Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
LASER AIRSPEED-MEASURING DEVICE WITH IMPROVED OCULAR SAFETY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2007/033987
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns an optical measuring device for evaluating a relative speed vector V of a carrier, such as an aircraft, with respect to a reference environment (MILREF). The device comprises an optical signal channel (EMIREC), supplying an optical signal (Sinc) which follows a direction called line of sight (LDV) and which is concentrated in a focusing zone (ZOF), means for displacing the focusing zone (ZOF) in the reference environment (MILREF). The invention is characterized in that the means for displacing the focusing zone (ZOF) act upon the orientation of the line of sight (LDV), imparting thereto a known movement, of non-null speed, a processing unit (UTR) evaluates the vector V in at least one searching phase based on an identification with an expected shape of the evolution of the frequency of an electric signal based on the orientation of the line of sight (LDV) to determine an approximate value of V, followed by a tracking phase based on an iterative validation of values of V, close to the approximate value of V.

Inventors:
LACONDEMINE XAVIER (FR)
SCHLOTTERBECK JEAN-PIERRE (FR)
Application Number:
PCT/EP2006/066619
Publication Date:
March 29, 2007
Filing Date:
September 22, 2006
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
THALES SA (FR)
LACONDEMINE XAVIER (FR)
SCHLOTTERBECK JEAN-PIERRE (FR)
International Classes:
G01P5/26; G01P13/02; G01S17/58
Foreign References:
US5313263A1994-05-17
US3984685A1976-10-05
Attorney, Agent or Firm:
BEYLOT, Jacques et al. (31-33 Avenue Aristide Briand, Arcueil Cedex, FR)
Download PDF:
Claims:

REVENDICATIONS

1 . Dispositif de mesure à sonde optique pour évaluer un vecteur de vitesse relative V d'un porteur par rapport à un milieu de référence MILREF, le dispositif équipant le porteur, le dispositif comportant :

- une unité laser ULAS_A (10) fournissant un faisceau primaire Fp, de longueur d'onde λ, pour attaquer une unité de séparation USEP_A (20) délivrant un faisceau lumineux de signal Fs pour attaquer une voie de signal optique EMIREC (50), et un faisceau lumineux de référence Fr pour attaquer une première entrée d'un coupleur de mélange optique MEL (30) ;

- la voie de signal optique EMIREC, fournissant à l'émission un signal optique de puissance Sine qui suit une direction appelée ligne de visée LDV et qui est concentré en une zone de focalisation ZOF, et d'autre part recueillant un écho lumineux Sr renvoyé par la zone de focalisation ZOF, le transportant jusqu'à une deuxième entrée du coupleur de mélange optique MEL ; - des moyens de déplacement de la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine dans le milieu de référence MILREF ;

- le coupleur de mélange optique MEL délivrant un signal optique de battement comportant la somme du faisceau lumineux de référence Fr et de l'écho lumineux Sr ; - un détecteur photo-sensible DET (70), recevant sur sa surface sensible, le signal optique de battement issu du coupleur de mélange optique MEL et fournissant un signal électrique de battement,

- une unité de traitement UTR (80), recevant le signal électrique de battement et délivrant une mesure de V . caractérisé en ce que les moyens de déplacement de la zone de focalisation ZOF agissent sur l'orientation de la ligne de visée LDV, l'animant d'un mouvement connu, de vitesse non nulle et en ce que l'unité de traitement UTR évalue le vecteur V en au moins une phase de « recherche » basée sur une identification avec une forme attendue de révolution de la fréquence du signal électrique de battement en fonction de l'orientation de la ligne de visée LDV pour déterminer une valeur approchée de V , suivie d'une phase de « poursuite » basée sur une validation itérative de valeurs de V voisines de la valeur approchée de V .

2. Dispositif selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la phase de recherche comporte au moins les quatre étapes suivantes

- une première étape d'acquisition numérique d'au moins trois séquences temporelles de signal électrique de battement correspondant à des orientations différentes de la ligne de visée LDV, les séquences temporelles ayant une durée telle que l'orientation de la ligne de visée LDV peut être considérée comme immobile sur la durée de l'acquisition ;

- une deuxième étape d'extraction du décalage de fréquence Doppler à partir de la mesure de la fréquence sur chacune des séquences temporelles ;

- une troisième étape de détermination de la fonction théorique de modulation du décalage de fréquence Doppler en fonction du mouvement de la ligne de visé LDV ;

- une quatrième étape d'identification de l'évolution temporelle des décalages de fréquence Doppler avec la fonction théorique de modulation.

3. Dispositif selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la phase de poursuite comporte au moins les cinq étapes suivantes :

-une première étape consistant à réaliser une acquisition numérique du signal électrique de battement, l'acquisition débutant à une date connue et ayant une durée telle que l'orientation de la ligne de visée LDV ne peut pas être considérée comme immobile sur la durée de l'acquisition ;

- une deuxième étape pour élaborer des hypothèses sur la valeur probable du vecteur y à la date de début de l'acquisition ; - une troisième étape pour scinder l'acquisition numérique du signal électrique de battement en séquences élémentaires, les séquences élémentaires ayant une durée telle que l'orientation de la ligne de visée LDV peut être considéré comme immobile pendant la durée des séquence.

- une quatrième étape de mise en cohérence des séquences élémentaires pour établir des séquences élémentaires recalées. Cette mise en cohérence permet de compenser les effets du mouvement de la ligne de visée LDV entre les dates de début des séquences, la mise en cohérence s'appuyant sur la valeur du vecteur V dans une des hypothèses considérées à la deuxième étape, la connaissance de la date de début de chaque

séquence d'acquisition et la connaissance du mouvement de la ligne de visée LDV à tout instant;

- une cinquième étape de validation/infirmation des hypothèses basée sur une évaluation des caractéristiques spectrales des séquences élémentaires recalées.

4. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les hypothèses sur la valeur du vecteur V considérées à la deuxième étape de la phase de « poursuite » sont bâties à partir de la valeur approchée de V obtenue à l'issue de l'étape de recherche.

5. Dispositif selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que les trois dernières étapes de la phase de « poursuite » peuvent être répétées en boucle jusqu'à ce que l'une des hypothèses considérées à la deuxième étape soit validée à la cinquième étape de la phase de « poursuite ».

6. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que la cinquième étape de la phase de « poursuite » comporte une détection de raie fréquentielle puissante et fine sur une accumulation de spectres fréquentiels des signaux électriques de battement mis en cohérence.

7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens de déplacement de la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine comportent une unité de déplacement UDP imprimant une orientation à la ligne de visée LDV du signal optique de puissance Sine.

8. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'unité de déplacement UDP comporte au moins deux miroirs oscillants et en ce que l'orientation de la ligne de visée LDV est déterminée par des réflexions du signal optique de puissance Sine sur les miroirs oscillant.

9. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'unité de déplacement UDP comporte au moins un prisme mobile, tournant

suivant un axe de référence fixe et en ce que l'orientation de la ligne de visée LDV est déterminée par passage du signal optique de puissance Sine au travers du prisme mobile.

10. Dispositif selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'axe de référence fixe est parallèle à la direction du mouvement du porteur.

1 1. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'unité de déplacement UDP imprime à la zone de focalisation ZOF un mouvement circulaire, de vitesse constante.

12. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'unité de déplacement UDP agit, en outre, sur la distance séparant la zone de focalisation ZOF de l'unité de déplacement UDP.

13. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que l'unité laser ULAS (10) du dispositif de mesure par sonde optique est une source laser impulsionnelle.

14. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que l'unité laser ULAS (10) du dispositif de mesure par sonde optique est une source laser continue.

15. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que le porteur est une installation au sol.

Description:

Dispositif d'anémométrie laser à sécurité oculaire améliorée

L'invention est relative à un dispositif de mesure optique destiné notamment à évaluer la vitesse d'un porteur, tel qu'un aéronef, par rapport à une masse d'air. Ce type de dispositif s'appuie sur une technique consistant à mesurer le décalage de fréquence, représentatif de la vitesse relative à l'air, entre un faisceau laser émis dans l'atmosphère et le faisceau rétro- diffusé par les aérosols naturels de l'air, utilisés comme des traceurs de champ de vent. On parle d'anémométrie laser Doppler longitudinale car le décalage de fréquence qui résulte de l'effet Doppler est directement proportionnel à la projection du vecteur vitesse sur l'axe de visée. L'information utile, portée par le décalage de fréquence Doppler, est obtenue en effectuant une détection de type cohérent ; un faisceau issu d'une source de lumière cohérente, par exemple un laser, est séparé en deux faisceaux. Un premier faisceau appelé faisceau signal est envoyé dans la zone de mesure et un second faisceau appelé faisceau de référence ou oscillateur local constitue une référence pour la détection du décalage de fréquence Doppler.

Les aérosols présents naturellement dans l'atmosphère rétro- diffusent la lumière du faisceau signal, produisant un signal rétro-diffusé par le milieu dont la fréquence subit un décalage de fréquence Doppler δf ppiθr par rapport à celle de la lumière incidente. Le signal rétro-diffusé par le milieu interfère avec le faisceau de référence sur la surface photo-sensible d'un détecteur. La fréquence du signal électrique délivré par le détecteur correspond à l'écart δf D op P iθr entre la fréquence du signal rétro-diffusé et la fréquence du faisceau de référence, on en déduit une mesure de la vitesse relative l'aéronef par rapport au milieu, sachant que l'expression qui lie ces deux grandeurs est la suivante :

δf Doppler = 2V / λ (A) v étant la projection sur la ligne de visée du laser, du vecteur vitesse de l'aéronef par rapport au milieu ambiant (atmosphère) ; λ étant la longueur d'onde du faisceau émis dans le milieu.

L'évaluation des composantes du vecteur vitesse de l'aéronef par rapport au milieu ambiant V , est réalisée par la mesure, pouvant être séquentielle, de projections du vecteur vitesse de l'aéronef par rapport au milieu ambiant, suivant au moins trois directions non coplanaires.

La figure 1 montre un synoptique d'un dispositif de mesure optique de décalage de fréquence Doppler δf D op P iθr, constituant l'état de l'art d'un anémomètre laser hétérodyne.

Le dispositif de la figure 1 comporte une unité laser ULAS_A 10 fournissant un faisceau lumineux pour attaquer une unité de séparation

USEP A 20 délivrant un faisceau lumineux de signal Fs pour attaquer une voie de signal optique d'émission/réception EMIREC 50 et un faisceau lumineux de référence Fr pour attaquer un coupleur optique MEL 30.

L'unité laser ULAS A comporte une source de rayonnement et un dispositif optique mettant spatialement en forme le rayonnement issu de la source. L'unité laser ULAS A produit un faisceau lumineux dont la longueur d'onde λ est par exemple 1 ,55μm qui est une longueur d'onde communément employée dans le domaine des Télécommunications optiques et pour laquelle l'atmosphère est relativement transparente. Les différents constituants de l'unité laser ULAS A ne sont pas représentés sur la figure 1.

La voie de signal optique d'émission/réception EMIREC comporte en série un amplificateur de signal optique BOOS 53, une unité de séparation USEP_B 54 et une unité de déplacement UDP 55 fournissant un signal optique de puissance Sine focalisé dans une zone de focalisation ZOF à l'intérieur du milieu de référence MILREF 60. La voie de signal optique d'émission/réception EMIREC peut également comporter un dispositif de décalage de fréquence de signal optique DEF 51 , par exemple un modulateur acousto-optique décalant la fréquence du faisceau qui lui est appliqué de l'ordre d'une centaine de Méga-Hertz.

L'unité de déplacement UDP se caractérise par un foyer optique F op t et un axe optique noté X, qui sont représentés plus explicitement sur la figure 2. On appelle « ligne de visée » LDV, l'axe reliant le foyer optique F op t au centre de la zone de focalisation ZOF où se concentre le signal optique de puissance Sine. Le plan YZ est normal à l'axe X.

L'orientation de la ligne de visée LDV qui est aussi l'orientation privilégiée du signal optique de puissance Sine émergeant de l'unité de déplacement UDP, peut être commandée. C'est également le cas de la distance séparant le foyer F op t du centre de la zone de focalisation ZOF, comme cela est présenté sur la figure 2.

L'unité de séparation USEP B comporte, par exemple, en série, un coupleur de séparation de polarisation suivi d'une liaison optique bidirectionnelle. Les différents constituants de l'unité de séparation USEP_B ne sont pas représentés sur la figure 1. L'unité de déplacement UDP capte des rayons lumineux Sr rétro- diffusés par le milieu de référence MILREF dans une direction déterminée.

Les rayons lumineux rétro-diffusés Sr peuvent éventuellement comporter un décalage de fréquence Doppler δf ppiθr généré par le milieu MILREF, par rapport au faisceau incident Sine. Les rayons lumineux rétro- diffusés Sr, sont captés par l'unité de déplacement UDP, ils prennent la forme d'un faisceau signal rétro-diffusé, ou encore «écho lumineux » Sr qui est transporté à travers l'unité de séparation USEP B pour attaquer le coupleur de mélange optique MEL.

Le coupleur de mélange optique MEL reçoit, sur une première entrée le faisceau lumineux de référence Fr provenant du coupleur USEP A et sur une deuxième entrée le faisceau signal rétro-diffusé Sr, provenant de l'unité de séparation USEP B. Le coupleur de mélange optique MEL effectue le mélange des deux signaux optiques appliqués à ses deux entrées, produisant un battement périodique sur la surface photosensible d'un détecteur DET 40.

Le détecteur DET délivre un signal électrique lorsqu'un faisceau lumineux de longueur d'onde λ est appliqué sur sa surface sensible. Le signal électrique de battement produit par le détecteur DET, lorsque sa surface sensible est illuminé par le battement périodique varie à la même fréquence que le battement périodique.

Une unité de traitement de signal UTR 70 reçoit le signal électrique de battement résultant du battement entre le faisceau de référence Fr et le faisceau rétro-diffusé Sr et assure l'estimation de sa fréquence

Doppler δfooppler La mesure de la projection sur la ligne de visée LDV du vecteur de vitesse relative de l'aéronef par rapport au milieu V , se déduit de la mesure du décalage de fréquence Doppler δf ppier-

La figure 2 détaille le fonctionnement d'une unité de déplacement UDP 57 comportant un système optique de focalisation SOF 56 et une unité de déflexion UD.

Le système optique de focalisation SOF 56 commande la valeur de la distance entre la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine et le foyer F op t l'unité de déplacement UDP selon direction de la ligne de visée LDV. Le système optique de focalisation SOF peut être, par exemple, une optique à distance focale variable, la valeur de la distance focale étant, dans ce cas, déterminée par l'intermédiaire d'une commande électrique de focalisation CEF.

L'unité de déflexion UD commande l'orientation de la ligne de visée LDV du signal optique de puissance Sine. L'unité de déflexion UD peut être, par exemple, un prisme tournant autour de l'axe optique du système optique de focalisation SOF. Le mouvement du prisme est commandé par exemple, par l'intermédiaire d'une commande électrique de balayage CEB. La commande CEB arrivant sur l'unité de déflexion UD agit sur l'orientation de la ligne de visée LDV et par conséquent sur la position de la zone de focalisation ZOF dans le milieu de référence MILREF.

Dans l'état antérieur de la technique, un dispositif de mesure du vecteur vitesse V , similaire à celui présenté sur la figure 1 , réalise une mesure élémentaire d'une projection de V selon au moins trois orientations élémentaires de ligne de visée, LDV choisies, non coplanaires. Dans ce cas, les mesures élémentaires ont lieu séquentiellement, et la ligne de visée LDV est maintenue immobile, dans chacune des trois orientations élémentaires de la ligne de visée LDV choisies, pendant la durée de la mesure élémentaire. L'évaluation du vecteur vitesse V se déduit directement des mesures élémentaires par un calcul géométrique qui dépend uniquement des orientations élémentaires de la ligne de visée LDV. Le mouvement de la ligne de visée LDV entre les mesures sert à rallier rapidement et successivement les orientations élémentaires de la ligne de visée LDV.

L'un des principaux critères de mérite de l'anémomètre représenté sur la figure 1 est le rapport signal sur bruit, RSB mesuré en sortie du détecteur DET. Plus la valeur du RSB est élevée et plus la mesure anémométrique est aisée à réaliser. Le RSB est d'autant plus élevé que l'énergie de l'écho lumineux Sr arrivant sur le détecteur de l'unité de détection UDET est importante.

Pour un signal optique de puissance Sine, incident dans le milieu MILREF d'énergie donnée, l'écho lumineux Sr est d'autant plus puissant que

la concentration en aérosols efficacement rétro-diffusants du milieu MILREF dans la zone de focalisation ZOF est élevée. Or la concentration en aérosols, décroît fortement avec l'altitude. En conséquence, pour être en mesure de fonctionner aussi bien à haute altitude, c'est-à-dire au delà de quatre kilomètres, qu'à basse altitude, un anémomètre laser doit classiquement émettre, dans le milieu MILREF, une forte intensité optique Sine suivant une direction fixe, ce qui pose des problèmes de sécurité, notamment de sécurité oculaire, en particulier dans des conditions de vol à basse altitude.

Un but important de l'invention est donc de pallier ce problème de sécurité oculaire.

Pour atteindre ce but, l'invention propose un dispositif de mesure à sonde optique pour évaluer un vecteur de vitesse relative V d'un porteur par rapport à un milieu de référence MILREF, le dispositif équipant le porteur, le dispositif comportant : - une unité laser ULAS_A (10) fournissant un faisceau primaire Fp, de longueur d'onde λ, pour attaquer une unité de séparation USEP_A (20) délivrant un faisceau lumineux de signal Fs pour attaquer une voie de signal optique EMIREC (50), et un faisceau lumineux de référence Fr pour attaquer une première entrée d'un coupleur de mélange optique MEL (30) ; - la voie de signal optique EMIREC, fournissant à l'émission un signal optique de puissance Sine qui suit une direction appelée ligne de visée LDV et qui est concentré en une zone de focalisation ZOF, et d'autre part recueillant un écho lumineux Sr renvoyé par la zone de focalisation ZOF, le transportant jusqu'à une deuxième entrée du coupleur de mélange optique MEL ;

- des moyens de déplacement de la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine dans le milieu de référence MILREF ;

- le coupleur de mélange optique MEL délivrant un signal optique de battement comportant la somme du faisceau lumineux de référence Fr et de l'écho lumineux Sr ;

- un détecteur photo-sensible DET (70), recevant sur sa surface sensible, le signal optique de battement issu du coupleur de mélange optique MEL et fournissant un signal électrique de battement,

- une unité de traitement UTR (80), recevant le signal électrique de battement et délivrant une mesure de V .

caractérisé en ce que les moyens de déplacement de la zone de focalisation ZOF agissent sur l'orientation de la ligne de visée LDV, l'animant d'un mouvement connu, de vitesse non nulle et en ce que l'unité de traitement UTR évalue le vecteur V en au moins une phase de « recherche » basée sur une identification avec une forme attendue de révolution de la fréquence du signal électrique de battement en fonction de l'orientation de la ligne de visée LDV pour déterminer une valeur approchée de V , suivie d'une phase de « poursuite » basée sur une validation itérative de valeurs de V voisines de la valeur approchée de V . Par rapport à l'état antérieur de la technique présenté plus haut, l'invention présente un certain nombre d'avantages :

- une meilleure sensibilité permettant un fonctionnement à haute altitude avec un signal optique Sine incident d'énergie réduite ;

- une sécurité oculaire renforcée ; - une sûreté de fonctionnement améliorée.

Le dispositif selon l'invention permet de détecter et de mesurer un décalage de fréquence Doppler δf D op P ie r malgré un faible RSB en particulier lorsque la concentration en aérosols du milieu de référence MILREF est faible. Cet avantage découle de l'amélioration de la sensibilité et la précision de la mesure que la phase de « poursuite » apporte par rapport à un dispositif de l'état antérieur de la technique. Le mouvement incessant de la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine, produit par le mouvement de la ligne de visée LDV, diminue le risque lié à l'emploi d'une unité laser car il réduit la durée d'illumination éventuelle d'un œil humain. Enfin, le mouvement de la ligne de visée LDV sans à-coup améliore la fiabilité du dispositif notamment la fiabilité de l'unité de déplacement UDP.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit, faite à titre d'exemple et en référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 , déjà décrite, montre une architecture schématique d'un anémomètre laser selon l'art antérieur ;

- la figure 2, déjà décrite, présente un exemple d'architecture d'une unité de déplacement UDP permettant de déplacer la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine dans le milieu de référence MILREF;

- la figure 3a représente un mouvement circulaire uniforme de la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine produit par une unité de déplacement UDP;

- la figure 3b représente l'évolution temporelle d'un décalage de fréquence Doppler δf D op P ier lorsque la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine est animée d'un mouvement circulaire uniforme ;

Pour faciliter la lecture de la description, les mêmes repères désigneront les mêmes éléments dans les différentes figures.

Avantageusement, les moyens de déplacement de la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine comportent une unité de déplacement UDP imprimant une orientation à la ligne de visée LDV du signal optique de puissance Sine.

Avantageusement, l'unité laser ULAS comporte une source laser impulsionnelle. Dans ce cas de figure, la puissance crête de l'impulsion émise est généralement telle qu'à basse altitude, chaque impulsion permet d'extraire l'information de vitesse.

Avantageusement, l'unité laser ULAS comporte une source laser continue.

La figure 3a représente un mouvement imprimé par l'unité de déplacement UDP à la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine. Par exemple le mouvement est circulaire autour de l'axe optique X du système optique SOP, de vitesse uniforme et de période T DEP - La ligne de visée LDV se déplace , dans ce cas périodiquement selon un cône d'angle au sommet β valant, par exemple, 60 degrés. Lorsque l'anémomètre est embarqué sur un porteur de type avion, la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine, représente par exemple un volume d'un millimètre cube et est, par exemple, distante du foyer F op t de l'unité de déplacement UDP de cinquante centimètres.

L'unité de déplacement UDP est par exemple un prisme mobile, ou bien un ensemble de miroirs oscillants. Dans le premier cas, l'unité de déplacement UDP comporte au moins un prisme mobile, tournant suivant un axe de référence fixe et en ce que l'orientation de la ligne de visée LDV est déterminée par passage du signal optique de puissance Sine au travers du prisme mobile. Avantageusement, l'axe de référence fixe est parallèle à la direction du mouvement du porteur.

Dans le deuxième cas, l'unité de déplacement UDP comporte au moins deux miroirs oscillants et en ce que l'orientation de la ligne de visée LDV est déterminée par des réflexions du signal optique de puissance Sine sur les miroirs oscillants. L'unité de déplacement UDP agit, en outre, sur la distance séparant la zone de focalisation ZOF de l'unité de déplacement UDP.

Pour chaque orientation de la ligne de visée LDV, la mesure anémométrique correspond à une projection de y selon la direction de la ligne de visée LDV. Autrement dit, pour un vecteur V constant, le mouvement imprimé à la ligne de visée LDV produit une variation temporelle du décalage de fréquence Doppler détecté δf D op P ier-

La figure 3b illustre, pour un vecteur vitesse V constant, l'allure de la variation temporelle de la mesure du décalage de fréquence Doppler détecté δfooppiθr, lorsque la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine est animée d'un mouvement périodique, ici d'un mouvement circulaire à vitesse constante comme décrit sur la figure 3a. L'évolution temporelle du décalage de fréquence Doppler détecté δf D op P iθr correspondant est également périodique de même période.

Avantageusement, l'unité de déplacement UDP imprime un déplacement de la zone de focalisation ZOF circulaire et de vitesse constante.

Le décalage de fréquence Doppler détecté δf ppiθr peut s'exprimer comme une mesure de vitesse grâce à l'expression (A). Ainsi, l'évolution temporelle de V mesurθ = λ δf ppiθr/2 décrit la variation temporelle de la projection du vecteur V sur la ligne de visée LDV.

On peut montrer que l'évolution temporelle de V mesurθ est reliée aux composantes du vecteur V . Par exemple, dans le cas du mouvement circulaire uniforme de la zone de focalisation ZOF, de période T DEP identique à celui présenté sur la figure 3a, l'évolution temporelle de V mθSUrθ s'exprime sous la forme d'une somme d'une composante continue et d'une composante sinusoïdale, de période T DEP - La composante continue est reliée à la composante de V suivant l'axe longitudinal et l'amplitude de la fonction sinusoïdale est reliée à la composante radiale de V . Par « axe longitudinal », on entend la direction moyenne prises par la ligne de visée LDV pendant la

durée T D EP et par « composante radiale » on entend la projection sur un plan normal à l'axe longitudinal précédemment défini.

A basse altitude, l'écho lumineux Sr a généralement un niveau suffisant pour que la mesure du décalage de fréquence Doppler δf ppiθr s'opère avec un RSB suffisamment élevé. Au cours du temps, on peut donc acquérir une évolution temporelle du décalage de fréquence Doppler δf ppi θr qui n'est pas trop bruitée.

Par ailleurs, connaissant y et le mouvement de la ligne de visée

LDV, il est possible de déterminer une fonction théorique F(t) fournissant la valeur du décalage de fréquence Doppler δf ppi θr , en fonction du temps. De sorte que, V mesurθ est égale à λF(t)/2 à tout instant. Ainsi à l'inverse, en s'appuyant sur une identification de l'évolution temporelle des mesures

V m esu avec la fonction F(t) on accède indirectement aux trois composantes de V . Cette méthode appelée également « phase de recherche » comporte au moins les quatre étapes suivantes

- une première étape d'acquisition numérique d'au moins trois séquences temporelles de signal électrique de battement correspondant à des orientations différentes de la ligne de visée LDV, les séquences temporelles ayant une durée telle que l'orientation de la ligne de visée LDV peut être considérée comme immobile sur la durée de l'acquisition ;

- une deuxième étape d'extraction du décalage de fréquence Doppler à partir de la mesure de la fréquence sur chacune des séquences temporelles ; - une troisième étape de détermination de la fonction théorique de modulation du décalage de fréquence Doppler en fonction du mouvement de la ligne de visé LDV ;

- une quatrième étape d'identification de l'évolution temporelle des décalage de fréquence Doppler avec la fonction théorique de modulation. Par exemple, dans le cas d'un mouvement circulaire uniforme de la zone de focalisation ZOF du signal optique de puissance Sine autour d'un axe X on a déjà vu que la fonction théorique F(t) s'exprime comme une somme d'une composante continue et d'une composante sinusoïdale, de période T D EP connue. A partir des mesures du décalage de fréquence Doppler, on détermine la fonction F(t) la plus vraisemblable, et on cherche

ensuite à obtenir, d'une part, la valeur de la composante continue de la fonction F(t), d'autre part, la valeur de l'amplitude et de la phase de la composante sinusoïdale de la fonction F(t).

Le dispositif selon l'invention réalise des acquisitions numériques de mesures V mθSUrθ au cours du temps sur des durées suffisamment brèves pour que le mouvement de la ligne de visée LDV n'engendre pas un déplacement de la zone de focalisation ZOF qui perturbe la mesure. En effet si le mouvement de la ligne de visée est perceptible pendant l'acquisition, ce mouvement agit directement sur la valeur du décalage Doppler et donc sur la finesse et le niveau d'une raie fréquentielle (ou pic) Doppler apparaissant sur une représentation fréquentielle de la séquence temporelle.

Sur la figure 3b, on représente des valeurs de mesures V mθSUrθ en fonction de la date de début d'acquisition des séquences. Les valeurs de mesures V mθSUrθ sont représentées par des croix. Sur la même figure, on trace l'allure de la fonction F(t) en traits pleins. Cette courbe se déduit des valeurs de mesures V mθSUrθ par le calcul, au moyen, par exemple, d'algorithmes de régression.

Les caractéristiques de la fonction F(t) permettent d'accéder indirectement aux composantes du vecteur V . Toutefois, cette méthode ne produit habituellement qu'une valeur approchée de V .

A haute altitude, l'écho lumineux Sr est faible, par conséquent le niveau de la raie fréquentielle Doppler apparaissant sur une représentation fréquentielle d'une séquence temporelle brève n'est pas suffisant pour effectuer une mesure directe du décalage de fréquence Doppler δf ppiθr de la même manière qu'à basse altitude : la durée d'intégration étant alors insuffisante. Dans ce cas, il parait intéressant d'accumuler plusieurs spectres obtenus à partir d'acquisitions de signal réalisées au cours du mouvement de la ligne de visée LDV. Pour que l'accumulation de mesures V mesurθ contribue à améliorer le niveau de la raie Doppler, il faut au préalable; mettre en cohérence les mesures successives de V mθSUrθ , afin de s'affranchir des effets provoqués par le mouvement de la ligne de visée LDV.

La mesure de V suivant cette méthode est aussi appelée « phase de poursuite », car elle s'apparente à une poursuite en entretenant, dans des conditions où la mesure directe est difficile, une connaissance des caractéristiques d'un vecteur vitesse V , à partir d'une valeur prise par V

antérieurement Ceci permet notamment de réaliser une mesure du vecteur V à haute altitude sans que l'on augmente l'énergie du signal optique de puissance Sine, ou encore, à basse altitude d'améliorer la qualité de la précision de la mesure. La phase de « poursuite » comporte au moins les cinq étapes suivantes :

-une première étape consistant à réaliser une acquisition numérique du signal électrique de battement, l'acquisition débutant à une date connue et ayant une durée telle que l'orientation de la ligne de visée LDV ne peut pas être considérée comme immobile sur la durée de l'acquisition ;

- une deuxième étape pour élaborer des hypothèses sur la valeur probable du vecteur V à la date de début de l'acquisition ;

- une troisième étape pour scinder l'acquisition numérique du signal électrique de battement en séquences élémentaires, les séquences élémentaires ayant une durée telle que l'orientation de la ligne de visée LDV peut être considéré comme immobile pendant la durée des séquence.

- une quatrième étape de mise en cohérence des séquences élémentaires pour établir des séquences élémentaires recalées. Cette mise en cohérence permet de compenser les effets du mouvement de la ligne de visée LDV entre les dates de début des séquences, la mise en cohérence s'appuyant sur la valeur du vecteur V dans une des hypothèses considérées à la deuxième étape, la connaissance de la date de début de chaque séquence d'acquisition et la connaissance du mouvement de la ligne de visée LDV à tout instant;

- une cinquième étape de validation/infirmation des hypothèses basée sur une évaluation des caractéristiques spectrales des séquences élémentaires recalées.

Avantageusement, les hypothèses sur la valeur du vecteur V considérées à la deuxième étape de la phase de « poursuite » sont bâties à partir de la valeur approchée de V obtenue à l'issue de l'étape de recherche.

La mise en cohérence est réalisée par un recalage numérique des spectres fréquentiels des séquences en fonction de la date de début des séquences élémentaires. Cette mise en cohérence est opérée, par l'unité de traitement UTR, elle revient à intégrer le signal électrique de battement sur

une durée beaucoup plus longue que celle employée à basse altitude, tout en conservant une mobilité de la ligne de visée LDV.

La nature de la commande de balayage CEB alimentant l'unité de déplacement UDP du dispositif selon l'invention diffère de celle de l'art antérieur de la technique. Dans le dispositif selon l'invention, l'unité de déplacement UDP anime l'orientation de la ligne de visée LDV d'un mouvement connu, de vitesse non nulle de sorte que le décalage de fréquence Doppler détecté δf ppiθr suit de la fonction temporelle notée F(t) et qui est une modulation autour d'une fréquence fixe Freqf IXθ . Dans le cas du mouvement circulaire et uniforme, de période T DEP , de la zone de focalisation ZOF décrit sur la figure 3a, Freqf IXθ correspond par exemple, à la valeur de la projection du vecteur vitesse sur la moyenne de la ligne de visée LDV, soit ici sur la direction X, et F(t) est une fonction périodique du temps donnant la valeur du décalage de fréquence Doppler détecté δf ppiθr, qui dépend exclusivement de V et de la direction de la ligne de visée LDV prise à l'instant t. Connaissant à tout instant t la direction de la ligne de visée LDV, on peut évaluer la valeur de la fonction F(t) à partir de l'élaboration d'une hypothèse sur la valeur du vecteur vitesse V .

La figure 4 représente suivant un axe temporel vertical les spectres élémentaires S1 , S2, S3, S4, S5 correspondant à cinq acquisitions élémentaires de signal électrique de battement effectuées successivement, sur une durée brève, valant par exemple 10μs qui correspond par exemple, à un faible déplacement de la ligne de visée LDV.

Dans des conditions où l'écho lumineux Sr est faible, l'analyse spectrale ne permet pas de détecter directement une raie fréquentielle correspondant à un décalage de fréquence Doppler sur un spectre élémentaire. Si ti est la date d'une acquisition élémentaire servant de référence, choisie parmi les cinq acquisitions élémentaires et t, la date de la i- eme acquisition élémentaire, la mise en cohérence des différentes acquisitions consiste à décaler individuellement les abscisses du spectre élémentaire d'ordre i de la quantité F(t,-ti) pour constituer un ensemble de spectres élémentaires cohérents.

Avantageusement, la cinquième étape de la phase de « poursuite » comporte une détection de raie fréquentielle puissante et fine

sur une accumulation de spectres fréquentiels des signaux électriques de battement mis en cohérence.

Une fois mis en cohérence, les spectres élémentaires sont accumulés pour constituer un spectre résultant. Si le spectre résultant comporte une unique raie fréquentielle puissante et étroite, l'hypothèse faite sur V est vérifiée. A l'inverse, si l'hypothèse sur V n'est pas vérifiée, c'est-à- dire, si le vecteur vitesse V réel est éloigné du vecteur vitesse y attendu, alors le spectre résultant comporte une raie fréquentielle faiblement puissante et dispersée en fréquence. La validation/infirmation de l'hypothèse faite sur la valeur du vecteur vitesse V , qui a conduit à établir une valeur de F(t) est réalisée a posteriori.

En s'appuyant sur la puissance de calcul de l'unité de traitement UTR, on a avantage à étudier en parallèle de nombreuses hypothèses entretenues de façon à offrir les meilleures performances de poursuite et de précision.

Avantageusement, les trois dernières étapes de la phase de « poursuite » peuvent être répétées en boucle jusqu'à ce que l'une des hypothèses considérées à la deuxième étape soit validée à la cinquième étape de la phase de « poursuite ». Le dispositif de mesure à sonde optique décrit ci-dessus peut également équiper une installation au sol telle qu'une éolienne pour la mesure du vent relatif.