PERFECTIONNEMENT AUX STRUCTURES D'ASSISE OU DE COUCHAGE DONT LES MOYENS DE SOUTIEN CORPOREL TENDENT A S'AUTO-EQUILIBRER EN EFFORTS

La présente invention concerne le domaine général de l'industrie de l'ameublement ; elle concerne plus particulièrement un perfectionnement aux structures d'assises ou de couchage dont les moyens de soutien corporel (en forme de lattes ou de plateaux supports) tendent à s'auto-équilibrer en efforts.

Les documents WO-2005/004676 ou encore CH-66 33 39 décrivent des structures de sommiers dont les moyens de soutien corporels en forme de lattes sont équipées de poulies latérales qui viennent en appui sur des éléments flexibles tels qu'une corde, un câble, une bande ou une chaîne, eux-mêmes portés par des poulies intermédiaires fixes solidaires des longerons latéraux.

Une telle structure de sommier fonctionne par transfert de charges et permet de profiter de l'appui vertical sur certaines des lattes pour tendre à faire remonter certaines autres lattes adjacentes sur lesquelles on exerce un effort d'appui moindre.

Cela permet d'obtenir un plan de couchage confortable qui s'adapte bien à la forme du corps de l'utilisateur et qui supporte de manière très homogène l'ensemble des lignes corporelles, quels que soient les poids et profondeurs de courbes en présence.

Cependant, ces structures de sommier présentent généralement l'inconvénient d'une grande complexité de fabrication, de montage et d'ajustage, entraînant un coût élevé à l'installation, ainsi que des risques de dérèglement à l'usage.

En outre, ces solutions techniques sont difficilement compatibles avec les sommiers relevables, en raison des variations d'entraxes générées par les mouvements des différents éléments.

La présente invention propose une nouvelle structure permettant de remédier à ces inconvénients.

Cette structure d'assise ou de couchage, solidaire d'une structure de sommier, matelas, siège ou oreiller est donc du type comprenant - des éléments supports de moyens de soutien corporel, et - des organes qui portent au moins deux desdits éléments supports, de manière à réaliser leur liaison et à autoriser leurs mouvements l'un par rapport à l'autre, cela dans une direction verticale ou sensiblement verticale, pour tendre à auto-équilibrer les efforts d'appui sur lesdits moyens de soutien corporel. Conformément à l'invention, lesdits organes de liaison se présentent chacun sous la forme d'un organe de basculement monté à pivot sur la structure de sommier,

matelas, siège ou oreiller, ledit organe de basculement portant lesdits éléments supports des moyens de soutien corporel par l'intermédiaire d'éléments de liaison souples ou rigides agissant en traction, les deux extrémités de chacun desdits éléments de liaison étant solidarisés de manière pivotante par une articulation, respectivement avec ledit élément support associé et ledit organe de basculement associé.

Une telle structure permet de limiter le nombre de pièces nécessaires à sa réalisation, simplifie le montage en l'absence de réglages de tension et permet d'absorber les variations d'entraxe générés par les mouvements de sommiers relevables.

Sa conception permet d'y adjoindre facilement des systèmes optionnels de réglage de hauteur et/ou de renvoi de mouvement au côté opposé.

Les moyens de soutien corporel peuvent se présenter sous la forme de lattes parallèles ou de plateaux juxtaposés. Ces moyens de soutien sont maintenus en suspension par l'intermédiaire des organes de basculement associés aux éléments de liaison. Lorsque l'on applique un effort important sur l'un des éléments de soutien, il descend et fait pivoter par l'intermédiaire des bras articulés les basculeurs montés sur pivot. Les basculeurs entraînés en rotation tirent les bras articulés et soulèvent ainsi les éléments de soutien adjacents qui sont soumis à un effort moins important. L'ensemble du système s'auto-équilibre et permet aux éléments de suspension de bien s'ajuster aux formes du corps de l'utilisateur, pour un meilleur confort. Les éléments de soutien corporel portent un matelas ou une garniture de siège ou d'oreiller. Au niveau des extrémités du sommier, siège ou oreiller, les bras articulés sont de préférence reliés de manière fixe directement sur le châssis support, ou par l'intermédiaire d'éléments de fixation appropriés.

Comme indiqué auparavant, cette structure d'assise ou de couchage peut être solidaire d'une structure de sommier ou intégrée au sein d'un coussin de siège, matelas ou oreiller.

Selon une première forme de réalisation possible, les moyens de soutien corporel se présentent sous la forme de plateaux et les organes de basculement sont montés sur une rotule solidaire du châssis de la structure, lesquels organes de basculement sont associés à quatre éléments supports desdits moyens de soutien corporel, chacun par l'intermédiaire d'un élément de liaison souple ou rigide, lesdits éléments supports des moyens de soutien corporel étant eux-mêmes chacun associés à quatre organes de basculement.

Selon une seconde forme de réalisation possible, les moyens de soutien corporel se présentent sous la forme de plateaux et les organes de basculement sont articulés autour d'un axe de pivotement sur le châssis de la structure ; les organes de basculement sont associés chacun à deux éléments supports desdits moyens de soutien corporel, chacun par l'intermédiaire d'un élément de liaison souple ou rigide, lesdits éléments supports des moyens de soutien corporel étant associés chacun à quatre organes de basculement, deux premiers desdits organes de basculement, situés de part et d'autre de chaque élément support étant articulés autour d'axes parallèles, et les deux autres organes de basculement, situés de part et d'autre de chaque élément support, étant également articulés autour d'axes parallèles mais qui sont perpendiculaires aux axes d'articulation desdits deux premiers organes de basculement.

Selon une troisième forme de réalisation, les moyens de soutien corporel se présentent sous la forme de lattes parallèles solidaires d'un châssis par l'intermédiaire de moyens supports disposés en vis-à-vis, lesquels moyens supports comprennent des éléments supports permettant la réception des extrémités desdites lattes, interposés chacun entre deux organes de basculement et portés chacun par lesdits organes de basculement juxtaposés, par l'intermédiaire des éléments de liaison souples ou rigides, lesdits organes de basculement étant montés à rotation sur ledit châssis, autour d'un axe parallèle à l'axe longitudinal desdites lattes. Dans ce cadre, certains au moins des organes de basculement en regard sont avantageusement reliés entre eux par un élément de jonction formant barre de torsion et assurant la synchronisation de leur pivotement.

Selon une caractéristique de réalisation, les éléments supports des moyens de soutien corporel qui sont situés aux extrémités ou sur le pourtour de la structure, selon le cas, sont solidaires du châssis de la structure par l'intermédiaire d'au moins un organe d'extrémité fixe associé à un élément de liaison souple ou rigide.

Selon une configuration particulièrement avantageuse, les organes de basculement consistent chacun en une pièce dont l'extrémité inférieure est munie du pivot et dont l'extrémité supérieure est associée aux articulations des éléments de liaison ; d'autre part, les éléments supports des moyens de soutien corporel se présentent chacun sous la forme d'une pièce dont l'extrémité inférieure est associée aux articulations desdits éléments de liaison, et dont l'extrémité supérieure porte au moins un moyen de soutien corporel en forme de latte ou de plateau.

Toujours selon une caractéristique intéressante, au repos, les articulations associées aux éléments supports se situent en-dessous des articulations associées aux organes de basculement.

L'invention sera encore illustrée, sans être aucunement limitée, par la description suivante de différentes formes de réalisation possibles, données uniquement à titre d'exemples et représentées sur les dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue schématique, de côté, illustrant une première forme de réalisation possible de la structure d'assise ou de couchage conforme à l'invention, les moyens de soutien corporel (en forme de plateaux) étant ici en position repos ;

- la figure 2 montre la structure d'assise ou de couchage de la figure 1 dans laquelle les plateaux de soutien corporel sont activés par appui sur leur surface supérieure ;

- la figure 3 montre la structure d'assise ou de couchage des figures 1 et 2 vue par- dessous ;

- la figure 4 est une vue schématique, par-dessous, d'une seconde forme de réalisation possible de la structure d'assise ou de couchage selon l'invention ;

- la figure 5 est une vue schématique, de côté, illustrant une troisième forme de réalisation possible de la structure d'assise ou de couchage conforme à l'invention, les moyens de soutien corporel (en forme de lattes) étant ici en position repos ;

- la figure 6 montre la structure de la figure 5 avec les moyens de soutien corporels activés par appui sur leur surface supérieure ;

- la figure 7 est une vue de côté d'une possibilité de réalisation des organes basculeurs et éléments supports de moyens de soutien corporel, pour la structure schématique des figures 5 et 6.

La structure d'assise ou de couchage 1 illustrée schématiquement sur les figures 1 à 3 comprend des moyens de soutien corporel 2 en forme de plateaux horizontaux fixés de manière amovible ou non sur des éléments supports 3, eux- mêmes portés par des organes de basculement 4, par l'intermédiaire de bras de liaison 5 articulés.

Les organes de basculement 4 sont chacun montés sur le châssis 6 de la structure par l'intermédiaire de pivots 7 en forme de rotules, aménagés au niveau de leur extrémité inférieure.

Les bras de liaison 5 relient l'extrémité supérieure des organes de basculement 4 et l'extrémité inférieure des éléments supports 3 par l'intermédiaire d'articulations 5'. Ces bras de liaison 5 peuvent être réalisés en matériau souple ou rigide.

S'ils sont réalisés en matériau rigide (par exemple en matière plastique rigide), les articulations d'extrémités 5' se présentent sous la forme de zones amincies de matière, ou sous la forme de tenons ou de rotules aménagées sur l'une des pièces, coopérant avec des orifices adaptés aménagés dans l'autre pièce.

S'ils sont réalisés en matériau souple (par exemple en matière textile ou plastique filaire) les articulations 5' correspondantes sont obtenues par la souplesse du matériau lui-même.

Au repos (figure 1 ) les articulations 5' des bras 5 sur les éléments supports 3 se situent en dessous des articulations 5' associées aux organes de basculement 4.

Comme cela apparaît sur la figure 3, dans ce mode de réalisation, chaque organe de basculement 4 est relié en croix à quatre éléments supports 3 par l'intermédiaire, à chaque fois, d'un bras de liaison 5 ; et chaque élément 3 support des moyens de soutien corporel 2 est lui-même relié en croix à quatre organes de basculement 4. En outre, chaque moyen de soutien 2 avec son élément support associé 3 est monté suspendu, porté par les quatre organes basculeurs 4 associés, au moyen de bras 5 qui s'étendent vers le haut à partir de la base de chaque élément support 3.

Cette organisation est valable sur toute la surface de la structure de sommier, siège, matelas ou oreiller, sauf sur son pourtour où les bras articulés 5 sont reliés à des organes d'extrémités fixes 8 (visibles figures 1 et 2), solidaires du châssis 6.

Ce genre de structure permet la réalisation d'un plan de soutien constitué par la face supérieure des différents plateaux 2 juxtaposés.

Le plan de soutien défini par la juxtaposition de plateaux 2 peut recevoir un matelas ou un garnissage quelconque (coussin de siège ou oreiller ...).

Comme expliqué auparavant, on comprend que si on applique un effort important sur l'un des plateaux 2, ce plateau descend et il fait pivoter les organes basculeurs 4 périphérique (autour de leur rotule pivot 7) par l'intermédiaire d'une traction sur les bras 5 associés. Les organes basculeurs 4 entraînés en rotation « tirent » eux-mêmes sur leurs autres bras 5 et ils soulèvent ainsi les plateaux adjacents 2, si ceux-ci sont soumis à un effort d'appui moins important.

On obtient ainsi un système qui s'auto-équilibre et qui permet aux plateaux de soutien 2 de s'ajuster au mieux aux formes du corps.

On notera que les bras de liaison 5 agissent en permanence en traction et qu'ils peuvent donc être réalisés en matière souple, sans que cela nuise ou n'affecte le fonctionnement correct de la structure.

Le mode de réalisation de la figure 4 est une variante de celui des figures 1 à 3. La structure est ici représentée schématiquement (et partiellement), vue par-dessous ; par mesure de simplification, les éléments identiques au mode de réalisation précédent conservent les mêmes repères.

Dans cette variante de réalisation, les plateaux de soutien 2 « internes » (c'est- à-dire ceux qui ne sont pas situés sur le pourtour de la structure), associés à leurs éléments supports 3, sont chacun portés par quatre bras de liaison 5 solidaires d'organes basculeurs 4' montés sur le châssis 6, non plus sur rotule, mais sur un axe de pivotement 10.

Chaque organe basculeur 4' est associé à deux éléments supports 3 par l'intermédiaire de bras de liaison 5, et chaque élément support 3 est associé à quatre organes basculeurs 4'.

Les axes de pivotement 10 des organes basculeurs 4' sont orientés perpendiculairement à la direction longitudinale des bras de liaison 5 associés. Ainsi, sur les quatre organes de basculement 4' associés à chaque élément support 3, deux premiers desdits organes de basculement 4', situés de part et d'autre de l'élément support 3, sont articulés autour d'axes parallèles, et les deux autres organes de basculement 4', situés de part et d'autre dudit élément support 3, sont également articulés autour d'axes parallèles, mais qui sont perpendiculaires aux axes d'articulation desdits deux premiers organes de basculement.

Entre les lignes longitudinales et transversales de plateaux 2, on trouve ici des lignes longitudinales et transversales d'organes basculeurs 4' ; et sur chacune de ces lignes longitudinales et transversales, les organes basculeurs 4' pivotent autour du même axe 10.

Sur le pourtour de la structure, les éléments 3 supports des plateaux de soutien 2 sont solidaires, par des bras de liaison 5, d'organes ou de pièces d'extrémités fixes 8 montées sur le châssis 6.

On obtient un plan de soutien similaire à celui décrit ci-dessus en relation avec les figures 1 à 3 et qui fonctionne selon le même principe.

Ici encore, les bras de liaison souples ou rigides 5 fonctionnent en permanence par traction.

Les figures 5 à 7 illustrent une autre forme de réalisation possible de la structure d'assise ou de couchage conforme à l'invention, dans laquelle les moyens d'appui corporel se présentent sous la forme de lattes parallèles 2' dont les extrémités

sont portées par des moyens supports solidaires de deux parties de châssis 6 en vis- à-vis, par exemple des longerons de sommiers.

Sur les figures correspondantes, par mesure de simplification, les éléments fonctionnels identiques aux modes de réalisation précédents conservent les mêmes repères.

Plus précisément, les lattes 2' sont portées par des éléments supports 3' (en forme d'embouts récepteurs de lattes), eux-mêmes portés par deux organes basculeurs latéraux 4", par l'intermédiaire de bras de liaison 5. Chaque élément support 3' est porté par deux organes basculeurs 4" juxtaposés et chaque organe basculeur 4" porte deux éléments supports 3' juxtaposés.

Les organes basculeurs 4" sont montés pivotants sur le châssis 6 autour d'axes de basculement 10 qui s'étendent parallèlement à l'axe longitudinal des lattes 2'.

Les différentes lattes juxtaposées 2' sont donc reliées les unes aux autres par des organes basculeurs 4", cela au niveau des deux longerons 6 en vis-à-vis du sommier équipé.

Au niveau des extrémités, les dernières lattes 2' sont portées par des pièces fixes 8 (par l'intermédiaire d'un bras 5) identiques ou similaires à celles des modes de réalisation précédents.

Ici encore, les extrémités inférieures des éléments supports 3' sont reliées aux parties supérieures des organes basculeurs 4" par les bras de liaison 5, alors que c'est la partie inférieure des organes basculeurs 4" qui porte l'axe d'articulation 10.

Les bras 5 articulés remontent depuis les éléments supports 3' vers les organes basculeurs 4" (et aussi vers les pièces d'extrémités 8) ; au repos (figure 5) les articulations 5' associées aux éléments supports 3' se situent en-dessous des articulations 5' associées aux organes basculeurs 4".

Dans ce mode de réalisation, à titre complémentaire, certains ou tous les organes basculeurs 4" situés en vis-à-vis sur les longerons 6 peuvent être reliés par des barres de torsion 1 1 , s'étendant parallèlement aux lattes 2', pour assurer la synchronisation de leur basculement.

Le principe de fonctionnement de la structure, illustré par la figure 6, est identique aux modes de réalisation décrits ci-dessus. Un appui important sur l'une des lattes 2' assure la remontée des lattes 2' adjacentes subissant un effort d'appui moindre (voir la longueur des flèches d'appui sur les lattes 2'), grâce aux différents ensembles basculeurs 4"/bras 5.

La juxtaposition des lattes suspendues 2' permet d'obtenir un auto-équilibrage efficace des efforts d'appui.

Comme pour les modes de réalisation précédents, les bras de liaison 5 sont réalisés en matériau souple ou rigide et ils agissent en permanence par traction.

Un exemple concret de réalisation de cette structure est illustré sur la figure 7. On remarque ici l'élément support 3' prolongé vers le haut par un système d'embouts 12 permettant la réception de trois lattes parallèles 2'.

Les pièces fixes d'extrémités 8 et les organes basculeurs 4" sont munis de prolongements monoblocs 5 formant les bras de liaison rigides, les articulations 5' étant obtenues par des amincissements de matière.

Au niveau de leur autre extrémité, les bras 5 comportent un tenon monobloc 13 adapté pour venir s'emmancher dans un orifice 14 adapté, ménagé dans l'élément support 3', pour assurer la solidarisation amovible des deux éléments.

Du côté du tenon 13, un amincissement de matière permet la réalisation de l'articulation associée 5'.