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Title:
INJECTABLE COLLAGEN SUSPENSIONS, THE PREPARATION METHOD THEREOF, AND THE USES THEREOF, PARTICULARLY FOR FORMING DENSE COLLAGEN MATRICES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/146954
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to the preparation of injectable collagen suspensions, to the method for preparing said suspensions, and to the uses thereof, particularly for forming dense collagen matrices.

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Inventors:
NASSIF NADINE (FR)
MOREIRA MARTINS FERNANDES FRANCISCO MIGUEL (FR)
BOISSIERE CÉDRIC (FR)
SANCHEZ CLÉMENT (FR)
GIRAUD-GUILLE MARIE-MADELEINE (FR)
Application Number:
PCT/FR2016/050599
Publication Date:
September 22, 2016
Filing Date:
March 17, 2016
Export Citation:
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Assignee:
UNIV PIERRE ET MARIE CURIE (PARIS 6) (FR)
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
International Classes:
A61K8/65; A61K8/02; A61K8/14; A61K8/60; A61K38/39; A61L27/24; A61Q19/08; B01J13/00; C07K1/30; C08J3/12
Foreign References:
US20040137051A12004-07-15
CN104059954A2014-09-24
GB2274458A1994-07-27
EP2599820A12013-06-05
US4565580A1986-01-21
Other References:
TANIZAKI YUTA ET AL: "Cellular characterization of thrombocytes inXenopus laeviswith specific monoclonal antibodies", EXPERIMENTAL HEMATOLOGY, vol. 43, no. 2, 1 February 2015 (2015-02-01), pages 125 - 136, XP029137245, ISSN: 0301-472X, DOI: 10.1016/J.EXPHEM.2014.10.005
FRIESS ET AL., EUR. J. PHARMA. BIOPHARMA., vol. 45, 1998, pages 113 - 136
HSU ET AL., BIOMATERIALS, vol. 20, 1999, pages 1931 - 1936
KESHAW ET AL., ACTA. BIOMATER., vol. 6, 2010, pages 1158 - 1166
Attorney, Agent or Firm:
GROSSET-FOURNIER, Chantal et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Vésicule comprenant ou constitué de collagène non dénaturé et non réticulé, d'ATP et d'une phase aqueuse,

le diamètre de ladite vésicule étant compris de 0,1 μιη à ΙΟμιη, en particulier de 0,2μιη à 5μιη, plus particulièrement de 0,5 μιη à 2μιη, encore plus particulièrement d'environ Ιμιη.

2. Suspension comprenant ou constituée des vésicules selon la revendication 1, dans une solution aqueuse, la phase aqueuse des vésicules et la solution aqueuse de la suspension étant notamment de même nature, en particulier identiques,

et/ou

ladite suspension comprenant notamment en outre des particules solides sphériques ou sphéroïdes constituées essentiellement de collagène non dénaturé et non réticulé,

le diamètre desdites particules étant compris de 0,05 à 20 μιη, en particulier de 0,25 à 10 μιη, plus particulièrement de 0,4 μιη à 3μιη,

et/ou

la concentration en collagène étant notamment comprise de 0,1 à 200 mg par ml de suspension, en particulier de 1 à 200 mg par ml de suspension, plus particulièrement de 10 à 200 mg par ml de suspension, encore plus particulièrement de 40 à 200 mg par ml de suspension, la viscosité étant notamment comprise de 1 ,7 à 253 mPa.s pour des concentrations en collagène de 1,45 à 28 mg par ml de suspension, respectivement,

et/ou

le rapport collagène / ATP étant notamment compris de la mise en contact de 0,1 à 10.

3. Procédé de préparation d'une suspension selon la revendication 2, comprenant une étape de mise en contact, sous agitation, d'une solution aqueuse de collagène non dénaturé et non réticulé avec de ΓΑΤΡ, pour obtenir ladite suspension,

ledit procédé comprenant notamment, après l'étape de mise en contact, une étape de concentration de la suspension, en particulier par centrifugation de la suspension pour obtenir un culot et un surnageant, puis par élimination de tout ou partie du surnageant obtenu à l'issue de la centrifugation de la suspension, pour obtenir une suspension concentrée.

4. Particule solide sphérique ou sphéroïde constituée essentiellement de collagène non dénaturé et non réticulé,

le diamètre de ladite particule étant compris de 0,05 à 20 μιη, en particulier de 0,25 à 10 μιη, plus particulièrement de 0,4 μιη à 3μιη.

5. Composition pulvérulente comprenant ou constituée des particules selon la revendication 4,

en particulier, ladite composition pulvérulente ne contenant pas de contaminants tels que des solvants organiques, des émulsifïants ou des réactifs chimiques, notamment des agents de réticulation.

6. Suspension comprenant ou constituée d'une composition pulvérulente selon la revendication 5 dans une solution aqueuse, ladite solution aqueuse étant en particulier une solution de collagène acido-soluble, ou

ladite suspension contenant en outre des vésicules comprenant du collagène non dénaturé et non réticulé, de ΑΤΡ et une phase aqueuse, la phase aqueuse des vésicules et la solution aqueuse de la suspension étant notamment de même nature, en particulier identiques, et/ou

la concentration en collagène étant notamment comprise de 0,1 à 200 mg par ml de suspension, en particulier de 1 à 200 mg par ml de suspension, plus particulièrement de 10 à 200 mg par ml de suspension, encore plus particulièrement de 10 à 75 mg par ml de suspension.

7. Procédé de préparation d'une composition pulvérulente selon la revendication 5 comprenant une étape d'atomisation d'une solution acide de collagène non dénaturé et non réticulé à une température inférieure à environ 40°C, en particulier inférieure à environ 39°C, 38°C ou 37°C, pour obtenir la composition pulvérulente.

8. Composition cosmétique contenant une composition pulvérulente selon la revendication 5, ou une suspension selon la revendication 2 ou 7, ou une suspension de vésicules comprenant du collagène non dénaturé et non réticulé, de ΑΤΡ et une phase aqueuse, dans une solution aqueuse, en particulier, ladite composition cosmétique comprenant en outre un ou plusieurs additifs choisis parmi les anesthésiants, l'acide hyaluronique, les élastines, les vitamines et du plasma riche en plaquettes, des ions, des précurseurs d'une phase minérale, des protéoglycanes, des glycosaminoglycane, des collagènes de type non-fïbrillaires.

9. Composition pharmaceutique contenant à titre de substance active une composition pulvérulente selon la revendication 5, ou une suspension selon la revendication 2 ou 7, ou une suspension de vésicules comprenant du collagène non dénaturé et non réticulé, de ΑΤΡ et une phase aqueuse, dans une solution aqueuse.

10. Procédé de préparation d'un matrice fïbrillaire dense de collagène sous forme de gel comprenant une étape dans laquelle une suspension selon la revendication 2 ou 7, ou une suspension de vésicules comprenant du collagène non dénaturé et non réticulé, de ΑΤΡ et une phase aqueuse, dans une solution aqueuse, est soumise à des conditions permettant d'augmenter le pH de ladite suspension à une valeur supérieure à 7.

11. Matrice fïbrillaire dense de collagène sous forme de gel susceptible d'être obtenue par le procédé selon la revendication 10. 12. Châssis physio logiquement compatible, résorbable ou non, comprenant une matrice fïbrillaire dense de collagène sous forme de gel selon la revendication 11.

13. Méthode de traitement cosmétique des rides d'un sujet, comprenant l'administration, en particulier par injection, d'une suspension selon la revendication 2 ou 7, ou d'une suspension de vésicules comprenant ou constituées de collagène non dénaturé et non réticulé, d'ATP et d'une phase aqueuse, dans une solution aqueuse, au dit sujet.

14. Composition pulvérulente selon la revendication 5, ou suspension selon la revendication 2 ou 7, ou suspension de vésicules comprenant ou constitué de collagène non dénaturé et non réticulé, d'ATP et d'une phase aqueuse, dans une solution aqueuse, pour son utilisation : dans la réparation tissulaire, ou

dans la réparation du cartilage ou d'un disque intervertébral, ou

en tant que matériau de comblement, notamment en chirurgie esthétique, chirurgie uro-gynéco logique, laryngoplastie ou à la suite de chirurgie percutanée.

15. Dispositif médical implantable comprenant ou constituée d'une matrice fibrillaire dense de collagène sous forme de gel selon la revendication 11 ou d'un châssis selon la revendication 12, ledit dispositif étant en particulier une prothèse de disque intervertébral.

Description:
SUSPENSIONS DE COLLAGENE INJECTABLES, LEUR PROCEDE DE PREPARATION ET LEURS UTILISATIONS, NOTAMMENT POUR LA FORMATION DE MATRICES DENSES DE COLLAGENE La présente invention a pour objet la préparation de suspensions de collagène injectables, leur procédé de préparation et leurs utilisations, notamment pour la formation de matrices denses de collagène.

La part des collagènes dans le corps humain est prépondérante, les collagènes fïbrillaires participent à la structuration des matrices extracellulaires. On trouve le collagène de type I en abondance dans les tissus de soutien, les vaisseaux, le derme, les tendons et ligaments, la cornée et l'os. Il reste donc un candidat de choix, comme polymère naturel constitutif de substituts tissulaires, par ses propriétés hémostatiques, son faible pouvoir immunogène et ses implications dans le comportement cellulaire. Ainsi, dans le contexte actuel, différents types de substituts à base de collagène sont déjà proposés au niveau d'applications industrielles. De nombreuses méthodes ont été proposées dans la littérature pour la formulation de collagène (Friess et al, Eur. J. Pharma. Biopharma. 1998, 45, 113— 136), mais ces matrices sont généralement peu concentrées en collagène.

La mise en œuvre de particules de collagène à partir de collagène acido-soluble comme moyen permettant l'obtention de matériaux collagèniques concentrés a été proposée par plusieurs méthodes. Morson (GB2274458) a démontré que le collagène acido-soluble peut être séché par voie aérosol pour obtenir des particules utilisables dans la clarification de boissons fermentées. Néanmoins, les conditions opératoires préconisées dans cette demande, notamment des températures de séchage de 120°C, impliquent la dénaturation des triples hélices de collagène.

D'autres travaux (EP2599820) proposent des méthodes de précipitation du collagène à partir de l'utilisation des solvants organiques hydrophiles tels que l'éthanol, l'acétone et l'éther diéthylique. Par cette méthode, les auteurs parviennent à précipiter des particules de collagène de taille micronique. Néanmoins, l'utilisation des solvants organiques, et plus particulièrement la présence des traces de ces composés dans les matériaux obtenus peuvent poser des problèmes de toxicité lors de l'injection des formulations.

Des formulations sous forme de billes basées sur des techniques d'émulsion dans un mélange eau/huile (Hsu et al, Biomaterials, 1999, 20, 1931-1936) ou eau/solvants organiques (US4565580) dans des conditions de non dénaturation de la protéine ont aussi été proposées. Cependant, des traces d'huile ou de solvants sont associées aux billes formées. Une alternative est la technique de séparation de phase induite thermiquement (thermally induced phase séparation (TIPS)) dont les gouttes de la solution sont introduites dans un bain d'azote liquide suivi par une étape de lyophilisation (Keshaw, et al, Acta. Biomater. 2010, 6, 1158-

1166). Dans tous les cas, la fragilité des billes de coUagène formées conduit à une étape de réticulation par des agents chimiques (aldéhydes, carbodiimides) dont la toxicité pose problème. En effet, dans ces travaux, les molécules de coUagène de type I sont en solution, à pH acide, à faible concentration (environ 1 mg/ml).

Ainsi, un but de la présente invention est de fournir des suspensions de coUagène formant in vivo des matrices denses de coUagène.

Un autre but de la présente invention est de fournir des suspensions de coUagène formant in vivo des matrices de coUagène stables dans le temps, notamment résistantes dans le temps aux collagénases.

Un autre but de la présente invention est de fournir des suspensions de coUagène de concentration élevée, pouvant être facilement injectée de par leurs propriétés rhéo logiques.

Un autre but de la présente invention est de fournir des suspensions de coUagène formant après traitement des matrices denses de coUagène implantables.

Un autre but de la présente invention est de fournir des suspensions de coUagène non dénaturé, non réticulé, ces suspensions étant dépourvues de contaminants tels que des solvants, des émulsifïants ou des réactifs chimiques.

L'invention a par conséquent pour objet une particule solide sphérique ou sphéroïde constituée essentiellement de coUagène non dénaturé et non réticulé,

le diamètre de ladite particule étant compris de 0,05 à 20 μιη, en particulier de 0,25 à 10 μιη, plus particulièrement de 0,4 μιη à 3μιη.

Par sphéroïde, on entend un solide dont la forme approche celle de la sphère.

Par diamètre, on entend le diamètre de la sphère ou le plus grand diamètre du sphéroïde.

Ce diamètre peut par exemple être mesuré par microscopie électronique ou par diffusion dynamique de la lumière.

Par « constituée essentiellement de coUagène », on entend une particule comprenant plus de 90% en masse de coUagène, en particulier plus de 91%, 92%, 93%, 94%, 95%, 96%, 97%, 98%, 99%, 99,5% ou 99,9%.

Par « non dénaturé », on entend un coUagène dont la structure secondaire en triple hélices-α est préservée. La nature non dénaturée ou dénaturée du collagène peut par exemple être observée par analyse calorimétrique. Le collagène dénaturé présente un profil calorimétrique caractéristique d'une protéine dénaturée (gélatine), sans évidence de domaines macro moléculaires organisés (figure 3).

Par « non réticulé », on entend un collagène dans lequel il n'existe pas de liaisons chimiques de réticulation, que ces liaisons soient la conséquence de modifications chimiques, comme le traitement par le glutaraldéhyde, ou de modifications physiques.

L'absence de réticulation peut par exemple être déterminée par électrophorèse.

Dans un mode particulier de l'invention, l'invention concerne une particule qui ne contient pas de contaminants tels que des solvants organiques, des émulsifiants ou des réactifs chimiques, en particulier des agents de réticulation.

Par agents de réticulation on entend de préférence le diphénylphosphorylazide (DPPA), glutaraldéhyde (GAD), un carbodiimide, comme par exemple le carbodiimide 1- éthyle -3-(3-diméthylaminopropyle) carbodiimide (EDC), le N-hydroxysuccinimide (NHS).

La source du collagène est indifférente.

En particulier, le collagène peut être obtenu d'après le protocole suivant : une solution de collagène de type I est préparée à partir de tendons de queue de rat Wistar. Après excision sous hotte à flux laminaire les tendons sont lavées dans une solution stérile de tampon phosphate saline. Les tendons sont ensuite immergés dans une solution de NaCl 4M pour éliminer les cellules intactes restantes et précipiter une partie des protéines à poids moléculaire élevé. Après lavage par la solution de tampon phosphate saline, les tendons sont solubilisés dans une solution stérile d'acide acétique 500 mM. La solution obtenue est clarifiée par centrifugation à 41000 g pendant 2 heures. Les protéines autres que le collagène sont précipitées de manière sélective dans une solution aqueuse de 300 mM NaCl et éliminées par centrifugation à 41000 g pendant 3 heures. Le collagène est récupéré à partir du surnageant par précipitation dans une solution de NaCl à 600 mM suivie d'une centrifugation à 3000 g pendant 45 minutes. Les culots obtenus sont solubilisés dans une solution aqueuse d'acide acétique 500 mM puis dyalisés dans le même solvant pour éliminer les ions de NaCl. La solution est maintenue à 4°C et centrifugée à 41000 g pendant 4 heures avant utilisation.

Le protocole qui précède peut également être appliqué aux autres de types de collagène.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une particule telle que définie précédemment, dans laquelle le collagène a une masse moléculaire comprise de 200 à 450 KDa. Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une particule telle que définie précédemment, dans laquelle le collagène est choisi parmi les collagènes de type I, II, III, V, XI, XXIV, XXVII et leurs mélanges.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une particule telle que définie précédemment, dans laquelle le collagène est en partie au moins présent sous forme de fibrilles, préférentiellement sous forme de fibrilles striées de collagène constituées par des triples hélices de collagène et dans lesquels la périodicité est de 67 nm, lesdites fibrilles formant des domaines où les fibrilles sont alignées selon une direction préférentielle sur une grande distance, par exemple une distance supérieure à 200 nm, 500 nm, Ι μιη ou 5 μιη, et/ou des domaines isotropes où elles ne sont pas ordonnées.

Par fibrilles, on entend un agencement ordonné de molécules de collagène donnant lieu à la formation de structures anisotropes.

Par fibrilles striées, on entend des fibrilles présentant un motif répétitif de striations lors de son observation par microscopie à transmission électronique, après ajout d'un agent de contraste tel que l'acétate d'uranyle.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une particule telle que définie précédemment, comprenant moins de 10% en masse de solvant, notamment d'acide acétique, en particulier moins de 9%, 8%, 7%, 6%, 5%, 4%, 3%, 2%, 1%, 0,5% ou 0,1%.

La densité des particules est caractérisée par l'assemblage des molécules de collagène non réticulées dont la distance intermoléculaire est inférieure à 10 nm, de préférence inférieure à 5 nm, et en particulier inférieure à 2 nm.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une particule telle que définie précédemment, laquelle est biréfringente.

Un signal de biréfringence peut par exemple être observé par microscopie optique à lumière polarisée.

L'invention concerne également une composition pulvérulente comprenant ou constituée des particules telles que définies précédemment.

Par composition pulvérulente, on entend la poudre formée par les particules de l'invention, telles que définies précédemment.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une composition pulvérulente telle que définie précédemment, laquelle est dépourvue d'émulsifïant, notamment d'agents tensioactifs ou d'huiles.

Dans un mode particulier de l'invention, l'invention concerne une composition pulvérulente telle que définie précédemment, qui ne contient pas de contaminants tels que des solvants organiques, des émulsifïants ou des réactifs chimiques, en particulier des agents de réticulation.

L'invention concerne également un procédé de préparation d'une composition pulvérulente telle que définie précédemment, comprenant une étape d'atomisation d'une solution acide de coUagène non dénaturé et non réticulé à une température inférieure à environ 40°C, en particulier inférieure à environ 39°C, 38°C ou 37°C, pour obtenir la composition pulvérulente.

Lors de cette étape d'atomisation, un aérosol est formé par pulvérisation de la solution de coUagène, lequel est séché pour former la composition pulvérulente.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un procédé tel que défini précédemment, dans lequel la concentration de la solution en coUagène est comprise de 0,1 à 10 mg/ml.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un procédé tel que défini précédemment, dans lequel l'acide est l'acide acétique,

ladite solution aqueuse étant en particulier constituée d'eau, d'acide et de coUagène non dénaturé et non réticulé,

la solution acide de coUagène ayant notamment une concentration en acide acétique comprise de 0,01 à 1000 mM.

Les compositions pulvérulentes selon l'invention peuvent être alternativement mises en suspension dans une solution aqueuse, une solution acide de coUagène, ou une suspension de vésicules, lesquelles seront définies plus loin.

L'invention concerne également une suspension comprenant ou constituée d'une composition pulvérulente telle que définie précédemment, dans une solution aqueuse.

De façon surprenante, les suspensions selon l'invention peuvent être facilement injectées dans un tissu, à travers une aiguille de 27, 30 ou 32 gauge, même à haute concentration en coUagène, c'est-à-dire à une concentration en coUagène supérieure à 10, 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90 ou 100 mg par ml de suspension.

La solution aqueuse est notamment un tampon phosphate salin.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, dans laquelle ladite solution aqueuse est une solution de coUagène acido-soluble.

Par solution de coUagène acido-soluble, on entend toute solution de coUagène dont le pH est inférieur à 7, notamment les solutions aqueuses comprenant du coUagène et de l'acide acétique. Ainsi, dans ce cas, une composition pulvérulente de coUagène selon la présente invention est mise en suspension dans une solution contenant elle-même du coUagène.

Ladite suspension de coUagène a une concentration en coUagène plus élevée que la solution de coUagène dans laquelle les particules de coUagène sont ajoutées.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, contenant en outre des vésicules comprenant du coUagène non dénaturé et non réticulé, de ΑΤΡ et une phase aqueuse,

la phase aqueuse des vésicules et la solution aqueuse de la suspension étant notamment de même nature, en particulier identiques.

Ladite suspension de coUagène a une concentration en coUagène plus élevée que la suspension de vésicules, telle que définie plus loin, dans laquelle les particules de coUagène sont ajoutées.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, dans laquelle la concentration en coUagène est comprise de 0,1 à 200 mg par ml de suspension, en particulier de 1 à 200 mg par ml de suspension, plus particulièrement de 10 à 200 mg par ml de suspension, encore plus particulièrement de 10 à 75 mg par ml de suspension.

Par concentration en coUagène, on entend la concentration totale en coUagène de la suspension, c'est-à-dire des particules, et le cas échéant de la solution aqueuse ou des vésicules.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, pouvant être injectée dans un tissu à travers une aiguille de 27, 30 ou 32 gauge.

L'invention concerne également une composition cosmétique contenant une suspension telle que définie précédemment, ou une composition pulvérulente telle que définie précédemment.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une composition cosmétique telle que définie précédemment, comprenant en outre un ou plusieurs additifs choisis parmi les anesthésiants, l'acide hyaluronique, les élastines, les vitamines et du plasma riche en plaquettes, des ions, des précurseurs d'une phase minérale, des protéoglycanes, des glycosaminoglycane, des collagènes de type non-fîbrillaires.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une composition cosmétique dans laquelle ladite suspension est une suspension comprenant ou constituée d'une composition pulvérulente telle que définie précédemment, dans une solution aqueuse de coUagène acido-soluble.

L'invention concerne également une composition pharmaceutique contenant à titre de substance active une suspension telle que définie précédemment, ou une composition pulvérulente telle que définie précédemment.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une composition pharmaceutique dans laquelle ladite suspension est une suspension comprenant ou constituée d'une composition pulvérulente telle que définie précédemment, dans une solution aqueuse de coUagène acido-soluble.

Les compositions cosmétiques et pharmaceutiques de la présente invention sont en particulier non ou faiblement immunogènes.

L'invention concerne également un procédé de préparation d'un matrice fîbrillaire dense de coUagène sous forme de gel comprenant une étape dans laquelle une suspension telle que définie précédemment est soumise à des conditions permettant d'augmenter le pH de ladite suspension à une valeur supérieure à 7.

Par matrice fîbrillaire, on entend un gel physique composé par des fibrilles de coUagène striées.

Par matrice fîbrillaire dense, on entend notamment une matrice fîbrillaire biréfringente.

Par ailleurs, une matrice fîbrillaire dense est caractérisée par l'assemblage de molécules de coUagène dont la distance intermoléculaire est inférieure à 10 nm, de préférence inférieure à 5 nm, et en particulier inférieure à 2 nm, la distance intermoléculaire étant notamment comprise de 1,2 à 1,8 nm.

Un signal de biréfringence peut par exemple être observé par microscopie optique à lumière polarisée.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un procédé tel que défini précédemment, dans lequel la matrice fîbrillaire dense de coUagène sous forme de gel comporte des fibrilles striées de coUagène constituées par des triples hélices de coUagène et dans lesquels la périodicité est de 67 nm, lesdites fibrilles formant des domaines où les fibrilles sont alignées selon une direction préférentielle sur une grande distance et/ou des domaines isotropes où elles ne sont pas ordonnées,

ledit coUagène non dénaturé et non réticulé étant en particulier du coUagène de type I. De façon surprenante, des matrices fïbrillaires comportant des fibrilles dans lesquelles la périodicité est de 67 nm sont obtenues, même à partir de suspensions peu concentrées en coUagène, comme par exemple des suspensions à 7 mg de coUagène par ml de suspension.

L'invention concerne également un procédé de préparation d'un matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel comprenant une étape dans laquelle une suspension telle que définie précédemment est soumise à des conditions permettant d'augmenter la force ionique de la suspension jusqu'à une valeur à laquelle la matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel est formée, par exemple par mise en contact avec un milieu physiologique, notamment le liquide extracellulaire.

L'invention concerne également un procédé de préparation d'un matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel comprenant une étape dans laquelle une suspension telle que définie précédemment est soumise à des conditions permettant d'augmenter le pH de ladite suspension à une valeur supérieure à 7 et d'augmenter la force ionique de la suspension, jusqu'à des valeurs auxquelles laquelle la matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel est formée, par exemple par mise en contact avec un milieu physiologique, notamment le liquide extracellulaire.

L'invention concerne également une matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel susceptible d'être obtenue par le procédé tel que défini précédemment.

L'invention concerne également un châssis physio logiquement compatible, résorbable ou non, comprenant une matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel tel que défini précédemment.

Les matrices fïbrillaires denses de coUagène sous forme de gel et les châssis de la présente invention sont en particulier non ou faiblement immunogènes.

L'invention concerne également l'utilisation d'une suspension telle que définie précédemment, pour le comblement cosmétique des rides.

L'invention concerne également une méthode de traitement cosmétique des rides d'un sujet, comprenant l'administration, en particulier par injection, d'une suspension telle que définie précédemment, au dit sujet.

L'invention concerne également une suspension telle que définie précédemment, ou une composition pulvérulente telle que définie précédemment, pour son utilisation dans la réparation tissulaire.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, ou une composition pulvérulente telle que définie précédemment, pour son utilisation dans la réparation du cartilage ou d'un disque intervertébral. Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, ou une composition pulvérulente telle que définie précédemment, pour son utilisation dans la réparation des articulations.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, ou une composition pulvérulente telle que définie précédemment, pour son utilisation en tant que matériau de comblement, notamment en chirurgie esthétique, chirurgie uro-gynécologique, laryngoplastie ou à la suite de chirurgie percutanée.

L'invention concerne également un dispositif médical implantable comprenant ou constituée d'une matrice fïbrillaire dense de collagène sous forme de gel tel que défini précédemment, ou d'un châssis tel que défini précédemment, ledit dispositif étant en particulier une prothèse de disque intervertébral.

L'invention concerne également une vésicule comprenant ou constitué de collagène non dénaturé et non réticulé, d' ATP et d'une phase aqueuse,

le diamètre de ladite vésicule étant compris de 0,1 μιη à ΙΟμιη, en particulier de 0,2μιη à 5μιη, plus particulièrement de 0,5 μιη à 2μιη, encore plus particulièrement d'environ Ιμιη.

Par vésicule, on entend une gouttelette flexible.

Par ATP, on entend l'adénosine-5'-triphosphate sous forme neutre ou sous l'une quelconque de ses formes chargées.

Par diamètre, on entend le diamètre de la sphère ou le plus grand diamètre du sphéroïde.

Ce diamètre peut par exemple être mesuré par microscopie ou par diffusion dynamique de la lumière.

Par « non dénaturé », on entend un collagène dont la structure secondaire en triple hélices-α est préservée.

La nature non dénaturée ou dénaturée du collagène peut par exemple être observée par analyse calorimétrique. Le collagène dénaturé présente un profil calorimétrique caractéristique d'une protéine dénaturée (gélatine), sans évidence de domaines macro moléculaires organisés (figure 3).

Par « non réticulé », on entend un collagène dans lequel il n'existe pas de liaisons chimiques de réticulation, que ces liaisons soient la conséquence de modifications chimiques, comme le traitement par le glutaraldéhyde, ou de modifications physiques.

L'absence de réticulation peut par exemple être déterminée par électrophorèse. Dans un mode particulier de l'invention, l'invention concerne une particule qui ne contient pas de contaminants tels que des solvants organiques, des émulsifiants ou des réactifs chimiques, en particulier des agents de réticulation.

Par agents de réticulation on entend de préférence le diphénylphosphorylazide (DPPA), glutaraldéhyde (GAD), un carbodiimide, comme par exemple le carbodiimide 1- éthyle -3-(3-diméthylaminopropyle) carbodiimide (EDC), le N-hydroxysuccinimide (NHS).

La source du collagène est indifférente.

En particulier, le collagène peut être obtenu d'après le protocole suivant : une solution de collagène de type I est préparée à partir de tendons de queue de rat Wistar. Après excision sous hotte à flux laminaire les tendons sont lavées dans une solution stérile de tampon phosphate saline. Les tendons sont ensuite immergés dans une solution de NaCl 4M pour éliminer les cellules intactes restantes et précipiter une partie des protéines à poids moléculaire élevé. Après lavage par la solution de tampon phosphate saline, les tendons sont solubilisés dans une solution stérile d'acide acétique 500 mM. La solution obtenue est clarifiée par centrifugation à 41000 g pendant 2 heures. Les protéines autres que le collagène sont précipitées de manière sélective dans une solution aqueuse de 300 mM NaCl et éliminées par centrifugation à 41000 g pendant 3 heures. Le collagène est récupéré à partir du surnageant par précipitation dans une solution de NaCl à 600 mM suivie d'une centrifugation à 3000 g pendant 45 minutes. Les culots obtenus sont solubilisés dans une solution aqueuse d'acide acétique 500 mM puis dyalisés dans le même solvant pour éliminer les ions de NaCl. La solution est maintenue à 4°C et centrifugée à 41000 g pendant 4 heures avant utilisation.

Le protocole qui précède peut également être appliqué aux autres de types de collagène.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une vésicule telle que définie précédemment, dans laquelle le collagène a une masse moléculaire comprise de 200 à 450 KDa.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une vésicule telle que définie précédemment, dans laquelle le collagène est choisi parmi les collagènes de type I, II, III, V, XI, XXIV, XXVII et leurs mélanges.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une vésicule telle que définie précédemment, dans laquelle la phase aqueuse est acide,

ladite phase aqueuse étant plus particulièrement constituée d'eau et d'acide,

ladite phase aqueuse comprenant en particulier de l'acide acétique, notamment à une concentration comprise de 0,00001 M à 1 M, le H de ladite phase aqueuse étant compris de 2,0 à 5,5, de préférence de 2,0 à 4,0.

Par phase aqueuse acide, on entend une phase aqueuse dont le pH est inférieur à 7.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une vésicule telle que définie précédemment, dans laquelle le coUagène est sous forme segmentaire à période longue (SLS).

Par « forme segmentaire à période longue (SLS : Segment Long Spacing) », on entend un motif d'empilement du coUagène, dans lequel des agrégats latéraux sont produits. Chaque agrégat a une longueur d'environ 300 nm de long, et les molécules de coUagène sont toutes en registre.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une vésicule telle que définie précédemment, laquelle est biréfringente.

Un signal de biréfringence peut par exemple être observé par microscopie optique à lumière polarisée.

L'invention concerne également une suspension comprenant ou constituée des vésicules telles que définies précédemment, dans une solution aqueuse.

Ainsi, les vésicules en suspension sont des coacervats en suspension dans ladite solution aqueuse. Ces coacervats sont des gouttelettes flexibles, dont la concentration en coUagène est au moins deux fois supérieure à celle de ladite solution aqueuse.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, dans laquelle ladite solution aqueuse est acide,

ladite solution aqueuse étant en particulier constituée d'eau et d'acide,

ladite solution aqueuse comprenant en particulier de l'acide acétique, notamment à une concentration comprise de 0,00001 M à 1 M,

le pH de ladite phase aqueuse étant compris de 2,0 à 5,5, de préférence de 2,0 à 4,0.

Par solution acide, on entend une solution dont le pH est inférieur à 7.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, dans laquelle la phase aqueuse des vésicules et la solution aqueuse de la suspension sont de même nature, en particulier identiques.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, laquelle est dépourvue d'émulsifîant, notamment d'agents tensioactifs ou d'huiles.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, comprenant en outre des particules solides sphériques ou sphéroïdes constituées essentiellement de coUagène non dénaturé et non réticulé, le diamètre desdites particules étant compris de 0,05 à 20 μιη, en particulier de 0,25 à 10 μιη, plus particulièrement de 0,4 μιη à 3μιη.

Les particules solides sphériques ou sphéroïdes sont telles que définies précédemment.

Ladite suspension de collagène a une concentration en collagène plus élevée que la suspension dépourvue des particules solides sphériques ou sphéroïdes.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, dans laquelle la concentration en collagène est comprise de 0,1 à 200 mg par ml de suspension, en particulier de 1 à 200 mg par ml de suspension, plus particulièrement de 10 à 200 mg par ml de suspension, encore plus particulièrement de 40 à 200 mg par ml de suspension.

Par concentration en collagène, on entend la concentration totale en collagène de la suspension, c'est-à-dire des vésicules, de la solution aqueuse et le cas échéant des particules solides sphériques ou sphéroïdes.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, dans laquelle la viscosité est comprise de 1,7 à 253 mPa.s pour des concentrations en collagène de 1,45 à 28 mg par ml de suspension, respectivement.

La viscosité peut être déterminée à 50 Hz sur un rhéo mètre Anton Parr MCR 302 en mode de viscosimètre rotationnel sur une géométrie cône-plan, à 25°C et sous pression atmosphérique. Le taux de cisaillement utilisé pour ces déterminations est de 50 s "1 .

De façon surprenante, les suspensions selon l'invention peuvent être facilement injectées dans un tissu, à travers une aiguille de 27, 30 ou 32 gauge, même à haute concentration en collagène, c'est-à-dire à une concentration en collagène supérieure à 10, 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90 ou 100 mg par ml de suspension.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, dans laquelle le rapport collagène / ATP est compris lors de la mise en contact de 0,1 à 10.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, pouvant être injectée dans un tissu à travers une aiguille de 27, 30 ou 32 gauge.

L'invention concerne également un procédé de préparation d'une suspension telle que définie précédemment, comprenant une étape de mise en contact, sous agitation, d'une solution aqueuse de collagène non dénaturé et non réticulé, avec de P ATP, pour obtenir ladite suspension. L'ATP peut être apporté sous forme libre ou la forme d'un sel correspondant, par exemple le sel di sodique d'ATP.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un procédé tel que défini précédemment, dans lequel le rapport massique collagène / ATP est compris lors de la mise en contact de 0,1 à 10.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un procédé tel que défini précédemment, dans lequel l'agitation se fait de 200 à 2400 tours par minute, en particulier pendant 5 à 60 secondes.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un procédé tel que défini précédemment, comprenant après l'étape de mise en contact, une étape de concentration de la suspension, en particulier par centrifugation de la suspension pour obtenir un culot et un surnageant, puis par élimination de tout ou partie du surnageant obtenu à l'issue de la centrifugation de la suspension, pour obtenir une suspension concentrée.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un procédé tel que défini précédemment, comprenant :

- une étape de mise en contact, sous agitation, d'une solution aqueuse de collagène non dénaturé et non réticulé avec de ΓΑΤΡ, pour obtenir une suspension ;

une étape de concentration de la suspension, en particulier par centrifugation de la suspension pour obtenir un culot et un surnageant, puis par élimination de tout ou partie du surnageant obtenu à l'issue de la centrifugation de la suspension, pour obtenir une suspension concentrée.

L'invention concerne également une composition cosmétique contenant une suspension de vésicules comprenant du collagène non dénaturé et non réticulé, de ΑΤΡ et une phase aqueuse, dans une solution aqueuse,

le diamètre des vésicules étant en particulier compris de 0,1 μιη à ΙΟμιη.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une composition cosmétique telle que définie précédemment, comprenant en outre un ou plusieurs additifs choisis parmi les anesthésiants, l'acide hyaluronique, les élastines, les vitamines et du plasma riche en plaquettes, des ions, des précurseurs d'une phase minérale, des protéoglycanes, des glycosaminoglycane, des collagènes de type non-fïbrillaires.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une composition cosmétique dans laquelle ladite suspension comprend en outre des particules solides sphériques ou sphéroïdes constituées essentiellement de collagène non dénaturé et non réticulé,

le diamètre desdites particules étant compris de 0,05 à 20 μιη, en particulier de 0,25 à 10 μιη, plus particulièrement de 0,4 μιη à 3μιη.

L'invention concerne également une composition pharmaceutique contenant à titre de substance active une suspension de vésicules comprenant du collagène non dénaturé et non réticulé, de ΑΤΡ et une phase aqueuse, dans une solution aqueuse,

le diamètre des vésicules étant en particulier compris de 0,1 μιη à ΙΟμιη.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une composition pharmaceutique dans laquelle ladite suspension comprend en outre des particules solides sphériques ou sphéroïdes constituées essentiellement de collagène non dénaturé et non réticulé,

le diamètre desdites particules étant compris de 0,05 à 20 μιη, en particulier de 0,25 à 10 μιη, plus particulièrement de 0,4 μιη à 3μιη.

Les compositions cosmétiques et pharmaceutiques de la présente invention sont en particulier non ou faiblement immunogènes.

L'invention concerne également un procédé de préparation d'une matrice fibrillaire dense de collagène sous forme de gel comprenant une étape dans laquelle une suspension de vésicules comprenant du collagène non dénaturé et non réticulé, de ΑΤΡ et une phase aqueuse, dans une solution aqueuse, est soumise à des conditions permettant d'augmenter le pH de ladite suspension à une valeur supérieure à 7,

le diamètre des vésicules étant en particulier compris de 0,1 μιη à ΙΟμιη.

Par fibrilles, on entend un agencement ordonné de molécules de collagène donnant lieu à la formation de structures anisotropes.

Par fibrilles striées, on entend des fibrilles présentant un motif répétitif de striations lors de son observation par microscopie à transmission électronique, après ajout d'un agent de contraste tel que l'acétate d'uranyle.

Par matrice fibrillaire dense, on entend notamment une matrice fibrillaire biréfringente.

Un signal de biréfringence peut par exemple être observé par microscopie optique à lumière polarisée.

Par ailleurs, une matrice fibrillaire dense est caractérisée par l'assemblage de molécules de collagène dont la distance intermoléculaire est inférieure à 10 nm, de préférence inférieure à 5 nm, et en particulier inférieure à 2 nm, la distance intermoléculaire étant notamment comprise de 1,2 à 1,8 nm.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne un procédé tel que défini précédemment, dans lequel la matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel comporte des fibrilles striées de coUagène constituées par des triples hélices de coUagène et dans lesquels la périodicité est de 67 nm, lesdites fibrilles formant des domaines où les fibrilles sont alignées selon une direction préférentielle sur une grande distance, par exemple une distance supérieure à 200 nm, 500 nm, Ι μιη ou 5 μιη, et/ou des domaines isotropes où elles ne sont pas ordonnées,

ledit procédé comprenant une étape dans laquelle une suspension de vésicules comprenant du coUagène non dénaturé et non réticulé, en particulier du coUagène fïbrillaire, de préférence du coUagène de type I, de ΑΤΡ et une phase aqueuse, dans une solution aqueuse, est soumise à des conditions permettant d'augmenter le pH de ladite suspension à une valeur supérieure à 7.

De façon tout à fait surprenante, des matrices fïbrillaires comportant des fibrilles dans lesquelles la périodicité est de 67 nm ont été obtenues à partir de vésicules de coUagène comportant du coUagène sous forme SLS.

L'invention concerne également un procédé de préparation d'une matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel comprenant une étape dans laquelle une suspension de vésicules comprenant du coUagène non dénaturé et non réticulé, de ΑΤΡ et une phase aqueuse, dans une solution aqueuse, est soumise à des conditions permettant d'augmenter la force ionique de la suspension jusqu'à une valeur à laquelle la matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel est formée, par exemple par mise en contact avec un milieu physiologique,

le diamètre des vésicules étant en particulier compris de 0,1 μιη à ΙΟμιη.

L'invention concerne également un procédé de préparation d'une matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel comprenant une étape dans laquelle une suspension de vésicules comprenant du coUagène non dénaturé et non réticulé, de ΑΤΡ et une phase aqueuse, dans une solution aqueuse, est soumise à des conditions permettant d'augmenter le pH de ladite suspension à une valeur supérieure à 7 et d'augmenter la force ionique de la suspension jusqu'à des valeurs auxquelles la matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel est formée, par exemple par mise en contact avec un milieu physiologique,

le diamètre des vésicules étant en particulier compris de 0,1 μιη à ΙΟμιη.

L'invention concerne également une matrice fïbrillaire dense de coUagène sous forme de gel susceptible d'être obtenue par le procédé tel que défini précédemment. L'invention concerne également un châssis physio logiquement compatible, résorbable ou non, comprenant une matrice fibrillaire dense de coUagène sous forme de gel tel que défini précédemment.

Les matrices fîbrillaires denses de coUagène sous forme de gel et les châssis de la présente invention sont en particulier non ou faiblement immunogènes.

L'invention concerne également l'utilisation d'une suspension de vésicules comprenant ou constituées de coUagène non dénaturé et non réticulé, d'ATP et d'une phase aqueuse, dans une solution aqueuse, pour le comblement cosmétique des rides,

le diamètre des vésicules étant en particulier compris de 0,1 μιη à ΙΟμιη.

L'invention concerne également une méthode de traitement cosmétique des rides d'un sujet, comprenant l'administration, en particulier par injection, d'une suspension de vésicules comprenant ou constituées de coUagène non dénaturé et non réticulé, d'ATP et d'une phase aqueuse, dans une solution aqueuse, au dit sujet,

le diamètre des vésicules étant en particulier compris de 0,1 μιη à ΙΟμιη.

L'invention concerne également une suspension de vésicules comprenant ou constitué de coUagène non dénaturé et non réticulé, d'ATP et d'une phase aqueuse, dans une solution aqueuse, pour son utilisation dans la réparation tissulaire,

le diamètre des vésicules étant en particulier compris de 0,1 μιη à ΙΟμιη.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, pour son utilisation dans la réparation du cartilage ou d'un disque intervertébral.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, pour son utilisation dans la réparation des articulations.

Selon un mode de réalisation avantageux, l'invention concerne une suspension telle que définie précédemment, pour son utilisation en tant que matériau de comblement, notamment en chirurgie esthétique, chirurgie uro-gynécologique, laryngoplastie ou à la suite de chirurgie percutanée.

L'invention concerne également un dispositif médical implantable comprenant ou constitué d'une matrice fibrillaire dense de coUagène sous forme de gel tel que défini précédemment, ou d'un châssis tel que défini précédemment, ledit dispositif étant en particulier une prothèse de disque intervertébral. DESCRIPTION DES FIGURES

La figure 1 représente des microparticules de coUagène obtenues par séchage aérosol d'une solution de coUagène acido-soluble (7 mg par mL) dans l'acide acétique (0,5M) à 36 °C.

La figure 2 représente des microparticules de coUagène obtenues par séchage aérosol d'une solution de coUagène acido-soluble (2,1 mg par mL) dans l'acide acétique (0,5M) à 36 °C.

La figure 3 illustre la calorimétrie différentielle à balayage des poudres de coUagène obtenues à partir du séchage par aérosol d'une solution de coUagène acido-soluble (0.7 mg.mL-1) dans l'acide acétique (0,5M) à 36 et 55°C. L'analyse des échantillons a été effectuée en conditions d'humidité contrôlée pour permettre l'identification des processus de dénaturation du coUagène.

La figure 4 représente un gel de coUagène obtenu par diffusion des vapeurs d'ammoniaque dans un moule de PDMS rempli avec un coacervat de coUagène à une concentration de 5,6 mg.ml "1 en présence d'ATP.

La figure 5 est un cliché de microscopie électronique à transmission d'une coupe obtenue par ultramicrotomie d'un échantillon synthétisé à partir de coUagène acido-soluble à 5,6 mg.mL-1 après coacervation par ΑΤΡ et fibrillogenèse induite par des vapeurs d'ammoniaque. L'échantillon a été fixé dans une solution aqueuse de glutaraldéhyde, déshydraté, séché au point supercritique, inclut dans une matrice époxy et contrasté par de l'acétate d'uranyle.

La figure 6 représente la viscosité des solutions de coUagène acido-soluble et des coacervats de coUagène selon l'exemple 8 en fonction de la concentration totale de coUagène.

La figure 7 représente la distribution de diamètre des coacervats de coUagène 0,32 mg par mL selon l'exemple 9, mesuré par diffusion dynamique de la lumière.

La figure 8 est un cliché d'une composition pulvérulente selon l'invention, en microscopie optique à lumière polarisée.

La figure 9 présente différents états d'agrégation d'une suspension comprenant ou constituée d'une composition pulvérulente selon l'invention, dans un milieu de culture Dulbecco IX (DMEM), de t=0 à t= 48H après mise en contact de ladite suspension avec le DMEM. EXEMPLES

Exemple 1 : Suspension injectable de microparticules de collagène (50 mg par mL) obtenues par voie aérosol dispersées dans une solution de collagène acido-soluble (2 mg par mL).

1.1 Obtention d'une solution de collagène acido-soluble.

Une solution de collagène de type I est préparée à partir de tendons de queue de rat Wistar. Après excision sous hotte à flux laminaire les tendons sont lavées dans une solution stérile de tampon phosphate saline. Les tendons sont ensuite immergés dans une solution de NaCl 4M pour éliminer les cellules intactes restantes et précipiter une partie des protéines à poids moléculaire élevé. Après lavage par la solution de tampon phosphate saline, les tendons sont solubilisés dans une solution stérile d'acide acétique 500 mM. La solution obtenue est clarifiée par centrifugation à 41000 g pendant 2 heures. Les protéines autres que le collagène sont précipitées de manière sélective dans une solution aqueuse de 300 mM NaCl et éliminées par centrifugation à 41000 g pendant 3 heures. Le collagène est récupéré à partir du surnageant par précipitation dans une solution de NaCl à 600 mM suivie d'une centrifugation à 3000 g pendant 45 minutes. Les culots obtenus sont solubilisés dans une solution aqueuse d'acide acétique 500 mM puis dyalisés dans le même solvant pour éliminer les ions de NaCl. La solution est maintenue à 4°C et centrifugée à 41000 g pendant 4 heures avant utilisation.

1.2 Préparation d'une poudre sèche de collagène non dénaturé.

Une solution de collagène de concentration de 7 mg par mL est diluée dans l'eau ultrapure (résistivité supérieure à 18,2 ΜΩ par cm) pour obtenir une solution de collagène à lmg par mL dissoute dans une solution aqueuse d'acide acétique 71 mM. La solution ainsi obtenue est séchée dans un atomiseur (« spray drier » Buchi B290). La vitesse d'injection de la solution de collagène, limitée à 1ml par minute, est contrôlée par un pousse seringue automatique connecté à la buse de l'instrument de séchage. La température de la buse est maintenue à 36°C et la température interne du système, mesurée entre la colonne de séchage et le cyclone de collection des particules, est suivie pendant toute la durée du procès entre 26 et 31°C. Le flux d'air responsable pour le cisaillement des gouttelettes en sortie de la buse est de 1052 L par heure. Le pouvoir d'aspiration, qui contrôle le séchage des gouttelettes entre la sortie de la buse et le collecteur, est fixé à 75% de la capacité maximale du système de séchage (30 m 3 par heure). Les particules ainsi formées sont collectées par un cyclone de haute performance. 1.3 Préparation d'une suspension obtenue par dispersion de la poudre de collagène dans une solution de collagène acido-soluble.

Une fraction de la poudre ainsi obtenue de masse 5,0 mg est dispersé dans 100 μΐ, de solution de collagène acido-soluble à une concentration initiale de 2 mg par mL. La concentration finale en collagène de la suspension est de 52 mg par ml. La suspension obtenue après agitation manuelle initiale et 30 secondes d'agitation en vortex (2400 tours par minute) est aspirable par une seringue équipée d'une aiguille de 27 gauge. La suspension présente une couleur blanche et un aspect macroscopique homogène.

Exemple 2 : Suspension injectable de microparticules de collagène (7 mg par mL) obtenues par voie aérosol dispersées dans une solution de collagène acido-soluble (7 mg par mL). 2.1 Préparation d'une poudre sèche de collagène non dénaturé.

Une solution de collagène est obtenue selon l'exemple 1.1 de concentration 7 mg par mL. Cette solution est séchée dans un atomiseur (« spray drier » Buchi B290). La vitesse d'injection de la solution de collagène, limitée à 1ml par minute, est contrôlée par un pousse seringue automatique connecté à la buse de l'instrument de séchage. La température de la buse est maintenue à 36°C et la température interne du système, mesurée entre la colonne de séchage et le cyclone de collection des particules, est suivie pendant toute la durée du procès entre 26 et 31°C. Le flux d'air responsable pour le cisaillement des gouttelettes en sortie de la buse est de 1052 L par heure. Le pouvoir d'aspiration, qui contrôle le séchage des gouttelettes entre la sortie de la buse et le collecteur, est fixé à 75% de la capacité maximale du système de séchage (30 m 3 par heure). Les particules ainsi formées sont collectées par un cyclone de haute performance (figure 1).

2.2 Préparation d'une suspension obtenue par dispersion de la poudre de collagène dans une solution de collagène acido-soluble.

Une fraction de la poudre ainsi obtenue de masse 7,0 mg est dispersé dans 1 mL de solution de collagène acido-soluble à une concentration initiale de 7 mg par mL. La concentration finale en collagène de la suspension est de 14 mg par ml. La suspension obtenue après agitation manuelle initiale et 30 secondes d'agitation en vortex (2400 tours par minute) est aspirable par une seringue équipée d'une aiguille de 27 gauge. La suspension présente une couleur blanche et un aspect macroscopique homogène.

2.3 Fibrillogenèse induite par expositions aux vapeurs d'ammoniaque.

Après injection de la suspension dans le moule de PDMS fermé, l'ensemble est exposé à des vapeurs d'ammoniaque pour favoriser la fibrillogenèse. Après 24 heures le gel ainsi formé est démoulé, sans variation de volume notable.

Exemple 3 : Suspension injectable de microparticules de collagène (7 mg par mL) obtenues par voie aérosol dispersées dans un tampon phosphate salin.

3.1 Préparation d'une suspension obtenue par dispersion d'une poudre de collagène dans un tampon phosphate salin.

Une poudre sèche de collagène est obtenue selon l'exemple 2.2. Une fraction de la poudre ainsi obtenue de masse 7,0 mg est dispersé dans 1 mL de tampon phosphate salin. La concentration finale en collagène de la suspension est de 7 mg par ml. La suspension obtenue après agitation manuelle initiale et 30 secondes d'agitation en vortex (2400 tours par minute) est aspirable par une seringue équipée d'une aiguille de 27 gauge. La suspension présente une couleur blanche et un aspect macroscopique homogène. La suspension est ensuite injectée dans un moule cylindrique en PDMS de 70 μί.

3.2 Fibrillogenèse induite par expositions aux vapeurs d'ammoniaque.

Après injection de la suspension dans le moule de PDMS fermé, l'ensemble est exposé à des vapeurs d'ammoniaque pour favoriser la fibrillogenèse. Après 24 heures le gel ainsi formé est démoulé, sans variation de volume notable.

Exemple 4 : Suspension injectable de microparticules de collagène (40 mg par mL) obtenues par voie aérosol dispersées dans un tampon phosphate salin. 4.1 Préparation d'une suspension obtenue par dispersion de la poudre de collagène dans tampon phosphate salin.

Une suspension de microparticules de collagène est obtenue selon exemple 3.2. Une fraction de la poudre ainsi obtenue de masse 40 mg est dispersé dans 1 mL de tampon phosphate salin. La concentration finale en collagène de la suspension est de 40 mg par ml. 4.2 Après injection de la suspension dans le moule de PDMS fermé, l'ensemble est exposé à des vapeurs d'ammoniaque pour favoriser la fïbrillogenèse. Après 24 heures le gel ainsi formé est démoulé, sans variation de volume notable.

Exemple 5 : Obtention de microparticules de coUagène par voie aérosol à partir d'une solution de coUagène acido-soluble à 2,1 mg par mL.

5.1 Préparation d'une poudre sèche de coUagène non dénaturé.

Une solution de coUagène est obtenue selon l'exemple 1.1 de concentration 7 mg par mL. Cette solution est diluée dans l'acide acétique 500 mM pour obtenir une concentration finale de 2,1 mg par mL. Ladite solution est séchée dans un atomiseur (« spray drier » Buchi B290). La vitesse d'injection de la solution de coUagène, limitée à 1ml par minute, est contrôlée par un pousse seringue automatique connecté à la buse de l'instrument de séchage. La température de la buse est maintenue à 36°C et la température interne du système, mesurée entre la colonne de séchage et le cyclone de collection des particules, est suivie pendant toute la durée du procès 28 et 32°C. Le flux d'air responsable pour le cisaillement des gouttelettes en sortie de la buse est de 1052 L par heure. Le pouvoir d'aspiration, qui contrôle le séchage des gouttelettes entre la sortie de la buse et le collecteur, est fixé à 75% de la capacité maximale du système de séchage (30 m 3 par heure). Les particules ainsi formées sont collectées par un cyclone de haute performance (figure 2).

Exemple 6 : Analyse de microparticules de coUagène non dénaturées et dénaturées obtenues par voie aérosol à partir d'une solution de coUagène acido-soluble 0,7 mg par mL.

6.1 Préparation d'une poudre sèche de coUagène non dénaturé selon l'invention.

Une solution de coUagène est obtenue selon l'exemple 1.1 de concentration 7 mg par mL. Cette solution est diluée dans l'acide acétique 500 mM pour obtenir une concentration finale de 0,7mg par mL. Ladite solution est séchée dans un atomiseur (« spray drier » Buchi B290). La vitesse d'injection de la solution de coUagène, limitée à 1ml par minute, est contrôlée par un pousse seringue automatique connecté à la buse de l'instrument de séchage. La température de la buse est maintenue à 36°C et la température interne du système, mesurée entre la colonne de séchage et le cyclone de collection des particules, est suivie pendant toute la durée du procès 28 et 32°C. Le flux d'air responsable pour le cisaillement des gouttelettes en sortie de la buse est de 1052 L par heure. Le pouvoir d'aspiration, qui contrôle le séchage des gouttelettes entre la sortie de la buse et le collecteur, est fixé à 75% de la capacité maximale du système de séchage (30 m 3 par heure). Les particules ainsi formées sont collectées par un cyclone de haute performance.

6.2 Préparation d'une poudre sèche de collagène dénaturé n'apparetenant pas à l'invention. La solution de collagène de l'exemple 6.1 est séchée selon l'exemple 6.1 ayant comme seule différence la température de la buse, maintenue à 55 °C (figure 3).

Exemple 7 : Suspension injectable de coacervats de collagène obtenue en présence de sel dissodique d'ATP

7.1 Obtention d'une suspension injectable de coacervats

A l mL d'une solution de collagène 7 mg par mL obtenue selon l'exemple 1.1 s'additionnent 250 d'une solution aqueuse de sel dissodique d'adénosine triphosphate 50 mM. Le mélange ainsi obtenu est agité sous vortex à 2400 tours par minute pendant 30 secondes. La suspension turbide ainsi obtenue est injectée dans un moule de PDMS de 70 μί.

7.2 Fibrillogenèse de la suspension de coacervats induite par expositions aux vapeurs d'ammoniaque.

Après injection de la suspension dans le moule de PDMS fermé, l'ensemble est exposé à des vapeurs d'ammoniaque pour favoriser la fibrillogenèse. Après 24 heures le gel ainsi formé est démoulé sans de variation de volume notable (figures 4 et 5).

Exemple 8 : Suspensions injectables de coacervats de collagène obtenues en présence de sel dissodique d'ATP

8.1 Obtention d'une suspension injectable de coacervats de concentration 28 mg par mL A l mL d'une solution de collagène 7 mg par mL obtenue selon l'exemple 1.1 s'additionnent 200 d'une solution aqueuse de sel dissodique d'adénosine triphosphate 50 mM. Le mélange ainsi obtenu est agité sous vortex à 2400 tours par minute pendant 30 secondes. La suspension turbide ainsi obtenue est centrifugée pendant 2 minutes à 1700 g. Un volume de 950 μΐ, de surneageant est enlevé et le culot ainsi obtenu agité sous un vortex de façon à obtenir un coacervat à une concentration finale de 28 mg par mL. Le coacervat ainsi obtenu est injectable dans un moule en PDMS.

8.2 Obtention d'une suspension injectable de coacervats de concentration 14 mg par mL A l mL d'une solution de collagène 7 mg par mL obtenue selon l'exemple 1.1 s'additionnent 200 d'une solution aqueuse de sel dissodique d'adénosine triphosphate 50 mM. Le mélange ainsi obtenu est agité sous vortex à 2400 tours par minute pendant 30 secondes. La suspension turbide ainsi obtenue est centrifugée pendant 30 secondes à 1700 g. Un volume de 700 de surneageant est enlevé et le culot ainsi obtenu agité sous un vortex de façon à obtenir un coacervat à une concentration finale de 14 mg par mL. Le coacervat ainsi obtenu est injectable dans un moule en PDMS. La suspension obtenue est aussi injectable dans un gel de gélatine de type A (force Bloom 300) 10 % en masse dissout dans tampon phosphate.

8.3 Obtention d'une suspension injectable de coacervats de concentration 5,8 mg par mL A l mL d'une solution de collagène 7 mg par mL obtenue selon l'exemple 1.1 s'additionnent 200 d'une solution aqueuse de sel dissodique d'adénosine triphosphate 50 mM. Le mélange ainsi obtenu est agité sous vortex à 2400 tours par minute pendant 30 secondes. La suspension turbide ainsi obtenue est de concentration finale de 5,8 mg par mL. 8.4 Obtention d'une suspension injectable de coacervats de concentration 2,9 mg par mL

A 500 μΐ, d'une solution de collagène 7 mg par mL obtenue selon l'exemple 1.1 s'additionnent 500 μΐ, d'acide acétique 500 mM et 200 μΐ, d'une solution aqueuse de sel dissodique d'adénosine triphosphate 50 mM. Le mélange ainsi obtenu est agité sous vortex à 2400 tours par minute pendant 30 secondes. La suspension turbide ainsi obtenue est de concentration finale de 2,9 mg par mL.

8.5 Obtention d'une suspension injectable de coacervats de concentration 1,46 mg par mL A 250 μΐ, d'une solution de collagène 7 mg par mL obtenue selon l'exemple 1.1 s'additionnent 750 μΐ, d'acide acétique 500 mM et 200 μΐ, d'une solution aqueuse de sel dissodique d'adénosine triphosphate 50 mM. Le mélange ainsi obtenu est agité sous vortex à 2400 tours par minute pendant 30 secondes. La suspension turbide ainsi obtenue est de concentration finale de 1,46 mg par mL. 8.6 Analyse de la viscosité des coacervats obtenues et de solutions de collagène acido-soluble non-coacervées

La viscosité des suspensions de coacervats obtenues selon les exemples 8.1 à 8.5 a été mesurée dans un rhéo mètre Anton Parr MCR 302 en mode de viscosimètre rotationnel sur une géométrie de type cône-plan. La viscosité a été déterminée à des taux de cisaillement de 1 à 100 s "1 . La viscosité des suspensions de coacervat à taux de cisaillement 50 s "1 a été déterminé en 1,7 à 253 mPa.s pour des concentrations en collagène de 1,45 à 28 mg par ml, respectivement. La viscosité de solutions de collagène acido-soluble à des concentrations de 1 à 7 mg par mL a aussi été déterminée. Les valeurs de viscosité obtenues selon les mêmes conditions d'analyse varient entre 16,8 mPa.s pour une concentration en collagène de 1 mg par mL à 217 mPa.s pour une concentration en collagène de 7 mg par mL. La figure 6 regroupe les données de viscosité en fonctions de la concentration de collagène pour les solutions de collagène dissout dans l'acide acétique 500 mM et les coacervats de collagène.

Exemple 9 : Suspension de coacervats de collagène obtenues en présence de sel dissodique d'ATP

9.1 Observation d'une suspension injectable de coacervats de concentration 0,83 mg par mL A lmL d'une solution de collagène 0,35 mg par mL obtenue selon l'exemple 1.1 s'additionnent 100 d'une solution aqueuse de sel dissodique d'adénosine triphosphate 50 mM. Le mélange ainsi obtenu est agité sous vortex à 2400 tours par minute pendant 30 secondes. La suspension turbide ainsi obtenue, de concentration finale de 0,32 mg par mL est analysée par diffusion dynamique de lumière dans un appareil Zetasizer Nano S. La distribution de diamètre des particules déterminée en intensité après 5 mesures consécutives est centrée à 837 nm avec une déviation standard de 21 nm (figure 7).

Exemple 10 : Etude in vivo

Un gel obtenu à partir d'une suspension selon la présente invention (par exemple selon l'exemple 2.3, 4.2 ou 7.2) est implanté in vivo chez le petit animal (rat wistar) en sous- cutanée.

Sont évaluées :

a) l'intégration des implants (absence d'inflammation et colonisation par des cellules de l'hôte menant notamment à la présence de cellules endothéliales) ; b) la résorption limitée par rapport à des implants de références (notamment collagène dilué et acide hyaluronique).

La non variation du volume du gel implanté, par exemple à 15, 30 ou 60 jours d'implantation, indique que le gel est stable, en particulier vis-à-vis des collagénases.