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Patent Searching and Data


Title:
LANDSLIDE PROTECTION BARRIER FOR SLOPING GROUND
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/014362
Kind Code:
A1
Abstract:
The barrier (1) comprises supports each comprising: - an uphill post (7) having a base articulated to the ground (2) and a top connected to an uphill anchor point (9) by an upper uphill stay (18) and an uphill brake (10); - a downhill post (8) having a top articulated to and suspended from the top of the uphill post and a base connected to the uphill anchor point by a lower uphill stay (22). The endmost downhill posts are additionally connected to a lateral anchor point (11) by lower (24) and upper (23) lateral stays and a lateral brake (12). Nets (4) are slung between the downhill posts across the slope. The supports adjacent to the net loaded with landslide open up like a pair of compasses then pivot toward one another, the downhill posts remain parallel to one another.

Inventors:
RAMBAUD PASCAL (FR)
Application Number:
PCT/FR2012/051683
Publication Date:
January 31, 2013
Filing Date:
July 16, 2012
Export Citation:
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Assignee:
MECANROC (FR)
RAMBAUD PASCAL (FR)
International Classes:
E01F7/04
Foreign References:
SU949042A11982-08-07
FR2576047A11986-07-18
EP0531574A11993-03-17
FR2576047A11986-07-18
Attorney, Agent or Firm:
Cabinet GERMAIN & MAUREAU (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Barrière de protection destinée à être montée sur un terrain (2) en pente, sensiblement transversalement, afin de pouvoir retenir des blocs dévalant ledit terrain, la barrière (1 ) comprenant, en position montée :

au moins deux supports (3) fixés sur le terrain (2) ;

un filet (4) fixé entre chaque paire de deux supports (3) adjacents, de façon sensiblement tendue à l'état non contraint, de façon à s'étendre sensiblement transversalement à la ligne de pente ;

- u n ha u ban amont supérieur (18) et un hauban amont inférieur (22) reliant chaque support (3) à au moins un ancrage amont (9) correspondant par l'intermédiaire d'un ou plusieurs dispositifs de freinage amont (10) ;

un hauban latéral supérieur (23) et un hauban latéral inférieur (24) reliant chacun des supports extrêmes à au moins un ancrage latéral (1 1 ) correspondant par l'intermédiaire d'un ou plusieurs dispositifs de freinage latéral (12) ;

caractérisée en ce que chaque support (3) comporte :

un poteau amont (7) dont le pied (13) est associé au terrain (2) par une liaison de type rotule, et dont la tête (17) est liée à un hauban amont supérieur (18) ;

et un poteau aval (8) dont la tête (19) est associée à la tête (17) du poteau amont (7) par une liaison apte à conférer au moins un premier degré de liberté en rotation autour d'un premier axe (A1 ) sensiblement horizontal et transversal à la ligne de pente et un deuxième degré de liberté en rotation autour d'un deuxième axe (A2) sensiblement parallèle à la ligne de pente, et dont le pied (21 ) est lié au hauban amont inférieur (24) et n'est sensiblement pas en contact avec le terrain (2) , les poteaux aval (8) des supports (3) extrêmes ayant de plus leur tête (19) liée au hauban latéral supérieur (23) correspondant et leur pied (21 ) lié au hauban latéral inférieur (24) correspondant, de sorte que chaque poteau aval (8) est suspendu par sa tête (19) à la tête (17) du poteau amont (7) correspondant et disposé sensiblement parallèlement audit poteau amont (7) à l'état non contraint ;

en ce que chaque filet (4) est fixé sensiblement à la tête (19) et au pied (21 ) des deux poteaux aval (8) des supports (3) qui lui sont adjacents ; et en ce que le ou les dispositifs de freinage amont (10) possèdent un même prem ier seu il de l ibération et le ou les d ispositifs de freinage latéral (12) possèdent un même second seuil de libération supérieur au premier seuil de libération.

2. Barrière selon la revendication 1 , caractérisée en ce que les poteaux amont (7) sont incl inés vers l'amont par rapport à la normale (Z) au terrain (2) d'un angle (a) compris entre 10 et 30°, par exemple de l'ordre de 20°.

3. Barrière selon la revend ication 1 ou 2, caractérisée en ce qu'elle comprend un unique ancrage amont (9) et un u n iq ue dispositif de freinage amont (10) pour chacun des supports (3). 4. Barrière selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'elle comprend un unique ancrage latéral (1 1 ) et un unique dispositif de freinage latéral (12) pour chacun des supports (3) extrêmes.

5. Barrière selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que au moins un hauban amont inférieur (22) est guidé par le pied (13) du poteau amont (7) correspondant.

6. Barrière selon la revendication 5, caractérisée en ce que le hauban amont inférieur (22) passe à travers un orifice (25) ménagé en partie inférieure du poteau amont (7), de préférence dans un manchon (26) monté dans ledit orifice (25).

7. Barrière selon la revendication 5, caractérisée en ce que le hauban amont inférieur (22) comporte deux brins qui passent de part et d'autre de la partie inférieure du poteau amont (7).

8. Barrière selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que le pied (21 ) d'au moins un poteau amont est articulé sur une embase fixée sur le terrain (2).

9. Barrière selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que le pied (13) d'au moins un poteau amont (7) présente une forme hémisphérique bombée reposant sur le terrain (2), et en ce que la barrière (1 ) comporte un système de retenue (14, 15) dudit pied (13) relié d'une part à l'ancrage amont (9) correspondant et d'autre part aux poteaux amont (7) adjacents ou à l'ancrage latéral (1 1 ) correspondant.

10. Barrière selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que les têtes (17, 19) des poteaux aval (8) et amont (7) d'au moins un support (3) sont reliées par une rotule (20, 28) ou par une chape articulée à deux axes.

1 1 . Barrière selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisée en ce qu'elle comporte une béquille (30) disposée en amont d'au moins un poteau amont (7), la béquille (30) possédant une extrémité amont (31 ) articulée sur le terrain (2) et une extrémité aval (32) agencée pour que le poteau amont (7) puisse reposer sur elle.

12. Barrière selon l'une des revendications 1 à 1 1 , caractérisée en ce qu'un moyen de liaison entre le pied (13) du poteau amont (7) et le terrain (2) comporte au moins un organe susceptible d'être rompu au-delà d'une certaine sollicitation afin d'éviter un endommagement des ancrages amont (9) et latéraux (1 1 ) et de permettre de conserver au poteau aval (8) une liberté de déplacement vers l'aval.

Description:
BARRIERE DE PROTECTION CONTRE DES BLOCS DEVALANT UN

TERRAIN EN PENTE

La présente invention concerne une barrière de protection destinée à être montée sur un terrain en pente, sensiblement transversalement, afin de pouvoir retenir des blocs dévalant ledit terrain.

Une telle barrière a pour fonction de protéger les personnes, les infrastructures et les biens contre les chutes et dévalements de blocs détachés de parois rocheuses. Implantée en travers de la pente, sensiblement selon les courbes de n iveau , une barrière de protection est d imension née pour intercepter la trajectoire des blocs et les arrêter en dissipant leur énergie cinétique.

De façon classique, une barrière de protection comprend d'une part des supports métall iques qui sont fixés sur le terrain et mun is d'un système de haubanage et de dispositifs de freinage associés aux haubans, et d'autre part des filets fixés entre les supports. La capacité de déformation et de dissipation d'énergie de la barrière résulte de la déformation élasto-plastique du filet et des dispositifs de freinage.

Une norme européenne, finalisée en 2008, impose la résistance de la barrière à deux types de sollicitation :

- sollicitation dite SEL (service energy level), correspondant à deux impacts successifs de blocs et exigeant une hauteur minimale résiduelle après le premier impact correspondant à 70% de la hauteur initiale et la tenue au second impact ;

- sollicitation dite MEL (maximum energy level) qui n'exige que l'arrêt du bloc.

L'un des principaux enjeux dans le développement d'une barrière de protection contre les chutes de blocs est la préservation d'une hauteur résiduelle importante après impacts. En effet, les déformations de la barrière, et pl us particu l ièrement d u fi let et des d ispos itifs d e frein age, sont essentiellement plastiques et le développement d'ouvrages à déformation élastique se heurte à des obstacles de réalisme technique et financier.

On connaît d u docu ment FR 2 576 047 une barrière dont les supports sont agencés pour pouvoir glisser dans la pente suite à l'impact d'un bloc, en munissant l'extrémité inférieure des supports de spatules. Cette structure, dans laquelle le filet est mobile en translation selon la ligne de pente, présente l'avantage de conserver sensiblement la hauteur du filet. Toutefois, l'application du principe de supports glissant dans la pente est limitée à des terrains plans et relativement lisses (prairie, éboulis fin) alors que les barrières doivent pouvoir s'implanter dans des terrains accidentés, comportant des affleurements rocheux irréguliers.

La présente invention vise à reméd ier a ux in convén ients mentionnés ci-dessus, en fournissant une barrière qui satisfasse aux exigences de la norme européenne précitée, notamment en termes de hauteur résiduelle du filet après impact, et qui puisse être implantée sur sensiblement tous les types de terrains.

A cet effet, l'invention concerne une barrière de protection destinée à être montée sur un terrain en pente, sensiblement transversalement, afin de pouvoir retenir des blocs dévalant ledit terrain, la barrière comprenant, en position montée :

- au moins deux supports fixés sur le terrain ;

- un filet fixé entre chaque paire de deux supports adjacents, de façon sensiblement tendue à l'état non contraint, de façon à s'étendre sensiblement transversalement à la ligne de pente ;

- un hauban amont supérieur et un hauban amont inférieur reliant ch a q u e s u p po rt à a u m o i n s u n a n crag e a m o n t co rrespondant par l'intermédiaire d'un ou plusieurs dispositifs de freinage amont ;

- un hauban latéral supérieur et un hauban latéral inférieur reliant chacun des supports extrêmes à au moins un ancrage latéral correspondant par l'intermédiaire d'un ou plusieurs dispositifs de freinage latéral ;

Selon une définition générale de l'invention, chaque support comporte :

- un poteau amont dont le pied est associé au terrain par une liaison de type rotule, et dont la tête est liée à un hauban amont supérieur ;

- et un poteau aval dont la tête est associée à la tête du poteau amont par une liaison apte à conférer au moins un premier degré de liberté en rotation autour d'un premier axe sensiblement horizontal et transversal à la l igne de pente et un deuxième degré de l iberté en rotation autour d'un deuxième axe sensiblement parallèle à la ligne de pente, et dont le pied est lié au hauban amont inférieur et n'est sensiblement pas en contact avec le terrain, les poteaux aval des supports extrêmes ayant de plus leur tête liée au hauban latéral supérieur correspondant et leur pied lié au hauban latéral inférieur correspondant, de sorte que chaque poteau aval est suspendu par sa tête à la tête du poteau amont correspondant et disposé sensiblement parallèlement audit poteau amont à l'état non contraint.

De plus, chaque filet est fixé sensiblement à la tête et au pied des deux poteaux aval des supports qui lui sont adjacents. En outre, le ou les dispositifs de freinage amont possèdent un même premier seuil de libération et le ou les dispositifs de freinage latéral possèdent un même second seuil de libération supérieur au premier seuil de libération.

Ainsi, de façon concrète, lorsque la barrière est à l'état non contraint, c'est-à-dire qu'elle ne subit pas l'impact d'un bloc, les filets s'étendent de façon sensiblement tendue en travers de la pente en étant fixés aux poteaux aval . Ces poteaux aval sont suspendus aux poteaux amont et maintenus contre ceux-ci du fait de la traction exercée par le système de haubanage. Bien que suspendus par leur tête, les poteaux aval ne sont donc pas nécessairement verticaux. Ils ont la même orientation que les poteaux amont par rapport au terrain.

La barrière est munie de dispositifs de freinage, c'est-à-dire de tout dispositif qui absorbe de l'énergie cinétique par frottement ou par déformation de matière. Le « seuil de libération » d'un dispositif de freinage correspond à une valeur prédéterminée de l'effort de traction exercé sur ce dispositif de freinage au-delà de laquelle le hauban n'est plus retenu de façon fixe par rapport à l'ancrage mais commence à se déplacer en libérant de l'énergie. Le support est alors mobile et l'énergie cinétique est absorbé.

Lors d'une sollicitation d'une première amplitude (type SEL), du fait des valeurs relatives des premier et second seuils de libération, les haubans amont autorisent un éloignement des poteaux aval par rapport aux ancrages amont, l'énergie cinétique du bloc ayant heurté la barrière étant absorbée par les dispositifs de freinage amont, tandis que les haubans latéraux maintiennent sensiblement la distance entre les poteaux aval et les ancrages latéraux. Il se produit alors une translation des poteaux aval le long de la ligne de pente, tandis que les poteaux amont pivotent vers l'aval autour de leur pied.

L'inclinaison des poteaux aval par rapport au terrain demeure ainsi inchangée. En conséq uence, d'une part, ces poteaux, en jouant le rôle d'entretoise entre le terrain et la rive supérieure du filet, permettent de maintenir sensiblement la hauteur du filet à sa valeur initiale. D'autre part, l'inclinaison du plan moyen du filet par rapport au terrain est également sensiblement inchangée. Ceci est très avantageux par rapport à des systèmes conduisant à une inclinaison vers l'aval du plan moyen du filet, car cela évite de produire un effet de tremplin quand les blocs sont animés d'une vitesse de rotation, ce qui est presque toujours le cas.

De plus, puisque les poteaux aval ne se rapprochent sensiblement pas, il n'apparaît pas de flèche significative des rives supérieure et inférieure du filet ce qui contribue à la conservation d'une barrière efficace contre la chute ultérieure de blocs.

On note également que, puisque les poteaux aval sont suspendus par leur tête, il n'y a sensiblement pas de contact entre le sol et ces poteaux aval lors de la translation, ni entre le sol et le filet, ce qui permet l'implantation de la barrière selon l'invention dans tous types de terrains, contrairement à l'art antérieur.

Lors d'une sollicitation d'une deuxième amplitude supérieure à la première (type MEL), l'effort de traction exercé par le bloc est tellement important que les dispositifs de freinage latéral autorisent à leur tour un éloignement des poteaux aval par rapport aux ancrages latéraux. Il se produit alors une translation des poteaux aval qui se rapprochent l'un de l'autre en conservant leur inclinaison initiale, tandis que les poteaux amont pivotent l'un vers l'autre autour de leur pied. Il se crée donc une flèche au niveau du filet, et les dispositifs de freinage latéraux permettent de dissiper davantage d'énergie.

Selon une réal isation possible, la barrière peut comporter un unique ancrage amont et un unique dispositif de freinage amont pour chacun des supports. Cette réalisation est avantageuse puisqu'elle est généralement plus simple à mettre en œuvre et moins onéreuse.

Toutefois, en variante, il peut être prévu, pour chaque support, deux ancrages amont distincts associés à un seul dispositif de freinage ou à deux dispositifs de freinage ayant des seuils de libération identiques. Ceci trouve son intérêt dans le cas où le terrain ne permet pas de réaliser facilement et à un coût raisonnable un ancrage suffisamment résistant. Par exemple, lorsqu'il s'agit d'un terrain meuble, une des seules techniques utilisables est celle dit du « pieu explosé » qui est onéreuse et ne permet pas toujours la réalisation d'ancrages suffisamment résistants. Il peut alors être préférable d ' avo i r recou rs à d e ux a n crag es mo i n s coû teux , moins résistants individuellement mais fournissant ensemble un ancrage tout à fait satisfaisant. Une autre variante envisageable pourrait être d'avoir un unique ancrage amont et deux dispositifs de freinage.

De façon similaire, la barrière peut comporter un unique ancrage latéral et un unique dispositif de freinage latéral pour chacun des supports extrêmes, avec les deux variantes précitées dans le cas de l'ancrage amont.

De préférence, au moins un hauban amont inférieur est guidé par le pied du poteau amont correspondant. Ceci permet d'assurer une retenue efficace d'un bloc dévalant que l 'impact ait l ieu d'un côté ou de l'autre du support.

On peut par ailleurs prévoir qu'un moyen de liaison entre le pied du poteau amont et le terrain comporte au moins un organe susceptible d'être rompu au-delà d'une certaine sollicitation afin d'éviter un endommagement des ancrages amont et latéraux, et de permettre de conserver au poteau aval une liberté de déplacement vers l'aval . Ledit organe peut typiquement être calibré pour que sa rupture intervienne lors du passage de la phase SEL à la phase MEL, permettant ainsi au poteau aval de pouvoir continuer à se déplacer vers l'aval en phase ultime de sollicitation de la barrière.

On décrit à présent, à titre d'exemples non l im itatifs, plusieurs modes de réal isation possibles de l ' invention , en référence aux fig u res annexées :

La figure 1 est une vue en perspective haute d'une barrière selon l'invention, comportant un unique filet, à l'état non contraint ;

La figure 2 est u ne en perspective latérale de la barrière de la figure 1 , à l'état non contraint ;

Les figures 3 et 4 sont des vues en perspective respectivement haute et latérale de la barrière de la figure 1 , ayant subi une sollicitation d'une première amplitude, dite sollicitation SEL ;

La figure 5 est une vue en perspective haute de la barrière de la figure 1 , ayant subi une sollicitation d'une deuxième amplitude supérieure à la première amplitude, dite sollicitation MEL ;

Les figures 6 à 8 sont des vues en perspective du dessus de la barrière de la figure 1 , respectivement à l'état non contraint, lorsqu'elle a subi une sollicitation SEL, et lorsqu'elle a subi une sollicitation MEL ;

Les figures 9 et 1 0 sont des vues en perspective haute d'une barrière selon l'invention, comportant trois filets, respectivement lorsqu'elle a subi une sollicitation SEL, et lorsqu'elle a subi une sollicitation MEL ; La figure 1 1 est une vue de détail des pieds des poteaux d'un support selon un mode de réalisation possible ;

La figure 1 2 est une vue de détail des têtes des poteaux d'un support selon un mode de réalisation possible ;

La figure 13 est une vue de détail montrant une béquille associée au poteau amont d'un support.

Comme illustré sur les figures, une barrière 1 selon l'invention est destinée à être montée sur un terrain 2 en pente afin de pouvoir retenir des blocs dévalant ledit terrain.

On définit par rapport au terrain le repère (X, Y, Z) où X est la direction suivant la ligne de pente, Y est la direction transversale et Z la normale au terrain , Z n'étant donc pas verticale. Le terme « latéral » est employé en référence à la direction Y.

La barrière 1 comprend une pluralité de supports 3 fixés sur le terrain 2, de préférence à intervalles sensiblement réguliers et le long d'une courbe de niveau.

Entre chaque paire de deux supports 3 adjacents est fixé un filet 4. Le filet 4 est de préférence monté entre un câble de rive supérieur 5 et un câble de rive inférieur 6, les câbles de rive latéraux étant optionnels. Il peut s'agir d'un filet de câbles ou d'un filet anti sous-marin. Un filet anti sous-marin, constitué de l'assemblage d'anneaux en câble monotoron, présente une très grande résistance et une capacité de déformation et de dissipation d'énergie importante.

Comme on le voit notamment sur la figure 1 , à l'état non contraint, c'est-à-d ire en l 'absence d ' im pact de bloc, le fil et 4 est fixé de façon sen s i bl ement tend u e entre l es su pports 3 et s'étend sens i bl em ent transversalement à la ligne de pente X.

La barrière 1 présente ainsi une structure modulaire répétitive, avec des largeurs de module, c'est-à-dire une distance entre deux supports 3 adjacents, qui peut être de l'ordre de 10 à 20 m.

Chaque support 3 comporte un poteau amont 7 et un poteau aval 8, qu i peuvent typiq uement se présenter sous la forme de tu bes métalliques. Chaque support 3 est relié à un ancrage amont 9 par un système de haubanage amont incluant un dispositif de freinage amont 1 0. Dans la réalisation représentée, on a un unique un ancrage amont 9 et un unique d ispositif de freinage amont 1 0 pou r chaq u e su pport 3, ma is d 'autres réalisations sont possibles.

De plus, la barrière 1 comporte un système de haubanage latéral gauche et un système de haubanage latéral droit respectivement pour le support 3 situé à l'extrémité latérale gauche de la barrière et pour le support 3 situé à l'extrém ité latérale droite de la barrière. Les autres supports sont dépourvus de tels systèmes de haubanage latéral (voir figure 9). Chaque système de haubanage latéral permet de relier le support 3 à un ancrage latéral 1 1 correspondant et inclut un dispositif de freinage latéral 12. Dans la réalisation représentée, on a un unique-ancrage latéral 1 1 et u n u n iq ue dispositif de freinage latéral 1 2 pour chacun des supports extrêmes, mais d'autres réalisations sont possibles.

La dimension et la technique de réalisation des ancrages 9, 1 1 dépendent de la nature du terrain 2.

Selon une caractéristique importante de l'invention, le dispositif de freinage amont 10 possède un premier seu il de libération et le dispositif de freinage latéral 12 possède un second seuil de libération supérieur au premier seuil de l ibération . En pratique, on peut avoir recours à des dispositifs de freinage à défilement de câble ayant des tarages différents. A titre d'exemple, un tarage du dispositif de freinage latéral 12 environ quatre fois supérieur au tarage du dispositif de freinage amont 10 donne des résultats très satisfaisants.

D'autres types de d ispositifs de freinage peuvent être mis en œuvre, dans lesquels, par exemple, la dissipation d'énergie cinétique est obtenue par déformation ou déchirement de matière.

Le poteau amont 7 possède un pied 13 qui est associé au terrain par une liaison de type rotule, c'est-à-dire une liaison offrant trois degrés de liberté en rotation, quelle que soit la réalisation concrète de cette liaison.

Selon une réal isation possible, le pied 1 3 d'au moins un poteau amont 7 est articulé sur une embase fixée sur le terrain, l'embase pouvant être typiquement s itu ée a u d ro it d u potea u a mo nt 7. Cette réal isation peut typiquement être mise en œuvre en terrain rocheux, où il peut être opportun de réaliser un ancrage spécifique de fixation du moyen d'articulation.

En variante, le pied 13 peut être fixé indirectement au terrain 2. Par exem ple, le pied 1 3 d'au moins un poteau amont 7 présente u ne forme hémisphérique bombée reposant sur le terrain 2, et la barrière 1 comporte un système de retenue dudit pied relié d'une part à l'ancrage amont 9 correspondant et d'autre part aux poteaux amont 7 adjacents ou à l'ancrage latéral 1 1 correspondant. De façon concrète, comme illustré sur la figure 1 1 , le poteau amont 7 en question peut être fixé en sa partie inférieure d'une part à un câble amont 14 rel ié à l'ancrage amont 9 correspondant, et d'autre part à deux câbles latéraux 15 opposés reliés chacun à la partie inférieure du poteau amont 7 adjacent correspondant ou, si ledit poteau 7 est un poteau extrême, à un poteau amont 7 adjacent et à l'ancrage latéral 1 1 correspondant. On peut prévoir u ne platine 1 6 entre la partie cyl indrique du poteau 7 et le pied hémisphérique de celui-ci, la platine 16 comportant des anneaux d'accrochage desdits câbles de retenue 14, 15. Cette réalisation peut typiquement être mise en œuvre en terrain meuble, qui nécessite des ancrages plus coûteux : dans ce cas il est préférable de fixer le moyen d'articulation par l'intermédiaire de câbles au sol, aux ancrages amont et latéraux des haubans.

Le poteau amont 7 possède de plus une tête 17 qui est reliée au dispositif de freinage amont 1 0, et donc à l'ancrage amont 9, par un hauban amont supérieur 18.

Avantageusement, l'ensemble peut être agencé de sorte que les poteaux amont 7 soient incl inés vers l'amont par rapport à la normale Z au terrain 2 d'un angle a compris entre 10 et 30°, par exemple de l'ordre de 20°. Dans la réalisation représentée, et comme cela est visible sur la figure 2, cela se traduit par le fait que le plan moyen des filets 4 est peu incliné par rapport à un plan vertical, ce qui permet d'intercepter efficacement les blocs dévalants.

Le poteau aval 8 possède une tête 1 9 qui est associée à la tête 17 du poteau amont 7 par une liaison apte à conférer au moins un premier degré de liberté en rotation autour d'un premier axe A1 sensiblement horizontal et transversal à la ligne de pente X et un deuxième degré de liberté en rotation autour d'un deuxième axe A2 sensiblement parallèle à la ligne de pente X.

En pratique, les têtes 1 9, 1 7 des poteaux aval 8 et amont 7 d'au moins un support 3 peuvent être reliées par une rotule (28 sur la figure 2 et 20 sur la figure 12) ou par une chape articulée à deux axes.

Le poteau aval 8 possède un pied 21 qui est relié au dispositif de freinage amont 1 0, et donc à l 'ancrage amont 9, par un hauban amont inférieur 22. La barrière 1 est agencée de sorte que le pied 21 des poteaux aval 8 ne soit pas en contact avec le terrain 2 ou du moins ne repose pas sur celui-ci, de sorte qu'il puisse se déplacer dans la pente sans être trop gêné par les reliefs. En pratique, ceci peut être obtenu en prévoyant un poteau aval 8 de même hauteur ou de hauteur légèrement inférieure à celle du poteau amont 7.

De plus, les poteaux aval 7 des supports 3 extrêmes sont reliés au dispositif de freinage latéral 1 2 correspondant, et donc à l'ancrage latéral 1 1 correspondant, par :

- un hauban latéral supérieur 23 lié à leur tête 19 ;

- et un hauban latéral inférieur 24 lié à leur pied 21 .

Ainsi, chaque poteau aval 8 est suspendu par sa tête 1 9 à la tête 1 7 d u pote a u a m o n t 7 correspondant. De plus, les systèmes de haubanage sont conçus pour que les poteaux aval 8 et amont 7 d'un même support 3 soient sensiblement parallèles et jointifs à l'état non contraint. Sur les figures 1 1 à 13, les poteaux 7, 8 ont été représentés de façon non jointive pour des questions de clarté, mais cette position relative ne correspond pas à la réalité.

Au moins un hauban amont inférieur 22 (et de préférence tous) est guidé par le pied 13 du poteau amont 7 correspondant.

Ceci peut être obtenu comme illustré sur la figure 1 1 . Dans cette réalisation, le hauban amont inférieur 22 passe à travers un orifice 25 ménagé en partie inférieure du poteau amont 7, de préférence dans un manchon 26 monté dans ledit orifice 25. Avantageusement, ce manchon 26 peut posséder des extrémités évasées permettant d'éviter l'endommagement du hauban 22.

En variante, le hauban amont inférieur 22 pourrait comporter deux brins qui passent de part et d'autre de la partie inférieure du poteau amont 7.

On vo it pa r a i l l eu rs su r l a fig u re 1 1 q u e l e ha u ba n a mont inférieur 22 peut être pourvu d'une butée 27 située en aval du poteau aval 8 pour assurer la retenue du hauban 22.

Selon une caractéristique importante de l'invention, chaque filet 4 est fixé sur les deux poteaux aval 8 des supports 3 qui lu i sont adjacents, sensiblement à la tête et au pied de ceux-ci, et non sur les poteaux amont 7. Comme illustré sur les figures 1 1 et 1 2, la fixation du filet 4 sur les poteaux aval 8 peut être obtenue par l'accrochage des câbles de rive supérieur 5 et inférieur 6 respectivement sur la tête 19 et le pied 21 des poteaux aval 8.

On se reporte à présent aux figures 1 à 8 qu i représentent une barrière 1 comportant un unique filet 4 tendu entre deux supports 3.

Les fig u res 1 , 2 et 6 montrent la barrière 1 en l 'absence de sollicitation, c'est-à-dire à l'état non contraint. Le filet 4, fixé aux poteaux aval 8, s'étend de façon sensiblement tendue en travers de la pente. Les poteaux amont 7 sont situés dans u n plan sensiblement vertical (X, Z) mais sont inclinés vers l'amont par rapport à la normale Z au terrain 2. Les poteaux aval 8 sont suspendus aux poteaux amont 7 et maintenus sensiblement contre et parallèlement aux poteaux amont 7 par le système de haubanage. Le pied 21 des poteaux aval 8 ne touche pas le terrain 2.

On décrit à présent le comportement de la barrière 1 lors de l'impact d'un bloc dévalant. Puisque le filet 4 est solidaire des poteaux aval 8, il se déplace avec eux.

On se reporte tout d'abord aux figures 3, 4 et 7.

Lors d 'u ne sol l icitation de prem ière ampl itude, de type SE L, l'impact d'un bloc dans le filet 4 provoque le coulissement de chacun des dispositifs de freinage amont 1 0 reliés à la tête 1 7 du poteau amont 7 et au pied 21 du poteau aval 8. Comme illustré sur la figure 3, il en résulte :

- une rotation R1 vers l'aval, sensiblement dans le plan (X, Z), des poteaux amont 7 ;

- et une translation T1 vers l'aval, selon la direction X, des poteaux aval 8 qu i supportent le filet 4, sensiblement sans rapprochement relatif de ces poteaux aval 8. Les poteaux aval 8 restent donc parallèles entre eux.

L'inclinaison du plan moyen du filet 4 n'a pas été modifiée (elle est ici d'environ 20° vers l'amont par rapport à la normale Z au terrain 2), et la flèche des rives du filet 4 est limitée à ce que permet l'élasticité des câbles de rive supérieur 5 et inférieu r 6. La hauteu r résid uel le d u filet 4 est donc préservée.

Il peut se produire une légère déformation du filet 4 et/ou un léger glissement des dispositifs de freinage latéral 12.

Au cours de cette première phase SEL, la dissipation de l'énergie cinétique du bloc est assurée par les dispositifs de freinage amont 10.

A titre d'exemple, l'angle entre les poteaux amont 7 et aval 8 peut alors être de l'ordre de 40° ce qui, pour une hauteur des poteaux de l'ordre de 6 m, peut se traduire par un écartement entre les pieds 1 3, 21 de l'ordre de 4 m.

On se reporte maintenant aux figures 5 et 8. Lors d'une soll icitation de deuxième ampl itude supérieure à la première, de type MEL, les dispositifs de freinage latéral 1 2 coulissent à leur tour. Comme illustré sur la figure 5, il en résulte :

- une rotation R2 essentiellement latérale des poteaux amont 7, autour de leur pied 13 ;

- le rapprochement des têtes 1 9 des poteaux aval 8 adjacents et le rapprochement identique des pieds 21 de ces poteaux 8, de sorte que les poteaux aval 8 restent parallèles. Les poteaux aval 8 se sont donc déplacés selon une translation T2 essentiellement latérale et ne se sont pas inclinés.

Du fait du rapprochement des poteaux aval 8, les rives inférieure et supérieure du filet 4 présentent des flèches sensiblement égales. A titre d'exemple, un déplacement latéral de chaque poteau aval 8 de 1 m peut générer une flèche des rives de l 'ord re de 3 m . La déflexion globale très importante permet de dissiper une forte énergie.

Au cours de cette deuxième phase MEL, la dissipation de l'énergie cinétique du bloc est assurée par les dispositifs de freinage latéral 12.

De façon avantageuse, on peut prévoir, lors du passage de la phase SEL à la phase MEL, que la fixation du pied 1 3 du poteau amont 7 au terrain 2 se rompe. Ainsi, on ne sollicite pas brutalement et on n'endommage pas les ancrages amont 9 et latéraux 1 1 auxquels est relié le pied 13. De plus, cela permet au poteau aval 8 de garder, en phase MEL, une liberté de déplacement vers l'aval - sans être entravé par le poteau amont 7 - et de conserver une fonction d'entretoise. De plus, les freins ne sont pas en butée de fonctionnement et continuent donc à permettre de dissiper de l'énergie.

En pratique :

- dans le cas où le pied 13 du poteau amont 7 est articulé sur une embase fixée au terrain 2, l'organe susceptible d'être rompu au-delà d'une certaine sollicitation peut être ménagé entre le pied 13 et ladite embase ;

- dans le cas où le pied 13 est fixé indirectement au terrain via les câbles 14, 15, comme illustré sur la figure 1 1 , l'organe susceptible d'être rompu peut êtreménagé au niveau de la jonction entre le pied 13 et le câble considéré. Ilpeut typiquement s'agir de la manille reliant la platine 16 à l'anneau d'extrémité du câble 14, 15.

Un avantage important de la barrière 1 selon l'invention est que les contraintes de compression transmises aux poteaux sont réparties entre les poteaux amont 7 et aval 8 : - le poteau amont 7 reprend les contraintes de compression générées par les haubans amont 18, 22 et latéraux 23, 24 ;

- le poteau aval 8 reprend les contraintes de compression générées par les rives 5, 6 du filet 4.

Cette répartition permet de l i m iter le poids total d es deux poteaux 7, 8 à un niveau équivalent à celui d'un seul poteau dans le cas d'une barrière traditionnelle.

Après l'impact d'un bloc, la barrière devra être inspectée afin de déterminer s'il est nécessaire de remplacer tout ou partie de ses composants.

Les figures 9 et 10 illustrent une barrière comportant 3 modules, le modu le central étant sol l icité (selon le protocole d'essai de la norme européenne), respectivement en SEL et en MEL.

On voit que le module sollicité se comporte comme décrit ci-dessus en référence à une barrière 1 comportant un unique module, tandis que les déformations occasionnées se répercutent de proche en proche en étant atténuées sur les modules adjacents.

En particulier, sur la figure 9, le pivotement des haubans latéraux génère géométriquement un petit déplacement oblique des têtes et pieds des poteaux aval latéraux 8 (début de glissement des dispositifs de freinage amont des poteaux latéraux et des dispositifs de freinage latéral).

Une autre disposition intéressante de l'invention est illustrée sur la figure 13.

La barrière 1 peut comporter une béquille 30 disposée en amont d'au moins un poteau amont 7, la béquille 30 possédant une extrémité amont 31 articulée sur le terrain 2 et une extrémité aval 32 agencée pour que le poteau amont 7 puisse reposer sur elle, par exemple conformée en étrier.

En effet, il est rare mais possible que des implantations de la barrière 1 en pied de versant se fassent sur des pentes très peu soutenues qui réclament d'empêcher la barrière 1 de basculer vers l'amont. Le fait de prévoir une béquille 30 amont articulée permet d'une part un réglage d'adaptation au terrain 2 et d'autre part d'éviter de recourir pour chaque support 3 à un hauban aval et à l'ancrage coûteux correspondant.

Ainsi, l'invention apporte une amél ioration déterminante à la technique antérieure, en fournissant une barrière qui conserve sa hauteur lors d'une sollicitation de première ampl itude et qui, lors d'une sollicitation de deuxième amplitude plus importante, possède une grande capacité de dissipation d'énergie et conserve une hauteur utile minimale

L'invention propose un déplacement de la structure porteuse du filet durant la phase SEL :

- selon une translation T1 freinée vers l'aval , en conservant l'inclinaison initiale du plan moyen du filet 4 ;

- sans rapprochement des points de fixation du filet 4, donc sans création de flèche significative sur les câbles de rives supérieur 5 et inférieur 6 du filet 4 ;

- sans contact avec le terrain 2 de la structure et du filet durant la translation.

Par ailleurs, en phase MEL, le système permet un rapprochement freiné des points de fixation du filet 4, donc la création d'une flèche et d'une déflexion supplémentaire permettant d'atteindre le niveau maxim u m de dissipation d'énergie.

Il va de soi que l'invention n'est pas l im itée aux modes de réalisation décrits ci-dessus à titre d'exemples mais qu'elle comprend tous les équivalents techniques et les variantes des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons.