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Title:
LIQUEFIED NATURAL GAS DISTRIBUTION METHOD AND DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/174361
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a device (10) for distributing liquefied natural gas to a regasification unit, comprising: at least one barge (20) including a tank (105) for storing liquefied natural gas (LNG), a means (110) allowing the barge (20) to float in a body of water, a means (115) for securing the barge (20) to a semi-submersible vessel (30), said barge (20) being positioned out of the water while the vessel (30) is in the submerged position, and a means (120) for transferring the gas contained in the storage tank (105) to a regasification unit (405) belonging to an onshore gas network (40); the semi-submersible vessel for transporting each barge, said vessel comprising a means (325) for supplying at least one tank with LNG; and at least one means (50) for moving at least one barge (20) floating in water to a regasification unit.

Inventors:
PORTANIER BENOÎT (FR)
ZELLOUF YACINE (FR)
MALVOS HUGUES (FR)
EKLO MIRIAM (FR)
BARAT MURIELLE (FR)
TALOU CLAIRE (FR)
LARROUQUERE DENIS (FR)
DEYBACH FRÉDÉRIC (FR)
VANHAEREN MARC (FR)
Application Number:
PCT/FR2016/051002
Publication Date:
November 03, 2016
Filing Date:
April 28, 2016
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Assignee:
ENGIE (FR)
International Classes:
F17C9/02; B63B25/16; B63B27/26; B63B35/42; F17C13/00
Domestic Patent References:
WO1994000333A11994-01-06
WO2006130785A22006-12-07
Foreign References:
FR2207055A11974-06-14
FR2988684A12013-10-04
US20020178988A12002-12-05
DE3143457A11983-05-11
US20020178988A12002-12-05
DE3143457A11983-05-11
Attorney, Agent or Firm:
CASSIOPI (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Dispositif (10) de distribution de gaz naturel liquéfié à une unité de regazéification, caractérisé en ce qu'il comporte :

au moins une barge (20) comportant :

une cuve (105) de stockage du gaz naturel liquéfié, dit « GNL »,

- un moyen (1 10) de flottaison de la barge (20) dans une étendue d'eau,

un moyen (1 15) de fixation de la barge (20) à une embarcation (30) semi- submersible, la barge (20) étant positionnée hors de l'eau lorsque l'embarcation (30) est en position émergée et

un moyen (120) de transfert du gaz contenu dans la cuve (105) de stockage à une unité (405) de regazéification d'un réseau (40) gazier terrestre,

l'embarcation semi-submersible pour transporter chaque barge, cette embarcation comportant un moyen (325) d'alimentation d'au moins une cuve en GNL et au moins un moyen (50) de déplacement d'au moins une barge (20) en flottaison dans l'eau jusqu'à l'unité de regazéification.

2. Dispositif (10) selon la revendication 1 , dans lequel le moyen d'alimentation (325) comporte une unité (320) de transfert de GNL vers au moins une cuve (105).

3. Dispositif (10) selon la revendication 2, dans lequel l'embarcation (30) comporte un moyen (330) de commande de l'unité (320) de transfert configuré pour commander l'exécution d'un premier mode de transfert dans lequel au moins deux cuves (105) de stockage sont alimentées simultanément en GNL.

4. Dispositif (10) selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel l'embarcation (30) comporte au moins un réservoir (315) de stockage de GNL fourni en GNL par le moyen (325) d'alimentation.

5. Dispositif (10) selon la revendication 4, dans lequel l'unité (320) de transfert de GNL est configurée pour transférer du GNL depuis au moins un réservoir (315) vers au moins une cuve (105) ou depuis au moins une cuve vers au moins un réservoir.

6. Dispositif (10) selon l'une des revendications 2 ou 3, dans lequel le moyen (330) de commande de l'unité (320) de transfert est, de plus, configuré pour sélectionner un mode de transfert de GNL parmi : un deuxième mode de transfert dans lequel au moins un réservoir (315) et au moins une cuve (105) de stockage sont alimentés simultanément en GNL et

un troisième mode de transfert dans lequel seul au moins un réservoir est alimenté en

GNL.

7. Dispositif (10) selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel l'embarcation (30) comporte un dispositif (335) de transfert de GNL depuis une cuve de stockage d'une première barge vers une cuve de stockage d'une deuxième barge. 8. Dispositif (10) selon l'une des revendications 1 à 7, dans lequel l'embarcation (30) comporte un moyen (340) de capture de gaz d'évaporation du gaz naturel liquéfié présent dans au moins un moyen (105, 315) de stockage de GNL.

9. Dispositif (10) selon la revendication 8, dans lequel l'embarcation (30) comporte :

- un moyen (345) de compression du gaz d'évaporation capté et

- un moyen (360) de propulsion de l'embarcation alimenté en gaz d'évaporation comprimé ou non par le moyen de compression.

10. Dispositif (10) selon l'une des revendications 7 à 9, dans lequel l'embarcation (30) comporte une unité (350) de pressurisation d'au moins une cuve (105) de stockage.

1 1 . Dispositif (10) selon la revendication 10, dans lequel l'unité (350) de pressurisation est configurée pour pressuriser le GNL à une première pression dans au moins une cuve (105) et à une deuxième pression, différente de la première pression, dans au moins une autre cuve.

12. Dispositif (10) selon l'une des revendications 1 à 1 1 , dans lequel le moyen (120) de transfert de gaz est connecté à un réseau (40) gazier qui comporte une unité (405) de regazéification du gaz naturel liquéfié alimenté directement et uniquement par la barge (20). 13. Procédé (60) de distribution de gaz naturel liquéfié à une unité de regazéification mettant en œuvre un dispositif (10) de distribution selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu'il comporte :

une étape (615) de fixation de chaque barge à une embarcation semi-submersible en position immergée, une étape (605) d'alimentation d'une cuve de stockage de gaz naturel liquéfié d'au moins une barge (20) par la mise en œuvre d'un moyen d'alimentation d'une embarcation semi-submersible transportant chaque dite barge,

une étape (620) de déplacement de l'embarcation semi-submersible et de chaque barge transportée par l'embarcation,

une étape (645) de flottaison de chaque barge dans une étendue d'eau,

une étape (650) de déplacement d'au moins une barge (20) détachée jusqu'à une conduite d'alimentation d'un réseau gazier et

une étape (665) de regazéification du GNL et d'alimentation de la conduite d'alimentation du réseau gazier par le GNL d'au moins une barge (20).

14. Procédé (60) selon la revendication 13, qui comporte :

en amont de l'étape (645) de flottaison, une étape (625) d'immersion partielle de l'embarcation semi-submersible,

- en aval de l'étape de flottaison, une étape (640) d'émersion de l'embarcation semi- submersible et

entre l'étape (625) d'immersion et l'étape (640) d'émersion, une étape (635) de liaison d'une barge à l'embarcation semi-submersible. 15. Procédé (60) selon l'une des revendications 13 ou 14, qui comporte, en aval de l'étape (645) de flottaison, une étape (660) d'arrimage d'au moins une barge (20) à une surface solide.

16. Procédé (60) selon l'une des revendications 13 à 15, qui comporte, au cours de l'étape (650) de déplacement, une étape (655) d'arrimage à un appontement à proximité de la conduite d'alimentation.

Description:
DISPOSITIF ET PROCÉDÉ DE DISTRIBUTION DE GAZ NATUREL LIQUÉFIÉ

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

La présente invention vise un procédé et un dispositif de distribution de gaz naturel liquéfié. Elle s'applique, notamment, à l'alimentation en gaz naturel liquéfié de terminaux de regazéification de petite taille, situés sur des îles par exemple.

ÉTAT DE LA TECHNIQUE

Pour le reste du document, on note que l'acronyme « GNL » signifie « Gaz Naturel Liquéfié ».

Le GNL est obtenu par condensation de gaz naturel, principalement du méthane, condensé à l'état liquide. Le principal avantage de la condensation de gaz naturel tient à la réduction de volume obtenue lors de la condensation. Cette réduction de volume facilite le transport du GNL par rapport au gaz naturel non liquéfié.

Dans le contexte de l'approvisionnement de terminaux de regazéification situés sur des îles à faible population, l'approvisionnement en gaz est réalisé par l'alimentation du terminal à partir d'un navire méthanier.

Les terminaux ainsi alimentés comportent généralement :

une infrastructure marine, de type appontement, pour relier le terminal à un réservoir du méthanier,

un réservoir de stockage terrestre et

- une unité de regazéification du GNL stocké.

Ce type d'infrastructure requiert un investissement initial important et n'est, en conséquence, pas adapté aux lieux de faible consommation de GNL. De plus, la durée de construction d'un tel terminal est longue au regard d'autres alternatives énergétiques. Ce coût élevé entraîne la sélection de ces alternatives énergétiques plus carbonées, tel du charbon ou du pétrole par exemple.

On connaît, par exemple, des systèmes tels que décrits dans les documents US 2002/178988, DE 31 43 457 et WO 2006/130785. Dans ces systèmes, des réservoirs mobiles sont positionnés sur une embarcation semi-submersible pour être transportés :

dans l'eau, depuis un point d'origine jusqu'à l'embarcation immergée,

- sur l'embarcation émergée depuis un premier point d'immersion du navire à un deuxième point d'immersion du navire puis dans l'eau, depuis l'embarcation immergée vers un point de destination.

Cependant, ces systèmes nécessitent l'alimentation en GNL de chaque réservoir avant la fixation de ce réservoir sur l'embarcation. OBJET DE L'INVENTION

La présente invention vise à remédier à tout ou partie de ces inconvénients.

À cet effet, selon un premier aspect, la présente invention vise un dispositif de distribution de gaz naturel liquéfié à une unité de regazéification, qui comporte :

au moins une barge comportant :

- une cuve de stockage du gaz naturel liquéfié, dit « GNL »,

un moyen de flottaison de la barge dans une étendue d'eau,

un moyen de fixation de la barge à une embarcation semi-submersible, la barge étant positionnée hors de l'eau lorsque l'embarcation est en position émergée et un moyen de transfert du gaz contenu dans la cuve de stockage à une unité de regazéification d'un réseau gazier terrestre,

l'embarcation semi-submersible pour transporter chaque barge, cette embarcation comportant un moyen d'alimentation d'au moins une cuve en GNL et

au moins un moyen de déplacement d'au moins une barge en flottaison dans l'eau jusqu'à l'unité de regazéification.

Grâce à ces dispositions, les terminaux gaziers construits dans les lieux de faible consommation de GNL n'ont pas nécessairement besoin de comporter un réservoir de stockage, ce réservoir étant formé par chaque barge mobile fixée au terminal de regazéification. De cette manière, le coût de l'investissement initial de construction est réduit ainsi que la durée de construction du terminal gazier. D'autre part, un appontement mis en œuvre grâce au dispositif est de dimensions inférieures aux appontements actuellement mis en œuvre, l'embarcation semi-submersible n'étant pas arrimée à l'appontement.

La mise en œuvre d'un moyen d'alimentation permet, à travers l'embarcation, de fournir en GNL la cuve de chaque barge de manière à ce qu'il ne soit pas nécessaire de remplir préalablement chaque barge avant d'en réaliser l'émersion.

Dans des modes de réalisation, le moyen d'alimentation comporte une unité de transfert de GNL vers au moins une cuve.

Dans des modes de réalisation, l'embarcation comporte un moyen de commande de l'unité de transfert configuré pour commander l'exécution d'un premier mode de transfert dans lequel au moins deux cuves de stockage sont alimentées simultanément en GNL.

Dans des modes de réalisation, l'embarcation comporte au moins un réservoir de stockage de GNL fourni en GNL par le moyen d'alimentation. Dans des modes de réalisation, l'unité de transfert de GNL est configurée pour transférer du GNL depuis au moins un réservoir vers au moins une cuve ou depuis au moins une cuve vers au moins un réservoir.

La présence d'un réservoir sur l'embarcation permet à l'embarcation d'alimenter en GNL chaque barge lors du déplacement de l'embarcation dans l'eau.

Ainsi, l'embarcation semi-submersible respecte à la fois les règles méthaniers et les règles semi-submersibles telles que définies dans le code international de transport de gaz (« international gas carrier code », en anglais).

Dans des modes de réalisation, le moyen de commande de l'unité de transfert est, de plus, configuré pour sélectionner un mode de transfert de GNL parmi :

un deuxième mode de transfert dans lequel au moins un réservoir et au moins une cuve (105) de stockage sont alimentés simultanément en GNL et

un troisième mode de transfert dans lequel seul au moins un réservoir est alimenté en

GNL.

Dans des modes de réalisation, l'embarcation comporte un dispositif de transfert de

GNL depuis une cuve de stockage d'une première barge vers une cuve de stockage d'une deuxième barge.

Dans des modes de réalisation, l'embarcation comporte un moyen de capture de gaz d'évaporation du gaz naturel liquéfié présent dans au moins un moyen de stockage de GNL.

Dans des modes de réalisation, l'embarcation comporte :

- un moyen de compression du gaz d'évaporation capté et

- un moyen de propulsion de l'embarcation alimenté en gaz d'évaporation comprimé ou non par le moyen de compression.

Ces modes de réalisation permettent la récupération du GNL évaporé en un GNL valorisable.

Dans des modes de réalisation, l'embarcation comporte une unité de pressurisation d'au moins une cuve de stockage.

Ces modes de réalisation permettent d'optimiser la gestion des talons de GNL dans les réservoirs et cuves.

Dans des modes de réalisation, l'unité de pressurisation est configurée pour pressuriser le GNL à une première pression dans au moins une cuve et à une deuxième pression, différente de la première pression, dans au moins une autre cuve.

Ces modes de réalisation permettent la mise en œuvre de navires remorqueurs pour déplacer les barges détachées de l'embarcation semi-submersible.

Dans des modes de réalisation, l'embarcation semi-submersible comporte, de plus : au moins un réservoir ballast pour réaliser une immersion partielle et une émersion de l'embarcation,

un moyen de liaison de l'embarcation avec chaque barge lorsque cette embarcation est immergée.

Ces modes de réalisation permettent de réaliser une standardisation des barges, permettant un transport optimisé du nombre de barges par l'embarcation semi-submersible.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention comporte le réseau gazier terrestre comportant une conduite d'alimentation pour être fixée au moyen de transfert d'au moins une barge.

Dans des modes de réalisation, le moyen de transfert de gaz est connecté à un réseau gazier comporte une unité de regazéification du gaz naturel liquéfié alimenté directement et uniquement par la barge.

Ces modes de réalisation permettent de restaurer le gaz liquéfié en phase gazeuse, le rendant ainsi propre à la consommation sur le réseau ou à un usage direct par un terminal final.

Selon un deuxième aspect, la présente invention vise un procédé de distribution de gaz naturel liquéfié à une unité de regazéification mettant en œuvre un dispositif de distribution objet de la présente invention, qui comporte :

une étape de fixation de chaque barge à une embarcation semi-submersible en position immergée,

une étape d'alimentation d'une cuve de stockage de gaz naturel liquéfié d'au moins une barge par la mise en œuvre d'un moyen d'alimentation d'une embarcation semi- submersible transportant chaque dite barge,

une étape de déplacement de l'embarcation semi-submersible et de chaque barge transportée par l'embarcation,

une étape de flottaison de chaque barge dans une étendue d'eau,

une étape de déplacement d'au moins une barge détachée jusqu'à une conduite d'alimentation d'un réseau gazier et

une étape de regazéification du GNL et d'alimentation de la conduite d'alimentation du réseau gazier par le GNL d'au moins une barge.

Les buts, avantages et caractéristiques particulières du procédé objet de la présente invention étant similaires à ceux du dispositif objet de la présente invention, ils ne sont pas rappelés ici.

Dans des modes de réalisation, le procédé objet de la présente invention comporte, de plus : en amont de l'étape de flottaison, une étape d'immersion partielle de l'embarcation semi-submersible,

en aval de l'étape de flottaison, une étape d'émersion de l'embarcation semi- submersible et

- entre l'étape d'immersion et l'étape d'émersion, une étape de liaison d'une barge à l'embarcation semi-submersible.

Ces modes de réalisation permettent d'échanger une barge vide du réseau gazier et une barge pleine détachée de l'embarcation, de manière à ce que la barge vide soit amenée à une station de distribution de gaz naturel liquéfié avant d'être transportée vers un autre réseau gazier ou un autre terminal.

Dans des modes de réalisation, le procédé objet de la présente invention comporte, en aval de l'étape de flottaison, une étape d'arrimage d'au moins une barge à une surface solide.

Dans des modes de réalisation, le procédé objet de la présente invention comporte, au cours de l'étape de déplacement, une étape d'arrimage à un appontement à proximité de la conduite d'alimentation.

Ces modes de réalisation permettent de mettre en œuvre un appontement de dimensions moindres au regard des appontements actuellement mis en œuvre pour les navires méthaniers utilisés. BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES

D'autres avantages, buts et caractéristiques particulières de l'invention ressortiront de la description non limitative qui suit d'au moins un mode de réalisation particulier du dispositif et du procédé de distribution de gaz naturel liquéfié objet de la présente invention, en regard des dessins annexés, dans lesquels :

- la figure 1 représente, schématiquement et en perspective, un mode de réalisation particulier du dispositif objet de la présente invention,

la figure 2 représente, schématiquement et en perspective, un mode de réalisation particulier de l'embarcation et de la barge du dispositif objet de la présente invention et

- la figure 3 représente, schématiquement, sous forme d'un logigramme, des étapes d'un mode de réalisation particulier du procédé objet de la présente invention.

DESCRIPTION D'EXEMPLES DE RÉALISATION DE L'INVENTION

La présente description est donnée à titre non limitatif, chaque caractéristique d'un mode de réalisation pouvant être combinée à toute autre caractéristique de tout autre mode de réalisation de manière avantageuse. On note dès à présent que les figures ne sont pas à l'échelle.

On note également que :

le terme « cuve de stockage » fait référence à un volume de stockage d'une barge 20 et

- le terme « réservoir de stockage » fait référence à un volume de stockage d'une embarcation 30.

De plus, on note que le terme « fixation » utilisé ci-après n'est pas limité aux fixations rendant solidaires deux objets mais est utilisé au sens d'une liaison mécanique, amovible ou non, liant un objet à un autre de manière à ce qu'il existe une contrainte mécanique liant ces deux objets. Une telle fixation est, par exemple, formée d'attaches ou de guides en déplacement de l'un des deux objets.

Enfin, on note que la succession d'étapes du procédé objet de la présente invention n'est pas décrite à titre limitative, les étapes de ce procédé pouvant être combinées successivement de toute manière avantageuse.

On observe, sur la figure 1 , qui n'est pas à l'échelle, schématiquement et vu d'au- dessus, un mode de réalisation du dispositif 10 objet de la présente invention. Ce dispositif 10 de distribution de gaz naturel liquéfié à une unité de regazéification, comporte :

au moins une barge 20 comportant :

une cuve 105 de stockage du gaz naturel liquéfié, dit « GNL »,

- un moyen 1 10 de flottaison de la barge 20 dans une étendue d'eau,

un moyen 1 15 de fixation de la barge 20 à une embarcation 30 semi-submersible, la barge 20 étant positionnée hors de l'eau lorsque l'embarcation 30 est en position émergée et

un moyen 120 de transfert du gaz contenu dans la cuve 105 de stockage à une unité 405 de regazéification d'un réseau 40 gazier terrestre,

l'embarcation 30 semi-submersible pour transporter chaque barge, cette embarcation comportant un moyen 325 d'alimentation d'au moins une cuve en GNL et

au moins un moyen 50 de déplacement d'au moins une barge 20 en flottaison dans l'eau jusqu'à l'unité de regazéification.

Chaque barge 20 comporte une cuve de stockage 105 de GNL. Cette cuve de stockage

105 est, par exemple, un volume présentant une forme de tronc de cylindre de révolution. Cette cuve de stockage 105 peut être formée de plusieurs volumes indépendants ou interconnectés. La cuve 105 peut être de type A ou C, respectivement une cuve à membrane à pression atmosphérique ou une cuve rigide sous pression. Chaque cuve de stockage 105 est positionnée, par exemple, sur une face du moyen de flottaison 1 10. Ce moyen de flottaison 1 10 est, par exemple, une surface flottante de forme rectangulaire sur laquelle est alignée chaque barge 20.

Chaque barge 20 comporte, de plus, un moyen de fixation 1 15 à une embarcation 30 semi-submersible. Ce moyen de fixation 1 15 est, par exemple, formé par un ensemble de chaînes ou de cordages traversant des anneaux fixés au moyen de flottaison 1 10. Ce moyen de fixation 1 15 a pour objectif de maintenir en position la barge 20 lors du transport de cette barge 20 par l'embarcation 30 semi-submersible. Plus précisément, les barges sont portées par l'embarcation 30 semi-submersible.

Préférentiellement, le moyen de fixation 1 15 est formé d'un ensemble de guides permettant un déplacement vertical de chaque barge 20 une fois la barge liée à l'embarcation 30. Ainsi, lorsque l'embarcation 30 est immergée, chaque barge 20 flotte dans l'étendue d'eau et, lorsque l'embarcation 30 émerge, les guides permettent de contraindre le mouvement de chaque barge 20 par rapport à l'embarcation 30.

Préférentiellement, ce moyen de fixation 1 15 comporte également un moyen de solidarisation de chaque barge 20 à l'embarcation 30 une fois l'embarcation 30 émergée. Un tel moyen de solidarisation fonctionne, par exemple, par attraction magnétique de chaque barge 20 vers une surface de l'embarcation 30. Dans des variantes, le moyen de solidarisation est formé de chaînes reliant l'embarcation 30 à chaque barge 20.

Enfin, chaque barge 20 comporte un moyen de transfert 120 du gaz contenu dans le volume de stockage 105 à une unité de regazéification 405 du réseau gazier 40 terrestre. Ce moyen de transfert 120 est, par exemple, une conduite dont une ouverture (non représentée) est reliée à l'intérieur de la cuve de stockage 105. Cette conduite est, par exemple, un flexible cryogénique.

Dans un autre mode de réalisation, le moyen de transfert 120 comporte une conduite

(non représentée) et une pompe (non représentée) pour transférer le GNL de la barge 20 à un réservoir tampon sur la terre ferme.

Ce réservoir tampon est, par exemple, une barge 20 installée à terre de manière pérenne. Elle permet d'alimenter en GNL les unités de regazéification si le navire est en retard et pour assurer la continuité de l'approvisionnement pendant les phases de déconnexion des cuves vides et connections des cuves pleines.

Dans des variantes, au moins une barge 20 comporte un moyen 125 de fixation à une embarcation de remorquage, agissant comme moyen 50 de déplacement, déplaçant la barge

20 en flottaison dans l'étendue d'eau.

Le moyen de fixation 125 est, par exemple, un ensemble formé par un ensemble de chaînes ou de cordages traversant des anneaux fixés au moyen de flottaison 1 10 de la barge 20. Ces chaînes ou cordages sont reliés, à une autre extrémité, à l'embarcation de remorquage.

Dans des variantes, le moyen de fixation 1 15 à une embarcation semi-submersible 30 et le moyen de fixation 125 à une embarcation de remorquage sont confondus.

Dans des variantes, au moins une barge 20 comporte un moyen de mise en mouvement, tel un moteur et une hélice par exemple, permettant le déplacement autonome de la barge 20 sans avoir à recourir à un dispositif externe.

L'embarcation semi-submersible 30 est, par exemple, un navire transporteur comportant au moins un réservoir ballast 305 de dimensions suffisantes pour que, lorsque chaque ballast est rempli d'eau, une surface de stockage soit immergée dans l'étendue d'eau. Cette immersion partielle de l'embarcation permet un déplacement de la surface de stockage. Cette surface de stockage est déplacée sous un dispositif à transporter, tel les barges 20 par exemple, avant que les ballasts soient vidés. De cette manière, l'embarcation semi- submersible 30 subit une émersion et la surface de stockage émerge de l'eau et supporte le dispositif placé au-dessus de la surface immergée.

Dans des variantes, l'embarcation semi-submersible 30 comporte, de plus, un moyen de liaison 310 de l'embarcation 30 avec chaque barge 20 pour solidariser chaque barge 20 avec l'embarcation 30 lorsque cette embarcation 30 est immergée. Ce moyen de liaison 310 est, par exemple, formé par un ensemble de chaînes ou de cordages reliés à au moins un anneau positionné sur la barge 20 ou l'embarcation 30.

Le moyen d'alimentation 325 permet de fournir en GNL des barges 20, au moins partiellement vides, arrimées sur l'embarcation 30 semi-submersible. L'embarcation 30 comporte une conduite d'alimentation agencée pour être raccordée à une source de GNL telle une usine de liquéfaction ou un terminal méthanier. L'embarcation 30 comporte également des pompes pour alimenter sélectivement une ou plusieurs barges 20 afin de les remplir en GNL simultanément ou sélectivement. Ainsi, l'ensemble des cuves 105 vides d'une embarcation semi-submersibles peuvent être remplies par une seule source alors que les barges 20 correspondantes sont déjà fixées à l'embarcation.

Le moyen d'alimentation 325 est, par exemple, un réseau de conduites déversant du GNL fourni à la conduite d'alimentation dans au moins une cuve 105.

Dans des modes de réalisation, le moyen d'alimentation 325 comporte une unité 320 de transfert de GNL vers au moins une cuve 105.

Cette unité 320 de transfert est, par exemple, un réseau de conduites permettant le passage de GNL vers au moins une cuve 105 et inversement. L'unité de transfert 320 est, par exemple, une pompe associée à des conduites 335 reliant une entrée de GNL de l'embarcation à au moins une cuve 105. Dans des modes de réalisation, l'embarcation 30 comporte au moins un réservoir 315 de stockage de GNL fourni en GNL par le moyen 325 d'alimentation.

Dans des modes de réalisation, l'unité de transfert de GNL est configurée pour transférer du GNL depuis au moins un réservoir vers au moins une cuve ou depuis au moins une cuve vers au moins un réservoir.

Dans des variantes, l'unité 320 de transfert et le moyen 325 d'alimentation sont confondus, tout ou partie du GNL entrant dans une cuve 105 ayant d'abord traversé un réservoir 315.

Dans des variantes, l'unité 320 de transfert est configurée pour aspirer du GNL stocké dans au moins une cuve 105 de manière à optimiser la répartition du GNL entre les différentes cuves 105.

Ainsi, par exemple, une cuve 105 partiellement vide est fixée à l'embarcation 30, le GNL contenu en est aspiré pour être accumulé dans une autre cuve 105 unique comportant également initialement du GNL. L'ensemble du GNL se trouve dès lors dans une seule cuve 105.

Chaque réservoir 315 est, par exemple, un conteneur (ou « containeur ») de dimensions normées.

Tous les réservoirs 315 sont reliés entre eux ou indépendants.

Ces réservoirs permettent le transport en vrac (« bulk » en anglais) de GNL.

Dans des modes de réalisation, l'embarcation 30 comporte un moyen 330 de commande de l'unité 320 de transfert configuré pour commander l'exécution d'un premier mode de transfert dans lequel au moins deux cuves 105 de stockage sont alimentées simultanément en GNL.

Le moyen de commande 330 est, par exemple, un circuit électronique de commande de l'unité de transfert 320.

Dans des modes de réalisation, tel que celui représenté en figure 1 , le moyen 330 de commande de l'unité 320 de transfert est, de plus, configuré pour sélectionner un mode de transfert de GNL parmi :

un deuxième mode de transfert dans lequel au moins un réservoir 315 et au moins une cuve 105 de stockage sont alimentés simultanément en GNL et

un troisième mode de transfert dans lequel seul au moins un réservoir 315 est alimenté en GNL.

Dans des modes de réalisation, tel que celui représenté en figure 1 , l'embarcation 30 comporte un dispositif 335 de transfert de GNL depuis une cuve 105 de stockage d'une première barge 10 vers une cuve de stockage d'une deuxième barge. Le dispositif 335 de transfert de GNL est, par exemple, une conduite reliant deux cuves 105, une augmentation de la pression dans l'une des cuves 105 provoquant le transfert de GNL dans l'autre cuve.

Ceci permet de faire un transfert de GNL de barge 20 à barge 20 alors que ces deux barges 20 sont fixées à l'embarcation 30.

Dans des modes de réalisation, tel que celui représenté en figure 1 , l'embarcation 30 comporte un moyen 340 de capture de gaz d'évaporation du gaz naturel liquéfié présent dans une cuve 105.

Le moyen de capture de gaz 340 est, par exemple, similaire à une hotte aspirant le gaz d'évaporation plus volatile que le GNL.

Dans des modes de réalisation, tel que celui représenté en figure 1 , l'embarcation 30 comporte :

- un moyen 345 de compression du gaz d'évaporation capté et

- un moyen 360 de propulsion de l'embarcation alimenté en gaz d'évaporation comprimé ou non par le moyen de compression.

Le moyen de compression 345 est, par exemple, un compresseur.

Dans des variantes, le gaz d'évaporation comprimé est fourni à un réservoir du moyen 360 de propulsion en complément de carburant préalablement stocké. Le gaz d'évaporation peut être fourni au moyen 360 de propulsion avec ou sans réservoir intermédiaire. Dans d'autres variantes, le gaz d'évaporation est directement fourni au moyen 360 de propulsion.

Dans des modes de réalisation, tel que celui représenté en figure 1 , l'embarcation 30 comporte une unité 350 de pressurisation d'au moins une cuve 105 de stockage.

Cette unité 350 de pressurisation est, par exemple, une pompe. Cette unité 350 de pressurisation permet d'optimiser les talons liquides par surpression du ciel gazeux dans chaque dite cuve 105.

Dans des modes de réalisation, tel que celui représenté en figure 1 , l'unité 350 de pressurisation est configurée pour pressuriser le GNL à une première pression dans au moins une cuve 105 et à une deuxième pression, supérieure à la première pression, dans au moins une autre cuve 105.

Dans des variantes, la deuxième pression est au moins trois fois supérieure à la première pression. Dans des variantes, la deuxième pression est au moins sept fois supérieure à la première pression. Dans des variantes, la deuxième pression est au moins vingt fois supérieure à la première pression. Dans des variantes, la première pression correspond à la pression atmosphérique.

Dans des modes de réalisation, l'unité 350 de pressurisation est configurée pour aspirer le ciel gazeux dans chaque cuve et pour le stocker dans un volume unique de stockage. Chaque moyen de déplacement 50 est, par exemple, une embarcation de remorquage déplaçant chaque barge 20 depuis un appontement vers l'embarcation semi-submersible 30 ou depuis cette embarcation semi-submersible 30 vers un appontement.

Les dimensions moins importantes de l'embarcation de remorquage 50 et de chaque barge 20 permettent aux appontements (non représentés) mis en œuvre de présenter des dimensions moins importantes également relativement aux méthaniers et aux appontements s'y référant.

Dans des variantes, le moyen 120 de transfert de gaz est connecté à un réseau 40 gazier terrestre comportant une conduite 410 d'alimentation pour être fixée au moyen 120 de transfert d'au moins une barge 20. Ce réseau gazier 40 ne comporte pas de réservoir de stockage de gaz naturel liquéfié propre, ce qui permet une construction plus rapide et à moindre coût du réseau gazier. Pour être alimenté en gaz, un tel réseau terrestre 40 est relié à au moins une barge 20 transportée depuis un site de remplissage de cuves de stockage 105 par l'embarcation semi-submersible 30.

Le réseau gazier 40 comporte préférentiellement au moins deux conduites d'alimentation 410. De cette manière, une barge 20 pleine de GNL est fixée à une des conduites 410 tandis qu'une barge 20 vide est détachée d'une deuxième conduite 410 de manière à réaliser une transition entre l'approvisionnement par les différentes barges 20. De plus, le nombre de conduites d'alimentation 410 permet une modularité dans les dimensions du réservoir de stockage de GNL formé par les barges 20.

Ce réseau gazier 40 comporte une unité 405 de regazéification du gaz naturel liquéfié alimenté directement et uniquement par la barge 20. Cette unité de regazéification 405 augmente la pression du GNL et échauffe ce GNL de sorte à ce que ce GNL change de phase. Le gaz naturel ainsi obtenu est transmis à des conduites pour utilisation sur le réseau gazier 40.

Dans des modes de réalisation, l'embarcation 30 est configurée pour que, lors de l'immersion partielle de cette embarcation 30, les réservoirs 315 ne soient pas immergés.

Une telle configuration est atteinte, par exemple, par l'immersion de l'avant de l'embarcation 30, les barges 20 étant positionnées à l'avant de la partie immergeable de l'embarcation 30.

Une telle configuration est atteinte, dans des variantes, par un positionnement surélevé de chaque réservoir 315.

Une telle configuration est atteinte, dans des variantes, par l'adjonction de flotteurs à une surface supportant chaque réservoir 315. Une telle configuration est atteinte, dans des variantes, par l'utilisation d'un moyen mécanique d'élévation de chaque réservoir 315 configuré pour, lors d'une immersion de l'embarcation 30, élever chaque réservoir 315 au-dessus du niveau de l'eau.

On observe, sur la figure 2, schématiquement et vu en perspective, un mode de réalisation particulier de l'embarcation 30 semi-submersible, de barges 20 identiques et d'un moyen de déplacement 50 de la barge. Ces trois éléments, 20, 30 et 50, sont ici représentés dans une étendue d'eau.

On observe, sur la figure 3, schématiquement, un logigramme d'étapes particulier du procédé 60 objet de la présente invention. Ce procédé 60 de distribution de gaz naturel liquéfié à une unité de regazéification, comporte :

une étape 602 optionnelle de stockage de gaz naturel liquéfié, dit « GNL », dans au moins un réservoir de stockage d'une embarcation,

une étape 610 de flottaison de chaque barge dans une étendue d'eau,

une étape 615 de fixation de chaque barge à l'embarcation semi-submersible en position immergée,

une étape 605 d'alimentation d'une cuve de stockage de gaz naturel liquéfié d'au moins une barge 20 par la mise en œuvre d'un moyen d'alimentation d'une embarcation semi- submersible transportant chaque dite barge,

une étape 620 de déplacement de l'embarcation semi-submersible et de chaque barge fixée à l'embarcation,

une étape 630 de détachement d'au moins une barge fixée à l'embarcation semi- submersible en position immergée,

une étape 645 de flottaison de chaque barge dans une étendue d'eau,

une étape 650 de déplacement d'au moins une barge 20 détachée jusqu'à une conduite d'alimentation d'un réseau gazier et

une étape 665 de regazéification du GNL et d'alimentation de la conduite d'alimentation du réseau gazier par le GNL d'au moins une barge 20.

L'étape de stockage de gaz 602 est réalisée, par exemple, auprès d'une station de distribution de gaz naturel liquéfié. Cette station de distribution de gaz remplit au moins un réservoir de l'embarcation. Cette station de distribution de gaz est utilisée habituellement pour le remplissage de réservoirs de navires méthaniers, ces navires alimentant des stockages de réseaux gaziers distants de la station de distribution.

L'étape de flottaison 610 est réalisée, par exemple, par la mise en œuvre de flotteurs ou de moyens de flottaison fixés au volume de stockage de GNL. Dans des variantes, le moyen de flottaison est une structure de type barge, c'est à dire une embarcation à fond plat. Dans les variantes où l'étape de stockage de gaz 610 est réalisée alors qu'au moins une barge flotte déjà dans l'étendue d'eau, le procédé 605 comporte une étape détachement de la conduite de GNL, chaque barge étant laissée libre en flottaison.

Le procédé 60 comporte une étape (non représentée) de déplacement d'au moins une barge depuis le lieu de flottaison vers une embarcation semi-submersible. L'embarcation semi- submersible est généralement ancrée au large du rivage où est située la station de distribution.

Cette étape de déplacement est réalisée, par exemple, par la mise en œuvre d'une grue, d'un navire de remorquage ou d'un moyen de mise en mouvement, tel un moteur et une hélice par exemple.

L'étape de fixation 615 de chaque barge déplacée à une embarcation semi- submersible est réalisée par :

l'immersion partielle de l'embarcation semi-submersible de sorte qu'une surface de support soit immergée,

le déplacement de l'embarcation jusqu'à ce que la surface de support soit positionnée sous au moins une barge à transporter et

l'émersion de l'embarcation pour que chaque barge soulevée par l'émersion soit en contact avec la surface de support.

Dans des variantes, cette étape de fixation 615 est complémentée par une étape de verrouillage de la fixation. Cette étape de verrouillage est réalisée, par exemple, par la mise en œuvre de chaînes, ou de cordages, et d'anneaux liant au moins une barge à l'embarcation semi-submersible.

L'étape de stockage de gaz 605 est réalisée, par exemple, par la mise en œuvre d'un moyen d'alimentation ou d'une unité de transfert de GNL telle que décrite en regard de la figure 1 .

L'étape de transport 620 est réalisée, par exemple, par la mise en mouvement de l'embarcation semi-submersible pour transporter chaque barge fixée en direction d'un réseau gazier terrestre distant.

Le réseau gazier terrestre présente des caractéristiques propres en termes de consommation de GNL. Pour cette raison, ce réseau gazier comporte un nombre prédéterminé de conduites d'alimentation pour être fixées à des ouvertures d'un nombre correspondant de barges. Le nombre de barges utilisées dépend de la consommation du réseau gazier et de la fréquence de rapprovisionnement par une embarcation semi-submersible telle que décrite ci- dessus.

Une fois l'embarcation semi-submersible arrivée à proximité du réseau gazier terrestre, au moins une barge est détachée de l'embarcation. Cette étape de détachement 630 est réalisée, par exemple, par : le détachement de fixations liant chaque barge à l'embarcation et

l'immersion partielle de l'embarcation pour que la surface de support soit immergée. L'étape d'immersion partielle 625 de l'embarcation semi-submersible est réalisée, par exemple, par le remplissage de ballasts de l'embarcation en eau de l'étendue d'eau. De cette manière, la ligne de flottaison de l'embarcation est déplacée vers le haut de l'embarcation.

Chaque barge ainsi détachée flotte dans l'étendue d'eau au cours de l'étape de flottaison 645 réalisée, par exemple, de manière similaire à l'étape de flottaison 610.

Chaque barge flottante est déplacée, au cours de l'étape de déplacement 650, en direction du réseau gazier terrestre. Cette étape de déplacement 650 est réalisée, par exemple, par la mise en œuvre d'une grue, d'un navire de remorquage ou de moyens de mise en mouvement propres d'au moins une barge.

Dans une variante, le GNL est déplacé depuis la barge vers une cuve tampon qui permet de garantir l'approvisionnement du réseau ou du client lorsque la barge est vide.

Le procédé 60 comporte optionnellement une étape d'arrimage 660 est réalisée, par exemple, par la mise en œuvre d'un dispositif de traction de la barge sur le rivage à proximité de l'étendue d'eau.

Dans des variantes, le procédé 60 comporte une étape 655 d'arrimage à un appontement à proximité de la conduite d'alimentation.

Au moins une barge déplacée est fixée à une conduite d'alimentation du réseau gazier pour alimenter le réseau gazier en GNL contenu dans la barge.

Une étape d'alimentation est réalisée, par exemple, par la mise en œuvre d'une pompe pour extraire, d'une barge fixée au réseau gazier terrestre, au moins une partie du GNL contenu à l'intérieur du volume de stockage de GNL. Le GNL peut également être transféré par différentiel de pression.

Dans des variantes, le procédé 60 comporte une étape de fixation 635 à l'embarcation d'une barge flottante vide de gaz à l'embarcation semi-submersible. Cette étape de fixation 635 est réalisée, par exemple, de la même manière que la fixation réalisée au cours de l'étape de fixation 615. Chaque barge flottante vide est initialement fixée au réseau terrestre gazier où l'alimentation du réseau a prélevé l'ensemble du GNL contenu dans le volume de stockage de cette barge. Chaque barge détachée de l'embarcation semi-submersible a vocation à remplacer au moins une barge en position lors de l'arrivée de l'embarcation à proximité du réseau gazier.

Après détachement des barges à livrer au réseau gazier terrestre et, le cas échéant, fixation des barges vides à l'embarcation semi-submersible, le procédé 60 comporte une étape 640 d'émersion de l'embarcation. De cette manière, l'embarcation semi-submersible peut transporter les barges encore remplies de GNL jusqu'à un autre réseau gazier terrestre distant, collecter les barges vides de ces réseaux puis retourner à la station de distribution pour remplir de nouveau les barges.

Dans des modes de réalisation particuliers, l'embarcation semi-submersible comporte des moyens de chargement du GNL et des moyens d'alimentation en GNL des barges vides arrimées sur l'embarcation semi-submersible. L'embarcation comporte une conduite d'alimentation agencée pour être raccordée à une source de GNL telle une usine de liquéfaction ou un terminal méthanier. L'embarcation comporte également des pompes pour alimenter sélectivement une ou plusieurs barges afin de les remplir en GNL simultanément ou sélectivement. Ainsi, l'ensemble des cuves vides d'une embarcation semi-submersibles peuvent être remplies par une seule source.

Comme on le comprend à la lecture de la description qui précède, le dispositif 10 et le procédé 60 objets de la présente invention permettent la construction de réseaux gaziers terrestres sur des sites à faible consommation de gaz. Sur ces sites, des réseaux gaziers comportant des réservoirs de stockage permanents ne peuvent être construits pour des raisons économiques en raison du coût des réservoirs et des appontements nécessaires à l'arrimage de navires méthaniers. Les barges, remplies auprès d'une station de distribution de GNL, sont transportées jusqu'à des réseaux gaziers incomplets et fixées à ces réseaux. De cette manière, le contenu et le contenant du GNL sont fournis simultanément aux réseaux gaziers incomplets, ce qui permet :

de ne pas nécessiter la construction de réservoirs de stockage de gaz dans ces réseaux et

de nécessiter des appontements de petites dimensions pour l'arrimage des barges. Les réseaux gaziers terrestres présentent donc une capacité de consommation de gaz modulaire et un coût de fabrication réduit par rapport aux systèmes actuels.

L'étape 665 de regazéification est réalisée, par exemple, par un terminal de regazéification.

De plus, la présente invention permet d'optimiser les tournées de livraison réalisées par l'embarcation 30 de plusieurs manières en fonction de la nature, de l'ordre et de la capacité des sites à livrer en GNL.

Cette optimisation peut être obtenue par ajustement de la géométrie de chaque cuve 105 pour que chaque barge 20 corresponde à un site, ou un type de site, à livrer en GNL.

Cette optimisation peut être obtenue par ajustement du nombre de barges en fonction du nombre de sites à livrer dans une tournée.

L'optimisation peut également être obtenue par la gestion, au cours de la tournée, du volume de remplissage de chaque cuve 105. Par exemple, le contenu d'une cuve 105 partiellement vide, provenant d'un site de livraison, peut-être transféré vers une autre cuve 105 ou vers un réservoir 315 lorsque cette cuve 105 est fixée à l'embarcation 30 ou maintenu dans la cuve 105 en fonction d'une capacité connue du prochain site à livrer et/ou de la présence d'un réservoir tampon au niveau du site.

De manière générale, l'ensemble des cuves 105 forme une unité de stockage modulaire, la répartition du GNL entre les différentes cuves 105 pouvant être ajustée par transfert du GNL d'une cuve 105 à une autre 105. Dans des variantes, cette unité de stockage est complémentée des réservoirs 315.

Cette optimisation permet de livrer à un site la quantité adéquate de GNL, cette quantité étant régulée en amont de l'arrivée de l'embarcation 30 sur le site via des transferts de GNL de réservoir 315 à cuve 105, de cuve 105 à cuve 105 ou de cuve 105 à réservoir 315.