[0001] La présente invention concerne les appâts pour la pêche.

5[0002] Elle trouve une application générale pour la pêche, en mer et/ou en rivière, à la palangrotte, au poser, en surf-casting, en pêche profonde ou tout autre façon de pêcher.

[0003] On connaît déjà plusieurs types d'appâts : ver de mer vivant, crevette, leurre artificiel, etc ..

io[0004] Comme appât, le ver de mer vivant est très fortement utilisé dans le monde de la pêche en mer et apporte généralement satisfaction aux pêcheurs amateurs ou aguerris. Toutefois le ver marin vivant présente des inconvénients dans la mesure où il peut être considéré comme repoussant pour des personnes n'aimant pas les toucher lors de leur accrochage aux hameçons. En outre, le ver peut éclater 15 lorsqu'il est lancé à grande distance en surf-casting. De plus, le ver ainsi accroché à l'hameçon peut être complètement avalé par un petit poisson, ce qui empêche l'éventuel relâchement du petit poisson dans son milieu aquatique d'origine.

[0005] Par ailleurs, on connaît une méthode de ficelage d'appât (JP61 1 1 1643A), totalement manuelle, dans laquelle il est fait usage d'un fil se 20 désagrégeant en cas de contact avec l'eau, ou en s'assouplissant lorsque le milieu humide. Un tel fil a l'inconvénient de ne pas conserver son intégrité physique lorsque l'appât est en milieu marin. Il en résulte que le ficelage à l'aide d'un tel fil n'assure pas le maintien de l'appât à l'usage. Il ne permet pas non plus d'éviter d'être détérioré par les petits poissons.

25[0006] Le Demandeur s'est posé le problème d'obtenir des appâts ne présentant pas les inconvénients précités.

[0007] La présente invention apporte justement une solution à ce problème.

[0008] Selon un premier aspect, la présente invention porte sur une machine pour ligaturer/ficeler un appât pour la pêche comprenant :

30 - un ressort à spires hélicoïdales, - une tige apte à supporter un appât oblong inséré longitudinalement dans la tige et apte à se déplacer en translation à l'intérieur du ressort à spires hélicoïdales,

- un premier moyen d'entraînement propre à déplacer la tige en translation de l'extérieur vers l'intérieur des spires du ressort dans un premier sens longitudinal et de l'intérieur vers l'extérieur des spires du ressort dans un second sens longitudinal,

- une bobine de fil élastique dont l'une des extrémités est libre,

- des moyens pour couper le fil ;

- un deuxième moyen d'entraînement propre à déplacer le ressort en rotation, et

- la machine comprend en outre un mode opératoire : o dans lequel l'extrémité libre du fil est entraînée sur l'appât lorsque ledit appât pénètre dans les spires du ressort sous le mouvement du premier moyen d'entraînement,o dans lequel ledit appât est ficelé/ligaturé en spirale tout le long de sa longueur sous l'action conjuguée des premier et second moyens d'entraînement et

o dans lequel ledit appât ainsi ficelé sort du ressort sous l'entraînement du premier moyen d'entraînement pour être extrait de la tige après coupure du fil.

[0009] Une telle machine permet d'obtenir un appât dont la ligature/ficelage attribue une forme allongée et allégée grâce au fil élastique et permet de faire tournoyer ledit appât au rythme du courant marin, imitant ainsi les vibrations d'un appât vivant pour attirer le poisson.

[0010] De plus l'appât ainsi ligaturé est plus résistant qu'un ver marin vivant car il n'éclate pas en cas de lancement. Il n'est pas non plus facile à être avalé par les petits poissons.

[0011] Enfin, l'appât ainsi ligaturé est plus pratique et moins repoussant que les vers vivants, notamment lorsqu'il est constitué d'une crevette entière ou d'une demi-crevette coupée dans sa longueur.

[0012] Selon un premier mode de réalisation, le premier moyen d'entraînement est manuel. Ainsi, la machine est relativement petite et compacte. Elle peut être portable ou portative pour une utilisation à bord d'un bateau ou au bord de la mer/rivière.

[0013] Selon un second mode de réalisation, le premier moyen d'entraînement est un mécanisme motorisé, ce qui permet une plus grande capacité de production (industrialisation) de l'opération de ficelage/ligature conforme à l'invention.

[0014] Selon un second aspect, la présente invention porte sur un procédé pour ligaturer/ficeler un appât pour la pêche comprenant les étapes suivantes :

- prévoir un ressort à spires hélicoïdales,

- prévoir une tige apte à supporter un appât oblong inséré longitudinalement dans la tige et apte à se déplacer en translation à l'intérieur du ressort à spires hélicoïdales,

- prévoir un premier moyen d'entraînement propre à déplacer la tige en translation de l'extérieur vers l'intérieur des spires du ressort dans un premier sens longitudinal et de l'intérieur vers l'extérieur des spires du ressort dans un second sens longitudinal,

- prévoir une bobine de fil élastique dont l'une des extrémités est libre,

- prévoir des moyens pour couper le fil ;

- prévoir un deuxième moyen d'entraînement propre à déplacer le ressort en rotation,

- entraîner l'extrémité libre du fil sur l'appât lorsque ledit appât pénètre dans les spires du ressort sous le mouvement du premier moyen d'entraînement,

- ficeler/ligaturer l'appât en spirale tout le long de sa longueur sous l'action conjuguée des premier et premier moyens d'entraînement,

- sortir ledit appât ainsi ficelé sous l'action du premier moyen d'entraînement ; et - extraire l'appât de la tige après coupure du fil.

[0015] Selon un troisième aspect, la présente invention porte sur un appât ficelé/ligaturé sur toute sa longueur selon le procédé conforme à l'invention, et dans lequel le ficelage est réalisé à l'aide d'un fil en matière plastique permettant de faire tournoyer ledit appât au rythme du courant afin d'imiter les vibrations d'un appât vivant pour attirer les poissons, et dans lequel ledit ficelage permet en outre d' éviter l'éclatement dudit appât lors de son lancement et mais aussi d'éviter d'être avalé/détérioré par les petits poissions.

[0016] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à l'examen de la description et des dessins dans lesquels :

- la figure 1 représente schématiquement une crevette entière servant d'appât;

- la figure 2 représente la crevette coupée en deux selon la longueur,

- la figure 3 représente la demi-crevette ficelée selon le procédé conforme à l'invention,

- la figure 4 représente l'appât ainsi ficelé selon l'invention placé sur un hameçon prêt à l'emploi ;

- la figure 5 représente schématiquement une machine à ligaturer/ficeler conforme à l'invention, et

- les figures 6 et 7 représentent schématiquement une variante portable de la machine à ligaturer/ficeler conforme à l'invention.

[0017] Les dessins comprennent, pour l'essentiel, des éléments de caractère certain. Ils pourront donc non seulement servir à mieux comprendre la description, mais aussi contribuer à la définition de l'invention, le cas échéant. D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à l'examen de la description et des dessins dans lesquels :

[0018] La description qui va suivre est donnée uniquement à titre d'exemple dans un cas d'application non limitatif à un appât constitué d'une crevette. En variante, l'appât peut être constitué à base d'autres crustacés aquatiques ou équivalents.

[0019] La figure 1 représente une crevette entière 1 . La crevette 1 est coupée en deux dans le sens de la longueur formant ainsi deux demi -crevettes 2 (figure 2).

[0020] En référence à la figure 5, la demi-crevette 2 est insérée longitudinalement dans une tige métallique 3.

[0021] La tige 3 est apte à se déplacer en translation à l'intérieur d'un ressort 4 à spires hélicoïdales 5 monté sur un support 13.

[0022] La tige 3 comprend un appendice 6 monté perpendiculairement à la tige 3. Un moteur (non représenté) est apte à entraîner en translation l'appendice 6 et ainsi la tige 3 solidaire dudit appendice 6, ce qui constitue un premier moyen d'entraînement de la tige 3. Sous l'action dudit moyen d'entraînement, le couple appendice 6 et tige 3 se déplace en translation de l'extérieur vers l'intérieur (sens de la Flèche F1 ) des spires 5 du ressort 4 dans un premier sens longitudinal F1 et de l'intérieur vers l'extérieur des spires 5 du ressort 4 dans un second sens longitudinal

(sens de la Flèche F2).

[0023] La machine est équipée d'une bobine de fil élastique 7 dont l'une des extrémités 8 est libre. La machine est également équipée de moyens pour couper le fil (non représentés). Le diamètre du fil est d'environ 1 mm. Il est constitué en matière plastique.

[0024] Par exemple, le fil est réalisé en fibre synthétique élasthane à 100%.

[0025] Selon un mode de réalisation, le fil est invisible, transparent et de couleur blanche. En variante le fil est phosphorescent pour la nuit. La longueur de la bobine est par exemple de 250m.

[0026] Un second moteur 9 formant le deuxième moyen d'entraînement est propre à déplacer le ressort 4 en rotation. Par exemple le second moteur 9 entraîne en rotation une boucle 12 attachée à l'appendice 6.

[0027] En mode opératoire, l'extrémité libre du fil 8 est entraînée sur l'appât 2 lorsque ledit appât pénètre dans les spires 5 du ressort sous le mouvement F1 du premier moyen d'entraînement 6.

[0028] L'appât 2 est ficelé/ligaturé en spirale tout le long de sa longueur sous l'action conjuguée des premier et second moyens d'entraînement 6 et 9.

[0029] L'appât ainsi ficelé sort du ressort 4 sous l'entraînement du premier moyen d'entraînement 6 pour être extrait de la tige 3 après coupure du fil.

[0030] En référence à la figure 3, l'appât 10 ainsi issu de la machine conforme à l'invention est ficelé en spirale par un fil 8 tout le long de sa longueur. Le fil élastique 7 ainsi ficelé autour de l'appât assure le maintien de l'appât lors de son usage car le fil garde son intégrité structurelle dans l'eau. De plus l'appât ainsi ligaturé est plus résistant qu'un ver marin vivant car il n'éclate pas en cas de lancement. Il n'est pas non plus facile à être avalé par les petits poissons. [0031] En référence à la figure 4, l'appât 10 ainsi ficelé est mis en place sur un hameçon 1 1 .

[0032] De façon surprenante, le Demandeur a observé qu'un tel appât ainsi ficelé selon l'invention permet d'attirer de nombreux poissons. Ce résultat surprenant 5 provient de la ligature/ficelage qui attribue à l'appât une forme allongée et allégée grâce au fil élastique et qui permet de faire tournoyer ledit appât au rythme du courant marin, imitant ainsi les vibrations d'un appât vivant. De plus l'appât ainsi ligaturé est plus résistant qu'un ver marin vivant car il n'éclate pas en cas de lancement. Il n'est pas non plus facile à être avalé par les petits poissons.

io[0033] La machine peut être fixe ou portative, ce qui permet une obtention des appâts sur le lieu de la pêche, sur bateau ou au bord de l'eau.

[0034] En référence aux figures 6 et 7, on a représenté une machine en version portable ou portative dans laquelle le moyen d'entraînement de la tige en translation longitudinale est manuel.

15[0035] La demi-crevette 2 est insérée longitudinalement dans une tige métallique 3. La tige 3 est apte à se déplacer en translation à l'intérieur et à l'extérieur d'un ressort 4 à spires hélicoïdales 5 par translation manuelle effectuée par un utilisateur. (main représentée).

[0036] En mode opératoire, l'extrémité libre du fil 8 est entraînée sur l'appât 2

20 lorsque ledit appât pénètre dans les spires 5 du ressort sous le mouvement F1 du premier moyen d'entraînement 20, ici manuel. Le mouvement F1 du premier moyen d'entraînement 6 permet à l'extrémité de la tige 16 d'entrer en contact avec un cran 14. Ainsi, la tige 3 en contact avec le cran 14 permet l'activation d'un second moteur 15 assurant l'entraînement 9 en rotation du ressort 4 à spires hélicoïdales 5.

25[0037] L'extrémité 8 du fil élastique, libre, passe par le mécanisme de tension

17 lequel comporte une base attachée au support de la machine, et un élément de tenue du fil, lequel permet de tendre le fil élastique 7 lors de la ligature.

[0038] En pratique, il est prévu un moyen de coupe 18 permettant de couper l'extrémité 8a du fil élastique précédemment libre, laquelle est enroulée en spirale

30 autour de l'appât après opération de ligature. [0039] Le moyen de coupe 18 peut se faire manuellement à l'aide de ciseaux.

En variante, le moyen de coupe 18 de l'extrémité 8a du fil élastique peut être un mécanisme de coupe automatisé (non représenté).

[0040] L'appât 2 est ficelé/ligaturé en spirale sur toute sa longueur sous l'action conjuguée des premiers et second moyens d'entraînement 20, 6 et 9.

[0041] L'appât ainsi ficelé sort du ressort 4 selon un mouvement manuel F2 pour être retiré de la tige 3 après coupure du fil élastique, effectué au niveau de l'extrémité 8a par le moyen dé coupe 18.