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Title:
IMPLANTABLE DEVICE FOR THE FUSION OF TWO ADJACENT VERTEBRAE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/002838
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to an implantable device for the fusion of two overlying and underlying vertebrae, comprising an intervertebral wedge (10) having a front part (20), a rear part (30), first and second lateral parts (40, 50) and a retaining means (60) arranged in relation to the front part (20) so as to block the migration of the front part (20) towards the spinal canal. The front part (20) comprises an upper supporting area (23) on the lamina of the overlying vertebra and a lower supporting area (26) on the lamina of the underlying vertebra (120), separated by a minimum distance in order to maintain an intervertebral gap. Advantageously, the rear part (30) comprises an upper supporting area (33) arranged beneath the upper supporting area (23) of the front part (20), and said device comprises first and second ligaments which are arranged particularly so as to bear against the first and second lateral parts.

Inventors:
CAILLIBOTTE MICHEL (FR)
NOEL STÉPHANE (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/051580
Publication Date:
January 02, 2020
Filing Date:
June 26, 2019
Export Citation:
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Assignee:
COUSIN BIOTECH (FR)
International Classes:
A61B17/70; A61F2/44
Foreign References:
US20150282944A12015-10-08
US20180146989A12018-05-31
FR3011458A12015-04-10
US20080033552A12008-02-07
US20110319937A12011-12-29
EP3054873A12016-08-17
JPH0975381A1997-03-25
EP2838453A12015-02-25
Attorney, Agent or Firm:
BALESTA, Pierre (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Dispositif implantable (1), notamment d'arthrodèse vertébrale, pour la fusion de deux vertèbres sus (110) et sous-jacentes (120) comprenant une cale intervertébrale (10,400) comprenant une partie antérieure (20), une partie postérieure (30), et des première et seconde parties latérales (40,440,50) assurant la liaison entre les parties antérieure (20) et postérieure (30), le dispositif (1) comprend un moyen de retenu (60) agencé par rapport à la partie antérieure (20) en sorte de bloquer la migration de la partie antérieure (20) vers le canal rachidien, la partie antérieure (20) comprend une zone supérieure d'appui (23) sur la lame de la vertèbre sus-jacente (110) et une zone inférieure d'appui (26) sur la lame de la vertèbre sous-jacente (120) distantes d'une distance Da minimum pour le maintien d'un écart intervertébral, caractérisé en ce que la partie postérieure (30) comprend une zone supérieure d'appui (33) disposée sous la zone supérieure d'appui (23) de la partie antérieure (20), et en ce que ledit dispositif (1) comprend des premier (200) et second (300) ligaments agencés pour passer au-dessus de la lame de la vertèbre sus-jacente (110) et au-dessous de la lame de la vertèbre sous-jacente (120), le premier ligament (200) venant en appui contre la première partie latérale (40) et le second ligament (300) venant en appui contre la seconde partie latérale (50).

2. Dispositif implantable (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la zone supérieure d'appui (23) de la partie antérieure (20) passe par un plan transversal PI disposé au-dessus d'un plan transversal P2 passant par la zone supérieure d'appui (33) de la partie postérieure (30), les plans PI et P2 sont distants de dl (mm).

3. Dispositif implantable (1), selon l'une ou l'autre des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la zone inférieure d'appui (26) de la partie antérieure (20) passe, au moins en partie, par un plan P3 transversal, et la partie postérieure (30) comprend une zone inférieure d'appui (36) passant, au moins en partie, par un plan P4 transversal, lesdits plans P3 et P4 étant sensiblement parallèles entre-eux, en particulier sensiblement confondus.

4. Dispositif implantable (1) selon l'une ou l'autre des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que la cale (10,400) comprend un matériau d'ostéosynthèse disposé entre les parties antérieure (20) et postérieure (30), et les première et seconde parties latérales (40,50), et sur tout ou partie de la zone supérieure d'appui (33) de la partie postérieure (30), en sorte de réduire la distance séparant les plans PI et P2 à d3, d3 étant inférieur à dl.

5. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ladite cale (10) comprend au moins un logement ayant des première et seconde ouvertures traversantes au regard l'une de l’autre, et un matériau d'ostéosynthèse disposé dans le logement.

6. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ladite cale (10,400) comprend au moins une région poreuse (20,30,40,50,70), comprenant des pores en trois dimensions, agencée en sorte de permettre le développement de la fibrose et venir en contact avec au moins une partie osseuse de la vertèbre sus-jacente (110) et au moins une partie osseuse de la vertèbre sous-jacente (120).

7. Dispositif implantable (1) selon la revendication 6, caractérisé en ce que la région poreuse (20,30,40,50,70) a une structure alvéolaire comprenant des alvéoles de forme polyédrique.

8. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'une des première et seconde parties latérales (40,50) a/ont une hauteur H1 et/ou H2 supérieure(s) ou égale(s) à la hauteur Hp de la zone supérieure d'appui (33) de la partie postérieure (30), de préférence supérieure(s) ou égale(s) à une fois et demi la hauteur Hp de la zone supérieure d'appui (33) de la partie postérieure (30).

9. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la partie antérieure (20) a une porosité pl différente de la porosité p2 de la partie postérieure (30), de préférence p2 est supérieure à pl.

10. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que l'une au moins desdites première et seconde parties latérales (40,50) a une porosité (p3,p4) supérieure à la porosité p2 de la partie postérieure (30), en particulier supérieure à la porosité pl de la partie antérieure (20).

11. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que les première et seconde parties latérales (40,50) sont configurées pour être disposées de part et d'autre de l'apophyse épineuse de la vertèbre sus-jacente (110) et de part et d'autre de l'apophyse épineuse de la vertèbre sous-jacente (120).

12. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que la partie antérieure (20) est en liaison avec les première et seconde parties latérales (40,50) dans les parties inférieures (21,22) de ses premier et second bords latéraux (27,28).

13. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que la partie antérieure (20) délimite avec au moins l'une des première et seconde parties latérales (40,50), une gorge (45,55).

14. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que la première partie latérale (40) comprend un sommet (43) en liaison avec la partie postérieure (30) par l'intermédiaire d'un premier bord supérieur postérieur incliné (34), et éventuellement en liaison avec la partie antérieure (20), notamment avec la partie inférieure (21) du premier bord latéral (27) de la partie antérieure (20), par l'intermédiaire d'un premier bord supérieur antérieur incliné (24).

15. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que les première et seconde parties latérales (40,50) convergent vers la partie postérieure (30).

16. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en ce que la partie postérieure (30) est configurée par rapport à la partie antérieure (20) en sorte que la zone supérieure d'appui (33) de la partie postérieure (30) vienne en appui sur la lame de la vertèbre sus- jacente (110).

17. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en ce que la partie postérieure (30) comprend une zone supérieure d'appui (33) apte à recevoir une partie inférieure de l'apophyse épineuse de la vertèbre sus-jacente (110) et une zone inférieure d'appui (36) apte à recevoir une partie supérieure de l'apophyse épineuse de la vertèbre sous-jacente (120).

18. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce qu'il comprend une deuxième cale (400) implantable, et en ce que le premier ligament (200) est agencé pour venir en appui également contre une première partie latérale (440) de la deuxième cale (400) et le second ligament (300) est agencé pour venir appui contre une seconde partie latérale de la deuxième cale (400).

19. Méthode de fabrication d'un dispositif implantable selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, caractérisé en ce qu'il comprend une étape de fabrication additive de la cale intervertébrale (10,400).

Description:
DISPOSITIF IMPLANTABLE POUR LA FUSION DE DEUX VERTEBRES

ADJACENTES

Arrière-plan de l'invention

La présente invention concerne le domaine technique des dispositifs implantables pour la fusion de deux vertèbres sus et sous-jacentes.

Ces dispositifs implantables ont pour fonction de répartir les charges et surcharges entre deux vertèbres adjacentes (désignées ici vertèbres sus et sous- jacentes) créées par la dégénérescence discale (dans le cas notamment d'une hernie discale).

Les vertèbres de la colonne vertébrale humaine sont disposées dans une colonne avec une vertèbre au-dessus de la suivante. Le disque intervertébral se trouve entre les vertèbres sus-jacente et sous-jacente pour transmettre les efforts entre les vertèbres et pour amortir ces efforts. Les disques permettent également à la colonne vertébrale de fléchir (lors des mouvements de flexion et d'extension du sujet) et de se tordre (lors des mouvements latéraux du sujet). Avec le temps, les disques intervertébraux se dégradent ou autrement dit se dégénèrent. Cette dégénérescence entraîne une perte de liquide dans les disques et les rend moins flexibles. De même, les disques deviennent plus fins permettant aux vertèbres de se rapprocher. La dégénérescence peut également entraîner des déchirures ou des fissures dans la couche externe, ou l’anneau, du disque. Le disque peut commencer à gonfler vers l’extérieur du disque.

Dans les cas les plus graves, le matériau interne du disque, ou noyau, peut se répandre à l'extérieur du disque. Dans un processus connu sous le nom de sténose spinale, le canal rachidien se rétrécit en raison de la croissance osseuse excessive, de l’épaississement du tissu dans le canal (tel que le ligament), ou de leur combinaison.

Dans toutes ces conditions, les espaces parcourus par la moelle épinière et les racines nerveuses rachidiennes peuvent se rétrécir, entraînant une pression sur le tissu nerveux qui peut causer de la douleur, un engourdissement, une faiblesse ou même une paralysie dans diverses parties du corps. Enfin, les articulations facettaires entre les vertèbres adjacentes peuvent dégénérer et provoquer une douleur localisée et/ou rayonnante.

Tous les symptômes et troubles ci-dessus sont considérés individuellement ou en combinaison comme une maladie du rachis.

Afin de les traiter, les chirurgiens essayent de rétablir l'espacement normal entre les vertèbres adjacentes. Cela peut être suffisant pour soulager la pression du tissu nerveux affecté. Cependant, il est souvent nécessaire d'enlever également chirurgicalement le matériau du disque, l'os ou d'autres tissus qui empiètent sur le tissu nerveux et/ou de débrider les articulations des facettes. Le plus souvent, la restauration de l'espacement vertébral est accomplie en insérant une entretoise solide faite d'os, de métal ou de plastique dans l'espace discal entre les vertèbres adjacentes et en permettant aux vertèbres de croître ensemble, ou de fusionner, en un seul morceau d'os. Les vertèbres sont typiquement stabilisées pendant ce processus de fusion avec l'utilisation de plaques osseuses et/ou de vis pédiculaires attachées aux vertèbres adjacentes.

Bien que les techniques de mise en place des espaceurs intervertébraux, des plaques et des systèmes de fixation par vis pédiculaires soient devenues moins invasives ces dernières années, elles nécessitent toujours le placement de matériel prothétique en profondeur dans le site chirurgical adjacent à la colonne vertébrale. Le rétablissement d'une telle intervention peut nécessiter plusieurs jours d'hospitalisation et une réadaptation lente et prolongée à des niveaux d’activité normale.

EP 3.054.873 B1 a pour objet un dispositif implantable d'arthrodèse vertébrale pour la fusion de deux vertèbres entre-elles. Lors de la disposition de ce dispositif, il est nécessaire de découper l'os, notamment en partie les apophyses épineuses, afin de pouvoir régler l'angle de la lordose. Il existe ainsi un besoin pour un dispositif implantable permettant de régler l'angle de la lordose sans dissection de certaines parties des vertèbres, tout en maintenant ce dispositif implantable parfaitement sur le site traité et autoriser les mouvements de flexion et d'extension naturels et éventuellement les mouvements latéraux de pivotement autour de l'axe sagittal. JP 9-75381 a pour objet un implant d'arthrodèse vertébral comprenant (cf. figure 2) une partie antérieure et une partie postérieure sculpté dans un matériau d'ostéosynthèse. Cet implant est fixé à l'aide de vis aux vertèbres. La zone supérieure d'appui de la partie postérieure est disposée au-dessus de la zone supérieure d'appui de la partie antérieure. Cet implant a pour inconvénient d'être très invasif par l'utilisation de vis pédiculaire qui demande une grande dissection. Ces vis pédiculaires sont indispensables pour que l'implant en matériau d'ostéosynthèse ne migre pas après l'intervention chirurgicale. Cet implant a également pour inconvénient d'avoir une résistance mécanique insuffisante pour être utilisé sans vis pédiculaires, lesquelles vis soutiennent en grande partie l'effort avant l'apparition de la fusion osseuse. Cet implant ne permet pas non plus de stabiliser puis de fusionner les vertèbres adjacentes sous un angle lordotique normal.

EP 2 838 453 B1 a pour objet un dispositif implantable de fusion vertébrale entre les apophyses épineuses. Ce dispositif est très invasif car il est nécessaire de placer des ensembles d'ancrage de façon latérale et perpendiculaire aux apophyses épineuses. Ce dispositif de fusion inter-épineux ne permet pas de stabiliser de façon précise selon un angle lordotique déterminé avant fusion sans réaliser une dissection importante.

La présente invention a pour objet un dispositif implantable permettant de stabiliser les vertèbres selon un angle lordotique déterminé pendant l'acte chirurgical et de permettre ensuite une fusion osseuse, sans qu'il ne soit nécessaire, ou à tout le moins en limitant, la dissection de certaines zones des vertèbres.

La présente invention a pour objet également un dispositif implantable offrant une résistance mécanique suffisante pour être utilisé sans vis pédiculaire.

Objet et résumé de l'invention

La présente invention a pour objet, selon un premier aspect de l'invention, un dispositif implantable pour la fusion de deux vertèbres sus et sous-jacentes comprenant une cale intervertébrale comprenant une partie antérieure, une partie postérieure, et des première et seconde parties latérales assurant la liaison entre les parties antérieure et postérieure. Le dispositif comprend un moyen de retenu agencé par rapport à la partie antérieure en sorte de bloquer la migration de la partie antérieure vers le canal rachidien. La partie antérieure comprend une zone supérieure d'appui sur la lame de la vertèbre sus-jacente et une zone inférieure d'appui sur la lame de la vertèbre sous-jacente distantes d'une distance Da minimum pour le maintien d'un écart intervertébral. Avantageusement, la partie postérieure comprend une zone supérieure d'appui disposée sous la zone supérieure d'appui de la partie antérieure. Ledit dispositif comprend en outre des premier et second ligaments, agencés pour passer au- dessus de la lame de la vertèbre sus-jacente, et au-dessous de la lame de la vertèbre sous-jacente, le premier ligament venant en appui contre la première partie latérale et le second ligament venant en appui contre la seconde partie latérale.

Avantageusement, la combinaison de deux ligaments avec la cale selon l'invention permet de régler et stabiliser l'angle de la lordose sans dissection des apophyses épineuses, et offre une résistance mécanique suffisante évitant, ou à tout le moins limitant, l'utilisation de vis pédiculaire.

Avantageusement, la zone supérieure d'appui de la partie antérieure fait office de « zone pivot » permettant la rotation de la vertèbre sus-jacente dans le plan sagittal S lors de la mise en tension des premier et second ligaments autour des lames par le chirurgien.

La distance Da correspond à la distance discale normale restaurée par la partie antérieure entre les vertèbres sus et sous-jacentes.

Les parties antérieure et postérieure, et le moyen de retenu sont de préférence dans des matériaux solides.

La zone supérieure d'appui de la partie postérieure, et éventuellement la zone inférieure d'appui de la partie postérieure, vient en appui contre une zone déterminée de la vertèbre sus-jacente, et éventuellement vient en appui contre une zone déterminée de la vertèbre sous-jacente.

Avantageusement, la zone supérieure d'appui de la partie antérieure a une hauteur Ha mesurée par rapport au plan (P) sur lequel la cale repose en appui. Avantageusement, la zone supérieure d'appui de la partie postérieure a une hauteur Hp mesurée par rapport au plan (P) sur lequel la cale repose en appui.

Avantageusement, la zone supérieure d'appui de la partie postérieure étant disposée sous la zone supérieure d'appui de la partie antérieure, Ha est supérieure à Hp.

De préférence, la différence entre Ha et Hp (Ha-Hp) est supérieure à 0 mm et inférieure ou égale à 30 mm, encore de préférence inférieure ou égale à 25 mm. Dans certaines variantes, cette différence peut être inférieure ou égale à 10 mm.

Le matériau d'ostéosynthèse, notamment granuleux, peut-être de l'os humain et/ou animal et/ou artificiel.

S'agissant d'os humain et/ou animal, le matériau d'ostéosynthèse peut comprendre des copeaux ou des compresses cortico-spongieuses (pouvant contenir de l'os cortical et/ou de l'os trabéculaire), des dérivés osseux calcifiés ou décalcifiés.

S'agissant d'os artificiel, le matériau d'ostéosynthèse peut-être des phosphates, des sulfates ou des carbonates de tricalcium, ou de l'hydroxyapatite, ou du ciment osseux, tels que des céramiques ou des ciments osseux de polyméthacrylate de méthyle.

De préférence, on comprend par matériau solide, en particulier désignant le moyen de retenu, éventuellement la partie antérieure et/ou la partie postérieure et/ou la ou les partie(s) latérale(s) et/ou l'élément de cloisonnement (défini ci-après), tout matériau suffisamment résistant mécaniquement à la déformation en fonctionnement sous l'application de charges générées par les niveaux vertébraux quelle que soit la position des vertèbres, notamment afin de maintenir ses dimensions pré-implantatoires, et ce à plus ou moins 5% près.

De préférence, chacun des premier et second ligaments comprend des première et secondes extrémités, lesquelles peuvent être solidarisées entre-elles par l'intermédiaire d'une couture ou encore par l'intermédiaire d'un organe de solidarisation. La première partie latérale est disposée entre la partie antérieure et la partie postérieure, en particulier entre les premiers bords supérieurs et inférieurs des parties antérieure et postérieure.

La seconde partie latérale est disposée entre la partie antérieure et la partie postérieure, en particulier entre les seconds bords supérieurs et inférieurs des parties antérieure et postérieure.

De préférence, la hauteur d'au moins l'une des première et seconde parties latérales H1,H2 est configurée pour faire office de moyen de retenu en sorte de bloquer la migration de la partie antérieure vers le canal rachidien.

Dans une variante, la zone supérieure d'appui de la partie antérieure passe par un plan transversal PI disposé au-dessus d'un plan transversal P2 passant par la zone supérieure d'appui de la partie postérieure, les plans PI et P2 sont distants de dl (mm).

Avantageusement, l'angle de réglage maximum disponible de la lordose correspond à l'angle alpha délimité entre la droite Al, tangente aux zones supérieures d'appui des parties antérieure et postérieure (notamment considérée dans un plan de coupe sagittal de la cale), et le plan PI et/ou P2.

De préférence, dl est supérieur à 0 mm, de préférence supérieur ou égal à 5 mm, encore de préférence inférieur ou égal à 30 mm, en particulier inférieur ou égal à 20 mm.

L'angle alpha (notamment mesuré dans le sens trigonométrique) est supérieur à 0° et inférieur ou égal à 45°, encore de préférence inférieur ou égal à 30°, plus préférentiellement inférieur ou égal à 20°, notamment compris entre 10° et 15° (bornes incluses), par exemple de l'ordre de 12°.

De préférence, la partie antérieure est disposée en regard de la partie postérieure.

De préférence, la zone supérieure d'appui de la partie antérieure passe, au moins en partie, dans un plan Ml frontal, et la zone supérieure d'appui de la partie postérieure passe, au moins en partie, dans un plan frontal M2, lesdits plans Ml et M2 étant sensiblement parallèles.

De préférence, les plans Ml et M2 sont distants de d2 (mm). De préférence d2 est supérieure ou égale à 10 mm, encore de préférence supérieure ou égale à 20 mm, notamment à 30 mm, en particulier inférieure ou égale à 60 mm.

La cale a un plan de coupe sagittal S, notamment correspondant à son plan de symétrie, correspondant au plan sagittal naturel du corps humain.

Les plans PI et P2 sont des plans transversaux du plan sagittal de la cale, en particulier PI et P2 sont sensiblement perpendiculaires au plan sagittal S, et notamment sensiblement perpendiculaires aux plans Ml et M2.

Les plans Ml et M2 sont des plans frontaux transverses au plan sagittal S, en particulier sensiblement perpendiculaires au plan sagittal S.

Les plans frontaux Ml et M2 sont sensiblement parallèles au plan frontal naturel du corps humain.

Dans une variante de réalisation, la zone inférieure d'appui de la partie antérieure passe, au moins en partie, par un plan P3 transversal, et la zone inférieure d'appui de la partie postérieure, passe, au moins en partie, par un plan P4 transversal, lesdits plans P3 et P4 étant sensiblement parallèles entre-eux, en particulier sensiblement confondus.

De préférence, les zones inférieures d'appui des parties antérieure et postérieure sont sensiblement au même niveau. Ainsi, lors de la mise en tension des premier et second ligaments par le chirurgien, il est possible d'obtenir une rotation de la vertèbre sus-jacente autour de la zone supérieure d'appui de la partie antérieure sans modification de la position initiale (et donc sans pivotement) de la vertèbre sous-jacente.

Le dispositif selon l'invention permet ainsi de régler l'angle lordotique normal de la vertèbre sus-jacente par rapport à la vertèbre sous-jacente sans modifier la position de la vertèbre sous-jacente.

Les plans P3 et P4 sont des plans transversaux de la cale perpendiculaires au plan sagittal S de la cale, et perpendiculaires notamment aux plans frontaux Ml et M2.

De préférence, les plans P3 et P4 sont parallèles aux plans PI et P2.

Dans une variante, la première partie latérale comprend une première portion postérieure, et la seconde partie latérale comprend une seconde portion postérieure, lesquelles première et seconde portions postérieures divergent vers la partie antérieure et forment respectivement les angles bΐ et b2 avec le plan sagittal S de la cale.

Cette disposition favorise en position d'implantation la poussée de la cale vers la partie antérieure de la cale.

Dans une variante, la première partie latérale comprend une première portion antérieure (notamment dans le prolongement de la première portion postérieure), et la seconde partie latérale comprend une seconde portion antérieure (notamment dans le prolongement de la seconde portion postérieure), lesquelles première et seconde portions antérieures forment respectivement les angles eΐ et e2 avec le plan sagittal S, de préférence eΐ et/ou e2 sont inférieurs à bΐ et/ou b2.

Dans une variante de réalisation, la cale comprend un matériau d'ostéosynthèse disposé entre les parties antérieure et postérieure et les première et seconde parties latérales, et sur tout ou partie de la zone supérieure d'appui de la partie postérieure, en particulier en sorte de réduire la distance séparant les plans PI et P2 à d3, d3 étant inférieur à dl.

Il est ainsi possible de régler l'angle de la lordose en diminuant l'angle alpha.

Le matériau d'ostéosynthèse est ainsi disposé en biais entre la zone supérieure d'appui de la partie antérieure et la zone supérieure d'appui de la partie postérieure.

Dans une variante, ladite cale comprend au moins un logement ayant des première et seconde ouvertures traversantes au regard l'une de l’autre, ledit logement comprenant un matériau d'ostéosynthèse, notamment granuleux, disposé dans le logement.

De préférence, le logement est délimité latéralement par les parties postérieure, antérieure, et les première et seconde parties latérales. Le logement comprend des ouvertures supérieure et inférieure traversantes débouchant dans ce dernier.

Dans un mode de réalisation, la cale comprend un élément de cloisonnement solide séparant le logement en des premier et second logements. L'élément de cloisonnement est notamment disposé entre les parties postérieure et antérieure, en particulier en liaison avec les première et seconde parties latérales.

Cet élément de cloisonnement permet de conférer au dispositif trois points d'appui au niveau interlamaire : deux points d'appui sur la partie antérieure et un point d'appui sur l'élément de cloisonnement.

L'élément de cloisonnement permet ainsi à la partie antérieure d'éviter de basculer vers les apophyses épineuses, et ainsi d'améliorer la stabilité du dispositif.

Dans une variante, la cale comprend un matériau d'ostéosynthèse, notamment granuleux, agencé dans ladite cale, en particulier disposé dans le logement, plus particulièrement dans les premier et second logements, en sorte de venir en contact avec au moins un élément osseux (notamment une partie de l'apophyse épineuse) de la vertèbre sus-jacente et au moins un élément osseux (notamment une partie de l'apophyse épineuse) de la vertèbre sous-jacente. Les pressions exercées par les éléments osseux des vertèbres sus-jacente et sous- jacente permettent de stimuler la croissance osseuse. La fusion osseuse entre les vertèbres sus-jacente et sous-jacente s'effectue ainsi par l'intermédiaire du matériau d'ostéosynthèse.

Avantageusement, la fusion entre les vertèbres sus et sous-jacentes est au moins une fusion inter-lamaire.

Dans une variante, ladite cale comprend au moins une région poreuse, comprenant des pores en trois dimensions, agencée en sorte de permettre le développement de la fibrose et venir en contact avec au moins une partie osseuse de la vertèbre sus-jacente et au moins une partie osseuse de la vertèbre sous-jacente.

La porosité de la cale permet d'orienter le développement de la fusion osseuse à travers la cale, notamment ladite région poreuse, et donc entre les vertèbres sous et sus-jacentes.

Dans une variante, la région poreuse a une structure alvéolaire comprenant des alvéoles de forme polyédrique. De préférence, la ou les région(s) poreuse(s) a/ont une forme d'oligopodus.

Dans une variante, l'une des première et seconde parties latérales a/ont une hauteur H1 et/ou H2 supérieure(s) ou égale(s) à la hauteur Hp de la zone supérieure d'appui de la partie postérieure, de préférence supérieure(s) ou égale(s) à une fois et demi la hauteur Hp de la zone supérieure d'appui de la partie postérieure (Hp * 1,5 £ H1 et/ou H2).

De préférence, l'une des première et seconde parties latérales a/ont une hauteur H1 et/ou H2 supérieure(s) ou égale(s) à la hauteur Ha de la zone supérieure d'appui de la partie antérieure, de préférence supérieure(s) ou égale(s) à 1,20 fois la hauteur Ha de la zone supérieure d'appui de la partie antérieure (Ha * 1,20 £ H1 et/ou H2).

Dans une variante, la partie antérieure a une porosité pl différente de la porosité p2 de la partie postérieure, de préférence p2 est supérieure à pl.

La fusion est ainsi orientée prioritairement à travers la partie postérieure.

De préférence, la porosité pl de la partie antérieure est inférieure ou égale à 5%, encore de préférence inférieure ou égale à 3%.

On comprend dans le présent texte par porosité (%), le rapport du volume des pores de la partie dont on évalue la porosité sur le volume total de ladite partie.

De préférence, la porosité p2 est supérieure ou égal à 5% et inférieure ou égale à 90%, encore de préférence supérieure ou égale à 50%, préférentiellement supérieure ou égale à 60%.

Dans une variante de réalisation, la face antérieure de la partie antérieure est configurée pour éviter les adhérences, en particulier est dans un matériau poli miroir.

Dans une variante, l'une au moins desdites première et seconde parties latérales a une porosité p3,p4 supérieure à la porosité p2 de la partie postérieure, en particulier supérieure à la porosité pl de la partie antérieure.

De préférence, la porosité de la première partie latérale p3 et/ou la porosité de la seconde partie latérale p4 est/sont supérieure(s) ou égale(s) à 50%, encore de préférence supérieure(s) ou égale(s) à 70%, préférentiellement supérieure(s) ou égale(s) à 90%.

Dans une variante, les première et seconde parties latérales sont configurées pour être disposées de part et d'autre de l'apophyse épineuse de la vertèbre sus-jacente et de part et d'autre de l'apophyse épineuse de la vertèbre sous-jacente.

Les première et seconde parties latérales, définissant notamment la largeur de la cale, doivent être suffisamment écartées pour être disposées de part et d'autre des apophyses épineuses correspondant aux vertèbres sus et sous-jacentes.

Avantageusement, la fusion n'est pas que inter-lamaire, mais également développée, au moins partiellement, entre les apophyses épineuses des vertèbres traitées.

De préférence, la fusion osseuse va prendre la forme disponible du logement, et entre les zones supérieure et inférieure d'appui des parties antérieure et postérieure.

Dans une variante, la partie antérieure est en liaison avec les première et seconde parties latérales dans les parties inférieures de ses premier et second bords latéraux.

De préférence, la partie antérieure se projette des parties inférieures des premier et second bords latéraux antérieures des première et seconde parties latérales.

De préférence, les parties supérieures des premier et second bords latéraux de la partie antérieure sont espacés respectivement des première et seconde parties latérales, en particulier de manière croissante à partir des parties inférieures des premier et second bords latéraux de la partie antérieure.

Dans une variante, la partie antérieure délimite avec au moins l'une des première et seconde parties latérales, une gorge.

De préférence, la partie antérieure délimite avec les première et seconde parties latérales respectivement des première et seconde gorges. Avantageusement, lesdites première et seconde gorges permettent le placement des première et seconde parties latérales de part et d'autre des apophyses épineuses des vertèbres sus et sous-jacentes.

Dans une variante, la première partie latérale comprend un sommet en liaison avec la partie postérieure par l'intermédiaire d'un premier bord postérieur supérieur incliné, et éventuellement en liaison avec la partie antérieure, notamment avec la partie inférieure du premier bord latéral de la partie antérieure, par l'intermédiaire d'un premier bord antérieur supérieur incliné.

Dans une sous-variante, la seconde partie latérale comprend un sommet en liaison avec la partie postérieure par l'intermédiaire d'un second bord postérieur supérieur incliné, et éventuellement en liaison avec la partie antérieure, notamment avec la partie inférieure du second bord latéral de la partie antérieure, par l'intermédiaire d'un second bord antérieur supérieur incliné.

Dans une variante, les première et seconde parties latérales convergent vers la partie postérieure.

Dans une variante, la cale est obtenue par fabrication additive, notamment par une technique de fabrication additive sélectionnée parmi : l'impression en trois dimensions d'au moins un matériau, la fusion déposition d'au moins un matériau (i.e fused déposition modelling (FDM)), le frittage sélectif par laser d'au moins un matériau (i.e sélective laser sintering (SLS), et la stéréolithographie (SL) d'au moins un matériau, encore de préférence par fusion déposition d'un matériau.

De préférence, ledit au moins un matériau est un métal.

De préférence, ledit matériau est choisi parmi les matières plastiques, le verre, la céramique ou un métal.

Ledit métal est de préférence choisi parmi le titane, l'acier, les alliages comprenant de l'acier, ou un mélange de ces derniers.

Avantageusement, la cale est monobloc.

Le procédé de fusion déposition laser, notamment par laser infra-rouge, est avantageusement commandé par un programme d'ordinateur, notamment dans une atmosphère inerte, et comprend une étape d'application d'un faisceau laser fusionnant une poudre dans ledit matériau afin de créer par couches successives, une cale en trois dimensions.

Dans une variante, la partie postérieure est configurée par rapport à la partie antérieure en sorte que la zone supérieure d'appui de la partie postérieure est en appui sur la lame de la vertèbre sus-jacente.

De préférence, la distance séparant la partie antérieure de la partie postérieure est déterminée en sorte que la zone supérieure d'appui de la partie postérieure vienne en appui contre la lame de la vertèbre sus-jacente, comme cela est le cas pour la partie antérieure.

Dans ce cas, la zone inférieure d'appui de la partie postérieure vient en appui sur l'apophyse épineuse de la vertèbre sous-jacente ou sur la lame de la vertèbre sous-jacente.

Dans une variante, la partie postérieure comprend une zone supérieure d'appui apte à recevoir une partie inférieure de l'apophyse épineuse de la vertèbre sus-jacente et une zone inférieure d'appui apte à recevoir une partie supérieure de l'apophyse épineuse de la vertèbre sous-jacente.

Dans le cas d'une fusion inter-lamaire, et inter-épineuse, le dispositif médical est beaucoup moins invasif par rapport à l'état de la technique puisque chaque action chirurgicale est réalisée selon un seul plan sagittal passant par les apophyses épineuses (c'est-à-dire dans le plan de l'incision chirurgical). Aucune incision complémentaire ou distraction importante de l'incision sagittale n'est nécessaire pour aller placer des vis et des tiges dans les pédicules des vertèbres.

Dans une variante, le dispositif implantable comprend une deuxième cale implantable, et le premier ligament est agencé pour venir en appui également contre une première partie latérale de la deuxième cale et le second ligament est agencé pour venir appui contre une seconde partie latérale de la deuxième cale.

Avantageusement, la deuxième cale présente l'une quelconque des variantes de réalisation définies en référence à la première cale.

Avantageusement, les premier et second ligaments peuvent coopérer avec les premières et secondes parties latérales de deux cales disposées selon deux niveaux vertébraux disposés l'un au-dessus l'autre. La présente invention a pour objet, selon un second aspect de l'invention, une méthode de fabrication du dispositif implantable selon l'une quelconque des variantes de réalisation décrites en référence au premier aspect de l'invention, ladite méthode comprenant une étape de fabrication additive de la cale intervertébrale.

Les caractéristiques concernant la fabrication additive en référence au premier aspect peuvent être combinées indépendamment les unes des autres avec la méthode de fabrication selon un second aspect.

Brève description des dessins

L'invention et ses avantages seront mieux compris à la lecture de la description détaillée d'un exemple de réalisation particulier, pris à titre d'exemple nullement limitatif et illustré par les dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une représentation d'un premier exemple de cale selon l'invention en perspective et vue selon sa face avant ;

- la figure 2 est une représentation de la cale représentée à la figure 1, en perspective et vue selon sa face arrière ;

- la figure 3 est une représentation de la cale représentée à la figure 1, vue selon sa face arrière ;

- la figure 4 est une représentation de la cale représentée à la figure 1, vue selon sa face avant ;

- la figure 5 est une représentation de la cale représentée à la figure 1, vue de dessus ;

- la figure 6 est une représentation de la cale représentée à la figure 1 selon le plan de coupe VI-VI représenté sur la figure 5, le plan de coupe VI-VI correspondant au plan sagittal S ;

- la figure 7 représente de manière schématique, vue de côté, un premier exemple de dispositif implantable selon l'invention comprenant la cale représentée sur les figures 1 à 6 en position implantée entre deux vertèbres ; - la figure 8 représente de manière schématique, vue selon la face postérieure du rachis, le premier exemple de dispositif implantable représenté à la figure 7 ;

- la figure 9 représente de manière schématique le premier exemple de cale représenté à la figure 1 vue de dessus ;

- la figure 10 représente de manière schématique, vue de côté, un second exemple de dispositif implantable selon l'invention comprenant deux cales.

Description détaillée de l’invention

Le premier exemple de cale intervertébrale 10 représentée sur les figures 1 et 2 comprend une partie antérieure 20, une partie postérieure 30 et des première et seconde parties latérales 40,50 assurant la liaison entre les parties antérieure 20 et postérieure 30. La cale 10 comprend en outre un moyen de retenu 60 agencé par rapport à la partie antérieure 20 en sorte de bloquer la migration de la partie antérieure 20 vers le canal rachidien. La partie antérieure 20 comprend en outre une zone supérieure d'appui 23 et une zone inférieure 26 d'appui distantes d'une distance Da minimum pour le maintien d'un écart intervertébral. La partie postérieure 30 comprend une zone supérieure d'appui 33 disposée sous la zone supérieure d'appui 23 de la partie antérieure 20, et une zone inférieure d'appui 36.

La zone supérieure d'appui 23 de la partie antérieure 20 passe par un plan transversal PI disposé au-dessus du plan transversal P2 passant par la zone supérieure d'appui 33 de la partie postérieure 30, les plans PI et P2 sont distants de dl (mm).

La zone inférieure d'appui 26 de la partie antérieure 20 passe, au moins en partie, par un plan P3 transversal, et la zone inférieure d'appui 36 de la partie postérieure 30, passe, au moins en partie, par un plan P4 transversal, lesdits plans P3 et P4 étant distants de d4 ; dans cet exemple précis d4 est nul puisque P3 et P4 sont confondus.

La cale 10 comprend au moins un logement ayant des première et seconde ouvertures traversantes au regard l'une de l’autre et configurées pour recevoir au moins en partie les apophyses épineuses des vertèbres sus-jacente 110 et sous-jacente 120, et éventuellement un matériau d'ostéosynthèse disposé dans le logement. Le logement est délimité entre les parties antérieure 20 et postérieure 30 et les première et seconde parties latérales 40,50.

Dans une variante représentée sur les figures, la cale 10 comprend un élément de cloisonnement 70 solide séparant le logement en des premier et second logements 80,90. L'élément de cloisonnement 70 est notamment disposé entre les parties postérieure 30 et antérieure 20 en liaison avec les première et seconde parties latérales 40,50.

La zone supérieure d'appui 33 de la partie postérieure 30 a une hauteur maximum Hp inférieure à la hauteur minimum H 1 de la première partie latérale 40, et à la hauteur minimum H2 de la seconde partie latérale 50. Dans cet exemple précis, les hauteurs H1 et/ou H2 sont supérieures ou égales à une fois et demi la hauteur Hp (Hp * 1,5 £ H1 et/ou H2).

La zone supérieure d'appui 23 de la partie antérieure 20 a une hauteur maximum Ha inférieure à la hauteur H 1 de la première partie latérale 40, et à la hauteur H2 de la seconde partie latérale 50.

De préférence, les première et seconde parties latérales 40,50 ont des hauteurs minimums, respectivement H1 et H2, supérieures ou égales à 1,20 fois la hauteur maximum Ha de la zone supérieure d'appui 23 de la partie antérieure 20.

Les hauteurs sont mesurées par rapport au plan d'appui P sur lequel repose la cale 10. Les première et seconde parties latérales 40,50 sont en outre configurées pour être disposées de part et d'autre de l'apophyse épineuse de la vertèbre sus-jacente et de part et d'autre de l'apophyse épineuse de la vertèbre sous-jacente tel que cela est représenté sur les figures 7 et 8.

Tel que cela est visible sur les figures 1 et 4, la partie antérieure 20 est en liaison avec les première et seconde parties latérales 40,50 dans les parties inférieures 21,22 de ses premier et second bords latéraux 27,28. La partie antérieure 20 délimite avec les première et seconde parties latérales 40,50 des première et seconde gorges 45,55 (cf. figure 2). La première partie latérale 40 comprend un sommet 43 en liaison avec la partie postérieure 30 par l'intermédiaire d'un premier bord supérieur postérieur incliné 34, et en liaison avec la partie inférieure 21 du premier bord latéral 27 de la partie antérieure 20, par l'intermédiaire d'un premier bord supérieur antérieur incliné 24.

La seconde partie latérale 50 comprend un sommet 53 en liaison avec la partie postérieure 30 par l'intermédiaire d'un second bord supérieur et postérieur incliné 35, et en liaison avec la partie inférieure 22 du second bord latéral 28 de la partie antérieure 20, par l'intermédiaire d'un second bord supérieur antérieur incliné 25.

Tel que cela est visible sur les figures 2 et 5, les première et seconde parties latérales 40,50 convergent vers la partie postérieure 30.

Avantageusement, l'angle de réglage maximum disponible de la lordose correspond à l'angle alpha délimité entre la droite Al, tangente aux zones supérieures d'appui 23,33 des parties antérieure 20 et postérieure 30 (considérée dans un plan de coupe sagittal de la cale 10), et le plan PI et/ou P2.

La cale 10 comprend au moins une région poreuse, comprenant des pores en trois dimensions, agencée en sorte de permettre le développement de la fibrose et venir en contact avec au moins une partie osseuse de la vertèbre sus-jacente et au moins une partie osseuse de la vertèbre sous-jacente. De préférence, la région poreuse a une structure alvéolaire telle que cela est visible sur les figures 1 et 2. La cale 10 est de préférence obtenue par impression en trois dimensions, et est donc monobloc. La cale 10 est en particulier obtenue par fusion laser d'au moins un métal, en particulier du titane. L'impression en trois dimensions, en particulier la fusion laser, permet d'adapter la porosité de la cale 10 selon ses différentes parties, ainsi que la forme des pores. La partie antérieure 20 a ainsi une porosité pl différente de la porosité p2 de la partie postérieure 30, de préférence p2 est supérieure à pl. Dans cet exemple précis, la porosité pl est inférieure à 5%, en particulier quasi nulle afin qu'aucune fibrose et/ou fusion ait/aient lieu à travers cette dernière. En particulier, la face antérieure 20a de la partie antérieure 20 est poli miroir. Les première et seconde parties latérales 40,50 ont respectivement des porosités p3 et p4 sensiblement du même ordre, en particulier supérieure à la porosité p2 de la partie postérieure 30. p3 et p4 sont par exemple de l'ordre de 70% tandis que p2 est de l'ordre de 90%.

La fusion et/ou la fibrose est/sont ainsi dirigée(s) davantage à travers la partie postérieure 30 comparativement aux première et seconde parties latérales 40,50.

De préférence, l'élément de cloisonnement 70 a une porosité p5 similaire à la porosité p2 de la partie postérieure 30.

En fonctionnement, la cale 10 est placée entre les vertèbre sus-jacente, sous-jacente 110,120, tel que représentée sur les figures 7 et 8. Un matériau d'ostéosynthèse est disposé dans les premier et second logements 80,90 ou le logement unique. Les zones supérieure et inférieure d'appui 23,26 de la partie antérieure 20 viennent en appui sur les lames des vertèbres traitées tandis que les zones supérieure et inférieure d'appui 33,36 de la partie postérieure 30 viennent en appui, dans cet exemple précis, sur les apophyses épineuses des vertèbres traitées 110,120.

La distance d2 séparant la partie antérieure 20 de la partie postérieure 30, représentée à la figure 6, est déterminée en sorte que la partie antérieure 20 est disposée entre les lames alors que la partie postérieure 30 est disposée, dans cet exemple précis, entre les apophyses épineuses.

La zone supérieure d'appui 23 de la partie antérieure 20 est disposée au- dessus de la zone supérieure d'appui 33 de la partie postérieure 30 permettant ainsi à la vertèbre sus-jacente 110 de pivoter autour de la zone supérieure d'appui 23 selon l'angle alpha. La hauteur Ha est ainsi supérieure à la hauteur Hp afin que la zone supérieure d'appui 23 fasse office de zone pivot. La différence entre la hauteur Ha et Hp est supérieur à 0 mm et de préférence inférieure ou égale à 30 mm, dans un exemple précis inférieure ou égale à 10 mm. Cette différence entre Ha et Hp est déterminé selon l'amplitude de l'angle alpha de pivotement désiré. Il est possible de réduire l'angle alpha disponible en disposant le matériau d'ostéosynthèse en biais, de manière croissante de la zone supérieure d'appui 33 de la partie postérieure 30 vers la zone supérieure d'appui 23 de la partie antérieure 20.

Une fois l'angle de la lordose réglé, le chirurgien dispose les premier et second ligaments 200,300 en combinaison avec la cale 10 en sorte qu'ils viennent en appui respectivement contre les première et seconde parties latérales 40,50 afin de stabiliser la cale 10 dans sa position d'implantation. Le dispositif implantable 1, comprenant la cale 10 et les premier et second ligaments 200,300, ne nécessite pas ainsi avantageusement la fixation de vis et de tiges dans les vertèbres. La configuration de la cale 10 permet en outre une grande amplitude de réglage de l'angle lordotique sans dissection des apophyses épineuses.

Les premier et second ligaments 200,300 viennent en appui en exerçant des forces Fl et F2 (voir figure 9), en particulier sur une première portion postérieure 47 de la première partie latérale 40 et sur une seconde portion postérieure 57 de la seconde partie latérale 50, poussant ainsi la cale 10 selon la flèche résultante F3 vers la partie antérieure 20 de la cale 10. Avantageusement, les première et seconde portions postérieures 47,57 des première et seconde parties latérales 40,50 divergent vers la partie antérieure 20 et forment respectivement les angles bΐ et b2 avec le plan sagittal S de la cale 10.

Les première et seconde parties latérales 40,50 comprennent également des première et seconde portions antérieures 48,58 formant respectivement les angles eΐ et e2 avec le plan sagittal S, eΐ et e2 étant inférieurs à bΐ et b2.

La figure 10 représente une variante du dispositif implantable 1 représenté sur les figures 7 et 8, en ce qu'il comprend une deuxième cale 400 similaire à la cale 10 représentée à la figure 1. Dans ce cas, le premier ligament 200 est agencé pour venir en appui également contre la première latérale 440 de la deuxième cale 400 et le second ligament 300 (non visible) est agencé pour venir appui contre la seconde partie latérale de la deuxième cale 400. Avantageusement, les premier et second ligaments 200,300 maintiennent dans leur position d'implantation deux cales 10,400 disposées sur deux niveaux du rachis voisins limitant la quantité de matériel prothétique implanté.