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Title:
JEWELLERY PIECE COMPRISING A MECHANISM FOR ANIMATING AN OBJECT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/023710
Kind Code:
A1
Abstract:
Portable jewellery piece (3) comprising a mechanism (1) for animating an object (11), said mechanism (1) comprising: - a motive source (5) arranged to drive a transmission (9); - a regulating system (7) arranged to regulate the speed of rotation of said transmission (9); - a support system (13) bearing an object (11) that is intended to be animated according to a rotation about a first axis of rotation (A1) under the effect of said motive source (5) via a power take-off (9b; 9f) forming part of said transmission (9). According to the invention, said support system (13) comprises a first frame (13b) that is mounted so as to be able to pivot on a frame element about said first axis of rotation (A1), and an inner frame (13f) that is mounted so as to be able to pivot in said first frame (13b) about a second pivot axis (A2) that is substantially orthogonal with respect to said first pivot axis (A1), said object (11) being moreover arranged so as to be driven by an eccentric driving element (15b) that is secured in rotation with a driving wheel (15) arranged to be driven by said power take-off (9b; 9f).

Inventors:
FORSEY STEPHEN (CH)
HAMEL ANAÏS (CH)
Application Number:
PCT/EP2020/071806
Publication Date:
February 11, 2021
Filing Date:
August 03, 2020
Export Citation:
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Assignee:
COMPLITIME SA (CH)
GFPI SA (CH)
International Classes:
G04B45/00; A44C17/02; G04B47/04
Domestic Patent References:
WO2013004782A12013-01-10
Foreign References:
CH706245A22013-10-15
US3305946A1967-02-28
FR2988866A12013-10-04
Attorney, Agent or Firm:
BURNS, Michael (CH)
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Claims:
Revendications

1. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) portable comprenant un mécanisme (1) d’animation d’un objet (11), ledit mécanisme (1) comprenant :

- une source motrice (5) agencée pour entraîner une transmission (9) ;

- un système réglant (7) agencé pour régler la vitesse de rotation de ladite transmission (9) ;

- un système de support (13) portant un objet (11) destiné à être animé selon une rotation autour d’un premier axe de rotation (A1) sous l’effet de ladite source motrice (5) par l’intermédiaire d’une prise de force (9b ; 9f) faisant partie de ladite transmission (9), caractérisé en ce que ledit système de support (13) comporte un premier cadre (13b) monté pivotant sur un élément de bâti autour dudit premier axe de rotation (A1), ainsi qu’un cadre intérieur (13f) monté pivotant dans ledit premier cadre (13b) autour d’un deuxième axe de pivotement (A2) qui est substantiellement orthogonal par rapport audit premier axe de pivotement (A1) ; et en ce que ledit objet (11) est agencé pour être entraîné par un élément excentrique d’entrainement (15b) solidaire en rotation d’un mobile d’entrainement (15) agencé pour être entraîné par ladite prise de force (9b ; 9f).

2. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon la revendication précédente, dans lequel ledit objet (11) est porté par un arbre (13h) monté pivotant dans ledit cadre intérieur (13f) autour d’un troisième axe de rotation (A3), ledit arbre (13h) étant solidaire en rotation d’un pignon (131) engrenant avec une denture (17) qui est coaxiale audit mobile d’entrainement (15), ladite denture (17) étant fixe ou agencée pour être animée d’une rotation.

3. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ledit élément excentrique d’entrainement (15b) est une manivelle ou un levier.

4. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ladite transmission (9) comprend un rouage (9) composé d’une pluralité d’organes dentés (9a, 9b, 9c ; 9d, 9e, 9f).

5. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon la revendication précédente, dans lequel ladite prise de force est constituée par l’un parmi lesdits organes dentés (9b ; 9f).

6. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l’une des revendications précédentes, comprenant en outre un embrayage (19) situé cinématiquement entre ladite prise de force (9b) et ledit mobile d’entrainement (15).

7. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon la revendication précédente, dans lequel ledit embrayage (19) est agencé pour être commandé manuellement ou automatiquement.

8. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel au moins une partie de la liaison cinématique entre ladite transmission (9) et ledit objet (11) est souple.

9. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ladite source motrice (5) est un ressort moteur.

10. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ledit système réglant (7) comprend un oscillateur balancier-spiral (7b) agencé pour être entretenu par un échappement (7a).

11. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ladite source motrice (7) est un moteur électrique, ledit système réglant étant de préférence un système à quartz.

12. Pièce de bijouterie ou de joaillerie (3) selon la revendication précédente, dans lequel au moins une portion dudit objet (11) déborde au dehors de l’ensemble desdits cadres (13b, 13f).

Description:
Description

PIECE DE JOAILLERIE OU BIJOUTERIE COMPRENANT UN MECANISME

D’ANIMATION D’UN OBJET

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de la joaillerie et de la bijouterie. Elle concerne, plus particulièrement, une pièce de joaillerie ou bijouterie comprenant un mécanisme d’animation d’un objet tel qu’un bijou, une pierre précieuse ou semi-précieuse, une sculpture ou tout autre objet miniature, intégré là-dedans.

Etat de la technique

[0002] Le document FR2988866 décrit un mécanisme d’animation d’une pierre précieuse ou semi-précieuse, dans lequelle un ressort moteur est agencé pour animer la pierre selon un mouvement de rotation autour d’un seul axe de rotation par l’intermédiaire d’une courroie souple. La pierre est montée sur un arbre par quatre griffes ou mâchoires, qui la maintient en place Cependant, le mouvement de la pierre est monotone et ne laisse voir qu’une de ses faces, qui présente toujours le même angle au porteur et limite par conséquent sa visibilité. Par ailleurs, la scintillation de la pierre est ainsi relativement limitée et l’observateur est obligé de l’observer depuis un angle aigu afin de visualiser plus que sa couronne.

[0003] Le but de l’invention est par conséquent de proposer une pièce de bijouterie ou de joaillerie comprenant un mécanisme d’animation d’un objet dans lequel les défauts susmentionnés sont au moins partiellement surmontés.

Divulguation de l’invention

[0004] De façon plus précise, l'invention concerne une pièce de bijouterie ou de joaillerie portable comprenant un mécanisme d’animation d’un objet, comme défini par la revendication 1. Ce mécanisme comporte :

[0005] - une source motrice, telle qu’un ressort moteur ou un moteur électrique, agencé pour entraîner une transmission, telle que, par exemple, un rouage composé d’une pluralité d’organes dentés, une ou plusieurs courroies, chaînes, arbres de transmission ou comprenant d’autres moyens similaires ;

[0006] - un système réglant, tel qu’un système échappement-balancier-spiral, diapason, système à quartz ou similaire, agencé pour régler la vitesse de rotation desdits organes dentés ;

[0007] - un système de support portant un objet, tel qu’une pierre précieuse ou semi-précieuse, un bijou, une sculpture miniature ou similaire, destiné à être animé selon une rotation autour d’au moins un premier axe de rotation, ledit objet étant agencé pour être entraîné directement ou indirectement par une prise de force sur ladite transmission. Dans le cas où la transmission se compose d’un rouage, cette prise de force est l’un parmi lesdits organes dentés, qui transmet donc la force venant de la source motrice à l’objet.

[0008] Selon l’invention, ledit système de support comporte un premier cadre monté pivotant sur un élément de bâti autour dudit premier axe de rotation, ainsi qu’un cadre intérieur monté pivotant dans ledit premier cadre autour d’un deuxième axe de pivotement qui est substantiellement orthogonal audit premier axe de pivotement. Les deux cadres peuvent présenter des formes quelconques. Pour le surplus, ledit objet est agencé pour être entraîné en rotation selon lesdits axes de pivotement par un élément excentrique d’entrainement, tel qu’une manivelle, un levier ou similaire, qui est solidaire en rotation d’un mobile d’entrainement, ce dernier étant agencé pour être entraîné par ladite prise de force sur la transmission.

[0009] Par ces moyens, l’objet est animé d’un mouvement composé, défini par des rotations de va-et-vient autour de chacun des deux axes de rotation, qui lui confèrent deux degrés de liberté en rotation. Le mouvement engendré représente ainsi un penchement rotatif, qui augmente la visibilité de l’objet, ainsi que des scintillations dans le cas où ce dernier est un bijou ou une pierre précieuse ou semi-précieuse.

[0010] Avantageusement, l’objet est porté par un arbre monté pivotant dans ledit cadre intérieur autour d’un troisième axe, ledit arbre étant solidaire en rotation d’un pignon engrenant avec une denture fixe ou rotative qui est coaxiale audit mobile d’entrainement. Ce faisant, l’objet est animé d’un mouvement composé défini par les trois axes de pivotement, et pivote non seulement selon le penchement rotatif susmentionné mais également aussi autour du troisième axe selon un mouvement continu.

[0011] Avantageusement, le mécanisme comprend en outre un embrayage de n’importe quel type situé cinématiquement entre ladite prise de force sur la transmission et ledit mobile d’entrainement, afin de rendre la liaison cinématique, entre ces deux éléments, débrayable et donc sélective. Ceci permet de débrayer l’objet animé de ladite transmission et ainsi de lui permettre de se déplacer selon l’effet de mouvements de la pièce dans laquelle le mécanisme est intégré. Cet embrayage peut être agencé pour être commandé manuellement (par exemple par l’intermédiaire d’un poussoir ou autre organe de commande) ou automatiquement, par un mécanisme quelconque.

[0012] Avantageusement, au moins une partie de la liaison cinématique entre ladite transmission et ledit objet animé est souple, ce qui permet un certain « flottement » de l’objet engendré par des mouvements de ladite pièce. En particulier, l’objet peut être lié au cadre intérieur par l’intermédiaire d’un élément en élastomère ou similaire et/ou la liaison cinématique entre le mobile d’entrainement et la transmission peut comprendre une courroie élastique.

[0013] Avantageusement, ledit système réglant comprend un oscillateur balancier- spiral agencé pour être entretenu en oscillation par un échappement de n’importe quel genre. Ces éléments peuvent par exemple faire partie d’un système de tourbillon (simple, double ou multiple, incliné ou non), de carrousel (incliné ou non) ou similaire. De plus, plusieurs systèmes réglant peuvent être combinés entre eux, grâces à des mécanismes connus de l’homme du métier (différentiels, etc.).

[0014] Avantageusement, au moins une portion dudit objet animé déborde au dehors de l’ensemble desdits cadres, maximisant ainsi sa visibilité. En d’autres mots, au moins une partie dudit objet animé se trouve plus éloignée du mobile d’entrainement que l’entièreté desdits cadres. Brève description des dessins

[0015] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- Figure 1 est un diagramme schématique d’une pièce de bijouterie ou de joaillerie selon l’invention, comprenant une première variante d’un mécanisme d’animation ;

- Figure 2 est un diagramme schématique d’une pièce de bijouterie ou de joaillerie selon l’invention comprenant une deuxième variante d’un mécanisme d’animation ;

- Figure 3 est une vue isométrique d’une construction d’un mécanisme qui correspond au diagramme schématique de la figure 1 ;

- Figure 4 est une vue isométrique de l’ensemble comprenant l’objet animé, le système de support, le mobile d’entrainement et la denture fixe ;

- Figure 5 est une vue isométrique coupée de l’ensemble illustré sur la figure 4 ; et

- Figure 6 est un diagramme schématique similaire à celui de la figure 1 , illustrant en outre quelques modifications facultatives possibles.

Mode de réalisation de l’invention

[0016] Les figures 1 et 2 illustrent schématiquement des structures globales d’un mécanisme d’animation 1 d’un objet, intégré dans une pièce de joaillerie ou de bijouterie 3. Ce dernier peut être, par exemple, une pièce de joaillerie destinée à être portée en tant que bracelet, collier, broche ou pour être posée sur une surface telle qu’une table. Sur ces figures, des liaisons cinématiques et/ou fonctionnelles sont représentées par des flèches.

[0017] La figure 1 illustre une première variante mécanique d’un tel mécanisme 1. À ce titre, le mécanisme 1 comporte une source motrice 5 mécanique, telle qu’un ressort moteur, en liaison cinématique avec un système réglant 7 par l’intermédiaire d’une transmission 9, illustrée ici comme rouage 9 composé d’une pluralité d’organes dentés dont trois ont été indiqués par les signes de référence 9a, 9b et 9c. Le nombre d’organes dentés faisant partie du rouage 9 peut, bien entendu, être choisi selon les besoins du constructeur. De plus, d’autres systèmes de transmission connus de l’homme du métier pourraient être utilisés à la place de rouages, tel que par exemple des courroies, des chaînes, des arbres de transmission, ou tout autre type de transmission, qui sont à la portée de l’homme du métier et ne doivent donc pas être illustrés ici. Le système réglant 7 peut être de tout type mécanique connu, tel que, par exemple, un régulateur centrifuge, une roue à aubes tournant dans de l’air ou dans un liquide, un régulateur à diapason, un régulateur échappement- balancier-spiral, un tourbillon mono-, bi- ou triaxial, un carrousel ou tout autre système (ou combinaison de systèmes) similaire.

[0018] L’un des organes dentés 9b sert de prise de force sur la transmission 9, qui est agencée pour entraîner un objet animé 11, comme découlera clairement par la suite. Dans le cas où la transmission est composée d’une courroie, d’une chaîne ou similaire, la prise de force peut être constituée d’un élément qui est entraîné par cette dernière à un endroit autre qu’où se trouve la liaison cinématique avec le système réglant 7. L’objet animé 11 se trouve ainsi en branche de la transmission 9.

[0019] Dans la variante de la figure 2, la source motrice 5 peut également être un ressort moteur, dans lequel cas le système réglant 7 est, comme mentionné ci-dessus, relié à la source motrice 5 par une liaison cinématique ad hoc, ou alternativement il peut être un moteur électrique. Dans ce dernier cas, la source motrice peut être par exemple un moteur pas-à-pas, dont la vitesse de rotation est réglée par un système réglant 7 tel qu’un système à quartz ou tout autre système équivalent. La source motrice 5 est en liaison cinématique avec l’objet animé 11 par l’intermédiaire de la transmission 9, également illustrée ici comme rouage composé à nouveau d’une pluralité d’organes dentés 9d, 9e, 9f, dont l’un parmi eux est agencé pour entraîner l’objet animé 11. Dans le mode de réalisation représenté, le dernier organe denté 9f entraîne l’objet animé 11, mais il est possible qu’un organe denté intermédiaire remplisse ce but, ce qui serait notamment le cas si la transmission 9 entraînait également un aiguillage de montre ou similaire. Dans le cas où la transmission 9 comporte une ou plusieurs courroie(s) ou chaine(s), cette dernière est en liaison cinématique avec l’objet animé 11 de manière ad hoc.

[0020] Les figures 3 à 5 illustrent un mode de réalisation concret correspondant au schéma de la figure 1. Des éléments de bâti tels que des ponts, platines, paliers etc. n’ont pas été représentés afin de ne pas surcharger les dessins.

[0021] Dans ce mode de réalisation, la source motrice 5 est un ressort moteur (non visible) logé dans un barillet 5a de façon connue. L’une des extrémités du ressort moteur est fixée à un arbre 5b, qui est solidaire en rotation d’une roue dentée 5d servant de sortie de force qui entraîne la transmission 9, qui se compose dans le cas d’espèce d’un rouage 9 comportant trois organes dentés 9a, 9b, 9c engrenant entre eux par paires de façon connue. Chacun de ces organes dentés 9a, 9b, 9c se compose de deux roues dentées et/ou pignons, mutuellement solidaires en rotation entre eux, et pivotés entre paliers (non représentés) solidaires d’éléments de bâti (également non représentés).

[0022] L’autre extrémité du ressort coopère avec le tambour du barillet 5a, qui peut être entraîné en rotation par un système de remontage manuel et/ou automatique afin de remonter le ressort. Alternativement, le tambour du barillet 5a peut être solidaire en rotation d’une denture qui entraîne le rouage 9, le ressort moteur étant remonté par son arbre 5b dans un tel cas.

[0023] La sortie de force de la source motrice 5, c’est-à-dire la roue dentée 5d dans la construction illustrée, est en liaison cinématique avec le système réglant 7 par l’intermédiaire de la transmission 9.

[0024] Le dernier organe denté 9c du rouage 9 entraîne un système réglant 7 de type échappement-balancier-spiral, dans lequel un échappement de type dit « à ancre suisse » entretient les oscillations d’un oscillateur balancier-spiral de façon connue, et qui ne doit donc pas être décrit en détail. Comme mentionné ci-dessus, d’autres types de système réglant 7 sont également possibles, ainsi que d’autres formes d’échappement (à ancre anglaise, à détente, Omega-Daniels, etc.). [0025] L’organe denté 9b, qui se situe au milieu de du rouage 9, sert de prise de force pour l’objet animé 11 , illustré ici en tant que pierre précieuse ou semi- précieuse, d’autres variantes étant possibles comme expliqué ci-dessus. L’objet animé 11 est soutenu par un système de support 13, qui le relie à un élément de bâti (non représenté) par l’intermédiaire d’une paire de pivots 13a portés par des supports 13m fixés sur ce dernier.

[0026] Ces pivots 13a définissent un premier axe de pivotement A1, autour duquel est pivoté un premier cadre 13b constitué par une bague annulaire de forme généralement circulaire. D’autres formes (ovale, carrée, rectangulaire, etc.) sont également possibles. Ce cadre porte une paire de pivots intermédiaires 13d, qui définissent un deuxième axe de rotation A2, substantiellement orthogonal par rapport audit premier axe A1. Un cadre intérieur 13f est monté pivotant autour de ce deuxième axe A2, et est solidaire d’un socle 13g qui porte directement ou indirectement l’objet animé 11. Le cadre intérieur 13f se compose d’une partie présentant une forme substantiellement circulaire, ainsi que deux bras 13f1 qui relient les pivots 13d au socle 13g. Il va sans dire que d’autres formes sont également possibles, et il n’est même pas obligatoire que le cadre 13f comporte la partie annulaire. En effet, le socle 13g peut simplement être relié aux pivots par les bras 13f1 ou par un autre agencement ad hoc.

[0027] Au moins l’un des cadres 13b, 13f peut être muni d’un décor quelconque, par exemple un émaillage, des pierres précieuses ou semi-précieuses, ou tout autre décor voulu. Par ailleurs, au moins l’un des arbres des pivots 13d, 13a peut dépasser la surface de l’élément qu’il traverse, c’est-à-dire la surface extérieure du premier cadre 13b pour les pivots 13d, ou la surface extérieure du support 13m dans le cas des pivots 13a, et peut porter un décor comme par exemple une pierre précieuse ou semi-précieuse. Le mouvement de cette pierre engendrera donc des scintillations qui accentueront la perception du pivotement du cadre dont la pierre est solidaire en rotation.

[0028] Il est également à noter qu’aucun des cadres 13b, 13f n’est en superposition de l’objet animé 11, qui déborde de ces derniers 13b, 13f et est ainsi en saillie, maximisant ainsi sa visibilité. En d’autres mots, au moins une partie dudit objet 11 est plus éloignée du mobile d’entrainement 15 que l’entièreté des cadres 13b, 13f.

[0029] Dans le mode de réalisation illustré, l’objet animé 11 est soutenu par un arbre 13h, qui traverse le socle 13g et qui est solidaire d’un support 13j dans lequel l’objet animé 11 est fixé par sertissage. Alternativement, l’objet 11 peut y être fixé par collage, vissage, soudage, chassage ou similaire, selon la nature de l’objet 11 et du support 13j, et on note que l’objet animé 11 peut être coaxial à l’arbre 13h, ou peut être décentré par rapport à ce dernier. Par ailleurs, la liaison entre l’objet animé 11 et le cadre intérieur 13f peut comporter un élément souple, par exemple en élastomère, pour permettre un léger « flottement » de l’objet sous l’effet du déplacement de la pièce.

[0030] L’arbre 13h est monté dans des paliers 13k prévus dans le socle 13g de telle sorte que ledit arbre 13h peut pivoter par rapport à ce dernier.

[0031] D’après ce qui précède, il est clair que le système de support définit un support à cardan, ce qui confère à l’objet animé 11 deux degrés de liberté en rotation, et, substantiellement, aucun degré de liberté en translation. Le pivotement de l’arbre 13h dans le socle 13g confère un troisième degré de liberté en rotation à l’objet animé 11 autour d’un troisième axe A3, qui correspond à l’axe géométrique de l’arbre 13h. Cependant, ce troisième degré de liberté n’est pas obligatoire, comme expliqué ci-dessous.

[0032] L’entrainement de l’objet animé 11 autour du troisième axe A3 est assuré par la coopération entre un pignon 131 constitué d’une denture que comporte l’arbre 13h et d’une denture conique 17 qui est coaxiale au mobile d’entrainement 15 et est fixe dans la construction illustrée. D’autres formes de dentures sont également possibles, comme par exemple une denture conique interne portée par une couronne, ou d’autres engrenages ad hocs.

[0033] Afin d’animer l’objet 11, le mécanisme comporte en outre un mobile d’entrainement 15, qui comporte une roue dentée 15a engrenant avec l’organe denté 9b servant de prise de force. Bien entendu, l’interposition de mobiles dentés supplémentaires et/ou autres liaisons cinématiques telles que des courroies sont également possibles. L’axe de rotation du mobile d’entrainement 15 est agencé pour substantiellement croiser l’intersection des axes A1 et A2, mais dans certaines configurations un certain décalage est également permis, ce qui peut rendre le mouvement de l’objet 11 non symétrique.

[0034] Le mobile d’entrainement 15 comporte également un élément excentrique d’entrainement 15b, qui est solidaire en rotation de ladite roue dentée 15a et y est lié par un arbre 15d. L’élément excentrique d’entrainement 15b tel qu’illustré prend la forme d’un levier ou manivelle coudé fixé sur l’arbre 15d, l’extrémité libre de l’élément excentrique 15b coopérant avec l’extrémité de la tige 13h afin de l’entraîner selon un parcours substantiellement circulaire. Ce faisant, lorsque le mobile d’entrainement 15 tourne, l’objet 11 effectue un mouvement composé ayant deux degrés de liberté en rotation, dont l’amplitude est définie par la géométrie du système de support 13 ainsi que le rayon de l’élément excentrique d’entrainement 15b. Ce mouvement est un va-et-vient autour de chacun des axes A1 et A2, ce qui crée un mouvement orbital incliné.

[0035] En même temps, la denture 131 de l’arbre 13h roule sur la denture fixe 17, ce qui fait pivoter l’objet animé 11 autour du troisième axe A3.

[0036] Par ces moyens, l’objet animé 11 pivote autour des trois axes A1 , A2, A3, et ses mouvements le rendent plus visible à l’observateur que dans le cas de l’art antérieur. En conséquence, l’observateur ne doit plus l’observer selon des angles aigus afin de voir plus que sa face avant.

[0037] Il va sans dire qu’autres constructions pour l’excentrique d’entrainement 15b sont possibles, et que les rapports d’engrenage peuvent être adaptés aux besoins du constructeur afin d’animer l’objet 11 d’une vitesse de rotation voulue autour des trois axes de rotation.

[0038] Comme mentionné ci-dessus, une rotation de l’objet 11 autour du troisième axe A3 n’est pas obligatoire. Dans un tel cas, la denture fixe 17 ainsi que le pignon 131 de l’arbre 13h peuvent être non prévus, le mouvement de l’objet animé 11 étant ainsi défini exclusivement par des rotations de va-et-vient autour des deux axes A1 et A2. [0039] Au vu de ce qui précède, il est clair que le système de support 13 est distinct du système réglant 7, ce dernier servant simplement à déterminer la vitesse de rotation de la transmission 9 et des déplacements de l’objet animé 11 , qui est entraîné en branche de la transmission 9. En d’autres mots, l’objet animé 11 ne fait pas partie du système réglant 7, n’est pas monté sur un élément de ce dernier, ne porte aucun élément du système réglant 7, et peut être considéré cinématiquement en parallèle à ce dernier.

[0040] Le même principe peut être appliqué à un mode de réalisation comme illustré dans la figure 2, qu’il soit mécaniquement ou électriquement entraîné. Dans un tel cas, le sous-ensemble des figures 4 et 5 est entraîné par le rouage 9 comme noté ci-dessus dans le contexte de la figure 2.

[0041] Afin de permettre l’illumination de l’objet 11 d’en dessous (c’est-à-dire depuis la direction du mobile d’entrainement 15), le système de support 13 peut se trouver à l’intérieur, ou en superposition, d’un puits poli (non illustré), qui peut prendre par exemple la forme d’un gobelet, d’un miroir parabolique, elliptique, hémisphérique ou similaire, qui est agencé pour diriger la lumière ambiante sur la face inférieure de l’objet. Encore alternativement, une source de lumière (par exemple un élément tritium, une ou plusieurs LEDs ou similaire) peut être placée en dessous de l’objet et des cadres 13b, 13f. Par ces moyens, si l’objet 11 est une pierre, ses scintillations peuvent être améliorées.

[0042] Bien entendu, d’autres constructions sont possibles. Par exemple, le mobile d’entrainement 15 peut faire partie de la transmission 9, en étant par exemple l’organe denté 9b (ou autre). Les liaisons cinématiques peuvent présenter des jeux relativement importants et/ou comporter des éléments élastiques tels que des courroies élastiques ou similaires, afin de permettre à l’objet animé 11 de « flotter » dans une certaine mesure sous l’effet de mouvements de la pièce 3. La denture 17 peut également être animée d’une rotation par une liaison cinématique ad hoc, ce qui permet de déterminer plus librement la vitesse de rotation de l’objet autour de l’axe A3. Encore alternativement, l’objet animé 11 peut être relié cinématiquement à la transmission 9 par l’intermédiaire d’un engrenage différentiel.

[0043] La figure 6 illustre schématiquement encore une autre variante d’une construction, qui diffère de celle de la figure 1 en ce qu’un embrayage 19 est prévu entre la transmission 9 et l’objet animé 11. Cet embrayage 19 peut prendre n’importe quelle forme connue, comme par exemple un embrayage vertical, horizontal, à pignon baladeur penchant ou à différentiel (l’ensemble de ces embrayages étant notamment connu dans des mécanismes de chronographe, qui ne doivent donc pas être décrits en détails ici), peut être commandé manuellement par l’intermédiaire d’un organe de commande tel qu’un poussoir, une targette ou similaire, ou alternativement automatiquement par un mécanisme quelconque. Encore alternativement, l’embrayage 19 peut être à dentures intermittentes.

[0044] Lorsque l’embrayage 19 est embrayé, le mécanisme fonctionne comme décrit ci-dessus. Cependant, lors de son débrayage, l’objet animé 11 est libre de se déplacer sous l’effet de gravité et/ou des déplacements de la pièce 3, le mobile d’entrainement 15 étant libre de tourner.

[0045] Le même principe peut également s’appliquer, mutatis mutandis, au mode de réalisation de la figure 2, dans lequel cas l’embrayage 19 peut alternativement se trouver dans ledit rouage 9.

[0046] Finalement, la figure 6 illustre encore une autre adaptation facultative, indépendante de l’embrayage 19, notamment un aiguillage de montre 21 entraîné à partir d’un organe denté 9c de la transmission 9, afin d’indiquer l’heure ou n’importe quelle autre indication liée au temps. Dans un tel cas, la pièce de bijouterie ou de joaillerie 3 peut être une montre bracelet, une montre de poche, une pendule ou similaire.

[0047] Bien que l'invention ait été précédemment décrite en lien avec des modes de réalisations spécifiques, d’autres variantes supplémentaires sont également envisageables sans sortir de la portée de l'invention comme définie par les revendications.