Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
INDUSTRIAL VAPOUR GENERATOR FOR DEPOSITING AN ALLOY COATING ON A METAL STRIP
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2010/070067
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a vacuum deposition facility for depositing a metal alloy coating on a substrate (7), said facility being equipped with a vapour generator/mixer comprising a vacuum chamber (6) in the form of an enclosure provided with means for creating a vacuum state therein relative to the external environment and provided with means for the entry and exit of the substrate (7), while still being essentially sealed from the external environment, said enclosure including a vapour deposition head, called the injector (3), configured so as to create a jet of metal alloy vapour of sonic velocity towards the surface of the substrate (7) and perpendicular thereto, said ejector (3) being in sealed communication with a separate mixer device (14), which is itself connected upstream to at least two crucibles (11, 12) respectively, these containing different metals M1 and M2 in liquid form, each crucible (11, 12) being connected to the mixer (14) by its own pipe (4, 4').

Inventors:
SILBERBERG ERIC (BE)
VANHEE LUC (FR)
SCHMITZ BRUNO (BE)
MONNOYER MAXIME (BE)
Application Number:
PCT/EP2009/067448
Publication Date:
June 24, 2010
Filing Date:
December 17, 2009
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
ARCELORMITTAL FRANCE (FR)
SILBERBERG ERIC (BE)
VANHEE LUC (FR)
SCHMITZ BRUNO (BE)
MONNOYER MAXIME (BE)
International Classes:
C23C14/24; C23C14/16; C23C14/56
Foreign References:
EP1972699A12008-09-24
EP2048261A12009-04-15
EP1174526A12002-01-23
Attorney, Agent or Firm:
PRONOVEM - OFFICE VAN MALDEREN (BE)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS

1. Installation de dépôt sous vide d'un revêtement d'alliage métallique sur un substrat (7), équipée d'un générateur-mélangeur de vapeur comprenant une chambre à vide (6) sous forme d'une enceinte, munie de moyens pour y assurer un état de dépression par rapport au milieu extérieur et munie de moyens permettant l'entrée et la sortie du substrat (7), tout en étant essentiellement étanche par rapport au milieu extérieur, ladite enceinte englobant une tête de dépôt de vapeur, appelée éjecteur

(3), configuré pour créer un jet de vapeur d'alliage métallique à la vitesse sonique en direction de et perpendiculaire à la surface du substrat (7), ledit éjecteur (3) étant en communication de manière étanche avec un dispositif mélangeur distinct (14), lui-même relié en amont respectivement à au moins deux creusets (11, 12) et contenant des métaux différents Ml et M2, sous forme liquide, chaque creuset (11, 12) étant relié par une conduite propre (4, 4') au mélangeur (14) . 2. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le mélangeur (14) comprend une enveloppe cylindrique (14C) à l'intérieur de laquelle se trouvent, selon l'axe de l'enveloppe, une pluralité de tubes (14A) disposés régulièrement et connectés en entrée à la conduite d'amenée (4) d'une première vapeur métallique, la conduite d'amenée (4') d'une seconde vapeur métallique étant connectée, latéralement par rapport à l'enveloppe cylindrique, à l'espace interstitiel (14B) entre les tubes (14A), les tubes (14A) et l'espace interstitiel (14B) présentant des orifices de sortie débouchant tous sur un espace (15) où peut se faire le mélange des vapeurs.

3. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le mélangeur (14) comprend une série de cloisons permettant de séparer au moins deux vapeurs entrantes, ces cloisons créant des orifices permettant la sortie des deux vapeurs en vue de leur mélange sous forme de couches alternées de l'une et l'autre vapeur dans le sens du flux de sortie. 4. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que chacune desdites conduites (4, 4') comporte une vanne proportionnelle (5, 5') avec optionnellement un dispositif de perte de charge (5A) .

5. Installation selon la revendication 4, caractérisée en ce que la vanne proportionnelle (5, 5' ) est une vanne de type papillon.

6. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'éjecteur (3) comprend une fente longitudinale de sortie de la vapeur, jouant le rôle de col sonique, s' étendant sur toute la largeur du substrat et un milieu filtrant ou un organe de perte de charge (3A) en matière frittée, de préférence réalisé en titane ou sous forme d'un tamis métallique en fibres inox frittées, de sorte à uniformiser et redresser les vecteurs vitesse de la vapeur sortant de l'éjecteur (3) .

7. Installation selon la revendication 6, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens pour ajuster la longueur de la fente à la largeur du substrat.

8. Installation selon la revendication 7, caractérisée en ce que lesdits moyens comprennent des moyens de rotation de l'éjecteur (3) autour de sa conduite d'alimentation (4) .

9. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'éjecteur (3), le mélangeur (14), les conduites (4, 4') et les creusets (11, 12) sont isolés thermiquement du milieu extérieur et chauffés par un four à rayonnement .

10. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens de chauffage optionnels de l'enceinte sous vide (6) .

11. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'une première surface poreuse est disposée à la sortie des tubes (14A) et/ou une seconde surface poreuse est disposée à la sortie de l'espace interstitiel (14B), de manière à équilibrer les pressions des deux vapeurs respectives. 12. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le substrat (7) est une bande métallique en défilement continu.

13. Installation selon la revendication 1, permettant de déposer directement sur le substrat (7), par un jet de vapeur à la vitesse sonique, un alliage du premier métal Ml et du second métal M2, caractérisée en ce qu'une conduite supplémentaire (4'') est montée en dérivation sur la conduite (4') d'amenée du premier métal Ml vers le mélangeur (14), présentant une vanne d'isolement (5') et aboutissant à un éjecteur supplémentaire (3') dans la chambre à vide (6), ledit éjecteur supplémentaire (3') étant configuré pour créer un jet de vapeur du premier métal Ml à la vitesse sonique en direction de et perpendiculaire à la surface du substrat (7), la partie de la conduite d'amenée (4') du premier métal Ml aboutissant au mélangeur (14) étant pourvue d'une vanne (5B) supplémentaire destinée à isoler le premier creuset (12) du mélangeur (14) .

14. Procédé pour déposer un revêtement d'alliage métallique sur un substrat (7), de préférence une bande métallique en défilement continu, au moyen de l'installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que : - on régule la vitesse d'écoulement de chacune des vapeurs métalliques à l'entrée du mélangeur (14) de manière à ce que ladite vitesse d'écoulement desdites vapeurs à l'entrée du mélangeur soit inférieure d'un facteur 10, de préférence d'un facteur 50, à la vitesse sonique ;

- on ajuste indépendamment la concentration de chaque métal lors du mélange des vapeurs à déposer sur le substrat (7) .

15. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la vitesse d'écoulement est inférieure à 100 m/s, de préférence est de 5 à 50 m/s.

16. Procédé selon la revendication 14 ou 15, pour la mise en œuvre de l'installation de dépôt sous vide d'un revêtement d'alliage métallique sur un substrat (7), de préférence une bande métallique en défilement continu, selon la revendication 13, caractérisé par le fait que, ladite vanne supplémentaire (5B) étant fermée et ladite vanne d'isolement (5') étant ouverte, on effectue sur le substrat (7) successivement un dépôt du premier métal Ml au niveau de l'éjecteur supplémentaire (3') et un dépôt du second métal M2 au niveau de l'éjecteur (3) dans la chambre à vide ( 6) .

17. Procédé selon la revendication 14 ou 15, pour la mise en œuvre de l'installation de dépôt sous vide d'un revêtement d'alliage métallique sur un substrat (7), de préférence une bande métallique en défilement continu, selon la revendication 13, caractérisé par le fait que, ladite vanne supplémentaire (5B) étant ouverte et ladite vanne d'isolement (5') étant fermée, on effectue sur le substrat (7) un dépôt direct d'alliage M1+M2 au niveau de l'éjecteur (3) dans la chambre à vide (6) .

18. Procédé selon la revendication 14 ou 15, pour la mise en œuvre de l'installation de dépôt sous vide d'un revêtement d'alliage métallique sur un substrat (7), de préférence une bande métallique en défilement continu, selon la revendication 13, caractérisé par le fait que, tant ladite vanne supplémentaire (5B) que ladite vanne d'isolement (5') étant ouvertes, on effectue sur le substrat (7) successivement un dépôt du premier métal Ml au niveau de l'éjecteur supplémentaire (3') et un dépôt direct d'alliage M1+M2 au niveau de l'éjecteur (3) dans la chambre à vide ( 6) . 19. Procédé selon l'une quelconque des revendications 14 à 18, caractérisé en ce que le ou les dépôts de métal ou d' alliage sont suivis par un traitement thermique .

Description:
GENERATEUR DE VAPEUR INDUSTRIEL POUR LE DEPOT D'UN REVETEMENT D'ALLIAGE SUR UNE BANDE METALLIQUE (II)

Objet de l'invention

[0001] La présente invention se rapporte à un générateur de vapeur industriel pour revêtir sous vide et en continu un substrat en mouvement, plus particulièrement une bande métallique, au moyen de vapeurs métalliques en vue de former une couche d'alliage métallique sur sa surface, de manière à lui assurer une excellente résistance à la corrosion tout en conservant de bonnes caractéristiques d'emboutissage et de soudabilité.

Etat de la technique

[0002] II est connu depuis la fin des années 1980 que le dépôt de certains alliages, tels que ZnMg, à la surface d'une bande d'acier, a un rôle protecteur de l'acier. L'excellente tenue en corrosion de l'alliage ZnMg est attribuée à la nature des produits de corrosion formés à la surface de la bande selon une couche extrêmement dense jouant le rôle de film-barrière.

[0003] Un tel dépôt d'alliage n'est généralement possible au moyen des techniques habituelles telles que le dépôt électrolytique, le revêtement au trempé, etc., que dans certaines limites de composition. Ainsi, à la pression atmosphérique, on peut avoir contamination du bain de métal liquide par l'oxygène de l'air, qui forme des mattes d'oxydes à la surface du bain. [0004] Si on souhaite obtenir des gammes d'épaisseurs et de compositions étendues, la seule issue possible est souvent l' évaporation sous vide du métal liquide, pur ou sous forme d'alliage (technique PVD, Pressure Vapor Déposition) .

[0005] Dans le cadre de cette technique, il est connu de placer le substrat dans une enceinte sous vide maintenue à basse température et contenant un creuset de métal fondu. Le dépôt s'effectue alors sur toutes les parois dont la température est inférieure à la température de la vapeur métallique. Pour augmenter le rendement de dépôt sur le substrat et éviter les gaspillages, on a donc intérêt à chauffer les parois de l'enceinte. [0006] Dans le document WO-A-97/47782, on décrit un procédé pour revêtir en continu un substrat en mouvement dans lequel la vapeur métallique est générée en chauffant par induction un creuset contenant un bain constitué par le métal de revêtement dans une enceinte sous vide. La vapeur s'échappe du creuset par une conduite qui l'amène vers un orifice de sortie, de préférence calibré, de manière à former un jet dirigé vers la surface du substrat à revêtir. L'utilisation d'un orifice sous forme d'une fente longitudinale de section étroite permet la régulation du débit massique de vapeur, à une vitesse sonique constante le long de la fente (col sonique) , ce qui procure l'avantage d'obtenir un dépôt uniforme. On se référera par la suite à cette technique en utilisant l'acronyme « JVD » (pour Jet Vapor Déposition) . [0007] Cette technologie présente cependant plusieurs défauts, dont notamment :

— l'alimentation permanente en métal liquide implique de prévoir le retour à la cuve de celui-ci en un ou plusieurs points ; - le métal liquide comprenant des impuretés, il y a concentration de ces impuretés en surface du bain suite à l' évaporation, ce qui réduit le débit. L'uniformité du bain est nécessaire pour obtenir un dépôt uniforme. Il s'agit de ramener du liquide frais à un endroit tout en enlevant du liquide usagé à un autre endroit. Une solution serait un écrémage de la surface ou un recyclage de la charge mais toute opération mécanique est rendue difficile sous vide ; - la difficulté d'adapter la fente d' évaporation à une largeur de bande variable, ce qui implique des moyens d'occultation de part et d'autre de la fente, et partant la réalisation d'une étanchéité à la vapeur sous vide et à 700 0 C, ce qui n'est pas aisé à réaliser ; — la difficulté d'occulter la fente lorsque le mouvement de la bande s'interrompt, ce qui impliquerait la présence d'une vanne linéaire étanche sur une longueur typique de 2 mètres ou plus ;

- la grande inertie thermique du système (au moins plusieurs minutes) ;

- le chauffage, réalisé par induction sous vide, nécessite de passer toute la puissance électrique de chauffage via des connecteurs électriques au travers de la paroi étanche au vide, ce qui ne facilite pas l'accessibilité et la maintenabilité de l'installation.

[0008] Par ailleurs, l'état de la technique n'apporte pas de solution satisfaisante à la nécessité de réaliser le co-dépôt de deux métaux distincts, impliquant le mélange de deux jets en sortie de l' évaporateur . L'utilisation de boîtes de mélange intermédiaires à chicanes n'a apporté aucun résultat suffisamment probant. [0009] Une première façon de procéder pour déposer un revêtement d'alliage sur une bande est d'effectuer d'abord un dépôt d'une couche du premier métal, tel que du zinc, par exemple par revêtement au trempé, électrolyse ou pulvérisation magnétron sous vide, suivi du dépôt d'une couche d'un second métal, tel que l'aluminium, par exemple sous vide, et d'effectuer enfin un traitement thermique de diffusion, par exemple un recuit à basse température, qui réalise l'alliage.

[0010] L'avantage de ce procédé est d'être simple dans sa conception, permettant une régulation étape par étape.

[0011] Un premier inconvénient est cependant de multiplier les étapes du procédé et donc son coût. En particulier, le traitement thermique de diffusion consomme une quantité d'énergie non négligeable. Par exemple, si l'épaisseur relative du revêtement est de 1%, on doit apporter l'énergie requise à toute l'épaisseur du produit final, c'est-à-dire 100%, ce qui correspond à plusieurs mégawatt pour une ligne industrielle. [0012] Ainsi, dans le document WO-A-02/14573, on décrit l'élaboration d'un revêtement à partir d'un revêtement zingué de base obtenu par un procédé conventionnel de galvanisation au trempé ou électrozingué, lui-même revêtu ensuite de magnésium sous vide. Un chauffage rapide par induction permet de remettre pendant quelques secondes le dépôt en fusion et d'obtenir après refroidissement, une répartition microstructurale favorable de phase alliée ZnMg dans toute l'épaisseur de la couche. [0013] Dans le document FR 2 843 130 A, on décrit un procédé de revêtement d'une surface de matériau métallique, selon lequel :

— on réalise un premier revêtement dudit matériau par une couche de métal ou d'alliage métallique, — on réalise un traitement thermique sur le premier revêtement par un moyen de chauffage rapide de manière à porter la surface dudit premier revêtement à une température inférieure à la température de fusion du matériau métallique et

- on réalise un dépôt d'un deuxième revêtement à partir d'un métal ou d'un alliage métallique.

[0014] La Demanderesse a en outre proposé un produit industriel bicouche électro-zingué/alliage ZnMg obtenu par la voie PVD (EP-A-O 756 022), ainsi qu'une amélioration du procédé avec un système de chauffage infrarouge pour réaliser l'alliation du magnésium avec le zinc afin de minimiser la formation de phase intermétallique fragile FeZn. [0015] Un deuxième inconvénient est que tous les types d'acier n'acceptent pas ce traitement thermique. Par exemple, les aciers BH (bake hardening) sont des aciers malléables, déformables, anticorrosion à destination de l'automobile, qui présentent des instabilités qui sont déplacées lors de la cuisson de peinture, ce qui provoque le durcissement de la tôle. Ce produit présente donc une difficulté liée à un durcissement qui résulte de son réchauffement. Un dépôt direct d'alliage permettrait donc de remédier à ces inconvénients. [0016] Une autre façon de procéder est donc de réaliser des alliages de métal de revêtement par dépôt direct de l'alliage sans traitement thermique, en contrôlant rigoureusement la concentration des deux métaux dans le creuset. Par exemple, si on met 50% Zn et 50% Mg dans le creuset, on obtient un alliage 85% Zn / 15% Mg, vu les vitesses d' évaporation différentes. Toutefois ce contrôle implique de grandes difficultés de gestion du système, vu la variation continuelle de concentrations dans le creuset. En particulier, il est difficile d'assurer l'homogénéité dans le creuset, surtout si celui-ci n'est pas de section circulaire. Par exemple, POSCO

(publication : « Next Génération Automotive Steels at POSCO », Janv. 2008), propose un revêtement obtenu par PVD à très haute vitesse, à haut rendement de vapeur et haut rendement énergétique, notamment sous forme de codépôt d'alliage à partir d'une seule source d' évaporation .

[0017] Encore une autre façon de procéder selon l'état de la technique consiste à utiliser deux creusets générant chacun un type de vapeur, les deux vapeurs générées étant dirigées par une canalisation vers un dispositif mélangeur, à partir duquel l'alliage est déposé sur la bande. [0018] Le brevet BE 1010720 A3 décrit un procédé pour revêtir en continu un substrat en mouvement au moyen d'un alliage métallique en phase vapeur, dans lequel on procède à l' évaporation des différents constituants de l'alliage dans des éléments distincts appropriés et dont on canalise les différentes vapeurs métalliques obtenues vers l'endroit où est opéré le dépôt. Une des vapeurs issues des bains métalliques contenant les composants de l'alliage métallique joue le rôle d'élément propulseur vis-à-vis des autres vapeurs métalliques présentes. [0019] Dans le document WO-A-02/06558, un revêtement ZnMg est obtenu sous vide par évaporation à partir de deux creusets, l'un contenant le zinc et l'autre le magnésium. Avant projection sur la bande, les vapeurs sont mélangées dans un dispositif d'étranglement sous forme de plaques munies de trous ou fentes, qui permet d'obtenir une vitesse sonique et un débit de vapeur maximum. Cependant, la haute vitesse des vapeurs avant le mélange rend très difficile l'obtention d'un mélange homogène par diffusion moléculaire . [0020] Dans L. Baptiste et al., "Electromagnetic lévitation : A new technology for high rate physical vapour déposition of coatings onto metallic strip" , Surface & Coatings Technology 202 (2007) 1189-1193, on propose un procédé basé sur la technologie de lévitation des matériaux conducteurs dans des champs électromagnétiques de haute fréquence. Par un dessin approprié des bobines d'induction, on peut obtenir des densités de puissance élevées et on peut facilement évaporer des métaux à faibles pressions de vapeur tels que l'aluminium, le nickel ou le cuivre, de même que leurs alliages. La vapeur produite est guidée vers le substrat par un système de distribution de vapeur spécialement conçu, qui permet d'obtenir une bonne uniformité de revêtement et une très grande utilisation de vapeur.

[0021] Le document US-A-5, 002, 837 décrit le dépôt par évaporation d'un revêtement bicouche Zn/ZnMg avec une phase totalement alliée Zn 2 Mg ou Zn 2 Mg/ZnnMg 2 . [0022] La demande EP-A-2 048 261, appartenant à la demanderesse, divulgue un générateur de vapeur pour le dépôt d'un revêtement métallique sur une bande d'acier, comprenant une chambre à vide sous forme d'une enceinte, munie de moyens pour y assurer un état de dépression par rapport au milieu extérieur et munie de moyens permettant l'entrée et la sortie de la bande, tout en étant essentiellement étanche par rapport au milieu extérieur. Cette enceinte englobe une tête de dépôt de vapeur, appelée éjecteur, conformé pour créer un jet de vapeur métallique à la vitesse sonique en direction de et perpendiculaire à la surface de la bande. L' éjecteur est en communication de manière étanche au moyen d'une conduite d'alimentation avec au moins un creuset contenant un métal de revêtement sous forme liquide et situé à l'extérieur de la chambre à vide. Le générateur de vapeur comprend des moyens pour réguler le débit, la pression et/ou la vitesse de la vapeur métallique dans l'éjecteur. Le document EP-A-2 048 261 appartient à l'état de la technique selon les termes de l'article 54(3) CBE. [0023] La demande antérieure EP-A-I 972 699, appartenant à la demanderesse, divulgue un procédé et une installation de revêtement d'un substrat selon lesquels on dépose en continu sur ledit substrat une couche d'alliage métallique comprenant au moins deux éléments métalliques, au moyen de l'installation de dépôt sous vide comprenant un dispositif de revêtement par jet de vapeur, permettant de projeter sur le substrat une vapeur contenant les éléments métalliques en une proportion relative prédéterminée et constante, la vapeur étant préalablement portée à une vitesse sonique. Le procédé est plus particulièrement destiné au dépôt de revêtements de ZnMg.

Buts de l ' invention

[0024] La présente invention vise à fournir une solution qui permette de s'affranchir des inconvénients de l'état de la technique.

[0025] En particulier, l'invention vise à atteindre notamment les objectifs suivants : pas de source liquide dans l'enceinte sous vide pour le dépôt ; simplicité de réalisation ; réduction très significative de la longueur de mélange de deux ou plusieurs vapeurs métalliques ; possibilité de régulation différenciée et ajustable très rapidement des teneurs en métaux d'alliage individuels ; accessibilité et maintenance aisées du ou des creusets ; excellente uniformité de l' évaporation et mécanisme simple d'adaptation sur des largeurs de bande pouvant excéder 2 mètres ; débit de vapeur maximalisé ; régulation aisée du débit de vapeur, par contrôle de la puissance électrique et/ou de la température de surface d' évaporation ; - conception d'une installation très souple pour des dépôt d'alliage entièrement sous vide.

Principaux éléments caractéristiques de l'invention

[0026] Un premier objet de la présente invention se rapporte à une installation de dépôt sous vide d'un revêtement d'alliage métallique sur un substrat, de préférence une bande métallique en défilement continu, équipée d'un générateur-mélangeur de vapeur comprenant une chambre à vide sous forme d'une enceinte, munie de moyens pour y assurer un état de dépression par rapport au milieu extérieur et munie de moyens permettant l'entrée et la sortie du substrat, tout en étant essentiellement étanche par rapport au milieu extérieur, ladite enceinte englobant une tête de dépôt de vapeur, appelée éjecteur, configurée pour créer un jet de vapeur d'alliage métallique à la vitesse sonique en direction de et perpendiculaire à la surface du substrat, ledit éjecteur étant en communication de manière étanche avec un dispositif mélangeur distinct, lui-même relié en amont respectivement à au moins deux creusets et contenant des métaux différents Ml et M2, sous forme liquide, chaque creuset étant relié par une conduite propre au mélangeur.

[0027] Selon des formes d'exécution préférées de l'installation de dépôt sous vide d'un revêtement d'alliage métallique sus un substrat selon la présente invention, celle-ci comprend en outre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes prises en combinaison avec les caractéristiques de base de l'installation : - le mélangeur comprend une enveloppe cylindrique à l'intérieur de laquelle se trouvent, selon l'axe de l'enveloppe, une pluralité de tubes disposés régulièrement et connectés en entrée à la conduite d'amenée d'une première vapeur métallique, la conduite d'amenée d'une seconde vapeur métallique étant connectée, latéralement par rapport à l'enveloppe cylindrique, à l'espace interstitiel entre les tubes. Les tubes et l'espace interstitiel présentent des orifices de sortie débouchant tous sur un espace où peut se faire le mélange des vapeurs ;

- le mélangeur comprend une série de cloisons permettant de séparer au moins deux vapeurs entrantes, ces cloisons créant des orifices permettant la sortie des deux vapeurs en vue de leur mélange sous forme de couches alternées de l'une et l'autre vapeur dans le sens du flux de sortie ;

- chacune desdites conduites comporte une vanne proportionnelle avec optionnellement un dispositif de perte de charge ;

- la vanne proportionnelle est une vanne de type papillon ;

- l'éjecteur comprend une fente longitudinale de sortie de la vapeur, jouant le rôle de col sonique, s' étendant sur toute la largeur du substrat et un milieu filtrant ou un organe de perte de charge en matière frittée, de préférence réalisé en titane ou sous forme d'un tamis métallique en fibres inox frittées, de sorte à uniformiser et redresser les vecteurs vitesse de la vapeur sortant de l'éjecteur ;

- l'installation comporte des moyens pour ajuster la longueur de la fente à la largeur du substrat ; — lesdits moyens comprennent des moyens de rotation de l'éjecteur autour de sa conduite d'alimentation ;

- l'éjecteur, le mélangeur, les conduites et les creusets sont isolés thermiquement du milieu extérieur et chauffés par un four à rayonnement ;

— l'installation comporte des moyens de chauffage optionnels de l'enceinte sous vide ;

- une première surface poreuse est disposée à la sortie des tubes du mélangeur et/ou une seconde surface poreuse est disposée à la sortie de l'espace interstitiel du mélangeur, de manière à équilibrer les pressions des deux vapeurs respectives ;

— une conduite supplémentaire est montée en dérivation sur la conduite d' amenée du premier métal Ml vers le mélangeur, présentant une vanne d' isolement et aboutissant à un éjecteur supplémentaire dans la chambre à vide, ledit éjecteur supplémentaire étant configuré pour créer un jet de vapeur du premier métal Ml à la vitesse sonique en direction de et perpendiculaire à la surface du substrat, la partie de la conduite d'amenée du premier métal Ml aboutissant au mélangeur étant pourvue d'une vanne supplémentaire destinée à isoler le premier creuset du mélangeur.

[0028] Un deuxième objet de la présente invention se rapporte à un procédé pour déposer un revêtement d'alliage métallique sur un substrat, de préférence une bande métallique en défilement continu, au moyen de l'installation décrite ci-dessus, caractérisé en ce que :

- on régule la vitesse d'écoulement de chacune des vapeurs métalliques à l'entrée du mélangeur de manière à ce que ladite vitesse d'écoulement desdites vapeurs à l'entrée du mélangeur soit inférieure d'un facteur 10, de préférence d'un facteur 50, à la vitesse sonique ; - on ajuste indépendamment la concentration de chaque métal lors du mélange des vapeurs à déposer sur le substrat .

[0029] Avantageusement, le procédé est mis en œuvre pour que la vitesse d'écoulement soit inférieure à 100 m/s, de préférence est de 5 à 50 m/s.

[0030] Encore avantageusement, selon le procédé de l'invention pour la mise en œuvre de l'installation précitée de dépôt sous vide d'un revêtement d'alliage métallique sur un substrat, de préférence une bande métallique en défilement continu, ladite vanne supplémentaire étant fermée et ladite vanne d' isolement étant ouverte, on peut effectuer sur le substrat successivement un dépôt du premier métal Ml au niveau de l'éjecteur supplémentaire et un dépôt du second métal M2 au niveau de l'éjecteur dans la chambre à vide. [0031] Encore avantageusement, selon le procédé pour la mise en œuvre de l'installation précitée de dépôt sous vide d'un revêtement d'alliage métallique sur un substrat, de préférence une bande métallique en défilement continu, ladite vanne supplémentaire étant ouverte et ladite vanne d'isolement étant fermée, on peut effectuer sur le substrat un dépôt direct d'alliage M1+M2 au niveau de l'éjecteur dans la chambre à vide. [0032] Toujours avantageusement, selon le procédé pour la mise en œuvre de l'installation précitée de dépôt sous vide d'un revêtement d'alliage métallique sur un substrat, de préférence une bande métallique en défilement continu, tant ladite vanne supplémentaire que ladite vanne d'isolement étant ouvertes, on peut effectuer sur le substrat successivement un dépôt du premier métal Ml au niveau de l'éjecteur supplémentaire et un dépôt direct d'alliage M1+M2 au niveau de l'éjecteur dans la chambre à vide . [0033] Avantageusement, selon les procédés précités, le ou les dépôts de métal ou d'alliage sont suivis d'un traitement thermique.

Brève description des figures

[0034] La figure 1 représente schématiquement un générateur de vapeur avec un mélangeur selon l'invention qui permet un dépôt d'alliage de deux métaux purs sur le substrat . [0035] Les figures 2A à 2C représentent des vues de détail du mélangeur de vapeurs métalliques selon une modalité d'exécution préférée de la présente invention. [0036] Les figures 3A et 3B représentent schématiquement respectivement une vue en plan et une vue en élévation d'une installation bimodale complète selon une forme d'exécution préférée de la présente invention, utilisable soit pour le dépôt de deux espèces métalliques distinctes sur une bande métallique, soit pour un dépôt direct d'alliage en utilisant le mélangeur précité. [0037] La figure 4 représente encore des vues en perspective des conduites de l'installation selon les figures 3A et 3B.

[0038] La figure 5 représente des résultats d' analyse de revêtement ZnMg par spectroscopie de décharge luminescente (GDOES) lors d'essais de mise en œuvre de l'invention sur une ligne pilote, exprimés en poids de zinc et magnésium (en % des valeurs nominales visées, I/In) , obtenus en divers points sur toute la largeur de la bande revêtue . [0039] La figure 6 représente la composition d'un alliage type ZnMg ainsi que l'évolution du poids de couche obtenu dès l'instant où les vannes de l'installation JVD sont ouvertes (analyse ICP le long de la bande) . Description de formes d/ exécution préférées de l ' invention [0040] La solution préconisée selon la présente invention consiste à utiliser un creuset d' évaporation déporté, c'est-à-dire qui soit dissocié d'une tête d' évaporation JVD à fente longitudinale ou à trous calibrés pour la sortie de vapeur, appelée ci-après éjecteur. Le principe général d'un tel dispositif à creuset déporté, dans le cas d'une seule espèce de vapeur à déposer, est décrit en détail dans la demande EP-A-2 048 261. [0041] La présente demande de brevet est axée sur le dépôt d'un revêtement d'alliage et donc nécessite au moins l'utilisation de deux sources différentes de vapeur métalliques . [0042] Dans le cas où l'on souhaite mélanger des vapeurs de deux métaux de revêtement différents, comme représenté sur la figure 1, deux chambres de fusion ou creusets 11, 12 contenant respectivement deux métaux purs différents (par exemple zinc et magnésium) sont reliées chacune par une conduite 4, 4' munie d'une vanne 5, 5' à une chambre de mélange 14 couplée à l' éjecteur 3. La concentration des deux métaux dans le mélange est ajustée d'une part au moyen de l'énergie fournie et d'autre part au moyen des vannes proportionnelles respectives 5, 5' , ce qui simplifie le problème de gestion. L'encombrement de ce système est avantageusement réduit (voir ci-dessous) .

[0043] Ce dispositif permet grâce aux vannes présentes de réguler le débit de vapeur de façon fine et rapide. A cet égard, le choix de conduites cylindriques permet d' obtenir une bonne étanchéité au vide à haute température et l'utilisation d'une vanne proportionnelle 5, par exemple une vanne papillon telle que disponible dans le commerce avec éventuellement un dispositif de perte de charge 5A, pour la régulation du débit de vapeur. L'épaisseur déposée dépend du débit de vapeur métallique, le débit étant lui-même proportionnel à la puissance utile fournie. Lorsque la puissance est modifiée, il est possible de changer simultanément la position de la vanne afin d' adapter la perte de charge au nouveau point de fonctionnement. Les débits massiques changent également instantanément, ce qui rend les transitoires quasi inexistants lors du changement de position de la vanne. [0044] L'éjecteur 3 est une boîte de longueur supérieure à la largeur de la bande à revêtir. Ce dispositif contient un milieu filtrant ou créant une perte de charge (non représenté) pour assurer l'uniformisation du débit de vapeur sur toute la longueur de la boîte. L'éjecteur 3 est chauffé à température supérieure à celle de la vapeur métallique et est calorifuge extérieurement. Une fente calibrée ou une série de trous assurent la projection, à la vitesse du son, de la vapeur métallique sur la bande 7. Selon la densité de métal, on obtient des vitesses allant typiquement de 500 à 800 m/s. Le col sonique sur toute la longueur de la fente complète très efficacement le milieu filtrant pour assurer l'uniformité du dépôt sur la bande. La taille de la fente ou des trous S impose le débit volumique (k x v son x S, k~0,8) . La vitesse du son, v son , est atteinte dans l'éjecteur en sortie de la fente ou des trous. Grâce à la présence d'un élément de perte de charge dans la conduite (vanne 5) , on peut réguler le débit de vapeur et lui donner une faible pression initiale .

[0045] Dans l'état de la technique (voir WO-A- 02/06558), les deux conduites d'alimentation de l'éjecteur sont munies de restrictions sous forme d'orifices calibrés. C'est alors à cet endroit que la vitesse du son est obtenue (plusieurs centaines de m/s) . S'il faut un temps de mélange tO pour obtenir un mélange parfait, alors si les vapeurs ont une vitesse vO à la sortie de ces trous calibrés, l'organe mélangeur devrait avoir une longueur vO x tO . Par exemple, si vO = 500 m/s et tO = 0,2 s, alors vO x tO = 100 m ! Il en résulte donc, qu'avec un tel principe, le mélange déposé réellement n'est jamais parfait. Il s'ensuit des problèmes d'homogénéité du revêtement.

[0046] Par contre, le dispositif selon l'invention, décrit sur la figure 1, permet de mélanger les vapeurs cette fois à basse vitesse grâce aux éléments de perte de charge incorporés dans le système tels que les vannes. Le mélange se fait entre vapeurs ayant des vitesses d'écoulement régulées et typiquement comprises entre 5 et 50 m/s à l'entrée du mélangeur (ces vitesses d'écoulement étant donc inférieures d'au moins un facteur 10, de préférence d'un facteur 50, à la vitesse sonique) , ce qui permet de réduire la longueur d'homogénéité d'un facteur 10 à 100 (donc typiquement quelques mètres) .

[0047] Par exemple, des essais effectués sur la ligne pilote JVD de la demanderesse ont permis de produire des revêtements ayant des teneurs en magnésium comprises entre 0 wt% et 15,6 wt%.

[0048] Les pressions partielles en magnésium et en zinc ont pu être validées grâce à ces essais à partir des analyses chimiques réalisées sur les revêtements produits. Les pressions obtenues dans le creuset de zinc étaient comprises entre 1956 Pa et 8736 Pa, alors que celles obtenues dans le creuset de magnésium étaient comprises entre 241 Pa et 1467 Pa.

[0049] Les pressions totales (Zn+Mg) dans le mélangeur obtenues lors de ces mêmes essais étaient comprises entre 241 Pa et 1440 Pa. Les vitesses des vapeurs métalliques dans le mélangeur calculées à partir de ces données expérimentales sont comprises entre 9,81 m/s et 22,7 m/s, soit entre 0,02 et 0,04 Mach (donc nettement inférieures à la vitesse du son) . [0050] Par ailleurs, les mêmes analyses chimiques ont pu démontrer que le mélange de vapeurs effectué avec une installation telle que décrite dans cette invention, ont permis de réaliser des dépôts dont la composition est uniforme sur toute la largeur de la bande. La figure 5 reprend en exemple des poids de zinc et de magnésium (exprimés en pourcentage des valeurs nominales visées) obtenus par analyse en divers points sur toute la largeur de la bande revêtue par ce procédé. [0051] Enfin, la figure 6 montre l'évolution de la composition d'un alliage type ainsi que l'évolution du poids de couche obtenu dès l'instant où les vannes de l'installation JVD sont ouvertes. En effet, cet exemple extrême démontre que le système mis en place suivant cette invention permet de gérer les transitoires d'une ligne industrielle (arrêt, changement de vitesse, changement de format, etc.), puisque la cible visée est obtenue dès l'ouverture des vannes et reste stable tout au long de la suite de la campagne de production. [0052] De plus, on connaît, dans le cas des mélangeurs, le principe d'accroissement de la diffusion moléculaire si on met en contact alternativement plusieurs couches de deux gaz A et B, plutôt qu'une couche de A et une couche de B . Le nombre de parois de séparation dans le diffuseur permet de diminuer encore sensiblement la longueur de diffusion et le temps de mélange. L'application de ce principe dans un mélangeur du type décrit ci-dessus permet de réduire la longueur de mélange à quelques centimètres, et donc de concevoir un mélangeur de taille réduite, ce qui est un avantage vu la complexité du système (éjecteur sous vide, température élevée) .

[0053] La faisabilité d'un tel mélangeur travaillant avec des vapeurs métalliques à basse vitesse et une distribution alternative a été étudiée par simulation numérique. Le résultat a conduit à la conception d'une forme d'exécution préférée du mélangeur selon l'invention, représentée sur les figures 2A à 2C.

[0054] Selon cette forme d'exécution préférée, le dispositif de mélange 14 a la forme d'une enveloppe cylindrique 14C dont l'intérieur comprend une pluralité de tubes 14A disposés régulièrement et connectés à la conduite 4' d'amenée d'une première vapeur métallique Ml, selon l'axe du dit cylindre. La conduite 4 d'amenée de la seconde vapeur métallique M2 est connectée, latéralement à l'enveloppe cylindrique, à l'espace interstitiel 14B se trouvant à l'intérieur de ladite enveloppe cylindrique 14C, entre les tubes 14A. Les tubes 14A sont maintenus et fixés sur une bride 16. Tant les tubes 14A que l'espace interstitiel 14B débouchent tous en sortie sur l'espace de mélange proprement dit 15.

[0055] Le choix d'une symétrie cylindrique pour la conception du dispositif de mélange est bien entendu lié à sa bonne tenue en pression. [0056] L'utilisation d'un système déporté à basse vitesse, grâce à des vannes de réglage extérieures, avec un mélangeur de vapeurs présente des avantages certains sur la co-évaporation connue dans l'état de la technique. Il est en effet beaucoup plus facile d'ajuster la teneur en vapeur demandée pour chaque métal grâce à l'action combinée de la puissance et des vannes individuelles respectives sur chaque vapeur. La puissance permet d'ajuster les quantités mélangées et les vannes permettent de fixer et modifier rapidement le point de fonctionnement. On peut en effet, grâce à la perte de charge de la vanne, faire varier la pression sans modifier la température derrière la vanne. A l'inverse, selon l'état de la technique, la modification de pression est toujours subordonnée à la variation de la température, donc du chauffage et génère des inerties et des transitoires.

[0057] La pression requise est différente pour les deux métaux Ml et M2 (par ex. T eVaP (Zn) =600 0 C et T eVaP (Mg) = 700 0 C) car ceux-ci n'ont ni la même densité ni les mêmes caractéristiques physiques.

[0058] Dans ces conditions, il est possible d'équilibrer les pressions différentes des deux gaz respectifs en ajoutant au circuit deux éléments de perte de charge additionnels sous forme de surfaces poreuses (non représenté) . Une première surface poreuse est disposée à la sortie des tubes 14A (métal Ml) et une seconde surface poreuse est disposée à la sortie du gaz interstitiel (métal M2) . Dans ce cas, le rééquilibrage des pressions ou des vitesses se fait par frottement, c'est-à-dire par transfert de chaleur et on évite ainsi la détente adiabatique du gaz (sans transfert de chaleur) qui conduirait à la recondensation . [0059] L'avantage de l'invention en la matière est de pouvoir gérer des gaz qui ont des températures ou des pressions différentes à l'entrée, puisque l'on a recours à des pertes de charge sous forme de vannes qui permettent, en combinaison avec la source d'énergie, d'ajuster les teneurs des deux vapeurs métalliques. [0060] Un autre objet de la présente invention est de proposer une installation de dépôt sous vide « bimodale », représentée sur les figures 3A, 3B et 4, qui permet les modalités de dépôt suivantes :

- dépôt de Ml, puis de M2, les deux dépôts étant sous vide,

- dépôt de M1+M2, sous forme d'un mélange effectué comme décrit ci-dessus, le dépôt d'alliage étant sous vide ; — dépôt de M1+(M1+M2), sous forme d'un mélange effectué comme décrit ci-dessus, le dépôt d'alliage complexe étant sous vide.

[0061] Comme on peut le voir sur les figures, la partie de l'installation qui fournit le métal M2 à partir du creuset 11 est munie du mélangeur 14. L'installation peut fonctionner de manière indépendante pour le dépôt de Ml sur la bande métallique au niveau de l'éjecteur 3' dans la chambre sous vide 6, si Ml n'est pas mélangé avec M2, c'est-à-dire si une vanne 5B est fermée dans la partie de la conduite 4' acheminant Ml dans le mélangeur (lorsque cette vanne 5B est ouverte) . De même, au cas où cette vanne 5B est fermée, la partie de l'installation fournissant M2 à partir du creuset 11 peut fonctionner de manière autonome et permettre le dépôt de M2 dans la chambre sous vide 6, par exemple au-dessus de la couche déjà déposée de Ml (pour un sens de défilement de la bande de gauche à droite sur la FIG.3A) . Par contre, si la vanne 5B précitée est ouverte, le mélange M1+M2 sera effectué dans le mélangeur 14 et déposé sur la bande au niveau de l'éjecteur 3 dans la chambre sous vide 6. D'autres possibilités de dépôt d'alliage sont envisageables avec cette installation comme un dépôt de Ml au niveau de l'éjecteur 3' suivi d'un dépôt ultérieur du mélange M1+M2 au niveau de l'éjecteur 3. Il peut en effet être avantageux de réaliser un dépôt d'alliage de zinc et de magnésium sur une sous-couche de zinc, relativement ductile, pour éviter le poudrage du revêtement . [0062] Sur la FIG.3A, les vannes proportionnelles (5, 5' ) ont été dédoublées par des vannes (5C, 5C ) à la sortie des creusets respectifs.

[0063] La présente invention s'inscrit dans un contexte d'évolution du domaine technique qui va vers le « full PVD » pour les raisons suivantes : - dans le dépôt électrolytique, l'augmentation de la vitesse de bande implique l'augmentation des courants nécessaires (millions d'ampères) et donc de la consommation (mégawatts) , ce qui est prohibitif du point de vue de la consommation énergétique ; de plus cette technologie génère des éclaboussures, ce qui limite la vitesse de bande maximale à environ 160 mètres/minute ;

- le revêtement au trempé pour le dépôt d'une première couche de zinc se heurte à la limite physique liée à l'essorage dont l'efficacité diminue à haute vitesse ; la limite de vitesse de bande admissible est d'environ 180 mètres/minute ;

- dans le cas du dépôt sous vide, cette limite de 160-180 mètres/minute disparaît car on n'a plus la présence d'une phase liquide pénalisante. Les vapeurs métalliques ont la vitesse du son dans l'enceinte de dépôt et il n'y a donc plus de limite chimique, électrique ou physique. Dans le futur, on peut donc espérer atteindre 200-220, voire 300 mètres/minute, grâce à la technologie de l' invention .

Avantages de l'invention

[0064] Le système selon l'invention permet l'obtention d'une très bonne uniformité de la température et de la vitesse de la vapeur déposée, tout en étant fiable et accessible et en ayant de très faibles temps de réponse.

L' invention répond ainsi très bien aux exigences d'industrialisation du procédé.

[0065] D'autre part, le dispositif déporté selon l'invention est particulièrement adapté au dépôt d'alliage par mélange de vapeurs car il permet d'ajuster la composition chimique déposée sans avoir à modifier la composition d'un alliage liquide. Le mélange des vapeurs se fait ainsi dans une conduite à très basse vitesse d'écoulement contrairement à l'état de l'art. [0066] Un autre avantage important est de permettre, au moyen du mélangeur du type décrit ci-dessus, l'obtention d'une longueur de mélange allant jusqu'à des valeurs aussi faibles que 300-600 mm, cet avantage étant particulièrement déterminant vu la réduction d'encombrement nécessaire, sachant qu' il convient de maintenir un tel dispositif sous vide à une température d'environ 750 0 C.