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Title:
IMPLANTABLE VERTEBRAL ARTHRODESIS DEVICE FOR FUSING TWO OVERLYING AND UNDERLYING VERTEBRAE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/052431
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to an implantable vertebral arthrodesis device (1) for fusing two overlying and underlying vertebrae, including a front portion (2) having upper and lower supporting areas (2a, 2b) capable of receiving the lower (3) and upper (6) portions of the upper (4) and lower (7) lamellae of the underlying (5) and overlying (8) vertebrae, respectively, said areas (2a, 2b) being spaced apart by a minimum height h (h1) in order to keep an intervertebral spacing; rigid retention means (9) being arranged with respect to the front portion (2) such as to block the migration of said front portion (2) toward the vertebral canal; a rear portion (10), in connection with said front portion (2), including a main recess (11) having first (11a) and second (11b) openings which face one another and are capable of partially receiving the spinous processes (12, 13); and a granular osteosynthesis material arranged in said main recess (11).

Inventors:
DENEUVILLERS GUY (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/052543
Publication Date:
April 16, 2015
Filing Date:
October 07, 2014
Export Citation:
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Assignee:
COUSIN BIOTECH (FR)
International Classes:
A61B17/70
Domestic Patent References:
WO2013123497A12013-08-22
WO2005044118A12005-05-19
WO2013123497A12013-08-22
Foreign References:
US8292923B12012-10-23
US20120215262A12012-08-23
US20070191837A12007-08-16
US20120215262A12012-08-23
US8292923B12012-10-23
FR2961687A12011-12-30
FR2961687A12011-12-30
Attorney, Agent or Firm:
BALESTA, Pierre (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Dispositif implantable d'arthrodèse vertébrale (1,18,34) pour la fusion de deux vertèbres sus et sous-jacentes, caractérisé en ce qu'il comprend :

a. une partie antérieure (2,23,36) comprenant une zone supérieure d'appui (2a,23c) apte à recevoir la partie inférieure (3) de la lame supérieure (4) de la vertèbre sus-jacente (5) et une zone inférieure d'appui (2b,23d) apte à recevoir la partie supérieure (6) de la lame inférieure (7) de la vertèbre sous- jacente (8), les zones supérieure (2a) et inférieure (2b) d'appui étant distantes d'une hauteur h minimum (hl,h2,h3) pour le maintien d'un écart intervertébral ;

b. des moyens de retenue (9) rigides agencés par rapport à la partie antérieure (2) en sorte de bloquer la migration de ladite partie antérieure (2) vers le canal rachidien ;

c. une partie postérieure (10,19,35), en liaison avec ladite partie antérieure (2), comprenant un logement principal (11,28) ayant des première (lia) et seconde (11b) ouvertures au regard l'une de l'autre et aptes à recevoir en partie les apophyses épineuses (12,13,29,30) respectivement des vertèbres sus-jacente (5,26) et sous-jacente (8,27) ;

d. un élément de cloisonnement (14,25,41) rigide disposé entre la partie antérieure (2) et la partie postérieure (10) qui délimite, au moins en partie avec la partie antérieure (2), un logement auxiliaire (15) ayant des première (15a) et seconde (15b) ouvertures au regard l'une de l'autre, et agencé en sorte de recevoir en partie les lames (4,7) desdites vertèbres sus-jacente (5) et sous-jacente (8) ;

e. un matériau d'ostéosynthèse granuleux disposé dans ledit logement principal (11) et ledit logement auxiliaire (15).

2. Dispositif implantable (18,34) selon la revendication 1, caractérisé en ce que le logement principal (28) est dans un matériau pliable, de préférence dans une bande pliable (20,40) dont la première extrémité (20a,40a)et la seconde extrémité (20b,40b) sont solidarisées respectivement au premier bord latéral (25a,39a) et au second bord latéral (25b,39b) de ladite partie antérieure et/ou desdits moyens de retenue (39) et/ou dudit élément de cloisonnement (25).

3. Dispositif implantable (18) selon l'une ou l'autre des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que les moyens de retenue (24) sont supportés par ledit élément de cloisonnement (25) ou ladite partie postérieure.

4. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications

1 à 3, caractérisé en ce que la partie antérieure (2) comprend des premier (2c) et second (2d) bords latéraux en liaison avec les premier (14c) et second (14d) bords latéraux de l'élément de cloisonnement (14) respectivement par l'intermédiaire de première (16) et seconde (17) parties latérales.

5. Dispositif implantable (1) selon la revendication 4, caractérisé en ce que les première (16) et seconde (17) parties latérales divergent vers la partie antérieure (2).

6. Dispositif implantable (1,18,34) selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'élément de cloisonnement (14,25,41), et éventuellement les moyens de retenue (24,39), a ou ont une forme générale de U ou de H.

7. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications

1 à 6, caractérisé en ce que la zone supérieure (2a) d'appui de la partie antérieure (2) a une forme convexe, de préférence la zone inférieure (2b) d'appui de la partie antérieure (2) a une forme concave.

8. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la partie antérieure (2) a une face antérieure (2c) concave.

9. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications

1 à 8, caractérisé en ce que la partie antérieure (2) est inclinée vers ledit élément de cloisonnement (14).

10. Dispositif implantable (1) selon l'une quelconque des revendications

1 à 9, caractérisé en ce que la zone inférieure d'appui (2b) de la partie antérieure (2) comprend des premier (50) et second (51) pieds inclinés vers le logement principal (11).

11. Dispositif implantable (34) selon l'une quelconque des revendications

1 à 10, caractérisé en ce que les moyens de retenue (39) comprennent au moins une première projection supérieure (42,43) et au moins une première projection inférieure (44,45), qui s'étendent du premier (39a) et/ou du second (39b) bord(s) latéra(l)(ux) dudit élément de cloisonnement, et/ou dudit moyen de retenue (39), et sont pourvus à leurs extrémités d'orifices (46) pour le passage de vis.

12. Dispositif implantable (18) selon l'une quelconque des revendications

1 à 11, caractérisé en ce que la partie antérieure (23), les moyens de retenue (24), éventuellement la partie postérieure et/ou l'élément de cloisonnement (25), sont dans un matériau d'ostéosynthèse.

13. Ensemble (31) comprenant un dispositif implantable (18) selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, et un moyen de solidarisation postérieur (32) des apophyses épineuses supérieure

(29) et inférieure (30) entre-elles, de préférence ledit moyen de solidarisation postérieur (32) comprend un élément longiligne (33) pourvu de première et seconde extrémités, et d'un moyen de solidarisation desdites extrémités entre elles.

Description:
Dispositif implantable d'arthrodèse vertébrale pour la fusion de deux vertèbres sus et sous jacentes

Arrière-plan de l'invention

La présente invention concerne le domaine technique des dispositifs implantables d'arthrodèse vertébrale pour la fusion de deux vertèbres sus et sous-jacentes.

On comprend par arthrodèse toute fusion d'une articulation. Ces dispositifs implantables ont pour fonction de répartir les charges et surcharges entre deux vertèbres adjacentes (désignées ici vertèbres sus et sous-jacentes) créées par la dégénérescence discale (dans le cas notamment d'une hernie discale). Par exemple, dans le cas d'une discopathie dégénérative, une contrainte ou une lésion sur un disque peut entraîner un déchirement ou la formation d'une protubérance, entraînant éventuellement un contact et la compression d'une racine nerveuse rachidienne. Un contact sur le nerf peut entraîner une lombalgie intermittente.

Une méthode de traitement de ce type de pathologie consiste à immobiliser les vertèbres sus et sous-jacentes par une fusion osseuse tout en rétablissant la distance inter-épineuse desdites vertèbres et leur angle de lordose.

Les dispositifs implantables utilisés le plus couramment dans cette méthode de traitement chirurgicale comprennent deux tiges reliées aux vertèbres sus et sous-jacentes par des vis positionnées dans les pédicules, vertèbres auxquelles on applique un greffon d'ostéosynthèse positionné sur les parties externes des vis et des tiges.

Ce type de dispositif implantable impose une ouverture du champ opératoire importante entraînant une nécrose des tissus environnants manipulés sur le patient pour accéder aux pédicules et mettre en place les vis ainsi que le greffon. De plus, les points de fixation sur les pédicules, à l'aide des vis pédiculaires, sont éloignés des corps vertébraux sur lesquels les charges les plus importantes sont exercées. Cette disposition génère un bras de levier important et ainsi un report de la charge appliquée initialement sur les vis pédiculaires pouvant entraîner une rupture de ces dernières. Pour remédier à cet inconvénient, selon l'état de dégénérescence du disque, ces dispositifs comprennent également une ou deux cage(s) inter-somatique(s), insérée(s) par la voie postérieure, latérale ou antérieure, ce qui augmente le temps de l'intervention chirurgicale et donc les risques pour le patient.

II a été observé que le greffon osseux disposé dans ces cages, réduit de volume après son implantation, et ce notamment d'environ 20%. Or, il est nécessaire que le greffon osseux soit stimulé mécaniquement par les corps vertébraux entre lesquels il est en contact, afin que l'arthrodèse puisse se développer correctement. Dans le cas d'une cage inter-somatique rigide, il est ainsi nécessaire de remplir cette dernière de greffon, en sorte que le greffon osseux dépasse des extrémités de la cage. Cette dernière disposition peut compliquer davantage le réglage de la lordose et de la distance intervertébrale.

WO 2013/123497 a pour objet un dispositif de fusion inter-épineux comprenant une portion de corps centrale qui est définie entre des première et seconde parois opposées et inférieures, une paroi arrière et des premier et second bords supérieurs. La portion de corps centrale, ouverte sur sa partie postérieure, ne peut recevoir qu'un greffon sous forme de bloc solide.

US 2012/0215262 a pour objet un dispositif d'ostéosynthèse destiné à être placé entre les apophyses épineuses. Ce dispositif ne permet pas de réaliser une fusion inter-lamaire.

US 8.292.923 Bl a pour objet un implant destiné à être placé entre les apophyses épineuses. Cet implant ne fournit pas également d'appui inter-lamaire et ne permet pas de réaliser une fusion inter-lamaire. En outre, il n'est pas agencé pour recevoir au moins en partie les apophyses épineuses. En effet, la cavité centrale n'est de quelques millimètres et vient juste en contact superficielle avec les épineuses.

Il existe un besoin pour un dispositif d'arthrodèse vertébrale pour la fusion de deux vertèbres adjacentes, en particulier au niveau lombaire, notamment en traitement d'une discopathie dégénérative ou accidentelle, ne nécessitant pas l'emploi de vis et de tiges afin de réduire le champ opératoire sur le patient, et permettant de diminuer la nécrose des tissus environnants sur le site d'implantation.

II existe également un besoin pour un dispositif d'arthrodèse vertébral permettant de régler la distance intervertébral et l'angle de la lordose entre les vertèbres sus et sous-jacentes du niveau vertébral à corriger. Objet et Résumé de l'invention

La présente invention a pour objet un dispositif implantable d'arthrodèse vertébrale pour la fusion de deux vertèbres sus et sous- jacentes palliant les problèmes précités, comprenant de manière avantageuse :

a. une partie antérieure comprenant une zone supérieure d'appui apte à recevoir la partie inférieure de la lame supérieure de la vertèbre sus-jacente et une zone inférieure d'appui apte à recevoir la partie supérieure de la lame inférieure de la vertèbre sous-jacente, les zones supérieure et inférieure d'appui étant distantes d'une hauteur h minimum pour le maintien d'un écart intervertébral ;

b. des moyens de retenue rigides agencés par rapport à la partie antérieure en sorte de bloquer la migration de ladite partie antérieure vers le canal rachidien ;

c. une partie postérieure, en liaison avec ladite partie antérieure, comprenant un logement principal ayant des première et seconde ouvertures au regard l'une de l'autre et aptes à recevoir en partie les apophyses épineuses respectivement des vertèbres sus et sous- jacentes ;

d. un matériau d'ostéosynthèse granuleux disposé dans ledit logement principal.

On comprend par arthrodèse vertébrale, toute arthrodèse réalisée sur les vertèbres cervicales ou les vertèbres dorsales ou thoraciques ou les vertèbres lombaires ou encore les vertèbres du sacrum, de préférence sur les vertèbres lombaires.

On comprend par partie postérieure en liaison avec la partie antérieure, que la partie postérieure est solidaire directement de la partie antérieure ou par l'intermédiaire d'une ou plusieurs pièces différentes de la partie antérieure.

De préférence, on entend par élément rigide, en particulier désignant les moyens de retenue, éventuellement la partie antérieure et/ou la partie postérieure, ou encore l'élément de cloisonnement défini ci-après, tout élément suffisamment résistant à la déformation en fonctionnement sous l'application de charges générées par les niveaux vertébraux quelle que soit la position des vertèbres, notamment afin de maintenir ses dimensions pré-implantatoires une fois implanté, et ce à plus ou moins 5% près.

De préférence, les moyens de retenue, éventuellement la partie postérieure et/ou la partie antérieure et/ou l'élément de cloisonnement défini ci-après, sont choisis parmi les matériaux suivants, seul ou en combinaison : le polyétherétherkétone (PEEK) ou ses dérivés tel que le polyétherkétone (PEK), le titane, le polyéthylène téréphtalate (PET), le carbone, l'hydroxyapatite, l'os humain ou animal taillé.

Le matériau d'ostéosynthèse granuleux peut être de l'os humain et/ou animal et/ou artificiel. S'agissant d'os humain et/ou d'os animal, le matériau d'ostéosynthèse granuleux peut comprendre des copeaux ou des compresses cortico-spongieuses (pouvant contenir de l'os cortical et/ou de l'os trabéculaire), des dérivés osseux calcifiés ou décalcifiés.

S'agissant d'os artificiel, le matériau d'ostéosynthèse granuleux peut être des phosphates, des sulfates ou des carbonates de tricalcium, ou de l'hydroxyapatite, ou du ciment osseux, tels que des céramiques ou des ciments osseux de polyméthacrylate de méthyle.

La partie antérieure fournit au dispositif implantable un appui le plus éloigné possible des apophyses épineuses permettant ainsi d'équilibrer ce dernier.

La combinaison du maintien d'un écart intervertébral via la partie antérieure avec une partie postérieure comprenant un logement dans lequel est disposé un matériau d'ostéosynthèse permet de réaliser une fusion osseuse au niveau des apophyses épineuses, limitant ainsi l'ouverture du champ opératoire sur le patient.

Les apophyses épineuses supérieure et inférieure activent mécaniquement le matériau d'ostéosynthèse granuleux disposé dans le logement principal en passant à travers les première et seconde ouvertures débouchant dans ledit logement principal.

Le dispositif implantable selon l'invention peut être utilisé seul sans moyen de solidarisation postérieur des apophyses épineuses supérieure et inférieure desdites vertèbres sus et sous-jacentes entre-elles, si le ligament inter-épineux est laissé en place lors de l'intervention chirurgicale.

Si le ligament inter-épineux est ôté, ou selon le souhait du praticien, le dispositif implantable selon l'invention est combiné avec un moyen de solidarisation postérieur desdites apophyses épineuses supérieure et inférieure entre-elles. Ce moyen de solidarisation postérieur peut comprendre un élément longiligne ayant des première et seconde extrémités ainsi que des moyens de solidarisation, de préférence amovibles, desdites extrémités entre-elles. Ledit élément longiligne est de préférence disposé autour des apophyses épineuses supérieure et inférieure du niveau vertébral à corriger.

La partie postérieure peut être rigide ou dans un matériau pliable. Dans ce dernier cas, la partie postérieure est de préférence combinée avec un élément longiligne pourvu à ses extrémités de moyens de solidarisation desdites extrémités, en sorte d'exercer une action inverse à celle exercée par les apophyses épineuses sur la partie postérieure dans un matériau pliable rempli de matériau d'ostéosynthèse en position de lordose. Ledit élément longiligne est de préférence disposé autour des apophyses épineuses et donc autour de la partie postérieure du dispositif implantable selon l'invention.

La partie antérieure peut être rigide, telle que définie ci-dessous, ou dans un matériau pliable, de préférence dans une bande pliable telle que définie dans le présent texte. La bande pliable est de préférence pourvue de première et seconde extrémités solidarisées aux moyens de retenue et/ou à la partie postérieure et/ou audit élément de cloisonnement (défini ci-après).

Avantageusement, la bande pliable définie avec ledit élément de cloisonnement et/ou lesdits moyens de retenue et/ou ladite partie postérieure, un logement auxiliaire apte à recevoir un matériau d'ostéosynthèse granuleux. Cette disposition favorise une fusion intérimaires.

Dans une variante de réalisation, le dispositif implantable selon l'invention comprend un élément de cloisonnement rigide disposé entre la partie antérieure et la partie postérieure.

De préférence, l'élément de cloisonnement est disposé dans un plan sensiblement parallèle au plan dans lequel la partie antérieure est disposée.

La disposition d'un élément de cloisonnement permet de redonner un écart anatomique intervertébral et de redonner de la lordose. Cet élément de cloisonnement permet de conférer au dispositif implantable selon l'invention trois points d'appui au niveau inter-lamaires en combinaison avec la partie antérieure: deux points d'appui sur la partie antérieure et un point d'appui sur l'élément de cloisonnement. Cette disposition permet ainsi au dispositif implantable selon l'invention d'éviter à la partie antérieure de basculer en arrière sur les apophyses épineuses, et donc améliore la stabilité du dispositif.

Dans une variante de réalisation, le logement principal est dans un matériau pliable, de préférence dans une bande pliable dont la première extrémité et la seconde extrémité sont solidarisées respectivement au premier bord latéral et au second bord latéral de ladite partie antérieure et/ou des moyens de retenue et/ou de l'élément de cloisonnement.

Avantageusement, le logement principal, étant dans un matériau pliable donc déformable, est apte à subir des micromouvements en compression ou en lordose qui vont stimuler le matériau d'ostéosynthèse granuleux et faciliter la fusion osseuse.

Avantageusement, lorsque le dispositif implantable comprend un élément de cloisonnement rigide, le matériau pliable est de préférence en liaison avec ledit élément de cloisonnement, soit directement, soit par l'intermédiaire des moyens de retenue et/ou de la partie antérieure.

Dans ce dernier cas, le logement principal a une forme en C selon sa section transversale dont les extrémités sont formées par les première et seconde extrémités de la bande pliable.

L'élément de cloisonnement améliore la tenue du logement principal et évite que ce dernier ait tendance à s'affaisser lorsqu'il est rempli d'un matériau d'ostéosynthèse granuleux.

Les première et seconde extrémités de la bande pliable peuvent être collées aux premier et second bords latéraux de la partie antérieure et/ou des moyens de retenue et/ou dudit élément de cloisonnement ou encore enroulées sur elles-mêmes dans deux fourreaux disposés sur les moyens de retenue et/ou l'élément de cloisonnement.

La bande pliable peut être dans au moins un matériau polymère biocompatible flexible, et peut être non résorbable, c'est-à-dire qu'elle reste de façon permanente dans le corps, ou semi-résorbable, c'est-à-dire que seulement une partie de la bande pliable reste de façon permanente dans le corps. La bande pliable peut être par exemple un film en silicone, ou dans un matériau textile, tel qu'un non-tissé, un tricot, une tresse ou un tissu. Ledit matériau textile peut être éventuellement revêtu selon sa face interne et/ou sa face externe d'un revêtement partiellement ou totalement résorbable ou non résorbable, par exemple en silicone et/ou en acide polylactique de forme L ou D (PLLA ou PDLA), ou dans un copolymère d'acide lactique ou glycolique (PLGA).

Le matériau textile est de préférence dans un ou plusieurs matériaux synthétiques, et peut être en polypropylène, en polyéthylène téréphtalate (PET), en polyamide tel que le PA6-6, en polytétrafluoroéthylène (PTFE), dans un mélange polypropylène/PTFE, ou leur mélange.

Dans une variante de réalisation, les moyens de retenue sont supportés par ledit élément de cloisonnement ou la partie postérieure.

Dans une variante de réalisation, l'élément de cloisonnement délimite, au moins en partie avec la partie antérieure, un logement auxiliaire ayant des première et seconde ouvertures au regard l'une de l'autre, ledit logement auxiliaire étant apte à recevoir un matériau d'ostéosynthèse granuleux, et agencé en sorte de recevoir en partie les lames desdites vertèbres sus et sous-jacentes.

Avantageusement, en sus d'une fusion osseuse inter-épineuses, le dispositif implantable selon l'invention permet de réaliser également une fusion osseuse inter-lamaires. Cette disposition améliore la fusion du niveau vertébral à corriger. Dans une variante de réalisation, la partie antérieure comprend des premier et second bords latéraux en liaison avec les premier et second bords latéraux de l'élément de cloisonnement respectivement par l'intermédiaire de première et seconde parties latérales.

De préférence, les première et seconde extrémités de la bande pliable du logement principal sont solidarisées, par exemple par collage, respectivement auxdites première et seconde parties latérales.

Dans une sous-variante, les première et seconde parties latérales divergent vers la partie antérieure.

Cette disposition permet d'optimiser le volume du logement auxiliaire délimité, au moins en partie, entre la partie antérieure et l'élément de cloisonnement afin que la quantité de matériau d'ostéosynthèse disposée dans ledit logement auxiliaire soit la plus importante possible. La surface de la fusion osseuse, en particulier inter-lamaires, est ainsi optimisée.

Dans une variante de réalisation, l'élément de cloisonnement, et éventuellement les moyens de retenue, a ou ont une forme générale de U ou de H.

Cette forme favorise la réception des lames et des apophyses épineuses dans le logement principal, et éventuellement dans le logement auxiliaire. Cette forme améliore également la quantité de matériaux d'ostéosynthèse granuleux qui peut être reçue dans le logement principal, et éventuellement dans le logement auxiliaire, ce qui favorise la qualité de la fusion osseuse.

Cette disposition permet également de donner un axe de pivotement à l'apophyse épineuse de la vertèbre sus-jacente, et éventuellement de recevoir l'apophyse épineuse de la vertèbre sus-jacente sans forcément la tailler.

Dans une variante de réalisation, la partie postérieure, en particulier la paroi arrière, comprend une paroi ayant un premier creux supérieur, notamment en forme de U, et éventuellement un second creux inférieur, notamment en forme de U. De préférence, la partie postérieure comprend une paroi en forme de H.

La partie postérieure ainsi agencée peut recevoir au moins en partie les apophyses épineuses sans qu'il ne soit nécessaire d'entailler ces dernières.

Dans une variante de réalisation, la zone supérieure d'appui de la partie antérieure a une forme convexe ; de préférence la zone inférieure d'appui de la partie antérieure a une forme concave.

Cette disposition permet à la partie antérieure de s'adapter à la forme anatomique des lames des vertèbres sus et sous-jacentes et améliore ainsi l'ergonomie dudit dispositif.

Dans une variante de réalisation, la face antérieure de la partie antérieure est concave.

Cette disposition permet d'éloigner la face antérieure de la partie antérieure de la dure-mère, et évite de comprimer le ligament jaune.

Dans une variante de réalisation, la partie antérieure est inclinée vers le logement principal.

La partie antérieure forme de préférence un angle a avec le plan d'appui (P) sur lequel repose le dispositif implantable selon l'invention.

De préférence, l'angle a est inférieur à 90°, encore de préférence compris entre 45° et 90°, plus particulièrement compris entre 45° et 75°.

Cette disposition favorise le réglage de la lordose des vertèbres sus et sous-jacentes.

Cette disposition améliore également l'ergonomie du dispositif en ce qu'il s'adapte mieux à la disposition des vertèbres sus et sous-jacentes qui sont naturellement en quinconce.

Dans une variante de réalisation, la zone inférieure d'appui de la partie antérieure comprend des premier et second pieds inclinés vers le logement principal. Ces pieds ont pour fonction d'améliorer la stabilité de l'appui sur les lames de la vertèbre sous-jacente.

Dans une variante de réalisation, les moyens de retenue comprennent au moins une première projection supérieure et au moins une première projection inférieure, qui s'étendent du premier et/ou du second bord(s) latéra(l)(ux) dudit élément de cloisonnement, et sont pourvues à leurs extrémités d'orifices pour le passage de vis.

De préférence, lesdites vis combinées avec lesdites projections forment un moyen de solidarisation postérieur des apophyses épineuses supérieure et inférieure entre-elles.

Cette disposition permet de réduire le champ opératoire sur le patient et limite ainsi l'étendue des tissus nécrosés. Il n'est en effet pas nécessaire d'utiliser des vis et des tiges solidarisées aux pédicules qui sont éloignées anatomiquement des apophyses épineuses.

Dans une variante de réalisation, la bande pliable est un panneau textile, éventuellement partiellement revêtu d'un revêtement, ou dans un film dans au moins un matériau polymère.

Ledit revêtement peut être continu, telle une couche, ou discontinu, notamment disposé sous forme de points, de lignes ou de motifs géométriques tels que des losanges par exemple.

Dans une variante de réalisation, la partie antérieure, les moyens de retenue, éventuellement la partie postérieure et/ou l'élément de cloisonnement, sont une pièce, de préférence moulée.

Dans une variante de réalisation, la partie antérieure, les moyens de retenue, éventuellement la partie postérieure et/ou l'élément de cloisonnement, sont dans un matériau d'ostéosynthèse tel que défini ci- dessus, notamment non granuleux, par exemple en hydroxyapatite moulée.

Cette disposition améliore encore la surface de la fusion osseuse que ce soit au niveau inter-lamaires comme au niveau inter-épineux. La présente invention a pour objet, selon un second aspect, un ensemble comprenant un dispositif implantable selon l'une quelconque des variantes de réalisation précédentes, et un moyen de solidarisation postérieur des apophyses épineuses supérieure et inférieure entre-elles.

De préférence, ledit moyen de solidarisation postérieur comprend un élément longiligne pourvu de première et de seconde extrémités, et comprend un moyen de solidarisation, de préférence amovible, desdites extrémités entre elles.

Un tel moyen de solidarisation postérieur peut être le dispositif implantable décrit dans FR 2.961.687 Al .

Description détaillée des dessins

La présente invention sera mieux comprise à la lecture des trois exemples de réalisation suivants cités de manière non limitative, et décrits en référence avec les figures suivantes, annexées à la présente, dans lesquelles :

- les figures 1A et 1B sont des représentations schématiques et en perspective d'un premier exemple de dispositif implantable selon l'invention ;

- la figure 2 est une représentation schématique et vue de dessous du premier exemple de dispositif implantable selon l'invention représenté aux figures 1A et 1B ;

- la figure 3 est une représentation schématique et vue de dessus du premier exemple de dispositif implantable selon l'invention représenté aux figures 1A, 1B et 2 ;

- la figure 4 est une représentation schématique du premier exemple de dispositif selon l'invention représenté en fonctionnement disposé entre des vertèbres sus et sous-jacentes avec des portions dudit dispositif arrachées ; - la figure 5 est une représentation schématique et en perspective d'un second exemple de dispositif selon l'invention ;

- la figure 6 est une représentation schématique et en perspective d'un premier exemple d'ensemble selon l'invention comprenant le deuxième exemple de dispositif implantable représenté à la figure

5 et des moyens de liaison postérieur des apophyses épineuses supérieure et inférieure entre-elles ;

- la figure 7 est une représentation schématique et en perspective d'un troisième exemple de dispositif implantable selon l'invention. Description détaillée des exemples de réalisation

Le premier exemple de dispositif implantable d'arthrodèse vertébrale 1 pour la fusion de deux vertèbres sus et sous-jacentes représenté aux figures 1A, 1B, 2, 3 et 4 comprend une partie antérieure 2 comprenant une zone supérieure d'appui 2a apte à recevoir, au moins en partie, la partie inférieure 3 de la lame supérieure 4 de la vertèbre sus-jacente 5 et une zone inférieure d'appui 2b apte à recevoir la partie supérieure 6 de la lame inférieure 7 de la vertèbre sous-jacente 8, les zones supérieure 2a et inférieure 2b d'appui étant distantes d'une hauteur hl minimum pour le maintien d'un écart intervertébral. Le dispositif implantable 1 comprend également des moyens de retenue 9 rigides agencés par rapport à la partie antérieure 2 en sorte de bloquer la migration de ladite partie antérieure 2 vers le canal rachidien.

Le dispositif implantable 1 comprend aussi une partie postérieure 10, en liaison avec ladite partie antérieure 2, comprenant un logement principal 11 ayant des première lia et seconde 11b ouvertures au regard l'une de l'autre et aptes à recevoir en partie les apophyses épineuses supérieure 12 et inférieure 13 respectivement des vertèbres sus-jacentes 5 et sous-jacentes 8. Le logement principal 11 est rempli au moment de l'implantation d'un matériau d'ostéosynthèse granuleux (non représenté). Dans cet exemple précis, les parties antérieure 2 et postérieure 10 sont rigides.

Le dispositif implantable 1 comprend un élément de cloisonnement

14 rigide disposé entre la partie antérieure 2 et la partie postérieure 10, notamment dans un plan sensiblement parallèle au plan dans lequel la partie antérieure 2 est disposée.

Dans cet exemple précis, les moyens de retenue 9 sont dans le prolongement de la partie postérieur 10, à l'aplomb de la partie antérieure 2, tel que cela est visible à la figure 2.

L'élément de cloisonnement 14 délimite au moins en partie avec la partie antérieure 2 un logement auxiliaire 15 ayant des première 15a et seconde 15b ouvertures au regard l'une de l'autre, ledit logement auxiliaire

15 recevant en fonctionnement un matériau d'ostéosynthèse granuleux (non représenté), et agencé en sorte de recevoir en partie les lames 4,7 desdites vertèbres sus-jacente 5 et sous-jacente 8.

La partie antérieure 2 comprend des premier 2c et second 2d bords latéraux en liaison avec les premier 14c et second 14d bords latéraux de l'élément de cloisonnement 14 respectivement par l'intermédiaire de première 16 et seconde 17 parties latérales. De préférence, les première 16 et seconde 17 parties latérales divergent vers la partie antérieure 2.

L'élément de cloisonnement 14 a une forme générale de U, tel que cela est visible à la figure 3. Dans cet exemple précis, la partie postérieure 10, les moyens de retenue 9, l'élément de cloisonnement 14 et la partie postérieure 2 sont dans une pièce moulée, par exemple en PEEK ou en hydroxyapatite.

La zone supérieure d'appui 2a de la partie antérieure 2 a une forme convexe ; de préférence la zone inférieure d'appui 2b de la partie antérieure 2 a une forme concave.

La partie antérieure 2 a une face antérieure 2e concave. La partie antérieure 2 est inclinée vers ledit élément de cloisonnement 14, en particulier forme un angle al avec le plan d'appui (PI) sur lequel repose le dispositif implantable 1, al est inférieur à 90°, de préférence compris entre 45° et 90°.

La zone inférieure d'appui 2b de la partie antérieure 2 comprend des premier 50 et second 51 pieds inclinés vers le logement principal 11.

En fonctionnement, du matériau d'ostéosynthèse granuleux est disposé dans les logements auxiliaire 15 et principal 11, de préférence en sorte de dépasser desdits logements 11,15 pour pallier au retrait de 20% en volume observé.

Le dispositif implantable 1 est ensuite disposé entre les lames 4,7 pour la partie antérieure 2 et entre les apophyses épineuses supérieure 12 et inférieure 13 pour la partie postérieure 10, tel que représenté à la figure 4. Les apophyses épineuses 12,13 sont éventuellement entaillées, telles que représentées à la figure 4, en sorte de mieux pénétrer dans ledit logement principal 11 et de rentrer en contact avec le matériau d'ostéosynthèse.

La partie antérieure 2 permet de régler un écartement intervertébral. L'élément de cloisonnement 14 améliore la stabilité de la partie antérieure 2 et l'empêche de basculer vers les apophyses épineuses 12,13. La surface de contact entre le matériau d'ostéosynthèse avec les lames supérieure 4 et inférieure 7 d'une part, et les apophyses épineuses supérieure 12 et inférieure 13 d'autre part, est importante, ce qui favorise une fusion osseuse au-delà des seules apophyses épineuses 12,13.

Le second exemple de dispositif implantable 18 représenté aux figures 5 et 6 ne sera décrit ci-après que de par ses différences avec le premier exemple de dispositif implantable 1. La partie postérieure 19 est dans un matériau pliable, en particulier dans une bande pliable 20 dont la première extrémité 20a et la seconde extrémité 20b sont solidarisées respectivement avec les premier 25a et second 25b bords dudit élément de cloisonnement 25, ainsi respectivement qu'aux première 21 et seconde 22 parties latérales reliant les premier 23a et second 23b bords latéraux de la partie antérieure 23 aux bords 25a et 25b dudit élément de cloisonnement 25.

La partie antérieure 23 permet le maintien d'un écart vertébral d'une hauteur h2 via les zones supérieure 23c et inférieure 23d d'appui.

Les moyens de retenue 24 sont ici supportés par l'élément de cloisonnement 25. L'élément de cloisonnement 25 et les moyens de retenue 24 ont ainsi une forme générale en U. La partie antérieure 23, l'élément de cloisonnement 25 et les moyens de retenue 24 sont rigides et dans cet exemple précis dans une seule pièce, par exemple en PEEK ou en hydroxyapatite moulée.

En fonctionnement, le second exemple de dispositif implantable 18 est disposé entre les vertèbres sus 26 et sous-jacentes 27 de la même manière que le premier exemple de dispositif implantable 1. Le logement principal 28 étant dans un matériau pliable, tel que dans un panneau textile, permet aux apophyses épineuses 29,30 de rentrer davantage en contact avec le matériau d'ostéosynthèse lors des mouvements de lordose du rachis, ce qui favorise l'activation du greffon osseux et la formation de la fusion osseuse.

La figure 6 représente un premier exemple d'ensemble 31 selon l'invention comprenant le dispositif implantable 18 représenté à la figure 5. L'ensemble 31 comprend ainsi un moyen de solidarisation postérieur 32 des apophyses épineuses supérieure 29 et inférieure 30 entre-elles. Le moyen de solidarisation postérieure 32 comprend un élément longiligne 33 pourvu de première et seconde extrémités et d'un moyen de solidarisation desdites extrémités entre-elles. Ledit moyen de solidarisation postérieure 32 peut être amovible, tel que décrit dans FR 2.961.687 Al. Dans cet exemple précis, l'élément longiligne 32 entoure les apophyses épineuses supérieure 29 et inférieure 30 et la partie postérieure 19 comprenant un matériau d'ostéosynthèse granuleux. L'élément longiligne 33 contribue ainsi au maintien du matériau d'ostéosynthèse granuleux dans le logement principal 28, en particulier lorsque le rachis est en extension.

Le troisième exemple de dispositif implantable 34 selon l'invention ne sera décrit ci-après que de par ses différences avec le premier exemple de dispositif implantable 1. Le troisième exemple de dispositif implantable

34 comprend une partie postérieure 35 et une partie antérieure 36, toutes deux dans un matériau pliable. La partie antérieure 36 est dans une bande pliable 38 dont les première 38a et seconde 38b extrémités sont solidarisées respectivement au premier bord 39a et au second bord 39b des moyens de retenue 39. De même, la partie postérieure 35 est dans une bande pliable 40 dont les première 40a et seconde 40b extrémités sont solidarisées respectivement au premier bord 39a et au second bord 39b des moyens de retenue 39.

L'élément de cloisonnement 41 et les moyens de retenue 39 ont ensemble une forme générale de H. Les moyens de retenue 39 comprennent des première 42 et seconde 43 projections supérieures et des première 44 et seconde 45 projections inférieures s'étendant respectivement des premier 39a et second 39b bords latéraux desdits moyens de retenue 39. Ces projections 42 à 45 sont pourvues d'au moins un orifice 46 apte à coopérer avec des vis (non représentées). Lesdites projections 41 à 45 et les vis forment ainsi un moyen de solidarisation postérieure 47 du dispositif implantable 34 aux apophyses épineuses supérieure et inférieure.

La disposition d'un matériau d'ostéosynthèse de façon suffisamment compactée dans le logement auxiliaire 48 délimité entre la partie antérieure 36 et l'élément de cloisonnement 41 permet de former des zones supérieure 35a et inférieure 35b d'appui aptes à venir en contact avec les lames supérieure et inférieure et ainsi maintenir un écartement vertébral minimum, correspondant à la hauteur minimale h2 de la partie antérieure 36.

La déformation au moins en partie du logement auxiliaire 48 permet d'améliorer la fusion osseuse car le matériau d'ostéosynthèse est davantage stimulé par les lames des vertèbres sus et sous-jacentes du niveau vertébral à corriger.