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Patent Searching and Data


Title:
LIGHTING AND/OR SIGNALING DEVICE FOR A MOTOR VEHICLE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/007386
Kind Code:
A1
Abstract:
A semiconductor light source (1) comprises at least one substrate (10) and a plurality of light-emitting rods (8) of submillimetre dimensions, which extend from a first face (16) of the substrate, said light-emitting rods being arranged into a plurality of groups the selective activation of which allows a plurality of light beams to be produced. According to the invention, at least two groups (40a,...40n) of rods are electrically connected together by a conductive bridge (42, 42') that is irreversibly modifiable, so that the irreversible modification of this conductive bridge irreversibly modifies the electrical dependency of the two groups with respect to each other.

Inventors:
ALBOU PIERRE (FR)
LE-CALVEZ GILLES (FR)
Application Number:
PCT/EP2017/066639
Publication Date:
January 11, 2018
Filing Date:
July 04, 2017
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Assignee:
VALEO VISION (FR)
International Classes:
H01L25/075; H01L23/525; H01L25/16; H01L27/15; H05B44/00; H01L33/08
Domestic Patent References:
WO2012156121A12012-11-22
WO2012144432A12012-10-26
Foreign References:
FR3030995A12016-06-24
DE102009047889A12011-03-31
US20030116773A12003-06-26
FR3023066A12016-01-01
DE102013104273A12014-10-30
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
SCHAFFNER, Jean (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Source de lumière (l) à semi-conducteur comprenant au moins un substrat (ΐθ) et une pluralité de bâtonnets électroluminescents (8) de dimensions submillimétriques qui s'étendent depuis une première face (l6) du substrat, lesdits bâtonnets électroluminescents étant agencés en plusieurs groupes dont l'activation sélective permet la réalisation d'une pluralité de faisceaux lumineux,

caractérisée en ce qu'au moins deux groupes (40a, ...40n) de bâtonnets sont reliés électriquement entre eux par un pont conducteur (42, 42') modifiable irréversiblement, de sorte que la modification irréversible de ce pont conducteur modifie irréversiblement la dépendance électrique des deux groupes l'un par rapport à l'autre.

2. Source de lumière selon la revendication 1, caractérisée en ce que les bâtonnets électroluminescents (8) sont répartis en une pluralité de groupes (40a, ...40n) de bâtonnets agencés en série et dont l'activation sélective permet la réalisation d'une pluralité de faisceaux lumineux, lesdits groupes de bâtonnets étant reliés deux à deux par un pont conducteur (42, 42') modifiable irréversiblement.

3. Source de lumière selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les bâtonnets électroluminescents (8) sont répartis en une pluralité de groupes (40a, ...40n) de bâtonnets agencés en série et dont l'activation sélective permet la réalisation d'une pluralité de faisceaux lumineux, au moins un groupe de bâtonnets (40e) pouvant être relié à une pluralité de groupes de bâtonnets (40c,40d) , respectivement à chacun des groupes de cette pluralité par l'intermédiaire d'un pont conducteur (42, 42') modifiable irréversiblement.

4. Source de lumière selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'une pluralité de groupes (40, 40a,...40n) de bâtonnets électroluminescents (8) agencés d'un côté d'une ligne de démarcation (36) sont reliés entre eux par des ponts conducteurs (42, 42') modifiables irréversiblement, tandis qu'un ensemble de bâtonnets (38) distinct et indépendant desdits groupes de bâtonnets est agencé de l'autre côté de la ligne de démarcation.

5. Source de lumière selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le ou les ponts conducteurs (42, 42') modifiables irréversiblement consistent en des dispositifs fusibles, configurés pour sauter au-delà d'une valeur seuil de courant.

6. Source de lumière selon la revendication précédente, caractérisée en ce qu'au moins un dispositif fusible consiste en un fil de zinc et/ou d'or.

7. Source de lumière selon la revendication précédente, caractérisée en ce que ledit fil présente un diamètre d'environ 30 micromètres.

8. Source de lumière selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le ou les ponts conducteurs (42, 42') modifiables irréversiblement consistent en des dispositifs anti-fusibles, configurés pour griller au-delà d'une valeur seuil de tension.

9. Source de lumière selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le ou les ponts connecteurs modifiables irréversiblement sont réalisés sur la première face (l6) du substrat (lo).

10. Source de lumière selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la face (14) opposée du substrat (lo) porte une plaque de circuits imprimés.

11. Dispositif d'éclairage et/ou de signalisation comprenant une source de lumière (l) selon une des revendications précédentes, ainsi qu'une optique de mise en forme (6) des rayons émis par la source de lumière pour l'émission d'un faisceau lumineux en debors du dispositif.

12. Dispositif d'éclairage et/ou de signalisation selon la revendication 11, caractérisé en ce que la source de lumière (l) comporte une pluralité de bâtonnets électroluminescents (8) reliés électriquement de manière à former des groupes adressables sélectivement, cbacun desdits groupes étant configurés pour former un pixel dudit faisceau lumineux, le nombre et la forme desdits pixels pouvant cbanger après modification irréversible du ou des ponts conducteurs (42, 42').

13. Procédé de fabrication de la source de lumière selon l'une des revendications 1 à 10, au cours duquel on empile différentes coucbes pour former le substrat (lo) à partir duquel on fait croître les bâtonnets électroluminescents (8), au moins une coucbe d'extrémité de l'empilement consistant en un masque d'interconnexion électrique (34) des bâtonnets comportant un ou plusieurs ponts conducteurs (42, 42') modifiables irréversiblement, et au cours duquel, préalablement à la connexion d'une plaque de circuits imprimés sur une face (14) du substrat tournée à l'opposé des bâtonnets électroluminescents, on applique sur le masque d'interconnexion un connecteur approprié pour faire correspondre au moins un desdits ponts conducteurs du masque avec un élément conducteur du connecteur.

Description:
DISPOSITIF D'ECLAIRAGE ET/OU DE SIGNALISATION POUR

VEHICULE AUTOMOBILE

L'invention a trait au domaine de l'éclairage et/ou de la signalisation, notamment pour véhicules automobiles. Elle concerne plus particulièrement une source de lumière et un dispositif lumineux, pour l'éclairage et/ou la signalisation d'un véhicule automobile, et comprenant une telle source de lumière et une optique de mise en forme des rayons lumineux émis par cette source.

Les véhicules automobiles sont équipés de divers projecteurs générant des faisceaux lumineux dédiés à des fonctions d'éclairage et/ou de signalisation spécifiques. De tels projecteurs comprennent classiquement un boîtier logeant un ou plusieurs modules optiques générateurs des faisceaux lumineux qui sont projetés hors du boîtier.

Un module optique pour projecteur automobile comprend dans sa généralité au moins une source lumineuse et des organes optiques, tels que des réflecteurs et/ou des guides de lumière, dirigeant la lumière produite par la (les) source (s) lumineuse(s) vers la paroi transparente à travers laquelle sont projetés les faisceaux lumineux générés par le module optique. La (les) source(s) lumineuse(s) est (sont) sélectivement activable(s) par des moyens de commande selon les besoins d'éclairage et/ou de signalisation du véhicule. La (les) source(s) lumineuse(s) et le système optique associé sont configurés pour réaliser des fonctions d'éclairage et/ou de signalisation du véhicule, pour la plupart réglementées. Dans le cadre de la présente invention, il est plus spécifiquement, mais non exclusivement, à prendre en considération la fonction d'éclairage Code, Route, la fonction de feu stop, la fonction de lanterne et la fonction d'éclairage diurne.

Le mode « Code » procure un éclairage plus limité de la route, mais offrant néanmoins une bonne visibilité, sans éblouir les autres usagers de la route, tandis que le mode « Route » permet d'éclairer fortement la route loin devant le véhicule.

Concernant la fonction de lanterne, un véhicule automobile est équipé aussi bien à l'arrière qu'à l'avant de projecteurs générateurs de faisceaux de type lanterne. La couleur des faisceaux lumineux projetés par les lanternes est prédéfinie conformément à la réglementation, et la source lumineuse produit à cet effet une lumière de couleur déterminée, couleur sensiblement rouge à l'arrière et blanche à l'avant.

Concernant la fonction d'éclairage diurne, un véhicule automobile est équipé à l'avant de projecteurs générateurs de feux diurnes, connus également sous la dénomination DRL d'après l'acronyme anglais « Daytime Running Light ». La fonction d'éclairage diurne est de signaler le véhicule dans des conditions de luminosité assimilées au plein jour. L'activation d'un feu diurne est opérée par un moyen automatique de commande, de sorte que le feu diurne est allumé en permanence dès lors que des feux d'éclairage Code ou Route équipant le véhicule sont éteints. En outre, les feux diurnes doivent être éteints lorsque les feux indicateurs de direction sont allumés, de manière à rendre plus visible les feux indicateurs de direction. La couleur des faisceaux lumineux projetés par les feux diurnes est prédéfinie conformément à la réglementation, et la source lumineuse produit à cet effet une lumière de couleur déterminée, couleur blanche notamment.

Dans ce contexte, il est apparu opportun d'intégrer dans un même projecteur différentes fonctions d'éclairage et/ou de signalisation telle qu'elles viennent d'être décrites. En effet, de telles dispositions permettent d'améliorer l'esthétique du véhicule en limitant l'encombrement de la face avant du véhicule par un cumul de projecteurs respectivement affectés des fonctions d'éclairage et/ou de signalisation spécifiques.

11 convient de noter qu'un véhicule peut être décliné en plusieurs gammes et qu'un véhicule d'entrée de gamme peut ne présenter qu'un nombre réduit de fonctions d'éclairage et/ou de signalisation dans un même projecteur par rapport à un véhicule haut de gamme. Cette variété offerte à l'utilisateur présente pour le constructeur automobile et pour l'équipementier concepteur de projecteurs d'éclairage et/ou de signalisation des coûts de fabrication importants puisque différents types de projecteurs doivent être prévus.

Les sources de lumière sont de plus en plus fréquemment constituées par des diodes électroluminescentes, notamment pour des avantages d'encombrement et d'autonomie par rapport à des sources de lumière classiques. L'utilisation de diodes électroluminescentes dans les modules lumineux a permis en outre aux acteurs du marché (fabricant d'automobiles et concepteur de dispositifs lumineux) d'apporter une touche créative à la conception de ces dispositifs, notamment par l'utilisation d'un nombre toujours plus grand de ces diodes électroluminescentes pour réaliser des effets optiques. Toutefois, leur application dans le contexte précédemment décrit ne permet pas de créer, pour l'observateur extérieur, un effet visuel selon lequel les différentes fonctions sont réalisées par une même source de lumière, puisqu'il conviendrait de prévoir une diode électroluminescente pour chacune des fonctions d'éclairage, et puisque ces différentes diodes sont espacées les unes des autres. La séparation entre les deux émetteurs est non négligeable, cette séparation pouvant par exemple représenter 8 à 12% de la taille de la puce, ce qui peut se traduire par une séparation angulaire entre les faisceaux produits par le même projecteur. Il conviendrait alors de requérir à l'utilisation d'optiques très 'mélangeuses', par exemple des collecteurs elliptiques et/ou des guides de lumière, c'est-à-dire des optiques qui modifient fortement les rayons lumineux émis par les sources de lumière pour les mixer, afin que la plage lumineuse générée par chacune des zones soit à elle seule perçue comme continue.

L'invention vise à proposer une alternative à l'utilisation de diodes électroluminescentes telle qu'elle vient d'être présentée. Dans ce contexte, l'invention a pour objet une source de lumière à semi-conducteur comprenant au moins un substrat et une pluralité de bâtonnets électroluminescents de dimensions submillimétriques qui s'étendent depuis une première face du substrat, lesdits bâtonnets électroluminescents étant agencés en plusieurs groupes dont l'activation sélective permet la réalisation d'une pluralité de faisceaux lumineux. Au moins deux groupes de bâtonnets sont reliés électriquement entre eux par un pont conducteur modifiable irréversiblement, de sorte que la modification irréversible de ce pont conducteur modifie irréversiblement la dépendance électrique des deux groupes l'un par rapport à l'autre.

En d'autres termes, un pont conducteur est disposé entre deux groupes activables sélectivement avec un état initial qui permet ou interdit la connexion électrique entre ces deux groupes. Lorsque la connexion électrique est permise, c'est-à-dire que le pont conducteur est dans un état actif, les deux groupes ne sont plus activables sélectivement, c'est-à-dire que l'activation de l'un entraîne l'activation de l'autre. A l'inverse, lorsque le pont conducteur est dans un état passif, aucune connexion électrique n'est permise entre les deux groupes et ils sont désormais activables sélectivement, indépendamment l'un de l'autre. Le pont conducteur est particulier en ce qu'il peut changer une fois d'état, pour passer soit de son état actif d'origine à un état passif dans lequel il participe à l'indépendance des groupes de bâtonnets et donc à la réalisation d'un faisceau lumineux complexe, soit de son état passif d'origine à un état actif dans lequel il participe à regrouper les bâtonnets en un ensemble activable simultanément.

Selon une caractéristique de l'invention, où les bâtonnets électroluminescents sont répartis en une pluralité de groupes de bâtonnets agencés en série et dont l'activation sélective permet la réalisation d'une pluralité de faisceaux lumineux, on peut prévoir que lesdits groupes de bâtonnets sont reliés deux à deux par un pont conducteur modifiable irréversiblement.

On peut également prévoir qu'au moins un groupe de bâtonnets peut être relié à une pluralité de groupes de bâtonnets, respectivement à chacun des groupes de cette pluralité par l'intermédiaire d'un pont conducteur modifiable irréversiblement. Selon un agencement particulier de la source de lumière selon l'invention, plusieurs groupes de bâtonnets agencés d'un côté d'une ligne de démarcation sont reliés entre eux par des ponts conducteurs modifiables irréversiblement, tandis qu'un ensemble de bâtonnets distinct et indépendant desdits groupes de bâtonnets est agencé de l'autre côté de la ligne de démarcation.

On peut ainsi imposer la présence de deux groupes activables sélectivement quel que soit l'utilisation de la source de lumière, notamment pour, dans le cadre d'une application dans un feu de véhicule automobile, la réalisation de fonctions de feu de croisement et de feu de route.

Selon un premier mode de réalisation, le ou les ponts conducteurs modifiables irréversiblement consistent en des dispositifs fusibles, configurés pour sauter au-delà d'une valeur seuil de courant. En deçà de cette valeur seuil, les fusibles jouent leur rôle de conducteur entre les groupes de bâtonnets qu'ils relient, de sorte que la commande en alimentation des bâtonnets d'un premier groupe permet l'alimentation d'un deuxième groupe relié par ce fusible, tandis qu'au-dessus de cette valeur seuil, les fusibles sautent de sorte que les premiers et deuxièmes groupes de bâtonnets sont isolés électriquement et ne sont activables que sélectivement.

Au moins un dispositif fusible peut consister en un fil de zinc et/ou d'or. Ce fil peut à titre d'exemple présenter un diamètre d'environ 30 micromètres. On réalise ainsi une liaison initiale simple, de type câblage par fil ou pontage connu également sous la dénomination anglaise de « wire-bonding », étant entendu que le « wire-bonding » consiste en un câblage par fil, ou pont, soudé entre deux plots de connexion prévus à cet usage, ici pour chacun des groupes de bâtonnets à relier. On applique ensuite un courant suffisamment fort, à titre d'exemple de lA pour le diamètre donné de fil de 30 micromètres, qui suffit à faire griller thermiquement le fil.

Selon un deuxième mode de réalisation, le ou les ponts conducteurs modifiables irréversiblement peuvent consister en des dispositifs anti-fusibles, configurés pour griller au- delà d'une valeur seuil de tension. En deçà de cette valeur seuil, les anti-fusibles participent à l'isolation des groupes de bâtonnets entre lesquels ils sont disposés, de sorte que les premier et deuxième groupes de bâtonnets correspondants sont activables sélectivement, tandis qu'au- dessus de cette valeur seuil, les anti-fusibles grillent de sorte que le semi-conducteur devient définitivement conducteur en rendant unitaire électriquement les premiers et deuxièmes groupes de bâtonnets. Quel que soit le mode de réalisation choisi pour obtenir ces ponts conducteurs modifiables irréversiblement, ceux-ci peuvent être réalisés sur l'une ou l'autre des faces du substrat. Dans le cas où les ponts conducteurs sont réalisés sur la première face du substrat, en saillie de laquelle s'étendent les bâtonnets électroluminescents, la face du substrat opposée à cette première face peut porter une plaque de circuits imprimés.

On pourra prévoir que la source de lumière à semi-conducteur comprenant une pluralité de bâtonnets électroluminescents de dimensions submillimétriques comporte en outre une couche d'un matériau polymère dans laquelle les bâtonnets sont au moins partiellement noyés ; ce matériau polymère peut être à base de silicone, étant entendu que le matériau polymère est à base de silicone dès lors qu'il comporte majoritairement du silicone, par exemple au moins 50% et dans la pratique environ 99%. La couche de matériau polymère peut comprendre un luminophore ou une pluralité de luminophores excités par la lumière générée par au moins un de la pluralité de bâtonnets. On entend par luminophore, ou convertisseur de lumière, et par exemple un phosphore, la présence d'au moins un matériau luminescent conçu pour absorber au moins une partie d'au moins une lumière d'excitation émise par une source lumineuse et pour convertir au moins une partie de ladite lumière d'excitation absorbée en une lumière d'émission ayant une longueur d'onde différente de celle de la lumière d'excitation. Ce luminophore, ou cette pluralité de luminophores, peut être au moins partiellement noyé dans le polymère ou bien disposé en surface de la couche de matériau polymère. Dans le cas où le ou les ponts conducteurs modifiables irréversiblement sont agencés sur la face supérieure du substrat, c'est-à-dire la face à partir de laquelle s'étendent les bâtonnets électroluminescents, la couche de matériau polymère participe aussi à noyer ces ponts conducteurs, étant entendu qu'ils sont placés dans leur état final, après modification ou non, avant d'être recouverts par la couche de matériau polymère.

L'ensemble des bâtonnets électroluminescents peut s'étendre à partir d'un même substrat, et ces bâtonnets peuvent notamment être formés directement sur ce substrat. On peut prévoir que le substrat soit à base de Silicium ou de carbure de silicium. On comprend que le substrat est à base de silicium dès lors qu'il comporte majoritairement du silicium, par exemple au moins 50% et dans la pratique environ 99%.

Selon des caractéristiques propres à la constitution des bâtonnets électroluminescents et à la disposition de ces bâtonnets électroluminescents sur le substrat, on pourra prévoir que, chaque caractéristique pouvant être prise seule ou en combinaison avec les autres : - chaque bâtonnet présente une forme générale cylindrique, notamment de section polygonale ; on pourra prévoir que chaque bâtonnet ait la même forme générale, et notamment une forme hexagonale ;

- les bâtonnets sont chacun délimités par une face terminale et par une paroi circonférentielle qui s'étend le long d'un axe longitudinal du bâtonnet définissant sa hauteur, la lumière étant émise au moins à partir de la paroi circonférentielle ; cette lumière pourrait également être émise par la face terminale ;

- chaque bâtonnet peut présenter une face terminale qui est sensiblement perpendiculaire à la paroi circonférentielle, et dans différentes variantes, on peut prévoir que cette face terminale est sensiblement plane ou bombée, ou pointue, en son centre ;

- les bâtonnets sont agencés en matrice à deux dimensions, que cette matrice soit régulière, avec un espacement constant entre deux bâtonnets successifs d'un alignement donné, ou que les bâtonnets soient disposés en quinconce ; on comprend que dans ce cas de figure de matrice à deux dimensions, les bâtonnets sont considérés comme disposés en rangées ;

- la hauteur d'un bâtonnet est comprise entre 1 et 10 micromètres ;

- la plus grande dimension de la face terminale est inférieure à 2 micromètres ;

- la distance qui sépare deux bâtonnets immédiatement adjacents est au minimum égale à 2 micromètres, et au maximum égale à 100 micromètres. Tel que cela a été évoqué précédemment, l'invention concerne en outre un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation comprenant une source de lumière tel que décrit ci-dessus, ainsi qu'une optique de mise en forme des rayons émis par la source de lumière pour l'émission d'un faisceau lumineux en dehors du dispositif.

Par optique de mise en forme, on entend des moyens permettant de changer la direction d'au moins une partie des rayons lumineux. Cette optique de mise en forme peut consister en un ou plusieurs réflecteurs, ou bien en une ou plusieurs lentilles et/ou microlentilles, potentiellement agencées en réseau.ou encore en une combinaison de ces deux possibilités. L'optique de mise en forme pourra être agencée pour présenter un foyer source non centré sur la source de lumière. Ceci permet notamment d'émettre une image qui parait continue, en imagerie directe, sans nécessiter de prévoir un système devant modifier l'image source avant d'être émise. Ainsi, on applique au domaine automobile une technologie consistant à réaliser la zone émettrice de lumière par une forêt de bâtonnets électroluminescents que l'on fait croître sur un substrat, pour réaliser une topologie en trois dimensions. On comprend que cette topologie en trois dimensions présente l'avantage de multiplier la surface d'émission lumineuse par rapport aux diodes électroluminescentes connues jusque-là dans le domaine de l'automobile, à savoir des diodes sensiblement planes. De la sorte, il est possible de fournir à moindre coût de revient une lumière blanche très lumineuse.

La source de lumière peut comporter une pluralité de bâtonnets reliés électriquement de manière à former des groupes adressables sélectivement, chacun desdits groupes étant configurés pour former un pixel dudit faisceau lumineux, le nombre et la forme desdits pixels pouvant changer après modification irréversible du ou des ponts conducteurs.

Le dispositif prend ainsi place aussi bien dans un projecteur avant que dans un feu arrière de véhicule automobile.

L'invention concerne également un procédé de fabrication de la source de lumière tel que présenté ci-dessus, au cours duquel on empile différentes couches pour former le substrat à partir duquel on fait croître les bâtonnets électroluminescents, au moins une couche d'extrémité de l'empilement consistant en un masque d'interconnexion électrique des bâtonnets comportant un ou plusieurs ponts conducteurs modifiables irréversiblement, et au cours duquel, préalablement à la connexion d'une carte de circuits imprimés sur une face inférieure du substrat, tournée à l'opposé des bâtonnets électroluminescents, on applique sur le masque d'interconnexion un connecteur approprié pour faire correspondre au moins un desdits ponts conducteurs du masque avec un élément conducteur du connecteur.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à l'aide de la description et des dessins parmi lesquels :

- la figure 1 est une vue en coupe d'un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation selon l'invention, dans lequel on a illustré des rayons lumineux émis par une source de lumière à semi-conducteur selon l'invention en direction d'une optique de mise en forme ;

la figure 2 est une représentation schématique en perspective de la source de lumière à semi-conducteur de la figure 1, comportant une pluralité de bâtonnets s'étendant en saillie d'un substrat, et dans laquelle on a rendu visible en coupe une rangée de bâtonnets électroluminescents ; et la figure 3 est une vue de dessous d'une source de lumière selon un mode de réalisation de l'invention, dans laquelle des ponts conducteurs modifiables irréversiblement sont agencés entre des groupes de bâtonnets sur une face inférieure du substrat.

Un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation d'un véhicule automobile comporte une source de lumière 1, notamment logée dans un boîtier 2 fermé par une glace 4 et qui définit un volume interne de réception de ce dispositif émetteur. La source de lumière est associée à une optique de mise en forme 6 d'une partie au moins une partie des rayons lumineux émis par la source à semi-conducteur. Tel que cela a pu être précisé précédemment, l'optique de mise en forme change une direction d'au moins une partie des rayons lumineux émis par la source.

La source de lumière 1 est une source à semi-conducteur, comprenant des bâtonnets électroluminescents de dimensions submillimétriques, c'est-à-dire des sources à semiconducteur en trois dimensions tel que cela sera exposé ci-après, contrairement aux sources classiques en deux dimensions, assimilées à des sources sensiblement planes du fait de leur épaisseur de l'ordre de quelques nanomètres alors qu'une source à bâtonnets électroluminescents présente une hauteur au moins égale au micromètre.

La source de lumière 1 comprend une pluralité de bâtonnets électroluminescents 8 de dimensions submillimétriques, que l'on appellera par la suite bâtonnets électroluminescents. Ces bâtonnets électroluminescents 8 prennent naissance sur un même substrat 10. Chaque bâtonnet électroluminescent s'étend perpendiculairement, ou sensiblement perpendiculairement, en saillie du substrat, ici réalisé à base de silicium, d'autres matériaux comme du carbure de silicium pouvant être utilisés sans sortir du contexte de l'invention. Dans le cas illustré, la croissance des bâtonnets est réalisée par utilisation de nitrure de gallium (GaN), mais il sera compris que d'autres matériaux pourraient être utilisés sans sortir du contexte de l'invention, et notamment les bâtonnets électroluminescents pourraient être réalisés à partir d'un alliage de nitrure d'aluminium et de gallium (AlGaN), ou à partir d'un alliage d'aluminium, d'indium et de nitrure de gallium (AllnGaN).

Sur la figure 2, le substrat 10 présente une face inférieure 12, sur laquelle est rapportée une première électrode 14, et une face supérieure 16, en saillie de laquelle s'étendent les bâtonnets électroluminescents 8 et sur laquelle est rapportée une deuxième électrode 18. Différentes couches de matériaux sont superposées de part et d'autre du substrat, notamment après la croissance des bâtonnets électroluminescents depuis le substrat ici obtenue par une approche ascendante. Parmi ces différentes couches, on peut trouver un masque d'interconnexion, formé d'au moins une couche de matériau conducteur électriquement, afin de permettre l'alimentation électrique des bâtonnets. Cette couche est gravée de manière à relier entre eux les bâtonnets, l'allumage de ces bâtonnets pouvant alors être commandé simultanément par un module de commande ici non représenté. On pourra prévoir qu'au moins deux bâtonnets électroluminescents ou au moins deux groupes de bâtonnets électroluminescents de la source de lumière à semi-conducteur 1 sont agencés pour être allumés de manière distincte par l'intermédiaire d'un système de contrôle de l'allumage.

Les bâtonnets électroluminescents de dimensions submillimétriques s'étirent depuis le substrat et comportent, tel que cela est visible sur la figure 4, chacun un noyau 19 en nitrure de gallium, autour duquel sont disposés des puits quantiques 20 formés par une superposition radiale de couches de matériaux différents, ici du nitrure de gallium et du nitrure de gallium- indium, et une coque 21 entourant les puits quantiques également réalisé en nitrure de gallium.

Chaque bâtonnet s'étend selon un axe longitudinal 22 définissant sa hauteur, la base de chaque bâtonnet étant disposée dans un plan 24 de la face supérieure 16 du substrat 10.

Les bâtonnets électroluminescents 8 de la source de lumière à semi-conducteur présentent avantageusement la même forme. Ces bâtonnets sont chacun délimités par une face terminale 26 et par une paroi circonférentielle 28 qui s'étend le long de l'axe longitudinal. Lorsque les bâtonnets électroluminescents sont dopés et font l'objet d'une polarisation, la lumière résultante en sortie de la source à semi-conducteur est émise principalement à partir de la paroi circonférentielle 28, étant entendu que l'on peut prévoir que des rayons lumineux sortent également, au moins en petite quantité, à partir de la face terminale 26. Il en résulte que chaque bâtonnet agit comme une unique diode électroluminescente et que la densité des bâtonnets électroluminescents 8 améliore le rendement lumineux de cette source à semi- conducteur.

La paroi circonférentielle 28 d'un bâtonnet 8, correspondant à la coquille de nitrure de gallium, est recouverte par une couche d'oxyde conducteur transparent (OCT) 29 qui forme l'anode de chaque bâtonnet complémentaire à la cathode formée par le substrat. Cette paroi circonférentielle 28 s'étend le long de l'axe longitudinal 22 depuis le substrat 10 jusqu'à la face terminale 26, la distance de la face terminale 26 à la face supérieure 16 du substrat, depuis laquelle prennent naissance les bâtonnets électroluminescents 8, définissant la hauteur de chaque bâtonnet. A titre d'exemple, on prévoit que la hauteur d'un bâtonnet électroluminescent 8 est comprise entre 1 et 10 micromètres, tandis que l'on prévoit que la plus grande dimension transversale de la face terminale, perpendiculairement à l'axe longitudinal 22 du bâtonnet électroluminescent concerné, soit inférieure à 2 micromètres. On pourra également prévoir de définir la surface d'un bâtonnet, dans un plan de coupe perpendiculaire à cet axe longitudinal 22, dans une plage de valeurs déterminées, et notamment entre 1.96 et 4 micromètres carré.

Ces dimensions, données à titre d'exemple non limitatif, permettent notamment de démarquer une source de lumière à semi-conducteur comprenant des bâtonnets électroluminescent d'une source de lumière des sources à diodes sensiblement planes telle qu'utilisée précédemment. On comprend que lors de la formation des bâtonnets 8, la hauteur peut être modifiée d'une source de lumière à l'autre, de manière à accroître la luminance de la source de lumière à semi-conducteur lorsque la hauteur est augmentée. La hauteur des bâtonnets peut également être modifiée au sein d'une unique source de lumière, de sorte qu'un groupe de bâtonnets peut avoir une hauteur, ou des hauteurs, différentes d'un autre groupe de bâtonnets, ces deux groupes étant constitutifs de la source de lumière à semi-conducteur comprenant des bâtonnets électroluminescents de dimensions submillimétriques.

La forme des bâtonnets électroluminescents 8 peut également varier d'un dispositif à l'autre, notamment sur la section des bâtonnets et sur la forme de la face terminale 26. Il a été illustré sur la figure 2 des bâtonnets électroluminescents présentant une forme générale cylindrique, et notamment de section polygonale, ici plus particulièrement hexagonale. On comprend qu'il importe que de la lumière puisse être émise à travers la paroi circonférentielle, que celle-ci présente une forme polygonale ou circulaire par exemple.

Par ailleurs, la face terminale 26 peut présenter une forme sensiblement plane et perpendiculaire à la paroi circonférentielle, de sorte qu'elle s'étend sensiblement parallèlement à la face supérieure 16 du substrat 10, tel que cela est illustré sur la figure 2, ou bien elle peut présenter une forme bombée ou en pointe en son centre, de manière à multiplier les directions d'émission de la lumière sortant de cette face terminale.

Sur la figure 2, les bâtonnets électroluminescents 8 sont agencés en matrice à deux dimensions. Cet agencement pourrait être tel que les bâtonnets électroluminescents soient agencés en quinconce. L'invention couvre d'autres répartitions des bâtonnets, avec notamment des densités de bâtonnets qui peuvent être variables d'une source de lumière à l'autre, et qui peuvent être variables selon différentes zones d'une même source de lumière. Le nombre de bâtonnets électroluminescents 8 s'étendant en saillie du substrat 10 peut varier d'un dispositif à l'autre, notamment pour augmenter la densité lumineuse de la source de lumière, mais on convient qu'une distance de séparation, c'est-à-dire une distance mesurée entre deux axes longitudinaux de bâtonnets électroluminescents adjacents, doit être au minimum égale à 2 micromètres, afin que la lumière émise par la paroi circonférentielle 28 de chaque bâtonnet électroluminescent 8 puisse sortir de la matrice de bâtonnets. Par ailleurs, on prévoit que ces distances de séparation ne soient pas supérieures à 100 micromètres.

La source de lumière 1 peut comporter en outre une couche, ici non représentée, d'un matériau polymère dans laquelle des bâtonnets électroluminescents 8 sont au moins partiellement noyés. La couche de matériau polymère peut ainsi s'étendre sur toute l'étendue du substrat ou seulement autour d'un groupe déterminé de bâtonnets électroluminescents en protégeant les bâtonnets électroluminescents 8 sans gêner la diffusion des rayons lumineux. En outre, il est possible d'intégrer dans cette couche de matériau polymère des moyens de conversion de longueur d'onde, et par exemple des luminophores, aptes à absorber au moins une partie des rayons émis par l'un des bâtonnets et à convertir au moins une partie de ladite lumière d'excitation absorbée en une lumière d'émission ayant une longueur d'onde différente de celle de la lumière d'excitation. On pourra prévoir indifféremment que les moyens de conversion de longueur d'onde sont noyés dans la masse du matériau polymère, ou bien qu'ils sont disposés en surface de la couche de ce matériau polymère.

La source de lumière 1 comporte ici une forme rectangulaire, mais on comprendra qu'il peut présenter sans sortir du contexte de l'invention d'autres formes générales, et notamment une forme de parallélogramme.

Dans le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation selon l'invention, tel qu'illustré sur la figure 3, l'optique de mise en forme 6 consiste en une lentille 30 qui dévie les rayons émis par la source de lumière disposée au foyer objet de la lentille pour former un faisceau à l'infini réglementaire, c'est-à-dire qui respecte la grille photométrique de tel ou tel faisceau d'éclairage et/ou de signalisation. Un collecteur 32 peut être prévu entre la source de lumière 1 et la lentille 30 pour dévier les rayons en direction de la lentille, étant entendu que la forme en trois dimensions de la source de lumière à semi-conducteur selon l'invention génère des émissions de rayons lumineux dans différentes directions. On va maintenant décrire les moyens mis en œuvre dans l'invention pour permettre de réaliser, avec une source de lumière de fabrication standard, une pluralité de sources de lumière différentes, spécifiques à une réalisation d'une ou plusieurs fonctions d'éclairage et/ou de signalisation déterminées. Sur la figure 3, on a illustré un exemple de masque d'interconnexion qui permet de piloter sélectivement une pluralité de groupes de bâtonnets, répartis de part et d'autre d'une ligne de démarcation 36 de la façon suivante : un premier groupe 38 de bâtonnets électroluminescents pour la réalisation d'une fonction de feux de croisement et un deuxième groupe 40 de bâtonnets pour la réalisation d'une fonction de feux complémentaires aux feux de croisement pour former un feu de Route, ce deuxième groupe étant agencé en une pluralité de sous-groupes 40a, ..,n, ici au nombre de cinq, disposés en série le long de la ligne de démarcation 36.

La ligne de démarcation peut être obtenue par la réalisation physique d'un muret s'étendant en saillie du substrat, mais elle est en premier lieu réalisée par le câblage déterminé de tel ou tel bâtonnet électroluminescent 8 entre eux.

Le premier groupe 38 et le deuxième groupe 40 de bâtonnets, disposés d'un côté et de l'autre de la ligne de démarcation 36, sont définis notamment par un raccordement électrique distinct, qui permet une commande sélective du premier groupe de bâtonnets par rapport au deuxième groupe de bâtonnets, et les sous-groupes de bâtonnets du deuxième groupe peuvent être entre eux activables sélectivement, c'est-à-dire que des bâtonnets du deuxième groupe peuvent être commandés indépendamment d'autres bâtonnets du deuxième groupe.

Entre certain des sous-groupes de bâtonnets du deuxième groupe, on a disposé des ponts conducteurs 42 modifiables irréversiblement, qui permettent respectivement de relier électriquement entre eux deux sous-groupes, chaque pont conducteur s'étendant entre deux points de contact électrique 44 agencés respectivement sur l'un et l'autre des sous-groupes. Dans l'état standard de la source de lumière à bâtonnets électroluminescents, une pluralité de groupes ou sous-groupes de bâtonnets sont formés, et au moins un pont conducteur est agencé entre deux de ces groupes ou sous-groupes, de manière à pouvoir modifier la connexion électrique entre eux par rapport à l'état standard de la source de lumière, c'est-à- dire de manière à pouvoir rendre électriquement dépendant les groupes ou sous-groupes alors qu'ils sont à l'origine isolés électriquement par la présence d'un anti-fusible, ou bien à l'inverse de manière à pouvoir rendre électriquement indépendant les groupes ou sous- groupes alors qu'ils sont à l'origine reliées électriquement par la présence d'un fusible. Le changement d'état d'un pont conducteur modifie irréversiblement la dépendance électrique l'un par rapport à l'autre des deux groupes reliés par ce pont.

Sur la figure 3, on a illustré aussi bien des ponts conducteurs 42 qui relient deux sous-groupes de bâtonnets successifs et directement voisins qu'un pont conducteur 42' qui relie deux sous-groupes non directement voisins. De la sorte, on peut observer qu'un sous- groupe 40e est relié électriquement à plusieurs sous-groupes de bâtonnets 40c, 40d, respectivement à chacun de ces sous-groupes par l'intermédiaire d'un pont conducteur modifiable irréversiblement.

Les ponts conducteurs modifiables irréversiblement consistent ici en des dispositifs fusibles, configurés pour sauter au-delà d'une valeur seuil de courant. Dans leur état d'origine, ils ont pour fonction de laisser passer le courant entre deux groupes ou sous-groupes qu'ils relient électriquement, de manière à regrouper les différents bâtonnets pour qu'ils puissent être activés ensemble. Ceci est notamment utile dans le cas de véhicule d'entrée de gamme, où moins de fonctionnalités d'éclairage et/ou de signalisation sont disponibles. Le câblage est alors simplifié avec un câble d'alimentation desservant l'ensemble des bâtonnets.

Lorsque cette source de lumière doit être utilisée pour un véhicule haut de gamme, où chacune des fonctionnalités disponibles grâce au découpage des bâtonnets électroluminescents doit pouvoir être mise en œuvre indépendamment des autres, on cherche à recréer le découpage des bâtonnets en faisant sauter les fusibles. Les groupes ou sous-groupe de bâtonnets reliés par le fusible deviennent alors indépendants électriquement les uns des autres et ces groupes ou sous-groupes doivent alors être activés sélectivement, par un câblage approprié.

Au moins un dispositif fusible consiste en un fil métallique, de type zinc et/ou de type or, étant entendu que ce fil présente un diamètre d'environ 30 micromètres.

Ces dispositifs fusibles sont réalisés sur la première face du substrat, à savoir la face à partir de laquelle s'étendent les bâtonnets électroluminescents, tandis que la face opposée du substrat porte une plaque de circuits imprimés.

Afin de commander l'activation des différents bâtonnets et permettre de générer la forme du faisceau d'éclairage et/ou de signalisation souhaité, le dispositif d'éclairage et/ou de signalisation comporte des moyens de calcul d'une instruction de commande adéquate de l'allumage des bâtonnets, ainsi que des moyens de commande configurés pour formater et transmettre les instructions de commande aux différents bâtonnets à piloter.

Les moyens de calcul sont configurés pour générer une instruction de commande en réponse à des informations relatives notamment à l'environnement autour du véhicule, et par exemple relatives aux conditions de circulation et la présence d'un véhicule à ne pas éblouir devant le véhicule, ou par exemple relatives aux conditions météorologiques et la présence de pluie qui incite à concentrer le faisceau projeté plus proche du véhicule. On comprend que la source de lumière fabriquée de façon standard pourra comporter une pluralité de sous-groupes susceptibles d'être activables sélectivement, c'est-à-dire de permettre un faisceau lumineux multi-fonctions, dans une version haut de gamme, tout ou partie de ces sous-groupes étant reliés entre eux dans une version bas de gamme, de manière à simplifier les instructions de commande et le nombre de fils électriques nécessaires au raccordement.

On pourra prévoir une variante de réalisation qui se distingue de ce qui a été décrit précédemment notamment dans la disposition des ponts conducteurs modifiables irréversiblement. Dans cette variante, les ponts sont désormais disposés du côté de la face supérieure du substrat. Si cette disposition peut rendre plus difficile la transformation des ponts conducteurs lorsque celle-ci est nécessaire, du fait de la présence des bâtonnets électroluminescents qui complique l'application sur le substrat des moyens servant à réaliser cette modification, il est par contre avantageux que la face inférieure du substrat ne soit pas encombrée de ces ponts conducteurs. Ainsi, on ne gêne pas le soudage d'une carte de circuit imprimés sur le substrat du côté de cette face inférieure, une telle carte pouvant notamment être implantée pour le pilotage des bâtonnets sur les véhicules haut de gamme.

Dans une autre variante, on peut prévoir que le ou les ponts conducteurs modifiables irréversiblement consistent en des dispositifs anti-fusibles, configurés pour griller au-delà d'une valeur seuil de tension. Dans ce cas, dans leur état d'origine, ils ont pour fonction de bloquer le courant entre deux groupes ou sous-groupes qu'ils relient, de manière à imposer une activation sélective si une telle source est appliquée en l'état dans un véhicule automobile. Lorsque l'on souhaite appliquer cette source de lumière dans un véhicule d'entrée de gamme, sans activation sélective des bâtonnets, on cherche à annuler l'effet du découpage initial des bâtonnets en rendant actifs les anti-fusibles. A titre d'exemple, ces anti-fusibles consistent en des composants à semi-conducteurs que l'on rend définitivement conducteurs électriquement par l'application d'une forte tension venant griller ces composants. Les groupes ou sous- groupe de bâtonnets reliés par le fusible deviennent alors connectés électriquement les uns aux autres et ces groupes ou sous-groupes ne sont alors activables que simultanément, par un câblage simplifié.

On va maintenant décrire un procédé de fabrication et un procédé d'utilisation d'une source de lumière selon l'invention.

On réalise dans un premier temps une source de lumière standard, susceptible d'être utilisée, avant transformation irréversible, pour n'importe quel type de véhicule, c'est-à-dire ici pour tel ou tel véhicule équipé de n'importe quelles fonctions d'éclairage et/ou de signalisation.

La source de lumière standard est obtenue par l'empilement de différentes couches les unes sur les autres pour former le substrat à partir duquel on fait croître les bâtonnets électroluminescents. Lors de l'obtention par couches de ce substrat, on forme une couche d'extrémité de l'empilement avec un masque d'interconnexion électrique des bâtonnets. Ce masque d'interconnexion consiste en un réseau déterminé de connexions électrique séparant en différents ensembles, groupes ou sous-groupes, les bâtonnets électroluminescents en saillie du substrat. A ce stade, on répartit les bâtonnets en autant d'ensembles que nécessaire pour réaliser chacune des fonctions d'éclairage et/ou de signalisation. A titre d'exemple, on définit une ligne de démarcation et on connecte distinctement les bâtonnets d'un premier groupe agencé d'un côté de cette ligne de démarcation et les bâtonnets d'un deuxième groupe agencé de l'autre côté. Dans chacun de ces groupes, on prévoit des regroupements de bâtonnets en sous-groupe. Dans l'exemple illustré sur la figure 3, on a ainsi prévu une connexion électrique telle que les bâtonnets du deuxième groupe sont agencés en cinq sous-groupes. Dans une version haut de gamme, on souhaite pouvoir allumer distinctement chacun de sous-groupes, afin notamment de pouvoir allumer l'ensemble des sous-groupes lorsqu'aucun véhicule n'est détecté sur la scène de route, et de pouvoir à la demande éteindre les bâtonnets correspondants à un sous-groupe lorsque l'on veut éviter d'éblouir un véhicule. Dans une version d'entrée de gamme, où le module de commande n'est pas configuré pour gérer ce type de faisceau adaptatif, on souhaite uniquement allumer simultanément toutes les sources de ce deuxième groupe, sans avoir à multiplier les fils de connexion pour alimenter différents ensembles de bâtonnets.

On dispose alors un ou plusieurs ponts conducteurs modifiables irréversiblement entre au moins deux groupes ou sous-groupes de bâtonnets. Notamment, on peut poser sur ce masque d'interconnexion des dispositifs fusibles ou anti-fusibles, et le choix de tel ou tel type dispositif sur la source de lumière standard pourra être fonction du nombre de véhicule d'entrée de gamme ou de haut de gamme prévu pour ce type de véhicule.

Dans le cas où les ponts conducteurs sont disposés sur la première face du substrat, c'est-à-dire celle à partir de laquelle les bâtonnets s'étendent, les ponts pourront être modifiés irréversiblement depuis la face opposée en augmentant localement la température dans les zones surplombées par les ponts conducteurs à modifier. La modification irréversible pourra également, à titre de variante non exhaustive, être réalisée depuis la première face du substrat, avant le dépôt de la couche de protection des bâtonnets.

On obtient ainsi une source de lumière standard que l'on peut envisager d'utiliser aussi bien pour une application dans un véhicule haut de gamme, c'est-à-dire un véhicule avec une pluralité de fonctions d'éclairage et/ou de signalisation, que pour une application dans un véhicule d'entrée de gamme.

Pour une application dans un véhicule haut de gamme, on souhaite confirmer la séparation des bâtonnets en groupes et sous-groupes prévue par le masque d'interconnexion, et on procède de sorte que les ponts conducteurs interdisent la connexion électrique entre les groupes ou sous-groupes qu'ils relient. Si ces ponts conducteurs consistent en des dispositifs anti-fusibles, c'est-à-dire en des dispositifs qui dans leur état d'origine ne permettent pas cette connexion électrique, on les laisse dans leur état d'origine. Si par contre ces ponts conducteurs consistent en des dispositifs fusibles, c'est-à-dire en des dispositifs qui dans leur état d'origine permettent cette connexion électrique, on procède à une suralimentation en courant, avec un courant parcourant le ou les fusibles que l'on souhaite voir sauter qui est supérieur à une valeur seuil déterminée. Les dispositifs fusibles prennent alors un état final, irréversible, qui interdit la connexion électrique. Dans chacun de ces cas, lorsque les ponts conducteurs sont dans leur état définitif souhaité, on procède à la liaison des fils d'alimentation électrique pour chacun des ensembles de bâtonnets activables sélectivement.

En partant de la même source de lumière, on procède à des étapes inversées si l'on souhaite l'appliquer à un véhicule d'entrée de gamme. On souhaite dans ce cas infirmer la séparation des bâtonnets en groupes et sous-groupes prévue par le masque d'interconnexion, et on procède de sorte que les ponts conducteurs permettent la connexion électrique entre les groupes ou sous-groupes qu'ils relient. Si ces ponts conducteurs consistent en des dispositifs anti-fusibles, c'est-à-dire en des dispositifs qui dans leur état d'origine ne permettent pas cette connexion électrique, on procède à une suralimentation en courant, avec un courant parcourant le ou les anti-fusibles que l'on souhaite voir griller qui est supérieur à une valeur seuil déterminée. Les dispositifs anti-fusibles prennent alors un état final, irréversible, qui rend conducteur les composants semi-conducteurs d'origine, et qui permet la connexion électrique. Si par contre ces ponts conducteurs consistent en des dispositifs fusibles, c'est-à-dire en des dispositifs qui dans leur état d'origine permettent cette connexion électrique, on les laisse dans leur état d'origine. Dans chacun de ces cas, lorsque les ponts conducteurs sont dans leur état définitif souhaité, on procède à la liaison des fils d'alimentation électrique pour chacun des ensembles de bâtonnets activables sélectivement, étant entendu que le nombre réduit de ces ensembles indépendants permet de limiter le nombre de fils d'alimentation à prévoir.

On comprend que si un véhicule doit surtout être vendu en une version haut de gamme, on prévoira des ponts conducteurs sous forme de dispositifs anti-fusibles, puisqu'aucune étape supplémentaire n'est nécessaire à partir de l'obtention de la source de lumière standard, tandis qu'à l'inverse, si un véhicule doit surtout être vendu en une version d'entrée de gamme, on prévoira des ponts conducteurs sous forme de dispositifs fusibles.

Lorsqu'elles sont nécessaires, en fonction de la gamme de véhicule et du type de pont conducteur choisi à l'origine, l'étape supplémentaire de modification irréversible de l'état des ponts conducteurs est réalisée par application sur le masque d'interconnexion d'un connecteur approprié pour faire correspondre au moins un desdits ponts conducteurs du masque avec un élément conducteur du connecteur. On surchauffe cet élément conducteur qui entraîne la désagrégation du dispositif fusible ou la transformation du dispositif anti-fusible. Cette étape de modification irréversible est réalisée préalablement à la connexion d'une carte de circuits imprimés sur une face inférieure du substrat, tournée à l'opposé des bâtonnets électroluminescents.

La description qui précède explique clairement comment l'invention permet d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés et notamment de proposer un dispositif d'éclairage et/ou de signalisation qui puisse utiliser une source de lumière standard, quel que soit la gamme du véhicule automobile dans lequel on souhaite appliquer le dispositif, et donc quel que soit le nombre de fonctions d'éclairage et/ou de signalisation qu'il doit réaliser. La source de lumière standard est suffisamment perfectionnée dans son agencement à l'origine pour que les étapes ultérieures pour s'adapter à tel ou tel gamme de véhicule soient limitées et simplifiées.