Domaine technique de l’invention

La présente invention se rapporte au domaine des articles de bijouterie. En particulier, la présente invention concerne un article de bijouterie, tel un bracelet ou une montre, comprenant un fermoir qui garantit que la probabilité d’une ouverture intempestive soit très faible.

État de la technique

Un article de bijouterie n’a pas seulement une valeur pécuniaire, qui d’ailleurs peut être très élevée, mais aussi une valeur sentimentale. Il est donc très avantageux de prévoir des articles de bijouterie, tels que des bracelets, des colliers ou des montres, comprenant un fermoir qui garantisse que la probabilité d’une ouverture intempestive soit la plus faible possible.

Les articles de bijouterie tels que bracelets et colliers, appelés à être refermés sur eux-mêmes, sont habituellement munis à l’une au moins de leurs extrémités d’un dispositif dit « fermoir ». Grâce à son fermoir, l’article de bijouterie peut être refermé autour du poignet ou du cou de la personne souhaitant le porter, et peut être aussi rouvert pour être aisément retiré. Dans la mesure où l’article de bijouterie se présente comme une chaîne, constituée de maillons, le fermoir peut être conçu comme un dispositif monté à une extrémité de la chaîne, et prévu pour recevoir et retenir, ou libérer un maillon terminal situé à l’autre extrémité de cette chaîne. Néanmoins, ce type de fermoir ne garantit pas une sécurité suffisante car il peut facilement s’ouvrir de lui-même ce qui peut mener à la perte de l’article de bijouterie. En effet, les fermoirs de ce type, tels que connus par exemple des demandes de brevet BE 471 491 A, DE 2658 419 A1 et FR 915352 A, sont montés sur une chaînette en métal. La chaînette en métal donne une trop grande liberté aux éléments du fermoir et ne permet de garantir que ces éléments ne prennent pas une position qui permette une ouverture intempestive lors du port de l’article bijouterie. En horlogerie, on distingue les bracelets dits « ouverts », c’est-à-dire dont les deux brins du bracelet peuvent être dissociés l’un de l’autre et des bracelets dits « fermés », c’est-à-dire dont les deux brins sont solidaires d’un fermoir déployant qui permet d’enfiler le bracelet en position déployée puis de serrer suffisamment le poignet en position fermée.

Il existe de nombreux fermoirs du type à boucle déployante comprenant de manière générale un élément de base pourvu de deux longerons et de deux éléments pivotants ainsi que d’un mécanisme de verrouillage/déverrouillage. Ces deux éléments pivotants sont prévus pour être rabattus sur l’élément de base en étant montés articulés chacun à des extrémités de ces longerons. Le mécanisme de verrouillage/déverrouillage comprend classiquement un dispositif élastique comportant des boutons poussoirs couplés à des ressorts hélicoïdaux qui permettent de piloter l’accrochage et le décrochage des deux éléments pivotants sur l’élément de base lors de mouvements d’ouverture/fermeture du fermoir.

Toutefois, un des inconvénients des articles de bijouterie comprenant de tels fermoirs est lié à la complexité évidente qu’implique leur fabrication, leur nombre important de composants, ainsi qu’à leur manque de robustesse car ils présentent souvent des signes d’usure après un nombre relativement faible de mouvements d’ouverture et de fermeture, qui ne leur permettent plus de réaliser un accrochage/décrochage optimal et sécurisé des deux éléments pivotants sur l’élément de base.

Il existe par conséquent un besoin pour un article de bijouterie comprenant un fermoir qui offre la simplicité du mécanise de fermeture et d’ouverture d’un fermoir de type « ouvert » tout en garantissant que la probabilité d’une ouverture intempestive du fermoir est grandement réduite pendant le port de l’article de bijouterie.

Résumé de l’invention

Un but de la présente invention est donc de proposer un article de bijouterie permettant de surmonter les limitations mentionnées préalablement. Selon l’invention, ces buts sont atteints grâce à l’objet de la revendication indépendante. Les aspects plus spécifiques de la présente invention sont décrits dans les revendications dépendantes ainsi que dans la description. De manière plus spécifique, un but de l’invention est atteint grâce à un article de bijouterie, tel que bracelet ou montre, avec un fermoir comprenant un élément mâle qui est prévu pour s’insérer au moins partiellement dans un élément femelle, l’élément mâle et l’élément femelle étant reliés par au moins un brin, ledit élément mâle comprenant un anneau fermé formant un premier plan parallèle à l’axe longitudinal du brin, l’anneau fermé comprenant une rainure orientée radialement selon un axe longitudinal de rainure formant avec l’axe longitudinal du brin un angle compris entre 30° et 115°, avantageusement entre 45° à 115°, de préférence entre 65° et 115°, ledit élément femelle comprenant un anneau ouvert formant un deuxième plan parallèle à l’axe longitudinal du brin, l’anneau ouvert comprenant une entaille orientée radialement selon un axe longitudinal d’entaille formant avec l’axe longitudinal du brin un angle compris entre 30° et 115°, avantageusement entre 45° à 115°, de préférence entre 65° et 115°, la largeur de l’entaille de l’anneau ouvert étant plus petite que la largeur de la section de l’anneau fermé excepté à l’endroit de la rainure où la section de l’anneau fermé est plus petite que la largeur de l’entaille de l’anneau ouvert, où le brin est agencé de telle sorte à exercer sur l’élément mâle et/ou l’élément femelle une force de rappel qui tend à établir un angle compris entre 80° et 100° entre le premier plan et l’axe longitudinal d’entaille et un angle compris entre 80° et 100° entre l’axe longitudinal de rainure et le deuxième plan lorsque le fermoir est fermé, et ou l’entaille est orientée radialement vers l’extérieur du contour formé par l’article de bijouterie lorsque le fermoir est fermé.

Grâce à un tel article de bijouterie, plus précisément grâce à la combinaison du fermoir de cet article et du brin qui est agencé pour exercer une force de rappel sur l’élément mâle et/ou l’élément femelle afin d’établir une orientation particulièrement favorable de ces deux éléments, en particulier de la rainure et de l’entaille, il est garanti que la probabilité que le fermoir puisse s’ouvrir par lui-même lors du port de l’article de bijouterie est pratiquement nulle. En effet, par la combinaison des orientations de l’entaille de l’anneau ouvert ainsi que de la rainure de l’anneau fermé par rapport aux axes longitudinaux des corps d’éléments femelle et mâle, il est nécessaire d’effectuer deux mouvements avec les éléments femelle et mâle d’environ 90° l’un par rapport à l’autre pour ouvrir le fermoir. Une combinaison « spontanée » de ces deux mouvements est exclue lors du port de l’article de bijouterie comprenant le fermoir de la présente invention car le brin maintien l’élément femelle et l’élément mâle du fermoir dans une position qui ne permet une ouverture spontanée. Le brin est favorablement prévu à cette fin dans un matériau élastique qui permet une torsion élastique autour de son axe longitudinal et/ou perpendiculaire à son axe longitudinal, entre d’autres termes le brin est prévu pour exercer une résistance à la torsion autour de son axe longitudinal et/ou latéral.

De plus, le fait que l’entaille de l’anneau ouvert du fermoir est orientée vers l’extérieur du contour formé par l’article de bijouterie lorsque le fermoir est fermé permet d’avoir un article de bijouterie dont le fermoir est facile à fermer ou ouvrir par le porteur tout en garantissant une grande sécurité, c’est- à-dire une très faible probabilité d’une ouverture intempestive du fermoir. Si le brin permet une torsion élastique perpendiculaire à son axe longitudinal, la fermeture et l’ouverture du fermoir par le porteur est plus aisée tout en garantissant une grande sécurité.

Il faut noter, que dans le cadre de l’invention, les termes « matériau élastique » ou « élastique » signifient un matériau qui permet une déformation élastique permettant une ouverte et une fermeture du fermoir ainsi que l’exercice de la force de rappel nécessaire à établir l’orientation des éléments mâles et femelle qui garantit que le fermoir ne peut s’ouvrir de lui-même. Cela signifie donc un matériau flexible et élastiquement déformable, tel qu’un élastomère, du cuir, du galuchat ou du caoutchouc.

Dans un autre mode de réalisation préféré de la présente invention, l’axe longitudinal d’entaille et l’axe longitudinal de rainure sont perpendiculaires à l’axe longitudinal du brin. Grâce à ceci, le mouvement qui doit être réalisé pour ouvrir le fermoir de l’article de bijouterie se compose de deux mouvements d’environ 90°. En effet, lors du port d’un article de bijouterie selon la présente invention, les corps d’éléments femelle et mâle ont tendance, sous l’effet de l’élasticité du brin, à s’aligner, c’est-à-dire que leurs axes longitudinaux respectifs deviennent essentiellement parallèles. Afin d’ouvrir le fermoir, il est donc nécessaire d’effectuer un mouvement qui comprend deux rotations de 90°. Un tel mouvement ne peut pas se produire de lui-même lors du port de l’article de bijouterie.

Dans un autre mode de réalisation préféré de la présente invention, l’anneau ouvert et/ou l’anneau fermé a une section circulaire ou une section quadrilatérale. Grâce à ceci, il est possible de créer des articles de bijouterie comprenant des fermoirs ayant différentes formes et donc une apparence différente.

Dans encore un autre mode de réalisation préféré de la présente invention, la largeur de la section de l’anneau fermé correspond à l’ouverture de l’anneau ouvert. Ainsi, il est possible de réduire encore plus la probabilité d’une ouverture intempestive du fermoir de l’article de bijouterie. En effet, le fait que la section de l’anneau fermé correspond à l’ouverture de l’anneau ouvert permet de limiter les mouvements possibles des éléments mâle et femelle l’un par rapport à l’autre, ce qui réduit la probabilité que le mouvement nécessaire à l’ouverture du fermoir puisse se produire de lui-même.

Dans un mode de réalisation préféré de la présente invention suivant, l’anneau fermé comprend deux rainures radialement opposées. Ceci permet une séparation de l’anneau ouvert de l’anneau fermé sur deux côtés de l’anneau fermé et donc une fermeture et une ouverture du fermoir plus aisée. Cela permet, de plus, de porter l’article de bijouterie inventif, sous la forme d’un bracelet, aussi bien autour du poignet gauche que du poignet droit.

Dans un autre mode de réalisation préféré de la présente invention, l’élément mâle et l’élément femelle sont prévus en métal, avantageusement en or, en argent, en platine ou en acier inoxydable. Ainsi, le fermoir lui-même peut devenir un bijou qui peut être travaillé par des méthodes connues dans le domaine de la joaillerie. Dans un mode de réalisation préféré suivant de la présente invention, le brin est fabriqué à base de cuir, d’un élastomère, de galuchat ou de caoutchouc ou est sous la forme d’une cordelette tissée. Ces matériaux confèrent au brin qui relie l’élément femelle à l’élément mâle une élasticité en torsion optimale qui permet de garantir que les corps d’éléments femelle et mâle aient tendance à s’aligner lors du port de l’article de bijouterie et ainsi de réduire encore plus la probabilité d’une ouverture de l’article de bijouterie inopportune.

Dans un autre mode de réalisation préféré de la présente invention, l’article de bijouterie comprend un élément permettant de modifier la longueur du contour de l’article de bijouterie. Ceci permet d’adapter la longueur du contour à l’utilisateur, par exemple à la dimension du poignet de l’utilisateur.

Dans un mode de réalisation préféré suivant de la présente invention, l’élément permettant de modifier la longueur du contour de l’article de bijouterie est monobloc avec l’élément mâle ou l’élément femelle. Ceci permet d’intégrer l’élément permettant de modifier la longueur du contour de l’article à un des éléments mâle ou femelle et d’éviter d’avoir un élément supplémentaire séparé. Dans un tel mode de réalisation, l’élément permettant de modifier la longueur du contour peut prendre la forme d’une barrette recevant une extrémité du brin et permettant de fixer cette extrémité à l’intérieur de la barrette à différentes positions. En fixant l’extrémité du brin à une certaine position, la longueur du contour peut être facilement et rapidement adaptée.

Dans encore un autre mode de réalisation préféré de la présente invention, le brin se compose d’une première partie et d’une deuxième partie, la première partie et la deuxième partie étant reliée par l’élément permettant de modifier la longueur du contour de l’article de bijouterie. Dans un tel mode de réalisation, l’élément permettant de modifier la longueur du contour peut prendre la forme d’une barrette recevant une extrémité de la première partie du brin et une extrémité de la deuxième partie du brin et permettant de fixer ces extrémités à l’intérieur de la barrette à différentes positions. En fixant ces extrémités du brin à certaines positions, la longueur du contour peut être facilement et rapidement adaptée. Dans un mode de réalisation préféré suivant de la présente invention, l’article de bijouterie est une montre dans laquelle le bracelet est formé par le brin, l’élément mâle et/ou l’élément femelle comprenant un élément d’accroche agencé pour s’insérer dans un trou du bracelet, l’élément d’accroche étant placé à l’extrémité opposée de l’anneau fermé, respectivement à l’extrémité opposée de l’anneau ouvert. Grâce à l’élément d’accroche, il est possible d’utiliser comme brin un bracelet de montre traditionnel, par exemple en cuir ou en caoutchouc, tout en permettant d’accrocher facilement l’élément mâle et/ou l’élément femelle au bracelet par l’intermédiaire d’un trou présent dans celui-ci.

Dans encore un autre mode de réalisation préféré de la présente invention, l’élément mâle est relié au brin par l’intermédiaire d’une barrette de montre.

Brève description des dessins Les particularités et les avantages de la présente invention apparaîtront avec plus de détails dans le cadre de la description qui suit avec un exemple de réalisation donné à titre illustratif et non limitatif en référence aux quatre dessins ci-annexés qui représentent :

^■ la figure 1 une vue en perspective d’un article de bijouterie selon un premier mode de réalisation préféré, le fermoir de l’article de bijouterie étant fermé dans cette figure ;

^■ la figure 1 a une vue détaillée et en perspective du fermoir d’un article de bijouterie selon un premier mode de réalisation préféré, le fermoir étant fermé dans cette figure ; ■ la figure 2 une vue en perspective d’un article de bijouterie selon le premier mode de réalisation préféré, le fermoir étant ouvert dans cette figure ; ^■ la figure 2a une vue détaillée et en perspective d’un article de bijouterie selon le premier mode de réalisation préféré, le fermoir étant ouvert dans cette figure ;

^■ la figure 3 une vue en perspective d’un article de bijouterie selon le premier mode de réalisation préféré dans laquelle les éléments femelle et mâle du fermoir sont séparés ;

^■ la figure 4a une vue en perspective d’un article de bijouterie selon le premier mode de réalisation préféré dans laquelle l’élément mâle du fermoir est en train d’être inséré dans l’élément femelle de ce même fermoir ; ■ la figure 4b une vue en coupe d’un article de bijouterie selon le premier mode de réalisation préféré dans laquelle l’élément mâle du fermoir est en train d’être inséré dans l’élément femelle de ce même fermoir ;

^■ la figure 5 une première vue en perspective d’un article de bijouterie selon le premier mode de réalisation préféré dans laquelle les éléments femelle et mâle du fermoir sont séparés mais orientés de façon à pouvoir s’insérer l’un dans l’autre ;

^■ la figure 6 une deuxième vue en perspective d’un article de bijouterie selon le premier mode de réalisation préféré dans laquelle les éléments femelle et mâle du fermoir sont séparés mais orientés de façon à pouvoir s’insérer l’un dans l’autre ;

^■ la figure 7 une vue en perspective d’un article de bijouterie selon le premier mode de réalisation préféré dans laquelle l’élément mâle est en train d’être inséré dans l’élément femelle du fermoir ;

^■ la figure 8 une vue en perspective d’un article de bijouterie selon un deuxième mode de réalisation préféré de la présente invention, le fermoir de cet article de bijouterie étant fermé dans cette figure ; ^■ la figure 9 une vue en perspective d’un article de bijouterie selon un troisième mode de réalisation préféré de la présente invention, le fermoir de cet article de bijouterie étant ouvert dans cette figure ;

^■ la figure 10 une vue en perspective d’un article de bijouterie selon un troisième mode de réalisation préféré de la présente invention, le fermoir de cet article de bijouterie étant fermé dans cette figure ;

^■ la figure 11 une vue en perspective d’un article de bijouterie selon un quatrième mode de réalisation préféré de la présente invention ; et

^■ la figure 12 une vue en perspective illustrant que le fermoir de la présente invention peut être également utilisé comme fermoir d’un article de maroquinerie, comme par exemple un sac en cuir.

Description détaillée

La figure 1 présente une vue en perspective d’un article de bijouterie 2, ici sous la forme d’un bracelet, selon un premier mode de réalisation de la présente invention et comprenant un fermoir 1. Le fermoir 1 comprend un élément femelle 10 et un élément mâle 20 qui sont configurés de telle sorte que l’élément mâle 20 puisse s’insérer dans l’élément femelle afin de fermer le fermoir 1. L’élément femelle 10 comprend un corps d’élément femelle 11 qui se termine par un anneau ouvert 12. L’élément mâle 20 quant à lui comprend un corps d’élément mâle 21 qui se termine par un anneau fermé 22. Les éléments femelle 10 et mâle 20 sont reliés par un brin 2a qui est fabriqué à base d’un matériau qui exerce sur l’élément mâle 20 et/ou l’élément femelle 10 une force de rappel qui tend à établir une position relative entre ces éléments 10, 20 qui garantit que le fermoir 1 ne peut s’ouvrir de lui-même lorsque l’article est porté. En d’autres termes, le brin est agencé pour exercer une résistance à une torsion autour de son axe longitudinal et/ou transversale.

En effet, l’élément mâle 20 est configuré de telle sorte qu’il ne puisse s’insérer dans l’élément femelle 10 uniquement lorsque les deux éléments 10, 20 sont orientés d’une façon bien précise. Comme cette orientation ne correspond pas à une orientation que ces éléments prennent de manière naturelle lorsque le bracelet 2 est porté, le fermoir 1 permet de garantir qu’il ne s’ouvre pas lors du port du bracelet 2. De plus, comme le brin 2a est fabriqué dans un matériau qui exerce une force de rappel sur les éléments femelle 10 et mâle 20 du fermoir 1 , ces éléments 10, 20 sont maintenus, lors du port l’article de bijouterie 1 , par l’élasticité du brin 2a, dans une position qui ne permet pas une ouverture du fermoir 1 par lui-même. Cette position est illustrée de manière détaillée dans la figure 1a. Le brin est donc agencé pour exercer une résistance à une torsion autour de son axe longitudinal et/ou transversale ce qui empêche que les éléments mâle et femelle prennent une position relative qui permette une ouverte intempestive du fermoir.

En se référant maintenant aux figures 2 et 2a qui illustrent le bracelet 2 et le fermoir 1 lorsque ce dernier est ouvert, c’est-à-dire quand les éléments mâle 20 et femelle 10 du fermoir 1 sont séparés, on note que le corps d’élément mâle 21 et le corps d’élément femelle 11 ont, dans ce mode de réalisation de l’article de bijouterie 2, une forme essentiellement en cylindre creux, ce qui permet d’y insérer le brin 2a. Le brin 2a du bracelet peut être par exemple en cuir, en galuchat, ou dans un matériau élastomère, tel que du caoutchouc. Le matériau précis n’est pas important, il suffit que celui-ci permette l’exercice d’une force de rappel. Ceci peut être par exemple atteint en prévoyant un brin 2a en un matériau élastique. En effet, grâce à l’élasticité du brin 2a les éléments femelle 10 et mâle 20 du fermoir 1 peuvent être maintenus lors du port de l’article de bijouterie dans une position qui garantit que le fermoir 1 ne puisse pas s’ouvrir de lui-même. Le brin 2a peut favorablement être prévu dans un matériau qui permet une torsion élastique autour de son axe longitudinal et/ou perpendiculaire à son axe longitudinal.

Un homme du métier comprendra aisément que le brin 2a pourra être remplacé par plusieurs brins sans sortir du cadre de la présente invention. Le brin 2a peut par exemple être collé à l’intérieur des corps d’éléments femelle et mâle 11, 21 ou être maintenu par serrage. Encore une fois, un homme du métier comprendra à la lecture de la description de la fonctionnalité du fermoir que la façon dont laquelle les corps d’éléments femelle et mâle 11, 21 sont fixés au brin 2a n’est pas essentielle dans le cadre de la présente invention. Comme on peut le voir par exemple dans les figures 2 et 2a, le corps d’élément femelle 11 se termine, à l’opposé de l’ouverture prévue pour l’insertion du brin 2a, par un anneau ouvert 12 en forme de crochet, qui comprend une entaille 13 orientée radialement selon un axe longitudinal de d’entaille par rapport à l’anneau ouvert 12. Le plan formé par l’anneau ouvert 12 est essentiellement parallèle à l’axe longitudinal B du corps d’élément femelle

11 qui, lorsque le bracelet 2 est déployé comme dans les figures 2 et 2a, correspond à l’axe longitudinal A du brin 2a. Le plan formé par l’anneau ouvert

12 et le plan formé par l’anneau fermé 22 forment un angle essentiellement perpendiculaire dans ce mode de réalisation. Un homme du métier comprendra aisément que l’effet technique est aussi atteint si cet angle est différent de 90°, par exemple entre 80° et 110°.

L’anneau ouvert 12 et l’anneau fermé 22 ont tous deux une section essentiellement circulaire dont le diamètre correspond au diamètre de l’ouverture (du trou) de l’anneau complémentaire. En d’autres termes, l’ouverture 14 de l’anneau 12 possède un diamètre qui correspond au diamètre de la section de l’anneau 22 et l’ouverture 24 de l’anneau 22 possède un diamètre qui correspond à la section de l’anneau 12. De plus, la largeur de l’entaille 13 est plus petite que le diamètre de la section de l’anneau 22 excepté à la position d’une rainure 25.

Comme montré dans les figures 3 à 7, la section de l’anneau 22 de l’élément mâle 20 du fermoir 1 présente au moins une rainure 25 formé par un rétrécissement de la section de l’anneau 22. Le diamètre de la section de l’anneau 22 à l’endroit de la rainure 25 correspond à la largeur de l’entaille 13 de l’anneau ouvert 12 de l’élément femelle 10. Ici, par correspondre, il est entendu que la section de l’anneau 22 à l’endroit de la rainure 25 n’est que de manière minimale plus petite que la largeur de l’entaille 13 de l’anneau ouvert 12, ce qui permet l’insertion de l’anneau fermé 22 dans l’anneau ouvert 12 tout en garantissant que les anneaux ne puissent pas se séparer de façon trop aisée. De plus, comme on le comprend des différentes figures, les axes longitudinaux de rainure 25 et d’entaille 13 doivent être alignés pour que l’anneau fermé 22 puisse être inséré dans l’anneau ouvert 12. Il faut également noter que bien que dans tous les modes de réalisations présentés ici, la rainure est agencée pour représenter un rétrécissement symétrique de la section de l’anneau fermé par rapport au plan formé par celui-ci, la rainure pourrait être agencée de telle façon à ce que le rétrécissement ne soit présent que d’un côté du plan formé par l’anneau fermé.

L’axe longitudinal de l’entaille 13 est, comme illustré dans les figures 3 à 7, orientée radialement et de manière parallèle au plan formé par l’anneau 12 et de manière essentiellement perpendiculaire par rapport à l’axe longitudinal B du corps d’élément femelle 11. De manière similaire, l’axe longitudinal de la rainure 25 est orienté parallèlement au plan formé par l’anneau 22 et de manière essentiellement perpendiculaire par rapport à l’axe longitudinal C du corps d’élément mâle 21. Un homme du métier comprendra sans peine que l’angle formé par l’axe longitudinal d’entaille 13 et l’axe longitudinal du corps d’élément femelle 11 peut être différent de 90° sans sortir du cadre de la présente invention. Cet angle est toutefois avantageusement plus grand que 65° et plus petit que 115°, et encore plus avantageusement plus grand que 75° et plus petit que 105°. De manière analogue, l’angle formé par l’axe longitudinal de rainure 25 et par l’axe longitudinal du corps d’élément mâle 21 peut être différent de 90° sans sortir du cadre de la présente invention. Cet angle est toutefois avantageusement plus grand que 65° et plus petit que 115°, et encore plus avantageusement plus grand que 75° et plus petit que 105°.

Le brin 2a est agencé de telle sorte à exercer sur l’élément mâle 20 et/ou l’élément femelle 10 une force de rappel qui tend à établir un angle compris entre 80° et 100° entre le plan formé par l’anneau fermé 22 par et l’axe longitudinal d’entaille et un angle compris entre 80° et 100° entre l’axe longitudinal de rainure et le plan formé par l’anneau ouvert 12 lorsque le fermoir 1 est fermé. Les dimensions et les orientations des différentes composantes de l’élément femelle 10 et de l’élément mâle 20 en combinaison avec le brin 2a garantissent que le fermoir ne puisse pas s’ouvrir de lui-même lors du port du bracelet 2. Il est particulièrement avantageux de prévoir le brin 2a dans un matériau élastique qui permet une torsion élastique autour de son axe longitudinal et/ou une torsion élastique perpendiculaire à celui-ci. En effet, comme illustré dans les figures 3 à 7, pour que l’élément mâle 20 puisse être introduit dans l’élément femelle 10, l’axe longitudinal de l’entaille 13 doit être aligné avec l’axe longitudinal de la rainure 25. Afin que cet alignement puisse être réalisé, les axes longitudinaux des corps d’éléments femelle et mâle 11, 21 doivent, dans la configuration du premier mode de réalisation de la présente invention, former un angle de 90° (voir particulièrement la figure 7).

De plus, depuis la position relative des éléments femelle 10 et mâle illustrée dans les figures 3 à 7, il est possible de faire pivoter les éléments femelle 10 et mâle 20 l’un par rapport à l’autre afin d’atteindre la position illustrée dans les figures 1 et 1a, qui correspond à la position des éléments femelle et mâle 10, 20 lors du port du bracelet 2. Pour que le fermoir 1 du bracelet 2 puisse s’ouvrir de lui-même lors du port du bracelet 2, il faut que les éléments femelle et mâle 10, 20 prennent d’eux-mêmes l’orientation relative représentée dans les figures 3 à 7, ce qui est pratiquement exclu lors du port du bracelet 2 du fait que le brin 2a est agencé pour exercer une force de rappel sur l’élément mâle et/ou femelle, c’est-à-dire que le brin est agencé pour exercer une résistance à une torsion autour de son axe longitudinal et/ou transversale. Cette force de rappel garantit que les éléments femelle et mâle sont maintenus dans leur position respective telles qu’illustrées dans les figures 1 et 1a.

Depuis la position illustrée dans la figure 1 et la figure 1a, il serait nécessaire afin que le fermoir 1 puisse s’ouvrir que l’élément mâle 20 effectue deux rotations à 90° pour que l’entaille 13 et la rainure 25 soient alignées. La probabilité que ceci puisse se produire lors du port du bracelet 2 est nulle lorsque le brin 2a du bracelet 2 est fabriqué à base d’un matériau élastique, comme par exemple du cuir ou d’un élastomère.

Comme on peut le constater à partir des figures 1 et 1a, l’entaille 13 de l’anneau 12 est dirigée vers l’extérieur du contour formé par le bracelet 2 lorsque celui-ci est fermé. Ceci permet une fermeture et une ouverture du bracelet 2 par le porteur aisée en orientant les éléments femelle et mâle 10, 20 comme illustré dans la figure 5. Néanmoins, même si la fermeture et l’ouverture du bracelet 2 est aisée pour le porteur du bracelet 2, la combinaison des orientations des anneaux ouvert 12 et fermé 22 ainsi que de l’entaille 13 et de la rainure 25 avec le brin 2a garanti que le fermoir 1 du bracelet 2 ne peut pas s’ouvrir de lui-même lors du port du bracelet.

La figure 8 présente une vue en perspective d’un article de bijouterie 2, selon un deuxième mode de réalisation de la présente invention et comprenant un fermoir 30. Le fermoir 30 comprend un élément femelle 40 et un élément mâle 50. Dans ce mode de réalisation, les corps d’éléments femelle et mâle 41 , 51 ont une forme de cylindre creux à section rectangulaire. Ceci permet d’y introduire deux brins 2a, 2b du bracelet 2. Un homme du métier comprendra qu’il est possible de prévoir le fermoir 30 comme fermoir de montre par exemple dans lequel les brins 2a et 2b sont remplacés par un bracelet plat de montre, par exemple un bracelet en cuir. De manière analogue au premier mode de réalisation, les brins 2a et 2b peuvent être prévus dans n’importe quel matériau qui permet d’exercer une force de rappel sur l’élément mâle et/ou femelle. Il est en particulier favorable de prévoir le brin dans un matériau qui permet une torsion élastique autour de son axe longitudinal et/ou une torsion élastique perpendiculaire à celui-ci, c’est-à-dire autour de son axe transversal.

L’élément femelle 40 se termine à l’opposé des brins 2a et 2b par un anneau ouvert 42 qui comprend une entaille 43 dont l’axe longitudinal est orienté essentiellement de manière perpendiculaire à l’axe longitudinal du corps d’élément femelle 41. L’élément mâle 50 quant à lui se termine par un anneau fermé 52, ici en forme de cadre, qui comprend deux rainures 55 radialement opposées dont les axes longitudinaux sont orientés essentiellement de manière perpendiculaire à l’axe longitudinal du corps d’élément mâle 51. De manière similaire au premier mode de réalisation, la largeur de l’entaille 43 est plus petite que la largeur de la section de l’anneau fermé 52 excepté à la position de la rainure 55. En effet, la section de l’anneau fermé 52 est réduite à la position des rainures 55 de telle sorte que la largeur de la section de l’anneau fermé 52 à cet endroit soit plus petite que la largeur de l’entaille 43 de l’anneau ouvert 42 ce qui permet d’introduire l’anneau fermé 52 dans l’anneau ouvert 42. Comme dans le premier mode de réalisation, afin de pouvoir séparer les éléments femelle et mâle 40, 50 du fermoir 30, il est nécessaire d’orienter ces derniers de telle façon qu’ils prennent des positions équivalentes à celle illustrée dans les figures 3 à 7 afin d’aligner les axes longitudinaux de l’entaille 43 avec une des rainures 55. Comme on peut le constater à partir de la figure 8 et de manière similaire au fermoir 1 de l’article de bijouterie 2 selon le premier mode de réalisation, le fermoir 30 de l’article de bijouterie 2 selon le deuxième mode de réalisation possède une entaille 43 qui est orientée vers l’extérieur du contour formé par le bracelet 2 lorsque celui-ci est porté. Ceci permet une fermeture et une ouverture du bracelet 2 par le porteur aisée en orientant les éléments femelle et mâle 40, 50 comme illustré dans la figure 5. Néanmoins, même si la fermeture et l’ouverture du bracelet 2 est aisée pour le porteur du bracelet 2, la combinaison des orientations des anneaux ouvert 42 et fermé 52 ainsi que de l’entaille 43 et des rainures 55 avec le brin 2a garanti que le fermoir 30 du bracelet 2 ne peut pas s’ouvrir de lui-même lors du port du bracelet.

Comme on peut le constater de la figure 8, l’anneau fermé 52 comprend deux rainures 55 radialement opposées. Cela facilite le port du bracelet 2 aussi bien autour du poignet gauche que du poignet droit. Bien que dans les figures illustrant le premier mode de réalisation, une seule rainure 25 soit montrée, un homme du métier comprendra sans peine que dans ce premier mode de réalisation, il est tout à fait possible de prévoir deux rainures 25 radialement opposées dans l’anneau fermé 22 sans sortir du cadre de la présente invention.

Les figures 9 et 10 présentent une vue en perspective d’un article de bijouterie 2, selon un troisième mode de réalisation de la présente invention et comprenant un fermoir 60. Comme on peut le constater, le brin 2a de ce mode de réalisation est un brin large et plat. Néanmoins, dans ce mode de réalisation également, le brin 2a est fabriqué à base d’un matériau qui permet d’exercer une force de rappel sur l’élément mâle et/ou femelle. En particulier, le brin 2a peut être favorablement prévu dans un matériau qui permet une torsion élastique autour de son axe longitudinal et/ou une torsion élastique perpendiculaire à celui-ci. L’élément femelle 70 du fermoir 60 est similaire aux éléments femelles 10 et 40 des premier et deuxième modes de réalisation et ne sera donc ici pas à nouveau décrit en détails. L’élément femelle 80 du fermoir 60 est quant à lui quelque peu différent des éléments mâles des deux autres modes de réalisation présentés ci-dessus. Comme illustré dans les figures 9 et 10, l’anneau fermé 82 et le corps d’élément mâle se confondent en un seul et même élément. L’anneau fermé 82 possède deux rainures radiales 85 et est relié au brin 2a par un axe pivotant 86, par exemple formé par une barrette de bracelet de montre, autour duquel l’anneau fermé 82 peut tourner. La section de l’anneau fermé 82 dans sa portion la plus éloignée de l’axe pivotant 86 correspond au diamètre de l’ouverture de l’anneau ouvert 72 de l’élément femelle 70.

Dans le troisième mode de réalisation aussi, il est nécessaire d’effectuer deux rotations de 90° avec les anneaux fermé 82 et ouvert 72 afin de fermer ou d’ouvrir le fermoir 60. Dans ce mode de réalisation, ces rotations se composent d’une rotation de l’élément femelle 70 qui est possible grâce à l’élasticité en rotation du brin et d’un pivotement de 90° de l’anneau fermé 82 autour de l’axe de pivotement 86. Dans ce mode de réalisation également, une fois que l’anneau fermé 82 est inséré dans l’anneau ouvert 72, ceux-ci prennent sous l’action de la force rappel exercée par le brin, des positions dans lesquelles une ouverte du fermoir 60 lors du port de l’article de bijouterie 2 est pratiquement impossible. Il faut noter que l’élément mâle et/ou l’élément femelle pourraient être attachés au brin 2a par l’intermédiaire d’un élément d’accroche, par exemple un crochet, agencé pour s’insérer dans un trou prévu dans le bracelet 2a. Ceci permet, entre autres, d’attacher ces éléments directement à un bracelet de montre en cuir ou en caoutchouc muni de trous comme cela est souvent le cas dans le domaine de l’horlogerie.

La figure 11 illustre qu’un élément 15 peut être prévu pour adapter facilement la longueur du contour de l’article 2. Dans ce mode de réalisation, cet élément 15 prend la forme d’un barrette cylindrique légèrement courbée et agencée pour recevoir les extrémités 2a’ et 2a” du brin 2a séparé en deux parties. Des vis 16 sont prévues pour fixer ces extrémités aux positions dans la barrette 15 correspondant à la longueur du contour désirée. A noter que l’élément 15 pourrait être aussi prévu monobloc avec un des éléments mâle ou femelle 11 ,21. Dans ce cas, l’élément 15 est agencé pour accommoder et fixer une extrémité du brin 2a. La figure 12 illustre le fait que le fermoir 1 de la présente invention peut être également utilisé dans le domaine de la maroquinerie, par exemple comme fermoir 1 d’un sac 90. Dans un tel cas, les éléments mâle et femelle sont chacun attachés à un brin 90a et 90b qui exerce sur chacun des éléments mâle et femelle une force de rappel qui tend à établir un angle compris entre 80° et 100° entre le premier plan et l’axe longitudinal d’entaille et un angle compris entre 80° et 100° entre l’axe longitudinal de rainure et le deuxième plan lorsque le fermoir est fermé. De plus, il est important de noter que le fermoir 1 peut pas uniquement être utilisé comme fermoir pour un sac, mais peut être aussi utilisé comme lien entre deux parties d’une bandoulière de sac, comme illustré dans la figure 12, ou comme élément pour relier la bandoulière au sac (non illustré ici). Bien entendu à un homme du métier comprendra sans peine que tous les fermoirs des modes de réalisations présentés ici peuvent être utilisés dans le domaine de la maroquinerie. Dans tous les modes de réalisations de l’article de bijouterie 2 illustrés à titre d’exemple, les éléments femelle 10, 40, 70 et mâle 20, 50, 80 sont avantageusement en métal, de préférence en métal précieux, tel que l’argent, l’or et le platine. Ceci permet d’avoir un bracelet dont le fermoir représente en lui-même un bijou. Ce bijou peut bien entendu est serti de pierres précieuses ou de motifs créés par des procédés de joaillerie. Bien entendu, les éléments femelles 10, 40, 70 et mâle 20, 50, 80 peuvent être fabriqués à partir d’autres métaux par exemple de l’acier inoxydable.

Il est évident que la présente invention est sujette à de nombreuses variations quant à sa mise en oeuvre. Bien qu’un mode de réalisation non limitatif ait été décrit à titre d’exemple, on comprend bien qu’il n’est pas concevable d’identifier de manière exhaustive toutes les variations possibles. Il est bien sûr envisageable de remplacer un moyen décrit par un moyen équivalent sans sortir du cadre de la présente invention. Toutes ces modifications font partie des connaissances communes d’un homme du métier dans le domaine de la bijouterie.