eau à 4 : 2 : 1. Après agitation et libération du gaz qui se produit, on laisse le mélange au repos pendant 1 heure. La phase aqueuse est éliminée et la phase organique est recueillie et soumise à l'évaporation. Le résidu est conservé à + 4°C

SEPARATION ET PURIFICATION DES GPL EN CHROMATOGRAPHIE SUR COLONNE DE GEL DE SILICE

On prépare une colonne en verre contenant 100 g de gel de silice 60 (granulométrie 0,063-0,200 mm) par g de complexe lipidique. On opère selon la méthode décrite par Tsang et al., article cité, qui consiste à séparer les constituants avec un pourcentage croissant de methanol dans le chloroforme, en commençant avec le chloroforme pur. On peut également opérer selon la méthode de Dimitrijevich et coll. (article cité) , qui chromatographient avec un pourcentage fixe de methanol (10 %) dans le chloroforme. Le débit est fixé à 1,5 ml/min environ. Les fractions sont analysées par chromatographie analytique sur couche mince. Les fractions de mêmes mobilités sont réunies, pesées et conservées, de préférence à 4 °C.

CHROMATOGRAPHIE SUR_ COUCHE MINCE_ (CCM)

On utilise des plaques de CCM (plaques de verres 20 x 20 cm et de 1 mm d'épaisseur) (Merck) activées par chauffage à 110°C pendant 30 minutes avant l'utilisation.

Les fractions obtenues au stade précédent sont ajustées à 10 mg/ml dans le mélange chloroforme : methanol (2 : 1). Ces préparations sont alors déposées en taches équidistantes (minimum 1 cm) de un à deux centimètres du bord inférieur de la plaque. Ces dépôts sont réalisés à l'aide de pipettes Pasteur effilées et courbées à leur extrémité. Les plaques sont alors déposées dans une cuve contenant le solvant de migration (chloroforme : methanol : eau / 60 : 12 : 1). Lorsque le solvant a migré jusqu'à 1 ou 2 cm du bord supérieur de la plaque, la migration est interrompue. On sèche la plaque sous une hotte ventilée, et on pulvérise le réactif de révélation. La révélation des GPLp est faite par pulvérisation de 0,1 % d'orcinol dans une solution d'acide sulfurique à 40 % dans de l'eau bidistillee . Après passage pendant 3 à 10 minutes dans un four à une température de 110 à 130 °C, les GPLp spécifiques de M.chelonae sont colorés en marron doré alors que les glycopeptidolipides apolaires sont colorés en jaune rosé. Cette chromatographie permet de contrôler le degré de pureté de l'extrait séparé.

Pour l'identification et le contrôle de purification des GPLp, les méthodes analytiques suivantes peuvent être utilisées :

HYDROLYSE ACIDE AVEC HC1 IN

L'hydrolyse acide des GPL spécifiques de M.chelonae en présence de HC1 IN permet la libération des sucres spécifiques ( éthylrhamnose, rhamnose et désoxytalose) que l'on peut identifier par chromatographie sur papier Whatman n° 1 et par chromatographie en phase gazeuse.

HYDROLYSE ACIDE AVEC HC1 6N

L'hydrolyse acide avec HC1 6N du résidu de l'étape précédente permet de libérer les acides aminés spécifiques des GPL des

mycobactéries, qui peuvent être identifiés par chromatographie sur couche mince. Dans le cas de M.chelonae, comme dans le cas des mycobactéries atypiques, ces acides aminés sont la phénylalanine, l'alanine, l'alaninol et l'allothréonine.

ANALYSE DES GPLp PAR LE SPECTRE INFRA_ROUGE

L'analyse des GPLp désacétylés de M.chelonae a montré des pics caractéristiques des liaisons peptidiques des glycopeptidolipides, analogues à ceux décrits par Brennan et Goren (1979, article cité) et par Brennan (1984, ouvrage cité).

De façon analogue à celle décrite ci-dessus, on a préparé des GPLp purifiés à partir de M.chelonae, sous-espèce abscessus.

EXEMPLE 2 PREPARATION D'UNE SUSPENSION INJECTABLE

Les GPLp obtenus à l'exemple 1 sont repris par le chloroforme et évaporés deux fois sous atmosphère d'azote dans un tube de traitement aux ultrasons. Le résidu est mis en suspension dans un liquide convenant pour la préparation des solutions injectables, par exemple du sérum physiologique (solution apyrogene de NaCl à 8,5 %) . On peut également ajouter un détergent compatible avec l'administration parentérale, par exemple le Tween-80,à raison de 0,1 à 0,2 % en volume. L'addition de ce détergent a pour but de faciliter la mise en suspension. On soumet alors la suspension obtenue à un traitement aux ultrasons pendant environ 20 à 50 min, à une amplitude de 8 μm pour une concentration de 1 à 20 mg de GPLp/ml afin d'homogénéiser le produit. On peut également préparer des suspensions injectables avec d'autres milieux acceptables tels que le PBS ou analogues.

La concentration des GPLp est ajustée par exemple entre 0,2 et 80 mg/ml, selon les applications. Pour une conservation prolongée, cette préparation peut être lyophilisée, et reconstituée ensuite dans le sérum physiologique sans perte appréciable d'activité.

EXEMPLE 3

ETUDE PHARMACOLOGIQUE_DES GPLp DU M.CHELONAE Cette étude a été effectuée avec les GPLp obtenus à l'exemple 1.

1. Effet stimulateur de la transformation lymphoblastique

Cet effet est estimé par l'augmentation de la transformation lymphoblastique des splénocytes et des thymocytes de souris préalablement traitées avec le GPLp de M.chelonae par effet direct sur ces cellules, ou, par effet indirect (augmentation de la réponse proliférative aux mitogènes). Ces effets sont mesurés par l'étude de l'incorporation de la thymidine tritiée.

L'étude est effectuée sur des souris femelles Balb/c Le produit est administré à la dose de 12 mg/kg par voie orale ou de 2,5 mg/kg par voie sous-cutanée (s/c), en 3 administrations à 3 jours d'intervalle (s/c) et 4 administrations à 3 jours d'intervalle (voie orale), sur des lots de 5 animaux. Les lots témoins sont traités avec le solvant. Résultats : Le GPLp stimule la transformation lymphoblastique des splénocytes urins lors des traitements sous-cutanés (p -^ 0,001) et oraux (p _< 0,05).

La réponse aux mitogènes des splénocytes murins et augmentés lors d'une stimulation sous-cutanée : (p ^ 0,02) pour la Concanavaline A(ConA ; IBF-LKB) ; p ,<_ 0,01 pour la

Phytohémagglutinine (PHA ; Difco) ; et p ^ 0,001 pour le lipopolysaccharide B (LPS, Difco). Cette augmentation est également observée lors d'une stimulation orale (p , 0,001 pour la ConA, la PHA et le LPS). La réponse aux mitogènes des thymocytes murins est également augmentée de façon très significative (p _< 0,001 pour la ConA et le LPS).

2. Capacité d'induction des monokines_par 1-es macrophages péritonéaux de Ouris Balb/c_traitée

Lorsque les macrophages sont mis en contact avec un antigène ou un mitogêne possédant des effets immunostimulants, ils répondent par une sécrétion de monokines (interleukine 1, Tumor Necrosis Factor (TNF)). Le test d'induction de monokines par les macrophages péritonéaux est donc un moyen d'évaluation des effets des produits immunostimulants sur ces cellules. Résultats :

L'activation, avec le LPS, des macrophages péritonéaux, issus de souris préalablement traitées avec le GPLp a montré une induction très significative d'une activité interleukine 1 (IL-1) (équivalente à 107 unités/ml) sur la transformation des thymocytes des souris C3H/Hej (souris non-sensible au LPS).

Le surnageant de ces macrophages a également présenté un effet toxique sur la lignée tumorale L929 qui est sensible à l'action du TNF (une quantité équivalente à 20000 unités/ml).

La stimulation intra-péritonêale de souris BALB/C par 3 administrations à 3 jours d'intervalle à la dose de 2,5 mg/kg du GPLp a présenté une induction significative de l'activité TNF dans le sérum de ces animaux évalué par la toxicité sur la lignée tumorale L929 (une quantité équivalente à 34000 unités/ml) .

3. Capacité d'induction de lymphokines par les splénocytes des souris Balb/c

Lorsque les splénocytes sont mis en contact avec un antigène ou un mitogêne immunostimulant in vivo ou in vitro, ils répondent par une sécrétion des lymphokines.

La plus connue de ces lymphokines est l'interleukine-2 (IL-2) qui est indispensable pour la survie et la multiplication d'une lignée de lymphocytes T cytotoxiques (Thymome murin) IL-2 dépendante (CTLL-2) . Résultats :

La stimulation sous-cutanée, avec le GPLp, des souris Balb/c par 3 administrations à 3 jours d'intervalle à la dose de 2,5 mg/kg a

présente une induction significative de l'activité IL-2 mesurée dans le surnageant des cellules spléniques au bout de 48 heures (quantité équivalente à 5,55 unités/ml).

5 ~* • J-f ts d'hypersensibilité retardée chez la souris

La réaction d'hypersensibilité retardée (HSR) est déclenchée par un allergene injecté localement (coussinets plantaires) après une première sensibilisation par voie intra-veineuse. Lorsque l'animal

1 est traité avec un immunostimulant non spécifique agissant sur les lymphocytes T, on observe une augmentation de l'hypersensibilité retardée lors d'une deuxième introduction locale de l'allergene.

Dans ce test, on analyse l'augmentation du volume des coussinets plantaires après la deuxième injection d'allergene. On

15 utilise les globules rouges de mouton comme allergene dans cette étude. L'injection par voie intraveineuse des globules rouges de mouton a été réalisée deux jours après la dernière stimulation des souris par voie i/p ou s/c du produit étudié et quatre jours avant l'épreuve d'hypersensibilité retardée. Les souris stimulées reçoivent

20 le produit étudié aux doses de 2,5 mg/kg aux jours J-8, J-5 et J-2 par voie intrapéritonéale ou sous-cutanée. Les souris témoins reçoivent seulement du sérum physiologique. Au jour J+0 toutes les souris reçoivent par voie intra-veineuse une dose unique de 10 p globules rouges de mouton. Au jour J+4 les souris reçoivent 10 25 globules rouges de mouton par voie intra-plantaire. Résultats :

La stimulation intra-péritonéale et sous-cutanée de souris C57BL/6 par 3 administrations à 3 jours d'intervalle, à l'aide du produit, a provoqué une augmentation de l'hypersensibilité retardée ^- (i? S 0,001) par rapport aux souris témoins (sauf pour la lecture à la 72ème heure) comparable à celle du BCG.

5. Augmentation de la réponse anticorps anti-globules rouges de mouton chez la_ souris

5 L'ampleur de la réponse en anticorps dépend de la nature de l'antigène et du système immunitaire. Lorsque ce dernier est stimulé

à l'aide d'un immunostimulant, ou par un antigène en présence d'un adjuvant, la réponse en anticorps est augmentée. Dans les essais réalisés, cette propriété du GPLp est analysée par la réponse en anticorps anti-globules rouges de mouton, chez les souris C57BL/6 préalablement stimulées par le produit étudié. Les souris traitées reçoivent le produit étudié aux doses 2,5 mg/kg aux jours J-8, J-5 et J-2 par voie intra-péritonéale ou sous-cutanée. Les souris témoins reçoivent seulement du sérum physiologique.

Au jour J+0 toutes les souris reçoivent par voie intra-veineuse une dose unique de 10 globules rouges de mouton. Les sérums prélevés du jour J+0 aux jours J+43 ont été testés pour une capacité d'hémolyse des globules rouges de mouton. Résultats:

La stimulation intra-péritonéale et sous-cutanée, par le GPLp de souris C57BL/6 en 3 administrations à 3 jours d'intervalle a présenté une augmentation très significative de la réponse en anticorps anti-globules rouges de mouton pour les prélèvements aux jours 7, 11 et 25 pour la stimulation par voie intra-péritonéale et aux jours 7, 20 et 25 pour la stimulation par voie sous-cutanée.

6. Tests de protection globale

a/ Essais de protection contre une infection à Klebsiella pneumoniae chez la souris : L'in ection par voie intrapéritonéale de K. pneumoniae spécialement adaptée à la souris entraîne une septicémie mortelle en 24 à 48 heures.

L'étude consiste à déterminer le temps de survie des souris traitées par rapport aux témoins. Les souris traitées reçoivent le produit étudié aux doses de 2,5 mg/kg aux jours J-8, J-5 et J-2 par voie intra-péritonéale. Les souris témoins reçoivent seulement du sérum physiologique. Au jour J+0 toutes les souris reçoivent par voie intra-péritonéale une dose appropriée de K.pneumoniae. La mortalité est ensuite observée pendant 5 jours. Résultats :

La stimulation intra-péritonéale avec le GPLp par 3 administrations à 3 jours d'intervalle à la dose de 2,5 mg/kg a

protégé de façon très significative les souris CD1 infectées par 50xDL50 de K.pneumoniae. Par ailleurs, ces animaux n'ont pas montré de signe de maladie durant l'épreuve.

c b/ Effets de protection contre la leucémie induite par injection de cellules L 1210 chez la souris.

L'étude consiste à déterminer le temps de survie des souris B6D2/F1 traitées par rapport aux témoins. Les cellules leucémiques L-1210 ont été cultivées en milieu approprié avant l'épreuve. —

Les souris traitées reçoivent le produit étudié aux doses de 2,5 mg/kg au jours J-8, J-5 et J-2 par voie intrapéritonéale. Les souris témoins reçoivent seulement du sérum physiologique. Au jour J0 toutes les souris reçoivent par voie intrapéritonéale une dose unique de 10 cellules L 1210 viables. On détermine les temps de survie. Résultats :

La stimulation intra-péritonéale avec le GPLp par 3 administrations à 3 jours d'intervalle à la dose de 2,5 mg/kg a prolongé d'une façon très significative le temps de survie des souris B6D2/F1 contre les cellules leucémiques L-1210 (avec une prolongation de survie de 33 % par rapport aux témoins) .

7. Evaluation de l'effet anabolisant chez la souris par voie s-c

Le produit est injecté par voie s-c à la dose d'environ 2,5 mg/kg en 3 administrations à intervalles de 3 jours. Le poids des souris est enregistré quotidiennement pendant 10 jours et le gain de poids total a été évalué.

Les souris traitées reçoivent le GPLp aux doses de 2,5 mg/kg aux jours J-10, J-7 et J-4. Les souris témoins reçoivent seulement du sérum physiologique. Résultats : La stimulation sous-cutanée avec le GPLp par 3 administrations à 3 jours d'intervalle à la dose de 2,5 mg/kg présente chez la souris BALB/C une propriété anabolisante significative (p ^ 0,02).

8. Effet anti-leucopéniant du GPLp lors des leucopénies; chimio-induites

Le test consiste dans un premier temps à induire chez les souris une déplétion en globules blancs à l'aide de l'Adriblastine (doxorubicine chlorhydrate lactose ; produit cytostatique du groupe des anthracyclines) . Dans un second temps, ces souris sont traitées par le GPLp et d'autres produits utilisés comme témoins positifs (GM-CSF-souris-Genzyme) jusqu'à la restauration de ces cellules sanguines à la valeur normale. Les souris Balb/c sont traitées par l'Adriblastine à raison de 5 mg/kg/J par voie intraveineuse aux jours J+0 et J+l sous un volume de 50 μl. Ces souris reçoivent ensuite le GPLp, le GM-CSF ou le sérum physiologique par voie intra-péritonéale sous un volume de 0,15 ml. Le traitement est administré aux jours J+2, J+5, J+8, J+ll, J+14, J+17 et J+20. Les numérations des leucocytes circulants ont été réalisées sur chaque animal aux jours J+0, J+2, J+5, J+8, J+ll, J+14, J+17, J+20 et J+28. Résultats : La stimulation intra-péritonéale avec le GPLp des souris BALB/C reconstitue la leucopénie induite par le traitement préalable avec l'Adriblastine de façon très significative, sensiblement camparable à celle de GM-CSF souris.

9. Etude de la fonction phagocytaire : Activité du GPLp sur la clearance du carbone colloïdal :

Ce test permet d'étudier la cinétique de l'épuration sanguine de particules de carbone colloïdal par les cellules phagocytaires. Les souris traitées reçoivent le produit étudié aux doses de 12 mg/kg aux jours J-8, J-5 et J-2 par voie orale. Les souris témoins reçoivent seulement du sérum physiologique. Au jour J+0 toutes les souris reçoivent par voie intra-veineuse une dose unique de carbone colloïdal (Encre de Chine Pelikan noire) en suspension dans de la gélatine à 4 , à la dose de 16 mg/100 g de poids vif. Les prélèvements de sang (0,025 ml) sont effectués aux temps 0, 2, 4, 6, 8, 10 et 12 minutes. La lecture des prélèvements s'effectue au

spectrophotomètre, longueur d'onde 630. Elle permet de mesurer les particules de carbone restant en suspension dans le sang.

Résultats : La stimulation orale avec le GPLp à la dose de 12 mg/kg aux jours J-8, J-5 et J-2 des souris CDI induit une augmentation significative de la clearance du carbone colloïdal.