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Title:
LOW-DISTORTION WELDING METHOD AND DEVICE, WITH APPLICATION OF COOLING CONSISTING OF A CUSHION OF MINERAL FIBRES SOAKED WITH A COOLING LIQUID
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/134490
Kind Code:
A1
Abstract:
The present application relates to a low-distortion welding method and device. The invention relates to a low-distortion welding device comprising a mobile supporting carriage (2) intended for being moved along a feed path relative to two metal parts to be assembled and supporting a welding torch (3) for forming a weld bead between the two metal parts, a cooling applicator (8) arranged behind the welding torch (3) relative to the feed path for cooling the weld bead by contact with an outer surface of the weld bead, the cooling applicator (8) consisting of a cushion of mineral fibres, and a distribution head (15) arranged to distribute a cooling liquid onto the cooling applicator (8) in order to soak the cushion of mineral fibres with the cooling liquid.

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Inventors:
LAURAIN NICOLAS (FR)
BASQUIN AYMERIC (FR)
DELETRE BRUNO (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/053813
Publication Date:
July 26, 2018
Filing Date:
December 22, 2017
Export Citation:
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Assignee:
GAZTRANSPORT ET TECHNIGAZ (FR)
International Classes:
B23K9/02; B23K9/32; B23K31/02; C21D9/50
Foreign References:
US20040040944A12004-03-04
JPH04262881A1992-09-18
JP2009262214A2009-11-12
FR2701415A11994-08-19
Attorney, Agent or Firm:
ABELLO, Michel (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de soudage à faible distorsion comportant :

réaliser un cordon de soudure (22) pour assembler deux pièces métalliques (18, 19), le cordon de soudure étant réalisé en déplaçant une torche de soudage (3) le long d'une trajectoire du cordon de soudure,

faire passer un applicateur de refroidissement (8) sur une surface extérieure du cordon de soudure immédiatement derrière la torche de soudage pour refroidir le cordon de soudure, l'applicateur de refroidissement étant constitué d'un coussin de fibres minérales imbibé d'un liquide de refroidissement.

2. Procédé selon la revendication 1 , dans lequel les fibres minérales sont constituées de céramique.

3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel les fibres minérales sont constituées de céramique contenant majoritairement de la silice en combinaison avec d'autres oxydes.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel l'applicateur de refroidissement (8) est alimenté en liquide de refroidissement pendant le passage de l'applicateur de refroidissement sur le cordon de soudure.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel le liquide de refroidissement est choisi parmi l'eau et l'azote liquide.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel l'applicateur de refroidissement (8) glisse sur la surface extérieure du cordon de soudure.

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel l'applicateur de refroidissement (8) est configuré pour rouler sur la surface extérieure du cordon de soudure.

8. Procédé selon la revendication 7, dans lequel l'applicateur de refroidissement (8) présente la forme d'une bande de roulement agencée autour d'un support cylindrique pour rouler sur la surface extérieure du cordon de soudure.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, dans lequel la torche de soudage (3) est une torche de soudage à l'arc électrique.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel les deux pièces métalliques (18, 19) sont des plaques de tôle devant être assemblée à clin ou en bout à bout, la trajectoire du cordon de soudure suivant le bord (17) d'une dite plaque de tôle.

1 1. Procédé selon la revendication 10, dans lequel les plaques de tôle

(18, 19) sont en un alliage choisi parmi les aciers non et faiblement alliés, les aciers inoxydables, les alliages d'acier au Nickel à faible coefficient de dilation, et les alliages d'acier au manganèse à faible coefficient de dilation.

12. Dispositif de soudage à faible distorsion comportant :

un chariot de support (2) mobile destiné à être déplacé selon une trajectoire d'avance par rapport à deux pièces métalliques à assembler (18, 19), le chariot de support mobile (2) portant :

une torche de soudage (3) pour réaliser un cordon de soudure (22) entre les deux pièces métalliques,

un applicateur de refroidissement (8) agencé derrière la torche de soudage par rapport à la trajectoire d'avance pour refroidir le cordon de soudure par contact avec une surface extérieure du cordon de soudure, l'applicateur de refroidissement étant constitué d'un coussin de fibres minérales, et

une tête de distribution (15) agencée pour distribuer un liquide de refroidissement sur l'applicateur de refroidissement (8) pour imbiber le coussin de fibres minérales avec le liquide de refroidissement.

13. Dispositif selon la revendication 12, comportant en outre un châssis (1) destiné à être disposé de manière fixe par rapport aux deux pièces métalliques à assembler, le chariot de support (2) étant monté de manière mobile sur le châssis et guidé selon la trajectoire d'avance par le châssis (1).

14. Dispositif selon la revendication 12 ou 13, comportant en outre un écran (13, 35) porté par le chanot mobile et agencé entre l'applicateur de refroidissement (8) et la torche de soudage (3) pour protéger la torche de soudage de projections de liquide de refroidissement.

15. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, comportant en outre :

une pompe d'alimentation (28) en liquide de refroidissement reliée à la tête de distribution (15) pour alimenter la tête de distribution avec un débit du liquide de refroidissement, et

une unité de commande (26) coopérant avec la pompe d'alimentation et configurée pour régler le débit du liquide de refroidissement en fonction d'une ou plusieurs grandeurs choisies dans le groupe consistant en : une vitesse d'avance du chariot de support (2), une intensité électrique transmise dans la torche de soudage (3).

16. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 15, comportant en outre un organe de suspension élastique (38, 40) pour exercer une pression sur l'applicateur de refroidissement (8) en direction des pièces métalliques à assembler (18, 19, 36).

Description:
PROCÉDÉ ET DISPOSITIF DE SOUDAGE À FAIBLE DISTORSION AVEC APPLICATION DE REFROIDISSEMENT CONSTITUÉ D'UN COUSSIN DE FIBRES

MINÉRALES IMBIBÉ D'UN LIQUIDE DE REFROIDISSEMENT

Domaine technique

L'invention se rapporte au domaine des procédés et dispositifs de soudage à faible distorsion, en particulier pour l'assemblage de tôles métalliques par des soudures étanches.

Arrière-plan technologique

On connaît par FR-A-2701415 une machine de soudage l'arc électrique pour souder à clin deux tôles métalliques d'une membrane d'un réservoir de confinement de fluide. Toutefois, il a été constaté que, lorsque l'on cherche à réduire l'épaisseur des tôles utilisées, les effets de déformation thermique des tôles augmentent et rendent plus difficile l'obtention d'un assemblage de très haute qualité, notamment quant à la tenue mécanique et/ou l'étanchéité.

Résumé

Une idée à la base de l'invention est de proposer des procédés et dispositifs permettant de réduire les effets de déformation thermique des tôles lors du soudage. Une idée à la base de l'invention est de proposer des procédés et dispositifs adaptés à être utilisés sur diverses parois d'un réservoir de confinement de fluide, quelle que soit l'orientation de la paroi.

Pour cela, l'invention fournit un procédé de soudage à faible distorsion comportant : - réaliser un cordon de soudure pour assembler deux pièces métalliques, le cordon de soudure étant réalisé en déplaçant une torche de soudage le long d'une trajectoire du cordon de soudure,

- faire passer un applicateur de refroidissement sur une surface extérieure du cordon de soudure immédiatement derrière la torche de soudage pour refroidir le cordon de soudure, l'applicateur de refroidissement étant constitué d'un coussin de fibres minérales imbibé d'un liquide de refroidissement.

Grâce à l'emploi d'un tel applicateur de refroidissement en fibres minérales, il est possible de retenir le liquide de refroidissement par capillarité et ainsi d'appliquer le liquide de refroidissement localement aux emplacements souhaités, notamment sur le cordon de soudure et/ou sur des zones immédiatement adjacentes à celui-ci. Le risque de produire des accumulations et/ou écoulements incontrôlés du liquide de refroidissement sont donc considérablement réduits par rapport à une projection directe de liquide de refroidissement sur les pièces à refroidir, ce qui réduit les risques de corrosion.

De plus, la localisation du liquide de refroidissement étant maîtrisée, la quantité de liquide de refroidissement appliquée sur les emplacements souhaités peut être contrôlée plus facilement et de manière plus précise.

Selon un mode de réalisation, l'applicateur de refroidissement est alimenté en liquide de refroidissement pendant le passage de l'applicateur de refroidissement sur le cordon de soudure. Il est ainsi possible d'obtenir un fonctionnement continu et relativement uniforme de l'applicateur de refroidissement pendant la réalisation de la soudure.

L'invention fournit également un dispositif de soudage à faible distorsion comportant un chariot de support mobile destiné à être déplacé selon une trajectoire d'avance par rapport à deux pièces métalliques à assembler, le chariot de support mobile portant :

- une torche de soudage pour réaliser un cordon de soudure entre les deux pièces métalliques,

- un applicateur de refroidissement agencé derrière la torche de soudage par rapport à la trajectoire d'avance pour refroidir le cordon de soudure par contact avec une surface extérieure du cordon de soudure, l'applicateur de refroidissement étant constitué d'un coussin de fibres minérales, et

- une tête de distribution agencée pour distribuer un liquide de refroidissement sur l'applicateur de refroidissement pour imbiber le coussin de fibres minérales avec le liquide de refroidissement.

Selon des modes de réalisation avantageux, ces procédés et dispositifs de soudage peuvent présenter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes.

Les fibres minérales sont choisies pour leur durabilité et leur résistance à une température élevée, de préférence à au moins 1000°C. Selon un mode de réalisation, les fibres minérales sont constituées de céramique. Les céramiques, notamment les céramiques réfractaires, sont des matières résistantes à la chaleur et qui se prêtent bien à la formation de fibres.

De préférence, les fibres minérales sont constituées de céramique contenant majoritairement de la silice, en combinaison avec d'autres oxydes, notamment de l'alumine. De telles céramiques offrent des avantages en termes d'inertie chimique, d'absence de nocivité, de stabilité thermique et de résistance mécanique.

Le liquide de refroidissement peut être choisi parmi divers fluides, notamment l'eau et l'azote liquide. Des critères de sélection du liquide de refroidissement sont notamment son point d'ébullition à pression normale, sa capacité calorifique et sa chaleur latente de vaporisation. L'eau est un choix préféré compte tenu de sa chaleur latente très élevée, de son absence de nocivité et de la facilité d'approvisionnement.

L'interaction entre l'applicateur de refroidissement et les pièces à assembler peut être conçue de différentes manières en vue d'effectuer une mise en contact efficace et maîtrisée entre le liquide de refroidissement et le cordon de soudure à refroidir. Dans un mode de réalisation, l'applicateur de refroidissement glisse sur la surface extérieure du cordon de soudure.

Dans un autre mode de réalisation, l'applicateur de refroidissement est configuré pour rouler sur la surface extérieure du cordon de soudure. Pour cela, l'applicateur de refroidissement peut présenter la forme d'un cylindre qui roule sur la surface extérieure du cordon de soudure, ou l'applicateur de refroidissement peut présenter la forme d'une bande de roulement agencée autour d'un support cylindrique pour rouler sur la surface extérieure du cordon de soudure.

Diverses technologies connues peuvent être envisagées pour la torche de soudage. De préférence, la torche de soudage est une torche de soudage à l'arc électrique, par exemple de type Tungsten Inert Gas (TIG).

Le déplacement du chariot de support peut être réalisé de différentes manières. Selon un mode de réalisation, le dispositif de soudage comporte en outre un châssis destiné à être disposé de manière fixe par rapport aux deux pièces métalliques à assembler, le chariot de support étant monté de manière mobile sur le châssis et guidé selon la trajectoire d'avance par le châssis. Il est ainsi possible d'obtenir un guidage précis du chariot de support.

Selon un mode de réalisation avantageux, le dispositif de soudage comporte en outre un écran porté par le chariot mobile et agencé entre l'applicateur de refroidissement et la torche de soudage pour protéger la torche de soudage de projections de liquide de refroidissement. Grâce à ces caractéristiques, le risque d'éteindre ou de perturber le fonctionnement de la torche de soudage, notamment dans le cas d'un arc électrique, est évité de manière sûre.

Avantageusement, l'applicateur de refroidissement est alimenté en liquide de refroidissement pendant le passage de l'applicateur de refroidissement sur le cordon de soudure.

Selon un mode de réalisation correspondant, le dispositif de soudage comporte en outre une pompe d'alimentation en liquide de refroidissement reliée à la tête de distribution pour alimenter la tête de distribution avec un débit du liquide de refroidissement.

Le débit de liquide de refroidissement peut être réglé de différentes manières. Selon un mode de réalisation, ce débit est réglé à une valeur fixe. Ainsi, la mise en œuvre du procédé de soudage peut être particulièrement simple.

Selon un mode de réalisation, le dispositif de soudage comporte en outre une unité de commande coopérant avec la pompe d'alimentation et configurée pour régler le débit du liquide de refroidissement en fonction d'une ou plusieurs grandeurs, par exemple : une vitesse d'avance du chariot de support, une intensité électrique transmise dans la torche de soudage, etc. Grâce à ces caractéristiques, le débit du liquide de refroidissement peut être piloté de manière automatique et adapté en fonction des conditions réelles de l'opération de soudage, notamment en vue de tenir compte de la quantité de chaleur devant être effectivement prélevée.

Selon un mode de réalisation, le dispositif de soudage comporte en outre un organe de suspension élastique pour exercer une pression sur l'applicateur de refroidissement en direction des pièces métalliques à assembler.

Ce procédé de soudage est utilisable dans de nombreuses applications, notamment lorsque des tôles relativement fines sont employées. Une application particulière concerne la fabrication d'une membrane d'étanchéité dans un réservoir de confinement de fluide.

Dans un mode de réalisation, les deux pièces métalliques sont des plaques de tôle devant être assemblée à clin ou en bout à bout, la trajectoire du cordon de soudure suivant le bord d'une dite plaque de tôle. Un tel assemblage à clin est particulièrement adapté à la réalisation de soudures étanches pour la fabrication d'une membrane d'étanchéité dans un réservoir de confinement de fluide. Dans un mode de réalisation, les plaques de tôle sont ondulées ou gaufrées. Des plaques de tôle gaufrées sont notamment appropriées dans les applications faisant intervenir des larges écarts de températures, et dans lesquelles les gaufrages ou ondulations des plaques de tôle peuvent jouer le rôle de joints d'expansion thermique. Selon un mode de réalisation, les plaques de tôles comportent une première série d'ondulations saillantes mutuellement espacées s'étendant selon une première direction du plan, éventuellement une deuxième série d'ondulations saillantes mutuellement espacées s'étendant selon une deuxième direction du plan perpendiculaire à la première direction, et des zones planes agencées entre les ondulations.

Un tel procédé peut être utilisé pour souder différents métaux. Selon des modes de réalisation, les plaques de tôle sont en un alliage choisi parmi les aciers non et faiblement alliés, les aciers inoxydables, les alliages d'acier au Nickel à faible coefficient de dilation, et les alliages d'acier au manganèse à faible coefficient de dilation. En particulier, les plaques de tôle peuvent être réalisées en Invar ®, c'est-à- dire un alliage de fer et de nickel dont le coefficient de dilatation est typiquement compris entre 1 ,2.1û "6 K "1 et 2.10 "6 K "1 , dans un alliage de fer et de nickel à 9% dont le coefficient de dilatation est typiquement de l'ordre de 9.10 "8 K "1 ou dans un alliage de fer à forte teneur en manganèse dont le coefficient de dilatation est typiquement de l'ordre de 7.10 "6 K "1 .

Brève description des figures

L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante de plusieurs modes de réalisation particuliers de l'invention, donnés uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés.

- La figure 1 est une vue schématique de côté d'un dispositif de soudage selon un premier mode de réalisation.

- La figure 2 est une vue en perspective d'un dispositif de soudage selon un deuxième mode de réalisation employé dans une application de soudage à clin de deux plaques de tôles. - La figure 3 est une vue analogue à la figure 2 montrant le dispositif de soudage sous un autre angle.

- La figure 4 est une vue schématique de côté d'un dispositif de soudage selon un troisième mode de réalisation.

- La figure 5 est une vue schématique de côté d'un dispositif de soudage selon un quatrième mode de réalisation.

- La figure 6 est une vue schématique en perspective et en coupe d'un applicateur de refroidissement pouvant être utilisé dans les dispositifs de soudage.

- La figure 7 est une vue en perspective d'un autre applicateur de refroidissement pouvant être utilisé dans les dispositifs de soudage.

- La figure 8 est une vue éclatée de l'applicateur de refroidissement de la figure 7.

- La figure 9 est une photo au microscope optique d'une coupe d'un cordon de soudure obtenu sans utiliser l'applicateur de refroidissement (taille des grains importants).

- La figure 10 est une photo au microscope optique d'une coupe d'un cordon de soudure obtenu en utilisant l'applicateur de refroidissement (taille des grains plus faible).

- La figure 11 est une vue schématique en perspective de plaques métalliques ondulées pouvant être assemblées avec des dispositifs de soudage.

- La figure 12 est une représentation fonctionnelle schématique d'un système de commande pouvant être utilisé dans les dispositifs de soudage.

Description détaillée de modes de réalisation

En référence aux figures 1 à 5, on va maintenant décrire des dispositifs de soudage qui comportent un rail de guidage 1 positionné au-dessus des pièces métalliques à souder et sur lequel un chariot de support 2 est monté coulissant de manière à être guidé par le rail de guidage 1. Le chariot de support 2 porte la torche de soudage 3 tournée vers le bas, de sorte que le cordon de soudure réalisé en déplaçant le chariot de support 2 le long du rail de guidage 1 présente une trajectoire qui correspond substantiellement à la trajectoire du rail de guidage 1. Une opération préalable à la réalisation d'un tel soudage est donc de placer les pièces métalliques de manière que le bord à assembler soit situé sous la trajectoire du rail de guidage 1 ou, de manière équivalente, de placer le rail de guidage 1 au-dessus de l'emplacement prévu pour le cordon de soudure. Il peut s'agir notamment d'un rail de guidage fixe, par exemple accroché au plafond d'un bâtiment, ou d'un châssis mobile apte à être positionné de manière détachable sur les pièces à assembler. Ce deuxième cas est décrit par exemple dans FR-A-2701415.

Par ailleurs, des cordons de soudure peuvent être réalisés sur des parois présentant diverses orientations, par exemple dans un réservoir de forme prismatique : une paroi de fond horizontale, une paroi de côté verticale ou oblique, une paroi de plafond horizontale, etc. Dans cette description, le « haut » et le « bas » désignent donc une direction qui s'éloigne des pièces à assembler et une direction opposée qui se rapproche des pièces à assembler, indépendamment de l'orientation réelle des pièces à assembler par rapport au champ de gravité terrestre.

Pour fonctionner, la torche de soudage 3 nécessite des alimentations diverses, selon la technologie de soudage employée, qui sont représentées schématiquement aux chiffres 5 et 6 sur la figure 1 , par exemple en électricité, en eau de refroidissement, en gaz inerte, en gaz combustible, etc. Ces alimentations peuvent être réalisées au moyen de gaines flexibles à partir de sources d'alimentation qui sont indépendantes du chariot de support 2.

La direction d'avance 7 du chariot de support 2 est indiquée par une flèche. Derrière la torche de soudage 3, le chariot de support 2 porte un applicateur de refroidissement 8 en fibres minérales, qui peut être réalisé de différentes manières, ici configuré comme la bande de roulement d'une roue 9 agencée pour rouler sur le cordon de soudure dans la direction d'avance 7.

L'applicateur de refroidissement 8 est de préférence constitué d'une nappe de fibres réfractaires en céramique. Par exemple des nappes disponibles auprès de la société Morgan Crucible Company pic sous la marque de commerce Cerablanket™ (128kg/m3) peuvent être utilisées. Il s'agit d'une céramique contenant majoritairement de la silice de formule Si0 2 , une forte proportion d'alumine de formule Al 2 0 3 , et d'autres oxydes en très faibles quantités, notamment oxydes de Fer, Titane, Calcium, Magnésium, Sodium et Potassium. Elle résiste à une température allant jusqu'à 1260°C et présente un contrainte limite de rupture en traction égale à 90kPa. D'autres fibres minérales pourraient aussi être employées.

La roue 9 comporte un moyeu 10, par exemple en métal ou en plastique, monté pivotant autour d'un axe horizontal perpendiculaire à la direction d'avance 7, sur l'extrémité inférieure d'un bras de support 1 solidaire du chariot de support 2.

Le bras de support 11 peut être couplé au chariot de support 2 de différentes manières. Sur la figure 1 , l'extrémité supérieure du bras de support 11 est attachée de manière pivotante en haut du corps de la torche de soudage 3, pour permettre à la roue 9 de monter et descendre par rapport à la torche de soudage 3 au cours de la progression du chariot de support 2, afin notamment de franchir des reliefs de la pièce à souder, par exemple des ondulations d'une plaque de tôle. Sur la figure 4, le bras de support 11 est en deux parties, articulées de manière pivotante pour la même raison, et la partie supérieure du bras de support 11 est attachée directement au chariot de support 2 indépendamment de la torche de soudage 3.

Sur les figures 2 et 3, le bras de support 11 est lié de manière pivotante par un axe 14 à une aile longitudinale 12 solidaire d'un écran 13 attaché au chariot de support 2. L'écran 13, également représenté de manière schématique sur les figures 1 et 4, est une plaque pleine agencée sous le chariot de support entre la torche de soudage 3 et la roue 9 et s'étendant perpendiculairement à la direction d'avance 7.

En service, la roue 9 roule sur le cordon de soudure qui vient d'être formé par la torche de soudage 3, et applique sur celui-ci un liquide de refroidissement, par exemple de l'eau, pour refroidir immédiatement la matière, ce qui a pour effet de diminuer la distorsion thermique des pièces assemblées, notamment lorsqu'il s'agit de tôles fines. Pour cela, l'applicateur de refroidissement 8 doit bien entendu rester suffisamment imbibé du liquide de refroidissement pendant toute l'opération de soudage.

L'alimentation de l'applicateur de refroidissement 8 en liquide de refroidissement pourrait être réalisée par un dispositif indépendant du chariot de support 2. Il est toutefois plus pratique de prévoir une tête d'alimentation 15, par exemple un gicleur, attachée au chariot de support 2 et orientée pour projeter le liquide de refroidissement sur l'applicateur de refroidissement 8, de manière continue ou intermittente. La tête d'alimentation 5 est reliée par un tuyau flexible 16 à une source d'alimentation, par exemple une pompe à eau, qui peut être indépendante du chariot de support 2.

La tête d'alimentation 15 peut être disposée de différentes manières. Sur la figure 1 , la tête d'alimentation 15 est au-dessus de la roue 9 pour mouiller une portion supérieure de la roue 9. Sur la figure 4, la tête d'alimentation 15 est derrière la roue 9 pour mouiller une portion arrière de la roue 9. D'autres configurations sont encore possibles, par exemple devant la roue ou sur le côté. La tête d'alimentation 15 n'est pas représentée sur les figures 2 et 3 ; elle pourrait être au-dessus de la roue 9 comme sur la figure 1.

Dans le mode de réalisation illustré par la figure 5, l'applicateur de refroidissement 8 glisse sur le cordon de soudure derrière la torche de soudage 3 dans la direction d'avance 7. Pour cela, l'applicateur de refroidissement 8 en fibres minérales est ici configuré comme un épais tampon parallélépipédique ou cylindrique logé dans un boîtier 35 en forme de tube à section rectangulaire ou circulaire. La tête d'alimentation 15 est montée dans le boîtier 35, orientée vers le bas pour envoyer du liquide de refroidissement sur une surface supérieure 34 de l'applicateur de refroidissement 8. Le liquide de refroidissement atteint la surface 36 des pièces soudées en diffusant à travers l'épaisseur de l'applicateur de refroidissement 8, qui est poreux. Le boîtier 35 confine les projections et écoulements de liquide de refroidissement, de sorte qu'il protège également la torche de soudage 3 de toute éclaboussure en servant d'écran.

La torche de soudage 3 et le boîtier 35 peuvent être montés indépendamment l'un de l'autre sur le chariot de support 2. Dans l'exemple de la figure 5, ils sont suspendus au chariot de support 2 par des suspensions élastiques 37 et 38 qui exercent une pression vers le bas, afin de pouvoir suivre un profil en relief. Un montage fixe ou pivotant sur le chariot de support 2 est aussi envisageable, selon l'application visée.

La figure 6 illustre le boîtier 35 selon une variante, vu en coupe diamétrale et en perspective, dans lequel des éléments de grille 39 exercent une pression sur la surface supérieure 34 de l'applicateur de refroidissement 8, sous l'effet de ressorts de suspension 40 montés en appui entre les éléments de grille 39 et une barre de support 41 fixée à l'intérieur du boîtier 35. Les éléments de grille 39 permettent, sans gêner le passage du liquide de refroidissement, de conformer l'applicateur de refroidissement 8, qui est souple, à la forme de la pièce à souder, notamment lors du franchissement d'une d'ondulation.

Dans un mode de réalisation, la source d'alimentation de liquide de refroidissement est régulée de manière automatique par une unité de commande 26 représentée schématiquement sur la figure 12. L'unité de commande 26 exploite des signaux d'entrée fournis par différents capteurs 27 et représentant différents paramètres de fonctionnement du poste de soudage, par exemple une vitesse d'avance v du chariot de support 2, un débit D de liquide de refroidissement, une intensité électrique I alimentant la torche de soudage 3, etc. A l'aide d'un programme de régulation, l'unité de commande 16 génère des signaux de pilotage pour piloter une pompe de circulation 28.

Des objectifs qui peuvent être poursuivis par un tel programme de régulation sont par exemple :

- l'évaporation complète ou quasi-complète du liquide de refroidissement, pour éviter des accumulations de liquide pouvant favoriser la corrosion ou être dangereuses en présence de sources électrique,

- l'abaissement de la température du cordon de soudure en dessous d'un certain seuil.

L'unité de commande 26 peut aussi être employée pour piloter conjointement différents actionneurs du poste de soudage, par exemple un moteur d'entrainement 29 pour l'entraînement du chariot de support 2, une source de courant électrique 30 pour la torche de soudage, etc.

Les figures 7 et 8 représentent une roue 109 comportant un autre mode de réalisation de l'applicateur de refroidissement 108. Ici, l'applicateur de refroidissement 108 est constitué de trois disques poreux en fibres minérales formant à la fois le moyeu et la bande de roulement de la roue 109. Ces trois disques sont serrés entre deux flasques rigides 20 et engagés sur deux bouts d'axe 21 faisant saillie l'un vers l'autre depuis le centre des deux flasques 20. Dans ce mode de réalisation, le volume de liquide absorbable par capillarité est plus élevé. Pour le reste, le fonctionnement est identique. L'applicateur de refroidissement n'est pas nécessairement une roue. Dans un mode de réalisation non représenté, il s'agit d'un tampon de fibres minérales glissant sur le cordon de soudure.

Comme mieux visible sur la figure 2, dans un mode de réalisation, le dispositif de soudage est utilisé pour souder deux plaques de tôle planes à clin, c'est-à-dire avec un recouvrement. Plus précisément, la torche de soudure 3 est guidée le long du bord 17 de la tôle supérieure 18 recouvrant la tôle inférieure 19 et produit le cordon de soudure 22 le long du bord 17.

Les figures 9 et 10 montrent une vue en coupe d'un tel cordon de soudure sur deux tôles d'invar® de 0.7mm d'épaisseur, lorsque l'applicateur de refroidissement n'a pas été employé (Fig. 9) et lorsqu'il a été employé (Fig. 10). Les échelles de référence E sur les figures 9 et 10 mesurent 200μιη.

La photographie en microscopie optique permet d'apprécier la taille de grain de la matière au niveau du cordon de soudure 22. Sur la figure 9, la zone fondue manifestée par un taille de grain plus grosse s'étend sur toute l'épaisseur de l'assemblage, jusqu'à la surface inférieure de la tôle inférieure 19. Par contraste, sur la figure 10, la taille des grains au niveau du cordon de soudure 22 diminue rapidement avec la profondeur et une moitié inférieure 23 de la tôle inférieure 19 a conservé quasiment sa granularité d'origine, ce qui manifeste que la zone fondue est plus localisée et moins profonde. C'est le résultat du pompage thermique exercé par l'eau de refroidissement.

Une telle soudure à clin peut être utilisée pour réaliser des assemblages étanches dans une membrane de réservoir étanche, notamment entre deux plaques de tôles ondulées. Un exemple d'une telle membrane est représenté sur la figure 11.

Deux plaques de tôle ondulées 18 et 19 sont représentées. Les plaques de tôles 18 et 19 comportent une première série d'ondulations 31 , saillantes sur une face inférieure de la figure et mutuellement espacées avec un pas régulier, qui s'étendant selon une direction y du plan, et une deuxième série d'ondulations 32, également saillantes sur la face inférieure de la figure et mutuellement espacées avec un pas régulier, s'étendant selon une direction x perpendiculaire à la direction y. Des zones planes 33 sont agencées entre les ondulations 31 et 32. Une soudure à clin peut être réalisée de la même manière le long du bord 17 en déplaçant le chariot de support 2 avec la torche de soudage 3 dans la direction x.

Exemple numérique

Le débit d'eau de refroidissement nécessaire a été mesuré expérimentalement en pesant l'applicateur humide avant et après soudage, avec les paramètres de fonctionnement suivants : énergie de soudage égale à 89kJ/m, correspondant à une intensité l=43A, une tension U=11.7 V et une vitesse d'avance v=34cm/min. On mesure un débit d'eau de 8.6ml_/m, soit 0.097ml/kJ, en obtenant une évaporation complète de l'eau de refroidissement sans accumulation observable.

Des calculs théoriques donnent une consommation d'eau de 8.9mL/m dans les mêmes conditions. Les calculs sont basés sur l'hypothèse d'une montée en température de 20°C à 100°C suivie de l'évaporation de l'eau, ceci provoquant un refroidissement du métal de 800°C à 500°C. La convergence de ces résultats montre que le liquide de refroidissement est effectivement entièrement consommé par le pompage thermique, et non éparpillé dans des zones inutiles. Cela correspond à un débit minimum de l'ordre de 8ml/m pour une énergie de soudage de 89kJ/m soit environ 0.090ml/kJ. Dans le cas où l'on souhaite réduire encore la température du métal obtenue après le passage de l'applicateur de refroidissement, on peut augmenter le débit jusqu'à environ 20ml/m sans accumuler de l'eau soit environ 0.225ml/kJ. Ces résultats sont donnés à titre indicatif et donnent l'ordre de grandeur de la quantité d'eau nécessaire au refroidissement d'une soudure à clin entre deux tôles de 0.7 mm.

L'usage du verbe « comporter », « comprendre » ou « inclure » et de ses formes conjuguées n'exclut pas la présence d'autres éléments ou d'autres étapes que ceux énoncés dans une revendication.

Dans les revendications, tout signe de référence entre parenthèses ne saurait être interprété comme une limitation de la revendication.