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Title:
LAMINATED GLASS PANEL WITH THIN SHEET OF SHATTERPROOF GLASS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/108005
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to: - laminated glass panel comprising one to ten first sheets of glass having thicknesses between 1.5 and 22 mm, optionally bonded to one another by one or more first adhesive interlayers, and a second sheet of glass forming one of the two surfaces of the laminated glass panel, having a thickness between 0.5 and 1.5 mm, and bonded to said first sheets of glass by a second adhesive interlayer, said second sheet of glass being made of chemically strengthened soda-lime and aluminosilicate glass, respectively, and having a surface tension between 200 and 500 and between 300 and 1000 MPa, respectively, and a compression depth between 20 and 100 pm; - the application of this laminated glass panel as shatterproof and anti-condensation glass panel for ground, air or aquatic transport vehicles, or for buildings, wherein the surface of the glass panel formed by said second sheet of glass is the surface which faces toward the inside of the vehicle or building.

Inventors:
CHAUSSADE PIERRE (FR)
DAUDIFFRET STÉPHANE (FR)
LUBIN BENOÎT (FR)
ROUBY MICHEL (FR)
Application Number:
PCT/FR2015/053683
Publication Date:
July 07, 2016
Filing Date:
December 21, 2015
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN (FR)
International Classes:
B32B17/10
Domestic Patent References:
WO2013184897A12013-12-12
WO2014029605A12014-02-27
Foreign References:
US4595624A1986-06-17
FR2632950A11989-12-22
CN200978253Y2007-11-21
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
SAINT-GOBAIN RECHERCHE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Vitrage feuilleté comprenant une à dix première(s) feuille(s) de verre d'épaisseur(s) comprise(s) entre 1 ,5 et 22 mm, le cas échéant collées les unes aux autres par un ou plusieurs premier(s) intercalaire(s) adhésif(s), et une seconde feuille de verre formant l'une des deux faces du vitrage feuilleté, d'épaisseur comprise entre 0,5 et 1 ,5 mm, et collée à ladite ou auxdites première(s) feuille(s) de verre par un second intercalaire adhésif, caractérisé en ce que ladite seconde feuille de verre est en verre sodocalcique, respectivement en aluminosilicate renforcés chimiques ayant une contrainte de surface comprise entre 200 et 500, respectivement 300 et 1000 MPa et une profondeur en compression entre 20 et 100 μιτι dans les deux cas.

2. Vitrage feuilleté selon la revendication 1 , caractérisé en ce que lesdits intercalaires adhésifs sont choisis parmi le polyvinylbutyral, le polyuréthane thermoplastique, l'éthylène - acétate de vinyle ou une résine telle que résine ionomère.

3. Vitrage feuilleté selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit second intercalaire adhésif a une épaisseur comprise entre 0,3 et 7, de préférence au moins égale à 1 ,25 et par ordre de préférence croissant, au plus égale à 6 et 5 mm.

4. Vitrage feuilleté selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une seule dite première feuille de verre d'épaisseur au plus égale à 12, de préférence à 10 mm, constituée de verre sodocalcique trempé thermique ou de verre sodocalcique, respectivement d'aluminosilicate renforcés chimiques ayant une contrainte de surface comprise entre 200 et 500, respectivement 300 et 1000 MPa et une profondeur en compression entre 20 et 100 μιτι dans les deux cas.

5. Vitrage feuilleté selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux dites premières feuilles de verre constituées indépendamment l'une de l'autre de verre sodocalcique trempé thermique, ou renforcé chimique ayant une contrainte de surface comprise entre 200 et 500 MPa et une profondeur en compression entre 20 et 100 μιτι, ou ni l'un ni l'autre, ou d'aluminosilicate renforcé chimique ayant une contrainte de surface comprise entre 300 et 1000 MPa et une profondeur en compression entre 20 et 100 μιτι , ou non renforcé chimique.

6. Vitrage feuilleté selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comprend au plus quatre, de préférence trois dites premières feuilles de verre.

7. Vitrage feuilleté selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que l'épaisseur desdites premières feuilles de verre est au plus égale à 12 mm.

8. Vitrage feuilleté selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que le ou lesdit(s) premier(s) intercalaire(s) adhésif(s) a(ont) une(des) épaisseur(s) comprise(s) entre 0,7 et 8, de préférence au moins égale(s) à 1 et au plus égale(s) à 7 mm.

9. Vitrage feuilleté selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la face orientée vers ladite seconde feuille de verre de l'une au moins desdites deux premières feuilles de verre les plus éloignées de ladite seconde feuille de verre porte une couche chauffante.

10. Application d'un vitrage feuilleté selon l'une des revendications précédentes pour ne pas produire de projection d'éclats vulnérants du côté de ladite seconde feuille de verre en cas d'impact du côté du vitrage feuilleté opposé à celle-ci.

1 1 . Application d'un vitrage feuilleté selon l'une des revendications 1 à 9 pour ne pas produire de fumée du côté de ladite seconde feuille de verre en cas de feu de ce côté du vitrage feuilleté.

12. Application selon l'une des revendications 10 ou 1 1 comme vitrage de véhicule de transport terrestre, aérien ou aquatique, dont la face formée de ladite seconde feuille de verre est celle qui est orientée vers l'intérieur du véhicule.

13. Application selon la revendication 12, comme vitrage aéronautique ou pare-brise de train.

14. Application selon l'une des revendications 10 ou 1 1 comme vitrage de bâtiment, dont la face formée de ladite seconde feuille de verre est celle qui est orientée vers l'intérieur du bâtiment.

Description:
VITRAGE FEUILLETE A FEUILLE DE VERRE MINCE ANTI-ECLAT

La présente invention est relative à la fonction anti-éclat des vitrages, notamment feuilletés. Il s'agit de l'aptitude d'un vitrage à absorber l'impact d'un projectile sans qu'il ne produise, du côté opposé à l'impact, de projection d'éclats potentiellement vulnérants pour des utilisateurs proches.

Sont particulièrement concernés les vitrages frontaux de véhicules de transport terrestre, aérien mais aussi aquatique, ainsi que les vitrages de bâtiments. La fonctionnalité anti-éclat est recherchée à un degré d'autant plus élevé que la vitesse du vitrage est élevée, comme pour les pare-brise de train à grande vitesse ou d'avion...

A l'heure actuelle, la fonction anti-éclat est procurée par le fait que la face arrière du vitrage, orientée du côté opposé à celui de l'impact attendu, c'est-à-dire vers l'intérieur de l'habitacle ou du bâtiment, est constituée d'une feuille de poly(téréphtalate d'éthylène) revêtue d'un vernis anti-rayure de type polysiloxane (CPET pour Coated Poly Ethylene Terephtalate) ou de polycarbonate (PC).

Ces matériaux polymères sont susceptibles de prendre feu en dégageant des fumées plus ou moins toxiques. Ils ne sont donc pas qualifiés feu-fumée, mais néanmoins autorisés à titre de dérogation selon la norme EN 45 545 - 2, version d'avril 2013, section 4.7, jusqu'au développement d'un matériau à la fois qualifié feu-fumée et anti-éclat.

De plus, le CPET ne peut pas être assemblé dans un feuilleté à double courbure (courbure sphérique) prononcée ou importante.

L'invention a eu pour objectif d'élaborer une solution anti-éclat qualifiée feu-fumée et compatible avec une courbure sphérique.

Ce but est atteint par l'invention qui en conséquence a pour objet un vitrage feuilleté comprenant une à dix première(s) feuille(s) de verre d'épaisseur(s) comprise(s) entre 1 ,5 et 22 mm, le cas échéant collées les unes aux autres par un ou plusieurs premier(s) intercalaire(s) adhésif(s), et une seconde feuille de verre formant l'une des deux faces du vitrage feuilleté, d'épaisseur comprise entre 0,5 et 1 ,5 mm, et collée à ladite ou auxdites première(s) feuille(s) de verre par un second intercalaire adhésif, caractérisé en ce que ladite seconde feuille de verre est en verre sodocalcique, respectivement en aluminosilicate renforcés chimiques ayant une contrainte de surface comprise entre 200 et 500, respectivement 300 et 1000 MPa et une profondeur en compression entre 20 et 100 μιτι dans les deux cas.

On entend par verre, au sens de l'invention, tout type de verre minéral tel que sodocalcique flotté renforcé chimique ou non, aluminosilicate renforcé chimique ou non, avec ou sans alcalins, borosilicate, aluminoborosilicate...

Ladite seconde feuille de verre, relativement mince, est destinée à former la face arrière du vitrage, c'est-à-dire orientée vers l'intérieur de l'habitacle ou du bâtiment, la face opposée à celle susceptible de recevoir un impact. Le module de rupture en flexion de ladite seconde feuille de verre a des valeurs élevées du même ordre que celles citées précédemment pour sa contrainte de surface : en cas de choc, la casse de cette seconde feuille de verre est retardée. Elle se casse ensuite en petits morceaux ou éclats non vulnérants, notamment eu égard à sa minceur et à la contrainte d'extension à cœur, élevée; ces petits éclats restent collés sur le second intercalaire adhésif. Lorsqu'un projectile vient frapper le vitrage, il est empoché dans ledit second intercalaire adhésif, mais ne le perfore pas.

Le verre mince est qualifié feu-fumée, il peut être de géométrie à courbure sphérique.

Selon d'autres caractéristiques préférées du vitrage feuilleté de l'invention :

- lesdits intercalaires adhésifs sont choisis parmi le polyvinylbutyral, le polyuréthane thermoplastique, l'éthylène - acétate de vinyle ou une résine telle que résine ionomère ;

- ledit second intercalaire adhésif a une épaisseur comprise entre 0,3 et 7, de préférence au moins égale à 1 ,25 et par ordre de préférence croissant, au plus égale à 6 et 5 mm ;

- il comprend une seule dite première feuille de verre d'épaisseur au plus égale à 12, de préférence à 10 mm, constituée de verre sodocalcique trempé thermique ou de verre sodocalcique, respectivement d'aluminosilicate renforcés chimiques ayant une contrainte de surface comprise entre 200 et 500, respectivement 300 et 1000 MPa et une profondeur en compression entre 20 et 100 μιτι dans les deux cas; pour le verre trempé thermique, on peut citer des valeurs de contrainte de surface au plus égales à 65 MPa, par exemple ;

- il comprend au moins deux dites premières feuilles de verre constituées indépendamment l'une de l'autre de verre sodocalcique trempé thermique, ou renforcé chimique ayant une contrainte de surface comprise entre 200 et 500 MPa et une profondeur en compression entre 20 et 100 μιτι, ou ni l'un ni l'autre, ou d'aluminosilicate renforcé chimique ayant une contrainte de surface comprise entre 300 et 1000 MPa et une profondeur en compression entre 20 et 100 μιτι , ou non renforcé chimique ;

- il comprend au plus quatre, de préférence trois dites premières feuilles de verre ;

- dans le cas où lesdites premières feuilles de verre sont au moins deux, leur épaisseur est au plus égale à 12 mm ;

- le ou lesdit(s) premier(s) intercalaire(s) adhésif(s) a(ont) une(des) épaisseur(s) comprise(s) entre 0,7 et 8, de préférence au moins égale(s) à 1 et au plus égale(s) à 7 mm ;

- la face orientée vers ladite seconde feuille de verre de l'une au moins desdites deux premières feuilles de verre les plus éloignées de ladite seconde feuille de verre porte une couche chauffante ; un exemple en est une couche de 200 nm d'épaisseur d' oxyde d'indium-étain (ou encore oxyde d'indium dopé à l'étain ou ITO pour l'appellation anglaise : Indium Tin Oxide), qui est un oxyde mixte ou un mélange obtenu à partir des oxydes d'indium(lll) (ln 2 Os) et d'étain (IV) (SnO2), de préférence dans les proportions massiques comprises entre 70 et 95% pour le premier oxyde et 5 à 20% pour le second oxyde ; une proportion massique typique est d'environ 90 % massique d'ln 2 O3 pour environ 10 % massique de SnÛ2 .

D'autres objets de l'invention consistent en

- l'application d'un vitrage feuilleté tel que décrit ci-dessus pour ne pas produire de projection d'éclats vulnérants du côté de ladite seconde feuille de verre en cas d'impact du côté du vitrage feuilleté opposé à celle-ci ; - l'application de ce vitrage feuilleté pour ne pas produire de fumée du côté de ladite seconde feuille de verre en cas de feu de ce côté du vitrage feuilleté ;

- une telle application comme vitrage de véhicule de transport terrestre, aérien ou aquatique, dont la face formée de ladite seconde feuille de verre est celle qui est orientée vers l'intérieur du véhicule, notamment comme vitrage aéronautique ou pare-brise de train ; et

- une telle application comme vitrage de bâtiment, dont la face formée de ladite seconde feuille de verre est celle qui est orientée vers l'intérieur du bâtiment.

L'invention sera mieux comprise à la lumière des exemples suivants. Exemple 1

Un vitrage feuilleté est constitué d'une feuille de verre flotté silicosodocalcique renforcé chimique au sens défini ci-dessus (c'est-à-dire ayant une contrainte de surface comprise entre 200 et 500 MPa et une profondeur en compression entre 20 et 100 μιτι), de 3 mm d'épaisseur et d'une autre feuille du même matériau renforcé chimique mais de 0,8 mm d'épaisseur, collées l'une à l'autre par une couche de polyuréthane thermoplastique (TPU) ou de polyvinylbutyral (PVB) de 2 à 5 mm d'épaisseur.

La face de la feuille de verre renforcé chimique de 3 mm d'épaisseur orientée vers l'autre feuille de verre est revêtue d'une couche de 200 nm d'épaisseur d'oxyde d'indium-étain (ITO).

Un impact sur la face du vitrage formée de la feuille de verre la plus épaisse ne produit pas d'éclats vulnérants du côté de l'autre face du vitrage. Les produits du bris de la feuille de verre fine restent collés sur l'intercalaire adhésif.

Exemple 2

Dans les exemples suivants seront utilisées les abréviations suivantes : RC : verre flotté silicosodocalcique (ou éventuellement aluminosilicate pour des épaisseurs au plus égales à 3 mm) renforcé chimique au sens défini ci-dessus (notamment deux domaines de contrainte de surface différents dans les deux cas) ;

V : verre flotté silicosodocalcique non renforcé chimique, trempé thermique ou non, ou aluminosilicate non renforcé chimique pour des épaisseurs au plus égales à 3 mm ;

PU : polyuréthane ;

PVB : polyvinylbutyral.

On assemble le vitrage feuilleté suivant, dont l'épaisseur des constituants est indiquée ci-après en mm :

6RC/5PU/3RC/2,8PU/0,8RC

Dans cet exemple et dans les suivants on soumet le vitrage incliné selon un angle précisé par rapport à l'horizontale, au tir horizontal à une vitesse précisée, du projectile UIC selon la norme EN 15 152 : 2007 (F).

Dans cet exemple, la vitesse maximale du train est inférieure ou égale à 160 km/h, le vitrage est incliné de 75 ° par rapport à l'horizontale.

Exemple 3

La composition du vitrage feuilleté est :

6RC/1 ,14PVB/3RC/4,56PU/3RC/3,3PU/0,8RC

La vitesse maximale du train est supérieure à 160 km/h et inférieure ou égale à 300 km/h, le vitrage est incliné de 40 ° par rapport à l'horizontale.

Exemple 4

La composition du vitrage feuilleté est :

8RC/1 ,9PVB/6V/1 ,52PVB/6RC/2PU/0,8RC

La vitesse maximale du train est supérieure à 300 km/h, le vitrage est incliné de 30 ° par rapport à l'horizontale.

Dans les exemples 2 à 4 on observe que l'intercalaire adhésif collant le verre mince empoche le projectile qui ne le perfore pas. Les éclats de la feuille de verre mince restent en adhésion avec cet intercalaire adhésif (PU). Il n'y a aucune projection d'éclat de verre vulnérant provenant du bris de la feuille de 0,8 mm d'épaisseur. La feuille de verre de 0,8 mm d'épaisseur peut être mise en forme complexe, notamment à courbure double (sphérique). Son matériau est qualifié feu-fumée, au contraire des matériaux polymères organiques.