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Title:
INTERVERTEBRAL DISC PROSTHESIS HAVING BI-ORIENTED TEETH
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2012/013865
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to an intervertebral disc prosthesis (1), comprising two plates (10, 30), each of which have an inner surface (11, 31) and an outer surface (12, 32), and a core which is inserted and movably mounted between the inner surfaces of the two plates. According to the invention, the outer surface of at least one of the two plates has at least two separate first ribs (13A, 14A) which extend lengthwise along convex curves in opposite directions.

Inventors:
CHATAIGNER HERVE (FR)
MOUSSELLARD HUGUES PASCAL (FR)
DUFOUR HENRY (FR)
GILLE OLIVIER (FR)
Application Number:
PCT/FR2011/000333
Publication Date:
February 02, 2012
Filing Date:
June 07, 2011
Export Citation:
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Assignee:
EUROS SA (FR)
CHATAIGNER HERVE (FR)
MOUSSELLARD HUGUES PASCAL (FR)
DUFOUR HENRY (FR)
GILLE OLIVIER (FR)
International Classes:
A61F2/44
Domestic Patent References:
WO2008099277A22008-08-21
Foreign References:
US20060041314A12006-02-23
US20030069640A12003-04-10
FR2897259A12007-08-17
FR2948558A12011-02-04
Attorney, Agent or Firm:
ORSINI, Fabienne (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Prothèse (1 ) de disque intervertébral comportant :

- deux plateaux (10, 30) présentant chacun une face interne (1 1 , 31) et une face externe (12, 32), et

- un noyau (20) interposé et monté mobile entre les faces internes (1 1 , 31 ) des deux plateaux (10, 30),

caractérisée en ce que la face externe (12, 32) de l'un au moins des deux plateaux (10, 30) présente au moins deux premières nervures (13A, 14A) distinctes, qui s'étendent en longueur suivant des courbes convexes dans des directions inverses.

2. Prothèse (1 ) de disque intervertébral selon la revendication précédente, dans laquelle lesdites courbes sont convexes dans des directions opposées.

3. Prothèse (1 ) de disque intervertébral selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle chaque première nervure (13A, 14A) s'étend en longueur suivant une courbe en arc-de-cercle.

4. Prothèse (1 ) de disque intervertébral selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle lesdites premières nervures (13A, 14A) présentent des profils transversaux pointus, dont les sommets sont orientés dans des directions (D1 , D2) différentes.

5. Prothèse (1) de disque intervertébral selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle lesdites nervures (13A, 14A) présentent des extrémités situées au bord dudit plateau (10, 30).

6. Prothèse (1 ) de disque intervertébral selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle la face extérieure (12, 32) dudit plateau (10, 30) présente au moins deux secondes nervures (13B, 14B) qui longent respectivement les deux premières nervures (13A, 14A) de telle manière que ces secondes nervures (13B, 14B) s'étendent en longueur suivant des courbes convexes dans des directions inverses.

7. Prothèse (1 ) de disque intervertébral selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle lesdites deux premières nervures (13A, 14A) s'étendent respectivement de part et d'autre d'une ligne médiane (D1 ) de la face externe (12, 32) dudit plateau (10, 30).

8. Prothèse (1 ) de disque intervertébral selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle, lesdits plateaux (10, 30) présentant chacun une tranche (17, 37) au contour globalement quadrilatéral, lesdits plateaux (10, 30) comportent des moyens d'assujettissement (16, 36) pour la saisie de la prothèse (1 ) par un instrument chirurgical (100), qui sont uniquement situés sur les côtés arrière (17A, 37A) des tranches (17, 37) des plateaux (10, 30).

9. Ensemble comportant, d'une part, une prothèse (1 ) de disque intervertébral selon l'une des revendications précédentes, et, d'autre part, un instrument chirurgical (100) stérile à usage unique, qui comprend un socle (1 10) et une pince (120) supportée par le socle (1 10) pour bloquer ladite prothèse (1 ).

10. Ensemble selon la revendication précédente, dans lequel ladite pince (120) comporte deux bras (121 ) montés à translation sur ledit socle (1 10) pour bloquer ladite prothèse (1 ) entre deux dents (1 12) du socle (1 10).

1 1. Ensemble selon l'une des deux revendications précédentes, comportant une prothèse (1 ) selon la revendication 8, dans lequel ladite pince

(120) comporte des pattes (123) entièrement logées entre les deux plateaux (10, 30) de la prothèse (1 ), de part et d'autre du noyau (20), et des moyens d'assujettissement complémentaires (124) coopérant avec les moyens d'assujettissement (16, 36) des plateaux (10, 30) de la prothèse (1).

12. Ensemble selon la revendication précédente, dans lequel ledit socle

(1 10) comporte un logement d'accueil (1 11 ) d'une extrémité d'un manche, et ladite pince (120) comporte des moyens de déverrouillage (122) actionnables par ledit manche pour libérer ladite prothèse (1 ).

Description:
PROTHESE DE DISQUE INTERVERTEBRAL A DENTURE BI-ORIENTEE

DOMAINE TECHNIQUE AUQUEL SE RAPPORTE L'INVENTION La présente invention concerne de manière générale les prothèses de disque intervertébral, destinées à être substituées aux disques situés entre les vertèbres de la colonne vertébrale.

Elle concerne plus particulièrement une prothèse de disque intervertébral comportant deux plateaux présentant chacun une face interne et une face externe, et un noyau interposé et monté mobile entre les faces internes des deux plateaux.

Elle concerne également un ensemble comportant une telle prothèse et un instrument chirurgical pour manipuler cette prothèse.

ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE

Une colonne vertébrale comporte une superposition de vertèbres articulées les unes par rapport aux autres.

Chaque vertèbre comporte un corps vertébral qui supporte le poids des vertèbres supérieures. Ce corps vertébral possède deux surfaces articulaires supérieure et inférieure qui s'articulent avec les autres vertèbres.

Entre les surfaces articulaires inférieures et supérieures des corps vertébraux de deux vertèbres consécutives se trouve un disque intervertébral, constitué de cartilages, qui protège les surfaces articulaires des traumatismes causés par les chocs.

On connaît du document FR 2 948 558 une prothèse de disque intervertébral telle que précitée, permettant de remplacer l'un de ces disques intervertébraux lorsque celui-ci est usé, brisé ou cassé.

Pour éviter qu'une fois mise en place, cette prothèse ne s'échappe des vertèbres entre lesquelles elle a été positionnée, chacun de ses plateaux est équipé d'ergots pointus agencés pour s'accrocher aux surfaces articulaires des vertèbres.

L'inconvénient majeur de cette prothèse est que la forme de ses ergots ne permet pas d'assurer une fixation suffisamment fiable de la prothèse entre les deux vertèbres.

OBJET DE L'INVENTION

Afin de remédier à l'inconvénient précité de l'état de la technique, la présente invention propose une nouvelle prothèse équipée de moyens de fixation plus robustes.

Plus particulièrement, on propose selon l'invention une prothèse telle que définie dans l'introduction, dans laquelle la face externe de l'un au moins des deux plateaux présente au moins deux premières nervures distinctes, qui s'étendent en longueur suivant des courbes convexes dans des directions inverses.

On observe qu'une fois la prothèse mise en place, la colonne vertébrale exerce sur l'un et/ou l'autre des plateaux de la prothèse des efforts importants dirigés vers l'avant et vers l'arrière, ce qui peut provoquer l'éjection de cette prothèse hors de la colonne vertébrale du patient.

L'utilisation de rainures qui s'étendent en longueur sur la surface externe du plateau permet alors d'accroître la surface de contact entre la prothèse et les vertèbres du patient.

La forme de ces rainures, convexes dans des directions inverses, permet quant à elle à chaque rainure d'exercer une fonction qui lui est propre, consistant à bloquer la prothèse par rapport aux vertèbres soit vers l'avant, soit vers l'arrière.

Ainsi, grâce aux nervures de la prothèse selon l'invention, le plateau de la prothèse est parfaitement maintenu par rapport aux vertèbres.

D'autres caractéristiques avantageuses et non limitatives de la prothèse conforme à l'invention sont les suivantes :

- lesdites courbes sont convexes dans des directions opposées ;

- chaque première nervure s'étend en longueur suivant une courbe en arc-de-cercle ;

- lesdites premières nervures présentent des profils transversaux pointus, dont les sommets sont orientés dans des directions différentes ;

- lesdites nervures présentent des extrémités situées au bord dudit plateau ;

- la face extérieure dudit plateau présente au moins deux secondes nervures qui longent respectivement les deux premières nervures de telle manière que ces secondes nervures s'étendent en longueur suivant des courbes convexes dans des directions inverses ;

- lesdites deux premières nervures s'étendent respectivement de part et d'autre d'une ligne médiane de la face externe dudit plateau ; et

- lesdits plateaux comportant chacun une tranche au contour de forme globalement quadrilatéral présentant notamment un côté arrière, lesdits plateaux comportent des moyens d'assujettissement pour la saisie de la prothèse par un instrument chirurgical, qui sont uniquement situés sur les côtés arrière des tranches des plateaux.

L'invention propose également un ensemble tel que défini en introduction, dans lequel l'instrument chirurgical est stérile et à usage unique, et comprend un socle et une pince supportée par le socle pour bloquer ladite prothèse.

D'autres caractéristiques avantageuses et non limitatives de cet ensemble sont les suivantes :

- ladite pince comporte deux bras montés à translation sur ledit socle pour bloquer ladite prothèse entre deux dents du socle ;

- ladite pince comporte des pattes entièrement logées entre les deux plateaux de la prothèse, de part et d'autre du noyau, et des moyens d'assujettissement complémentaires coopérant avec les moyens d'assujettissement des plateaux de la prothèse ;

- ledit socle comporte un logement d'accueil d'une extrémité d'un manche, et ladite pince comporte des moyens de déverrouillage actionnables par ledit manche pour libérer ladite prothèse.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE D'UN EXEMPLE DE RÉALISATION La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l'invention et comment elle peut être réalisée.

Sur les dessins annexés :

- la figure 1 est une vue schématique en perspective éclatée d'une prothèse de disque intervertébral selon l'invention ;

- la figure 2 est une vue schématique en perspective assemblée de la prothèse de disque intervertébral de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue schématique en coupe selon le plan A-A de la figure 2 ;

- la figure 4 est une vue schématique en perspective assemblée de la prothèse de disque intervertébral de la figure 1 ;

- la figure 5 est une vue schématique en plan de la prothèse de disque intervertébral de la figure 1 ; - la figure 6 est une vue schématique en coupe transversale de la prothèse de disque intervertébral de la figure 1 , interposée entre deux vertèbres ;

- la figure 7 est une vue schématique en perspective assemblée de la prothèse de disque intervertébral de la figure 1 bloquée dans un instrument chirurgical ; et

- la figure 8 est une vue schématique en perspective semi-éclatée de la prothèse de disque intervertébral et de l'instrument chirurgical de la figure 7.

Dans la suite de cet exposé, les termes « supérieur », « inférieur », « avant » et « arrière » seront utilisés en référence à la position de la prothèse lorsqu'elle est en place dans la colonne vertébrale d'un patient qui se tient debout. Le terme « supérieur » désignera donc le côté tourné vers la tête du patient et le terme « inférieur » désignera le côté tourné vers les pieds du patient. Le terme « arrière » (synonyme de « postérieur ») désignera le côté tourné vers le dos du patient, et le terme « avant » (synonyme de « antérieur ») désignera le côté opposé.

Sur les figures 1 à 8, on a représenté schématiquement une prothèse 1 de disque intervertébral, destinée à être substituée à un disque situé entre deux vertèbres 50, 60 successives de la colonne vertébrale d'un patient.

Comme le montre plus particulièrement la figure 6, cette prothèse 1 est destinée à être interposée entre la surface articulaire supérieure 62 d'un corps vertébral 61 d'une vertèbre inférieure 60 et la surface articulaire inférieure 52 d'un corps vertébral 51 d'une vertèbre supérieure 50.

Telle que représentée sur les figues 1 à 3, cette prothèse 1 de disque intervertébral comporte deux plateaux 10, 30, et un noyau 20 interposé et monté mobile entre ces deux plateaux 10, 30.

Ces deux plateaux 10, 30 présentent des formes homologues, avec deux faces principales appelées face externe 12, 32 et face interne 1 1 , 31 , et une tranche périphérique 17, 37 de faible épaisseur. Les faces externe 12, 32 et interne 1 1 , 31 présentent ici plus précisément des formes de trapèzes aux coins arrondis.

L'un des plateaux, appelé plateau supérieur 10, est agencé pour s'accrocher à la surface articulaire inférieure 52 du corps vertébral 51 de la vertèbre supérieure 50 par sa face externe 12 (figure 6), tandis que l'autre plateau, appelé plateau inférieur 30, est agencé pour s'accrocher à la surface articulaire supérieure 62 du corps vertébral 61 de la vertèbre inférieure 60 par sa face externe 32 (figure 6).

Cette prothèse 1 est dite non contrainte en ce sens que le noyau 20 est monté mobile sur le plateau inférieur 30 au moyen d'une liaison de type appui-plan et sur le plateau supérieur 10 au moyen d'une liaison de type rotule.

Comme cela apparaît plus clairement sur la figure 3, le noyau 20 présente donc deux degrés de liberté en translation et un degré de liberté en rotation par rapport au plateau inférieur 30 autour d'un axe principal A1 , et trois degrés de liberté en rotation par rapport au plateau supérieur 10.

Afin d'établir la liaison appui-plan entre le plateau inférieur 30 et le noyau

20, la face interne 31 du plateau inférieur 30 et la face inférieure 21 du noyau 20 sont planes, et s'étendent dans des plans orthogonaux à l'axe principal A1. Ainsi le noyau 20 peut-il se mouvoir librement dans le plan de la face interne 31 du plateau inférieur 30.

Pour limiter l'amplitude du déplacement du noyau 20 sur le plateau inférieur 30, afin d'éviter notamment que le noyau 20 puisse être éjecté des plateaux 10, 30, le plateau inférieur 30 comporte un ergot 38 cylindrique qui s'élève au centre de sa face interne 31. Le noyau 20 présente en correspondance un logement 27 cylindrique en creux au centre de sa face inférieure 21 , qui loge l'ergot 38 du plateau inférieur 30.

La profondeur et le diamètre de ce logement 27 sont supérieurs à la hauteur et au diamètre de l'ergot 38, pour que le noyau 20 reste libre de se mouvoir par rapport au plateau inférieur 30. Ce logement 27 présente toutefois un diamètre tel que l'ergot 27 vienne en butée contre sa face latérale lorsque le noyau 20 se déplace d'une distance seuil par rapport au plateau inférieur 30.

Afin d'établir la liaison rotule entre le plateau supérieur 10 et le noyau 20, la face supérieure 22 du noyau 20 présente une forme de calotte sphérique et la face interne 1 1 du plateau supérieur 10 présente une portion centrale 11A en creux, de forme complémentaire. Ainsi le plateau supérieur 10 peut-il pivoter librement sur le noyau 20.

Pour limiter l'amplitude de l'inclinaison du plateau supérieur 10 par rapport au noyau 20, la portion centrale 1 A de la face interne 1 1 du plateau supérieur 10 est bordée d'une portion périphérique 1 1 B sensiblement plane qui est adaptée à venir en butée contre la face interne 31 du plateau inférieur 30 lorsque le plateau supérieur 10 s'incline d'un angle seuil par rapport au plateau inférieur 30.

Selon une caractéristique particulièrement avantageuse de l'invention, comme le montrent les figures 4 et 5, la face externe 12, 32 de l'un au moins des deux plateaux 10, 30 présente au moins deux nervures 13A, 14A distinctes, qui s'étendent en longueur suivant des courbes convexes dans des directions inverses.

En l'espèce, les faces externes 12, 32 des deux plateaux présentent des formes identiques et comportent donc chacun des nervures courbées 13A, 14A. Dans la suite de cet exposé, nous ne décrirons donc que la forme de la face externe 12 du plateau supérieur 10.

Comme le montre la figure 5, la face externe 12 du plateau supérieur 10 est divisée en deux parties avant 12B et arrière 12A par une nervure centrale 15 qui s'étend en longueur suivant une droite D1 située à égale distance des côtés avant 17B et arrière 17A du plateau supérieur 10.

Cette nervure centrale 15 présente une section transversale (orthogonale à la droite D1) dont la forme est continue le long de la droite D1 , mais dont la taille varie.

La section transversale de cette nervure centrale 15 présente plus précisément une forme globale de triangle isocèle, dont le sommet pointe dans une direction parallèle à l'axe principal A1.

Elle présente une taille qui varie notamment du fait de deux renfoncements 18 prévus en creux dans la face externe 12 du plateau supérieur 10, de part et d'autre de l'axe principal A1. La section transversale de cette nervure centrale 15 présente alors une taille maximale en son centre et à ses extrémités.

Les nervures courbées 13A, 14A sont alors situées de part et d'autre de cette nervure centrale 15, chacune sur l'une des deux parties avant 12B et arrière 12A de la face externe 12 du plateau supérieur 10.

II est plus précisément ici prévu trois nervures courbées 13A, 13B, 13C,

14A, 14B, 14C (notés 13A - 14C) sur chaque partie avant 12B et arrière 12A de la face externe 12 du plateau supérieur 10, qui forment ensemble une denture bi- orientée.

Les trois nervures courbées 13A, 13B, 13C de la partie avant 12B de la face externe 12 sont sensiblement symétriques aux trois nervures courbées 14A, 14B, 14C de la partie arrière 12A.

Les nervures courbées 13A - 14C sont convexe en ce sens qu'elles décrivent des courbes qui délimitent des espaces convexes.

Les convexités des trois nervures courbées 13A - 13C sont orientées à l'opposé des convexités des trois nervures courbées 14A - 14C en ce sens que les espaces convexes précités sont ouverts dans des directions opposées.

Autrement formulé, les sommets des courbes décrites par les nervures courbées 13A, 13B, 13C de la partie avant 12B de la face externe 12 sont tournés en direction des sommets des courbes décrites par les nervures courbées 14A, 14B, 14C de la partie arrière 12A.

Ces nervures courbées 13A - 14C s'étendent en longueur suivant des courbes de formes identiques, sensiblement en arc-de-cercle.

Les trois courbes décrites par les nervures courbées 13A - 14C de chaque partie avant 12B et arrière 12A de la face externe 12 du plateau supérieur 10 s'étendent « parallèlement » les unes aux autres, c'est-à-dire à distance constante les unes des autres.

Les centres des arcs-de-cercles décrits par les nervures courbées 13A - 14C de la face externe 12 du plateau supérieur 10 sont à cet effet situés sur une seule et unique droite D2, perpendiculaire à la droite D1 et qui passe par l'axe principal A

Ces nervures courbées 13A - 14C sont régulièrement réparties sur chaque partie avant 12B et arrière 12A de la face externe 12 du plateau supérieur 10.

De cette manière, les extrémités des deux nervures courbées 13A, 14A disposées le plus à l'extérieur du plateau supérieur 10, de part et d'autre des quatre autres nervures courbées 13B, 13C, 14B, 14C, sont situées sur les bords avant 17B et arrière 17A du plateau supérieur 10.

Les extrémités des quatre autres nervures courbées 13B, 13C, 14B, 14C sont situées sur les côtés latéraux du plateau supérieur 10.

Les sommets des deux nervures courbées 13C, 14C disposées le plus au centre de la face externe 12 du plateau supérieur 10 sont confondues avec la partie centrale de la nervure centrale 15.

Les nervures courbées 13A - 14C présentent des sections transversales dont les formes sont continues le long des courbes qu'elles décrivent.

Les sections transversales de ces nervures courbées 13A - 14C présentent plus précisément des formes globales de triangles, dont les sommets pointent dans des directions D1 , D2 qui s'écartent du plan frontal A-A de la prothèse 1 (figure 2), c'est-à-dire du plan passant par la droite D1 et par l'axe principal A1.

Les sommets des nervures courbées 13A - 14C sont plus précisément inclinés par rapport à ce plan frontal A-A d'un angle compris entre 5 et 45 degrés.

Les sections transversales des quatre nervures courbées 13A, 13B, 14A, 14B situées le plus à l'extérieur du plateau supérieur 10 présentent des tailles constantes le long des courbes décrites par ces nervures.

Les sections transversales des deux nervures courbées 13C, 14C situées le plus au centre de la face externe 12 du plateau supérieur 10 présentent en revanche des tailles qui varient, notamment du fait de deux renfoncements 18 prévus en creux dans la face externe 12 du plateau supérieur 10.

Grâce à leurs formes, les nervures courbées 13A, 13B, 13C de la partie avant 12B de la face externe 12 du plateau supérieur 10 sont susceptibles de s'ancrer dans la surface articulaire inférieure 52 du corps vertébral 51 de la vertèbre supérieure 50 de telle manière qu'elles empêchent le plateau supérieur 10 de glisser de cette surface vers l'avant.

Au contraire, les nervures courbées 14A, 14B, 14C de la partie arrière 12A de la face externe 12 du plateau supérieur 10 sont susceptibles de s'ancrer dans cette surface articulaire inférieure 52 de telle manière qu'elles empêchent le plateau supérieur 10 de glisser de cette surface vers l'arrière.

Ces nervures courbées 13A - 14C, si elles optimisent le maintien de la prothèse 1 dans la colonne vertébrale du patient, complexifient l'opération de mise en place de la prothèse 1 .

Il s'avère donc nécessaire d'utiliser un instrument chirurgical spécifiquement conçu pour la mise en place de cette prothèse 1 , qui puisse se fixer rigidement à la prothèse 1 et qui présente un encombrant réduit pour ne pas gêner l'insertion de la prothèse entre les deux vertèbres du patient.

Comme le montre la figure 8, pour permettre la saisie de la prothèse 1 par cet instrument chirurgical 100, les plateaux 10, 30 comportent des moyens d'assujettissement 16, 36, 19, 39 situés sur leurs bords arrière 17A, 37A. Ces moyens d'assujettissement 16, 36, 19, 39 sont identiques sur les deux plateaux 10, 30, si bien que seuls les moyens d'assujettissement 16, 19 prévus sur le plateau supérieur 10 seront ici décrits.

Ces moyens d'assujettissement comportent tout d'abord un renfoncement 19 qui s'étend en creux dans la face externe 12 du plateau supérieur 10. Ce renfoncement 19 présente, vu de dessus, une forme globale de U qui s'ouvre sur le bord arrière 17A du plateau supérieur 10. Ce renfoncement 19 est ici situé au centre du bord arrière 17A. Il s'ouvre sur celui-ci suivant un axe perpendiculaire au bord arrière 17A, par un débouché qui est évasé.

Les moyens d'assujettissement comportent également deux cavités 16 qui s'étendent en creux dans la face interne 1 1 du plateau supérieur 10. Ces deux cavités 16 présentent, vu de dessous, des formes globales de U qui s'ouvrent sur le bord arrière 17A du plateau supérieur 10. Ces deux cavités 16 sont ici situées aux coins du plateau supérieur 10. Elles s'ouvrent sur le bord arrière 17A suivant des axes qui sont inclinés l'un par rapport à l'autre, par des débouchés évasés. Elles présentent des dimensions inférieures à celles du renfoncement 19 et s'ouvrent selon des axes inclinés à environ 60 degrés par rapport au bord arrière 17A.

La prothèse 1 est préférentiellement livrée avec un instrument chirurgical 100 stérile à usage unique, spécifiquement conçu pour saisir les plateaux 10, 30 par ces moyens d'assujettissement 16, 19, 36, 39.

Tel que représenté sur les figures 7 et 8, cet instrument chirurgical 100 comporte un socle 1 10 et une pince 120.

Le socle 1 10 est prévu pour être monté sur un manche de manœuvre (non visible sur les figures) aisément manipulable par le chirurgien, et pour supporter la pince 120 afin de bloquer la prothèse 1.

Ce socle 1 10 présente une forme globalement parallélépipédique et est allongé suivant un axe longitudinal A2.

Il présente une face arrière 1 14 par laquelle le manche de manœuvre peut être fixé, et une face avant 1 15 opposée d'où fait saillie la pince 120.

Il est traversé par trois alésages 1 1 , 1 13 cylindriques d'axes parallèles et coplanaires, dont un alésage central 1 1 1 d'axe confondu avec l'axe longitudinal A2 et deux alésages latéraux 1 13 situés de part et d'autre de cet alésage central L'alésage central 11 1 est taraudé, de sorte qu'une extrémité filetée du manche de manœuvre peut y être vissée solidement.

Le socle 1 10 présente par ailleurs deux dents 1 12 qui s'étendent en saillie de sa face avant 1 15, l'une au-dessus de l'autre, à affleurement de ses faces supérieure et inférieure.

Ces deux dents 1 12 sont situées à une distance l'une de l'autre qui est égale, au jeu près, à la distance séparant les renfoncements 19 prévus sur les deux plateaux 10, 30, lorsque ces derniers sont positionnés parallèlement l'un à l'autre. Elles présentent en outre des formes complémentaires de celles de ces renfoncements 19.

Ces deux dents 1 12 sont ainsi adaptées à s'engager dans ces renfoncements 19, pour empêcher les bords arrière 17A, 37A des deux plateaux de s'écarter l'un de l'autre.

La pince 120 de l'instrument chirurgical 100 comporte quant à elle deux bras 121 identiques, présentant chacun une partie arrière 125 cylindrique de révolution et une partie avant 126 aplatie.

Les parties arrière 125 des bras 121 de la pince 120 présentent un diamètre égal, au jeu près, au diamètre des alésages latéraux 1 13 du socle 1 10. Ainsi les bras 121 de la pince 120 peuvent-ils être montés dans les alésages latéraux 1 13, par l'avant du socle 1 10, de manière à rester libre en translation sur le socle 1 10 suivant des axes parallèles à l'axe longitudinal A2.

Ces parties arrière 125 des bras 121 présentent par ailleurs des longueurs strictement supérieures à celle du socle 1 10, de manière que leurs extrémités libres arrière font saillies de la face arrière 1 14 du socle 1 10.

Les parties arrière 125 des bras 121 présentent alors, à proximité de leurs extrémités libres, des rainures 122 transversales à l'axe longitudinal A2.

Grâce à ces rainures 122, les bras 121 de la pince 120 peuvent être maintenus bloqués sur le socle 1 10 par des pions de blocage prévus sur le manche de manœuvre pour s'engager dans ces rainures 122.

Pour libérer au besoin les bras 121 , le manche de manœuvre sera alors préférentiellement équipé de moyens de déverrouillage, agencés pour dégager les pions de blocage hors des rainures 122.

La partie avant 126 de chaque bras 121 présente une forme allongée et aplatie d'épaisseur égale, au jeu près, à la distance séparant les faces internes 1 1 , 31 des deux plateaux 10, 30 lorsque ces derniers sont placés parallèlement l'un par rapport à l'autre.

De cette manière, les partie avant 126 des deux bras 121 sont adaptées à s'engager entre les faces internes 11 , 31 des deux plateaux 10, 30, de part et d'autre du noyau 20, pour bloquer l'inclinaison du plateau supérieur 10 par rapport au plateau inférieur 30.

La partie avant 126 de chaque bras 121 présente une largeur égale à la distance minimum séparant le bord du noyau 20 de la tranche 17 du plateau supérieur 10, et une longueur égale à la distance séparant les bords avant 17B et arrière 17A du plateau supérieur 10.

De cette manière, en position assemblée, les parties avant 126 des deux bras 121 sont entièrement logées entre les plateaux 10, 30 et ne débordent pas de ces derniers, si bien qu'elles ne gênent pas la mise en place de la prothèse 1 dans la colonne vertébrale du patient.

Les deux bras 121 de la pince 120 comportent par ailleurs chacun deux ergots 124 respectivement situés sur les faces supérieure et inférieure de leurs parties avant 126. Ces ergots 124 présentent des formes complémentaires de celles des cavités 16, 36 prévues sur les plateaux 10, 30 et s'étendent en longueur suivant des axes inclinés par rapport à l'axe longitudinal A2.

De cette manière, ces ergots 124 ne peuvent donc être engagés et dégagés des cavités 16, 36 qu'en écartant les deux bras de la pince 120, ce qui n'est possible que si le socle 1 10 a été préalablement retiré.

En position assemblée sur la prothèse 1 , lorsque le socle 1 10 est engagé sur les deux bras 121 de la pince 120, l'instrument chirurgical 100 permet ainsi de retenir rigidement la prothèse 1.

Tels que représentés sur la figure 2, le noyau 20 et les plateaux 10, 30 présentent des épaisseurs réduites, de manière qu'en position assemblée, l'épaisseur totale de la prothèse 1 est égale à 4,5 millimètres, à 0,5 millimètre près. Cette prothèse 1 est ainsi plus particulièrement adaptée à être interposée entre deux vertèbres 50, 60 cervicales consécutives.

Bien sûr, on pourrait également prévoir que la prothèse présente une épaisseur totale légèrement supérieure, comprise entre 0,5 et 0,7 millimètres.

On pourrait également prévoir que le noyau et/ou les plateaux présentent des épaisseurs sensiblement plus importantes, afin que la prothèse puisse être interposée entre deux vertèbres du rachis lombaire ou thoracique.

Ici, les plateaux 10, 30 et le noyau 20 sont chacun réalisés d'une seule pièce par moulage ou usinage d'une matière biocompatible, de manière à éviter tout rejet de la prothèse 1.

Les plateaux 10, 30 sont plus particulièrement réalisés en polyétheréthercétone (également connu sous l'acronyme « peek ») ou en matière métallique (titane ou chrome-cobalt), alors que le noyau 20 est réalisé en céramique ou en polyéthylène, au bénéfice de la réduction des frottements entre le noyau 20 et les plateaux 10, 30.

Le socle 110 et les bras 121 de l'instrument chirurgical 100 sont quant à eux chacun réalisés d'une seule pièce en matière plastique moulée, tel que l'ABS.

La mise en place de la prothèse 1 est alors réalisée de la manière suivante.

Initialement, la prothèse 1 est livrée en position assemblée sur l'instrument chirurgical 100. Elle est livrée protégée dans un film plastique qui permet de la conserver stérile.

La première étape consiste alors, pour le chirurgien, à retirer ce film plastique et à visser l'extrémité filetée du manche de manœuvre dans l'alésage central 1 1 1 du socle 1 10 de l'instrument chirurgical 100.

L'assemblage du manche de manœuvre sur le socle 1 10 est plus précisément réalisé de telle sorte que les pions de blocage prévus sur le manche de manœuvre viennent s'engager dans les rainures 122 prévues sur les bras 121 , ce qui permet de verrouiller la pince 120 sur le socle 1 10.

La seconde étape consiste à engager la prothèse 1 entre les deux vertèbres 50, 60 du patient.

Cette étape est facilitée par la forme de la pince 120 de l'instrument chirurgical 100, qui ne déborde pas des plateaux 10, 30 de la prothèse 1 et qui ne risque donc pas d'interférer avec le corps du patient.

La troisième étape consiste à retirer l'instrument chirurgical 100, en laissant la prothèse 1 en place entre les deux vertèbres 50, 60 du patient.

Pour cela, le chirurgien actionne les moyens de déverrouillage prévus sur le manche de manœuvre afin de dégager les pions de blocage hors des rainures 122 prévues sur les bras 121 , ce qui a pour effet de libérer la pince 120.

Le chirurgien exerce ensuite un effort de traction sur le manche de manœuvre, de manière que le socle 1 10 coulisse le long des bras 121 et se dégage de ces derniers.

Une fois le socle 1 10 retiré, le chirurgien extrait, à l'aide d'un instrument adapté, les deux bras 121 de la pince 120.

A l'issue de ces opérations, les bras 121 et le socle 1 10 sont mis au rebut, tandis que le manche est stérilisé puis conservé en vue d'une nouvelle opération chirurgicale.

La présente invention n'est nullement limitée au mode de réalisation décrit et représenté, mais l'homme du métier saura y apporter toute variante conforme à son esprit.

En particulier, on pourra prévoir que la prothèse présente une architecture différente, pour autant qu'elle comporte au moins deux plateaux et un noyau. On pourrait ainsi prévoir qu'elle comporte des coussinets supplémentaires, situés entre le noyau et chacun des plateaux.

Selon une autre variante, on pourrait prévoir que les nervures prévues sur les deux parties de la face externe de chaque plateau s'étendent en longueur suivant des courbes dont les convexités seraient tournées, non pas à l'opposé, mais en direction les unes des autres.