L'invention concerne des poutres-treillis qui sont constituées par des éléments reliés entre eux de façon rigide afin de réaliser des structures susceptibles de porter des charges.

On connait de telles poutres-treillis dont les éléments constitutifs sont disposés en fonction de l'orientation des charges à supporter et de leur répartition. Ces éléments sont généralement reliés entre eux par soudur .

L'une des applications de ces structures est de former des garde-corps porteurs de passerelle et notamment de passerelle suspendue afin de relier la charge d'un plancher à des étriers de liaison ou de suspension.

La présente invention a pour objet de réaliser de telles structures de poutre-treillis, notamment pour former des garde-corps de passerelle, au moyen d'assemblages sans soudure.

Une telle solution comporte notamment pour avantages de réduire les coûts de fabrication et de supprimer les contraintes qui sont inhérentes à la technique de la soudure. En effet, les structures concernées sont avantageusement réalisées en aluminium, étant donné le gain de poids obtenu par l'emploi de ce

matéri au .

Or, spécialement pour l'aluminium, la technique de la soudure a des conséquences gênantes et coûteuses. L'opération de soudure entraîne sur la zone concernée un effet de recuit neutralisant partiellement mais notablement l'amélioration de limite élastique obtenue par traitement thermique de la qualité d'aluminium utilisée à cette fin.

L'abaissement de la limite élastique qui en résulte nécessite de dimensionner plus largement les composants utilisés, d'où une augmentation de coût.

Par ailleurs toute soudure entraîne une aggravation des risques de corrosion et nécessite, pour limiter ces risques, une procédure de contrôle qualité stricte et coûteuse, à quoi s'ajoute le coût d'un personnel qualifié.

Par le document EP-A- 0 577 096 on connaît une poutre-trei] lis faite de longerons creux assemblés à des traverses pleines présentant un profil en forme de I. Chaque longeron comporte une fente longitudinale d'une largeur correspondant à l'âme centrale de la traverse et dans laquelle la traverse oblique peut coulisser sans être verrouillée en un point particulier du longeron. La réalisation d'une poutre-treillis selon ce document présente l'inconvénient de nécessiter alors que le nombre de traverses, leur inclinaison et la longueur des longerons soient tels que chaque traverse venant en butée contre les traverses adjacentes, les extrémités des traverses terminales viennent se positionner aux extrémités des longerons. Il est en outre nécessaire qu'à ces extrémités un dispositif, non décrit d'ailleurs dans ce document, vienne verrouiller 1 ' ensemble .

La structure de poutre-treillis selon l'invention, qui est constituée par un assemblage d'éléments reliés entre eux par l'encastrement de parties saillantes des uns dans des parties formant logements récepteurs des autres, se caractérise en ce

que ses éléments de structure sont constitués uniquement de profilés creux homogènes présentant des découpes destinées à réaliser par encastrement des liaisons par lesquelles les parties encastrées s' autoverrouillent latéralement avec les parties qui les reçoivent.

Les assemblages selon l'invention sont ainsi réalisés de façon à répondre aux contraintes de charges qui leur sont appliquées en force et en direction, en assurant une liaison rigide des composants.

Ces assemblages peuvent être complétés par des moyens tels que rivets ou autres pour les maintenir dans leur position définitive, quoique dans la réalisation la plus complète de l'invention ces moyens complémentaires soient inutiles.

Les assemblages selon l'invention sont configurés de façon variable suivant les angles d'assemblage, l'assemblage à angle droit n'étant qu'un cas d'application.

Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux de la technique d'assemblage selon l'invention, les éléments récepteurs des parties encastrées des autres éléments sont constitués de deux demi-éléments appliqués longitudinalement l'un contre l'autre et rendus solidaires par un moyen de liaison approprié, de sorte que les parties encastrées puissent être introduites avant assemblage des deux demi-éléments dans les ouvertures correspondantes de ceux-ci et, après assemblage des dits demi-éléments, s'y verrouiller longitudinalement par des coupes pratiquées sur deux côtés parallèles des parties encastrées suivant un angle avec l'axe de chaque élément encastré correspondant à l'axe d'assemblage de celui-ci avec l'élément récepteur, la section de la partie encastrée étant dimensionnée à cette fin.

Le moyen de liaison solidarisant les deux demi-éléments de chaque longeron est réalisé par une structure d'accrochage intégrée à chaque demi-élément de longeron, les deux structures d'accrochage se faisant

face et correspondant l'une à l'autre de façon à rendre les deux demi-éléments solidaires par une action de pression de l'un contre l'autre.

La poutre réalisée selon l'invention par les assemblages mentionnés ci-dessus peut être munie de jambages verticaux d'extrémité permettant de la fixer sur un module de plancher de passerelle de façon à former une passerelle ou un module de passerelle.

A cette fin une formule d'assemblage peut être réalisée selon laquelle les longerons horizontaux de la poutre reçoivent à chacune de leurs extrémités une extension entaillée pour recevoir, par engagement vertical, un montant au moins partiellement ouvert dont la partie inférieure, après mise en place, est fixée à un élément de structure de plancher afin de réaliser une passerelle ou un module de passerelle.

Pour bien faire comprendre l'invention, on en décrira ci-après, à titre d'exemples, des formes d'exécution préférées en référence au dessin schématique annexé dans lequel : la figure 1 montre un exemple de poutre-treillis réalisée selon l'invention ; les figures 2 et 3 montrent des exemples d'assemblage selon l'invention de deux éléments d'une poutre-treillis ; les figures 4 et 5 montrent, respectivement avant et après assemblage, le mode de liaison autoverrouillante selon l'invention d'un longeron fait de deux demi-éléments et d'une traverse oblique ; la figure 6 montre une variante de la poutre-treillis de la figure 1, comportant à ses extrémités des rainures d'assemblage à des montants de garde-corps ; la figure 7 est une vue de détail d'une extrémité de la poutre de la figure 6 ; et la figure 8 montre l'assemblage final de la poutre des figures 6 et 7 pour constituer le garde-corps d'une passerelle suspendue.

En référence à la figure 1 on a représenté un ensemble simple d'une poutre-treillis formée dans un plan et réalisée selon l'invention. Cette poutre comprend des longerons supérieur 1 et inférieur 2, des montants verticaux d'extrémité 3,4 et des traverses obliques 5,6,7, 8, tous ces éléments étant constitués par des profilés homogènes creux dont l'assemblage s'effectue rigidement par encastrement, sans nécessiter d'autres moyens de liaison porteurs tels que des soudures.

La figure 2 montre un exemple d'un tel mode d'assemblage, selon l'invention, d'un longeron 9 et d'un montant vertical 10. Comme on le voit le montant 10, partiellement ouvert, présente une entaille 11 dans laquelle s'engage l'extrémité non entaillée du longeron 9.

La figure 3 montre un mode de réalisation plus avantageux de l'assemblage selon l'invention, le longeron 12 étant réalisé à partir de deux demi-profils 13,14 comportant des fenêtres d'assemblage 15,16, ces demi-profils étant réunis l'un contre l'autre longitudinalement après insertion, dans les dites fenêtres, de l'extrémité correspondante du montant 17.

Les figures 4 et 5 montrent une amélioration apportée aux conditions de montage par réunion de deux demi-profils. Les deux demi-profils 18,19 destinés à constituer un longeron sont munis intérieurement de languettes longitudinales à crans transversaux 20,21 qui permettent, par pression, d'appliquer les demi-profils l'un contre l'autre et de les solidariser définitivement pour former un profilé unique. La figure 4 montre en particulier les demi-profils 18,19 écartés pour permettre l'introduction, dans leurs fenêtres 22,23 en regard, de l'extrémité d'une traverse oblique 24 entraillée en 25 et 26. La figure 5 montre l'encastrement réalisé après verrouillage du longeron par coopération des languettes 20,21.

Aux figures 6 à 8 on a représenté une poutre

selon 1 ' invention destinée à servir de garde-corps pour une passerelle suspendue, et conçue à cet effet pour s'assembler à un plancher d'une telle passerelle et à un étrier de suspension. Les longerons 27 de la poutre présentent à chaque extrémité une extension 28 qui comporte deux entailles latérales 29 (voir figure 7). Dans les entailles 29 des extrémités correspondantes des longerons 27 supérieur et inférieur on glisse verticalement un montant tubulaire 30, comportant un côté partiellement ou complètement ouvert, qui, comme représenté à la figure 8, se fixe par vissage à une structure de plancher 31 de passerelle figurée en trait pointillé .

Comme on le voit aux figures 4 et 5, chacun des demi-profils 18,19 destinés à constituer un longeron présente extérieurement des parties en regard 32 formant glissières qui permettent d'encastrer par glissement entre ces deux parties une plaque (non figurée au dessin) portant des inscriptions ou servant de support à des accessoires.

On comprendra que la description ci-dessus a été donnée à simple titre d'exemple, sans caractère limitatif, et que des adjonctions ou des modifications constructives pourraient y être apportées sans sortir du cadre de la présente invention.