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Title:
LATTICE-TOWER-TYPE STRUCTURE FOR SUPPORTING AND ANCHORING AN OFFSHORE WIND TURBINE, AND METHOD FOR TOWING AND INSTALLING SAME IN THE SEA
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/132056
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for transporting and installing an underwater structure on the seabed, said underwater structure being intended to support and anchor marine equipment and comprising an open structure formed by beams and/or tubes assembled into a lattice that forms a tower (1), in which the following steps are carried out: a) the tower is towed in the sea, and subsequently b) the tower is lowered to the seabed, characterised in that: prior to step (b), and preferably prior to step (a), panels (2, 2a, 2b, 2c) are applied at least to a lower part (1-1) of the tower, such as to form at least one first sealed flotation and ballast caisson (3), said first caisson preferably being equipped with at least one valve that opens to the exterior; and, in step (b), the first caisson is filled with seawater in order to lower the tower to the seabed, said first caisson preferably remaining only partially filled with seawater.

Inventors:
COLMARD CHRISTOPHE (FR)
Application Number:
PCT/FR2016/050340
Publication Date:
August 25, 2016
Filing Date:
February 15, 2016
Export Citation:
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Assignee:
SAIPEM SA (FR)
International Classes:
B63B35/44; E02B17/02; E04H12/10
Domestic Patent References:
WO2001034977A12001-05-17
WO2001034977A12001-05-17
WO2003004870A12003-01-16
WO2003066426A12003-08-14
WO2011007066A12011-01-20
Foreign References:
FR2472631A21981-07-03
US3937027A1976-02-10
DE202008001606U12008-04-10
US4606674A1986-08-19
Attorney, Agent or Firm:
DOMANGE, Maxime et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de transport et dépose au fond de la mer d'une structure sous-marine de support et d'ancrage d'un équipement marin, de préférence une éolienne, ladite structure sous-marine de support et d'ancrage comprenant une structure ouverte constituée de poutres et/ou tubes assemblés en treillis formant une tour (1), de préférence une structure tubulaire, dans lequel on réalise les étapes suivantes:

a) on remorque ladite tour en mer, puis

b) on descend ladite tour au fond de la mer, caractérisé en ce que :

- avant l'étape b), de préférence avant l'étape a), on applique des panneaux (2, 2a, 2b, 2c) au moins sur une partie inférieure (Hl) de ladite tour, des panneaux latéraux (2a) obturant ainsi les ouvertures desdites faces externes de ladite tour de manière à former les parois latérales d'au moins un premier caisson de flottaison et ballastage (3) fermé par au moins un panneau inférieur (2c, 4a) appliqués dessous lesdits panneaux latéraux (2a), ledit premier caisson étant de préférence équipé d'au moins une vanne (2al) ouvrant sur l'extérieur, et

- à l'étape b), on remplit au moins partiellement ledit premier caisson en eau de mer pour descendre ladite tour jusqu'au fond de la mer, de préférence ledit premier caisson restant partiellement seulement rempli d'eau de mer.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite tour est fixée à son extrémité inférieure sur une embase (4) apte à reposer au fond de la mer, de préférence une galette en béton, la surface supérieure (4a) de ladite embase formant ledit panneau inférieur d'un dit premier caisson.

3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que ladite embase (4) est creuse et forme un deuxième caisson que l'on remplit de moyens de lestage, de préférence de l'eau, à l'étape b).

4. Procédé selon l'une des revendications 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que lesdits panneaux sont équipés de joints d'étanchéité (5) qui assurent l'étanchéité dudit premier caisson sous la force de la pression extérieure de l'eau à l'étape b).

5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'au moins lesdits panneaux latéraux (2a) et/ou panneau supérieur (2b) sont constitués de parois creuses constituant des troisièmes caissons plats (6) apportant une flottabilité additionnelle.

6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'après l'étape b), on remplit entièrement ledit premier caisson (3) avant de démonter et remonter en surface lesdits panneaux. 7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit premier caisson s'étend sur une hauteur (Hl) dépassant au- dessus du niveau de la surface de la mer (10) lorsque ladite structure de support et d'ancrage (1) repose au fond de la mer.

8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit premier caisson définit un unique grand compartiment central non cloisonné.

9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ladite tour (1) comprend une plateforme supérieure (ld) supportant un dispositif supérieur (le) supportant ou apte à recevoir la base du pylône (5a) d'une éolienne (5), que l'on met en place de préférence après l'étape b).

10. Structure sous-marine de support et d'ancrage comprenant une structure ouverte constituée de poutres et/ou tubes assemblés en treillis formant une tour (1), de préférence une structure tubulaire, équipée de panneaux (2, 2a, 2b, 2c) formant au moins un dit premier caisson (3) utile dans un procédé selon l'une des revendications 1 à 8, desdits panneaux (2, 2a-2c) étant appliqués de manière amovible au moins sur une partie inférieure (la) de ladite tour, des panneaux latéraux (2a) obturant ainsi les ouvertures des faces externes de ladite tour de manière à former les parois latérales d'au moins un premier caisson fermé par au moins un panneau inférieur (2c, 4a) appliqués dessous lesdits panneaux latéraux.

11. Structure sous-marine de support et d'ancrage selon la revendication 10, caractérisée en ce que ladite tour est fixée à son extrémité inférieure sur une embase (4) apte à reposer au fond de la mer, de préférence une galette en béton, la surface supérieure (4a) de ladite embase formant ledit panneau inférieur d'un dit premier caisson.

12. Structure sous-marine de support et d'ancrage selon l'une des revendications 10 ou 11, caractérisée en ce que lesdits panneaux sont équipés de joints d'étanchéité (5) qui assurent l'étanchéité dudit premier caisson sous la force de la pression extérieure de l'eau.

13. Structure sous-marine de support et d'ancrage selon l'une des revendications 10 à 12, caractérisée en ce qu'au moins lesdits panneaux latéraux (2a) et le panneau supérieur (2b) sont constitués de parois creuses constituant des troisièmes caissons plats (6) apportant une flottabilité additionnelle.

14. Structure sous-marine de support et d'ancrage selon l'une des revendications 10 à 13, caractérisée en ce que ledit premier caisson s'étend sur une hauteur (Hl) au moins égale à la moitié de la hauteur (H) de ladite tour depuis son extrémité inférieure, ledit premier caisson définissant un unique grand compartiment central non cloisonné.

15. Structure sous-marine de support et d'ancrage selon l'une des revendications 10 à 14, caractérisée en ce que ladite tour comprend une plateforme supérieure (ld) supportant une cavité tubulaire supportant ou apte à recevoir la base du pylône (5a) d'une éolienne (5).

Description:
Structure de support et d'ancrage d'éolienne maritime du type tour treillis et procédé de remorquage et dépose en mer

La présente invention est relative aux éoliennes installées au large des côtes, en mer. Plus particulièrement, le domaine technique de l'invention est celui de la fabrication, du transport et de l'installation de structure de support et d'ancrage au sol marin d'éolienne de production d'énergie électrique, plus particulièrement d'éoliennes offshore de très grande capacité, destinées à être installées en mer, plus particulièrement au large des côtes et en grand nombre pour former des champs d'éoliennes.

Une éolienne marine comporte généralement un moteur à plusieurs pales et à axe horizontal, ainsi qu'un générateur électrique accouplé au moteur, qui sont fixés à l'extrémité supérieure d'un support allongé verticalement tel qu'un mât ou pylône supporté par une structure de support et d'ancrage au fond de la mer. Les éoliennes installées en mer sont en général assemblées sur site sur une structure de support et d'ancrage formant une embase reposant et/ou ancrée au fond, structure support dont l'extrémité supérieure comprend un dispositif supérieur apte à recevoir le pylône de l'éolienne, notamment un dispositif muni d'une bride sur laquelle une contre-bride identique, solidaire du pylône de l'éolienne est boulonnée pour assurer l'encastrement de l'ensemble.

L'invention s'applique particulièrement, c'est-à-dire non limitativement, aux éoliennes comportant un générateur dont la puissance est située dans une plage allant de lOOkW à 10 MW ; la masse d'un tel générateur peut atteindre ou dépasser 300 ou 500 tonnes ; la longueur d'un pylône supportant ce générateur peut être de l'ordre de 50 à 100 mètres, et la masse du pylône peut être située dans une plage allant de 100 à 500 tonnes. La construction, le transport et l'installation de telles structure support d'éoliennes et leur installation en mer présente de grandes difficultés. On a proposé différentes solutions pour la construction, le transport et l'installation des éoliennes offshore et de leur structure de support et d'ancrage.

Les solutions proposées impliquent la mise en œuvre en général de moyens de levage par traction conventionnelle avec des engins de levage du type grue. Toutefois, les structures support et éoliennes une fois construites représentent de grandes dimensions et des charges importantes, et leur installation à l'aide de grues agissant par traction requiert des grues de grandes dimensions, et notamment d'une hauteur supérieure à celle de la structure et de l'éolienne. Pour des éoliennes des dimensions mentionnées ci-dessus, il est nécessaire de mettre en œuvre des grues d'au moins 350 tonnes munies de flèche de levage d'au moins 50m, généralement de près de 100 m de long, de telles grues étant difficiles à monter et à déplacer, notamment à transporter et à opérer en mer. On peut difficilement envisager de transporter de tels moyens de levage du type grue sur des barges flottantes, comme cela peut être le cas dans certaines opérations des champs pétroliers offshore, compte tenu des coûts importants occasionnés.

Des éoliennes maritimes ont été décrites dans WO 01/34977 et WO 03/004870 par exemple. Elles sont montées à terre puis transportées par bateau sur leur site d'opération en mer au large des côtes.

Plusieurs types de structure de support et d'ancrage d'éolienne sont connus. Un premier mode de réalisation consiste à poser sur le sol une structure de type embase gravitaire massive pleine ou creuse mais lestée reposant sur le sol marin et assurant un ancrage de par son propre poids, au sommet de laquelle est solidaire une bride sur laquelle on vient positionner le pylône de l'éolienne équipée d'une contre-bride identique.

Selon un autre mode de réalisation, la structure de support et d'ancrage du type dénommé « Jacket » comprend une structure en treillis formant une tour de forme de polyèdre tronqué, notamment forme parallélépipédique ou de préférence de forme pyramidale tronquée, constituée d'un assemblage de: - une pluralité d'au moins trois, de préférence au moins 4 tubes ou poutres en élévation disposés de manière à formant les arêtes de ladite tour, et

- chaque tube ou poutre en élévation étant assemblé à chacun des deux tubes adjacents par (a) des premiers tubes ou poutres de jonctions horizontaux (perpendiculaires à l'axe de la tour), et (b) des deuxièmes tubes ou poutres de jonction disposés en inclinaison en chevrons ou de préférence en diagonal en s'entrecroisant entre deux dits tubes ou poutres en élévation, lesdits deuxièmes tubes ou poutres de jonction s'étendant entre lesdits premiers tubes de jonction horizontaux et les reliant également, et ces premiers et deuxièmes tubes de jonction formant les faces en partie ouverte de ladite tour.

Une telle structure supporte un dispositif supérieur de support et fixation destiné à recevoir la base du pylône de ladite éolienne, notamment sous forme d'une cavité tubulaire, ledit dispositif supérieur restant émergé au-dessus de la surface de la mer lorsque la dire structure est installée au fond de la mer.

Typiquement, ladite tour est de forme au moins en partie de pyramide tronquée, s'élevant sur une hauteur (H) d'au moins 2 fois, de préférence 3 fois la largeur (L) de sa base. Ce type d'embase à structure tubulaire ouverte est très avantageux du fait de sa faible prise à la houle une fois installée au fond de la mer. Toutefois le transport et la dépose de cet embase à structure tubulaire soulève des difficultés du fait de sa grande dimension. II existe plusieurs façons de transporter et d'installer des structures tubulaires perméables de grandes dimensions de ce type.

Une première solution consiste en un transport sur une barge puis dépose par une grue de tailles importantes et donc coûteuses compte tenu de la masse et encombrement de cette structure tubulaire. Une autre solution consiste dans l'ajout de flotteurs fixés à la structure pour transporter par remorquage la structure en flottaison puis dépose au fond de la mer par ballastage des flotteurs. Mais, cette solution est aussi onéreuse car elle nécessite des renforts locaux sur la structure de manière à faire passer les efforts au niveau des fixations des flotteurs sur la structure.

Dans WO 03/0666426 et WO2011/007066 au nom de la demanderesse on a décrit des moyens de transport et dépose au fond de la mer d'éolienne et de leur structure de support et d'ancrage à l'aide d'un navire du type catamaran. Du fait du nombre important d'embases à poser par champ, il est nécessaire de développer une embase impliquant des moyens de transport et de pose moins coûteux à mettre en œuvre.

La présente invention vise à faciliter l'installation d'une structure de support et ancrage d'éolienne du type à structure tubulaire ou « jacket » sur un site immergé loin des côtes, proposant structure de support et ancrage d'éolienne plus simple à construire et à installer.

Plus particulièrement, le but de la présente invention est de fournir un nouveau procédé de transport et dépose d'embase du type à structure tubulaire amélioré, notamment à la fois plus facile et moins coûteux à mettre en œuvre que les procédés de l'art antérieur.

Aussi, le problème à résoudre selon la présente invention est de réaliser une nouvelle embase d'éolienne à structure tubulaire dont le transport et l'installation est améliorée. Pour ce faire, la présente invention fournit un procédé de transport et dépose au fond de la mer d'une structure sous-marine de support et d'ancrage d'un équipement marin, de préférence une éolienne, ladite structure sous-marine de support et d'ancrage comprenant une structure ouverte constituée de poutres et/ou tubes assemblés en treillis formant une tour, de préférence une structure tubulaire, dans lequel on réalise les étapes suivantes: a) on remorque ladite tour en mer, puis b) on descend ladite tour au fond de la mer, caractérisé en ce que :

- avant l'étape b), de préférence avant l'étape a), on applique des panneaux au moins sur une partie inférieure de ladite tour, des panneaux latéraux obturant ainsi les ouvertures desdites faces externes de ladite tour de manière à former les parois latérales d'au moins un premier caisson de flottaison et ballastage fermé par au moins un panneau inférieur appliqué dessous lesdits panneaux latéraux, ledit premier caisson étant de préférence équipé d'au moins une vanne ouvrant sur l'extérieur, et

- à l'étape b), on remplit au moins partiellement ledit premier caisson en eau de mer pour descendre ladite tour jusqu'au fond de la mer, de préférence ledit premier caisson restant partiellement seulement rempli d'eau de mer.

En général la tour et ledit premier caisson ont une hauteur supérieure à la profondeur du sol marin ou ils doivent être installés de sorte qu'un panneau supérieur fermant le premier caisson n'est pas nécessaire. Toutefois, si ledit premier caisson est entièrement immergé lors de la descente, on applique préalablement au moins un panneau supérieur appliqué dessus lesdits panneaux latéraux pour réaliser un premier caisson de flottaison et ballastage étanche fermé. De préférence, ladite tour est fixée à son extrémité inférieure sur une embase apte à reposer au fond de la mer, de préférence une galette en béton, la surface supérieure de ladite embase formant ledit panneau inférieur d'un dit premier caisson. Ce mode de réalisation est avantageux car il ne nécessite pas le montage du panneau inférieur.

Ladite embase peut être massive pleine ou de préférence creuse apte à être remplie de moyens de lestage, notamment des granulats de matériaux de haute densité tels que des granulats de fer, ou de préférence de l'eau. Une embase creuse facilite la flottaison de la tour pour l'application desdits panneaux puis le remorquage de la tour, ledit deuxième caisson flottant avec la tour entièrement hors d'eau, avant le remplissage de ladite embase puis le remplissage dudit premier caisson pour la descente de la tour et de ladite embase jusqu'au sol marin.

De préférence, ladite embase est creuse et forme un deuxième caisson, de préférence en béton, que l'on remplit de moyens de lestage, de préférence de l'eau, à l'étape b).

A l'étape a) de remorquage, le volume interne dudit premier caisson peut rester entièrement ou partiellement vide ; et la tour peut flotter en étant entièrement ou partiellement hors d'eau. Toutefois, à l'étape a), si le premier caisson est rempli partiellement d'eau. Dans ce cas, à l'étape b), on remplit davantage ledit premier caisson en eau de mer (ainsi que le cas échéant ladite embase creuse sur laquelle elle est fixée) pour descendre ladite tour jusqu'au fond de la mer. De préférence, à l'étape b), on remplit progressivement ledit premier caisson en eau de mer pour descendre ladite tour jusqu'au fond de la mer.

La tour de par son poids propre ne présente aucune flottabilité en l'absence d'élément de flottaison apporté par ledit premier caisson au moins partiellement vide et/ou ladite embase creuse sur laquelle elle est fixée.

On comprend que le dimensionnement dudit premier caisson dépend du poids et de la dimension de la tour et de ladite embase d'une part et de la profondeur d'installation de l'embase au fond de la mer.

La présente invention consiste essentiellement à ajouter des panneaux autour de la structure tubulaire pour aménager par la même un caisson de flottaison et ballastage utilisé pour immerger la structure partiellement pour son remorquage en mer et complètement pour sa dépose au fond de la mer. C'est la structure elle-même qui devient flotteur et l'espace vide intérieur ainsi aménagé devient un compartiment de ballastage simple à utiliser pour réaliser l'immersion.

Le procédé selon la présente invention implique la mise en œuvre de plusieurs panneaux qui sont faciles à construire en béton ou en acier, et facile à installer ne nécessitant pas de moyens de manutention gigantesque.

Le procédé selon l'invention revient à utiliser la structure tubulaire comme un châssis sur lequel on vient fixer temporairement des panneaux qui vont boucher les trous de la structure pour la rendre flottante pour son transport et de l'installation. Les panneaux forment une coque autour de la structure et il devient possible d'utiliser le volume à l'intérieur de cette coque en le remplissant plus ou moins d'eau pour modifier l'immersion de la structure.

Avantageusement, le dimensionnement et positionnement dudit premier caisson et le taux de remplissage partiel éventuel peuvent être déterminés en fonction du poids et volume de ladite structure tubulaire de manière à ce que la hauteur métacentrique (GM) de ladite structure tubulaire reste positif et que la structure tubulaire de l'embase une fois équipée desdits panneaux selon l'invention reste stable pendant son remorquage en mer, de préférence avec un faible tirant d'eau. De façon connue, on entend ici par « hauteur métacentrique » (GM) la distance entre le centre de gravité de ladite tour (G) et son métacentre (M). Le métacentre se définit comme l'intersection entre l'axe de la résultante de la poussée d'Archimède appliquée au centre de flottabilité ou centre de carène et l'axe vertical passant par le centre de gravité.

Lors de l'immersion de la structure de support et d'ancrage, la stabilité de la structure donnée par l'invention est suffisamment importante pour qu'il soit possible de réaliser l'installation en ne ballastant qu'un seul grand compartiment dudit premier caisson ainsi défini par l'invention, ce qui simplifie la séquence d'installation.

Ledit premier caisson est équipé de vanne ouvrant sur l'extérieur, de préférence une pluralité de vannes de différents diamètres les ouvrant sur l'extérieur pour permettre pour celles de plus petit diamètre un ballastage lent et contrôlé durant la phase d'immersion et pour les autres de plus grand diamètre un ballastage rapide une fois l'embase posée. Ces vannes peuvent aussi être connectées à des tuyaux souples reliés à un bateau d'assistance disposant de pompes dans le but de débal laster ledit premier caisson en tant que de besoin. A titre illustratif, pour une tour de 50-100m et 500-1000T à vide, le compartiment dudit premier caisson peut être de 10000 à 15000 m 3 , pour l'installer à 10 à 100m de profondeur avec une embase de 2500 à 15000 T.

Durant l'installation, de préférence, il y a toujours plus de hauteur d'eau à l'extérieur qu'à l'intérieur dudit premier caisson défini par les panneaux. Ainsi les panneaux sont principalement maintenus par la différence de pression d'eau et le système de fixation et d'étanchéité en est du coup très simplifié. Les panneaux n'ont pas besoins d'être fixés très solidement car c'est la pression de l'eau extérieure qui assure de façon prédominante leur maintien sur la structure. Pour ce faire, plus particulièrement, lesdits panneaux sont équipés de joints d'étanchéité qui assurent l'étanchéité dudit premier caisson sous la force de la pression extérieure de l'eau à l'étape b).

Avantageusement, au moins lesdits panneaux latéraux sont constitués de parois creuses constituant des troisièmes caissons plats apportant une flottabilité additionnelle. Ce mode de réalisation permet de faciliter la manutention et améliorer la flottaison, les panneaux. On entend ici par « caisson plat », un caisson dont l'épaisseur est inférieure à 1/5 de la largeur.

De préférence lesdits troisièmes caissons sont équipés de vannes ouvrant sur l'extérieur, de préférence des vannes de différents diamètres selon les dis deuxièmes caissons pour permettre pour celles de plus petit diamètre un ballastage lent et contrôlé durant la phase d'immersion et pour les autres de plus grand diamètre un ballastage rapide une fois l'embase posée. Ces vannes peuvent aussi être connectées à des tuyaux souples reliés à un bateau d'assistance disposant de pompes dans le but de déballaster ledit troisième caisson en tant que de besoin.

Plus particulièrement, après l'étape b), on remplit entièrement ledit premier caisson avant de démonter et remonter en surface lesdits panneaux. Les panneaux sont ensuite récupérés. Le remplissage du compartiment central permet que la pression s'égalise des deux côtés des panneaux et ainsi pouvoir les démonter sans forcer.

Dans tous les cas, le panneau inférieur peut être laissé en place sans être démonté car il peut participer à la stabilité de la structure tubulaire, en particulier s'agissant du panneau inférieur dans le cas où le fond marin serait meuble.

Plus particulièrement, ledit premier caisson s'étend sur une hauteur Hl dépassant au-dessus du niveau de la surface de la mer lorsque ladite structure de support et d'ancrage repose au fond de la mer. Plus particulièrement, ledit premier caisson s'étend sur une hauteur (Hl) au moins égale à la moitié de la hauteur (H) de ladite tour depuis son extrémité inférieure.

Avantageusement, ledit premier caisson définit un unique grand compartiment central non cloisonné.

Avantageusement encore, ladite tour comprend une plateforme supérieure supportant un dispositif supérieur, notamment une cavité tubulaire, supportant ou apte à recevoir la base du pylône d'une éolienne, que l'on met en place de préférence après l'étape b). La présente invention a également pour objet une structure sous- marine de support et d'ancrage comprenant une structure ouverte constituée de poutres et/ou tubes assemblés en treillis formant une tour, de préférence une structure tubulaire, équipée de panneaux formant au moins un premier caisson d'au moins un premier caisson utile dans un procédé selon l'invention et tel que définie ci-dessus, desdits panneaux étant appliqués de manière amovible au moins sur une partie inférieure de ladite tour, des panneaux latéraux obturant ainsi les ouvertures des faces externes de ladite tour de manière à former les parois latérales d'au moins un premier caisson fermé par au moins un panneau inférieur appliqué dessous lesdits panneaux latéraux.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lumière de la description qui va suivre, qui se réfère aux dessins annexés et qui illustre sans aucun caractère limitatif des modes préférentiels de réalisation de l'invention :

- la figure 1 représente une vue d'une structure de support et d'ancrage du type tour treillis (1) selon l'invention en cours de montage des panneaux pour la fabrication dudit premier caisson ;

- la figure 2 représente une vue d'une structure de support et d'ancrage du type tour treillis (1) équipée d'une embase gravitaire massive 4 à sa base, - la figure 3 représente la fixation de panneaux 2 sur une tour treillis 1 à l'aide d'une grue 13 sur un quai 12,

- la figure 4 représente une vue d'une structure de support et d'ancrage du type tour treillis (1) équipée d'un dit premier caisson de flottabilité et ballastage (3) en cours de ballastage en surface,

- la figure 5 représente une vue schématique du remplissage seulement partiel dudit premier caisson d'une tour treillis selon l'invention lors de son immersion en mer ;

- la figure 6 représente une structure support avec son caisson de flottaison 3 totalement immergé au fond de la mer ;

- la figure 7 représente le détail de la fixation avec joints d'étanchéité 5 des panneaux creux formant un deuxième caisson 6 sur la structure tubulaire, et

- la figure 8 représente une tour au fond de la mer après enlèvement des panneaux, la structure support en place supportant une éolienne.

Sur la figure 1, on décrit un premier mode de réalisation d'une tour treillis 1 selon l'invention de forme de pyramide tronquée, comprenant l'assemblage d'éléments tubulaires suivants.

Quatre assemblages tubulaires rectilignes inclinés la disposés symétriquement par rapport à un axe central vertical ZZ' formant ainsi les 4 arêtes de la pyramide. Chaque face de la pyramide tronquée formant ladite tour est constituée par, d'une part, deux tubes en élévation la adjacents et, d'autre part, par des tubes de jonctions lb, le assurant la liaison entre les tubes en élévation la adjacents. Les tubes de jonction entre deux tubes en élévation la comprennent des premiers tubes de jonction horizontaux le ainsi que des couples de deuxièmes tubes de jonction disposés en diagonale lb et s'entrecroisant en leur milieu. Sur les quatre faces, les différents tubes de jonction arrivent aux mêmes niveaux en hauteur entre les quatre faces.

Au sommet des quatre tubes en élévation la se trouve une plateforme supérieure ld fermant la pyramide tronquée et supportant une cavité tubulaire le, destinée à recevoir un pylône 5a d'une éolienne 5 (comme représenté figure 4). La cavité tubulaire le est elle-même supportée par des tubes de jonction inclinés lk assurant sa tenue sur la plateforme ld.

A la base des tubes en élévation la, des goussets externes lh assurent la jonction avec des tubes de guidage lf au sein desquels des pieux d'ancrage lg sont introduits pour ancrer la tour treillis 1 dans le sol au fond de la mer 11.

Sur la figure 1, on a représenté des panneaux latéraux 2a appliqués contre deux faces en élévation de la structure pyramidale 1, les panneaux 2a étant appliqués contre desdits tubes en élévation la et desdits tubes de jonction le, lb.

A la base de la tour 1 est appliqué un panneau inférieur 2c destiné à fermer le caisson 3 formé par les panneaux latéraux 2a, ledit caisson 3 peut être également fermé en partie supérieure par un panneau supérieur 2b. Au moins des panneaux latéraux 2a et/ou supérieur 2b peuvent comprendre au moins une vanne 2al, 2bl, permettant d'évacuer et/ou d'introduire de l'eau à l'intérieur du caisson de flottaison 3 formé par l'assemblage des panneaux 2a, 2b et 2c.

Sur la figure 2, on a représenté une variante de réalisation d'une tour treillis 1 selon l'invention, comprenant une partie inférieure 1-1 de forme parallélépipédique se prolongeant par une partie supérieure 1-2 de forme de pyramide tronquée qui comporte à son sommet une plateforme supérieure ld supportant une cavité tubulaire le de fixation du mat.

Dans le mode de réalisation de la figure 2, la tour treillis est fixée à sa base à une galette en béton pleine ou évidée 4 constituant une embase gravitaire apte à assurer l'ancrage de la tour treillis 1 au fond de la mer. Les panneaux 2a formant le caisson de flottaison 3 arrivent juste au niveau de la face supérieure 4a de la base gravitaire 4, ladite face supérieure 4a formant ainsi le panneau inférieur 2c dudit caisson de flottaison 3.

Sur la figure 3, on a représenté la fixation de panneaux 2 sur une tour treillis 1 à l'aide d'une grue 13 sur un quai 12 de port. La tour treillis est maintenue en surface en l'absence de ballastage du premier caisson 3 et de l'embase 4 qui est elle-même un deuxième caisson creux comme représenté sur les figures 3 et 4.

Sur la figure 4, après le remorquage de la tour reposant sur ledit deuxième caisson flottant de l'embase creuse jusqu'à l'aplomb de son site d'installation au fond de lamer, on réalise le ballastage de l'embase 4 creuse avec de l'eau avant le ballastage du premier caisson 3 que l'on remplit d'eau à l'aide d'un tuyau 8 relié à la vanne 2al et une pompe 9a à bord d'un navire d'assistance 9 pour effectuer la descente de la tour au fond de la mer.

Si l'embase 4 est pleine et massive, on peut, avant son remorquage en mer, immerger ladite embase à l'aide d'un dispositif de type ascenseur et d'appliquer les panneaux une fois la tour et son embase déposées au fond de la mer pour ensuite déballaster ledit premier caisson pour remettre la tour en flottaison avant son remorquage en mer jusqu'au site d'installation au fond de la mer.

Sur la figure 5, on a représenté la tour treillis 1 en immersion partielle du fait du remplissage partiel sur une hauteur hl du caisson de flottaison 3, permettant la descente de la tour treillis 1 jusqu'à son site d'installation au fond de la mer. Du fait que la hauteur hl d'eau à l'intérieur du caisson de flottaison 3 reste toujours inférieur à la hauteur d'eau h2 à l'extérieur d'une part et que les panneaux latéraux 2a sont toujours partiellement immergés, le différentiel de pression hydrostatique entre l'extérieur et l'intérieur du caisson assure une fixation assurant l'étanchéité du caisson de flottaison 3.

Pour ce faire, les panneaux 2a et 2b sont appliqués sur la structure tubulaire avec des joints d'étanchéité 5 intercalés entre les côtés latéraux des panneaux et les tubes la et respectivement tubes le comme représenté figure 7. D'autre part, des joints 5 non représentés peuvent être intercalés entre les tubes horizontaux le et le côté inférieur d'un premier panneau et entre le côté supérieur d'un deuxième panneau juxtaposé dessous ledit premier panneau, la taille des panneaux étant telle qu'il y ait toujours un tube de la structure tubulaire au niveau de la juxtaposition et jonction de deux panneaux. Alternativement. Alternativement, les panneaux peuvent s'emboiter les uns dans les autres aux niveaux de leurs bords adjacents de formes complémentaires formant rails et rainures en écrasant un joint dans une dite rainure. Pour descendre la tour treillis 1 jusqu'à ce que son embase 4 repose au fond de la mer comme représenté sur la figure 6, on augmente le volume d'eau 3b à l'intérieur du caisson 3 et on diminue le volume vide 3a du premier caisson de flottaison 3 progressivement comme montré figure 5. Une fois, la structure support 21 reposant au fond de la mer 11, on remplit entièrement d'eau le caisson de flottaison 3 pour supprimer le différentiel de pression hydrostatique et faciliter le démontage et la récupération en surface des panneaux latéraux 2a.

Les panneaux latéraux 2a peuvent être remplacés par des troisièmes caissons comme montré figure 7. Dans ce cas, on remplit progressivement les troisièmes caissons 6 d'eau pour la descente de la structure au fond de la mer et on les vides via les vannes 6a et tuyau 8 par pompage 9a depuis le navire 9 en surface pour les remonter en surface après leur démontage.

Sur la figure 8, le pylône 5a de l'éolienne 5 est adapté à la cavité tubulaire le au sommet de la tour 1, une fois les panneaux 2 démontés et remontés en surface à l'aide de moyens de grutage 9b à bord du navire 9 en surface 10.

A titre illustratif, l'éolienne selon l'invention comprend un pylône d'une hauteur de 5 à 150 m, de préférence au moins 100 m de hauteur, dont la paroi tubulaire présente un diamètre de plus de 2 à 10 m, plus particulièrement de 6 à 7 m. La tour comporte une structure parallélépipédique et/ou pyramidale à section carrée à sa base d'au moins 10 m, de préférence d'au moins 20 m de côté et s'élève à une hauteur H de 60 m. Le premier caisson de flottaison 3 s'élève sur une hauteur Hl représentant environ entre Vi et 1 de la hauteur H. A titre illustratif, pour un premier caisson s'étendant sensiblement sur toute la hauteur de la tour sur une hauteur Hl de 60m et une tour de 800T et une embase de 5000T une fois remplie d'eau, on remplit le premier caisson un compartiment de premier caisson de 12000m 3 à 50% pour installer la tour à 20m de profondeur. A titre d'exemple, l'éolienne offshore est constituée d'un moteur générateur de 300 à 500 T et d'un pylône d'environ 6 m de diamètre et environ 90 à 120 m de hauteur, pesant environ 300 à 400 T.