La présente invention a pour objet un procédé et un dispositif permettant à une cliente de choisir un maquillage facial déterminé ainsi que les produits nécessaires à l'élaboration de celui-ci , un dispositif de mise en oeuvre du procédé ainsi que les supports de projection et chartes de maquillage obtenus 5 conformément au procédé.

On sait qu'un maquillage se prête à de nombreuses variantes permettant de modifier pratiquement à volonté l'aspect du visage notamment en fonction de l'éclairage. C'est ainsi, par exemple qu'un maquillage de jour sera J O généralement différent d' un maquillage de soirée.

La cliente trouve à sa disposition dans le commerce un grand nombre de produits entre lesquels elle choisit selon des critères généralement arbitraires. Elle peut, pour certaines occasions faire appel à une 15 esthéticienne pour réaliser un maquillage déterminé, mais, elle éprouve de grandes difficultés pour reproduire ensuite chez elle un tel maquillage.

Un objet de la présente invention est de lui permettre d'avoir recours aux services d'un maquilleur ou esthéticienne conseil qui réalisera un maquillage 0 personnalisé que la cliente pourra reproduire très simplement.

Un autre objet de l'invention est un procédé qui permette de guider la cliente dans le choix des produits les plus adaptés à la conformation de son visage , à sa carnation , aux caractéristiques de sa peau et aux couleurs de ses yeux et 5 de ses cheveux.

Encore un autre objet de l'invention est un dispositif simple permettant de réaliser une véritable formation de la cliente dans la réalisation d'un maquillage adapté. 0

Elle est basée sur le fait qu'un maquillage nécessite des informations sur les produits et leurs teintes exactes et sur la configuration des plages de produits.

5 On a déjà proposé, dans FR-A-1 297 337 de réaliser, devant la cliente, un maquillage sur un croquis préimprimé représentant, grosso modo la forme du visage de celle-ci par application directe de fard3 aux endroits désirés du

croquis. Mais le choix d'un type de visage prédéterminé élimine certains aspects importants de la personnalité du visage, ce procédé risquant de conduire à une sorte d'uniformité des maquillages.

Le brevet US-A-3 339 453 décrit un procédé de présélection de coiffures. A cet effet, une photo de la cliente, sur laquelle les cheveux ont été masqués, est projetée simultanément à une photo de coiffure pour former une image composite. Ce procédé nécessite un travail de découpage ou de masquage de l'image qui a été prise de la Cliente qui est relativement long. Par ailleurs, il n'est pratiquement pas possible d'obtenir par projection d'une photo sur un support une reproduction exacte des teintes des fards. D'autre part, un maquillage, est constitué par une multitude de plages colorées de sorte qu'il n'est pas possible de réaliser une superposition parfaitement ajustée.

On aurait pu penser constituer un dispositif de simulation de maquillage par un jeu de miroirs convenablement disposés. En fait, comme la simulation d'un maquillage requiert un temps relativement long, il n'est pas possible d'obtenir une immobilisation convenable de la Cliente pour effectuer le travail de précision nécessité par la réalisation d'un maquillage type.

On connaît, par ailleurs, un dispositif de simulation de maquillage faisant appel à une prise de vue de télévision, une image étant mémorisée et affichée sur un écran. Mais, le choix des teintes de fards ne peut se faire que sur une image obtenue par transmission, ce qui n'est pas satisfaisant en ce qui concerne le rendu des couleurs. D'autre part, de tels dispositifs sont chers et nécessitent, pour leur entretien, un personnel hautement spécialisé.

Selon la présente invention, le procédé de maquillage est caractérisé en ce qu'il consiste à former une image d'un visage d'une cliente sur un support opaque propre à recevoir les fards et à restituer leurs nuances exactes lorsqu'ils sont appliqués sur la peau et à appliquer sur cette projection les fards aux endroits convenables pour réaliser un maquillage personnalisé que la cliente pourra ensuite reproduire aisément.

Le support assure ainsi le rôle de surface de projection et, simultanément, le rôle de surface de maquillage. Il est essentiel selon l'invention de travailler par réflexion comme cela est le cas d'un maquillage ordinaire et non par transmission. Ainsi, la cliente pourra repartir du lieu de maquillage en emmenant un support représentant la configuration des fards et les teintes de

ceux-ci et reproduire facilement le maquillage créé à son intention.

Selon l'invention, on travaille en effet sur les produits eux-mêmes et non pas sur des couleurs qui ne sont généralement qu'approchantes. De plus, en retournant l'image telle qu'elle résulte de la prise de vues, on obtient sur le support l'image spéculaire du visage de la cliente, c'est-à-dire l'image de son visage tel qu'elle peut la voir dans son miroir.

Selon une autre caractéristique du procédé, l'image du visage est obtenue par projection sur un support adapté d'une diapositive surexposée.

On sait qu'il est maintenant possible d'obtenir une photographie sous forme de diapositive par une prise de vue avec un appareil "Polaroid" (Marque Déposée ). Cette facilité permet de projeter immédiatement les contours d'un visage qui serviront de repères pour l'application de fards, crèmes ou analogue. Avantageusement, la prise de vue est réalisée sous forme de diapositive ou "slide". 1.1 est toutefois possible de partir d'une image sur un support opaque et de projeter celle-ci à l'aide d'un appareil du type Episcope. De même, le procédé peut être mis en oeuvre à partir d'une image prélevée par un tube de prise de vues de télévision, à condition que cette image soit projetée sur un support selon l'invention.

Lorsqu'elle entre dans un magasin, la cliente est généralement maquillée et la surexposition est un moyen permettant d'éviter qu'elle ait à se démaquiller avant le commencement des opérations. La surexposition permet en quelque sorte d'effacer le maquillage porté pour réaliser, sur le support, un maquillage nouveau. Mais, il s'est avéré, lors de différents essais, qu'il était possible de projeter une image normale, lorsque la cliente n'est pas outrageusement maquillée au préalable, l'intensité lumineuse du projecteur étant réduite. En effet, le but de cette projection n'est que de donner à l'esthéticienne la topologie des différentes plages à recouvrir de fards.

Dès que la projection est interrompue, il ne reste sur la feuille que la disposition de3 couleurs sur le visage avec leur répartition. Le maquilleur peut, sans difficultés, esquisser les contours du visage de la cliente. On aurait pu penser à réaliser le maquillage sur un support photographique, mais la nature de ces supports s'oppose à l'obtention du résultat recherché. Par support adapté, on entendra un support, en matière plastique ou analogue ayant une teinte rose, chair (ou éventuellement neutre, du gris par exemple,

si l'on désire accentuer l'effet de détourage dû à la surexposition ), le support présentant un état de surface tel que les fards puissent être appliqués dans les mêmes conditions que sur la peau.

De préférence, toutefois, le support de projection et de maquillage est un support composite dont le fond est rigide, et par exemple, cartonné, la surface utile, supérieure, étant constituée par un tissu caoutchouté légèrement granuleux susceptible d'adsorber l'eau et les graisses constituant généralement les fards.

Alors que précédemment, l'esthéticienne procédait au maquillage directement sur le visage de la cliente, elle va, selon le procédé de l'invention, maquiller une reproduction fugitive du visage de la cliente, 3eule la palette du maquillage sur le support demeurant permanente.

Selon une autre caractéristique de l'invention, la projection est effectuée sur un support comprenant une charte des produits et couleurs disponibles.

Lorsqu'elle procède au maquillage d'une partie du visage projeté sur la feuille correspondante du support, par exemple les lèvres, l'esthéticienne reporte sur une région du support formant palette qui peut être, soit le bord inférieur de la feuille sur laquelle est projeté le portrait, soit sur une feuille adjacente au support, le rouge à lèvres utilisé sous forme d'un trait formant échantillon, avec sa référence.

Dans un second mode de réalisation, le procédé de maquillage est caractérisé en ce qu'il consiste à :

- prendre deux photographies successives du visage de la cliente, le second portrait étant surexposé ; - à projeter côte à côte les deux portraits , le portrait superposé étant filtré de manière à ce que les teintes soient les mêmes ;

- à procéder au maquillage du portrait surexposé.

Le premier portrait va servir de référence permanente alors que le travail sera effectué sur le portrait surexposé. Toutefois, dans le ca3 de projectin d'un portrait unique, il est possible d'obtenir à tout moment le portrait de référence en faisant passer au-dessus du plan de projection une feuille de carton blanc, par exemple.

L'invention vise également un dispositif permettant la mise en oeuvre du procédé ainsi que les planches de maquillage obtenues selon ce procédé.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre d'un mode particulier de réalisation donné uniquement à titre d' exemple non limitatif en regard de3 dessins qui représentent :

- La Fig. 1 , une vue en perspective d'une cabine de maquillage permettant la mise en oeuvre du procédé selon l'invention ;

- La Fig.2, un schéma montrant en vue par-dessus le déroulement d'une opération ;

-la Fig.3, une vue de la partie gauche du support de travail destinée à recevoir la projection du portrait ; - La Fig.4, une vue de la palette ou charte des produits employés aux endroits qui peuvent être maquillés.

Sur la Fig. 1 , on distingue une cabine de maquillage 4 fermée par un toit 5 portant un projecteur 6 auquel peut être annexé un carrousel de diapositives 7. En regard du projecteur 6 est disposé un écran qui est constitué par la partie gauche 1 (sur la Fig. 1 ) d'un support, la partie 1 étant reliée ou non à une partie droite 2. Les deux feuilles 1 et 2 du support sont disposées sur un pupitre 3 orthogonal à l'axe de la lanterne 6. Sur la droite du pupitre 3 est prévue une table 8 sur laquelle l'esthéticienne disposera l'ensemble des produits qui peuvent lui être nécessaires pour réaliser différents maquillages. Un projecteur supplémentaire ou une partie du faisceau du projecteur 6 éclaire la feuille 2, en lumière du type lumière du jour. En effet, selon l'invention, on travaille toujours avec les produits réels et en lumière naturelle.

La présence d'une cabine 4 est justifiée par la nécessité de disposer d'une zone à luminosité atténuée pour que la projection puisse être observée dans de bonnes conditions. Mais bien entendu, il est possible d'opérer directement dans une pièce suffisamment sombre.

Comme cela apparaît sur la Fig.2, au cours d'une opération, la cliente C est assise à côté de l'esthéticien E. Celui-ci commence le maquillage de la planche 1 sur laquelle est projetée le portrait surexposé de la cliente qui peut dialoguer avec le Conseil E au cours du maquillage de la planche 1 .

Si le résultat n'est pas satisfaisant, il est possible de jeter la partie 1 et/ou 2 du support puis de recommencer les opérations jusqu'à satisfaction réciproque. La cliente peut ainsi suivre l'évolution du maquillage avec les produits qu'elle utilisera. 11 est également possible de projeter, à l'aide du carrousel 7, sur la planche 2 un modèle de visage duquel se rapproche celui de la cliente. Un potentiomètre ou atténuateur à triacs permet de régler convenablement l'intensité lumineuse de la projection. Dans ce cas, l'esthéticienne peut donner à la cliente un cours de maquillage adapté à son cas et lui indiquer comment remédier à certains défauts éventuels.

On arrive ainsi à la disposition de la Fig. , les contours 10 projetés du visage de la cliente ayant été représentés en traits pointillés alors que les zones de maquillage 11 sont en traits pleins.

Lorsque ce résultat est atteint, l'esthéticienne E porte sur la charte ou palette 2 qui est préimprimée comme cela apparaît sur la Fig.4, la mention et les références des produits utilisés pour réaliser ce maquillage spécifique ou coche simplement des cases préimprimées. Sur la Fig.4, la feuille ou partie de feuille 2 porte préimprimé un dessin d'une moitié de visage de femme. Sur ce dessin sont également préimprimées les zones 13 qu'il est d'usage de maquiller telles que les lèvres par exemple, ainsi que des rectangles 12 de référence reliées aux zones de maquillage par des flèches. L'esthéticienne porte dans les cases 12 la désignation des produits et toutes les références désirables. Ainsi la cliente emportera chez elle les feuilles 1 et 2, comme aide-mémoire, tant pour les produits que pour leur disposition sur son visage. Elle saura ainsi quels produits elle utilisera et comment elle les utilisera pour reconstituer le maquillage élaboré par l'esthéticienne.

Dans un autre mode de réalisation de l'invention (non représenté ), au lieu de prendre une seule image surexposée, on prend simultanément une image normale. Les deux images sont ensuite projetées côte à côte, un filtre étant disposé sur le trajet lumineux de l'image surexposée de manière à ce que Ton obtienne une même densité lumineuse des deux images dans le plan de projection. 11 est également possible, dans un souci de simplification, de ne projeter qu'une seule image du portrait, sur laquelle e3t effectué le maquillage. La cliente peut ainsi comparer son maquillage actuel et celui qu'elle obtiendra avec les produits proposés organisés selon la configuration qui est analogue à celle de la Fig.3, dans l'exemple précédent. Bien entendu,

dans ce mode de réalisation, la feuille 2 n'existe plus puisqu'elle est remplacée par le portrait actuel . L'esthéticienne porte alors sur la feuille 1 la mention des produits utilisés, cette feuille servant, comme précédemment d'aide-mémoire.