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Patent Searching and Data


Title:
IRRITANT PROTECTIVE WRAP
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/171014
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a protective wrap 100 intended to cover longitudinal elements such as cables or pipes, said protective wrap 100 comprising a textile containing at least one irritant material, and at least one thermoplastic material, wherein the irritant material has an elongation at break of less than 10%, and preferably less than 6%.

Inventors:
OMERIN PIERRE (FR)
NOYRET NOÉMIE (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/050524
Publication Date:
September 12, 2019
Filing Date:
March 08, 2019
Export Citation:
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Assignee:
TRESSE IND (FR)
International Classes:
H01B7/18; H02G3/04; G02B6/44
Domestic Patent References:
WO1999059166A21999-11-18
Foreign References:
US4505541A1985-03-19
DE3502042A11986-07-24
US20100212952A12010-08-26
US20090123506A12009-05-14
US20180062364A12018-03-01
US4874219A1989-10-17
CN104966556A2015-10-07
Attorney, Agent or Firm:
CABINET GERMAIN & MAUREAU (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Enveloppe de protection (100) destinée aux recouvrements d'éléments longitudinaux tels que des câbles ou des tuyaux, l'enveloppe de protection (100) comprenant un textile (1) tissé, non-tissé, tricoté, ou tressé, comportant au moins un matériau irritant, et au moins un matériau thermoplastique, le matériau irritant présentant un allongement à la rupture inférieur à 10% et de préférence inférieur à 6%.

2. Enveloppe de protection (100) selon la revendication 1, dans laquelle le textile (1) comprend ledit au moins un matériau irritant dans une proportion comprise environ entre 50 et 85% en poids.

3. Enveloppe de protection (100) selon l'une des revendications 1 ou 2, dans laquelle l'au moins un matériau irritant est choisi parmi des matières minérales, telles que les fils de verre, de carbone, de basalte, de bore, de carbure de silice, de silice, et des fils de céramiques.

4. Enveloppe de protection (100) selon l'une des revendications 1 à 3, dans laquelle l'au moins un matériau thermoplastique est un polymère choisi parmi le PET, PET-FR, PP, PEbd, PEhd, P BT, PA4.6, PAU, PA6.6, PA12, PPS, PTFE, ECTFE, PVDF, ETFE, P FA, PEEK et le PMMA.

5. Enveloppe de protection (100) selon l'une des revendications 1 à 4, dans laquelle le textile (1) comprend en outre au moins un matériau métallique, de préférence dans une proportion comprise entre 3 % et 30% poids du textile (1).

6. Enveloppe de protection (100) selon l'une des revendications 1 à 5, dans laquelle le textile (1) comporte également au moins un matériau répulsif, tel que le denatonium benzoate, l'huile de graine ricinius comunis et palmitamidopropyl dimethylamine.

7. Enveloppe de protection (100) selon la revendication 6, dans laquelle l'au moins un matériau répulsif entre dans la composition de l'au moins un matériau thermoplastique et/ou la composition de l'au moins un matériau irritant.

8. Enveloppe de protection (100) selon l'une des revendications 1 à 7, dans laquelle le textile (1) est tissé et comprend des fils de trame (2) et des fils de chaîne (3), de préférence chacun des fils de trame (2) est constitué de l'au moins un matériau thermoplastique et chacun des fils de chaîne (3) est constitué de l'au moins un matériau irritant.

9. Enveloppe de protection (100) selon la revendication 8, dans laquelle les fils de trame (2) comprennent au moins un matériau thermo-rétractable configuré pour se rétracter lorsque l'enveloppe de protection est chauffée.

10. Enveloppe de protection (100) selon la revendication 8 ou 9, dans laquelle les fils de trame (2) sont constitués de monofilaments.

11. Enveloppe de protection (100) selon l'une des revendications 1 à 10, comprenant en outre au moins un matériau mécaniquement résistant, notamment choisi parmi les aramides, le polyéthylène téréphtalate, le polyamide, le polyéthylène, le polypropylène, les acryliques, le polysulfure de phénylène, les polyazoles, les polyétherimides, les phénoliques. 12. Enveloppe de protection (100) selon l'une des revendications 1 à 11, dans laquelle l'au moins un matériau thermoplastique est constitué de monofilaments de PET présentant un diamètre d'environ 0.28 mm et chargés d'un matériau répulsif olfactif et/ou répulsif gustatif. 13. Enveloppe de protection (100) selon la revendication 1 à 12, dans laquelle l'au moins un matériau irritant est constitué multifilaments de verre E câblés.

14. Enveloppe de protection (100) selon l'une des revendications 1 à 13, s'étendant selon un axe longitudinal (A) et présentant une forme globalement cylindrique.

15. Enveloppe de protection (100) selon la revendication 14, dans laquelle la forme globalement cylindrique présente uniquement deux ouvertures aux régions d'extrémité longitudinale.

16. Enveloppe de protection (100) selon la revendication 15, comportant une ouverture longitudinale (4) s'étendant dans une direction parallèle à l'axe longitudinal (A) de la forme globalement cylindrique, de sorte à permettre l'introduction d'éléments longitudinaux dans l'enveloppe de protection (100).

17. Enveloppe de protection (100) selon la revendication 16, dans laquelle l'ouverture longitudinale (4) est délimitée par une première portion longitudinale (5) et une seconde portion longitudinale (6) de l'enveloppe de protection (100), la première portion longitudinale (5) étant conformée pour recouvrir la seconde portion longitudinale (6) selon une zone de recouvrement (7).

18. Enveloppe de protection (100) selon la revendication 17, dans laquelle la largeur de la zone de recouvrement (7) correspond environ à un quart de la circonférence de l'enveloppe de protection (100).

19. Enveloppe de protection (100) selon l'une des revendications 16 à 18, dans laquelle la première portion longitudinale (5) comprend un premier moyen d'accroche et la seconde portion longitudinale (6) comprend un second moyen d'accroche complémentaire au premier moyen d'accroche, de sorte à permettre une fermeture de l'ouverture longitudinale (4).

20. Enveloppe de protection (100) selon l'une des revendications 1 à 19, présentant une épaisseur comprise entre quelques dixièmes de mm à quelques mm et de préférence une épaisseur inférieure à 3 millimètres.

Description:
ENVELOPPE DE PROTECTION IRRITANTE

Domaine de l'invention

L'invention concerne le domaine des enveloppes de protection destinées à recouvrir des éléments longitudinaux, notamment des câbles ou des tuyaux dans un environnement soumis à la présence de rongeurs, de mammifères, ou autre catégorie animale, susceptibles de ronger ou de porter atteinte aux éléments longitudinaux et à leurs composants.

Etat de la technique

De nombreuses industries telles que l'automobile, le ferroviaire, le transport d'énergie, l'aéronautique ou les télécommunications utilisent des câbles électriques ou des câbles à fibre optique. Dans le domaine des transports, les montages électriques se situent hors de l'habitacle pour des raisons de sécurité et de confort. Dans les domaines du transport d'énergie et des télécommunications, les installations tendent à être enterrées pour améliorer l'aspect du paysage, limiter le vandalisme et améliorer la sécurité.

La position basse des câbles par rapport au sol ou leur installation en sous- sol engendrent un problème de cohabitation avec les rongeurs et autres animaux de l'environnement. Les rats, souris, martres par exemple ont l'habitude d'attaquer les câbles dont l'isolation représente un support pour limer les incisives dont la croissance ne s'arrête jamais.

Ces attaques peuvent avoir de graves conséquences sur la sécurité et le fonctionnement des systèmes câblés : un câble dénudé, ouvert à l'eau de pluie, l'humidité ou la poussière risque de ne plus transmettre ou de mal transmettre un message. En France par exemple en juillet 2014, un premier train a percuté un second train suite à un défaut de signal sur les voies. Une étude a pu prouver que ce défaut de signal était lié aux câbles électriques dénudés par les rongeurs. Les rongeurs attaquent l'isolant mais également les fils porteurs de l'énergie ou de l'information. Pour les fils métalliques, l'expansion du câblage ou du tressage amène au court-circuit si d'autres câbles proches ont également été attaqués.

Quelques produits industriels ont déjà été présentés pour lutter contre l'attaque des rongeurs : des gaines métalliques sous forme de tresse ou de bande enroulée autour des câbles, dont certaines versions en aluminium peuvent être directement installées lors de la fabrication des câbles. Néanmoins, les rongeurs attaquent le métal et peuvent revenir attaquer le produit toujours au même endroit jusqu'à sa rupture puisque la gaine métallique ne représente pas de danger pour lui. De plus, une fois attaquées, les protections métalliques peuvent présenter un début de corrosion et s'affaiblir. Un autre inconvénient de cette solution réside que ce que cette gamme de produit alourdit de manière significative le système et ne rentre pas dans l'esprit de conception actuel d'un véhicule roulant ou d'un aéronef.

Existent également des câbles électriques dont l'isolant est extrudé en matière thermoplastique très dure et présentant une épaisseur importante. Les caractéristiques de ce matériau ralentissent l'accès de l'animal au câble conducteur mais ne l'en détourne pas pour les mêmes raisons évoquées précédemment. De plus, ce concept alourdit le câble et le rigidifie. La pose des câbles devient fastidieuse et coûteuse.

Les câbles de fibre optique décrits dans le brevet W099/59166 ont été développés dans le but d'éloigner les rongeurs par addition de masse isolante et de fibres répulsives : ces produits ne représentent pas la totalité du marché et impliquent, sous réserve de leur efficacité, de débrancher les systèmes électriques pour démonter l'ensemble du réseau et faire le changement des câbles. Le prix du rachat de câbles et de leur mise en place, sur un ensemble de voitures ferroviaires par exemple, exclu cette méthode de lutte contre les rongeurs. De plus, il a été démontré que l'attaque porte moins souvent sur le câble que sur l'extrémité de celui-ci où un bouquet de câbles de plus petites sections vient se raccorder aux connecteurs. Les petites sections présentent moins d'isolant en volume et sont donc particulièrement fragiles face à l'attaque des rongeurs.

Par ailleurs, les boîtiers ultrasons vendus pour les véhicules présentent un prix élevé, une contrainte d'achat supplémentaire pour l'utilisateur, des frais d'installation et une consommation énergétique supplémentaire pour l'alimentation du dispositif.

Par ailleurs, la méthode consistant à ajouter un répulsif sur les lieux de passage des animaux implique un renouvellement régulier du produit. Cette méthode est alors bien trop coûteuse en main d'œuvre et son l'impact environnemental reste à contrôler.

Exposé de l'invention

Un des buts de la présente invention vise à pallier au moins l'un des inconvénients précités. A cet effet, la présente invention propose une enveloppe de protection destinée aux recouvrements d'éléments longitudinaux tels que des câbles ou des tuyaux, l'enveloppe de protection comprenant un textile comportant au moins un matériau irritant, et au moins un matériau thermoplastique, le matériau irritant présentant un allongement à la rupture inférieur à 10% et de préférence inférieur à 6%. Par l'expression matériau 'irritant', on entend dans le présent document, un matériau fragile et qui se rompt facilement et dont les fragments sont susceptibles d'irriter une certaine catégorie d'animaux, tels que les rongeurs capables de mordre l'enveloppe, au niveau notamment de la gueule et des voies respiratoires. Cet effet d'irritation est obtenu sous l'action de la morsure de tout type d'animal, du rongeurs, mustélidés à l'animal aquatique, ou autres mammifères, qui prendrait l'enveloppe de protection dans la gueule.

Ainsi, la présente invention permet de dissuader les rongeurs ou autres espèces animales d'attaquer l'enveloppe de protection et donc de protéger des câbles électriques et de communication ou tout autre objet longitudinal. En effet, de nombreuses études comportementales démontrent qu'un effet indésirable survenant juste après un acte précis amène l'animal à adapter son comportement pour éviter l'effet indésirable. Lorsque le rongeur est amené à ronger l'enveloppe une première fois, son caractère irritant le stoppe et le dissuade de recommencer.

Selon une possibilité, l'enveloppe de protection est configurée pour être rapportée sur des éléments longitudinaux, tels que des câbles ou des tuyaux, l'enveloppe de protection comprenant un textile tissé, non-tissé, tricoté, ou tressé, comportant au moins un matériau irritant, et au moins un matériau thermoplastique, le matériau irritant présentant un allongement à la rupture inférieur à 10% et de préférence inférieur à 6% de sorte à se briser en fragments irritants sous l'effet de la morsure d'un animal. Après morsure, la gueule de l'animal est remplie de fibres irritantes et celui-ci ne reitère pas son geste.

Par ailleurs, le produit ne se casse pas dans les mains du poseur.

Par ailleurs, la forme textile présente une souplesse qui permet de fixer dans une forme souhaitée l'enveloppe de protection, qui peut ainsi être adaptée aux formes des éléments longitudinaux à protéger.

Par l'expression « textile », on entend dans le présent document tout arrangement de fils, tel que des fils tissés, non-tissés, tricotés, tressés, etc.

De préférence, le textile est un arrangement de fils tissés, non-tissés, tricotés, ou tressés.

L'expression « fil » est entendue dans le présent document comme un assemblage de fibres pouvant notamment avoir être traitées au préalable, avant d'être utilisée pour former des filaments. Les fils peuvent être constitués de monofilaments ou de multifilaments puis sont arrangés pour former ledit textile.

Selon une disposition, les fils sont moulinés au préalable, c'est-à-dire que le fil est tourné sur lui-même un nombre de tour déterminé par mètre, ou guipés, c'est- à-dire que les fils guipés sont traités pour comprendre un fil en âme et un fil enroulé autour du fil en âme de sorte à former un enrobant avant de former le textile.

Ainsi, le textile utilisé pour former l'enveloppe de protection selon la présente invention est flexible, au contraire de matériaux connus comprenant des fibres de verre ou autre matériau irritant coulé dans une matrice thermoplastique, recouvert ou enduit d'une résine thermoplastique qui forment des matériaux solides composites. Ceci permet de positionner l'enveloppe facilement autour de l'élément longitudinal fonctionnel mais qui, selon le site où il est positionné, a besoin d'être protégé. L'enveloppe de protection peut également être rapportée sur une portion locale seulement de cet élément longitudinal dont on sait qu'elle sera susceptible d'être soumise à la dégradation par la morsure. Il peut même être envisagé d'utiliser l'enveloppe de protection pour recouvrir tout ou une partie d'un élément longitudinal déjà placé sur un site d'utilisation dans lequel il est soumis à l'attaque d'animaux. Cette configuration confère des avantages indéniables à la présente invention, notamment en terme de coût par comparaison à des techniques qui prévoient une protection par l'introduction de fibres irritantes au cœur même des couches formant le câble, avant même que celui-ci soit fonctionnel (ou tout autre élément longitudinal) et qui nécessitent des étapes de fabrication dédiées. Ceci est également vérifié par rapport à d'autres méthodes connues qui prévoient de former une ou plusieurs couches par enroulement multi-filamentaires en verre ou d'enroulement de bandes tissées de fibres de verre autour d'un câble déjà fabriqué et fonctionnel. Par cette technique connue, il est en effet nécessaire de protéger toute la longueur du câble (ou de l'élément longitudinal) avant son positionnement sur le site et non de limiter la protection à des portions à risque uniquement. De plus, cette protection prévue sur la totalité de l'élément longitudinal alourdit considérablement le poids de celui-ci qui est alors plus difficile à manipuler.

Selon un mode réalisation, l'enveloppe de protection forme une gaine de protection externe, configurée pour être rapportée sur un élément longitudinal de manière à le protéger.

L'élément longitudinal est déjà fabriqué avant d'être recouvert par l'enveloppe de protection, dans le sens où l'élément longitudinal en tant que tel peut remplir sa fonction définitive avant même d'être recouvert et protégé par l'enveloppe de protection, formant une gaine de protection externe. Réciproquement l'enveloppe est déjà fabriquée de façon distincte de l'élément longitudinal sur lequel elle doit être rapportée pour former gaine de protection externe. Selon une possibilité, l'enveloppe de protection est uniquement formée par ledite textile.

Avantageusement, le textile comprend au moins un matériau irritant dans une proportion comprise environ entre 50 et 85% en poids. Cette plage de valeur permet d'optimiser les propriétés irritantes tout en conservant la tenue mécanique de l'enveloppe.

Selon une disposition, au moins un matériau irritant présente un module de Young compris environ entre 40 et 900 GPa. Ceci garantit que le matériau irritant se casse sous l'effet de la morsure d'un animal en devenant irritant, de même que pour un matériau dont l'allongement à la rupture est inférieur à 10% voire inférieur à 6%.

Selon une possibilité, le textile de l'enveloppe de protection comprend en outre au moins un matériau métallique. Le matériau métallique peut être présent dans le textile sous la forme de fils métalliques utilisés en barrage à la morsure et en complément des autres matériaux de l'enveloppe de protection. En effet, un textile uniquement constitué de fils métalliques incite au contraire les animaux nuisibles à le ronger pour limiter la croissance de leurs dents.

Avantageusement, au moins un matériau thermoplastique de l'enveloppe de protection est un polymère choisi parmi le PET (polyéthylène téréphtalate), PET-FR (acronyme anglo-saxon de polyéthylène téréphtalate Flame Retardant), PP (polypropylène), PEbd (polyéthylène basse densité), PEhd (polyéthylène haute densité), PBT (polytéréphtalate de butylène), PA4.6 (polyamide 4.6) , PAU (polyamide 11), PA6.6 (polyamide 6.6) , PA12 (polyamide 12) , PPS (polysulfure de phénylène), PTFE

(polytétrafluoroéthylène), ECTFE (éthylène chlorotrifluoroéthylène), PVDF (polyfluorure de vinylidène), ETFE (éthylène tétrafluoroéthylène) , PFA (Perfluoroalkoxy), le PEEK (polyétheréthercétone) et le PMMA (polyméthacrylate de méthyle) . Ces matériaux permettent alors de thermoformer l'enveloppe de protection notamment dans une forme cylindrique pour recevoir des câbles. Ces matériaux confèrent par ailleurs à l'enveloppe un caractère élastiquement déformable. Une fois thermoformée, l'application d'une contrainte déformante locale, notamment dans le cadre de l'insertion de l'élément longitudinal à protéger ou lors du transport de l'enveloppe, engendre une déformation élastique, de sorte qu'une fois la contrainte relâchée, l'enveloppe reprend sa forme fixée par la thermo formation, ce qui facilite grandement son utilisation.

De préférence, ces matériaux sont utilisés sous la forme de résine et sont moins durs et moins résistants à la morsure des rongeurs que le sont les enveloppes de l'art antérieur totalement constituées de métal. Les rongeurs ne sont donc pas incités à limer leurs dents par des contacts réguliers et répétés.

De préférence, au moins un matériau irritant de l'enveloppe de protection est choisi parmi des matières minérales, telles que les fils de verre, de carbone, de basalte, de bore, de carbure de silice, de silice, et des fils de céramiques. Ces matériaux sont notamment choisis pour leur caractère fragile et cassant de sorte à irriter la gueule de l'animal qui a rongé l'enveloppe. En effet, les fils de verre par exemple se cassent sous la charge d'une morsure et la gueule de l'animal se trouve remplie de fibres fines et irritantes et l'animal arrête son attaque. De plus, plusieurs études montrent que lorsqu'un évènement dommageable se produit, l'animal mémorise le lieu et l'action et ne réitère plus son action au même endroit. Ce matériau présente alors également un effet dissuasif pour l'animal qui a été une première fois à son contact.

Eventuellement, le textile comporte également au moins un matériau répulsif, tel que le denatonium benzoate, l'huile de graine ricinius comunis et palmitamidopropyl dimethylamine.

Par matériau « répulsif », on entend dans le présent document un matériau configuré pour repousser une certaine catégorie d'animaux tels que les rongeurs, il peut notamment être un répulsif olfactif et/ou gustatif. En outre, le matériau répulsif apporte une composante dissuasive à l'attaque de l'enveloppe par les animaux considérés.

Selon une disposition, le matériau répulsif entre dans la composition du matériau thermoplastique et/ou la composition du matériau irritant.

Ce dernier est incorporé à la composition par exemple par un mélange intime de type masterbatch ou par ajout d'additif au moment de l'extrusion du matériau thermoplastique.

Selon une autre disposition, ledit matériau répulsif est enduit sur le textile formant l'enveloppe ou sur les fils constituant le textile.

Avantageusement, le textile de l'enveloppe de protection est tissé et comprend des fils de trame et des fils de chaîne, de préférence, chacun des fils de trame est constitué de l'au moins un matériau thermoplastique et chacun des fils de chaîne est constitué de l'au moins un matériau irritant. Ainsi, en traitant l'enveloppe à une température supérieure à celle transition vitreuse du matériau thermoplastique utilisé en fil de trame, le tissu peut être thermoformé dans une configuration déterminée. L'application d'une contrainte selon une direction perpendiculaire à la direction de la chaîne du textile tissé conduit à ce que les fils de trame se courbent autour de cette même direction. Le tissage peut être réalisé par un enfilage par paire, autrement dit un rentrage par paire, dans lequel le croisement est formé d'un fil de trame pour deux fils de chaîne. Selon une autre disposition, le croisement est obtenu par un fil de trame pour un fil de chaîne.

Il est alors possible de placer l'enveloppe de protection formée au préalable sur au moins une portion de l'élément longitudinal déjà fabriqué et fonctionnel, puis de la chauffer au-delà de la température de rétractation dudit matériau thermo-rétractable, tout en limitant la chauffe à une température inférieure à celle entraînant la dégradation de l'enveloppe ou de l'élément longitudinal. Une fois retractée, l'enveloppe de protection épouse la forme de l'élément longitudinal, ce qui assure une parfaite fixation. Dans ce cas, il est bien entendu nécessaire d'anticiper le rétrécissement de l'enveloppe lors de la détermination des dimensions intiales de celle- ci pour s'assurer du recouvrement de la circonférence totale de l'élement longitudinal au final.

Avantageusement, la trame du matériau textile est totalement constituée du matériau thermo-rétractable.

De préférence, le fil de matériau thermo-retractable se retracte de manière longitutinale. Ainsi, lorsque le fil est utilisé pour former la trame du textile, celle-ci étant destinée à recouvrir la circonférence de l'élément longitudinal, la trame se retracte en permettant la réduction du diamètre de l'enveloppe de protection.

Selon une possibilité, l'enveloppe de protection comprend en outre au moins un matériau résistant mécanique choisi parmi les aramides, le polyéthylène téréphtalate, le polyamide, le polyéthylène, le polypropylène, les acryliques, le polysulfure de phénylène, les polyazoles, les polyétherimides, les phénoliques.

Ceci permet d'éviter l'utilisation de fils métalliques et de former une enveloppe électriquement isolante tout en ayant une bonne résistance mécanique.

Le matériau mécaniquement résistant est un matériau choisi pour ses propriétés de résistance à l'usure et notamment à la morsure. Sa présence dans la composition du textile permet également de compenser la présence du matériau irritant fragile et cassant dans le textile de sorte à former une enveloppe de protection qui ne se détériore pas lorsqu'elle est manipulée, ou posée sur tout ou une partie d'un élément longitudinal, en usine en fin de fabrication de l'élément longitudinal ou directement sur le site d'utilisation.

Selon une possibilité, les fils de trame sont constitués de monofilaments, de sorte à faciliter le thermoformage du textile. Ainsi le textile peut être thermoformé pour conduire à une forme tubulaire facilitant l'insertion d'une portion ou de la totalité d'un élément longitudinal.

Selon une disposition, le textile ou chacun des fils de trame et/ou chacun des fils de chaîne est enduit de l'au moins un matériau répulsif.

Selon un exemple préféré, l'au moins un matériau thermoplastique de l'enveloppe de protection est constitué de monofilaments de PET présentant un diamètre d'environ 0.28 mm et enduits d'un matériau répulsif olfactif et/ou répulsif gustatif.

Selon une disposition, l'au moins un matériau irritant de l'enveloppe de protection est constitué de multifilaments de verre E câblés.

Ce matériau irritant combiné avec le matériau thermoplastique susmentionné conduit à l'obtention d'un produit optimum en termes de répulsivité, de couverture de câble, de résistance mécanique. Une enveloppe de protection utilisant cette composition peut de surcroît être obtenue à un coût raisonnable.

De préférence, l'enveloppe de protection s'étend selon un axe longitudinal et présente une forme globalement cylindrique.

Selon une possibilité, le textile est tissé, tressé ou tricoté en tube de sorte que l'enveloppe présente une forme globale de cylindre fermé selon l'axe longitudinal de l'enveloppe.

La forme globalement cylindrique présente alors uniquement deux ouvertures aux régions d'extrémité longitudinale.

Selon une autre possibilité, l'enveloppe de protection comporte une ouverture longitudinale s'étendant dans une direction parallèle à l'axe longitudinal de la forme globalement cylindrique, de sorte à permettre l'introduction d'éléments longitudinaux dans l'enveloppe. Ainsi, l'enveloppe est facile à poser autour des câbles à protéger même lorsque ceux-ci sont déjà en place car elle ne nécessite pas de débrancher les connexions, et peut s'adapter à différents diamètres de câbles et de connecteurs. Réciproquement, l'enveloppe peut être retirée facilement lors d'une intervention sur le montage sans débrancher d'éléments composant le montage.

De plus, le textile étant constitué au moins en partie en un matériau élastiquement déformable, l'enveloppe peut être étirée pour y placer un câble, elle reprend sa forme initiale cylindrique une fois la contrainte relâchée de sorte à totalement entourer et protéger le câble.

De préférence, l'ouverture longitudinale s'étend sur la totalité de l'enveloppe de protection. L'introduction de l'élément longitudinal est ainsi facilitée de même que son retrait éventuel. Selon une possibilité, l'ouverture longitudinale est délimitée par une première portion longitudinale et une seconde portion longitudinale de l'enveloppe, la première portion longitudinale étant conformée pour recouvrir la seconde portion longitudinale selon une zone de recouvrement. Il est entendu dans le présent document que la première portion longitudinale et la seconde portion longitudinale s'étendent le long de l'ouverture longitudinale et selon une direction parallèle à l'axe longitudinal de la forme globalement cylindrique de l'enveloppe. Cette configuration garantit une très bonne protection des éléments longitudinaux qui y sont placés.

De préférence, la largeur de la zone de recouvrement correspond environ à un quart de la circonférence de l'enveloppe de protection.

Avantageusement, la première portion longitudinale comprend un premier moyen d'accroche et la seconde portion longitudinale comprend un second moyen d'accroche complémentaire au premier moyen d'accroche, de sorte à permettre une fermeture de l'ouverture longitudinale.

Selon une possibilité, l'enveloppe est fine, elle présente une épaisseur comprise entre quelques dixièmes de mm à quelques mm et de préférence une épaisseur inférieure à 3 millimètres.

Description des figures

D'autres aspects, buts et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à la lecture de la description suivante de différents modes de réalisation de celle- ci, donnée à titre d'exemples non limitatifs et faite en référence aux dessins annexés. Les figures ne respectent pas nécessairement l'échelle de tous les éléments représentés de sorte à améliorer leur lisibilité. Dans la suite de la description, par souci de simplification, des éléments identiques, similaires ou équivalents des différentes formes de réalisation portent les mêmes références numériques.

- La figure 1 illustre schématiquement une enveloppe de protection selon un premier mode de réalisation de l'invention.

- La figure 2 l'invention est une illustration schématique d'une armure de tissage de l'enveloppe selon un deuxième mode de réalisation de l'invention.

- La figure 3 est une illustration schématique d'une autre armure de tissage de l'enveloppe selon un troisième mode de réalisation de l'invention.

La figure 1 représente une enveloppe de protection 100 notamment destinée à recouvrir un élément longitudinal tel qu'un câble. L'enveloppe 100 comprend un textile 1 s'étendant selon un axe longitudinal A en prenant une forme globalement cylindrique. Le textile 1 comprend un matériau thermoplastique, un matériau irritant et un matériau répulsif. Ce textile 1 est un matériau tissé dans lequel le matériau thermoplastique est du PET, le matériau irritant est constitué de fibres de verre et le matériau répulsif est du denatonium benzoate enduit sur le textile 1.

Selon d'autres variantes de réalisation non illustrées, la composition du textile ne comprend pas d'élément répulsif. Par ailleurs, le textile 1 prend la forme de tout type d'arrangement de fils, choisi de préférence parmi les fils tissés comme des fils non-tissés, tricotés, tressés. De même, les matériaux thermoplastiques utilisés dans d'autres variantes sont choisis parmi au moins l'un des PET-FR, PP, PEbd, PEhd, PBT, P A4.6, PAU, PA6.6, PA12, PPS, PTFE, ECTFE, PVDF, ETFE, P FA, PEEK et le PMMA. L'au moins un matériau irritant est choisi parmi des matériaux présentant un allongement à la rupture inférieur à environ 10% voire inférieur à environ 6%. Et de préférence, l'au moins un matériau irritant présente un module de Young compris entre 40 et 900GPa de sorte qu'il est choisi parmi des fils de carbone, le basalte, le bore, le carbure de silice, la silice, et les céramiques. Lorsqu'il est présent dans la composition, le matériau répulsif odorant et/ou gustatif est également choisi parmi au moins l'huile de graine Ricinius comunis et la Palmitamidopropyl Dimethylamine. Selon encore une autre variante non illustrée, le matériau répulsif est déposé sur les fils de chaîne et/ou sur le fils de trame par enduction avant tissage. De même, la proportion de matériau irritant dans le textile est variable entre 50 et 85% en poids.

Le textile 1 tissé illustré à la figure 1 présente des fils de trame 2 en PET tandis que les fils de chaîne 3 sont en fibres de verre. Ce type de tissage permet au textile 1 de l'enveloppe de protection 100 de prendre la conformation globalement cylindrique illustrée. Un traitement thermique du textile 1 au-delà de la température de transition vitreuse permet en effet de ramollir le matériau thermoplastique et l'application d'une contrainte dans une direction déterminée (ici perpendiculaire à un axe longitudinal A du cylindre souhaité ou bien à l'axe des fils de chaîne 3) permet ensuite de configurer l'enveloppe 100 selon une forme cylindrique. Cette forme est maintenue après refroidissement, et le textile 1 conserve ses propriétés de déformation élastique.

Comme illustré sur la figure 1, l'enveloppe 100 comprend une ouverture longitudinale 4 qui s'étendant dans une direction parallèle à l'axe longitudinal A de la forme globalement cylindrique de l'enveloppe 100.

De plus, l'ouverture longitudinale 4 est délimitée par une première portion longitudinale 5 et une seconde portion longitudinale 6, la première portion 5 recouvrant la seconde portion 6 selon une zone de recouvrement 7 qui correspond environ à un quart de la circonférence de l'enveloppe de protection 100. Ainsi, un câble déjà monté et connecté à un réseau peut être aisément introduit dans l'enveloppe de protection 100 dont le diamètre peut s'adapter à celui du câble et qui présente une zone de recouvrement 7 garantissant une protection efficace contre les rongeurs et autres animaux nuisibles. Selon une variante de réalisation, la zone de recouvrement 7 varie entre 1/8 à 1/3 de la circonférence de l'enveloppe de protection 100.

Selon une possibilité non illustrée, un premier moyen d'accroche est prévu sur la première portion longitudinale 5 et second moyen d'accroche complémentaire au premier moyen est prévu sur la seconde portion longitudinale 6. Ces moyens sont configurés pour permettre la fermeture de l'ouverture longitudinale 4 de l'enveloppe 100 et assurer une plus grande sécurité face aux attaques des rongeurs.

Selon une autre mode de réalisation non illustré, le textile 1 est tissé, tressé ou tricoté en tube. Selon les besoins, une ouverture longitudinale 4 est formée dans le tube après tissage, tricotage, tressage.

La figure 2 représente un premier exemple de tissage de l'enveloppe de protection. Les fils illustrés en trait plein représentent les fils de trame 2 chargés en un matériau répulsif. Ces fils de trames 2 sont notamment des monofilaments de résine thermoplastique de PET et le matériau répulsif est chargé aux monofilaments au moment de son extrusion. Chacun de ces fils de trame 2 croisent des fils de chaîne 3 qui s'étendent selon une direction perpendiculaire au fils de trame, le croisement est d'un fil de trame pour un fil de chaîne. Ces fils de chaîne 3 sont en un matériau irritant tel que des fibres de céramique qui ont un comportement fragile, cassant et très irritant en cas de morsure pour le rongeur.

Selon des variantes non illustrées, les fils de trame 2 et /ou les fils de chaîne 3 comprennent partiellement du métal ou un matériau mécaniquement résistant et moins conducteur, tel que aramides, le polyéthylène téréphtalate, le polyamide, le polyéthylène, le polypropylène, les acryliques, le polysulfure de phénylène, les polyazoles, les polyétherimides et les phénoliques, pour améliorer la résistance du tissu aux attaques des rongeurs. Le matériau mécaniquement résistant permet de s'affranchir de l'utilisation d'un métal dont les propriétés ne sont pas toutes souhaitables selon l'élément longitudinal à protéger.

La figure 3 représente un autre type d'armure de tissage qui présente des croisements d'un fil de trame pour deux fils de chaîne, ce qui permet l'avantage d'être beaucoup moins facilement soumis au glissement des fils de chaîne 3 sur les fils de trame 2. Le tissu est plus résistant à la manipulation sans perdre de sa souplesse ni prendre plus de masse linéique. En effet, le glissement latéral des fils de chaîne 3 quand on soumet le tissu à écartement dépend du rapport de la surface des fils de trame 2 couvrant alternativement les fils de chaîne 3. Les fils de trame 2 en de monofilaments de résine de PET, chargés d'un répulsif olfactif et/ou gustatif et présentent un diamètre d'environ 0.28mm. L'addition du répulsif est obtenue par mélange intime type masterbatch. Les fils de chaîne 3 sont composés de fil de céramiques ou de fils de multifilaments de verre E câblés.

Selon des variantes non illustrées les tissus présentent encore différentes armures, telles que le cannelé, reps, natté, sergé croisé, sergé composé, sergé façonné, satin à répétition, satin alternatif, et satiné, etc.

Selon une autre variante non illustrée, le textile de l'enveloppe de protection 100 comprend des fils de trame 2 comportant au moins un matériau thermo rétractable de sorte à se rétracter notamment lorsque l'enveloppe de protection recouvrant les éléments longitudinaux est chauffée au-delà d'une température seuil déterminée selon la nature du matériau thermo-rétractable.

Ainsi, la présente invention propose une enveloppe de protection 100 efficace contre les rongeurs ou autres animaux susceptibles d'attaquer des câbles grâce un textile 1 thermoformable comportant des fils résistant, irritant à la morsure et répulsif, pouvant prendre une conformation adaptée à l'élément longitudinal à protéger tout en ayant une épaisseur fine de l'ordre de quelques dixièmes de mm à quelques mm d'épaisseurs. L'enveloppe 100 est avantageusement dotée d'une ouverture longitudinale 4 permettant l'introduction dudit élément et d'une zone de recouvrement 7 dotée de moyens de fermeture de ladite ouverture. Il est également possible de positionner l'enveloppe de protection 100 sur une partie d'un élément longitudinal déjà en fonction sur site, pour protéger cette partie à postériori et limite les coûts de la protection.

Il va de soi que l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-dessus à titre d'exemples mais qu'elle comprend tous les équivalents techniques et les variantes des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons.