La présente invention a essentiellement pour objet une machine tractée pour planter des piquets ou analogues notamment dans les terrains à vignobles.

De telles machines ont déjà été proposées, mais leur fonctionnement n'était pas toujours satisfaisant et elles n'étaient pas capables, techniquement parlant, de prendre en compte toutes les irrégularités et les pentes du terrain sur lequel les piquets sont à planter. En dlautres termes, les machines connues étaient loin de permettre une correction automatique ou quasi- automatique de la position de la machine en fonction notamment des changements de pente du terrain.

Aussi, la présente invention a pour but de proposer une machine dotée de perfectionnements remarquables lui permettant de corriger sa position en fonction du relief sur lequel elle évolue de telle façon que les piquets plantés aient toujours la verticalité et l'alignement voulus, quelle que soit la forme du terrain.

A cet effet, l'invention a pour objet une machine portée et/ou tractée pour planter des piquets ou analogues suivant des rangées successives, caractérisée en ce qu'elle comprend en combinaison les moyens suivants : -au moins une ligne d'enfonce-piquets sensiblement verticaux et solidaires d'une poutre horizontale qui porte à l'une de ses extrémités un détecteur photoélectrique de la présence d'un piquet appartenant à une rangée de piquets voisine ; -un premier chariot monté roulant sur un chassis et sur lequel est montée articulée la ligne d'enfonce- piquets ; -un bâti sur lequel est monté roulant un deuxième chariot suivant une direction transversale à la

direction de déplacement du premier chariot, lequel deuxième chariot porte ledit chassis qui est monté pivotant sur ce deuxième chariot suivant un plan horizontal ; et -une jambe actionnable par vérins de chaque côté dudit bâti et solidaire d'un support formant essieu de roue pour soulever d'un côté et/ou de l'autre le bâti par rapport à une roue afin de permettre à la machine de corriger sa position sur un terrain en dévers.

La machine selon cette invention est encore caractérisée en ce que la jambe précitée se compose d'une paire de montants verticaux portés par le support de roue et montés coulissants dans un élément tubulaire faisant partie du bâti.

Suivant une autre caractéristique de cette machine, la poutre horizontale précitée est télescopique pour permettre un espacement relatif des enfonce-piquets et est monté articulée sur le premier chariot pour permettre l'inclinaison de la ligne d'enfonce-piquets par rapport à la verticale.

On précisera ici que le chassis est monté pivotant sur le deuxième chariot précité par l'intermédiaire de couronnes à billes.

Selon encore une autre caractéristique de cette machine, le premier et le deuxième chariots comportent des galets de roulement permettant respectivement leurs déplacements sur le chassis et sur le bâti.

La machine de cette invention comporte également un magasin réglable pour les piquets qui est solidaire du bâti au-dessus de chaque roue.

Suivant une autre caractéristique de cette machine, chaque enfonce-piquets comporte en partie supérieure une tte actionnable par un vérin et en partie basse un guide des piquets.

Il faut encore préciser ici que la machine est commandée par un système hydraulique dont les pompes sont solidaires du deuxième chariot.

Selon encore une autre caractéristique de cette machine, le système hydraulique comporte des circuits indépendants pour commander respectivement : -le mouvement des enfonce-piquets par rapport au premier chariot et l'enfoncement des piquets, -le déplacement par roulement du premier chariot sur le chassis, -le pivotement du chassis sur le deuxième chariot, -le déplacement par roulement du deuxième chariot sur le bâti, et l'actionnement des jambes pour corriger le dévers.

La machine selon cette invention peut tre guidée suivant une direction perpendiculaire aux rangées successives et parallèles de piquets, par un fil tendu fixé au sol, parcouru par un courant électrique, et coopérant avec des détecteurs inductifs solidaires du chassis et disposés sur llaxe longitudinal médian du chassis.

Mais d'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront mieux dans la description détaillée qui suit et se réfère aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemple, et dans lesquels : -la figure 1 est une vue schématique et de dessus de l'ensemble de la machine selon cette invention ; -la figure 2 est une vue de côté de la machine suivant la flèche II de la figure 1 ; et -la figure 3 est une vue arrière de la machine suivant la flèche III de la figure 2.

Suivant l'exemple de réalisation représenté sur les dessins, l'infrastructure d'une machine tractée pour planter des piquets selon cette invention, se compose essentiellement d'un chassis mécano-soude 1 monté horizontalement pivotant sur un bâti 2 présentant la forme générale d'un portique muni latéralement de deux roues R et tracté par un tracteur par exemple (non

représenté) suivant le sens de la flèche F visible sur les figures 1 et 2.

Un premier chariot 3 est monté roulant par l'intermédiaire d'une pluralité de galets 4 sur le chassis 1 qui, lui-mme, est monté horizontalement pivotant sur un deuxième chariot 5 monté roulant sur le bâti 2 suivant une direction transversale à la direction de déplacement du premier chariot 3 sur le chassis 1. On voit en 6 sur la figure 2 les galets de roulement du deuxième chariot 5 sur le bâti 2.

Le chassis 1 est fixé horizontalement pivotant sur le deuxième chariot 5 par l'intermédiaire de deux couronnes à billes bien visibles en 7 sur les figures 1, 2 et 3 et qui sont solidaires du bâti 2.

Une ligne d'enfonce-piquets 8, dont un seul est représenté et visible sur les figures 1 et 2 est prévue sur le premier chariot 3. Plus précisément, les enfonce- piquets 8 sont solidaires d'une poutre horizontale 9 qui porte à l'une de ses extrémités un détecteur photoélectrique 10 (figure 1) permettant de détecter la présence d'un piquet appartenant à une rangée de piquets voisine au fur et à mesure du déplacement de la machine dans le sens de la flèche F. Ainsi, l'alignement entre eux de tous les piquets d'une rangée pourra tre respecté.

On précisera ici que la poutre horizontale 9 portant les enfonce-piquets 8 est montée articulée sur le premier chariot 3 roulant sur le chassis 1, de façon à permettre à la ligne d'enfonce-piquets 8 solidaire de cette poutre de prendre une position plus ou moins inclinée par rapport au chassis 1. On a repéré en 110 sur les figures 1,2 et 3, l'axe autour duquel peut tourner la poutre 9 pour conférer à la ligne d'enfonce- piquets 8 la verticalité voulue avant plantation des piquets en fonction de la pente du terrain sur laquelle évolue la machine. A cet égard, la poutre 9 est munie d'un inclinomètre montré schématiquement en 11 sur la

figure 1 et mesurant les mouvements de tangage du chassis 1.

On précisera encore ici que la poutre horizontale 9 supportant les enfonce-piquets verticaux 8 est avantageusement télescopique, comme on le voit en 9a sur la figure 1, de façon à permettre un espacement relatif approprié entre les enfonce-piquets 8 sur cette poutre.

Comme on peut le comprendre en se reportant à la figure 2, chaque enfonce-piquets 8 comporte à sa partie supérieure une tte 8a actionnable par un vérin (non représenté), et en partie basse un canal de guidage 8b des piquets, lesquels piquets sont repérés en 12 sur la figure 2 et peuvent tre stockés dans un magasin représenté schématiquement en 13 et fixé sur chaque côté du portique ou bâti 2 au-dessus de chaque roue R.

Plus précisément, le magasin 13 est solidaire d'une jambe verticale 14 formant le côté du bâti 2 de la machine et portant à son extrémité une roue R.

Comme cela est visible sur la figure 1 conjointement avec la figure 2, chaque jambe 14 se compose essentiellement de deux montants verticaux 17 qui sont portés par un support 16 de roue R. Ces montants verticaux 17 sont chacun montés coulissants dans un élément tubulaire 15 qui fait partie de la structure mécano-soudée du bâti 2.

La jambe 14 constituée par deux éléments tubulaires 15 et leurs montants verticaux associés 17 est actionnable par des vérins (non représentés) de chaque côté du bâti 2, de façon à pouvoir soulever d'un côté ou de l'autre ledit bâti par rapport à une roue R afin de permettre ainsi à la machine de corriger sa position sur un terrain en dévers.

A cet effet, un deuxième inclinomètre 111 (figure 1) monté sur la poutre 9, permet de mesurer l'horizontalité de ladite poutre, et donc celle du bâti 2.

La machine selon cette invention est commandée par un système hydraulique comportant un certain nombre de pompes montrées schématiquement en 18 sur la figure 2 et qui sont solidaires du deuxième chariot 5, en étant par exemple situés entre les couronnes à billes 7.

Ce système hydraulique comporte un certain nombre de circuits indépendants (non représentés) pour commander les mouvements ou déplacements relatifs des organes de la machine décrite précisément.

Plus précisément, ces divers circuits commandent respectivement : -le mouvement de la poutre 9, c'est-à-dire des enfonce-piquets 8, par rapport au premier chariot 3, autour de l'axe 10, et l'enfoncement dans le sol des piquets 12 ; -le déplacement par roulement du premier chariot 3 sur le chassis 1 ; -le pivotement du chassis 1 sur le deuxième chariot 5 ; -le déplacement par roulement de ce deuxième chariot 5 sur le bâti 2, et -l'actionnement des jambes 14 pour corriger la position de la machine sur un terrain en dévers.

On comprend donc que les combinaisons multiples possibles des mouvements ou déplacements ci-dessus permettent à la machine selon cette invention de s'adapter à toute irrégularité, pente ou dévers du terrain sur lequel elle doit évoluer pour, en toutes circonstances, assurer l'enfoncement d'une rangée de piquets suivant la verticalité requise, et cela toujours en alignement avec les piquets plantés précédemment. En bref, la verticalité de plantation des piquets sera toujours parfaite quel que soit le relief du terrain sur lequel travaille la machine.

On précisera encore que, suivant un mode de fonctionnement préféré, les fils 19 parcourus par un courant électrique, seront installés parallèlement les

uns aux autres sur le terrain destiné à recevoir les rangées successives de piquets.

Dès lors, de façon à rechercher un double alignement des rangées de piquets suivant deux directions perpendiculaires, la machine sera guidée par un fil tendu 19, fixé au sol et parcouru par un courant électrique, comme on le voit sur la figure 2. Ce fil coopérera avec une paire de détecteurs inductifs 201 et 202 qui sont solidaires du chassis 1, à l'avant de ce chassis, clest à dire au niveau de sa liaison pivotante au bâti 2, et également approximativement à l'arrière de celui-ci, comme on le voit bien sur la figure 2. Ainsi, le chassis 1 sera toujours positionné de telle façon que son axe longitudinal médian X-Xwsoit au dessus de et sensiblement parallèle au fil 19 tendu sur le sol.

La machine pourra donc tre guidée suivant une direction perpendiculaire aux rangées successives et parallèles de piquets.

Bien entendu, 1'invention n'est nullement limitée au mode de réalisation décrit et illustré qui n'a été donné qu'à titre d'exemple.

C'est ainsi que le guidage longitudinal de la machine peut tre réalisé par tout moyen approprié autre qu'un fil, par exemple par guidage au moyen d'un faisceau laser.

C'est ainsi également que le dispositif de détection photoélectrique de repérage des piquets d'une rangée voisine peut tre remplacé par un système de visée comprenant une caméra. Dans ce cas, cette caméra peut tre reliée soit à un écran installé par exemple dans la cabine du conducteur de la machine, soit à un système d'analyse d'image lui-mme relié à la commande de positionnement de la ligne d'enfonce-piquets.

L'avantage d'un tel système de visée par caméra par rapport au système de détection photoélectrique, est qu'il est possible de vérifier, et au besoin de corriger, l'alignement des piquets sur les rangées

transversales par rapport à la direction d'avance de la machine. Par ailleurs, au lieu des roues R prévues sur le portique, on pourrait utiliser des patins ou analogues, en particulier dans le cas d'un terrain mou, la machine étant alors déplacée par soulèvement et transfert d'une ligne de piquets à l'autre.

L'invention comprend donc tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci sont effectuées suivant son esprit.