[001] L'invention concerne un coffrage perdu modulable pour la réalisation de murs verticaux. L'invention concerne également un kit pour la réalisation d'un tel coffrage. L'invention concerne enfin un bassin dont les murs verticaux sont réalisés à l'aide d'un tel coffrage.

[002] Il existe de façon connue des coffrages perdus pour la réalisation de murs verticaux de bassins tels que des piscines. Ces coffrages perdus comprennent typiquement un panneau avant orienté vers l'intérieur du bassin, un panneau arrière, et des éléments de liaison reliant le panneau avant au panneau arrière, de façon à ménager entre ces deux panneaux un espace apte à être rempli de béton liquide.

[003] Certains de ces coffrages sont configurés pour permettre la réalisation de bassins dont les murs peuvent présenter un rayon de courbure quelconque. Le brevet numéro FR2897630 décrit un tel coffrage, dont la paroi arrière est un matériau souple qui peut être adapté à des formes de bassin non-rectilignes. Ce système présente toutefois l'inconvénient d'être compliqué à assembler et nécessite un nombre important de pièces de liaison différentes.

[004] De l'état de la technique est connu de :

- EP 1 538 273 A1

- FR 2 897 630 A1 ;

- WO 2010/0941 1 1 A1 ;

- FR 2 897 378 A1 .

[005] L'invention vise à résoudre un ou plusieurs de ces inconvénients.

[006] L'invention porte ainsi sur un coffrage perdu modulable pour la réalisation de murs verticaux conforme à la revendication 1 .

[007] Ainsi, le coffrage ne nécessite qu'un faible nombre de pièces, est simple à assembler, et permet de réaliser des bassins présentant une forme quelconque.

[008] De plus, le fait que l'entretoise soit flexible fait que le panneau arrière peut être joint aux éléments de liaison sans nécessiter d'outil spécifique.

[009] Les modes de réalisation de ce coffrage peuvent comporter une ou plusieurs des caractéristiques des revendications dépendantes.

[0010] Le mode de réalisation du panneau avant fait que ce panneau avant peut être facilement assemblé par emboîtement successif des lames. Du fait de la présence des sillons sur chacune des lames, ces lames peuvent être facilement découpées sur toute leur hauteur. Enfin, la zone entre deux cloisons où est absente la paroi arrière fait que la lame peut être facilement déformée en torsion, ce qui facilite son emboîtement dans une autre lame.

[0011] L'invention a également pour objet un kit pour la réalisation d'un coffrage conforme à l'invention, comprenant les éléments constitutifs du panneau avant et du panneau arrière et les éléments de liaison. [0012] Enfin, l'invention a pour objet un bassin comprenant de l'eau, un fond et des murs verticaux en béton, dans lequel les murs verticaux sont réalisés par un coffrage conforme à l'invention.

[0013] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

• la figure 1 illustre schématiquement un bassin dont des murs verticaux sont réalisés à l'aide d'un coffrage ;

• la figure 2 est une vue schématique simplifiée d'une partie du coffrage de la figure 1 ;

• la figure 3 est une vue schématique en coupe longitudinale d'un élément de liaison joint à un panneau arrière du coffrage de la figure 1 ;

• la figure 4 est une vue schématique latérale d'un détail de l'élément de liaison de la figure 3 ;

· la figure 5 est une vue du dessus, schématique et partielle, en coupe transversale, d'un panneau avant joint à un élément de liaison du coffrage de la figure 1 ;

• la figure 6 est une vue schématique d'un autre mode de réalisation d'un panneau avant ;

· la figure 7 est une vue en coupe transversale supérieure d'une lame incluse dans un panneau avant du coffrage de la figure 6 ;

• la figure 8 est une vue schématique d'une cornière jointe sur un élément de liaison pour réaliser un bassin à débordement ;

• la figure 9 illustre schématiquement un kit pour la réalisation d'un coffrage.

[0014] Dans ces figures, les mêmes références sont utilisées pour désigner les mêmes éléments.

[0015] La figure 1 illustre un bassin 100 comprenant de l'eau, un fond 102 et des murs verticaux 104 en béton, réalisés par un coffrage perdu modulable. Avantageusement, ce bassin comporte une rigole 106, configurée pour collecter de l'eau débordant du bassin 100.

[0016] Les murs 104 séparent un espace extérieur d'un espace intérieur. Dans cet exemple, le bassin 100 est délimité par les murs 104. L'espace intérieur est l'intérieur du bassin 100 et l'espace extérieur est situé en dehors du bassin 100.

[0017] La direction verticale est représentée par la direction y et la direction horizontale est représentée par la direction x. Cette direction horizontale est perpendiculaire à la direction verticale.

[0018] La figure 2 illustre, à titre d'exemple, la partie du coffrage 1 utilisée pour réaliser la portion du mur vertical 104 (ne comprenant ici pas la rigole 106) du bassin 100 désignée par un cercle en pointillés à la figure 1 . Cette partie du coffrage 1 suit une trajectoire 101 courbe horizontale, représentée par un trait discontinu sur la figure 2. Cette trajectoire est par exemple composée d'une partie rectiligne parallèle à la direction horizontale, et d'une partie courbe dont le rayon de courbure est par exemple inférieur à 100m et, de préférence, inférieur à 50m.

[0019] Cette partie du coffrage 1 comprend :

-un panneau avant 2, dont une face avant 4 essentiellement plane est orientée vers l'intérieur du bassin ;

-un panneau arrière 6 dont une face arrière 8 est tournée vers l'extérieur du bassin et délimite le pourtour extérieur du coffrage ; et :

-des éléments de liaison 10, répartis le long du pourtour du coffrage. Pour simplifier, seuls trois éléments de liaison 10 ont été représentés sur la figure 2.

[0020] Chacun de ces éléments de liaison 10 relie le panneau avant 2 au panneau arrière 6, de sorte à ménager entre les deux panneaux un espace 9 apte à être rempli de béton liquide. Ces éléments de liaison 10 sont parallèles et séparés d'une distance d lorsque le coffrage s'étend de façon rectiligne le long de la direction horizontale. Cette distance d correspond à la distance dans la direction horizontale entre deux points de fixation consécutifs du panneau avant 2 à un élément de liaison 10. Cette distance d est par exemple supérieure à 2cm et inférieure à 30cm, et de préférence supérieure à 5cm et inférieure à 25cm.

[0021] Chaque élément de liaison 10 comprend au moins un crochet de fixation 12 du panneau arrière 6, et au moins une entretoise 14. Chaque entretoise 14 s'étend entre une extrémité avant 16 et une extrémité arrière 18, en appui contre, respectivement, le panneau avant 2 et le panneau arrière 6.

[0022] Le panneau arrière 6 comprend un ensemble de fentes principales 20 traversantes. Chaque fente 20 est apte à être traversée par le crochet de fixation 12. Ces fentes 20 sont espacées régulièrement dans la direction horizontale le long du panneau arrière 6. L'écartement entre deux fentes principales 20 consécutives est égal à la distance d, à ±5% ou ±2% près.

[0023] Des fentes additionnelles traversantes 22 sont ménagées dans ce panneau arrière 6, de part et d'autre de chacune des fentes principales 20, dans la direction horizontale. Ici, l'intervalle entre deux fentes principales 20 est rempli de fentes additionnelles 22. L'écartement e entre deux quelconques des fentes immédiatement consécutives dans la direction horizontale est compris entre 7mm et 35mm. Avantageusement, cet écartement e est compris entre 9mm et 25mm. Encore plus avantageusement, cet écartement e est compris entre 10mm et 20mm.

[0024] Avantageusement, le panneau arrière 6 comprend plusieurs ensembles de fentes 20 et 22, s'étendant le long de directions horizontales parallèles entre elles. Pour simplifier la figure 1 , seul un ensemble de fentes est représenté. Ces ensembles sont séparés deux à deux verticalement, d'une distance la plus courte mesurée entre le centre d'une fente d'un ensemble et le milieu de la fente respective de l'autre ensemble. Cette distance est par exemple supérieure à 10cm et inférieure à 30cm. De préférence, cette distance est supérieure à 15cm et inférieure à 25cm.

[0025] Typiquement, les fentes principales 20 et additionnelles 22 sont identiques. Aussi, pour simplifier la description, seule une fente principale 20 est décrite en détail dans ce qui suit.

[0026] La hauteur de la fente 20 est avantageusement supérieure à 5mm et, de préférence, supérieure à 20mm. La hauteur de cette fente 20 est inférieure à 10cm et, de préférence, inférieure à 30mm. Cette fente 20 est par exemple ménagée dans le panneau arrière par incision. Elle est avantageusement étanche au béton liquide.

[0027] Le panneau arrière est réalisé dans un matériau souple dont le module de Young est inférieur à 5GPa. De préférence, le module de Young du matériau du panneau 6 est supérieur à 0,01 ou 0,1 GPa.

[0028] Ce panneau arrière 6 est par exemple une plaque alvéolée de polypropylène, d'épaisseur comprise entre 1 mm et 2cm, et préférentiellement comprise entre 2mm et 15mm.

[0029] L'extrémité arrière 18 de chaque entretoise 14 est déplaçable à la main d'une position de repos 15, illustrée en pointillés sur la figure 1 , vers une position décalée 17. Dans la position de repos 15, les extrémités avant 16 et arrière 18 de l'entretoise sont alignées sur un axe perpendiculaire au panneau avant 2. Dans la position décalée 17, l'extrémité arrière 18 est écartée, dans la direction horizontale, de sa position de repos 15 par une distance au moins égale à e/2 et, de préférence, supérieure ou égale à e.

[0030] La figure 2 schématise l'utilisation de l'entretoise 14. Dans cet exemple, les éléments de liaison 10 situés respectivement à gauche et au milieu de la figure sont alignées suivant la direction horizontale le long de la portion rectiligne de la trajectoire 101 . La distance séparant ces deux éléments de liaison 10 est égale à d. Du fait de la courbure des panneaux avant 2 et arrière 6, l'élément de liaison situé à droite de la figure 2 n'est pas aligné avec les éléments de liaison précédents. Afin que l'extrémité arrière 18 de l'entretoise 14 de cet élément liaison 10 soit en vis-à-vis avec une fente 20 ou 22 du panneau arrière 6, cette entretoise 14 est déplacée de sa position de repos 15 vers sa position décalée 17. Ainsi, l'extrémité 18 est ensuite insérée dans une fente additionnelle 22. Cela permet de réaliser le coffrage pour un bassin ayant un rayon de courbure quelconque.

[0031] La figure 3 illustre un exemple d'élément de liaison 10 et d'une entretoise 14, lorsque elle est dans sa position de repos 15. Cette entretoise 14 a par exemple, une forme plane et oblongue s'étendant dans un plan vertical normal au panneau avant. La longueur de cette entretoise 14, définie comme la distance entre les extrémités avant 16 et arrière 18, est par exemple supérieure à 10cm et, de préférence, supérieure à 15cm. Cette longueur est par exemple inférieure à 30cm et, de préférence inférieure à 25cm. Cette entretoise 14 comprend par exemple une partie centrale de forme parallélépipédique rectangle 25, s'étendant sur au moins 50% de sa longueur, et deux évasements rectangulaires 26 et 28, disposés dans le prolongement de cette partie centrale 25. Ces deux évasements 26 et 28 sont terminés respectivement par les extrémités avant 16 et arrière 18. La hauteur de la partie centrale 25, mesurée selon la direction verticale, est par exemple supérieure à 1 cm et inférieure à 15cm, et préférentiellement comprise entre 3cm et 8cm. La hauteur d'une de ses extrémités 16 ou 18 selon la direction verticale est comprise entre une et trois fois la hauteur de la partie centrale 25. L'épaisseur de la partie centrale dans la direction horizontale est au moins dix ou cinquante fois inférieure à la longueur de l'entretoise 14.

[0032] Avantageusement, l'entretoise 14 est symétrique par rapport à un plan vertical s'étendant dans la direction horizontale.

[0033] Ici, l'entretoise 14 est flexible dans la direction horizontale. Le produit E. l _y de son moment quadratique l _y calculé dans la direction d'un axe vertical passant par son point de fixation sur le panneau avant, avec son module de Young E est avantageusement compris entre 1 N.m ² et 50N.m ² . Encore plus avantageusement, ce produit E.ly est compris entre 5N.m ² et 30N.m ² .

[0034] Avantageusement, cette entretoise 14 est réalisée en polypropylène.

[0035] L'élément de liaison 10 comprend une barre de maintien 19. Cette barre de maintien 19 est de forme oblongue et s'étend dans la direction verticale. Ici, la barre de maintien 19 comprend au moins un crochet 12. Chaque crochet 12 est configuré pour traverser les fentes 20 ou 22 du panneau arrière 6. L'extrémité arrière 18 de l'entretoise 14 comporte au moins une cavité 27 et un renflement 1 1 ménagé dans la cavité 27. La cavité 27 est configurée pour recevoir le crochet 12. La seule ouverture de cette cavité 27 débouche dans l'extrémité en appui sur le panneau arrière 6. Cette ouverture est suffisamment grande pour permettre le retrait du crochet 12. L'entretoise comporte également des lèvres 29 qui bordent la périphérie de cette ouverture. Ces lèvres 29 sont en appui sur le panneau arrière 6 pour empêcher le béton de pénétrer à l'intérieur de la cavité 27. Le renflement 1 1 est de forme complémentaire au crochet 12 et est apte à retenir ce crochet 12 à l'intérieur de la cavité 27 par coopération de forme. Le détail de cette partie de l'élément de liaison 10 est illustré sur la figure 4, en l'absence du panneau arrière 6. L'entretoise 14 comprend également au moins un couvercle 27c. Ce couvercle 27c est déplaçable, par rabattement, entre une position ouverte (illustrée sur la figure 4) et une position fermée. Dans la position fermée, ce couvercle 27c recouvre la cavité 27.

[0036] Avantageusement, l'élément de liaison 10 comprend plusieurs entretoises 14. Ces entretoises 14 sont par exemple superposées l'une au dessus de l'autre dans la direction verticale. L'élément de liaison 10 comprend également une plaque verticale 23. Cette plaque verticale 23 est jointe aux entretoises 14. [0037] La figure 5 illustre un exemple du panneau avant 2 du coffrage. Ce panneau avant 2 comprend une paroi souple 3, identique au panneau arrière 6. Cette paroi souple 3 est jointe aux éléments de liaison 10 à l'aide d'un crochet 13 qui traverse une fente principale 20 de la paroi souple 3. Ce panneau avant comprend également des plaques rigides 24 plaquées contre la paroi 3. Ces plaques rigides 24 sont intercalées entre la paroi souple 3 et une barre de maintien 21 . Ces plaques rigides 24 forment la face avant 4 du panneau avant 2. Ces plaques rigides 24 sont aptes à renforcer la tenue mécanique du panneau avant 2 en présence de béton liquide. Avantageusement, l'épaisseur de chaque plaque 24 est supérieure à 5mm et, encore plus avantageusement, supérieure à 25mm. Cette épaisseur est avantageusement inférieure à 10cm et, encore plus avantageusement, inférieure à 5cm. Ces plaques rigides 24 sont par exemple en carton.

[0038] Le crochet 13 est relié à l'entretoise de la même manière que le crochet 12. Ici, les crochets 13 sont identiques aux crochets 12. Ici, l'extrémité avant 16 de l'entretoise 14 comprend une cavité, des lèvres et un renflement respectivement symétriques à la cavité 27, aux lèvres 29 et au renflement 1 1 de l'extrémité avant 18 de l'entretoise 14 et assurant la même fonction. Ces lèvres sont en appui sur le panneau avant 2 pour empêcher le béton de pénétrer à l'intérieur de cette cavité. Cela permet de retirer le panneau avant 2 après la réalisation du mur vertical.

[0039] Les figures 6 et 7 illustrent un autre mode de réalisation d'un panneau avant 5 du coffrage, susceptible d'être utilisé en lieu et place du panneau avant 2 décrit précédemment. Ce panneau avant 5 est formé par emboîtement d'une succession de lames les unes dans les autres. Pour simplifier, la figure 5 ne représente que deux lames 30 et 31 . Ici, la lame 30 est jointe à un élément de liaison 7. Les éléments de liaison 7 remplissent la même fonction que les éléments de liaison 10. Ici, ils sont identiques aux éléments de liaison 10 sauf que leur extrémité avant est conformée pour s'encastrer dans une glissière 39 des lames 30 ou 31 .

[0040] De préférence, les lames 30 et 31 sont identiques. Aussi, seule la lame 30 est décrite en détail dans le texte qui suit.

[0041] Cette lame 30 est rigide, de forme générale parallélépipédique rectangle. Elle comprend une face avant 32 (figure 7) tournée vers l'intérieur du bassin, une face arrière 34, deux chants verticaux 36 et 38 et au moins une glissière 39. Les faces avant 32 et arrière 34 s'étendent essentiellement dans des plans parallèles verticaux. La glissière 39 permet de solidariser la lame 30 à l'élément de liaison 7. Cette glissière 39 est située sur la face arrière 34 de la lame. Elle s'étend sur au moins 50% de la hauteur de la lame, et de préférence sur au moins 90% de sa hauteur. Une rainure 40 est ménagée verticalement sur toute la hauteur du chant vertical 36. Cette rainure 40 partage le chant 36 en une languette avant 42 et une languette arrière 44. Ces languettes avant 42 et arrière 44 sont disposées en vis-à-vis et, respectivement, dans le prolongement des faces avant 32 et arrière 34 de la lame 30. La languette arrière 44 est plus longue que la languette avant 42 d'au moins 1 mm dans la direction horizontale. Avantageusement, la longueur de la languette arrière 44 est supérieure ou égale à deux ou 1 ,5 fois la longueur de la languette avant 42. Le chant vertical 38 comprend sur plus de 90% de sa hauteur, et de préférence sur toute sa hauteur, un tenon 46 de forme complémentaire à la rainure 40 ménagée dans le chant vertical 36. Ce tenon 46 est configuré pour être emboîté dans cette rainure 40 par un mouvement de pivotement dont l'amplitude angulaire est supérieure à 10°, 25° ou 45°.

[0042] Ainsi, la seconde lame peut être emboîtée avec la première lame, à la manière de lames de parquet, comme illustré à la figure 5. Le panneau avant 5 du coffrage est ainsi réalisé par emboîtement successif de lames 30 et 31 , formant le pourtour intérieur du coffrage.

[0043] Avantageusement, ces lames 30 et 31 comprennent des dispositifs de verrouillage, configurés pour prévenir une translation dans la direction horizontale d'une des deux lames par rapport à l'autre lame une fois ces deux lames emboîtés entre elles. Ainsi, la languette avant 42 comprend sur sa face tournée vers la languette arrière 44 un renflement 48 qui s'étend verticalement sur plus de 90% de sa hauteur, et de préférence sur toute sa hauteur. Le tenon 46 comporte un renfoncement 50. Le renflement 48 et le renfoncement 50 sont de formes mutuellement complémentaires. Ils sont aptes une fois emboîtés entre eux à prévenir une translation dans la direction horizontale d'une des deux lames par rapport à l'autre lame.

[0044] Avantageusement, la face 43 de la languette arrière 44 tournée vers la languette avant 42 est concave. La face 45 du tenon 46 dirigée vers l'arrière de la lame est ici convexe et de forme complémentaire à la face concave 43. Ainsi ces faces, une fois emboîtées entre elles, sont aptes à prévenir une translation dans la direction horizontale d'une des deux lames par rapport à l'autre lame.

[0045] Avantageusement, la face arrière de la languette arrière 44 comprend en son extrémité la plus distante de la lame une rainure 52 s'étendant verticalement sur plus de 90% de sa hauteur, et de préférence sur toute sa hauteur. Le chant 38 comprend une lamelle 54 de forme globalement plane qui s'étend vers l'extérieur de la lame. Cette lamelle 54 comprend une saillie 56 qui s'étend verticalement, sur plus de 90% de la hauteur de cette lamelle 54, et de préférence sur toute la hauteur de cette lamelle 54. Cette saillie 56 possède une forme complémentaire de la rainure 52 de manière à s'emboîter dans ladite rainure 52. Cette rainure 52 et cette saillie 56 sont aptes, une fois emboîtées entre elles, à prévenir une translation dans la direction horizontale d'une des deux lames par rapport à l'autre lame.

[0046] Avantageusement, la lame 30 est fabriquée par un procédé d'extrusion, de sorte que chaque lame 30 comprend une paroi avant 60, une paroi arrière 62 et un ensemble de cloisons verticales 64. Ces cloisons verticales 64 relient mécaniquement les parois avant 60 et arrière 62. Ces cloisons 64 sont perpendiculaires aux parois, et délimitent à l'intérieur de l'espace formé par les parois avant 60 et arrière 62 un ensemble d'alvéoles 66. La paroi arrière 62 comprend des sillons 68, d'une profondeur au plus égale à la moitié de l'épaisseur de la paroi arrière 62, qui s'étendent verticalement sur toute la hauteur de cette paroi arrière 62. Ces sillons 68 sont groupés par paires, les sillons de chaque paire étant situés de part et d'autre d'un site de jonction 70 entre la paroi arrière 62 et une cloison 64, de telle sorte que la distance entre le milieu d'un sillon 68 et le milieu dudit site de jonction 70 est comprise entre 0,5mm et 3mm. Ce site de jonction 70 est défini comme le segment formé par la projection orthogonale de la cloison 64 sur la face arrière de la lame 30. Ces sillons 68 permettent une découpe aisée de la lame, par exemple à l'aide d'un cutter. Une telle opération de découpe est par exemple nécessaire lorsque le coffrage est utilisé pour réaliser les parois d'un bassin non rectiligne. Le périmètre du pourtour intérieur du coffrage n'est alors pas nécessairement un multiple entier de la largeur des lames 30. Il subsiste dans ce cas un espace libre entre deux lames formant le panneau avant 5, espace dont la largeur est insuffisante pour y loger une autre lame entière. Cette autre lame est alors découpée, sur toute sa longueur, en ne conservant que deux morceaux comprenant les chants 36 et 38. Ces deux morceaux sont ensuite collés pour former une nouvelle lame dont la longueur correspond à celle de l'espace libre dans le coffrage.

[0047] Avantageusement, la paroi arrière 62 s'étend sur toute la hauteur et la largeur de la lame 30, à l'exception d'une zone 72 délimitée par deux cloisons verticales 67, 69 immédiatement consécutives dans la direction horizontale, où elle est absente. Les cloisons 67 et 69 ne sont pas nécessairement perpendiculaires à la face avant 32. Cette zone 72 facilite la torsion de la lame 30. Cette zone 72 est préférentiellement ménagée plus proche du chant 36 que du chant 38.

[0048] La figure 8 illustre un moyen de réaliser les rigoles 106 du bassin 100. Ce moyen comprend notamment:

-des cornières 80 fixées sur la face arrière 8 du panneau arrière 6 ;

-un panneau souple horizontal 86.

[0049] Chaque cornière 80 présente une branche horizontale 82 s'étendant dans une direction normale à la face arrière 8 à plus ou moins 20° près, suivie d'une branche verticale 84 s'étendant verticalement à plus ou moins 20° près. Ces cornières 80 sont jointes à chacun des éléments de liaison 10, de manière à s'étendre vers et au-delà de la face arrière 8 du panneau arrière 6.

[0050] Le panneau souple horizontal 86 est plié en accordéon, de sorte à former une succession de facettes 87 alignées parallèlement et reliées entre elles par leur arête la plus longue 88. Ce pliage en accordéon est par exemple réalisé de façon à ce que les arêtes 88 soient perpendiculaires à la face arrière 8.

[0051] Ce panneau souple horizontal 86 est joint aux branches horizontales 82 des cornières 80, pour former le fond d'une gouttière. Les plis en accordéon décrits précédemment permettent au panneau souple 86 de former cette gouttière le long du pourtour extérieur du coffrage, quelque soit le rayon de courbure de ce pourtour. Ce panneau souple horizontal 86 est avantageusement réalisé à partir de la même plaque que celle utilisée pour réaliser le panneau arrière 6.

[0052] Un panneau vertical non représenté rejoint entre elles les branches verticales 84 pour délimiter le coffrage de la gouttière. Cette gouttière est configurée pour recevoir du béton liquide pour former la rigole 106.

[0053] La figure 9 schématise un kit 90 pour la réalisation du coffrage 1 . Ce kit 90 comprend un ensemble 91 d'éléments constitutifs du panneau avant 2 ou 5 et du panneau arrière 6 et les éléments de liaison 10. Les fentes 20 et 22 sont ménagées dans le panneau arrière 6. Avantageusement, ce kit 90 comprend également des cornières 80 et le panneau 86.

[0054] De nombreux autres modes de réalisation sont possibles.

[0055] Par exemple, en variante, le crochet 12 est porté par l'extrémité arrière 18 de l'entretoise 14 et la barre de maintien 19 comporte les renflements 1 1 . Il en va de même pour le crochet 13 qui peut être porté par l'extrémité arrière 16 de l'entretoise 14.

[0056] En variante, chaque cornière 80 est collée sur le panneau arrière 6.

[0057] Le mode de réalisation du panneau avant 5, comprenant les lames 30, 31 emboîtables, peut être mis en œuvre avec d'autres systèmes d'attache du panneau arrière 6 que celui décrit ici. En particulier, les lames 30, 31 peuvent être utilisées indépendamment des entretoises flexibles 14 et des fentes principales 20 et additionnelles 22.

[0058] Le coffrage perdu modulable n'est pas limité à la réalisation de murs verticaux d'un bassin. Par exemple, en variante, ce coffrage est utilisé pour la réalisation de murs de soutènement ou de murs de maisons.

[0059] En variante, la rigole 106 est remplie de béton liquide, de manière à réaliser une ceinture de béton, entourant le bassin 100 et configurée pour la pose de margelles.

[0060] Avantageusement, les panneaux avant 2 ou 5 et arrière 6 peuvent être pliés, de manière à ce que le pourtour du coffrage présente localement un angle aigu.

[0061 ] Avantageusement, l'élément de liaison 10 est réalisé en une seule pièce, d'une seule matière, qui s'étend sur toute la hauteur des panneaux avant 5 et arrière 6.

[0062] En variante, le panneau arrière 6 est en carton ondulé.